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Updated: 2 months 1 week ago

Saisie d'explosifs dans un car à Fada N'Gourma : Les investigations n'ont toujours rien donné

Wed, 09/09/2020 - 01:17

Le commandant de la compagnie du Groupement de gendarmerie de Fada N'Gourma, le capitaine Issa Paré, et ses plus proches collaborateurs ont animé un point de presse, le mardi 8 septembre 2020, afin d'apporter plus de détails sur la saisie des 330 explosifs dans un car d'une compagnie de transport en commun, sur la Route nationale N°4 en provenance de Ouagadougou, le 1e septembre dernier.

A cette rencontre avec la presse, le capitaine Issa Paré était entouré du lieutenant Boris Taram du Génie militaire, de l'adjudant Issa Diallo du service de la communication de la gendarmerie et du commandant de la Brigade de recherches, l'adjudant-chef major Djibrilou Zina.

Dans sa déclaration, l'adjudant-chef major Djibrilou Zina a expliqué que c'est le mardi 1er septembre 2020 vers 10h, que ses services ont été informés par le poste de contrôle des douanes sur l'axe Ouagadougou-Fada N'Gourma, de la découverte d'un sac contenant des explosifs dans un car d'une compagnie de transport en commun. « Compte tenu de la dangerosité de son contenu, le colis a été immédiatement débarqué et les passagers ont été conduits à la brigade pour des investigations », a-t-il laissé entendre.

Un échantillon des explosifs saisis, et présenté à la presse.

Le colis en question était dans un sac en gite de couleur blanchâtre contenant 22 paquets de 15 bâtonnets de pétards chacun, soit 330 pétards au total. Le service de déminage du Groupement des forces de sécurisation du secteur Centre et Est basé au 34e Régiment interarmes de Fada N'Gourma, a été mis à contribution pour déterminer la nature des explosifs. « Selon les spécialistes, un seul lot de ces pétards (cinq bâtonnets) combinés avec un détonateur peut faire d'énormes dégâts inimaginables. En un mot, il suffirait à mettre en petits morceaux le car, y compris son contenu », ont révélé les conférenciers.

L'adjudant-chef major Zina a relevé que le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Fada N'Gourma a été informé dans l'immédiat, et une enquête a été ouverte afin de découvrir le ou les propriétaires du colis, et élucider les circonstances dans lesquelles ces explosifs se sont retrouvés dans le car. Il a précisé qu'il s'agissait d'un car de 70 places d'une compagnie de transport en commun bien connue, qui a quitté Ouagadougou à 6h avec 50 passagers. « Des investigations menées pendant des heures n'ont pas permis de découvrir le propriétaire du colis », a fait savoir le conférencier.

Présidium de la conférence de presse de la Compagnie de Groupement de Gendarmerie de Fada.

Selon les gendarmes, les bagagistes du jour et leurs responsables ont été convoqués dès le lendemain, et sur instruction du parquet, tous les passagers ont passé la nuit dans les locaux de la gendarmerie avant d'être libérés. Ils ont aussi été présentés aux bagagistes qui n'ont pas reconnu le propriétaire ou celui qui a fait embarquer le sac d'explosifs dans le car.

Des explications des bagagistes, a renchéri l'adjudant-chef major Zina, il ressort que le sac aurait pu être mis dans le car à leur insu, car le colis n'a pas été enregistré au service courrier de la compagnie de transport.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

S.S.
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Categories: Afrique

Banque Atlantique : Des agences fermées à Ouagadougou

Wed, 09/09/2020 - 01:15

Des agences de la Banque Atlantique à Ouagadougou étaient sous scellés le mardi 8 septembre 2020 dans la matinée. Du moins pour celles que nous avons pu visiter. L'établissement financier, en effet, fait l'objet d'une saisie de son matériel par un huissier de justice.

De l'agence de Tanghin, à celle sur l'avenue Kwamé N'Krumah, en passant par l'agence de Sankaryaar, aucun moyen pour avoir accès à l'intérieur des agences. Les clients qui y viennent sont déroutés sans aucune explication. C'est la colère chez certains, la consternation pour d'autres qui en veulent à la structure de manquer de stratégie de communication avec ses clients, mais surtout de connaître des difficultés d'accès à répétition.

Soit pour un problème de connexion, soit un problème de chèque ou de guichet. C'est ce que nous racontent, ces clients au siège de l'institution, situé entre le grand marché de Ouagadougou et l'État-major général des Armées, lorsqu'on leur tend le micro. Dans ce site campe une patrouille de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS).

