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Updated: 2 months 1 week ago

Soudan : La guerre se généralise, aux 500 enfants tués par la faim, l'Afrique impuissante !

Wed, 23/08/2023 - 01:05

Depuis le 15 avril 2023, des affrontements ont éclaté entre deux factions militaires rivales, dirigées par les deux hommes à l'origine du putsch d'octobre 2021. Il s'agit d'une part des Forces armées soudanaises (SAF), pilotées par le général Abdel Fattah al-Burhan, au pouvoir après le putsch, et d'autre part, les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti ». Si jusque-là l'essentiel des combats se sont déroulés dans la capitale, Khartoum, avec des habitants qui paient un lourd tribut, la guerre vient de prendre une autre ampleur, en gagnant deux nouvelles villes fortement peuplées. Ce qui aggrave la situation pour les habitants de ces zones, qui accueillaient déjà les populations en détresse qui ont fui la capitale.

Selon Save the Children, organisation non-gouvernementale, ce sont au moins 498 enfants, et probablement des centaines d'autres encore, qui sont morts de faim en quatre mois de guerre au Soudan. « Dans un pays où avant la guerre, un habitant sur trois souffrait de la faim, des enfants meurent de faim alors que cela aurait tout à fait pu être évité. (…). Nous n'aurions jamais imaginé voir autant d'enfants mourir de faim, mais c'est la nouvelle réalité du Soudan. Et la situation pourrait empirer, car Save the Children, incapable d'opérer au milieu des combats, a dû cesser de traiter 31 000 enfants souffrant de malnutrition. En mai, l'usine dont sortaient 60 % des traitements nutritionnels pour enfants a été détruite », s'alarme le directeur Save the Children au Soudan, Arif Noor, dans un communiqué rendu public ce mardi, 22 août 2023.

C'est dans une « impuissance » que les Etats et institutions africains assistent, quatre mois après les premiers affrontements (15 avril), à l'enlisement continu du Soudan, avec ce visage pernicieux au plan humanitaire. Depuis lors, et selon plusieurs médias internationaux, la crise a fait dans la capitale, plus de 3 900 morts et poussé plus de 4 millions de personnes à la fuite. Pire, depuis vendredi 18 août, les affrontements ont gagné deux villes fortement peuplées et jusqu'ici épargnées, El-Fasher et Al-Fulah, contraignant les populations à fuir les massacres.

Dans ce triste environnement où l'Afrique, à travers notamment ses organisations sous-régionales, régionales et continentale, semble ‘'aphone'' par rapport à l'ampleur des souffrances et au drame humain, des ‘'volontés individuelles'' n'ont pas manqué. Outre l'initiative du voisin du nord, l'Egypte, le Togo, sous le leadership de son président Faure Gnassingbé, et de plus en plus également dans la diplomatie de pacification, a ouvert, en fin juillet, des consultations en vue de ramener la paix.

Cette médiation togolaise au Soudan, qui vient après le succès de celle qu'il a entreprise entre le Mali et la Côte d'Ivoire dans l'affaire des « soldats ivoiriens », se liste aux côtés de celles entamées également par les Etats-Unis, l'Arabie Saoudite et l'Organisation des nations unies.

La crise au Soudan, qui est en train de prendre de l'ampleur, interpelle la conscience africaine, notamment les institutions et l'élite. Ces crises méritent de sincères mobilisations pour chercher des solutions à la souffrance éternelle dans laquelle sont plongés des millions d'Africains, surtout d'innocents enfants et de vulnérables femmes sur qui pèse tout le poids des misères. Loin des actions populistes et spectaculaires, aussi lointaines qu'égoïstes. Il faut que les institutions et les élites africaines, ensemble, travaillent à faire partager la souffrance des Africains par des Africains. Cela va raffermir ces relents de solidarité entre peuples (par exemple, l'accueil de populations fuyant des violences par des peuples de pays voisins) qu'il faut ici souligner, saluer et encourager.

Avec la volonté, l'Afrique, forte de sa cinquantaine d'Etats que de valeurs humaines et sociales avérées, ne peut, en aucun cas, échouer à ramener la paix sur une quelconque portion du continent, pour ainsi permettre à ses habitants d'avoir ne serait-ce que le droit fondamental de vivre dans une sécurité humaine acceptable. Beaucoup de contrées africaines, autant que leurs occupants, ont vivement besoin de ses mobilisations et attention soutenues pour leur cause.
En attendant…, voir au bas de l'article, le point dressé par les nations-unies sur la situation au Soudan, à la date du 17 août 2023.

Oumar L. Ouédraogo
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net

Le point sur la situation au Soudan

17 août

• Des experts des Nations-Unies ont exprimé leur inquiétude face aux informations faisant état d'un recours brutal et généralisé au viol et à d'autres formes de violence sexuelle de la part des forces de sécurité. « Il est allégué que des hommes identifiés comme membres des forces de soutien rapide utilisent le viol et la violence sexuelle à l'encontre des femmes et des jeunes filles pour punir et terroriser les communautés. Certains des viols signalés semblent être motivés par des considérations ethniques et raciales ».

16 août

• A ce jour, plus d'un million de personnes ont fui le Soudan vers les pays voisins selon l'Organisation internationale pour les migrations.

15 août

• Une vingtaine de chefs d'agences des Nations Unies et d'autres organisations internationales ont lancé un appel à la paix, à l'accès à l'aide humanitaire et au respect des droits de l'homme dans le pays.

11 août

• Quatre mois de combats au Soudan ont poussé près de 4 millions de personnes à fuir leur foyer tandis que plus de 20 millions d'habitants font désormais face à une situation de crise alimentaire, ont alerté deux agences humanitaires de l'ONU, jugeant la situation de la sécurité alimentaire dans ce pays d'Afrique du Nord-Est « très alarmante ».

9 août

• La Sous-Secrétaire générale des Nations-Unies pour l'Afrique a mis en garde contre la possibilité d'une guerre ethnique prolongée au Soudan, avec d'éventuels débordements au niveau régional.

8 août

• A ce jour, plus de 4 millions de personnes ont été déplacées de force par la crise soudanaise. L ‘Agence des Nations-Unies pour les réfugiés est très préoccupée par la détérioration des conditions sanitaires dans tout le pays, y compris dans les camps de réfugiés ainsi qu'aux points d'entrée et aux centres de transit dans les pays voisins.

• Du fait des conditions sanitaires difficiles, on observe une augmentation des taux de malnutrition, des épidémies et des décès qui en découlent. Entre le 15 mai et le 17 juillet, plus de 300 décès, principalement des enfants de moins de 5 ans, ont été signalés en raison de la rougeole et de la malnutrition.

• Les agences humanitaires de l'ONU ont déployé du personnel et des volontaires supplémentaires dans les camps, aux points d'entrée frontaliers et dans les centres de transit afin de soutenir le dépistage de la malnutrition et d'autres services. Les équipes fournissent également des kits médicaux, augmentent le nombre de vaccinations contre la rougeole pour les enfants et remettent en état les installations existantes tout en en créant de nouvelles.

14 juillet

• Après trois mois de conflit, la situation humanitaire au Soudan ne cesse de se dégrader. L'ONU s'inquiète des entraves sur le terrain . « Le Soudan est aujourd'hui l'un des endroits les plus difficiles à gérer pour les travailleurs humanitaires » a déclaré Martin Griffith, Secrétaire général adjoint en charge des affaires humanitaires. Les violents combats, les attaques contre le personnel, les pillages se poursuivent et empêchent l'aide d'arriver aux personnes qui en ont besoin.

13 juillet

• Au moins 87 personnes ont été enterrées dans une fosse commune au Darfour sur la base de leur appartenance ethnique. On leur a refusé un enterrement correct et la population locale a été forcée de jeter leurs corps dans les fosses. Les Nations Unies ont appelé à faciliter la recherche rapide des morts, leur collecte et leur évacuation sans distinction.
• La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé avoir ouvert une nouvelle enquête pour crimes de guerre dans la région soudanaise du Darfour.

7 juillet

• Les Nations-Unies ont appelé à un arrêt immédiat de la violence fondée sur le genre, notamment la violence sexuelle en tant que tactique de guerre visant à terroriser les populations.

21 juin

• L'ONU est préoccupée par les disparitions forcées et les arrestations arbitraires de civils. Près de 400 personnes, dont des femmes et des enfants, auraient disparu dans la seule région de Khartoum.

19 juin

• Un appel de fonds lancé par l'ONU pour aider le peuple soudanais a recueilli 1,5 milliard de dollars. Selon l'ONU, 3 milliards de dollars sont nécessaires pour aider les populations frappées par la crise.
• Le chef de l'ONU, António Guterres, a averti que le pays s'enfonçait « dans la mort et la destruction » à une vitesse fulgurante. « Sans un soutien international fort, le Soudan pourrait rapidement devenir un lieu d'anarchie, propageant l'insécurité dans toute la région », a-t-il déclaré.

17 juin

• Un nouveau cessez-le-feu national de 72 heures a été conclu. Le chef des droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk, a exhorté les deux parties à respecter leurs engagements de cesser les combats et de permettre l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire dans l'ensemble du pays.

16 juin

• L'ONU demande que des enquêtes indépendantes soient menées sur les meurtres de civils, dont trois membres du personnel du Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que sur d'autres violations signalées.

14 juin

• Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, est « très préoccupé par la dimension ethnique croissante de la violence au Soudan, ainsi que par les rapports de violence sexuelle ».

12 juin

• Les Nations-Unies ont annoncé qu'elles regrettaient vivement la décision du gouvernement soudanais de déclarer le représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan, Volker Perthes, persona non grata. Le Secrétaire général a exprimé sa pleine confiance en M. Perthes.

• Les Nations-Unies ont exprimé leur préoccupation concernant les informations faisant état de disparitions et de détentions arbitraires.
• Les combats ont entraîné la mort d'au moins 958 civils et blessé 4 746 personnes.

9 juin

• Le Bureau des droits de l'homme de l'ONU s'est dit préoccupé par l'impact dévastateur que les combats au Soudan continuent d'avoir sur les civils.

7 juin

• Plus de 1,9 million de personnes ont été contraintes de fuir leur domicile depuis le début du conflit et sont déplacées à l'intérieur et à l'extérieur du pays.

1er juin

• L'ONU a annoncé que le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan, Volker Perthes, allait opérer temporairement à partir de Nairobi, au Kenya. Le centre des Nations-Unies à Port-Soudan reste en place pour continuer à travailler avec les partenaires.

31 mai

• Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 1,6 million de personnes ont été déplacées, dont plus de 1,2 million l'intérieur du pays et plus de 425 000 dans les pays voisins.

19 mai

• Plus d'un million de personnes ont été déplacées par les combats au Soudan, a déclaré l'Agence des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR).

18 mai

• Les belligérants ne respectent pas leur engagement de permettre à l'aide humanitaire d'accéder à la population durement éprouvée, a déploré le responsable de l'ONU pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths, lors d'un entretien à l'AFP. Il dénonce des violations « flagrantes » de l'accord humanitaire.

17 mai

• Les Nations Unies ont lancé à Genève un appel de 3 milliards de dollars, montant estimé des besoins humanitaires. Il est urgent d'acheminer une aide et une protection aux personnes touchées par la crise soudanaise.

15 mai

• Au moins 676 personnes sont mortes et 5576 ont été blessées depuis le début des combats, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

12 mai

• Les belligérants ont signé en Arabie saoudite un accord pour respecter les règles humanitaires. Cet accord prévoit de dégager des couloirs pour permettre aux civils pris au piège de sortir des zones de combat, tout en laissant entrer l'aide humanitaire.

11 mai

• Le principal organe de lutte contre les violations des droits humains de l'ONU, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), a adopté une résolution renforçant le suivi et la documentation des exactions au Soudan.

10 mai

• Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a averti que 2 à 2,5 millions de personnes supplémentaires risquent de souffrir de la faim au cours des prochains mois en raison de la violence qui sévit dans le pays. Cela porterait l'insécurité alimentaire aiguë au Soudan à un niveau record, avec plus de 19 millions de personnes touchées, soit les deux cinquièmes de la population.

9 mai

• Le nombre de personnes déplacées par les combats entre les factions militaires au Soudan a plus que doublé au cours de la première semaine de mai pour atteindre plus de 700 000 déplacés dans le pays, a annoncé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Par ailleurs, quelque 150 000 personnes ont fui le pays.

8 mai

• Le Secrétaire général de l'ONU a condamné fermement le pillage des structures humanitaires, dont celles du Programme alimentaire mondial (PAM).

5 mai

• Selon un décompte au 8 mai, 190 enfants auraient été tués et 1700 auraient été blessés. L'UNICEF précise que ces chiffres ne représentent que les familles en contact avec des établissements médicaux. Le bilan réel semble plus lourd.

3 mai

• L'ONU a entamé des négociations auprès des belligérants pour pouvoir acheminer l'aide d'urgence : « L'aide doit être autorisée à entrer au Soudan et nous avons besoin d'un accès sûr et immédiat pour pouvoir la distribuer aux personnes qui en ont le plus besoin », a dit M. Guterres.
• 6 camions du Programme alimentaire mondial (PAM) qui se dirigeaient vers le Darfour ont été pillés « en dépit des assurances de sécurité ».

1er mai

• Le Programme alimentaire mondial (PAM) a levé la suspension temporaire des opérations mise en place après la mort tragique de trois de ses membres le 15 avril. Une distribution de nourriture va avoir lieu dans les États de Gedaref, Gezira, Kassala et du Nil Blanc. Comme la situation sécuritaire reste très précaire, le PAM envisage des lieux en tenant compte de la capacité et des considérations liées à l'accès.

27 avril

• Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres a remercié la France de son aide pour l'évacuation d'employés de l'ONU du Soudan.

26 avril

• L'Envoyé de l'ONU au Soudan, Volker Perthes, s'est félicité de l'accalmie des combats dans certaines parties du pays, tout en notant que « le cessez-le-feu n'est pas entièrement respecté. »

25 avril

• Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a encouragé les belligérants à respecter le cessez-le-feu de 72 heures négocié par les États-Unis et à se mettre d'accord sur une cessation définitive des hostilités.

• Selon le Secrétaire général, le conflit au Soudan menace de se propager dans les autres pays de la région, où la situation sécuritaire et humanitaire est fragile. Ce conflit « allume une mèche qui pourrait exploser au-delà des frontières, causant d'immenses souffrances pendant des années et retardant le développement de plusieurs décennies », a-t-il prévenu.

• Au 25 avril, le bilan des morts s'élevait à 450 personnes, plus de 4000 personnes blessées, et des dizaines de milliers d'autres ont fui leur domicile. Les civils sont piégés chez eux, terrifiés, avec des réserves de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant qui s'amenuisent.

24 avril

• L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré qu'il existait un « risque biologique énorme » après que des combattants soudanais se soient emparés du laboratoire public national du pays où se trouvaient des échantillons de maladies telles que la poliomyélite et la rougeole.

• L'ONU a évacué des centaines d'employés du Soudan mais s'engage à rester dans le pays. « Permettez-moi d'être clair : les Nations Unies ne quittent pas le Soudan. Nous nous engageons auprès du peuple soudanais, en soutenant ses aspirations pour un avenir pacifique et sûr. Nous sommes à leurs côtés en ces moments terribles », a déclaré António Guterres.
• Des affrontements ont eu lieu dans de nouvelles localités, notamment dans les États du Kordofan Nord et du Kordofan Sud.

18 avril

• Le Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a appelé à la fin immédiate des hostilités au Soudan et a plaidé pour que les factions militaires rivales qui s'affrontent reviennent à la table des négociations.

17 avril

• António Guterres a lancé un premier appel au cessez-le-feu le 17 avril : « Je condamne fermement le déclenchement des combats qui se déroulent au Soudan et appelle les dirigeants des Forces de soutien rapide (RSF) et des Forces armées soudanaises (SAF) à cesser immédiatement les hostilités, à rétablir le calme et à entamer un dialogue pour résoudre cette crise. »

16 avril

• Le Programme alimentaire mondial (PAM) a dû suspendre temporairement ses opérations le 16 avril, à la suite de la mort de trois de ses employés.

15 avril

• Au premier jour des combats à Khartoum, plusieurs hauts responsables des Nations Unies, dont le Secrétaire général António Guterres, ont condamné ces affrontements et appelé au retour au calme.

10 avril

• Quelques jours avant le déclenchement des combats à Khartoum, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, avait exprimé son inquiétude face à la situation tendue régnant au Soudan et appelé à intensifier les efforts pour restaurer un gouvernement dirigé par des civils.

Réponse à la crise humanitaire au Soudan

13 juillet

• Plus de 3 millions de personnes ont été déplacées depuis le début des combats. 2,4 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays, tandis que 650 000 millions ont cherché refuge à l'extérieur du Soudan.
• Un enfant sur deux a besoin d'une aide humanitaire d'urgence.

11 juillet

• La fenêtre d'opportunité pour éviter une catastrophe humanitaire dans l'Est du Tchad, qui subit les effets de la crise au Soudan voisin, se referme rapidement, a prévenu l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
• Le Programme alimentaire mondial (PAM) intensifie son action à la frontière entre le Tchad et le Soudan pour faire face à l'afflux de personnes fuyant le Soudan. Chaque jour, des milliers de personnes quittent la région soudanaise du Darfour pour se rendre dans la petite ville frontalière d'Adré, au Tchad. Beaucoup d'entre elles arrivent blessées et traumatisées.

