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Updated: 2 months 1 week ago

Burkina/ Maisons à usage d'habitation : La méconnaissance de la loi sur le bail locatif influe les relations bailleurs-locataires

Wed, 23/08/2023 - 21:26

Le contrat de bail qui lie le locataire au bailleur, engage chacune des parties et lui confère des devoirs et des droits. Les obligations du bailleur et du locataire, ainsi que la nature des travaux de réparation qui incombent à l'une ou à l'autre partie, sont contenues dans la loi N°103-2015/CNT, portant bail d'habitation privée et explicitées dans le décret N°2018-0687/PRES/PM/MUH/MINEFID/MCIA. Le constat fait sur le terrain, laisse voir cependant que les dispositions de la loi ne sont pas toujours connues et respectées par les différentes parties.

Ce que prévoit la loi comme réparations à la charge du bailleur

Lorsqu'un tiers loue son bien immobilier à usage d'habitation, la loi prévoit qu'il prenne en charge un certain nombre de travaux, en cas de détérioration du bien. A cet effet, les grosses réparations sont celles qui reviennent au propriétaire du bâtiment. Elles concernent les murs et les voûtes, le rétablissement des poutres et des couvertures entières, l'étanchéité, le décollement et la fissuration du béton, et le ravalement des façades.

A cela s'ajoutent les installations et les équipements électriques, la plomberie, ainsi que les digues et les murs de soutènement et de clôture. Les travaux qui concernent l'entretien des installations tels l'adduction d'eau potable, le raccordement électrique extérieur, la tuyauterie et le câblage, le curage des puits, des fosses d'aisances et des canalisations servant à l'écoulement des eaux, les ascenseurs, la climatisation et des équipements altérés ou endommagés par la vétusté, le vice de construction, sont également à la charge du bailleur.

Les réparations qui incombent au locataire

Le locataire qui habite la maison, doit quant à lui s'occuper des petites réparations. Celles-ci ont trait aux travaux d'entretien et concernent les réparations portant sur les parties extérieures destinées à l'usage privatif du locataire telles que les portes, les fenêtres, les panneaux de verre, les boulons et les serrures. Sont aussi concernés, les travaux des parties intérieures telles les portes intérieures, les retouches de peinture et les travaux de ferronnerie, le remplacement des accessoires électriques tels que les ampoules, les prises et interrupteurs, sans oublier le remplacement ou la réparation des installations sanitaires du local telles que le mécanisme de la chasse d'eau du WC, le mécanisme de la baignoire et du lavabo, la robinetterie et la colonne de la douche.

Le locataire est aussi responsable de la dégradation du bien immobilier qu'il loue, s'il est à la base de cette dégradation. Il ne peut pas non plus réaliser des travaux visant à améliorer l'état du bien immobilier ou des équipements qu'il comprend, sans avoir au préalable obtenu l'accord écrit du bailleur.

Du respect des dispositions de cette loi par les bailleurs et locataires

A l'épreuve de la réalité, l'on se rend compte qu'ils sont peu nombreux, les locataires qui détiennent par devers eux, des contrats de bail dûment signés avec leurs propriétaires. Généralement, la location est conclue de façon verbale, sauf dans certains cas où les maisons d'habitation sont d'un certain standing ou encore gérées par des agences immobilières. Certains bailleurs, qui ignorent les dispositions de la loi sur le bail locatif, sont réticents à signer des contrats de bail et d'autres disent ne pas en voir l'utilité.

Souleymane Compaoré assure la gestion des mini-villas de son cousin vivant hors du pays. S'il dit ne pas être au courant de ce que prévoit la loi sur le bail locatif, il affirme tout de même être celui qui assure les gros travaux en cas de besoin. " L'année dernière pendant la saison des pluies, une de nos maisons en location avait des problèmes d'étanchéité. L'eau coulait dans les chambres quand il pleuvait. J'ai envoyé quelqu'un faire des réparations et j'ai payé. J'ai aussi fait installer des barbelés sur les murs pour plus de sécurité, parce qu'il y avait eu plusieurs tentatives de vol", nous confie-t-il.

Si Souleymane Compaoré semble se soucier du confort de ses locataires, il n'en est pas de même partout. Armand Sawadogo, loue une maison de trois chambres au quartier Balkuy. Las d'attendre une réaction de son propriétaire, il a dû payer de sa poche pour les réparations. " La construction de la maison n'a pas été bien faite, surtout au niveau de la cour. Ce qui fait que quand il pleuvait, l'eau stagnait au lieu de ruisseler et aller vers l'extérieur. Il y a même une algue verte qui se développait et c'était désagréable à voir. J'ai dû payer du ciment et appeler un maçon pour qu'il essaye de réparer les choses. Et quand à la fin du mois j'ai rappelé cela au bailleur, il m'a juste dit qu'il avait besoin de son argent au complet. Les fosses septiques des toilettes externes aussi se remplissaient presque chaque mois et c'était à moi de les vider. J'ai dû faire changer les cailloux sauvages de ma poche pour que cela prenne fin", nous relate-t-il.

Abdoul Razahagou Dene, locataire

Abdoul Razahagou Dene, est également locataire de maison au quartier Karpala. S'il affirme être celui qui a en charge les petites réparations comme changer les ampoules grillées ou les prises qui ne fonctionnent pas, il déplore cependant le fait que les bailleurs traînent le pas quand il s'agit de prendre en charge les réparations qui leur reviennent. "Nous avions entre temps des problèmes avec les fosses septiques parce qu'elles étaient pleines et bouchées. Avec les autres locataires, il a fallu appeler le bailleur à plusieurs reprises et même menacer de ne pas payer le loyer à la fin du mois pour qu'il se décide enfin à faire les travaux nécessaires. Je me retrouve également avec des impayés de factures d'eau du précédent locataire, qui tournent autour de 150.000 FCFA. Le bailleur avait promis s'en charger mais rien jusque-là. Ce qui fait que je cumule des impayés de consommation d'environ 50.000 FCFA", fait savoir Abdoul Razahagou Dene.

Si la méconnaissance de leurs obligations prévues par la loi justifie le comportement de certains bailleurs, il serait donc judicieux qu'ils soient informés et sensibilisés à cet effet, pour une amélioration des relations propriétaire-locataire.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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Categories: Afrique

Crash d'un avion en Russie : Le patron de wagner Evgueni Prigojine serait parmi les victimes

Wed, 23/08/2023 - 20:10

Le nom du patron de Wagner, Evgueni Prigojine, figure sur la liste des passagers d'un avion qui s'est écrasé avec 10 autres personnes à son bord dans le nord de Moscou en Russie, ce mercredi 23 août 2023. L'information est donnée par BFMTV.

Lefaso.net

Source : BFMTV

Categories: Afrique

Burkina/ Lutte contre la cybercriminalité : Un groupe de présumés cyber délinquants appréhendé par la BCLCC

Wed, 23/08/2023 - 18:57

Deux personnes, dont l'un est un repris de justice, ont été appréhendées par la brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité ( BCLCC). Avec des acolytes à l'étranger, ces jeunes étaient spécialisés dans l'usurpation d'identité suivie d'escroquerie et de complicité d'escroquerie sur les faux investissements via les technologies de l'information et de communication (TIC), selon la page Facebook de la BCLCC.

Huit cartes SIM dont trois SIM orange, trois SIM Moov, deux SIM Telecel, une carte Wave, huit reçus d'opérations dont quatre de Western Union, deux de MoneyGram, deux de Coris Bank International et quatre téléphones portables, tels sont les objets saisis des mains du groupe de présumés cyber délinquants.

En ce qui concerne le mode opératoire, le groupe faisait la promotion de l'investissement en ligne à travers des pages Facebook dénommées « Africa Investment S.A », « Global investissement budget » et « Forest Trading International » avec des promesses de gains très élevés aux adhérents. D.D et T.I, tous Burkinabés étaient chargés de convaincre et témoigner de la crédibilité desdites plateformes auprès des potentiels adhérents.

Dès lors qu'une victime manifeste son intérêt d'investir, elle est redirigée sur un compte WhatsApp pour les détails à propos du processus d'investissement. Les mises variaient entre 35 000 FCFA et 200 000 F CFA. Dès réception des fonds auprès des victimes, ils sont transférés par le groupe sur plusieurs comptes mobile money avant de les transférer via moneygram ou western union au profit des cerveaux en résidence dans un pays de la sous-région après avoir prélevé leur commission.