Elle est venue assurer la sécurisation de l'enlèvement, ce 8 septembre, de matériel saisi, selon une source très instruite sur cette affaire qui a préféré garder l'anonymat. « La banque fait l'objet de saisie de son matériel par un huissier de justice pour le compte d'une société de la place dénommée SONATAB », renseigne-t-elle. En effet, cette dernière (SONATAB), selon la source, est liée à la banque par un contrat de financement d'un projet de construction d'usine depuis 2012.

En 2014, la banque a décidé de rompre le contrat sans donner de raison valable de son renoncement, alors que la société avait fait ses apports dans le contrat. Les tractations pour le dédommagement du client les ont conduits en Justice qui statue en premier ressort en faveur du client. La banque use de son droit et fait appel du jugement. En appel, la justice statuera en faveur du client qui se sent très lésé car victime d'une « mauvaise foi » de la part de la banque.

Le huissier était allé jusqu'à solliciter les services d'un soudeur pour scier les portes de la Banque afin de pouvoir récupérer le matériel.

Après cette seconde défaite, la banque va encore user de manœuvres pour obtenir un sursis au paiement du dommage, explique la source. Les nombreuses démarches infructueuses ont conduit la justice à autoriser une saisine du matériel de la banque sur toutes ses agences au Burkina Faso. C'est ainsi que toutes les agences ont été mises sous scellés par la banque elle-même pour éviter la saisie du matériel par la justice.

Un compromis de circonstance a été trouvé puisque la banque a repris ses activités dans l'après-midi pour permettre aux clients qui étaient toujours sur place de pouvoir effectuer leurs opérations.

Cependant, explique notre source, si la banque, qui a toujours fait preuve de « mauvaise foi » jusque-là, ne s'exécute pas, la justice se fera le devoir de revenir pour saisir le matériel, mais aussi veillera à faire valoir le droit. Elle se demande pourquoi lorsqu'un individu a des problèmes avec certaines banques, il a toujours du mal à obtenir gain de cause aussi aisément.

La source se rappelle de l'affaire SGBF et la clinique les genêts qui a débouché sur la saisie des locaux de la clinique. « Quand un individu aussi a raison sur une banque, il faut que l'exécution de la sentence soit sans difficulté » a-t-elle réclamé. « Elles se disent qu'elles sont peut-être en territoire conquis, c'est pourquoi elles se comportent ainsi » s'offusque-t-elle. Mais s'en réjouit la source : « nous sommes dans un pays de droit et la Justice a commencé à faire du bon boulot ».
Toutes nos tentatives pour avoir la version de la banque ont été vaines.

Affaire à suivre…

Etienne Lankoandé
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Categories: Afrique

Présidentielle 2020 au Burkina : Yeli Monique Kam, stoïquement tournée vers Kosyam !

Wed, 09/09/2020 - 01:10

Elle est la seule femme déclarée à ce jour, sur la quinzaine de candidats annoncés pour la présidentielle du 22 novembre 2020 au Burkina Faso. Yéli Monique Kam, c'est d'elle qu'il s'agit, s'est révélée au public en cette journée de mardi, 18 août 2020 à Ouagadougou, lorsqu'elle est apparue au Conseil burkinabè des chargeurs à cheval parée du drapeau national, livre en main et vêtue d'une tenue traditionnelle. Là, se tenait la cérémonie de son investiture comme candidate à la présidentielle, organisée par le Mouvement pour la renaissance du Burkina (MRB) dont elle est la génitrice et présidente.

Ferme dans sa conviction, bien que souvent moins poussée sur certaines questions, Yéli Monique Kam a placé l'Education au centre de son programme de société. D'ailleurs surnommée « la Yennega de l'Education », Yéli Monique Kam, 47 ans, chef d'entreprise, mariée et mère de cinq enfants, a donc sa stratégie de développement du Burkina Faso par l'Education. Par cet entretien qu'elle nous a accordé le jeudi, 3 septembre 2020 dans le studio de la rédaction, l'amazone se dévoile davantage et présente ses ambitions pour son pays.