7 juillet

• 50 attaques ont visé des services de santé depuis le début des combats. Ces attaques ont fait 10 morts et 21 blessés.
• Le Fonds central d'intervention d'urgence (CERF) a débloqué 76 millions de dollars pour la crise soudanaise. Le Fonds humanitaire pour le Soudan a alloué 40 millions de dollars aux opérations de secours à l'intérieur du pays.

3 juillet

• Les agences des Nations Unies et leurs partenaires ont apporté une aide vitale à 2,8 millions de personnes au cours des deux derniers mois. Cependant, les violences contre les travailleurs humanitaires et les pillages ont rendu les opérations d'aide extrêmement difficiles et dangereuses.

• Les attaques contre les personnes fuyant le Darfour occidental se sont multipliées. L'ONU demande la mise en place immédiate d'un corridor humanitaire entre le Tchad et El-Geneina, ainsi qu'un passage sûr pour les civils hors des zones touchées par les hostilités.

27 juin

• Les combats en cours dans la capitale, Khartoum, et dans les régions du Darfour et du Kordofan, ont laissé de nombreuses personnes bloquées et coupées de l'aide humanitaire de base. Le HCR a reçu des rapports inquiétants sur des civils déplacés qui rencontrent des obstacles mettant leur vie en danger alors qu'ils tentent de se mettre en sécurité à l'intérieur du pays et à travers les frontières.

21 juin

• Plus de 2,1 millions de personnes ont dû fuir leur domicile à cause des combats.
• Le Programme Alimentaire Mondial et le gouvernement égyptien ont établi un corridor humanitaire entre l'Égypte et le Soudan afin d'apporter une aide cruciale à des milliers de personnes piégées par le conflit. Le PAM a apporté une aide alimentaire d'urgence à plus d'un million de personnes.

16 juin

• Près de 1,7 million de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays, tandis que près d'un demi-million de personnes se sont réfugiées à l'extérieur du Soudan. Au total, plus d'un millions d'enfants ont été déplacés.
• La situation au Darfour est particulièrement préoccupante : de nombreuses personnes meurent, dont des nourrissons, des enfants et des mères souffrent de malnutrition sévère, des camps de personnes déplacées sont réduits en cendres, des filles sont violées, des écoles sont fermées et des familles mangent des feuilles pour survivre.
• Jusqu'à 2,5 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de la faim au cours des prochains mois en raison des affrontements. Cela signifie que 40 % de la population – 19 millions de personnes – serait confrontée à une insécurité alimentaire aiguë.

13 juin

• Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a prévenu
qu'au moins deux tiers des hôpitaux situés à proximité des zones de conflit sont hors service.

12 juin

• Plus de 24 millions de personnes, ce qui équivaut à la moitié de la population soudanaise, ont besoin de protection et d'une aide humanitaire.
• Les Nations unies exhortent les pays voisins à laisser leurs frontières ouvertes aux personnes fuyant le Soudan. Les procédures de passage des frontières doivent être accélérées.

7 juin

• L'ONU et ses partenaires ont réussi à acheminer des fournitures de secours pour venir en aide à 2,2 millions de personnes.

2 juin

• Le Programme alimentaire mondial (PAM) a condamné fermement le pillage de l'un de ses centres logistiques dans le centre-sud du Soudan. Cette attaque met en péril l'aide alimentaire apportée à 4,4 millions de personnes touchées par le conflit. À lui seul, le PAM a enregistré des pertes estimées à plus de 60 millions de dollars depuis que les violences ont éclaté le 15 avril.

1er juin

• Jusqu'à présent, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a apporté une aide alimentaire d'urgence à plus de 780 000 personnes, dont 15 000 dans la capitale Khartoum.

• Plus de 13,6 millions d'enfants ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence depuis le début du conflit, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré dans le pays.
• L'UNICEF apporte un soutien psychologique aux enfants et aux parents traumatisés par les violences. L'agence contribue aussi au maintien de plus de quarante centres d'apprentissage en ligne, notamment au Darfour et à Kassala, ainsi que d'un espace adapté aux enfants à Port-Soudan.

16 mai

• 30 tonnes de matériel médical ont été livrées à l'Etat d'Al-Jazirah, au sud-est de la capitale par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

15 mai

• Plus de 940 000 personnes ont été déplacées depuis le début des combats, dont plus de 736 000 à l'intérieur du pays, et près 205 000 ont trouvé refuge dans les pays voisins, a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

11 mai

• 450 000 enfants ont été déplacés à cause du conflit, selon l'UNICEF.

2 mai

• Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), de nombreuses personnes vont mourir en raison du manque de services essentiels et des épidémies. Les stocks de médicaments sont au plus bas dans les zones ravagées par les combats, notamment dans la capitale, Khartoum, ainsi qu'au Darfour occidental et central
• Les combats meurtriers au Soudan ont forcé près d'un demi-million de personnes à fuir leur foyer, 334 000 ayant été déplacées à l'intérieur du pays et 114 000 personnes s'étant réfugiées dans les pays voisins, ont indiqué le 2 mai des agences des Nations Unies.

• L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires ont intensifié leurs efforts de secours, alors que les passages de frontières en provenance du Soudan augmentent. Le HCR estime qu'au 2 mai, plus de 100 000 réfugiés ont fui vers les pays voisins. La plupart sont des réfugiés soudanais arrivant au Tchad et en Egypte – principalement des femmes et des enfants – ainsi que des rapatriés du Sud-Soudan.

• Au Tchad et au Soudan, le HCR achemine environ 70 000 articles de première nécessité provenant de stocks mondiaux. Les Nations Unies et le Croissant Rouge égyptien livrent de l'eau, de la nourriture, des fauteuils roulants et des kits d'hygiène et de salubrité aux nouveaux arrivants. Le HCR prévoit de lancer un plan de réponse régional inter-agences pour les réfugiés afin de répondre aux besoins financiers urgents dès que possible.

• L'UNICEF a apporté un soutien essentiel en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène à six hôpitaux de Khartoum, ainsi qu'un approvisionnement en eau par camion à un hôpital du Nord-Darfour. L'agence a également acheminé des kits de santé et de nutrition aux centres de santé d'El Fasher, capitale du Darfour du Nord.

30 avril

• Face à la détérioration rapide de la crise humanitaire, le Secrétaire général António Guterres a envoyé le responsable des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, dans la région. « la situation humanitaire atteint un point de rupture », selon ce dernier.
• Les combats ont contraint les Nations Unies à interrompre pratiquement toutes les opérations d'aide dans un pays où près de 16 millions de personnes, soit environ un tiers de la population, étaient déjà dans le besoin. Le pays accueille également plus d'un million de réfugiés et de demandeurs d'asile, notamment du Soudan du Sud, d'Érythrée, de Syrie, d'Éthiopie, de la République centrafricaine, du Tchad et du Yémen.

28 avril

• Le conflit en cours au Soudan a commencé à affecter la République centrafricaine (RCA), principalement la région nord, ont alerté les Nations Unies dans un rapport humanitaire.

27 avril

• Selon l'Agence de l'ONU pour les migrations, une « crise humanitaire sans précédent » est en cours au Soudan, poussant des milliers de civils à se réfugier vers des zones plus sûres au Soudan et vers les pays voisins comme le Tchad, l'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan du Sud. On compte au moins 75 000 déplacés à l'intérieur du Soudan et plusieurs dizaines de milliers de personnes dans les pays voisins.

26 avril

• Les conditions de vie des enfants pris dans l'affrontement militaire sont critiques, avec au moins neuf morts et plus de 50 blessés. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance craint qu'en réalité, le total ne soit beaucoup plus élevé.

25 avril

• Jusqu'à 270 000 personnes pourraient fuir au Tchad et au Soudan du Sud voisins, a alerté le 25 avril l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
• Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) s'est inquiété de l'impact humanitaire des combats sur les civils. Selon OCHA, il y a de graves pénuries de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant. Les communications et l'électricité sont limitées.
• Les services de santé sont au bord de l'effondrement et selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), plusieurs hôpitaux sont utilisés par des groupes armés.

24 avril

• Des centaines d'employés de l'ONU ont été évacués le 24 avril, a annoncé l'Organisation, qui a affirmé son engagement à rester dans le pays.
• L'ONU a temporairement transféré son personnel recruté au niveau international de Khartoum à Port-Soudan pour une évacuation vers les pays voisins où il travaillera à distance, afin de réduire les risques tout en continuant à fournir une assistance au peuple soudanais.

• Les prix des produits de base ont augmenté de 40 à 100 % : les bouteilles d'eau sont vendues au double du prix normal, les prix du carburant ont grimpé à 40 000 livres soudanaises (67 dollars) sur le marché noir, contre 2500 livres soudanaises (4,2 dollars) auparavant dans les stations-service. Des rapports font également état d'une augmentation rapide des coûts de transport, ce qui fait qu'il est de plus en plus difficile pour les gens de quitter les zones touchées par le conflit.

• L'accès aux soins de santé a été gravement affecté par le conflit. Quatorze attaques contre des établissements de santé ont été confirmées par l'OMS depuis le début des combats. On estime à 219 000 le nombre de femmes enceintes à Khartoum, dont 24 000 devraient accoucher dans les semaines à venir, qui éprouvent des difficultés extrêmes à obtenir des soins essentiels.

21 avril

• Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies au Soudan, Abdou Dieng, a appelé les deux parties belligérantes à « mettre en œuvre des pauses humanitaires » permettant aux civils et aux travailleurs humanitaires d'accéder aux fournitures essentielles.

• « Je suis horrifié par le bilan des affrontements sur les civils », a déclaré Abdou Dieng. « Au moins 331 personnes ont été tuées dans tout le pays, dont cinq travailleurs humanitaires, et près de 3200 ont été blessées ».

• Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les hôpitaux manquent cruellement de personnel médical spécialisé, d'oxygène et de poches de sang, tandis que le manque d'électricité et les pannes de courant exposent les patients à des risques élevés.

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Categories: Afrique

Ruée des joueurs européens en Arabie Saoudite : « Une politique pour s'ouvrir au monde et affirmer sa puissance », selon le journaliste sportif Claude Romba

Wed, 23/08/2023 - 01:00

L'Arabie Saoudite a agité le marché estival à grands coups de millions. Le royaume a mis en avant des salaires mirobolants, mais aussi des aspects culturels et religieux, pour débaucher des joueurs évoluant en Europe. Cristiano Ronaldo, Karim Benzema, Neymar, Sadio Mané, Riyad Mahrez, Roberto Firmino, N'Golo Kanté, etc., sont entre autres joueurs qui ont cédé à l'offre faramineuse des pétrodollars. Qu'est-ce-qui explique cette ruée des joueurs européens dans ce pays du Golfe ? N'aura-t-elle pas des conséquences sur le football européen ?

Cristiano Ronaldo est le premier à rejoindre Al-Nassr en décembre 2022. Il a signé un contrat de 2 ans pour 400 millions d'euros. Suivra le ballon d'or Karim Benzema à Al-Ittihad à 200 millions d'euros pour 2 ans. Il y a le Brésilien Neymar qui a paraphé un contrat de deux ans pour 300 millions d'euros à Al-Hilal, le Français N'Golo Kanté à Al-Ittihad pour environ 100 millions d'euros, 4 ans, Rihad Mahrez pour 140 millions d'euros à Al-Ahli pour 4 ans, Sadio Mané à Al-Nassr pour 3 ans à 120 millions d'euros, etc.

Pour le journaliste sportif de la Radio municipale de Ouagadougou (RMO) Claude Romba, cette ruée des joueurs européens en Arabie Saoudite découle de la politique lancée depuis quelques années au niveau des pays du Golfe. C'est juste une politique pour l'Arabie Saoudite de s'ouvrir au monde et affirmer sa puissance. Le succès de la dernière coupe du monde organisée au Qatar avec évidemment l'exposition du pays à travers le monde entier y a beaucoup contribué.

L'Arabie Saoudite utilise le football comme un outil de soft power, selon Claude Romba

Selon son analyse, le football est utilisé aujourd'hui comme un outil de soft power. « C'est une façon insidieuse à eux, d'utiliser le sport pour peser également dans les relations diplomatiques internationales. C'est dire qu'on ne va plus s'imposer au monde par la force mais utiliser la force et l'attractivité du sport pour donner une autre image du pays au reste du monde », a-t-il expliqué. C'est donc, a-t-il poursuivi, dans ce sens que l'Arabie Saoudite s'est inscrite afin que la destination Arabie Saoudite soit une destination prisée. Surtout que le pétrole s'est aussi bien comporté à travers le monde durant l'année 2022, avec un gros bénéfice généré.

Evidemment que cela va gêner un peu les européens au regard de la manne financière injectée par les pays du Golfe, de l'avis de M. Romba, et les projecteurs sont aussi tournés vers eux et c'est l'objectif. Cela veut-il dire que nos joueurs burkinabè doivent faire de la destination Arabie Saoudite leur cible principale ? A cette question, le journaliste sportif a fait savoir que c'est de l'argent difficilement refusable. « Qu'à cela ne tienne, là il y a les meilleurs joueurs, si les jeunes y vont, en se frottant à eux, ils peuvent beaucoup apprendre. Mais quoi qu'on dise, l'épicentre du football reste toujours l'Europe. Ça sera difficile que ces pays puissent atteindre le niveau des européens », a-t-il déclaré.

Pour Adama Salembéré, cela n'aura pas un impact sur le football européen.

Du business

Autre journaliste sportif, autre analyse. Selon Adama Salembéré, journaliste sportif à l'Agence d'information du Burkina (AIB), deux raisons principales peuvent expliquer cet état des faits. La première, a-t-il fait savoir, c'est que le championnat saoudien sera diffusé désormais sur CANAL, Being Sports et autres. « Ce n'est pas comme dans le passé ou le championnat saoudien se jouait dans l'anonymat », a-t-il ajouté. La deuxième raison, à l'en croire, pourrait s'expliquer par le côté lucratif. En effet, les gains sont énormes en y allant.

Cependant, pour M. Salembéré, cela n'aura pas un impact sur le football européen. « Les joueurs qui ont signé en Arabie Saoudite sont pratiquement à la fin de leur carrière, ce ne sont pas des jeunes. Au fur et à mesure que ces joueurs partent, il y a des nouvelles stars qui naissent et qui alimentent très bien les championnats européens. Il y a l'exemple de Herling Halland à Manchester City qui éclabousse tous les records, Kylian Nbappé qui progresse très bien et qui est convoité par tous les grands clubs », a-t-il justifié.

D'après Boureima Maiga, le football est devenu de nos jours, du business

« Le football est devenu du business. On n'a pas le choix. Le championnat européen est le meilleur championnat au monde. Ça, ça reste pour le plaisir. Aujourd'hui, les joueurs européens partent en Arabie Saoudite parce que le football, ce n'est plus la passion. Il faut comprendre les uns et les autres. Cela va permettre aussi d'améliorer le championnat saoudien et tout le monde gagne », relativise Boureima Maiga, directeur sportif de SALITAS, joint au téléphone, parce qu'en déplacement.

Il a fait remarquer que les joueurs qui ont signé dans les pays du Golfe sont des joueurs qui ont fait leurs preuves avant d'être contactés. D'où leurs contrats mirobolants. « Sinon, il y a eu des joueurs qui y sont allés en catimini. Et la plupart des joueurs qui y vont n'ont pas, en réalité, le choix », a-t-il fait savoir avant de reconnaître que cela va jouer sur le championnat européen si ça continue sur la durée.

Obissa Juste Mien
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Burkina / Insécurité : Le couvre-feu prolongé du 18 août au 1er octobre 2023 dans le Sahel

Wed, 23/08/2023 - 00:18

Dans ce communiqué en date du 14 août 2023, le gouverneur de la région du Sahel porte à la connaissance des populations que le couvre-feu est prolongé dans certaines provinces de la région. Il va s'étaler sur 45 jours à savoir du 18 août au 1 er octobre 2023.

Voir l'entièreté du communiqué ici :

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Burkina / Participation à l'effort de paix : Plus de 48 millions de FCFA en espèces récoltés du 29 juin au 26 julllet 2023

Tue, 22/08/2023 - 21:09

La Commission en charge de la réception et de Gestion des collectes pour la contribution à l'effort de paix a fait le point du huitième mois consécutif de cette initiative présidentielle.

Dans ce communiqué de presse en date du 27 Juillet 2023, le bilan mensuel des dons en espèces et en nature (29 juin au 26 julllet 2023) a été dévoilé aux populations pour des besoins de transparence.

On note comme suit :
Les dons en espèces ont été de plus de 48 millions de FCFA.

En ce qui concerne ceux en nature, on enregistre : 7 tonnes de riz , 1,5 tonnes de maïs , 100 kg de haricot , 1 tonne d'huile de cuisson et 100 Kits alimentaires.
On dénombre également, 100 cartons de savon , 150 sacs d'habits , 10 radios Talkie-Walkie, 1 lot de matériel médical , 20 motos de type ALOBA et plus de 8 millions de FCFA de cartes de carburant.