D.D et T.I ont reconnu les faits au cours de leurs auditions et déclarent avoir escroqué plusieurs personnes. Le préjudice causé est estimé à dix (10) millions de FCFA après seulement trois (03) mois d'activité.

Au terme de l'enquête, le groupe de présumés cyber délinquants interpellés a été conduit devant le procureur du Faso du pôle spécialisé dans la répression des infractions économiques et financières et de la criminalité organisée pour répondre des faits qui leur sont reprochés.

La brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité salue la collaboration de la brigade territoriale de gendarmerie de Ziniaré qui a permis d'atteindre ces résultats.

Elle invite par ailleurs la population à observer une grande prudence face aux investissements en ligne et à toujours collaborer tout en dénonçant tout cas suspect via les numéros 25 39 58 42 ou d'écrire à l'adresse cybercrime@securite.gov.bf.

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Source : BCLCC

Categories: Afrique

Football/Campagne africaine : Les équipes nigériennes se désistent, l'AS DOUANES du Burkina Faso qualifiée

Wed, 23/08/2023 - 17:09

Les équipes nigériennes engagées en ligue des champions de la CAF et en coupe de la confédération ne pourront pas prendre part à ces deux compétitions continentales. Ce désistement est motivé par les sanctions de la CEDEAO suite au coup d'état perpétré le 26 juillet 2023 contre le Président Mohamed Bazoum. C'est ce qu'a annoncé, dans un communiqué, la fédération nigérienne de football (FENIFOOT), ce mercredi 23 août 2023. Un renoncement qui profite à l'AS DOUANES, l'un des clubs burkinabè engagés en campagne africaine.

"La Fédération Nigérienne de Football ( FENIFOOT) informe la famille du football nigerien et l'opinion nationale, que suite à un cas de force majeure et après concertation avec toutes les parties prenantes ( Ministère de la Jeunesse et des Sports et clubs concernés), il a été notifié à la Confédération Africaine de Football (CAF) du désistement de nos représentants en compétitions interclubs Ligue des Champions et Coupe de la Confédération 2023-2024.

Cette décision est motivée par les effets néfastes de l'embargo de la CEDEAO contre notre pays qui entrave la libre circulation, en ce qui concerne notamment la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Niger, et l'établissement d'une zone d'exclusion de la CEDEAO pour tous les vols commerciaux à destination et en provenance du Niger.

La FENIFOOT, après avoir étudié tous les voies et moyens possibles pour permettre à l' AS GARDE NATIONALE et à l' AS DOUANES d'honorer leurs rendez-vous africains , s'est résolue à cette difficile décision car les différentes solutions envisagées n'ont pas prospéré , comme par exemple de l'utilisation de l'avion militaire C130.

La FENIFOOT rappelle que la CAF avait déjà décidé de la délocalisation des matchs à domicile de nos représentants à l'extérieur du Niger vu la situation socio-politique prévalant dans notre pays, créant ainsi une difficulté supplémentaire quant à la recherche de stades de la sous région qui voudraient bien mettre à notre disposition leurs installations", peut-on lire dans le communiqué.

Ce désistement permet au représentant burkinabè l'AS DOUANES qui devrait affronter le club nigérien de l'AS GARDE NATIONALE en tours préliminaires, de la ligue des champions de la CAF, de se qualifier directement pour le tour suivant. Les Burkinabè affronteront au tour suivant le géant tunisien de l'Espérance Sportive de Tunis.

Mamadou ZONGO
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Des professionnels des médias de l'Afrique de l'Ouest s'engagent à promouvoir le dialogue interreligieux et la paix

Wed, 23/08/2023 - 17:00

Le 8e « Refresher Program » des journalistes et communicateurs catholiques de l'Afrique de l'Ouest réunis au sein de l'Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP) s'est tenu du 9 au 17 août 2023 au Centre Saint Jean Eudes d'Atrokpocodji dans la commune d'Abomey-Calavi, en République du Bénin. Co-organisé par l'Association béninoise des communicateurs et journalistes catholiques du Bénin (ABCJ/KTO) et l'Union Catholique Africaine de la Presse du Burkina Faso (UCAP-Burkina), le Refresher Program Bénin 2023 a réuni quatre-vingt (80) participants venus de neuf (9) pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Nigéria, le Sénégal et le Togo. Il s'est tenu sous le thème : « Dialogue interreligieux et promotion de la paix en Afrique de l'Ouest : Contribution des communicateurs et des professionnels des médias ».

La cérémonie d'ouverture de cette importante rencontre annuelle des journalistes et communicateurs catholiques de l'Afrique a été présidée, le 10 août 2023, par Mgr Bernard de Clairvaux TOHA WONTACIEN, évêque du diocèse de Djougou et Président de la Commission épiscopale en charge du Dialogue interreligieux du Bénin. Elle a également connu la présence des représentants du ministère de l'Intérieur, du Secrétaire général de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Bénin et d'autres invités de l'Administration et de l'Eglise Catholique du Bénin.

La délégation de l'UCAP-Burkina (la plus forte des 9 pays avec 23 participants) était conduite par son Président, Monsieur Alexandre Le Grand ROUAMBA, qui a dit toute sa reconnaissance à chacun des participants pour l'engagement et le sacrifice consenti pour rallier le Bénin afin de garantir la réussite de cette activité. Alexandre Le Grand ROUAMBA a rappelé que toutes les religions aiment la paix et il est indispensable que les uns respectent la culture et la religion des autres pour une société de concorde.

De riches communicateurs autour d'importants sous-thèmes ont été développés par plusieurs communicateurs. Une journée d'excursion à Ouidah et la célébration de la fête de l'Assomption à Abomey avec le Président de la Commission épiscopale des Moyens de communications sociales du Bénin, Mgr Eugène Cyrille HOUNDEKON, ont agrémenté le séjour des UCAPiens de l'Afrique de l'Ouest au Bénin. Le partage d'expériences des différentes UCAP nationales, l'adoption des recommandations et l'évaluation ont mis un terme à cet important rendez-vous qui a connu tous les succès.

Afin de préserver la paix et la cohésion sociale, les UCAP des 9 pays ont pris trois recommandations. Une première recommandation a été adressée aux leaders religieux de l'Afrique de l'Ouest pour un dialogue interreligieux sincère. Une deuxième recommandation, adressée aux Chefs d'Etat de la sous-région, appelle à une application adéquate de la laïcité dans notre différents pays.

La troisième recommandation interpelle les hommes et femmes de média pour une presse plus responsable quand on sait le rôle combien important que joue la presse dans l'éducation et la sensibilisation des populations et le danger que peut véhiculer une presse partisane.
La Guinée Conakry a été désignée pour abriter le 9e Refresher Program qui se tiendra du 9 au 17 août 2024.

L'UCAP-Burkina

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CNSS : Enquête de satisfaction auprès des clients de l'Institution du 1er au 14 septembre 2023

Wed, 23/08/2023 - 16:30

Dans le souci de disposer des données exhaustives et d'apporter une amélioration significative à la qualité du service, le Directeur général de la CNSS porte à la connaissance du public, la réalisation d'une activité dénommée : « enquête de satisfaction auprès des clients de l'Institution ».

Cette enquête se déroulera du 1er au 14 septembre 2023 aux sièges des cinq (05) Directions régionales à savoir Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Ouahigouya, Fada N'gourma et Dédougou.

Des agents enquêteurs munis de signes distinctifs de la CNSS vont administrer un questionnaire au personnel, aux employeurs, aux assurés des trois (03) branches des prestations ainsi qu'aux bénéficiaires de l'action sanitaire et sociale.

Le Directeur général vous remercie par avance pour l'accueil que vous voudrez bien réserver aux enquêteurs.

Pour le Directeur général en mission,
la Secrétaire générale chargée de l'intérim

Laurentine ZIDA/KINDA
Chevalier de l'Ordre national

A l'attention de Mesdames et Messieurs les Directeurs régionaux et centraux de la CNSS

Dans le cadre de la réalisation de l'enquête de satisfaction auprès des clients de l'Institution, vous êtes invités à prendre toutes les dispositions nécessaires pour le bon déroulement de l'activité prévue pour se tenir du 1er au 14 septembre 2023.

Je sais compter sur votre bonne collaboration pour la réussite de cette enquête qui je n'en doute pas sera bénéfique non seulement pour les clients mais aussi pour l'Institution.