Lire aussi Modification du code électoral : Les implications débattues sur Lefaso.TV

Entretien Edouard Kamboissoa Samboé
Vidéo et montage : Adjaratou Tall (stagiaire)
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Elections 2020 au Burkina : Saran Sérémé « aperçue et filmée en train de distribuer des enveloppes d'argent et des gadgets », révèle le CFOP

Wed, 09/09/2020 - 01:06

Le Chef de file de l'opposition politique du Burkina Faso (CFOP-BF) signe sa rentrée des classes, ce mardi 8 septembre 2020. Pour le premier acte après les vacances, l'opposition a analysé plusieurs sujets. Ainsi, l'opposition dresse le bilan de son accord et fait des révélations sur la « campagne déguisée de Mme le Médiateur du Faso ».

Déclaration liminaire

Bonjour, chers journalistes, et bienvenue dans la maison commune de l'Opposition, pour le traditionnel point de presse ! Après un mois de pause, nous sommes heureux de vous retrouver pour échanger avec vous sur des questions d'actualité nationale.
Nous sommes au 615ème jour des massacres de Yirgou. Presque deux ans après ces drames inédits, nous demandons toujours justice pour le Chef de Yirgou et ses proches, ainsi que pour les 210 citoyens de la communauté peule tués.
Le point de presse d'aujourd'hui porte sur les sujets suivants :

l'augmentation du nombre de déplacés internes au Burkina,
les inondations ayant causé des victimes notre pays,
l'organisation des élections du 22 novembre 2020 (à savoir l'audit du fichier électoral et la suite des interpellations lors de l'enrôlement biométrique),
la signature de l'Accord politique de l'Opposition
et l'utilisation des biens publics à des fins électoralistes par le Médiateur du Faso.

Mesdames et messieurs,

Le Burkina Faso traverse une grave crise sécuritaire et humanitaire depuis l'avènement du pouvoir du MPP. Chaque jour que Dieu fait, on assiste à une augmentation du nombre de personnes déplacées internes. Selon les récents chiffres du Conseil national de secours d'urgence (CONASUR), le Burkina Faso compte environ 1million 13 mille personnes déplacées internes, soit quatre fois le nombre de personnes déplacées internes au Mali et au Niger qui sont respectivement estimées à 250.000 et 254.000 selon Human Rights Watch.

C'est sous le régime du MPP que notre pays vit cette catastrophe humanitaire. Et, accorder un second mandat à ce régime équivaudrait à s'enfoncer davantage dans le chaos. Car, ce régime a montré toutes ses limites en matière de gouvernance durant ces cinq années, et les Burkinabè sont unanimes à ce sujet.

Il convient de relever qu'en cette période hivernale, les personnes déplacées internes, dont la majorité sont des agriculteurs, ne peuvent plus cultiver, ayant été contraints d'abandonner leurs champs et leurs outils de production. Cette situation déplorable vient s'ajouter à la grave crise alimentaire qui touche plus de trois millions de Burkinabè. Si rien n'est fait, le pire est à craindre, en ce sens que beaucoup plus de Burkinabè risquent d'être dans cette situation de crise humanitaire et alimentaire.

L'Opposition politique, quant à elle, n'a jamais cessé d'interpeller le Gouvernement qui est le principal responsable du danger qui plane sur nos populations, à cause de son laxisme dans la gestion de cette crise. Gouverner, c'est prévoir, dit-on.
L'Opposition politique tient à féliciter vivement les citoyens burkinabè qui, dans l'anonymat et en toute humanité, accueillent, logent, soignent et nourrissent nos frères et sœurs déplacés. C'est grâce à cette formidable chaîne de solidarité que nous tenons encore débout.

Chers amis de la presse,

La chaîne de solidarité doit s'allonger davantage. En ce début septembre, des pluies diluviennes ont causé des inondations dans plusieurs localités du Burkina Faso, particulièrement au Centre, à l'Est et au Centre-Nord. Des pertes en vies humaines, des blessés, des animaux emportés et des dégâts matériels sont signalés. Des sites de déplacés internes ont également été détruits par les eaux.

L'Opposition politique présente ses sincères condoléances aux familles éplorées, souhaite prompt rétablissement aux blessés, et beaucoup de courage à l'ensemble des sinistrés. C'est le lieu pour nous d'exiger du ministère en charge de l'urbanisme d'avoir une vraie politique pour nos villes et pour l'évacuation des eaux. Ce ministère, devenu celui des deals des promoteurs immobiliers, a démissionné depuis longtemps de son rôle régalien.

C'est aussi le lieu pour nous d'interpeller les citoyens burkinabè, sur la nécessité d'adopter des comportements contribuant à assainir notre cadre de vie et à prévenir certaines catastrophes naturelles.