Les populations peuvent toujours contribuer en espèces par
Mobile Money au
*144*10*7480092*montant# (Orange Money) #144*1*3*1*22611112222*7*mon
tant# (à partir d'un compte Orange Money Côte d'Ivoire)
*555*2*1*52616161*montant# (Moov Money)
• Versement en espèces /Virement bancaire :
BF670-01001-443590001593-15 BF000-01001-000000050011-61

Pour les contributions en nature , elle peut prendre attache avec la Commission aux numéros suivants :
+226 70 00 88 75 / +226 65 08 32 10 / +226 70 52 59 49.

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Innover dans la transformation du riz local

Tue, 22/08/2023 - 20:30

« MALADO'S » est une entreprise innovante dans la transformation du riz local en produits tels que la farine enrichie et le couscous de riz. Son objectif est de proposer des produits différents de ceux déjà disponibles, ce qui l'a poussée à utiliser du riz étuvé pour créer des produits nutritifs destinés aux enfants.

En plus de la transformation et de la commercialisation, « MALADO'S » organise des formations pour les femmes, visant à les rendre autonomes et à les former sur la transformation du riz étuvé.

L'entreprise « MALADO'S » a bénéficié du programme CULTIVONS L'ESPRIT D'ENTREPRISE (CLE), qui l'a soutenue dans divers aspects de son activité. Grâce à ce programme, MALADO'S a reçu des formations en gestion, comptabilité et commercialisation. Le programme a également fourni des outils pour suivre les finances et l'a mise en relation avec des commerçants pour faciliter les ventes.

#CLEbf #Entrepreneuriat #BurkinaFaso #YouthAtHeart

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Sortie sur Sputnik du ministre burkinabè de la défense : Décryptage de Dr Evariste Faustin Konsimbo

Tue, 22/08/2023 - 19:39

A travers les lignes qui suivent, Dr Evariste Faustin Konsimbo fait un décryptage de la sortie du ministre burkinabè de la défense le 18 aout 2023 au sujet de l'éventuelle intervention militaire de la CEDEAO suite au coup d'Etat qui a renversé le président Mohamed Bazoum

Quand on ne peut changer la réalité, on change les mots ! [1]

Voici quelques réflexions sur les éléments de langage développés par le ministre de la Défense et des Anciens combattants du Burkina Faso dans un entretien diffusé sur la chaîne russe Sputnik. (18/08/2023)

1. La seule agression est celle de la garde présidentielle contre les autorités politiques du Niger, et c'est contre cette garde présidentielle et ses soutiens opportunistes que la CÉDÉAO a décidé, si le pouvoir n'est pas rendu au président Bazoum, de conduire une opération internationale de maintien de l'ordre républicain conformément à ses protocoles additionnels. En aucun cas, le Niger et ses populations ne sont directement visés, sinon par effets collatéraux du fait qu'ils sont pris en otage par la nouvelle junte, dont ils sont le rempart contraint.

Ne pas inverser les rôles : les militaires nigériens sont les agresseurs et la CÉDÉAO va libérer le peuple nigérien de ces agresseurs, si bien que les juntes du Mali et du Burkina veulent se porter au secours des agresseurs, et non des victimes.
Pour résumer : Les seuls agresseurs du peuple nigérien et de ses institutions sont les putschistes.

2. Que signifie être prêts à soutenir les putschistes du Niger ? Engager une partie du matériel militaire, et des hommes qui le servent, que les populations burkinabè ont financés et financent par leurs impôts et leurs contributions exceptionnelles pour lutter contre les groupes insurgés ? En cas d'intervention à Niamey, les vecteurs aériens seront les premiers visés ; que restera-t-il alors de la flotte aérienne du Burkina dont des aéronefs sont désormais basés au Niger ? Idem pour les moyens terrestres et l'infanterie ?

Plus inquiétant, en cas de destruction, quels moyens complémentaires, nécessairement prélevés sur le front intérieur, seront alors engagés et à quel niveau ? Pire, le Burkina étant alors en état de belligérance — pour reprendre le vocabulaire des amis russes de ce régime militaire — aux côtés de la junte nigérienne, quel sort lui sera réservé à l'issue de cette opération internationale de maintien de l'ordre républicain ?

Une chose est certaine : si les putschistes engagent les moyens militaires du Burkina à Niamey, c'est pour sauver la peau de leur régime, qui ne survivra pas à un retour à l'ordre constitutionnel au Niger sous l'égide d'une CÉDÉAO alliant les actes de police internationale aux paroles politiques.
Pour résumer : La junte du Burkina mobilise les moyens de l'État burkinabè en faveur des putschistes de Niamey pour sauver la peau de son régime.

3. Ce qui n'est pas logique, c'est qu'une garde présidentielle censée protéger les autorités politiques s'attaque à celles-ci et ruine par intérêts corporatistes les conditions du vivre-ensemble de la nation nigérienne, faisant ainsi le jeu des groupes insurgés. La logique n'a jamais été que les gendarmes deviennent les voleurs, c'est pourtant cette aberration que soutiennent les juntes du Mali et du Burkina — par quelle perversion morale ?

S'il y a des bagarres inutiles, c'est toujours celles provoquées par les fauteurs de troubles, que sont les putschistes qui profitent de leur position de force pour ravir le pouvoir aux autorités civiles que les citoyens ont élues ; jamais celles induites par ceux qui veulent mettre hors d'état de nuire ces fauteurs de troubles.
Pour résumer : Au Niger, les gendarmes du pouvoir sont devenus les voleurs du pouvoir, et ce sont ces voleurs que soutiennent les juntes du Mali et du Burkina.

4. La menace de retrait de la CÉDÉAO est purement rhétorique, puisque le Mali et le Burkina ne pèsent quasiment rien dans l'économie sous-régionale, qu'ils seraient isolés économiquement et financièrement, sans accès à la mer, et même sans monnaie, et que leurs populations perdraient d'un coup tous leurs avantages dans cet espace, d'où elles fournissent une grande partie des apports financiers de la diaspora (192 millions de $ par an depuis le Ghana pour le Burkina).

Au contraire, il est nécessaire que la CÉDÉAO adopte une ligne d'action politique très claire et automatique devant les coups d'État : suspension immédiate, 3 batteries de sanctions de plus en plus sévères pour les instances politiques du pays et ses militaires (immédiates, à 6 mois et à 12 mois), impossibilité de reconnaître une transition militaire comme gouvernement légitime d'un pays-membre, engagement de la procédure d'éviction si le pouvoir n'est pas rendu aux autorités déposées au bout d'une année.

Pour résumer : Pour le Burkina, quitter la CÉDÉAO serait un suicide et la junte le sait parfaitement. Le reste est bavardage.

5. Le président élu d'un pays où prévaut l'État de droit n'est pas un individu et ne représente pas des intérêts particuliers, il est la personne investie du pouvoir suprême par le choix de la majorité des électeurs pour représenter les intérêts de la population dans son ensemble et dans sa diversité.

Au Niger, ceux qui agissent comme des individus au nom d'intérêts corporatistes sont les militaires, premiers et seuls bénéficiaires du coup d'État. L'argument des intérêts de la population, que ces putschistes sont incapables de définir, est un écran de fumée pour dissimuler une réalité triviale : un putschiste prend le pouvoir politique pour le pouvoir, pour rester au pouvoir, et pour retirer aux citoyens la capacité d'exercer leur pouvoir souverain par l'élection libre.

En ce sens, ils sont les usurpateurs des intérêts des populations, et non pas leurs défenseurs.
Pour résumer : Au Mali, au Burkina et maintenant au Niger, les militaires ont pris le pouvoir pour y rester, sans considération de l'intérêt prétendu des populations.

6. Admettons que la CÉDÉAO manque d'un organe de représentation populaire — comme l'ONU où ne siègent que des États alors que cette organisation est censée représenter des nations —, mais en aucun cas cette CÉDÉAO des peuples, pour reprendre le slogan des putschistes, ne saurait être une CÉDÉAO de la rue, où les plus bruyants et les mieux financés par des groupes d'intérêts très particuliers l'emporteraient sur la majorité.

Dans leur exercice quotidien du pouvoir, les putschistes, au Mali comme au Burkina, ont montré ce qu'est leur conception d'un gouvernement prétendument du peuple : un groupe de militaires armés jusqu'aux oreilles, bunkérisés, appuyé par des factions qui vocifèrent sur instruction et financement partout en ville, avec une société civile, des médias et des contre-pouvoirs réduits au silence, des citoyens ponctionnés sous prétexte de l'effort de guerre, et partout l'arbitraire, dans les décisions comme dans les actes, toujours au profit de ceux qui prennent ces décisions ou de ceux qui les soutiennent. De cette CÉDÉAO façon putschiste, qui en veut ?

Pour résumer : Les putschistes ne veulent pas une CÉDÉAO des peuples, mais une CÉDÉAO de la rue où des factions à la solde du pouvoir militaire décident pour la majorité.

7. Le Burkina est certes membre de la CÉDÉAO, mais membre suspendu (comme de l'Union africaine), ce qui signifie que, du fait du coup d'État et de lui seul, il n'a plus guère de droits communautaires.

Si vraiment le Burkina est membre de plein droit de cette organisation, pourquoi n'est-il pas allé faire entendre sa voix lors des réunions concernant le Niger. Le mensonge prospère dans les oreilles de qui veut l'entendre par intérêt.
Pour résumer : Du fait des coups d'État, et d'eux seuls, le Burkina n'est plus que membre suspendu de la CÉDÉAO, autrement dit sans droit au chapitre communautaire.

8. Dans la perspective des décisions prises par la CÉDÉAO, il ne s'agit pas de faire la guerre à un pays, mais de mener une intervention de police d'envergure internationale contre des putschistes ayant déposé par les armes les autorités élues d'un pays et utilisant pour rester au pouvoir les moyens militaires de cet État. C'est une opération internationale de police contre des délinquants militaires qui veulent se faire passer pour les représentants d'une population qu'ils tiennent en respect par les armes.

La CÉDÉAO, au nom de ses principes et dans l'intérêt de la stabilité politique de la sous-région, entend juste répondre à la force illégitime par la force légitime. Que les putschistes de Niamey se constituent prisonniers et pas un coup de feu ne sera tiré ; à défaut, l'emploi de la force collective contre eux est de l'ordre de la légitime défense.
Pour résumer : La CÉDÉAO ne déclare pas la guerre au Niger, elle engage une opération internationale de police contre des délinquants militaires.

9. À travers ses protocoles additionnelles, qui ont la même valeur juridique que les traités initiaux puisque formés selon la même procédure d'approbation, et que le Burkina a accepté sans aucune réserve ni exception, il a y longtemps que la CÉDÉAO a étendu sa compétence au-delà du domaine économique, domaine qui relève à l'évidence du pouvoir politique — dans l'esprit des putschistes, économique doit signifier commercial.

Ni les putschistes du Mali, au pouvoir depuis 3 ans, ni ceux du Burkina, au pouvoir depuis près de 2 ans, n'ont à aucun moment cherché à délier leur pays des protocoles additionnels. Pourquoi ? Une question à leur poser pour mesurer leur incohérence.
Pour résumer : À travers ses protocoles additionnels, la CÉDÉAO a depuis longtemps une compétence en matière de contrôle des normes de gouvernance et de démocratie.

10. Pour autant qu'on puisse avoir des échos fiables sur les discutions ayant lieu dans les différentes instances de la CÉDÉAO, l'unanimité semble acquise quant à la nécessité d'une opération internationale de police contre les putschistes de Niamey en cas d'échec des négociations visant à rétablir le président Bazoum dans ses pouvoirs constitutionnels ; et même l'unanimité quant à la participation des États-membres à cette opération à différents niveaux d'engagements.

Là encore, faire passer la décision d'intervention pour la volonté de quelques chefs d'État relève de la simple désinformation. Si des voix discordantes existaient à ce propos, il y a longtemps que les putschistes de la sous-région et leurs chambres d'échos internationales auraient inondé leurs canaux habituels de propagande.

La réalité est là : ils sont seuls, et même la Guinée pourtant putschiste se retire progressivement de leur bande (sortie du projet de fédération, refus d'aller au sommet Russie-Afrique, neutralité militaire dans la situation nigérienne).
Pour résumer : La CÉDÉAO est unanime et les putschistes sont seuls entre putschistes : voilà la réalité.

11. Pour les putschistes, la gouvernance et la démocratie n'ont pas assez de valeur pour qu'une institution comme la CÉDÉAO veuille les défendre contre des délinquants militaires qui ont déposé manu militari un président élu au nom et pour ces principes. Pour sûr, quand on entend exercer le pouvoir politique pour le pouvoir par les armes, aucun autre principe n'a de valeur que la force armée elle-même.

À longueur de discours, sous prétexte de patriotisme et de défense des intérêts supérieurs des populations, les putschistes plaident contre la (bonne) gouvernance et la démocratie, dont le dénigrement est le seul moyen pour eux de s'enkyster au pouvoir.

De leur point de vue, le plus choquant est de vouloir ramener au pouvoir un régime déchu par un coup d'État : y a-t-il manière plus claire d'affirmer que, sous leur emprise, la dévolution du pouvoir politique est le seul fait du coup d'État ?

Désormais, pour accéder au pouvoir suprême, il faudra soit être désigné par ses pairs militaires, soit être capable de ravir ce pouvoir à un autre militaire par les armes. Ce que nous proposent ces vaillants putschistes, dont l'échec sur le front intérieur apparaît dans toutes les statistiques sincères, c'est un retour à la meute originelle, où chacun est un loup pour l'autre, et dont le chef l'est tant que plus fort ne l'a pas renversé.

La restauration qui, outre la victoire sur le champ de bataille contre les insurgés — que l'on attend comme une arlésienne —, devait être l'autre champ de bataille de ces putschistes climatisés porte un nom moins glorieux : la régression. Qui veut sérieusement de cette société d'instinct, de soumission et d'iniquité, où la force et la sujétion sont la mesure de tout ?

Pour résumer : Le modèle de société des putschistes est celui de la meute originelle où le plus fort l'emporte par les armes. C'est une régression.

[1] D'après Jean Jaurès, Congrès socialiste international (Paris), 23-27 septembre 1900.

Dr Evariste Faustin Konsimbo

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DB, un modèle de réussite à Babirka

Tue, 22/08/2023 - 19:30

Au Burkina Faso comme au Niger, VSF B, un des partenaires de mise en œuvre du projet RECOSA, accompagne les ménages bénéficiaires en leur donnant des animaux afin de leur permettre de s'occuper et d'améliorer leur condition de vie. DB, bénéficiaire de volaille a réussi dans le domaine de l'aviculture.

Agé de 67 ans et père de cinq (5) enfants, DB est un chef de ménage originaire du village de Babirka Tangassouka dans la commune de Bani (Région du Sahel) où il vit avec sa famille. Il est bénéficiaire de kit volailles de la part du projet RECOSA, un appui qui a réellement changé son quotidien et qui fait aussi la fierté du projet.

Avant l'arrivée du projet RECOSA, DB vivait dans une situation très difficile. Il était agro-pasteur mais avec la situation d'insécurité que connait la commune de Bani, il s'est retrouvé comme tous les autres dans une situation de vulnérabilité et de précarité. Impossible pour le chef de famille de respecter ses devoirs familiaux.

« Avant je m'occupais de mon champ où je cultivais des céréales ce qui me permettais de gagner un peu de revenus pour m'occuper de ma famille et j'élevais aussi quelques animaux en parallèle. Je ne gagnais pas grande chose mais j'arrivais à prendre en charge certaines dépenses, jusqu'à ce que la situation sécuritaire ne puisse plus me permettre de travailler et d'avoir des revenus. J'avais tout perdu. Au fil du temps, les enfants ont arrêté l'école et il arrivait même des fois où je me retrouvais sans rien pour manger. », nous confie-t-il.

Le projet RECOSA est venu au moment où le ménage de DB avait le plus besoin d'accompagnement.

Dans la mise en œuvre du projet RECOSA, DB est sélectionné et a bénéficié d'un kit volailles composé d'une dizaine de poulets et des œufs de pintades qui sont arrivés en éclosion. DB a aussi bénéficié d'une formation technique de la part de VSF sur l'élevage amélioré en vue d'acquérir des connaissances sur les animaux et particulièrement sur l'aviculture. Aujourd'hui, deux ans après avoir reçu son kit d'élevage, DB a au sein de sa basse-cour, plus d'une centaine de poulets et environ cent-vingt (120) pintades. Par jour, il arrive à revendre quinze à vingt (15 à 20) pintades et poulets au grand marché de Dori au prix unitaire de trois mille (3000) à trois mille cinq cent (3500f).

La volaille de D.B

« Au début les difficultés étaient surtout la maladie des volailles appelée ‘la grippe aviaire' qui envahissait beaucoup mes poulets, j'avais du mal à les soigner mais avec l'appui du projet RECOSA, j'ai reçu des seringues et des médicaments que j'utilise pour leur vaccination. Je ne peux que rendre grâce à Dieu et surtout remercier le projet RECOSA pour son appui. Avec les entrées d'argent, nos conditions de vie se sont améliorées j'ai pu réinscrire les enfants qui ont repris le chemin des classes, j'ai aussi acheté quelques chèvres pour ma femme afin qu'elle les élève. Actuellement deux femelles sont en gestation et seront bientôt à terme. Le projet prendra fin mais je ferai tout pour ne pas perdre mes financements, en continuant de m'investir davantage dans cet élevage de volailles. », ajoute-t-il.