Pour le Directeur général en mission,
la Secrétaire générale chargée de l'intérim

Laurentine ZIDA/KINDA
Chevalier de l'Ordre national

Ampliation :
SG/CNSS

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Coopération Burkina - France : Le nouvel ambassadeur désapprouvé, selon Le Monde

Wed, 23/08/2023 - 16:14

Ouagadougou est toujours en attente du nouvel ambassadeur français. Selon Le Monde, une proposition a été faite mais le pays des hommes intègres a opposé une fin de non recevoir. Une décision qui jette un voile sur l'avenir des relations entre les deux pays, lesquelles ne cessent de se dégrader, surtout avec les récents événements suscités par le coup d'Etat au Niger.

Le 26 janvier 2023, Luc Hallade, ancien ambassadeur de France au Burkina, était rappelé au Quai d'Orsay pour "consultations". Depuis, le remplaçant de celui qui était en poste à Ouagadougou depuis 2019 et dont les derniers instants n'ont pas été des plus reluisants, se fait toujours attendre.

Selon Le Monde, c'est Mohamed Bouabdallah, ancien conseiller culturel et directeur de l'Institut français d'Égypte qui était presenti pour lui succéder. Mais toujours selon la même source, les autorités burkinabè auraient opposé une fin de non-recevoir à cette proposition.

"Chaque pays est libre d'accréditer ou non les représentants étrangers proposés. Nous vous renvoyons vers les autorités burkinabè de transition...Pour notre part, nous continuons d'adapter notre dispositif diplomatique à la situation sécuritaire qui se dégrade au Burkina Faso. Le nombre des agents déployés à l'ambassade a, de ce fait, été réduit" peut-on lire sur le site du media qui cite une source diplomatique, indiquant que cette décision des autorités burkinabè est jusqu'ici restée confidentielle.

Notons au passage que cette situation suscite des interrogations, quant à l'avenir des relations entre les deux pays qui, on le sait, sont loin d'être au beau fixe. En effet, depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, les deux pays se regardent en chiens de faïence et progressivement se multiplient les points de désaccord entre les deux Etats. L'une des plus récentes date de pas plus tard qu'il y a un mois, avec le coup d'Etat au Niger.

La France a condamné le coup de force du général Abdourahamane Tchiani, soutenant du même coup la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), pour que le président déchu, Mohamed Bazoum, soit réinstallé dans son fauteuil. Le Burkina Faso lui, de son côté, a applaudi le coup d'Etat et même menacé de quitter la CEDEAO en cas d'intervention militaire au Niger. Cela sans oublier la suspension de la délivrance de visas au Burkina Faso, celle de l'aide au développement et de l'appui budgétaire au Burkina Faso, qui s'élevait à environ 65 milliards fcfa par an.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Burkina/Dénonciation de la convention fiscale de non double imposition : Le modèle avec la France n'est pas conforme avec celui des Nations-Unies, selon le ministre de l'économie, Aboubakar Nacanabo

Wed, 23/08/2023 - 13:32

Sur les antennes de la Télévision nationale, le ministre de l'économie, des finances et de la prospective du Burkina Faso, Aboubakar Nacanabo est revenu sur la raison pour laquelle le gouvernement de transition a décidé de dénoncer la convention fiscale de non double imposition signée le 11 août 1965 entre le Burkina Faso et la France qui est entrée en vigueur le 15 février 1967. Il a en outre abordé la suspension de l'aide française au développement.

Cette convention avait pour objectif d'éviter la double imposition entre ces deux Etats, la lutte contre la fraude fiscale et les échanges de renseignements. « Au regard de la convention, si une entreprise de l'Etat A exerce une activité dans l'Etat B, l'Etat B décide de ne pas prendre l'impôt et donne le droit d'imposition à l'Etat A. Quand une entreprise établie en France vient exercer une activité au Burkina, elle ne paye pas l'impôt au Burkina parce qu'elle va la payer en France. Si une entreprise burkinabè exerce en France, elle ne va pas payer l'impôt en France parce qu'elle va la payer au Burkina » a expliqué Aboubakar Nacanabo. Il a notifié que cette convention qui est restée en vigueur pendant une cinquantaine d'années a surtout profité à l'Etat français.

« Dans les faits, nous n'avons pas d'entreprises burkinabè qui exerce en France. C'est plutôt les entreprises françaises qui viennent exercer ici. En fin de compte, c'est le Burkina en réalité qui cède son droit d'imposition » a-t-il renchéri. Le ministre de l'économie, des finances et de la prospective a rappelé qu'en matière de fiscalité internationale, le modèle de convention a été réadapté par les Nations-Unies et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Les Nations-Unies par exemple ont développé un modèle de convention qui est adapté aux pays développés et ceux en voie de développement. « Par exemple quand un pays développé veut négocier avec un pays sous-développé, le modèle adapté est celui de l'ONU. Mais notre modèle avec la France n'est ni conforme au modèle des Nations-Unies, ni à celui de OCDE et encore moins au modèle que les pays africains ont voulu développer eux-mêmes avec le Forum de l'administration fiscale africaine » a-t-il martelé.

Il a souligné que le Burkina Faso a un manque à gagner de 40 à 50 milliards de FCFA par an à cause de cette convention. Il faut dire que le gouvernement de la transition a prévenu la partie française que la dénonciation prend effet dans un délai de trois mois suivant la réception de sa note.

« Ne pas s'inquiéter »

En ce qui concerne la suspension de l'aide au développement de la France à travers l'Agence française de développement (AFD), Aboubakar Nacanabo a affirmé qu'il ne faut pas « s'inquiéter si la France a décidé de ne pas octroyer son aide au Burkina. C'est vrai que l'aide française au Burkina était utile sur un certain nombre d'aspects. Mais nous pensons qu'aujourd'hui, si la France suspend son aide, cela nous interpelle sur la nécessité de mieux nous réorganiser pour mobiliser davantage nos ressources. Nous pensons qu'au regard des montants qui étaient en jeu, il n'y a pas de très grandes inquiétudes à se faire. Si vous regardez entre 2022 et 2023, si je prends la situation arrêtée au mois de juillet, la mobilisation des ressources propres s'est accrue de près de 100 milliards de FCFA. Cela veut dire qu'à l'interne, nous avons fait des efforts supplémentaires par rapport à ce qui était fait l'année passée. L'aide qui va venir est peut être un plus, mais cela ne devrait pas remplacer les efforts que nous devons faire » a-t-il conclu. Rappelons que le 6 Août 2023, la France a annoncé avoir suspendu l'aide au développement et 'appui budgétaire au Burkina Faso.

SB
Lefaso.net
Source : RTB

Categories: Afrique

Migrants tués en Arabie Saoudite : Addis Abeba annonce une enquête conjointe

Wed, 23/08/2023 - 13:20

L'Organisation non-gouvernementale (ONG) Human rights watch (HRW) a récemment publié un rapport faisant état de centaine de migrants éthiopiens tués par les garde-frontières saoudiens, de mars 2022 à juin 2023. Un rapport qui consterne la communauté internationale avec en premier lieu le pays concerné, l'Ethiopie, qui annonce d'ailleurs une enquête conjointe avec les autorités saoudiennes, pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Composé de 73 pages, le document s'appuie sur des entretiens avec 38 migrants éthiopiens ayant tenté de pénétrer en Arabie saoudite depuis le Yémen, ainsi que sur des images satellites, des vidéos et des photos publiées sur les réseaux sociaux ou recueillies auprès d'autres sources. Mais pour l'Arabie Saoudite, non seulement le contenu de ce rapport est infondé mais les sources elles-mêmes, laissent à désirer. De quoi susciter quelques interrogations du côté d'Addis Abeba, qui annonce une enquête conjointe avec l'Arabie Saoudite, ce afin de tirer au clair cette affaire. "A ce stade critique, il est fortement recommandé de faire preuve de la plus grande retenue et de ne pas faire de déclarations inutiles, jusqu'à ce que l'enquête soit terminée" a indiqué le gouvernement, avant d'assurer que "les deux pays, malgré cette malheureuse tragédie, entretiennent d'excellentes relations de longue date".

Comme il fallait s'y attendre, ce rapport a provoqué une vague de réactions de la part de la communauté internationale. Et face à cette situation contrariante, l'Organisation des nations unies se garde de tout commentaire quant à la véracité des faits relatés dans ce rapport. Toutefois, condamne t-elle l'utilisation de la force a des fins de maintien de l'ordre. "L'utilisation d'une force potentiellement létale à des fins de maintien de l'ordre est une mesure extrême à laquelle il ne faut recourir qu'en cas de stricte nécessité...La tentative de franchissement d'une frontière, même si elle est illégale au regard du droit national, ne répond pas à cette exigence" a déclaré à l'Agence France-presse (AFP), la porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Liz Throssell.