Chers journalistes,

Les élections couplées présidentielle et législatives approchent à grands pas. L'Opposition politique, tout en travaillant d'arrache-pied sur le terrain, est très prudente pour éviter que les fraudeurs certifiés ne tentent de détourner le suffrage du peuple.

On l'a vu, lors de l'enrôlement des électeurs en juin dernier, ce sont des cadres du MPP et du NTD qui ont été pris en flagrant délit de fraude. Nous attendons toujours que la Justice dise le droit dans ces différentes affaires.
Suite à ces scandales, le Chef de file de l'Opposition avait exigé à bon droit un audit international et indépendant du fichier électoral.

Le Dialogue politique est allé dans le même sens que le CFOP. Suite à une concertation des deux co-présidents dudit dialogue, il a été convenu que la CENI propose un projet de TDRs pour l'audit du fichier électoral. Ce projet sera discuté et adopté au niveau du Comité de suivi du Dialogue politique. Il est convenu que l'opérateur soit choisi de commun accord par la Majorité et l'Opposition (au Dialogue politique) et que l'audit soit mené très bientôt.

Chers journalistes,

Le mardi 18 aout 2020 s'est tenue dans la Salle des Conférences de Ouaga 2000, la cérémonie de signature de l'Accord politique de l'Opposition. Cet accord a été signé par neuf candidats à l'élection présidentielle de novembre 2020 et 23 partis politiques, dans l'optique de soutenir au second tour le candidat qui aura le plus de voix au premier tour des élections présidentielles, et de remporter la majorité à l'Assemblée nationale. L'Opposition politique se félicite de cet acte qui marque l'espoir d'une véritable alternance tant attendue par le peuple burkinabè qui subit la gestion chaotique du régime MPP.

Outre ces signatures, il faut noter que d'autres candidats à la Présidentielle, de même que des partis et des mouvements politiques ont annoncé leur adhésion à l'Accord politique de l'Opposition. Des conventions de signatures d'accord auront donc lieu dans les jours à venir.

Nous félicitons toutes les parties prenantes à cet accord et encourageons tous les autres partis politiques qui partagent les idéaux d'alternance et de changement à rejoindre les signataires.

Depuis la signature de l'Accord historique, c'est la panique à bord au sein de la majorité présidentielle. L'on assiste à des créations pêle-mêle de portillons, et de mouvements équilibristes sans encrage politique.

Convaincu que le second tour est inévitable et que sa débâcle se dessine, le MPP a incité la création de mouvements se réclamant de l'Insurrection et présidés par des individus qui sont restés muets sur leur gouvernance catastrophique. Nous invitons les Burkinabè à demeurer sereins face aux gesticulations d'un régime en fin de vie, et à punir le MPP et ses complices dans les urnes.

Chers journalistes,}

Ce régime moribond s'accroche à tout pour espérer repousser son déclin. Ainsi, nous constatons que, six ans après l'Insurrection populaire, des comportements aux antipodes des aspirations des insurgés perdurent sous le pouvoir du MPP. Ainsi, Madame Saran SEREME utilise les biens publics du Médiateur du Faso dont elle est la première responsable, pour battre campagne à l'occasion de ses missions officielles. Elle a été aperçue et filmée en train de distribuer des enveloppes d'argent et des gadgets de son parti politique dénommé PDC à des habitants de Tougan, tout en les encourageant à voter le Président sortant aux élections présidentielles de novembre prochain.

L'Opposition politique condamne fermement ces pratiques qui ébranlent la réputation du Médiateur du Faso, une institution qui doit être d'une impartialité et d'une neutralité absolues. Elle invite par ailleurs l'Autorité supérieur du contrôle d'Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE/LC), et la Justice à se pencher sur les agissements de Madame SEREME, afin que les véhicules de l'Etat, les ressources publiques et nos Forces de défense et de sécurité ne soient pas utilisées pour la propagande politique du PDC. Le « plus rien ne doit être comme avant » doit s'appliquer.

Animateurs :
M. Carlos TOE, Président du Mouvement pour le Changement et la Renaissance (MCR) ;
M. Amadou Diemdioda DICKO, Vice-Président de l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC)

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Convocation de Bassolma Bazié devant le Conseil de discipline : « Nous attendons de connaître ce qui sera décidé contre lui »

Wed, 09/09/2020 - 01:05

Les responsables du G16, un regroupement de syndicats de l'éducation nationale et de la santé, a animé, le mardi 8 septembre 2020 à Ouagadougou, une conférence de presse sur la vie des secteurs de l'éducation et de la santé. Ces syndicats veulent connaître les conclusions de l'audition de Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), par le Conseil de discipline avant de se prononcer sur ce qui secoue actuellement le milieu syndical.