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Ouagadougou/ Gastronomie : Le poulet bicyclette, une viande prisée

Tue, 22/08/2023 - 18:00

Au Burkina Faso, plus précisément à Ouagadougou, la population aime le poulet braisé appelé communément poulet bicyclette. Le poulet bicyclette, cette spécialité burkinabè est même prisée par les touristes et les hommes d'affaires étrangers.

Il est midi moins à la cantine de l'aéroport de Ouagadougou. Zakaria Zoungrana, vêtu d'un tee-shirt orange-bleu et ses collaborateurs sont à la tâche pour les livraisons des commandes de poulets bicyclette.

Certains tuent et plument les poulets. D'autres braisent, assaisonnent, et emballent les commandes.

Ils sont onze jeunes à travailler ensemble. Leur manière de braiser le poulet est particulière. En mooré on appelle cela « Sin mooré ».

« Nos poulets sont vivants. Le client arrive, il choisit ce qu'il veut et on le tue. Puis on le déplume et on le braise. Il y a des clients qui nous appellent là on choisit nous-même le poulet. Nous ne déplumons pas nos poulets avec de l'eau chaude. Nous les déplumons avec le feu avant de les laver. Nous faisons cela parce que cela rend le poulet plus doux et plus naturel. A la braise nous ajoutons uniquement que de l'huile et du sel et rien d'autre », a expliqué Zakaria Zoungrana, vendeur de poulets bicyclette.

Zakaria Zoungrana, vendeur de poulet bicyclette

Selon le vendeur, le poulet bicyclette coûte 4 000 francs CFA chez eux. Mais un client peut apporter lui-même son poulet pour être braisé. Dans ce cas, les jeunes le braisent à 1 000 francs CFA.

Pour fidéliser la clientèle, ces jeunes entrepreneurs se sont fixé comme devise « la satisfaction de nos clients, notre priorité ». « Nous nous assurons que notre poulet bicyclette soit bien cuit et bien fait. C'est pour cela que nous avons toujours la clientèle », a indiqué le jeune homme.

D'après lui, cette activité permet à tous les onze collaborateurs de se prendre en charge. Il a par ailleurs invité les jeunes à s'intéresser à tout type d'activité. Car dit-il, « tout travail nourrit son homme, il faut y mettre du sérieux ».

« Grâce à notre travail bien fait, beaucoup de personnes viennent manger notre poulet bicyclette. Certains quittent loin pour venir manger ici. Il y a même des étrangers quand ils sont à Ouagadougou, ils viennent manger notre poulet bicyclette. Nous disons merci à tous nos clients pour la confiance », a-t-il dit.

A cause de la situation sécuritaire, notre interlocuteur a fait comprendre qu'il arrive des moments où ils ont moins de poulets disponibles. Ce qui ralentit par moment leur activité.

Habitué à consommer le poulet bicyclette des jeunes entrepreneurs, Adama Simporé dit apprécier la manière dont les jeunes braisent le poulet. « J'aime leur poulet bicyclette parce que c'est fait de façon simple et naturelle. Ils ne mettent que du sel et un peu d'huile. Et moi j'aime cette manière de braiser le poulet », a laissé entendre monsieur Simporé. Il trouve que ces jeunes sont sérieux dans leur travail. Et ils sont aussi respectueux.

A notre arrivée, il y avait environ une quarantaine de poulets au feu. Après quelques minutes d'échanges tout ce qui était au feu a été emballé pour livraison.

Rama Diallo
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Province du Kadiogo : Un forum pour promouvoir l'accès à une éducation de qualité

Tue, 22/08/2023 - 18:00

Ouagadougou abrite ce 22 août 2023, le deuxième forum sur l'éducation dans la province du Kadiogo. Ce forum se tient dans le cadre du projet d'amélioration de la qualité de l'éducation par le renforcement de la collaboration école-communauté (PAQER-CEC). Il marque également le lancement des foras provinciaux, qui auront lieu dans les provinces d'intervention du projet que sont le Kadiogo, l'Oubritenga, le Kourweogo, le Ganzourgou, le Bazèga et le Boulkiemdé. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre de l'éducation nationale, Joseph André Ouédraogo.

Mis en œuvre par le ministère de l'Education nationale, en collaboration avec l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), le PAQER-CEC a pour objectif de promouvoir une éducation de qualité, et cela à travers la collaboration entre les écoles et les communautés. C'est ainsi que des Comités de gestion d'écoles (COGES) ont été mis en place et leurs membres formés sur des modèles de participation communautaire, à même de promouvoir l'accès à une éducation de qualité. En plus des COGES, des coordinations des COGES de communes et d'arrondissements (CCC/CCA) ont aussi été installées dans les différents arrondissements et communes d'intervention du projet.

Les participants venus des six provinces d'intervention du projet

C'est dans le but de favoriser la collaboration entre les COGES et les CCC/CCA, mais surtout de trouver des solutions endogènes aux problèmes liés à l'éducation au niveau provincial, que se tiennent les foras provinciaux. Celui de la province du Kadiogo, se tient sous le thème "consolidation des stratégies d'amélioration du taux de succès d'au moins 75% au CEP en 2024". Lors du premier forum tenu en 2022, l'ambition des acteurs de l'éducation de la province, était de faire évoluer le taux de succès au CEP de 64 à 70%.

Ce forum qui a réuni les différents acteurs que sont les enseignants, les encadreurs, les communautés religieuses et traditionnelles, les délégations spéciales, a permis de faire un diagnostic de la situation et d'identifier les stratégies à mettre en œuvre pour améliorer le taux de 64%, explique Namwinka Lucas Dabiré, DPEPPNF du Kadiogo. Les différents acteurs, chacun à son niveau, se sont aussi engagés et la mise en œuvre des actions a permis d'obtenir un taux de succès de 75%. La réflexion sera donc menée, en vue d'améliorer ou au pire des cas, maintenir au moins le taux de succès de 75% dans la province pour l'année scolaire 2023-2024.

Joseph André Ouédraogo, ministre de l'éducation nationale

Le ministre de l'éducation nationale, Joseph André Ouédraogo, a laissé entendre que le projet PAQER-CEC, entend développer l'éducation dans le contexte de la décentralisation. "Dans le sursaut patriotique d'une indépendance réelle, les communautés doivent prendre conscience de leurs rôles dans le développement de l'éducation. C'est pourquoi toutes les sensibilités sont invitées à cette tribune pour échanger objectivement sur les stratégies aboutissant à des résultats probants", a-t-il expliqué.

Joseph André Ouédraogo ajoute que l'amélioration des taux de succès aux examens, la baisse des taux de redoublement ne relèvent pas seulement des enseignants, mais de toute la communauté. D'où l'importance de l'organisation des foras provinciaux, qui constituent de véritables cadres d'échanges et de partages d'expériences.

Kato Maasaki, ambassadeur du Japon au Burkina Faso.

Présent à la cérémonie, l'ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Kato Maasaki, a salué l'engagement des COGES, des CCC et des CCA, qui a permis l'amélioration des résultats au CEP dans les six provinces d'intervention du projet. Il a invité les CCC et les CCA, à créer une synergie d'action entre les COGES et les autres acteurs de l'éducation au niveau déconcentré, afin d'atteindre les objectifs fixés pour l'année scolaire 2023-2024.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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Coup d'Etat au Niger : L'Union africaine suspend le pays de ses instances

Tue, 22/08/2023 - 16:54

Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) dit rejeter fermement toute ingérence extérieure d'un acteur ou d'un pays extérieur au Continent dans les questions de paix et de sécurité . L'annonce a été faite lors d'une réunion le 14 août 2023, à Addis-Abeba, en Éthiopie. Cette rencontre a été le lieu de statuer sur la situation qui prévaut au Niger.

Le CPS a invité par ailleurs les militaires à retourner dans leurs casernes et à laisser la gestion du pouvoir aux civils .

L'UA, en étroite collaboration avec la Commission de la CEDEAO compte compiler et soumettre la liste des membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) , de leurs soutiens militaires et civils, y compris ceux qui sont impliqués « dans la violation des droits fondamentaux du Président Bazoum » et d'autres détenus, en vue de sanctions ciblées et de l'application de mesures punitives individuelles.

Le CPS a en outre pris note de la décision de la CEDEAO de déployer une Force en attente et demande à la Commission de l'UA d'entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires du déploiement d'une Force en attente au Niger et d'en faire rapport au Conseil .

Les membres du Conseil ont félicité le communiqué final du Sommet extraordinaire de l'Autorité des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Niger, adopté le 30 juillet 2023, et du Communiqué final du 2e Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation politique au Niger, adopté le 10 août 2023.

Lefaso.net

COMMUNIQUÉ

Adopté par le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) lors de sa 1168e réunion tenue le 14 août 2023, sur l'exposé actualisé de la situation au Niger.

Le Conseil de Paix et de Sécurité,

Rappelant la Déclaration [Ext/Assembly/AU/Decl.(XVI)] sur le terrorisme et les changements anticonstitutionnels de gouvernement, adoptée par la 16e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d'État et de Gouvernement de l'UA tenue à Malabo, Guinée équatoriale, du 27 au 28 mai 2022 ; les décisions AHG/Dec.141(XXXV) et AHG/Dec.142(XXXV), adoptées par la 35e Session ordinaire de la Conférence des chefs d'État et de Gouvernement de l'OUA tenue à Alger, Algérie, du 12 au 14 juillet 1999 ; la Déclaration sur le Cadre pour une réponse de l'OUA au changement anticonstitutionnel de gouvernement, adoptée par la 36e Session ordinaire de la Conférence des chefs d'État et de Gouvernement de l'OUA tenue à Lomé, Togo, du 10 au 12 juillet 2000 (la Déclaration de Lomé) ; et la Déclaration solennelle du 50e anniversaire de l'OUA/UA, adoptée à Addis-Abéba le 25 mai 2013 ;

Rappelant également ses décisions et prises de position sur la situation au Niger, en particulier le Communiqué [PSC/PR/COMM.1164 (2023)] adopté lors de sa 1164e réunion tenue le 28 juillet 2023 ; le Communiqué de presse du Président de la Commission de l'UA, S.E. Moussa Faki Mahamat, publié le 26 juillet 2023 ;

Respectant l'Acte constitutif de l'UA, le Protocole relatif à la création du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine, en particulier l'Article 7 (g) et la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance ; tout en réitérant la tolérance zéro de l'UA à l'égard des changements anticonstitutionnels de gouvernement, conformément à l'Article 4 (p) de l'Acte constitutif de l'UA ;

Réaffirmant la détermination à faire taire les armes en Afrique à l'horizon 2030 et à créer les conditions propices à la réalisation de la vision de l'UA d'une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses populations et représentant une force dynamique sur la scène mondiale, ainsi que de l'Agenda 2063 de l'UA ;

Prenant note de l'allocution liminaire de S.E. Ambassadeur Willy Nyamitwe, Représentant permanent de la République du Burundi auprès de l'UA et Président du CPS pour le mois d'août 2023

; des communications de S.E. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l'UA et de S.E. Ambassadeur Bankole Adeoye, Commissaire de l'UA aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité ; ainsi que des déclarations faites par S. E. Ambassadeur Abdel-Fatau Musah, Commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de la CEDEAO, de S.E. Ambassadeur Amadou Hassane Mai Dawa, Représentant permanent de la République du Niger auprès de l'UA ; et de S.E. Ambassadeur Nasir Aminu, Représentant du Président de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ; et

Agissant en vertu de l'Article 7 de son Protocole, le Conseil de Paix et de Sécurité,

1. Réitère sa profonde préoccupation face à la résurgence des coups d'État militaires qui compromettent la démocratie, la paix, la sécurité et la stabilité, ainsi que le développement du Continent ;

2. Réitère également sa condamnation sans équivoque du coup d'État militaire qui a eu lieu le 26 juillet 2023 au Niger et qui a abouti à l'éviction d'un président démocratiquement élu, S.E. Mohamed Bazoum, par une faction d'officiers militaires ;

3. Se félicite du Communiqué final du Sommet extraordinaire de l'Autorité des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Niger, adopté le 30 juillet 2023, et du Communiqué final du 2e Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation politique au Niger, adopté le 10 août 2023 ;

4. Prend note de la décision de la CEDEAO de déployer une Force en attente et demande à la Commission de l'UA d'entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires du déploiement d'une Force en attente au Niger et d'en faire rapport au Conseil ;

5. Réaffirme sa pleine solidarité avec les efforts de la CEDEAO dans son engagement soutenu en faveur du rétablissement de l'ordre constitutionnel par des moyens diplomatiques ;

6. Salue et soutient fortement les efforts inlassables déployés par la CEDEAO en vue du rétablissement pacifique de l'ordre constitutionnel dans la République du Niger ; et demande à la Commission de l'UA de nommer et de déployer un Haut Représentant pour encourager les efforts de médiation de la CEDEAO ;

7. Décide, conformément aux instruments pertinents de l'UA, en particulier l'Acte constitutif de l'UA, le Protocole relatif à la création du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine et la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance, de suspendre immédiatement la participation de la République du Niger de toutes les activités de l'UA et de ses organes et institutions jusqu'au rétablissement effectif de l'ordre constitutionnel dans le pays ;

8. À cet égard, exhorte tous les États membres de l'UA et la communauté internationale, y compris les partenaires bilatéraux et multilatéraux, à rejeter ce changement anticonstitutionnel de gouvernement et à s'abstenir de toute action susceptible de conférer une légitimité au régime illégal du Niger ;

9. Se félicite du communiqué du Président de la Commission de l'UA publié le 10 août 2023 concernant le mauvais état de santé et la détention du président Mohamed Bazoum ; à cet égard, réitère son exigence pour la libération immédiate et inconditionnelle de S.E. le Président Mohamed Bazoum et de tous les autres détenus, et le respect de leurs droits humains, y compris la protection de leur santé physique et de leur intégrité morale ;

10. Fait sien le paragraphe 10 (k) du Communiqué final de l'Autorité des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Niger, adopté le 30 juillet 2023, concernant l'imposition de mesures punitives, tout en veillant à son application progressive et en minimisant son effet disproportionné sur les citoyens du Niger ;

11. Demande à la Commission de l'UA, en étroite collaboration avec la Commission de la CEDEAO, de compiler et de soumettre d'urgence la liste des membres de la junte militaire et de leurs soutiens militaires et civils, y compris ceux qui sont impliqués dans la violation des droits fondamentaux du Président Bazoum et d'autres détenus, en vue de sanctions ciblées et de l'application de mesures punitives individuelles ;

12. Salue les efforts de la CEDEAO sous la direction de S.E. Bola Ahmed Tinubu, Président de la République fédérale du Nigéria et appelle les États membres à mettre pleinement en œuvre les sanctions imposées par la CEDEAO et approuvées par le CPS et demande à la Commission, en consultation avec la CEDEAO, d'informer régulièrement le Conseil sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des sanctions imposées ;

13. Invite la junte militaire au Niger à coopérer avec la CEDEAO et l'UA en vue d'un rétablissement pacifique et rapide de l'ordre constitutionnel et appelle le peuple nigérien à rester calme, à s'abstenir de toute action susceptible d'envenimer la situation et à adopter pleinement une approche pacifique en vue du rétablissement de l'ordre constitutionnel dans le pays ;

14. Rejette fermement toute ingérence extérieure d'un acteur ou d'un pays extérieur au Continent dans les questions de paix et de sécurité en Afrique, y compris les engagements de sociétés militaires privées sur le continent, conformément à la Convention de l'OUA de 1977 pour l'élimination du mercenariat en Afrique ;

15. Exhorte vivement les militaires à placer les intérêts suprêmes du Niger et de son peuple au-dessus de tout, et de retourner immédiatement et sans condition dans les casernes et de se soumettre aux autorités civiles conformément à la Constitution du Niger ; et

16. Décide de demeurer activement saisi de la question.

Categories: Afrique

Burkina : Des produits alimentaires impropres à la consommation saisis

Tue, 22/08/2023 - 12:50

A travers un communiqué datant du 20 août 2023, la gendarmerie a annoncé avoir procédé au démantèlement de réseaux de contrebandes de poulets congelés impropres à la consommation. Il s'agit de : 1000 poulets congelés, 15 cartons de saucisse de poulets et 35 kilogrammes de gésiers. Ce démantèlement a été le fruit d'une collaboration avec la Direction Générale des Services Vétérinaires.

La Section de Recherches de la Troisième Légion de Gendarmerie en collaboration avec la Direction Générale des Services Vétérinaires, mène des opérations dans le cadre de la lutte contre l'importation et la commercialisation des poulets congelés dans la ville de Ouagadougou en provenance des pays voisins.

Malgré les efforts de sensibilisation et de répression sur les risques liés à la consommation de cette denrée, la contrebande de poulets congelés ne faiblit pas.

Le 16 Août 2023, sur la base d'informations précises, la Section de Recherches de la Troisième Légion de Gendarmerie a mené une opération impliquant la Direction Générale des Services Vétérinaires dans le marché de Toukin, dans l'arrondissement 4 de Ouagadougou.