Même constat du côté de la France qui attend de l'Arabie Saoudite, la transparence dans l'enquête liée à ce rapport. "La France suit étroitement le respect des droits de l'Homme en Arabie Saoudite et au Yémen...Nous abordons ces questions avec les autorités saoudiennes, y compris au plus haut niveau, et les appelons au respect du droit international et à la protection des populations civiles" à laissé entendre la ministre des affaires étrangères de Paris.

Pour les Organisations non-gouvernementales (ONG), Riyad est connu pour ces graves violations des droits humains. Et dernièrement, l'arrivée des stars du football tels que Cristiano Ronaldo, Sadio Mané, Riyad Marhez, etc n'est que pure mise en scène pour se donner bonne figure. Elles souhaitent par là que soit prise au sérieux cette affaire et que justice soit rendue.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Sources : Le Figaro, Le Monde, Lexpress.fr, BFMTV

Categories: Afrique

Burkina : La faîtière unique des transporteurs routiers s'engage à mettre fin aux transformations anarchiques des véhicules

Wed, 23/08/2023 - 11:30

Une délégation de la faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina Faso a rencontré ce mardi 22 août 2023 à Ouagadougou, le directeur général des transports terrestres et maritimes (DGTTM), colonel Kanou Coulibaly pour s'engager à mettre fin aux transformations anarchiques des véhicules.

Pour le colonel Kanou Coulibaly, on parle de véhicules anarchiquement transformés, lorsqu' en charge, pour un camion isolé, la longueur dépasse 12 mètres, la largeur 2,5 mètres et la hauteur 4 mètres.

" La réglementation donne les dimensions des différents types de véhicules, que ce soit un véhicule isolé ou un véhicule articulé.

Pour un camion isolé, la longueur ne doit pas dépasser 12 mètres et la largeur ne doit pas dépasser 2,5 mètres, mais il y a des gens qui vont transformer le véhicule au-delà de 12 mètres en longueur et au-delà des 2,5 mètres en largeur et quand ils font la charge, la hauteur ne doit pas dépasser 4 mètres mais il y en a qui sont à 6 ou 7 mètres, d'où la qualification d'anarchique", a expliqué colonel Kanou Coulibaly.

colonel Kanou Coulibaly directeur général des transports terrestres et maritimes.

Selon lui, une délégation de la faîtière unique des transporteurs du Burkina est venue s'engager à mettre fin aux véhicules anarchiquement transformés tout en demandant l'accompagnement du gouvernement.

"La délégation de la faîtière unique des transporteurs du Burkina estime qu'il y a en tout un millier de véhicules qui sont concernés. Ils demandent qu'un mécanisme de prise en charge pour la normalisation et l'harmonisation soit fait. Avec l'équipe sur place il y a eu des pistes de solutions et nous allons rendre compte à l'autorité et si elle valide, elles vous seront communiquées. Les mauvaises pratiques, dans un Etat où il y a des lois, découlent du non-respect de ces lois", a laissé entendre colonel Kanou Coulibaly.

Issoufou Maïga, président la faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina Faso

Pour le président la faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina Faso Issoufou Maïga , dans le souci du ravitaillement complet du pays, ils se sont engagés à approcher le gouvernement en vue d'avoir un dialogue franc et un engagement sincère pour l'harmonisation des véhicules hors normes.

"Les infrastructures routières sont la matière première des transporteurs et nous devons tous les préserver. Il y a eu un dérapage mais nous sommes conscients que quand vous faites ou quand vous êtes en erreur vous essayez de vous repentir tout en vous engageant à la normalisation et c'est cette démarche auprès du gouvernement pour étaler les préoccupations et demander leur accompagnement. Nous sommes venus pour chercher des solutions pérennes. Nous demandons la compréhension pour une mise en route d'un programme consensuel pour réformer nos véhicules", a laissé entendre Issoufou Maïga.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

Categories: Afrique

Appel à candidature pour le recrutement d'étudiants en première année du Master en Développement et Education des Adultes (DEDA), option Pédagogie du Changement Social et du Développement (PCSD)

Wed, 23/08/2023 - 10:00

Communiqué N° 2023___________/MESRI/SG/UJKZ/P

Le Président de l'Université Joseph KI-ZERBO porte à la connaissance du public, en général, et des acteurs du développement en particulier, qu'il est ouvert, au titre de l'année académique 2023-2024, un test d'admission de la huitième promotion en Master Développement et Education des Adultes (DEDA), option Pédagogie du Changement Social et du Développement (PCSD).
Le nombre de places est limité à trente (30).

La durée de la formation est de deux (2) ans. Elle est organisée sur le modèle d'alternance : un (1) mois de formation intensive (bloc de cours) en présentiel et en journée à l'Université Joseph KI-ZERBO, suivi d'environ trois (3) mois sur le terrain professionnel de l'étudiant.

Le nombre total de blocs de cours pour les deux (2) années est de six (6), répartis en quatre (4) semestres.

A. Conditions de candidature
Pour faire acte de candidature au Master, le candidat doit :
être titulaire d'une licence d'université ou de tout autre diplôme jugé équivalent par les services techniques du Ministère en charge de l'enseignement supérieur du Burkina Faso ;
justifier d'au moins trois (3) ans d'expériences professionnelles.

La sélection se déroule en deux phases :
présélection à partir d'un examen de chaque dossier de candidature ;
un entretien avec un jury d'admission.

B. Composition du dossier de candidature
Le dossier de candidature, pour être recevable sur la plateforme Campusfaso, doit comprendre les pièces suivantes :
1. un extrait de naissance ;

2. un certificat de nationalité pour les candidats étrangers.
3. une copie légalisée du diplôme du baccalauréat ;
4. une copie légalisée du diplôme de la licence ou de tout autre diplôme jugé équivalent par les services techniques du Ministère en charge de l'enseignement supérieur du Burkina Faso ;

5. une/des attestation (s) ou arrêté ministériel (intégration/titularisation) justifiant que le candidat possède au moins 3 ans d'expériences professionnelles ;
6. un curriculum vitae détaillé (avec photo), daté et signé faisant ressortir les parcours scolaire, universitaire et professionnel/extraprofessionnel. Les expériences menées et les compétences acquises ;

7. une lettre de motivation d'une page maximum datée et signée, renseignant à l'en-tête outre les coordonnées (lieu de résidence y compris), l'emploi et la fonction actuels ;
8. une attestation de présence (service) ou le contrat de prestation/consultation le plus récent pour les non-salariés.

C. Frais de gestion de dossier
Les frais de gestion du dossier (non remboursables) sont fixés à quinze mille cinq cents (15 500) F CFA payables sur la plateforme Campusfaso par Coris Money, Moov Money ou Orange Money.

D. Soumission des candidatures
La soumission des candidatures se fera en ligne sur la plateforme Campusfaso par le lien : https://www.campusfaso.bf/formations/candidature.

E. Calendrier de déroulement du recrutement
Du 26 juillet au 07 septembre 2023 à 23 h 59 GMT : dépôt des dossiers de candidature sur campusfaso.
Le 15 septembre 2023 : résultats de la pré-sélection disponibles aux adresses e-mail des candidats et au secrétariat de la Filière DEDA.
Du 25 au 26 septembre 2023 : entretiens oraux à l'Université Joseph KI-ZERBO.
Le 06 octobre 2023 : résultats d'admission disponibles aux adresses e-mail des candidats et au secrétariat de la Filière DEDA.

1er bloc de cours : janvier 2024.

F. Droits d'inscription et de formation en FCFA

NB : les informations détaillées de la formation (objectifs, programme, blocs, diplôme…) sont contenues dans un dépliant téléchargeable sur le Site Web de l'Université Joseph KI-ZERBO www.ujkz.bf ou en prenant attache avec le Secrétariat de la Filière DEDA.

Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter :

Secrétariat de la filière DEDA : (226) 25 30 04 76 / 61 47 97 01 / 79 99 26 49 / 66 11 45 74
E-mail : uo.deda@gmail.com

P. Le Président et par délégation,
Le Vice-Président chargé des Enseignements
et des Innovations Pédagogiques

Dr Bernard ZOUMA
Maître de Conférences
Chevalier de l'Ordre des Palmes Académiques

Diffusion générale.
L'Observateur Paalga, le Faso.net

Ampliations :
UFR/SH
DAOI
VP/EIP
AC
DSI

Categories: Afrique

Décès ZONGO Koudougou Marcellin : Faire part

Wed, 23/08/2023 - 08:30

Le TAMPELGA NABA à Laye Tampelga,
La grande famille ZONGO à Laye, Ouagadougou, Koudougou, Gabon (Bitam),
ZONGO Tiga Mathieu à Laye,
ZONGO Raogo Etienne à Ouagadougou,
ZONGO Sibiri Patrice à Ouagadougou,
ZONGO Sidwaya Albert à Ouagadougou,

Madame ZONGO/KANGABEGA Nopoko Odile, à Ouagadougou,
Madame OUEDRAOGO/ZONGO Augustine à Ouagadougou,
ZONGO Léonard à Ouagadougou,
Madame OUEDRAOGO/ZONGO Clarisse à Koudougou,
ZONGO Konlobgué à Ouagadougou,

ZONGO Gilles à Bitam (Gabon),
Madame OUEDRAOGO/ZONGO Jeanne à Ouagadougou,
Madame KABORE/ZONGO Céline à Ouagadougou,
ZONGO Nawallabé Géoffroy à Ouagadougou,
ZONGO Nadine à Ouagadougou,
ZONGO Réné à Ouagadougou,

Les familles alliées KAGAMBEGA, OUEDRAOGO, TAPSOBA, MANDO, KIBA et KABORE ont la profonde douleur de faire part du décès de leur fils, frère et oncle, ZONGO Koudougou Marcellin, des suites d'une longue maladie ce jour 23 août 2023.
Le programme des obsèques est le suivant :

JEUDI 24 AOUT 2023
10 heures : Levée du corps à la morgue de l'hôpital Yalgado OUEDRAOGO pour le domicile familial à Nonsin.
13 heures 00 mn : Prière au domicile familial suivi de l'enterrement au cimetière route de Kamboinssin.

Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l'Esprit afin qu'ils se reposent de leurs travaux car leurs œuvrent les suivent : Apocalypse 14 : 13

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In memoria El Hadj Birahima NACOULMA

Wed, 23/08/2023 - 08:30

23 Août 2018- 23 Août 2023

Au nom de Dieu, le tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux « Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons » Coran Sourate 2 verset 156

El Hadj Birahima NACOULMA

Voici déjà cinq années qu'il a plu à Allah de rappeler son serviteur El Hadj Birahima NACOULMA à lui. A l'occasion de ce triste anniversaire, nous demandons à tous ceux qui l'ont connu d'avoir une pensée pieuse pour lui. Que Dieu dans son infini bonté lui fasse miséricorde afin qu'il continue à reposer en paix.
« Nul ne disparaît si sa mémoire reste toujours gravée dans nos cœurs et dans nos esprits »

UNION DE PRIERE

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Décès de Saïdou Louis René YARO dit PDG : Faire part

Wed, 23/08/2023 - 08:30

Décès de Saïdou Louis René YARO dit PDG : Faire part

La grande famille YARO à Dio, Yirou, Ouagadougou,Léo,Bobo-Dioulasso,Banfora,Dakar,Abidjan,Paris,USA,

La famille de feu YARO Bapoury Jean-Michel à Ouagadougou, Secteur 11, Dapoya II ;
La famille de feu YARO Gninakoi Alphonse à Ouagadougou, Secteur 11, Dapoya II ;

La famille de feu YARO Sibiri Babou Koarabou à Léo,
La famille de NEBIE Issaka à Ouagadougou, Secteur 9, arrondissement 2, Ouidi ;
La famille de feu KEITA Boubacar à Ouagadougou, Secteur 9 arrondissement 2, Ouidi ;

Les frères du défunt et leurs familles :
o Feu YARO Wéténou Yaya Jacob à Ouagadougou, Secteur 11, Dapoya II ;
o Feu YARO Nebon François à Léo ;
o Feu YARO Oumar à Dio ;
o Feu YARO Issa à Ouagadougou, Secteur 11, Dapoya II ;
o Feu YARO Mamadou à Banfora ;

o Feu YARO Yacouba dit Grec à Ouagadougou ;
o YARO Salifou Jean-Claude à Dakar, Villa N°100 (ex 95) Cité ASECNA ;
o Feu YARO Bita Claver à Rayongo, Ouagadougou
o YARO Issouf à Bobo-Dioulasso, Secteur 21 ;

o YARO Moussa à Ouagadougou, Secteur 11, Dapoya II ;
o YARO Drissa à Ouagadougou, Secteur 11, Dapoya II ;
o YARO Arouna à Pabré.
Les soeurs du défunt et leurs familles :
o Feue Aminata NIGNAN née YARO, à Ouagadougou ;
o Feue Assétou Nébonkan BASSOLE née YARO, à Paspanga, Secteur 11, Ouagadougou ;

o Feue Cécile NEBIE née YARO, à la Patte d'Oie à Ouagadougou ;
o Feue Chantal OUEDRAOGO née YARO, à Ouagadougou ;
o Salamata Denise NACRO née YARO, à Cissin à Ouagadougou ;
o Feue Fatimata BASSONON née YARO, à Bobo-Dioulasso ;
o Feue Orokia Victorine COULIBALY née YARO, à Sankaréyaaré à Ouagadougou ;
o Nébilma Christine BONZI née YARO, à Ouagadougou ;
o Fanta Esther YEYE née YARO, à Ouagadougou ;

o Feue Alimata Hortense KANSIE née YARO, à Ouagadougou ;
o Fatou Angélique TRAORE née YARO, à Bobo-Dioulasso ;
o Mamou KAMBOU née YARO, à Bobo-Dioulasso ;
o Martine COMPAORE née YAMEOGO, à Ouagadougou.
o Les enfants du défunt et leurs familles :
o YARO Bapouri Alassane Serge à Ouagadougou,
Ida Aïcha SANOU
née YARO à Ouagadougou,

Les familles alliées :
OUEDRAOGO à Ouagadougou, Ouahigouya et Tikaré, N'DO à Nijelpoun et Boungnolo, KANSON à Gondi, BADOLO à Thyon, NAPON à Niabouri, BATIONO à Bobo- Dioulasso, Thyon et Réo, NEBIE à Dôn, BASSOLE à Réo, BAYALA à Boungnolo, YAGO à Léo, BABARA-SYLLA à Dakar et Dubréka en Guinée-Conakry, AJAMI à Dakar, PAUL à Pelissanne en France, KABORE à Ouagadougou, YERE à Ouagadougou, BONZI à Ouagadougou et Kosso, KANSIE à Gaoua, TRAORE à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, SOME à Gaoua, NACRO à Ouagadougou et Léo, GOUNDO à Dapango,

COULIBALY à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, OUOBA à Fada-Ngourma,
DJATCHAN à Lomé, OUANDAOGO à Ouagadougou, NIGNAN à Goun, KAMBOU à Bobo-Dioulasso, COMPAORE à Ouagadougou, TAPSOBA à Napalguin, BAYILI à Ouagadougou, BASSONON à Ouagadougou et Boungnolo, NABALOUM à Yako, SANOU à Solenzo,

ont la profonde douleur de vous faire part du décès de leur fils, neveu, frère, cousin, grand-père, père, oncle, beau-frère, gendre,

Saïdou Louis René YARO dit PDG,
Administrateur des services des postes (PTT) à la retraite.

Décès survenu le Samedi 12/08/2023 à l'hôpital Yalgado - Ouagadougou dans sa 82 ème année

L'inhumation a eu lieu le 17 Août 2023 au cimetière municipal de Gounghin à Ouagadougou.

Ils vous renouvellent l'expression de leurs sincères remerciements pour avoir apporté de près ou de loin, à titre collectif ou intuitu personae, votre soutien moral, psychologique, financier, matériel et autres soutiens multiformes lors de cette douloureuse épreuve et particulièrement aux frères Temoins de Jéhovah.

Que Dieu Tout Puissant vous rende vos bienfaits jusqu'au centuple et vous bénisse.