C'est connu depuis quelques jours. Bassolma Bazié, professeur certifié des lycées et collèges en Science de la vie et de la terre (SVT) au Lycée Philippe-Zinda-Kaboré (Ouagadougou), va comparaître, le jeudi 17 septembre prochain, devant le Conseil de discipline. Convoqué par le président dudit Conseil, François Compaoré, le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) devra s'expliquer pour n'avoir pas rempli le volume horaire de 10 heures qui lui a été confié par le proviseur du lycée dans lequel il enseigne.

L'information, dès sa publication, a créé un tollé dans le milieu des travailleurs et plus singulièrement dans celui des syndicats qui voient en cette convocation un harcèlement contre le premier responsable de la CGT-B. Face à la presse, les responsables du G16, un collectif de seize syndicats, se sont voulus réservés. Ils veulent attendre les conclusions de l'audition avant de se prononcer.

Les secrétaires généraux des syndicats membres du G16 étaient présents à la conférence de presse.

« Le camarade Bassolma Bazié est un agent de l'Etat qui a des droits et des devoirs. De ce que je connais de l'homme, je sais qu'il est un homme intègre qui fait correctement son travail. S'il lui est reproché des choses qui l'amènent devant le Conseil de discipline, on attend de connaître ce qui lui est reproché. Est-ce que c'est établi que ce qui lui est reproché est vrai ? Si c'est le cas, que dit la loi ? On va s'en tenir aux faits. Mais s'il s'agit d'un harcèlement, on va aviser », a indiqué Pierre Zangré, secrétaire général du Syndical national des encadreurs pédagogiques du primaire (SNEP).

Des résultats satisfaisants obtenus en quelques mois

Créé il y a quelques mois, le G16 se satisfait déjà des résultats obtenus. En effet, selon Anatole Zongo, secrétaire général du Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS), les seize syndicats ont permis l'atteinte de 66,06% de succès au CEP, 36,7% au BEPC, 63,37% au CAP et au BEP et 39,35% au baccalauréat. « La prise en compte de bon nombre de nos propositions a permis d'aller à l'achèvement de l'année scolaire 2019-2020 par l'organisation des examens du CEP, du BEP, du BEPC, du CAP et du baccalauréat », a relevé Anatole Zongo.

En effet, les responsables des syndicats membres du G16 avaient demandé, pour aider les personnels enseignants et soignants à se protéger contre le coronavirus, la dotation des acteurs de l'éducation en masques, la mise à disposition de lave-mains dans tous les établissements et leur dotation en savon, le rétablissement sans délai des salaires des fonctionnaires ayant subi une suspension, la poursuite de l'apurement de la dette sociale, la baisse des prix des produits de première nécessité, l'équipement conséquent en matériels de protection des agents de santé et la gratuité de l'eau et de l'électricité pendant la période chaude de la maladie au Burkina.

Anatole Zongo, secrétaire général du SNESS.

« Faire feu de tout bois pour que l'année soit apaisée »

Enseignés par l'expérience de l'année dernière, les responsables du G16 ont demandé au ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, de mettre tout en œuvre pour que l'année scolaire 2020-2021 se passe dans de bonnes conditions, d'autant plus que près de 30% du programme de l'année dernière n'a pas été épuisé. « Il convient d'inviter le gouvernement à faire feu de tout bois pour que l'année 2020-2021 soit une année apaisée afin que les lacunes créées par la fermeture prématurée des structures éducatives soient comblées », a ajouté Anatole Zongo.

Pour cela, il a demandé que le gouvernement corrige tous les avancements et les bonifications d'échelon avec incidence financière, traite les retards de reclassement, adopte le statut particulier des personnels de la santé, accélère la mise en œuvre de la fonction publique hospitalière, etc. « Si ces conditions sont réunies, nous pensons que l'année 2020-2021 sera apaisée pour tous au Burkina Faso », ont réaffirmé les conférenciers.

Jacques Théodore Balima
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Burkina : Le tribunal administratif suspend la révocation des trois agents du MINEFID

Wed, 09/09/2020 - 01:00

L'information vient de tomber. Le tribunal administratif vient de suspendre la procédure de révocation des trois agents du ministère de l'Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), ce mardi 8 septembre 2020.