Les denrées illicites saisis, tous d'origine inconnue se composent comme suit :
 Mille (1000) poulets congelés,
 Quinze (15) cartons de saucisse de poulets,
 Trente-cinq (35) kilogrammes de gésiers.

En rappel, la Section de Recherches de la Troisième Légion a mené courant le mois de juin 2023 une opération qui avait permis de saisir plus de neuf cents (900) poulets congelés et quatre cents (400) kilogrammes de poissons et viande avariés. Ces activités de contrebandes sont menées particulièrement dans la ville de Ouagadougou en violation des mesures gouvernementales interdisant l'importation frauduleuse de la volaille abattue.

Les commerçants véreux qui alimentent cette contrebande agissent au sein de réseaux et ont développé avec ingéniosité des stratégies de contournement des différents postes de contrôle pour rallier Ouagadougou.

Les investigations se poursuivent pour démanteler d'autres réseaux afin d'éradiquer cette pratique qui met en danger la vie de nos populations.

C'est l'occasion d'inviter les restaurateurs et les fournisseurs de ces produits de consommation à plus de vigilance dans l'achat des poulets, viandes et poissons surtout à l'approche des fêtes, et lors des grandes cérémonies. Aussi, elle peut dénoncer tout cas suspect à travers les numéros ci-après :

Centre Nationale de Veille et d'Alerte : 1010
Gendarmerie : 16
Police : 17
Coordination Nationale de la Lutte contre la Fraude : 70122755/ 67767635

Ouagadougou, le 20 août 2023

Categories: Afrique

Votre journal "Courrier confidentiel" N° 313 ! disponible

Tue, 22/08/2023 - 12:30

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Avis de recrutement d'un consultant national pour l'analyse budgétaire 2019-2021 : Financements des Partenaires Techniques et Financiers en faveur de la nutrition au Burkina Faso

Tue, 22/08/2023 - 10:30

I. Contexte

Le consortium composé de Save the Children International (SCI) comme lead, Action contre la Faim , The Hunger Project (THP), Center for Economic Governance and Accountability in Africa (CEGAA), le Réseau de la Société civile pour la Nutrition (RESONUT) et l'Association Monde Rural (AMR), avec l'appui financier du Royaume des Pays-Bas, met en œuvre depuis janvier 2021 un projet de plaidoyer dénommé RIGHT TO GROW (Right2Grow), principalement dans les régions de l'Est, du Centre-Nord, du Nord et au niveau national.

Ce projet vise à accompagner les OSC locales à mieux se structurer et à renforcer leurs capacités ainsi que celles des communautés en plaidoyer, suivi de la qualité des services en nutrition/Wash, et suivi budgétaire pour une amélioration continue de la situation nutritionnelle au Burkina Faso en générale et dans ses zones d'interventions en particulier. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Right2Grow, le RESONUT recrute un consultant ou cabinet d'études pour la réalisation d'une analyse des budgets de l'Etat et des Partenaires Techniques et Financiers pour les périodes 2019-2021.

II. Tâches du Consultant

Le consultant aura pour tâches de :
• Effectuer une revue littéraire et collecter les informations pertinentes sur les thématiques développées ci-dessus ;
• Exploiter au mieux la méthodologie de 2016 révisée, auparavant mentionnée pour analyser les données financières de 2016 et 2018 ;
• Mener des discussions avec Right2Grow, ST-NUT et UNICEF et inclure les amendements dans le rapport final ;
• Interroger des partenaires pertinents pour avoir des informations complémentaires ;

• Analyser les données, en tirer des conclusions et formuler des recommandations clés à même d'indiquer les voies à suivre pour que le budget réponde de la manière la plus adaptée possible aux besoins actuels dans le secteur de la nutrition ;
• Comparer les conclusions avec les priorités liées à la nutrition / le plan budgétisé du gouvernement ; les allocations des Partenaires Techniques et Financiers ;

• Calculer la somme qui serait nécessaire pour réduire la malnutrition selon les cibles nationales fixées par le gouvernement, et évaluer ces objectifs ;
• Préparer une liste de ressources et documents destinés à être utilisés pour d'autres consultations ;
• Présenter les conclusions aux parties prenantes et discuter des recommandations et des étapes suivantes.

III. LIVRABLES

Les livrables attendus de la mission sont les suivants :
Le consultant devra présenter durant la première semaine suivant le début de sa mission un rapport initial de 5 pages maximum, définissant un programme de travail, un calendrier provisoire et la méthodologie détaillée. Ce rapport initial sera discuté avec le Right2Grow, le ST-Nut et l'UNICEF.

Une présentation PowerPoint devra être exposée aux parties prenantes. Elle se concentrera sur les principales conclusions et recommandations issues de l'étude.
Un rapport final de 30 pages maximum (annexes exclues) devra clairement exposer les constats, conclusions et recommandations. Ce rapport devra contenir deux parties clairement distinctes, une sur les allocations budgétaires et une autre sur les dépenses avec d'une part une comparaison des montants des bailleurs de fonds et de l'Etat et de l'autre une comparaison avec les données de 2016 & 2018.

Le consultant devra élaborer un résumé succinct qui servira de base aux futurs dialogues et à la dissémination des résultats obtenus.
Le rapport final devra être soumis dans les 10 jours suivant la fin de la mission

IV. Profil du Consultant

• Formation technique en santé publique, nutrition, développement ou sciences politiques ;
• Expérience confirmée dans la conduite d'analyse budgétaire axée sur la nutrition ou tout autre secteur pertinent (santé, sécurité alimentaire, agriculture) ;
• Compréhension approfondie des problématiques liées à la nutrition et à la santé au Burkina Faso ;

• Excellente connaissance de l'organisation du système de santé et autres secteurs contributeurs de la nutrition ;
• Une expérience confirmée en ONG est un avantage ;
• Capacité confirmée à présenter des documents écrits clairs, concis et d'une manière intéressante/convaincante à destination d'un public diversifié ;
• Excellentes capacités d'analyse et d'expérience en matière d'analyses quantitatives et qualitatives ;
• Esprit d'initiative et capacité à travailler de manière autonome au sein d'équipes multiculturelles

V. TERMES ET CONDITIONS

• Le contrat sera géré par le RESONUT ;
• Le poste est à pourvoir à Ouagadougou, Burkina Faso, dans les locaux du RESONUT, sis à Action contre la Faim ;
• La tâche s'étalera sur 30 jours de travail et devrait être accomplie dans l'idéal d'ici le 15 octobre 2023.

VI. SOUMISSION DES OFFRES

Si vous êtes intéressé(e) par cette offre de projet de recherche, merci de nous envoyer vos CV et/ou les documents administratifs à jour de votre organisation, lettre de manifestation d'intérêt et propositions technique et financière comprenant un chronogramme détaillé des étapes de réalisation/finalisation de la recherche, le forfait journalier, modalités et conditions sous plis fermé au RESONUT , secteur 22, lot 09 parcelle 08 (H) Zogona non loin du Centre Médical AGIR, dans les locaux de Action contre la Faim ou par mail aux adresses suivantes :
• Coordination-nationale@resonut.org
• Resonut.bf@gmail.com
• plaidoyer-communication@resonut.org

La date buttoir du dépôt des dossiers de candidature est fixée pour le 06 septembre 2023 inclus.
Pour plus amples informations, prendre attache avec le RESONUT au 25 36 83 36 et aux adresses suivantes :
• Coordination-nationale@resonut.org
• Resonut.bf@gmail.com
• plaidoyer-communication@resonut.org

N.B. : les offres doivent être déposées en version physique sous pli fermé ou par mail.

Pour plus de détails consulter les termes de références sur : http://resonut.org/index.php/2-non-categorise/204-recrutement-d-un-consultant-national-pour-l-analyse-budgetaire-2019-2021-financements-des-partenaires-techniques-et-financiers-en-faveur-de-la-nutrition-au-burkina-faso


Dieudonné LANKOANDE

Le Coordonnateur National du RESONUT

Categories: Afrique

Recrutement de prestataires services pour les formations en entrepreneuriat et élaboration de plans d'affaires

Tue, 22/08/2023 - 10:00

Recrutement de prestataires services pour les formations en entrepreneuriat et élaboration de plans d'affaires au profit des jeunes et femmes bénéficiaires du projet JEM II dans les régions du centre sud & du plateau central

INFORMATIONS GENERALES SUR LE PROJET ET LA MISSION

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est l'organisme des Nations Unies en charge des questions liées aux migrations. Elle est de ce fait attachée au principe selon lequel des migrations qui s'effectuent en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine sont bénéfiques aux migrants et à la société.

Elle œuvre de concert avec ses partenaires de la communauté internationale pour aider à relever les défis opérationnels croissants de la migration, améliorer la compréhension des questions migratoires, encourager le développement économique et social par la migration et préserver le bien-être et les droits humains des migrants.

Installée au Burkina Faso en 2003, l'OIM travaille de concert avec le gouvernement afin d'assurer une meilleure réponse aux défis de la gouvernance migratoire. En étroite collaboration avec les autorités burkinabè, les partenaires locaux et internationaux et la société civile, l'action de l'OIM se matérialise à travers différents programmes concernant principalement la protection et l'assistance aux migrants en situation de vulnérabilité, l'assistance au retour volontaire et la réintégration socioéconomique des migrants de retour, le renforcement de capacités techniques et opérationnelles en matière de sécurité et de gestion des frontières, la cohésion sociale et la consolidation de la paix, , les campagnes d'information et de sensibilisation sur les risques et les alternatives à la migration irrégulière, l'appui dans la formulation des politiques migratoires, la lutte contre la traite des êtres humains, la promotion du développement économique et social par la migration.

En lien avec la migration et le développement, la mission pays de l'OIM au Burkina Faso a bénéficié d'un financement de l'Italie à travers l'Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) pour mettre en œuvre une seconde phase du projet de « renforcement de l'employabilité et de l'entreprenariat des jeunes pour réduire les risques de migration irrégulière » Cette phase se veut une consolidations des acquis de la première et une mise à l'échelle à travers l'augmentation du nombre de bénéficiaires dans le Centre-Est et l'élargissement à deux nouvelles régions à savoir les régions du Centre-Sud et Plateau Central.

Ce projet, aussi appelé « Jeunesse Emploi et Migration (JEM) II » a pour objectif de renforcer les compétences professionnelles et l'employabilité des jeunes y compris les groupes vulnérables tels que les femmes et les personnes handicapées résidants dans les régions du Centre-Est, du Centre-Sud et du Plateau Central à travers des renforcements de capacités et la création d'activités génératrices de revenus. Il vise à contribuer à terme à réduire la migration irrégulière en améliorant la situation socio-économique des jeunes qui par manque d'opportunités d'emplois dans leurs localités s'adonnent à la migration irrégulière. Le projet entend contribuer au développement du capital humain et la dynamisation des secteurs porteurs au niveau local et la création d'emplois. Aussi il contribue à l'atteinte des objectifs de développement durable (ODD) principalement les objectifs 4.4, 5.4 et 8.5 sur les aspects liés à l'autonomisation, l'emploi des jeunes y compris les femmes et les personnes vivant avec un handicap.

Le projet, est structuré en quatre composantes à savoir : i) les activités de sensibilisation, ii) l'étude sur les créneaux porteurs, iii) les formations/coaching en entrepreneuriat et iv) l'octroi du financement aux promoteurs. Les présents termes de références, s'inscrivent dans le cadre de la troisième composante dont les actions renvoient au résultat 3 du projet libellé comme suit : « Les bénéficiaires du projet ont accès au crédit pour la mise en œuvre des AGR suivant les connaissances acquises ». Les actions y afférentes visent à permettre la poursuite des activités d'appui non financier proposé par JEM II. Ces dernières combinent des formations en entrepreneuriat (élaboration d'un business plan, gestion, éducation financière, esprit d'entreprise, etc.) et un accompagnement individuel (coaching qui est en cours de mise en œuvre par des ONG partenaires) définis selon les besoins des jeunes bénéficiaires. S'agissant des formations en entrepreneuriat elles sont destinées à contribuer à la construction des capacités entrepreneuriales et à renforcer les possibilités d'autonomisation socioéconomiques des 700 jeunes (y compris les femmes et les personnes vivants avec un handicap) sélectionnés par le projet JEM II dans les régions du Centre Sud et du Plateau Central.

Dans l'optique de soutenir les efforts du Gouvernement du Burkina Faso dans le domaine de l'entrepreneuriat et de l'insertion socioéconomique des jeunes, l'OIM entend recruter des prestataires de services de formateurs pour assurer des formations en entrepreneuriat et de l'élaboration de plans d'affaires individuels et collectifs au profit de 700 jeunes répartis dans les régions du Centre Sud et du Plateau Central.

II. OBJECTIFS DE L'ETUDE

D'une façon générale, les sessions de formations en entrepreneuriat ont pour but de permettre aux 700 jeunes auto-entrepreneurs du projet JEM II, d'acquérir des connaissances exactes sur les notions et concepts clés de l'entreprise, sa constitution, sa gestion et les compétences requises pour devenir des entrepreneurs réussis. Aussi, elles devront favoriser la réussite des projets entrepreneuriaux dans la durée et accompagner les auto-entrepreneurs à développer les plans d'affaires individuels et collectifs afin de mieux les préparer à gérer efficacement leurs activités.

Les sessions de formations en entrepreneuriat visent de façon spécifique à :

• Renforcer les compétences entrepreneuriales et de gestion de 700 auto-entrepreneurs jeunes et femmes y compris les personnes vivant avec un handicap de JEM II sur les modules en création et gestion de projet, organisationnelle, administrative, financière et comptable, au développement personnel, éducation financière et autres modules nécessaires. Le manuel de formateurs harmonisé lors de la première phase du projet sera utilisé à cet effet.

• Permettre aux jeunes auto-entrepreneurs d'identifier des domaines d'activités porteurs et d'opportunités viables pour la création ou renforcement de leurs activités entrepreneuriales sur la base des résultats des études sur les créneaux porteurs d'emplois réalisés par JEM II, dans les régions du Centre Sud et du Plateau
Central,

• Elaborer les plans d'affaires individuels et collectifs des activités porteuses de revenus retenues par les auto-entrepreneurs à la suite de la présentation des résultats des créneaux porteurs d'emplois.

• Partager des outils et des moyens accessibles et adaptés au profil des jeunes auto-entrepreneurs de JEM II pour développer la culture entrepreneuriale.

III. LES RESULTATS ATTENDUS DE LA MISSION

A l'issu desdites formations, les résultats suivants sont attendus

• Les compétences entrepreneuriales et de gestion de 700 auto-entrepreneurs jeunes et femmes y compris les personnes vivant avec un handicap de JEM II sont renforcées en s'appuyant sur le manuel des formateurs harmonisés par JEM I à travers les modules en création et gestion de projet, organisationnelle, administrative, financière et comptable, au développement personnel, éducation financière et autres modules nécessaires.

• Les jeunes auto-entrepreneurs de JEM II d'identifier des domaines d'activités porteurs et d'opportunités viables pour la création ou renforcement de leurs activités entrepreneuriales grâce aux orientations des études sur les créneaux porteurs d'emplois réalisés par JEM II, dans les régions du Centre Sud et du Plateau Central.

• Les plans d'affaires individuels et collectifs en cohérence avec les activités porteuses de revenus sont élaborés au profit des bénéficiaires des formations en entrepreneuriat.

• Des outils et des moyens accessibles et adaptés au profil des jeunes auto-entrepreneurs de JEM II leurs sont partagés pour développer la culture entrepreneuriale.

IV. RESPONSABILITES DES PRESTATAIRES DE SERVICES

Sous la supervision directe de l'équipe de gestion du projet JEM II, les prestataires de services pour les formations en entrepreneuriat et de l'élaboration de plans d'affaires au profit des 700 auto-entrepreneurs jeunes et femmes bénéficiaires du projet JEM II retenus auront pour responsabilités de :

• Constituer une équipe qualifiée et formations en entrepreneuriat dans Plateau Central devant les abriter

• Disponibiliser du matériel didactique (papier Craft, marqueurs, scotch en papier, vidéo projecteur) pour animer chaque session de formation.

• Aider les jeunes auto-entrepreneurs à mieux appréhender la notion d'entreprise et à trouver des techniques et des outils pour un pilotage efficace de leurs micro-entreprises.

• Tenir sous forme de module une présentation des créneaux porteurs d'emplois et les opportunités identifiés dans chacune des deux régions par les deux études réalisées par JEM II au profit des jeunes auto-entrepreneurs bénéficiaires

• Constituer une équipe d'experts en développement de plans d'affaires pour l'élaboration qualitative de 130 plans d'affaires dont 65 dans chacune des deux régions répartis comme suit : 50 plans d'affaires pour les promoteurs individuels et 15 plans d'affaires collectifs pour sociétés coopératives. Les canevas classiques disponibles seront utilisés à cet effet.

• Sensibiliser les auto-entrepreneurs sur la culture entrepreneuriale, le développement endogène et la conduite d'une entreprise coopérative.

• Collecter des données pré et post formation sur les connaissances acquises par les participants sur la base des outils définis de commun accord avec l'équipe projet.