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Décès de LOCODIEN de YAGOUHI Achille dit « Achille Le Baron » : Programme des obsèques

Wed, 23/08/2023 - 08:30

Sa majesté Le PÔ-PÊ POATOU ;
La grande famille YAGUIBOU, LOCODIEN de YAGOUHI à Pô, Ouagadougou, en Côte d'Ivoire, en France, au Togo, aux Etats-Unis ;
La famille BANCÉ à Torla, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Italie, France ;
Les familles ANOUGABOU, TIWOGOBOU, NOOIMBOU, KORABOU, ADOUBÉ, GOMGNIMBOU, LAWSON, WÊTA, KOUTIÉBOU, BALIMA, NIGNAN, ZOUNGRANA, PITROIPA, WÊMY, TIETIEMBOU, BÉRÉ, COULIBALY,
ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur fils, époux, frère, grand-père, oncle, cousin
LOCODIEN de YAGOUHI Achille dit « Achille Le Baron »
le 17 août 2023 au CMA de Pô.

Les obsèques se dérouleront selon le programme suivant :

Vendredi 25 août 2023
09H00 : Levée du corps à la morgue du Centre Hospitalier Universitaire de Bogodogo
10H30 : Recueillement à son domicile à Samandin
14H00 : Départ pour Pô
19H00 : Veillée de prière à son domicile situé au secteur 6 à Pô

Samedi 26 août 2023
09H00 : Absoute à l'Église Notre Dame de Fatima de Pô suivie de l'inhumation à son domicile

Categories: Afrique

IN MEMORIA BOURI YETEBA SOPHIE COMPAORE/ZOMBRE

Wed, 23/08/2023 - 08:00

"Seigneur, nous ne te demandons pas pourquoi tu nous l'as enlevé, nous te remercions de nous l'avoir donné".
Que ton nom soit glorifié.

Les jours se sont égrainés comme un chapelet, laissant place à la douleur de ton absence et aux souvenirs. Une date qu'on ne saurait oublier : 25 août 2022.

En ce triste anniversaire, les grandes familles COMPAORE, ZOMBRE, TARAM à Guirgo, Saré, Ouargaye, Yako, Koudougou, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso.

Les familles alliées : TINDANO, TIOUSSE, SALOUKA, BAZIE, DABIRE, PIZONGO, BOUGOUM, DIESSONGO, PAHIMA, WANGO, BAGAGNAN, KOUTOU, KEDEM, SALOU, GOUMBRI, BADO, GUIRO, OUALI, KABORE, SEGDA, ZERBO, ZOUNGRANA, KANAZOE, OUEDRAOGO, KOURAOGO, BONKOUNGOU, ZAGRE et DIALLO.

El Hadj COMPAORE Amadou Batié à Sapouy ;

Madame TINDANO née COMPAORE Alizèta Léticia, son époux Gustave et leurs enfants à Ouagadougou ;

Madame COMPAORE née TIOUSSE Awa et ses enfants à Ouagadougou ;

Renouvellent leurs sincères remerciements et profondes gratitudes à tous pour les nombreuses marques de sympathies et de soutiens multiformes lors de la maladie et du décès de leur bien-aimée épouse, fille, mère, belle-mère, Grand-Mère, sœur, cousine et tante :

BOURI YETEBA SOPHIE COMPAORE/ZOMBRE
Professeur de Français certifié à la retraite

ils vous prient de vous unir d'intentions pieuses à son égard.
Des messes seront dites en sa mémoire suivant le programme suivant :

Paroisse Notre Dame des Apôtres (Patte d'oie)
25 août 2023 à 5h30 et 18h30
27 août 2023 à 9h

Paroisse Notre Dame de L'immaculée Conception
(Ouargaye) 27 août 2023 à 8h

St François d'Assises
25 Août 2023 à 5h45
27 août 2023 à 6h45

Paroisse St Camille
(1200 Logements)
25 août 2023 à 5h30
27 août 2023 à 6h

Juvenat garçon St Camille
27 août 2023 à 7h

Elle a mené le bon combat, elle a achevé sa course, elle a gardé la foi.

Categories: Afrique

Burkina/Diffusion de dessins animés à caractère homosexuel : Le « gendarme des médias » doit se remuer vite

Wed, 23/08/2023 - 01:21

Peppa Pig, Moon girl et Devil le dinosaure, Buzz l'éclair, Luz à Osville, Luca… On assiste de plus en plus, sur les chaînes de télévision, à la diffusion de programmes qui promeuvent des comportements homosexuels. Ces images, généralement associées à des films et séries, apparaissent au grand étonnement de tous, dans les dessins dessinés et autres films d'animation. Et les auteurs cherchent sans doute à banaliser, voire normaliser l'homosexualité chez les jeunes. Que dit le Conseil supérieur de la Communication, régulateur des médias au Burkina Faso ?

Les autorités camerounaises ont déjà pris leurs responsabilités. Le 12 juin 2023, le Conseil national de la Communication a exigé des diffuseurs de chaînes de télévision de retirer les programmes comportant des scènes homosexuelles.

Plus près de chez nous, en Côte d'Ivoire, une pétition a été lancée, ce mois d'août pour demander au ministère de la communication et la Haute autorité de la communication audiovisuelle de faire retirer « définitivement et sans délai, la diffusion des programmes homosexuels, LGBT et leurs dérivés par les promoteurs ». Selon les initiateurs de la pétition, ces programmes vont à l'encontre des valeurs et des normes de la société ivoirienne et africaine en général.

Et au Burkina Faso ? Il faut noter que des voix s'élèvent de plus en plus sur les réseaux sociaux pour dénoncer également ces dérives et demander le retrait des dessins animés, jugés inquiétants pour les tout-petits.

Des concertations en cours

Selon une source que nous avons contactée au sein du Conseil supérieur de la Communication, des concertations sont en cours depuis maintenant un mois entre l'autorité de régulation des médias et les diffuseurs nationaux et étrangers.

« C'est un processus qui n'a pas encore abouti. On est en train de se concerter et puis voir la conduite à tenir. On a été fortement interpellé. Si à l'issue des concertations, c'est le retrait qui est décidé, alors c'est ce qu'on va faire. S'il y a une autre alternative…voilà. Si on voulait retirer, on allait d'autorité décider. Mais comme nous sommes en concertations, c'est pour trouver une solution consensuelle », a expliqué notre source.

Le 7e art touché

Notons que la diffusion d'images à caractère homosexuel ne se limite pas aux simples dessins animés. Cela a même atteint l'industrie cinématographique. De plus en plus des films burkinabè intègrent des séquences ou des personnes de même sexes s'embrassent ou filent le « parfait amour ». Derrière ces images, parfois perturbantes, se cachent des lobbyistes qui sont prêts à financer des films à condition que des messages « d'inclusion et de diversité » soient subtilement insérés.

Ce sont les vacances et les enfants se gavent à longueur de journée des dessins animés. Il n'est pas toujours aisé pour les parents d'avoir le contrôle sur tout ce qui passe sous les yeux des bambins. La signalétique est-elle toujours un indicateur, avec la prolifération des scènes à caractère homosexuel ? Faut-il verrouiller la télévision, activer le code parental sur toutes les chaînes ? Faut-il éloigner les enfants des écrans en leur proposant en lieu et place des activités ludiques et instructives, ou des activités sportives (foot, basket, judo, karaté, etc.) ? La question reste posée.

La bonne vieille recette qui peut marcher

L'une des astuces pour avoir le contrôle sur ce que regardent les enfants, est de suivre soi-même les dessins animés avant de les laisser les suivre. Il existe sur YouTube des épisodes complets de nombreux dessins animés cultes qui ont bercé l'enfance de la plupart des parents : Samba et Leuk, Simba le roi lion, Tom and Jerry, Bouba, le livre de la jungle, Alice au pays des merveilles, Kangoo, Zorro, etc. Ces dessins animés peuvent être téléchargés et transférés sur une clé USB, puis visionnés sur un téléviseur.

Dans tous les cas, il est primordial pour les parents de demeurer attentifs à l'éducation de leurs enfants. Même si le CSC et les diffuseurs s'accordent un jour pour le retrait des programmes à « problèmes », cela ne devrait pas être un alibi pour démissionner de l'éducation des enfants. L'artiste Zêdess (Zongo Seydou), n'a-t-il pas chanté “la télévision remplace les parents…” ? Évitons de précipiter notre chute dans l'abîme. Ressaisissons-nous. Rien n'est perdu.

HFB
Lefaso.net

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Audit de la SOTRACO : 183 marchés publics à plus de 5 milliards de francs CFA sans appels d'offres

Wed, 23/08/2023 - 01:15

La Société de transport en commun de Ouagadougou (SOTRACO) a été auditée sur sa gestion financière et comptable par l'Inspection des finances du ministère en charge de l'économie du 20 mars au 30 avril 2023. Le rapport d'audit, selon le journal d'investigation Le Reporter dans sa parution n°364 du 15 au 31 août 2023, est terminé. Son contenu est peu « reluisant » pour la société. Des fautes de gestion, à l'endettement en passant par les recrutements frauduleux et le manque de transparence dans les passations de marchés publics ; voici, entre autres, ce qui ressort de l'audit, mentionné par le journal.