• Définir et proposer des documents sur la stratégie de suivi post formation en entrepreneuriat des bénéficiaires dans la dynamique du coaching.

V. LES LIVRABLES

Les livrables suivants sont attendus des prestataires de services pour les formations en entrepreneuriat et de l'élaboration de plans d'affaires au profit des 700 auto-entrepreneurs jeunes et femmes bénéficiaires du projet JEM II :

• Un rapport de démarrage après sélection comportant la méthodologie de déroulement des sessions de formations en entrepreneuriat et d'élaboration des plans d'affaires assortie d'un calendrier de conduite intégrale de la mission.

• Des documents sur la stratégie de suivi de la formation (en fin de mission)

• Soumission des plans d'affaires individuels et collectifs corrigés et validés conformément aux canevas proposés par le projet JEM II (en fin de mission)

• Un certificat de participation décerné à chaque jeune participant à la formation (en fin de mission)

• Les données des d'évaluations pré et post session de formation sont mises à la disposition de l'équipe projet.

• Un cahier des participants à remettre à chaque participant à la fin des sessions

• Un rapport de mission sur les sessions de formations en entrepreneuriat mettant en exergue le niveau d'évolution des connaissances des apprenants à travers l'administration de questionnaires pré et post sessions de formation en trois versions dont deux physiques et une numérique.

VI. METHODOLOGIE

Les prestataires de services légaux soumissionnaires devront fournir un projet de méthodologie précisant le niveau de compréhension de la mission, l'aptitude de conduite de la mission, présenter comment les activités comprenant d'une part les sessions de formations en entrepreneuriat d'une part et de l'élaboration des plans d'affaires d'autre part seront réalisées pour atteindre les résultats et de même que la stratégie tout en décrivant les moyens techniques et humains, ainsi qu'un calendrier réaliste prenant en compte : la préparation (mobilisation des jeunes à former), le déroulement des sessions de formations en entrepreneuriat (pour une durée 06 jours maximum) et enfin l'élaboration, la transmission et validation des plans d'affaires. Les candidatures en consortium sont éligibles, acceptées et encouragées.

En outre, les prestataires de services légaux soumissionnaires devront privilégier la pédagogie des adultes et une méthode participative en s'appuyant sur les expériences et le savoir- faire des participants. Ils tiendront compte des éventuelles disparités du niveau d'instruction des apprenants et adapter les techniques de formation et la pédagogie tout en utilisant un langage accessible à tous(tes) notamment le mooré et le kassena pour les localités de la région du Centre Sud et le mooré pour celles de la région du Plateau Central.

La démarche pédagogique des sessions de formation en entrepreneuriat devra comporter beaucoup d'exercices pratiques afin d'assurer l'assimilation du contenu théorique, de tout le

processus de la démarche de participation citoyenne ainsi que du rôle de l'animateur en la matière et des outils de formation/sensibilisation. S'agissant de l'élaboration des plans d'affaires elle doit adopter une approche pragmatique sous format B to B, adaptée, cohérente et participatives des jeunes auto-entrepreneurs afin d'apporter une valeur ajoutée et singulière pour chaque plan d'affaire élaboré.

VII. PROFIL DES BENEFICIAIRES ET CONSTITUTION EN LOTS

Les 739 jeunes devant bénéficier des formations en entrepreneuriat et du développement de leurs plans d'affaires ont été sélectionnés en amont par le projet JEM II et sont répartis comme suit :

100 jeunes (dont 50 dans la région du Centre Sud et 50 dans celle du Plateau Central) porteurs de projets individuels.

600 jeunes (dont 300 dans chacune des deux régions) porteurs de projets collectifs à travers 30 sociétés coopératives, soit 20 personnes par SCOOP.

Au demeurant la cible est composite, majoritairement non scolarisée ainsi les activités d'accompagnement devront être adaptées aux spécificités de chaque catégorie de personne. Dans cette dynamique, le projet a pu repartir les jeunes sélectionnés en trois catégories. Ces différentes catégories ont des besoins et des attentes différentes en entrepreneuriat et aux activités génératrices de revenus.

• Débutant : ce sont généralement des jeunes en individuel ou des coopératives/regroupements de jeunes qui sont en inactivité. Ils ont une idée de projet peu ou pas précise. La priorité pour cette catégorie est de les accompagner à clarifier/construire leur projet et ensuite acquérir les compétences nécessaires pour le développement de leurs business plans.

• Jeunes pousses : Il s'agit ici de jeunes en individuel ou de coopératives/regroupements qui ont commencé une activité économique mais à faible échelle. Ils ont besoin de renforcer la vision de leur activité à moyen terme, construire un business plan en conséquence et renforcer leurs capacités en gestion/management

• Etablis : il s'agit de jeunes en individuel ou de coopératives/regroupements qui ont commencé leur activité depuis plus de 2 ans. Ils ont une bonne expérience de leur activité mais aussi souvent dans le crédit. Ils ont besoin de renforcer leurs capacités commerciales et de gestion.

Le présent appel comporte 02 lots principaux en cohérence avec les deux régions d'intervention du projet JEM II. Chaque lot est constitué des jeunes auto-entrepreneurs résidents dans les communes respectives de chaque région et sont regroupés par cohorte composée entre 21 à 35 jeunes (y compris les promoteurs individuels et collectifs) par session de formation pour une durée de six (06) jours conformément au tableau ci-dessous. Aussi, chaque lot étant exclusif les prestataires de services intéressés ne peuvent pas soumissionner aux deux lots à la fois.

Dans la même dynamique, chaque lot attribué impliquera l'élaboration de 65 plans d'affaires pour les jeunes auto-entrepreneurs concernés dont 50 plans d'affaires pour les promoteurs

individuels et 15 plans d'affaires pour les sociétés coopératives conformément aux canevas adaptés.

VIII. QUALIFICATIONS COMPETENCES ET EXPERIENCES

Les prestataires de services soumissionnaires devront prouver une bonne connaissance des réalités locales des régions du Centre Sud et du Plateau Central. Une revue des expériences antérieures et de leurs principaux enseignements devront être fournie pour mettre en exergue leur expérience. En outre, le dispositif opérationnel devra intégrer les services d'un chef de mission et d'un nombre conséquent d'experts juniors (techniciens) comme suit :

✓ Un Expert Sénior, chef de mission titulaire d'un diplôme de niveau bac+5 au moins en science sociale ou tout autre diplôme jugé équivalent et justifiant d'au moins cinq (05) années d'expériences dans la coordination de missions d'appui-conseils aux petites et moyennes entreprises particulièrement, de formation et/ou de suivi accompagnement des entreprises en milieu rural, d'associations ou d'organisations professionnelles. Il doit en outre avoir des références solides en matière de renforcement des capacités des PME qui interviennent de préférence en milieu rural ;

✓ Des formateurs juniors (techniciens) et experts en développement de plans d'affaires devront avoir les qualifications et expériences suivantes :

✓ Avoir un diplôme universitaire d'au moins BAC+4 en science sociales et principalement dans les domaines pertinents de l'emploi et de la formation professionnelle ;
✓ Avoir au moins 5 ans d'expérience dans la formation dans les domaines de l'emploi et de la formation professionnelle ;

✓ Une expérience professionnelle dans les domaines spécifiques de : l'entrepreneuriat et d'élaboration de plans d'affaires ;

✓ Une bonne compréhension des questions de genre, d'emploi jeune, d'insertion socioéconomique et de l'autonomisation des femmes et jeunes filles ;

✓ Une bonne maîtrise du Français ;
✓ Être motivé et disponible durant toute la période de l'étude

✓ Avoir un esprit et des capacités d'écoute et de travail en équipe ;

✓ Une maitrise des langues locales (Mooré et en Kasséna) des zones d'interventions du projet

✓ Une expérience de travail avec des Agences du système des nations unies (SNU) au Burkina Faso sera un avantage.

IX. PRESENTATION DES OFFRES ET CRITERES DE SELECTION

Les offres techniques devront obligatoirement contenir les rubriques suivantes :

• Une lettre de soumission de l'offre technique adressée à madame la cheffe de mission de l'OIM au Burkina Faso indiquant clairement le lot choisi ;

• Une présentation succincte de la structure et des expériences similaires avérées ;
• Une note de compréhension de la mission ;

• La méthodologie proposée pour la réalisation des sessions de formation en entrepreneuriat et de l'élaboration des plans d'affaires ;

• Le plan de travail et les délais d'exécution ;
• La stratégie de prise en compte du genre et des personnes vivant avec un handicap ;

• Les moyens logistiques disponibles pour l'activité ;

• Les CV du personnel affecté au projet. Ils doivent mettre en évidence les qualifications et expériences pertinentes dans les champs couverts par la mission et les références professionnelles pour des missions similaires ;
• Lettre de motivation.

Les offres financières devront obligatoirement contenir les éléments suivants :

• Une lettre de soumission de l'offre financière adressée à madame la cheffe de mission de l'OIM au Burkina Faso ;

• Une offre financière (en Francs CFA, HT et TTC) indiquant tous les coûts de mise en œuvre, honoraires des membres de l'équipe et autres frais requis. La proposition financière doit être soumise dans un dossier séparé, clairement nommée proposition financière. Aucune

information financière ne doit figurer dans la proposition technique.

Veuillez noter que les offres qui ne respecterons pas cette ossature seront écartées.

Critères de sélection :

La sélection sera faite sur la base des critères suivants notés sur 100 comme suit :

• Expertise de l'équipe affectée à la tâche : 35%

• Méthodologie, adéquation aux objectifs et au calendrier du plan d'exécution : 25%

• Connaissance du contexte et de la zone d'intervention : 10%

• Offre financière 30%.

Méthode d'évaluation des offres :

Seules les candidatures ayant obtenu pour l'analyse technique une note au moins égale à 70 points sur le total des 100 points seront retenus.

La méthode d'évaluation qui sera utilisée pour l'analyse financière est celle du meilleur rapport qualité/prix (offre la moins distante et techniquement qualifiée).

Autres informations utiles :

• Processus d'approbation requis pour certifier l'atteinte des résultats et les paiements ;
• Le paiement sera effectué de manière progressive et à la fin de chaque étape après certification faite sur la base de la satisfaction des services fournis par les prestataires de services légaux retenus.

X. PROCEDURES DE SOUMISSION

Le/les prestataire de services intéressé(s) sont invités à soumettre un dossier comprenant obligatoirement les éléments suivants :

Les dossiers devront être envoyés sous plis fermé (version physique) au siège de l'OIM sis à Ouaga 2000 avec la mention « Recrutement de prestataires services pour les formations en entrepreneuriat et élaboration de plans d'affaires au profit des jeunes et femmes bénéficiaires du projet JEM II dans les régions du Centre Sud & du Plateau Central » et en version numérique à l'adresse : bfproc@iom.int au plus tard le 04 septembre 2023.

Veuillez noter que :

• Les dossiers envoyés après la date limite ne seront pas acceptés ;

• Seuls les dossiers complets comportant les documents authentiques seront pris en considération ;

• Seules les candidatures retenues seront contactées pour la suite de la procédure.

Categories: Afrique

In Memoria : Aminata Annick Manuella Djibo

Tue, 22/08/2023 - 08:30

« Le malheur de l'avoir perdu ne doit pas nous faire oublier le bonheur de l'avoir connue »

24 Août 2018-24 Août 2023

Voilà cinq(5) ans qu'il a plu au Seigneur de rappeler à lui son humble servante notre bien aimée Aminata Annick Manuella Djibo.

En ce triste anniversaire, les grandes familles Djibo, Ky et alliées réitèrent leurs sincères remerciements à tous ceux qui les ont soutenus lors de cette douloureuse épreuve.

Par conséquent, elles invitent tous ceux qui l'ont connue à avoir une pensée pieuse pour la défunte en la portant toujours dans leurs prières.

Des messes seront dites à son intention, selon le programme suivant :

Paroisse Notre Dame de Fatima de Dassasgho

Jeudi 24 Août 2023 à 18h30
Dimanche 27 Août 2023 à 8h
Dimanche 03 septembre 2023 à 06h
Dimanche 10 septembre à 9h
Dimanche 17 septembre à 9h
Dimanche 24 septembre à 9h

Paroisse Sacré Cœur de Dapoya

Dimanche 27 Août à 9h

« Je suis la résurrection et la vie .Celui qui crois en moi, même s'il meurt, vivra. Jean 11,25 »

Union de prières

Paix à son âme !

Categories: Afrique

Burkina/Production de riz : « Nous pouvons atteindre l'autosuffisance alimentaire », David Thomas Zongo

Tue, 22/08/2023 - 01:17

Au Burkina Faso de plus en plus, la population consomme le riz local. Aussi, de plus en plus, les agriculteurs s'intéressent à la production de riz. En vue d'améliorer la qualité de la production de cette céréale, le gouvernement apporte un appui technique et financier aux producteurs. A Boulbi, plusieurs ménages vivent de la production de riz.

Le soleil se lève dans le village de Boulbi dans la commune de Komsilga. Sur la plaine, chaque producteur de riz est sur sa superficie en train de travailler. Certains font le repiquage. D'autres font la mise en boue.

Bonnet sur la tête, vêtu d'une chemise pagne et un pantalon marron plié jusqu'aux genoux, Pierre Conombo, producteur de riz fait la mise en boue de son champ. Il est aidé par des femmes qu'il va payer à la fin de la journée. Le quinquagénaire est en retard cette année dans ses travaux parce qu'il a eu un accident de circulation. « Depuis le 19 juin 2023 jusqu'à présent je ne suis pas en bonne santé. Parce que j'ai eu un accident de circulation. C'est aujourd'hui que j'ai fait venir ces femmes pour m'aider à faire la mise en boue de mon champ. Je suis en retard j'espère qu'on aura une bonne pluviométrie cette année sinon ce sera une perte pour moi », a indiqué monsieur Conombo.

Pierre Conombo, producteur de riz

Il est dans la production de riz depuis plus de 30 ans maintenant. Il a précisé qu'il n'utilise pas des produits chimiques pour la culture du riz. « Je cultive de la semence améliorée. Le chef de la plaine passe chaque fois ici pour nous donner des conseils pour que notre production soit bonne. Grâce à la production du riz j'arrive à scolariser mes enfants et à faire face à mes dépenses », a notifié le producteur de riz. Il a invité par ailleurs les jeunes à s'intéresser à l'agriculture, car dit-il, « la terre ne trahit pas. Si tu travailles bien tu auras pour toi ».

A environ 500 mètres de Pierre Conombo, Jean Pierre Nikièma et sa famille sont en plein repiquage de leur champ. Une corde en main, monsieur Nikièma suit la ligne de la corde pour faire le repiquage. « C'est une technique que les agents de l'agriculture nous ont montrée. Grâce à ces techniques, nous avons une bonne production. Sur une superficie de 0,20 ha. Je peux récolter près de 13 sacs de riz », a laissé entendre notre interlocuteur.

Pour lui, dans leur localité, la production de riz contribue à la création d'emplois tant chez les hommes que chez les femmes. Cependant, il fait cas des difficultés que les producteurs rencontrent. « Le barrage est ensablé actuellement. Ce qui fait que l'eau tarit vite. Si l'eau était disponible à tout moment, on allait produire le riz deux fois dans l'année. Mais avec le manque d'eau on est obligé de produire uniquement pendant la saison des pluies. Les canaux de canalisation ne sont plus en bon état. Donc souvent l'eau envahit nos champs », a-t-il expliqué.

David Thomas Zongo, producteur de riz

A proximité de monsieur Nikièma, David Thomas Zongo et ses deux filles font également le repiquage de leur champ. Ce producteur est dans le domaine de la production de riz depuis 25 ans maintenant. Il travaille avec ses filles parce qu'il veut leur inculquer l'amour pour l'agriculture. Selon le cultivateur de riz, sa famille et lui ne consomment que ce qu'il produit. « Ma famille et moi ne consommons que ce que j'ai produit. Ce qui me permet de réduire mes dépenses concernant la nourriture. La production de riz est l'unique activité que je mène. Je ne fais rien d'autre. Mais j'arrive à scolariser mes enfants et m'occuper de ma famille », a révélé le producteur de riz.

Il poursuit : « Ceux qui disent aujourd'hui qu'il n'y a pas de travail sont des paresseux. La production de riz est bénéfique pour tout le monde. Si nous produisons beaucoup, la population va consommer un riz de bonne qualité. Et même nous pouvons atteindre l'auto-suffisance alimentaire ». Pour lui, ceux qui disent que l'agriculture est fatigante, ne savent pas ce que ce secteur d'activité peut rapporter.

La présidente des étuveuses de riz, Adjarata Ouédraogo

Les producteurs de riz après la récolte vendent leur production à l'Association Relwende des étuveuses de riz de Boulbi. Elles sont chargées de vanner le riz puis faire la transformation jusqu'à l'emballage dans des sacs ou des sachets. Selon la présidente des étuveuses de riz, Adjarata Ouédraogo, elles ont commencé en 2016. Et grâce à une ONG qui a renforcé leurs capacités et connaissances, la transformation se fait de telle sorte qu'il n'y ait pas de cailloux dans le riz local. « Il faut que les Burkinabè consomment notre riz local. Parce que notre riz est naturel. C'est produit ici et ce n'est pas conservé avec des produits chimiques. Et c'est bien doux par rapport au riz importé », a dit la présidente des étuveuses de riz.

Selon le responsable technique de la plaine de Boulbi, Dramane Yiogo, dans la plaine, il est fait la promotion du Système de riziculture intensive (SRI). « Pour la pratique du SRI, il faut une bonne variété de semence. Il faut passer par une pépinière pour avoir de jeunes plants qu'on peut repiquer après huit à douze jours. Plus les plants repiqués sont jeunes, plus la plante talle beaucoup. Le repiquage du SRI se fait par brin dans chaque poquet. Le sol doit être vraiment bien préparé et il doit contenir tous les éléments nutritifs. Il faut donc un apport d'engrais, de compost et d'eau à bonne date. On n'apporte pas de l'eau de façon désordonnée. On apporte l'eau à la demande, a expliqué le responsable technique de la plaine.

Dans la plaine de Boulbi, avec une superficie de 0,20 ha un producteur peut se retrouver avec une tonne de riz voir plus, a fait savoir monsieur Yiogo. D'après lui, la production de riz dans la zone de Boulbi, peut s'élever à environ 800 tonnes de riz par an.

Il a également indiqué qu'en vue d'améliorer la productivité du riz au Burkina Faso, des tests de plusieurs variétés de riz sont faits pour trouver des remèdes à certaines maladies et comment faire pour augmenter la productivité.

Le responsable technique de la plaine de Boulbi, Dramane Yiogo

De son côté, la directrice régionale en charge de l'agriculture dans la région du Centre, Servienne Ouédraogo, estime que le gouvernement et ses partenaires font d'énormes efforts pour aménager des bas-fonds et des périmètres irrigués pour la production de riz. « En termes de bas-fonds, nous avons dans la région du Centre, un potentiel de 1904 hectares qui sont exploités chaque année », a laissé entendre la directrice régionale.

Et d'ajouter : « Depuis un certain temps, l'Etat accompagne les producteurs dans leur activité en prenant en charge les labours de périmètres irrigués et des bas-fonds en vue de booster la production de riz ». Pour cette année, les labours ont été faits gratuitement au profit des producteurs, a signalé madame Ouédraogo.

La directrice régionale en charge de l'agriculture dans la région du Centre, Servienne Ouédraogo

Des efforts ont été consentis dans l'acquisition des intrants pour le bonheur des producteurs. « L'Etat a mis à la disposition des producteurs de riz, des semences améliorées résistantes et performantes qui ont un rendement élevé. C'est essentiellement les variétés orylux, TS2 et FKR 19. L'Etat a également apporté de l'engrais à des prix subventionnés. En plus des intrants, nous apportons un appui technique aux producteurs. Et chaque bas-fond est encadré par un agent du ministère de l'Agriculture », a-t-elle signifié.

Consommateur de riz local, Moussa Guigma dit aimer la variété Orylux. « Je préfère consommer ce qui est produit chez nous. Il y a moins de produits toxiques et c'est de bonne qualité. L'orylux que je consomme est très bon. Il n'y a pas de cailloux et la cuisson est facile. Le riz local de maintenant n'est pas comme celui d'avant. Il y a une nette amélioration de la qualité. J'invite les Burkinabè à consommer notre riz. Car les riz importés contiennent beaucoup de produits chimiques. Ce qui est à l'origine de plusieurs maladies de nos jours », a recommandé notre interlocuteur.

A Boulbi, nous avons constaté que plusieurs femmes et jeunes travaillent dans les champs des producteurs et à la fin de la journée, et sont payés à la tâche.

Rama Diallo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Réponse humanitaire au Burkina : Roukiatou Maïga, l'amazone qui redonne espoir aux personnes déplacées internes à Dori

Tue, 22/08/2023 - 01:10

Avec 501 961 Personnes déplacées internes (PDI) à la date du 31 mars 2023, le Sahel est la région qui accueille le plus grand nombre de PDI au Burkina Faso, estimées à 2 062 534. Hommes, femmes et enfants affluent de différentes communes en direction de Dori, espérant y trouver un refuge plus sûr. Parmi les bonnes volontés qui s'échinent à offrir de l'espoir à ces populations, il y a Roukiatou Maïga. Cette quinquagénaire, à la tête de la coopérative Djam Weli (la paix est bonne), œuvre depuis 2018 à offrir un refuge et une lueur d'espoir aux milliers de déplacés venus du Soum. Par son hospitalité, elle offre une nouvelle chance à ceux et celles qui ont tout perdu. Portrait d'une amazone de l'humanitaire.

Roukiatou Maïga. Retenez bien ce nom. Son histoire doit être contée aux enfants et aux adultes. Des héros sans cape ni super-pouvoirs, il en existe au Burkina Faso. Mais, ils ne sont pas toujours portés sur le grand écran. Roukiatou Maïga est de la trempe de Karim Zouma, cet agent de l'action sociale qui a répondu à l'appel de la patrie et qui porte encore les cicatrices d'une attaque contre un convoi humanitaire devant ravitailler la commune de Koutougou en juillet 2019.

Communauté. Ce mot résume bien la vie de Roukiatou Maïga. Une vie au service des autres, à travers des actes quotidiens empreints d'humanisme. Depuis 2018, le domicile de la quinquagénaire ne désemplit pas. Des Burkinabè contraints d'abandonner leurs foyers, leurs terres et leur bétail en raison de l'insécurité frappent à sa porte, nuit et jour. La plupart d'entre eux viennent du Soum.

À Lerbou, village situé dans la commune de Dori, des enfants reviennent du champ (Photo prise le 20 juin 2020)

Engagement personnel

« Quand ils arrivent à Dori, ils ne savent pas où aller. Je les reçois et je les accompagne plus tard à l'Action sociale pour qu'ils puissent être enregistrés. C'est ainsi que les services de l'Action sociale m'ont désignée comme point focal. Avant, avant que nous ne les référions à l'Action sociale, les PDI pouvaient rester chez moi pendant quatre ou cinq jours. Mais aujourd'hui, quand elles arrivent, nous leur trouvons de quoi se reposer, manger et boire et dès le soir, nous les présentons à l'Action sociale », indique Roukiatou Maïga.

Pendant deux ans, elle a offert son aide de manière volontaire et personnelle aux personnes déplacées internes. Cependant, à bout de souffle, elle a décidé de faire intervenir la coopérative Djam Weli dans la prise en charge des PDI. « Aujourd'hui, notre coopérative est engagée dans l'accueil, le référencement et la sensibilisation des PDI », atteste Roukiatou Maïga.

Une centaine de déplacés internes hébergés

Elle confie avoir offert gîte et couvert à une centaine de personnes depuis 2018. A la date du 10 août 2023, elle héberge seize personnes déplacées internes. « Ces personnes viennent toutes du Soum, à l'exception de trois individus : deux hommes et une femme, originaires de Sampelga. Al Hamdoulillah. Je remercie Dieu parce qu'avec l'aide des projets humanitaires, l'Action sociale et les autorités locales, nous faisons de notre mieux pour répondre à la situation. Chaque fois qu'une personne est enregistrée, elle bénéficie d'une ration alimentaire. Certains déplacés que j'ai accueillis ont aujourd'hui une tente sur une parcelle qui leur a été attribuée. D'autres ont préféré rester avec moi. Ils contribuent avec leurs propres dotations de vivres, et ensemble, en combinant nos ressources, nous préparons les repas », partage dame Roukiatou Maïga.

À l'image de Karim Zouma, agent de l'action sociale ayant reçu deux balles, une à la main gauche et une autre à la poitrine, Roukiatou Maiga

Aïcha ou les larmes de la résilience

Plutôt que de donner du poisson aux PDI, Roukiatou Maïga et son équipe enseignent aux femmes à pêcher. À présent, certaines d'entre elles font le nettoyage dans diverses structures telles que la salle polyvalente, l'université et bien d'autres. D'autres se sont lancées dans la commercialisation de la farine de niébé et la saponification (la fabrication de savon).

Originaire du Soum, Aïcha (nom d'emprunt) fait partie des femmes qui ont trouvé refuge auprès de Roukiatou Maïga et qui font sa fierté. Au décès de son époux, suite à une attaque terroriste, Aïcha ne savait plus à quel Saint se vouer. En l'absence de bras valides dans le village pour inhumer dignement ce dernier, elle s'est résignée à abandonner son corps en brousse, en prenant le soin de le recouvrir d'un pagne et de branchages. Puis, elle se réfugia à Dori, accompagnée de sa coépouse et de leurs huit enfants.

A son arrivée chez Roukiatou Maïga, son premier fils avait 16 ans et la plupart des autres enfants étaient fragiles. Aïcha confie n'avoir jamais tenu une daba et ne sait pas comment traire les vaches. « Aujourd'hui, elle est passée maîtresse dans la saponification et cultive le niébé. Elle a inscrit deux de ses filles à l'école et un autre garçon suit des cours d'alphabétisation », témoigne dame Maïga.

Une femme déplacée interne portant son enfant au dos dans la ville de Fada N'Gourma

Un soutien de taille

Derrière chaque grande femme se cache aussi un homme aimant. Roukiatou Maïga en est consciente et elle ne manque jamais une occasion pour rappeler à qui veut l'entendre qu'elle n'aurait jamais pu accomplir sa mission sans le soutien infaillible de son époux. « Même dans les moments où je lui demande de m'accompagner tard la nuit pour aider des personnes déplacées internes, il répond toujours présent. Quel que soit le nombre de PDI dans notre cour, il ne se plaint pas du bruit qu'il peut y avoir. Il est à la retraite, mais il m'est d'un grand soutien », affirme Roukiatou Maïga.

Derrière son air débonnaire se cache une profonde douleur : celle engendrée par la perte de son fils aîné lors d'une attaque terroriste en 2020. Malgré cette épreuve déchirante, elle refuse de se laisser abattre. « Cela m'a motivée à aller de l'avant. Rien ne peut me détourner de mon objectif et de mon engagement. Si j'avais abandonné, je n'aurais pas eu l'opportunité d'apporter du réconfort à ces familles en quête de soutien », soutient Roukiatou Maïga.

Selon Dramani Ouédraogo, il est rare de trouver des personnes altruistes de la trempe de Roukiatou Maïga

« …c'est rare de trouver de telles personnes »

L'ancien coordonnateur du projet « Un seul monde sans faim » de la Fondation Konrad Adenauer, Dramani Ouédraogo, reconnaît les valeurs intrinsèques de Roukiatou Maïga avec qui il a collaboré pendant de nombreuses années.

« Malgré sa santé assez fragile et les conditions d'insécurité, elle a fait le choix de demeurer et de se battre, afin de restaurer la paix au Burkina Faso et d'offrir aux femmes la dignité qu'elles méritent. Son engagement aussi est la preuve que les femmes participent aussi à la recherche de la paix au Burkina. Lorsqu'une femme s'engage, c'est une famille qui s'engage, c'est une commune et une Nation qui s'engagent. Elle est prête à tout faire pour les autres au détriment de ses propres intérêts. Dans le milieu associatif, c'est rare de trouver de telles personnes », témoigne Dramani Ouédraogo, résident au Luxembourg et avec qui nous avons échangé via WhatsApp.

Un gamin l'air pensif dans le village de Lerbou, lors d'une séance de sensibilisation de la coopérative Djam Weli

Co-lauréate du prix Nansen pour les réfugiés, édition 2021

Le 5 juillet 2022, la compassion et le dévouement de Roukiatou Maïga ont été officiellement reconnus par le Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (UNHCR), qui lui a décerné le prestigieux prix Nansen pour les réfugiés, édition 2021. Elle a été co-lauréate avec son compatriote Diambendi Madiega, chef du village de Bollé dans la région du Centre-Nord. Ce dernier est également connu pour avoir accueilli des milliers de personnes déplacées internes dans la ville de Kaya

Selon le HCR, ce prix est décerné chaque année aux personnes dans le monde, qui se sont surpassées par leur travail et leur dévouement pour aider et soutenir la prise en charge des réfugiés, des déplacés internes et des personnes apatrides.

Roukiatou Maïga, lors de la remise du prix Nansen par le HCR, le 5 juillet 2022 à Ouagadougou

Engagement pour l'autonomisation des femmes

L'engagement de Roukiatou Maïga dans le domaine communautaire trouve ses racines depuis les années 80. A l'adolescence, elle perd ses parents coup sur coup, à deux jours d'intervalle (vendredi et dimanche), en 1984. Après un échec à l'examen du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), elle décroche de l'école. Quelques années plus tard, elle croise le chemin de l'homme qui deviendra son époux : un agent technique d'agriculture. Elle l'accompagne partout où ses responsabilités le conduisent. Au fil des déplacements du couple à travers les villages du Soum et du Séno, six en tout, Roukiatou Maïga met sur pied des groupements de femmes.

« J'ai remarqué que mon mari collaborait exclusivement avec des groupes masculins ou mixtes. Les groupes féminins étaient absents. J'ai simplement suivi son exemple en rassemblant les femmes, dialoguant avec elles pour déterminer les initiatives possibles dans le domaine de l'agriculture et de la préservation de l'environnement », explique-t-elle.

Roukiatou Maïga et le chef du village de Bollé, Diambendi Madiega (assis) posant avec les responsables du système des Nations-Unies

Le warrantage pour sécuriser et valoriser les récoltes

En 2011, elle fonde « Djam Weli » à Dori, un regroupement qui se transformera en coopérative simplifiée en 2018. Partant d'un noyau initial de trente femmes, ce groupe s'engage dans la promotion du niébé. Initialement centrées sur la culture et la vente de cette légumineuse, les activités évoluent avec le temps vers la transformation et la mise en œuvre du warrantage.

Le warrantage a permis aux membres de la coopérative d'acquérir une autonomie financière, ce qui a notamment aidé entre autre à la prise en charge des déplacés internes. Il s'agit d'un système qui permet à la coopérative de contracter un prêt auprès d'une institution de microfinance en garantissant une partie de leur stock de niébé. Le crédit qui est obtenu est utilisé pour entreprendre des activités génératrices de revenus (embouche bovine, transformation du niébé et autres petits commerces) en attendant un meilleur moment où les prix des céréales seront un peu élevés.

Malgré la perte de son fils aîné dans une attaque en 2020, Roukiatou Maïga n'a pas lâché prise

Cinq à six mois plus tard, la production de niébé mise en garantie est revendue pour rembourser le prêt. « Le warrantage nous a été bénéfique, car les prêts contractés nous ont permis de mener des activités génératrices de revenus et en plus, la vente du niébé à une période où il se fait rare sur le marché nous a permis d'engranger des bénéfices. Nous avons toujours remboursé les crédits empruntés avant l'échéance fixée par les institutions de microfinance. Le dernier crédit, 2 700 000 francs CFA, accordé par une IMF de la place, a été remboursé au bout de 8 mois », foi de Roukiatou Maïga.

Lors d'une séance de sensibilisation des populations de Dori sur les droits fonciers des femmes à proximité du domicile de Roukiatou Maïga

Quand l'insécurité plombe les activités

Mais voilà ! Ça fait deux ans que Roukiatou et les membres de la coopérative n'ont pas pratiqué de warrantage à cause de l'insécurité.

« Il est vrai que nous cultivons le niébé, mais nos récoltes ne sont plus abondantes. Nous ne pouvons plus aller au-delà de l'École nationale des enseignants du primaire qui est à moins de 5 kilomètres. Le champ collectif que nous exploitons, généreusement mis à notre disposition par l'époux d'une de nos membres, est situé à Yakouta, à 12 kilomètres de notre lieu de résidence. Cependant, en raison des menaces pour notre sécurité, nous ne nous rendons plus sur ce terrain. À présent, chaque membre de la coopérative cultive sa propre parcelle, mais à la fin de la saison, nous rassemblons nos récoltes », laisse entendre Roukiatou Maïga.

Dans le cadre de leurs activités sur le warrantage, la coopérative Djam Weli est venu apprendre de l'expérience d'une coopérative

Apprendre à compter sur ses propres forces

Malgré le fait que l'insécurité entrave actuellement les activités de la coopérative, sa présidente ne baisse pas les bras. Si elle avait l'occasion de s'entretenir avec le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, elle lui ferait part de sa préoccupation qui est le retour des personnes déplacées sur leurs terres. En tant qu'ancienne membre des Comités de défense de la révolution (CDR), elle espère ardemment que les autorités burkinabè viennent en aide aux personnes déplacées internes afin qu'elles puissent retrouver leur autonomie. « Nous avons toujours tendu la main, et c'est cette attitude qui maintient le Sahel à la traîne », déplore Roukiatou Maïga, tout en exprimant le vœu profond que l'insécurité ne soit bientôt qu'un lointain souvenir pour les 20 millions de Burkinabè.

Herman Frédéric Bassolé
hermanbassole04@gmail.com
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/ Reconversion professionnelle des retraités : « Il y a des financements qui ne demandent que des projets porteurs », Dr Amadou Nébila Yaro

Tue, 22/08/2023 - 01:05

La reconversion professionnelle des retraités favorise le transfert de leurs expériences et de leurs compétences vers les générations plus jeunes. Cela contribue à une meilleure transmission des connaissances intergénérationnelles et au développement de la société dans son ensemble. C'est ce que nous explique Dr Amadou Nébila Yaro, directeur général du Cabinet d'études et de recherches en entreprises (CERE), dans cet entretien accordé à Lefaso.net, le vendredi 18 août 2023 à Ouagadougou. Pour l'ancien ministre de l'Économie numérique, il y a au Burkina Faso des financements qui ne demandent que des projets porteurs.