La SOTRACO va mal. Elle n'est pas au meilleur de sa forme en se basant sur le contenu de l'article du journal d'investigation, Le Reporter, sur l'audit de ladite société. Les problèmes sont légions si bien que l'entreprise est au bord de la fermeture. Sur le plan budgétaire, financier et comptable, le journal fait savoir que la SOTRACO utilise deux caisses.

Celle principale et une autre pour les menus dépenses. Les auditeurs ont constaté que le nivellement de la caisse principale vers les comptes bancaires n'est pas fait automatiquement en raison des difficultés de trésorerie auxquelles elle est confrontée. Les recettes encaissées servent en grande partie à la prise en charge quotidienne des dépenses, à travers la caisse des menus dépenses.

Même au niveau de cette caisse, il a été observé le non-respect du manuel de procédures en ce qui concerne le paiement en espèces. En effet, selon le manuel de procédures comptables et financières, les dépenses dont les montants dépassent 100 000 francs CFA doivent être payées par chèque, traite ou par virement.

Pour ce qui concerne les marchés publics de la SOTRACO, il a été enregistré, par exemple, 183 marchés entre 2019 et 2022 pour un montant global de plus de 5 milliards de francs CFA. Sur les 183 marchés, aucun n'a fait l'objet d'un appel d'offres. Sur les périodes de 2019-2020-2021 et 2022, la SOTRACO a des dettes structurelles. Il s'agit des dettes fiscales évaluées à plus de 372 millions de francs CFA et des dettes sociales, estimées à plus 668 millions de francs CFA. Les dettes fiscales concernent essentiellement les impôts sur les salaires.

Il en est de même pour les dettes sociales. D'autres dettes sont également ressorties dans l'audit, dont des dettes à long terme, qui, en fin 2022, sont évaluées à plus de 837 millions de francs CFA. La SOTRACO dispose de 11 comptes dans des banques et dans d'autres institutions financières de la place. Le montant total de l'ensemble de ces comptes donne (moins) -496 996 582 francs CFA. Sur le plan fiscal, la société devrait faire l'objet, si l'on s'en tient au journal, d'un rappel de la TVA à hauteur de près de 93 millions de francs CFA. Par conséquent, elle pourrait encourir le risque d'un redressement fiscal, toute chose qui viendrait augmenter les dettes fiscales de la société.

Outre le risque de mettre la clé sous le paillasson, l'analyse du fonds de roulement est très négatif sur l'ensemble des quatre dernières années auditées. Le besoin de financement est également négatif. Conséquence, la société utilise des dettes à court terme pour financer les activités à court terme. C'est dans ce climat qu'on apprend, dans la matinée du samedi 19 août 2023, quele directeur administratif, financier et comptable, Indo Kompaoré a été retrouvé mort à son domicile. Le journal a terminé en rappelant que la SOTRACO a fait l'objet d'investigation de l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) en 2018. Cette investigation a concerné la période 2013-2017. A l'issue de cette enquête de l'ASCE-LC, 13 faiblesses ont été décelées et 28 recommandations ont été faites. 15 ont été exécutées, trois partiellement.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Source : Le Reporter

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Burkina/Cinéma : « Un jeune qui prépare bien sa sexualité a plus de chance de réussir », Césaire Kafando

Wed, 23/08/2023 - 01:10

« Un jeune qui prépare bien sa sexualité a plus de chance de réussir ». C'est le principal message que véhicule le réalisateur Nebyinga Ismaël Césaire Kafando, à travers son film intitulé “La visite de trop, Lefaso.net a reçu le talentueux cinéaste burkinabè lauréat du 2e prix dans la catégorie film des écoles de cinéma au cinquantenaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Césaire Kafando capitalise une riche expérience dans la réalisation de films pour avoir travaillé aux côtés de réalisateurs émérites à l'instar d'Abdoulaye Dao et de Boubacar Diallo. “La visite de trop'' est actuellement projeté depuis le 21 août 2023 au Ciné Burkina, et ce, jusqu'au 3 septembre prochaun.

Lefaso.net : Pouvez-vous nous présenter le synopsis de “La visite de trop'' ?

Césaire Kafando : Je parle d'un jeune mossi qui vit avec son grand frère. Ce jeune rencontre une jeune fille dans la rue et l'invite le même jour à entretenir des rapports sexuels avec elle. Et cela, sans prendre le soin de connaître la fille en question. Heureusement depuis le village, son oncle apprend mystérieusement ce que son neveu est sur le point de faire. L'oncle du jeune apparaît alors tout d'un coup dans la chambre pour l'empêcher de commettre l'irréparable. Mais à son arrivée, l'oncle ne fait pas savoir qu'il est venu pour cette raison. Il laisse son neveu découvrir avec le temps l'erreur qu'il allait lui-même produire. Nous avons rendu toute cela comique afin de tenir en haleine le public.

Quels sont les messages que vous espérez transmettre à travers "La visite de trop" ?

Ce film parle de la sexualité des jeunes. Je pense qu'un jeune qui prépare bien sa sexualité a plus de chance de réussir dans la vie. Parce qu'une sexualité mal gérée est gage de beaucoup de problèmes. Je sais de quoi je parle car j'ai moi-même traversé de nombreuses situations à ce sujet. Comme l'a dit un de mes professeurs, au cinéma ou en scénarisation, on s'écrit. Si tu veux réaliser quelque chose de poignant, tu écris sur la base de tes expériences. Je me donc inspiré des amis, des gens qui étaient autour de moi, ainsi que de mon propre parcours pour écrire “La visite de trop''.

Cela afin de parler de notre sexualité, mais aussi de nos rapports avec la culture. Quand l'on dit que tu es Mossi, Peul ou Boaba, quel ressentiment avons-nous aujourd'hui. La question ici est : avons-nous réellement un attachement aux us et coutumes de nos différentes ethnies et partant de nos cultures. Ce film est donc un récapitulatif de ces jeunes en errance qui n'ont plus de repère tant sur le plan culturel que sexuel.

Pensez-vous que vos messages à l'endroit des jeunes va véritablement passer quand il est dit que « L'amour n'a pas de frontière » ?

Je pense que la jeunesse est en quête de repère. Donc cela est un moyen de nous retrouver. Car il n'y a rien de tel que d'être fixé dans ses racines et sa tradition. Quand on demande de nos jours aux jeunes africains de proposer quelque chose de chez eux, ils ont du mal à le faire.

Il est donc indispensable de se connaître pour mieux affronter le monde extérieur D'abord, on sait tous qu'il y a dans nos us et coutume, des ethnies avec lesquelles l'on ne doit pas partager d'intimité à cause de ce qu'elles représentent pour nous au regard de l'histoire qui nous lie. Et il n'est pas du tout conseillé dans les normes, de rencontrer une personne pour la première fois et la première chose qui vienne en tête, soit le sexe. Ce qui est dangereux. Car il y a de la spiritualité dans la sexualité. Lorsque l'on couche avec une personne, au-delà du plaisir sexuel, il y a un échange de métaphysique. Et cela affecte d'une manière ou d'une autre notre vie

Le tournage de "La visite de trop" s'est effectué en un seul lieu. Comment avez-vous réussi à satisfaire le public avec une telle restriction spatiale ?

90% du film se passe uniquement dans une concession avec l'oncle, la fille et le jeune homme. C'est à la fois une restriction d'espaces et de personnages. Nous avons joué avec trois principaux acteurs qui apparaissent dans les 75% du film. C'est en raison des ressources limitées à notre disposition que nous avons choisi cette option. Parce que l'on développe une histoire à produire dans beaucoup plus d'espaces et de décors, cela appelle à beaucoup plus de déplacements donc beaucoup plus de dépense.

Nous avons entendu dire que vous collaborez souvent avec vos connaissances pour réaliser des films à moindre coût. Expliquez-nous comment est-ce vous arrivez à maintenir une qualité artistique élevée avec si peu de moyens ?

L'avantage pour moi, est que je suis le produit d'une école professionnelle de cinéma. Parce qu'un adage dit que « l'école est la voie la plus courte vers la qualité ». Je ne suis pas en train de dire que celui qui n'a pas fait l'école ne peut produire de la qualité. Mais ce serait encore plus lent pour ce dernier d'avoir un niveau de qualité qu'un professionnel du troisième art. J'ai aussi pu bénéficier du soutien de ma promotion de licence grâce aux bonnes relations que nous avons gardées. Certains m'ont aidé avec du matériel (caméra, perche, etc.). Tandis que d'autres m'ont offert gracieusement leurs services tant sur le plan technique qu'au niveau des prestations des acteurs.

« C'est vraiment en toute sincérité la force de l'amitié et de la solidarité qui m'ont permis de réaliser ce film », Nebyinga Ismaël Césaire Kafando, réalisateur de “La visite de trop''

Tout ceci m'a permis d'amoindrir les coûts de la production à 1 500 000 francs CFA. Et je suis satisfait de la qualité que nous avons obtenue à l'issue de sa réalisation. Car j'ai le retour déjà de certains fins connaisseurs du métier qui ont apprécié le casting. Ce n'est pas l'histoire en elle-même qui est belle, mais surtout le fait qu'il y a eu de belles interprétations. Parce qu'en effet, les comédiens sont vraiment entrer dans la peau des personnages.

Racontez-nous une expérience mémorable ou un défi particulier que vous avez rencontré pendant le tournage de "La visite de trop" ? Comment avez-vous géré cette situation et qu'avez-vous appris de cette expérience ?

Toute l'histoire du scénario a été écrite en français. Mais j'avais souhaité que certaines séquences soient tournées en mooré. J'ai donc sollicité l'expertise de Philippe Ilboudo pour le rôle de l'oncle qui est l'incarnation de la sagesse et de la tradition. Et cela était plus intéressant à faire en mooré, qui est l'une de nos langues locales riches en proverbes.

Et les proverbes que Philippe Ilboudo a fait ressortir de chacune des conversations qu'il a eu avec son neveu dans le film, m'a sublimé. Chaque journée de tournage a été extraordinaire et fantastique. Nous avons passé d'agréables moment et j'en garde un très beau souvenir. J'invite vivement tous les amoureux du cinéma à venir le découvrir en salle à partir de ce lundi 21 août 2023 au Ciné Burkina aux heures de 18h30, 20h30 et 22h30.

Votre film semble se démarquer par son concept original. Comment avez-vous maintenu votre créativité fraîche et quels conseils donneriez-vous aux jeunes réalisateurs qui cherchent à innover dans leur travail ?

La créativité, c'est d'abord le travail. C'est de commencer avec ces lacunes tout acceptant avec humilité de faire lire ses œuvres aux gens. Et c'est ainsi que je fonctionne. Lorsque j'écris un scénario, la première des choses que je fais, c'est de le donner à une personne pour le lire ; même à quelqu'un qui n'est pas du domaine. J'ai constaté que certains professionnels néglige l'avis du cinéphile dans la réalisation de leurs œuvres, alors qu'ils peuvent apporter des idées extraordinaires quand on leur associe d'une certaine manière. Aussi, je parle surtout es choses que je connais et me base sur les expériences que j'ai vécues. Je fais aussi l'effort de me cultiver pour avoir un esprit ouvert dans ma perception du monde.

Mon conseil à l'endroit des jeunes est donc de s'exercer à la pratique. Il ne faut jamais attendre d'être parfait avant de commencer. J'étais en deuxième année de licence quand je réalisais mon premier film intitulé “30 octobre'' en 2015. Mais bien avant cela, j'ai eu la chance de faire partie de la promotion la plus active de l'Institut supérieur de l'image et du son (ISIS). Si bien qu'à chaque fois qu'on se retrouvait chez un camarade, c'était pour tourner. Et comme je me formais en réalisation, je m'y suis donné à fond. Et c'est ainsi qu'avant même que je ne fasse un film académique, on avait déjà effectué plein d'exercices pratiques en dehors du cadre de l'école. Ce qui nous a permis d'avoir une aisance et une assurance dans la pratique.

« J'invite donc les jeunes quel qu'en soit le domaine, à être actif et à oser. Car c'est en commettant des erreurs dans ce qu'on exécute régulièrement qu'on arrive à se corriger par la suite »

Votre court métrage fiction, intitulé ‘'Maison de retraite'' d'une durée de 13 mn sorti en 2016. a remporté le 2e prix dans la catégorie film des écoles de cinéma au cinquantenaire du FESPACO. Comment cette reconnaissance a-t-elle impacté votre approche en tant que réalisateur et comment avez-vous évolué depuis lors ?

“Maison de retraite'' a été aussi une belle expérience. Parce que comme “La visite de trop'' c'est un film qui parle de la famille. Je suis une personne qui est beaucoup attaché à la famille et cela se ressent à travers les œuvres. Car j'estime que tout part de la famille. Une bonne éducation commence par la famille, un homme se construit à travers sa famille. Et aujourd'hui, on a tendance à mal percevoir l'érection des maisons de retraite en Europe. Cependant, je pose la question savoir comment est-ce qu'on est arrivé à cette situation à travers mon film “Maison de retraite'' et est-ce que cela ne risque pas de s'imposer à l'Afrique.

J'estime que l'essor de l'individualisme va finir par imposer la maison de retraite en Afrique, et au Burkina Faso, en particulier. Parce que quand on prend une famille aujourd'hui, où tous les enfants travaillent, il serait difficile pour leurs parents avancés en âge d'avoir quelqu'un pour prendre soin d'eux. Et construire une maison de retraite qui va proposer du personnel qualifié et des services de qualité pour s'occuper des personnes du troisième âge risque de s'imposer à nous.

Cela a été une grande joie pour moi de voir ce film primé au cinquantenaire du FESPACO. Le regard des camarades et des amis a dès lors commencé à changer vis-à-vis de ma personne, de même que celui des professeurs. Ce film m'a ouvert beaucoup de portes sur le plan professionnel. Ce qui m'a permis de visiter deux fois l'Europe ainsi que la sous-région à travers bien d'autres festivals. J'ai pu avoir la confiance de plusieurs professionnels du cinéma qui m'ont offert l'opportunité de réaliser des projets pour eux.

Que pensez-vous du cinéma populaire et celui d'auteur ?

J'ai personnellement toujours pensé qu'il n'y a pas deux cinémas. Cependant, pour ma part, je dirai que le cinéma d'auteur s'entend par la production d'un film qui regroupe et la qualité technique et la qualité artistique. La qualité artistique répond notamment au respect des normes d'écriture et l'élément le plus important à ce niveau ce trouve dans l'originalité du sujet.

Quant au cinéma populaire, il concerne plutôt à mon avis, aux films qu'on qualifierait de “fast food'' pour n'avoir pris le soin de mettre en avant la qualité de sa production et sa réalisation. Lors d'une sortie médiatique, la grande sœur Apolline Traoré disait qu'il y a des personnes qui prennent seulement une caméra pour tourner, et que ces derniers seraient des commerçants. Je dirais à ce sujet que tout film est à but d'abord commercial. Quand on veut vraiment être réaliste, on ne peut pas investir des millions dans la réalisation d'un film et ne pas vouloir que ce soit rentable.

La situation dans laquelle se trouve l'Afrique aujourd'hui, exige qu'elle ait une industrie de cinéma. Même s'ils sont traités de commerçants, ces personnes font du cinéma, possède un public et j'estime qu'il faut avoir du respect pour eux. Je respecte donc ces personnes-là qui osent et réalisent des films. Je connais plein de gens qui ont été formés dans une école mais qui n'arrivent malheureusement pas à réaliser des films.

Enfin, quels sont vos projets futurs en tant que réalisateur ? Avez-vous des idées ou des domaines que vous souhaiteriez explorer davantage dans vos futurs projets cinématographiques ?

Nous sommes déjà en train de travailler sur le prochain film. Il faut dire que notre équipe travaille dans une dynamique de distribuer au plus vite les scénarios aux comédiens pour se les approprier. Ce qui a été fait. Nous espérons à partir des recettes que nous obtiendrons de la projection de “La visite de trop'' en salles, relancer le tournage ce film. J'ai aussi réalisé une série de 26 épisodes de 26 minutes sur l'insécurité, précisément au sujet de la police de proximité qui va bientôt sortir. Face à l'insécurité grandissante, cette série aborde les questions de la prise en charge de la sécurité des populations par elles-mêmes.

Propos recueillis par Hamed NANEMA
Lefaso.net

Categories: Afrique

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