Lefaso.net : Quelles sont les raisons qui peuvent ou qui doivent motiver un retraité à se reconvertir ?

Dr Amadou Nébila Yaro : Je dois dire que la reconversion professionnelle, de manière générale, est une étape importante dans la vie professionnelle du travailleur. Je crois qu'il y a des raisons professionnelles mais aussi personnelles qui peuvent conduire un retraité à se reconvertir. Vous savez que la carrière professionnelle est parfois emprunte de beaucoup de difficultés. Et on est souvent amené à exercer un métier qu'on n'a pas nécessairement aimé. En effet, il nous arrive d'embrasser sans vocation certains métiers aussi bien dans l'administration publique que dans le secteur privé.

Donc, lorsque ces personnes sont admises à la retraite, l'occasion devient propice pour elles de se lancer dans les activités qui les passionnent. Ce, d'autant plus que les retraités sont de nos jours en pleine forme pour être capables d'envisager une nouvelle vie professionnelle. En somme, les raisons personnelles pour le retraité d'entreprendre une reconversion professionnelle, sont notamment l'envie de réaliser ce qu'il voulait réellement faire durant toute sa carrière professionnelle. C'est aussi cette espérance d'avoir toujours voulu exercer un métier dont il possède désormais les moyens et le temps de le faire.

La seconde raison, qui est quant à elle d'ordre professionnel, s'explique par le fait de vouloir partager ses expériences professionnelles après avoir capitalisé une longue carrière dans son domaine. C'est également la vision d'être utile à sa communauté et à sa nation. Car le retraité reconverti participe à la mise en place des politiques publiques, à la réduction du chômage.

Quels conseils donneriez-vous à un retraité pour sa reconversion ?

Les conseils sont individuels. La reconversion professionnelle d'une personne dépend d'abord des aspirations de l'intéressé. Les conseils sont donc spécifiques pour chaque individu en fonction de sa personnalité, son expérience professionnelle, ses diplômes… C'est pourquoi, nous prenons le soin de bien nous renseigner sur ce que la personne qui souhaite se reconvertir, aimerait bien faire.

« Le premier conseil que nous donnons, c'est d'aimer par conséquent ce que l'on veut faire et se tenir prêt à surmonter toutes les épreuves indispensables pour y arriver », Dr Amadou Nébila Yaro, directeur général du CERE

Faire de l'élevage par exemple a des contraintes auxquelles celui qui veut se reconvertir dans cette activité doit se confronter. L'élevage nécessite notamment d'être matinal, de faire parfois des nuits blanches, etc.

Aussi, afin de mieux orienter la reconversion de l'intéressé, nous faisons un bilan des compétences de ce dernier. Ce qui permet de savoir si la personne est outillée et possède les instruments appropriés pour évoluer dans le métier qu'elle aura choisi. L'autre chose importante est de vérifier que l'individu dispose des ressources financières nécessaires pour la réalisation de son activité. En ce sens, nous pouvons l'aider à monter ses dossiers ou l'orienter vers certaines institutions financières compétentes en la matière.

Y a-t-il des secteurs particulièrement conseillés aux retraités du Burkina qui veulent se reconvertir ? Si oui, lesquels ?

Il n'y a pas de secteurs spécifiques pour la reconversion. Il est possible de la faire dans tous les secteurs d'activités. Aujourd'hui, la majorité des personnes qui viennent nous voir disent vouloir s'investir dans l'élevage, la pêche et l'agriculture. Mais nous attirons leur attention sur le fait que ces activités nécessitent notamment d'avoir de l'amour pour la terre, l'eau et les animaux, avant de s'y engager, s'ils veulent réussir dans ces domaines. Tous les secteurs peuvent donc être bénéfiques pour tout retraité y compris ceux de l'environnement, du développement durable et du numérique. Seulement, il faudrait faire en sorte que la personne puisse s'épanouir dans le secteur choisi, qu'elle puisse disposer d'outils appropriés en termes notamment de formation, de financement, de motivation. Pour ce faire, l'intervention de psychologues et de sociologues est souvent indispensable pour booster leur mental.

Faut-il commencer à se préparer pour la reconversion avant la retraite ? Quelle est la bonne période pour y penser ?

La reconversion professionnelle est un peu perçue comme la retraite. On prépare sa reconversion professionnelle dès le premier jour de sa prise de fonction dans une quelconque activité professionnelle.

« Ce que nous recommandons souvent, c'est d'avoir de l'expérience avant de s'y lancer », a souligné l'ancien directeur général de l'École nationale des régies financières (ENAREF)

C'est donc à partir des expériences vécues que l'on peut identifier ses insuffisances de sorte à se positionner dans l'avenir. Ainsi, nous estimons qu'autour de la tranche d'âge de 40 à 45 ans, l'on peut commencer à envisager une reconversion professionnelle.

Le Salon international de la reconversion professionnelle de Ouagadougou (SIRPO) est une des initiatives-clés du CERE pour promouvoir la reconversion. Parlez-nous des objectifs spécifiques de cet événement et de la manière dont il pourrait stimuler les opportunités de reconversion.

Le SIRPO a été imaginé sous forme d'espace à la disposition de tous les acteurs qui interviennent dans la reconversion professionnelle. Aujourd'hui, vous avez au Burkina Faso et dans la sous-région, des structures qui accompagnent les retraités dans leur reconversion professionnelle. Et le SIRPO vient offrir un espace de débats et de partage entre tous les acteurs de ces structures de formation, de financement et de conseils qui apportent leur expertise en matière de reconversion professionnelle. Ce qui permet donc de faire de Ouagadougou, avec l'expérience des autres pays, le centre de réflexion sur des actions nouvelles et innovations liées à la reconversion professionnelle. Parce que nous estimons qu'elle est une nouvelle vie, notre vision est de susciter la réflexion des gouvernements, des pouvoirs publics, des ONG et associations sur la reconversion professionnelle, depuis la capitale burkinabè. Cela est donc une opportunité pour s'interroger sur quels pourraient être les métiers d'avenir à intégrer et les dispositifs à adopter pour une reconversion réussie.

« Il a été recommandé, à l'issue de la 1re édition du SIRPO, à l'État du Burkina Faso de mettre en place un dispositif beaucoup plus institutionnel d'accompagnement des salariés de la fonction publique qui sont proches de la retraite », Dr Amadou Nébila Yaro.

Nous pensons alors qu'il faut une politique beaucoup plus volontariste pour inciter les fonctionnaires du public à se reconvertir plus tôt et à se rendre encore plus utiles pour le développement de notre pays.

En tant qu'ancien ministre de l'Économie numérique du Burkina Faso, comment votre expérience gouvernementale a-t-elle influencé votre vision de la reconversion professionnelle et comment cela se reflète-t-il dans les objectifs du CERE ?

J'ai eu l'occasion de rencontrer beaucoup de gens aussi bien sur le plan national qu'international durant mon mandat gouvernemental. J'ai pu voir que des personnes qui étaient pratiquement à la retraite ou des seniors ont entrepris dans le secteur de l'économie numérique. Toute chose qui m'a conforté dans mon idée que l'économie numérique pouvait être un tremplin pour se reconvertir professionnellement. J'ai vu également dans notre pays que les pouvoirs publics continuaient à employer des seniors. Je me suis dit alors que cette expérience gouvernementale devrait pouvoir non seulement servir à la structure que j'ai mise en place mais aussi à l'ensemble des structures du Burkina Faso. Mon passage au gouvernement m'a en effet permis de découvrir des exemples réussis de reconversion. Et je dirai également que je suis un produit de cette reconversion-là. Car j'ai commencé à travailler sur ces aspects bien avant même que je ne parte officiellement à la retraite.

Quel message aimeriez-vous partager avec ceux qui hésitent à franchir le pas de la reconversion professionnelle ?

J'ai un message d'espoir à l'endroit de ces personnes qui hésitent encore à franchir le pas de la reconversion professionnelle. Je crois qu'il faut qu'ils y aillent ! On a les moyens aujourd'hui de les accompagner. Il y a des financements qui ne demandent que des projets porteurs. On a aussi, de nos jours, des opportunités en matière de projets et d'emplois dans les domaines comme l'environnement, le développement durable, le numérique, la finance internationale, etc. En outre, en étant toujours actifs, ils rendent service à leur communauté et leur État. Ils participent au développement de la nation, créent de la valeur ajoutée pour ce pays qui n'a besoin que de la création de richesse pour une économie forte.

Lire aussi : Reconversion professionnelle : Un salon international annoncé pour les 17 et 18 novembre 2022 au profit de salariés seniors

Propos recueillis par Hamed NANEMA
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : « Il est impossible de lutter avec succès contre le terrorisme sans lutter contre la corruption », convainc Sagado Nacanabo

Tue, 22/08/2023 - 01:00

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a partagé son expérience sur le phénomène de la corruption au Burkina Faso, au cours d'une conférence publique animée le samedi 19 août 2023 à Ouagadougou. Selon son secrétaire exécutif, Sagado Nacanabo, dans tous les départements où l'Etat injecte de l'argent, le contrôle doit s'effectuer.

« Ampleur de la corruption au Burkina Faso et ses conséquences politique, sociale et économique ». Tel a été le thème du secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), Sagado Nacanabo. Dans son développement, il a indiqué qu'aujourd'hui au Burkina Faso, la corruption est un phénomène très préoccupant parce qu'elle a atteint des hauteurs inquiétantes.

Se basant sur le dernier rapport du REN-LAC (2021), le panéliste a fait savoir que plus de 8/10 des Burkinabè pensent que la corruption est très préoccupante et très fréquente. « Sur 3 000 enquêtés, 1 500 disent que la corruption progresse chaque année », a-t-il ajouté.

De son expérience, il a observé que chaque année, il y a au moins une cinquantaine de services qui sont cités mais seulement une vingtaine qui sont classés parce que lorsque les témoignages sur un service ne sont pas suffisants, le REN-LAC ne le classe pas. Il faut être cité plus de 30 fois d'abord.

Sur le plan politique, la corruption engendre une gouvernance défaillante, a affirmé Sagado Nacanabo

Contrôler l'argent de l'Etat

Engagé dans la lutte contre le terrorisme pendant plusieurs années, le Burkina Faso a revu son budget. Au niveau des ministères de la Défense et de la Sécurité, le budget a été doublé, a notifié Sagado Nacanabo. Il est passé de 178 milliards à plus de 350 milliards de francs CFA. « Lorsque vous mettez des sommes importantes d'argent et que vous ne faites pas assortir cela d'un contrôle, il y aura des brebis galeuses qui feront en sorte que ces sommes ne seront pas affectées à leur rôle réel », a-t-il affirmé. A titre d'illustration, le premier responsable du REN-LAC a cité le cas de détournement de l'argent destiné aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et d'autres scandales financiers au sein de l'armée qui ont été révélé par les journaux d'investigation.

Sagado Nacanabo est persuadé que le contrôle vise à éviter que la corruption ne se fasse. « Si on ne peut pas prévenir la corruption, elle va inévitablement se faire. C'est pourquoi nous avons dit qu'il est impossible de lutter avec succès contre le terrorisme sans lutter contre la corruption », a-t-il insisté.

La conférence publique est ouverte après la cérémonie de lancement du cabinet Audace consulting international (ACI)

Juguler le problème de faux

Du côté de l'Autorité supérieure de contrôle de l'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), la machine peine à fonctionner normalement, a fait remarquer Hadjaratou Ouangraoua. En tant qu'agent dans cette institution étatique, elle a relevé plusieurs difficultés qui handicapent le bon fonctionnement de l'ASCE-LC. Elle a cité, entre autres, la méfiance de la population vis-à-vis de l'administration publique, l'insuffisance du personnel de l'ASCE-LC pour effectuer les contrôles et les déclarations d'intérêt et de patrimoine que certaines personnes ne respectent pas.

Selon Hadjaratou Ouangraoua, « 60 à 70% de problème de corruption au Burkina Faso seront résolus, si on arrive à juguler le problème de faux ». Et dans l'optique de solution, un participant à la conférence publique a proposé que des dossiers puissent être traités le même jour. Il a pris l'exemple de la légalisation des dossiers dans les commissariats où tout se passe le même jour devant l'intéressé. Il a également proposé que le REN-LAC et l'ASCE-LC affichent des autocollants avec des messages de sensibilisation devant les services publics.

De gauche à droite : Hadjaratou Ouangraoua de l'ASCE-LC ; François de Salle Bado, fondateur de ACI ; et Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif du REN-LAC

Une nouvelle structure pour lutter contre la corruption

Quant au fondateur du cabinet ACI (Audace consulting international), François de Salle Bado, il a recommandé qu'il y ait un dispositif qui va permettre à chaque agent public d'avoir son nom sur son habit afin qu'il soit facilement identifiable.
Cette conférence publique est intervenue à l'occasion du lancement de l'ACI. C'est un cabinet de consultation qui a plusieurs domaines d'intervention dont le droit, la lutte contre la corruption, la doctrine sociale de l'église, l'éducation, recouvrement des créances, la bonne gouvernance et la création d'entreprise.

Selon le fondateur de ACI, c'est un cabinet qui est né pour « non seulement travailler à promouvoir et à faire respecter les droits humains, la dignité de la personne humaine et la corruption ». « Notre bataille consiste à faire qu'au Burkina Faso, nous pussions respecter les droits et la dignité de la personne humaine », a justifié l'inspecteur du travail des lois sociales à la retraite.

Dans sa vision, ACI plaide pour une synergie d'action des structures qui travaillent pour la défense des droits de l'homme pour plus d'efficacité.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Sécurité routière : « Depuis que j'achète mes motos, on ne m'a jamais remis de casque » (un usager de la route)

Tue, 22/08/2023 - 00:55

La Brigade mobile de contrôle économique et de répression des fraudes est passée dans quelques magasins de vente de motos dans la ville de Ouagadougou, le jeudi 16 août 2023. Cette visite inopinée avait pour but de s'assurer que le décret faisant obligation à tout vendeur de cyclomoteurs, vélomoteurs et motocyclettes d'intégrer le casque de protection lors de l'opération de vente est bien appliqué. Les contrevenants à cette réglementation risquent des sanctions pécuniaires et des peines d'emprisonnement. Le vendredi 18 août 2023, nous avons tendu notre micro à des motocyclistes et à des vendeurs de motos, pour recueillir leurs avis sur la pertinence de ce décret.

Soumaïla Kaboré, vendeur de motos :

« Souvent, les motos sont livrées avec des casques. Parfois aussi les motos arrivent sans casques. Quand les motos arrivent avec des casques, nous remettons un casque à chaque client. Notre doléance est que l'Etat revoie à la baisse les taxes pour que les commerçants puissent apporter suffisamment de casques. »

Soumaïla Kabore (Gérant de magasin)

Boureima Sidibé, vendeur de motos :

« Notre société vend les motos accompagnées de casques. Personne ne repart avec une moto achetée chez nous sans un casque ; le patron a été clair là-dessus. L'initiative du gouvernement de contrôler les magasins est bonne. Ce n'est pas du tout conseillé de circuler sans un casque. En cas d'accident, les conséquences peuvent être dramatiques. »

Boureima Sidibé (Gérant de magasin)

Georges Ouédraogo, motocycliste :

« Moi je ne porte pas de casque. J'en ai un mais je le laisse à la maison. J'ai un mal de cou, je ne peux pas faire trois kilomètres avec un casque sur la tête. Je ne sais pas si c'est mon casque qui est particulièrement lourd ou pas. Concernant les commerçants, je ne peux pas dire grand-chose. A mon avis, le gouvernement fait bien de vérifier si la loi est appliquée. »

Georges Ouedraogo (Usager)

Madame Sawadogo, motocycliste :

« Quand j'ai acheté ma moto, je n'ai pas reçu de casque. J'ai acheté sans le casque, c'est après que je suis allée acheter mon casque. Quand vous achetez une moto, normalement on doit vous donner un casque. C'était le cas de ma première moto, mais la dernière fois je n'ai pas reçu de casque et je n'ai pas aussi cherché à savoir pourquoi. »

Madame Sawadogo (Usager)

Issouf Ouédraogo, motocycliste :

« Depuis que j'achète mes motos, on ne m'a jamais remis de casque. Si je demande d'après le casque, on me fait comprendre qu'il est vendu séparément et que je dois aussi l'acheter. Il n'y a qu'une seule marque de motos, à ma connaissance, qui est livrée avec le casque. Beaucoup ne donnent pas la moto avec le casque. Si l'Etat sort vérifier, ça peut aller car il saura comment les choses fonctionnent. Souvent quand tu parles, c'est comme si tu parlais dans le vide ; donc s'ils sortent vérifier, ils arriveront à distinguer les mauvaises pratiques et à les corriger. »

Issouf Ouedraogo (commerçant)

Propos recueillis par
Yentemma Alex Lankoandé
et Urielle Ange Lézogo (stagiaires)
Lefaso.net

Categories: Afrique

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