Joint par téléphone, le président du mois de la Coordination des syndicats du ministère en charge de l'économie et des finances (CS-MEF), Mohamed Savadogo, a confirmé cette information.

Par ailleurs, il a ajouté qu'une conférence de presse sera animée dans les heures qui suivent pour donner d'amples informations sur ce sujet.

Les trois agents du MINEFID ont été révoqués par le Conseil des ministres du mercredi 27 mai 2020 pour « faits d'indiscipline d'une extrême gravité » lors de la grève de la coalition des syndicats contre l'application de l'ITUS sur les primes et indemnités, du 16 au 20 mars 2020.

A LIRE AUSSI : Grève contre l'extension de l'IUTS : Une femme violentée à Ouagadougou

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Burkina : Les syndicats du MINEFID suspendent leur grève de 72 heures

Wed, 09/09/2020 - 00:55

La Coordination des syndicats du ministère en charge de l'économie et des finances (CS-MEF) annonce la suspension de la grève de 72 heures prévue pour les 9, 10 et 11 septembre 2020.

Ce mouvement d'humeur qui avait pour objectif d'exiger l'annulation de la décision de révocation de trois de leurs camarades connaît un tel revirement suite à la décision du tribunal administratif de suspendre ladite révocation, ce mardi 8 septembre 2020.

Selon la coalition syndicale, en conférence de presse dans l'après-midi, cette décision qui a été prise s'inscrit dans son attachement au dialogue.

Toutefois, la CS-MEF invite ses militants à « rester mobilisés pour une résolution définitive de la question et des autres préoccupations contenues dans la plateforme revendicative de la coalition syndicale »

Lire aussi : Burkina : Le tribunal administratif suspend la révocation des trois agents du MINEFID

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Covid-19 au Burkina : Trois nouveaux cas et une guérison le 6 septembre

Wed, 09/09/2020 - 00:50

Sur 229 échantillons analysés à la date du 6 septembre 2020, le Burkina Faso enregistre trois nouveaux cas de la maladie à coronavirus, tous à Ouagadougou.

Le nombre de guéri s'ajoute d'un cas, occasionnant 1113 au total.

Désormais, le pays compte 297 cas actifs.

Il faut rappeler que depuis l'apparition du Covid-19 au Burkina Faso, ce sont 1466 cas qui ont été enregistrés dont 502 femmes et 964 hommes.

www.lefaso.net

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Corruption à la DGTTM : Le Directeur général et le Comité Anti-Corruption mettent en garde le personnel

Wed, 09/09/2020 - 00:45

(Ouagadougou, 07 septembre 2020). Suite aux nombreuses plaintes des citoyens contre la corruption au sein de la Direction générale des Transports terrestres et maritimes, le Comité Anti-Corruption a organisé une Assemblée générale extraordinaire à la DGTTM. Le but de cette rencontre était de faire l'état des lieux de la corruption à la DGTTM et de prendre des mesures aux fins d'y mettre un terme.

L'Assemblée générale extraordinaire a été l'occasion pour les travailleurs de la Direction générale des Transports terrestres et maritimes de dénoncer la corruption à l'intérieur et autour de la DGTTM. Forts de ce constat, le Directeur général et le Comité Anti-Corruption ont mis en garde tous les agents de la DGTTM qui s'adonnent à cette pratique qui ne fait que ternir l'image de ce service d'année en année. Toutes les dispositions seront prises pour traquer les travailleurs corrompus de la DGTTM, ont-ils prévenu.

Le Directeur général et le Comité Anti-Corruption invitent aussi les citoyens et les travailleurs vertueux de la DGTTM à utiliser les boîtes à idées accrochées au service pour dénoncer dans l'anonymat les agents et les pratiques indélicats qu'ils viendraient à constater.

Toutefois, les agents des guichets de réception des dossiers de cartes grises ont reçu les félicitations de l'Assemblée générale pour leur professionnalisme reconnu et salué même hors de la DGTTM.

L'Assemblée générale extraordinaire a pris un certain nombre de mesures pour combattre la corruption à la DGTTM. Elle a en outre souhaité la mise en place diligente des courtiers des services de transport.

Le service de la Communication.

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Semaine du numérique au Burkina : L'intelligence artificielle au cœur de la 16e édition

Wed, 09/09/2020 - 00:41

La 16e édition de la Semaine du numérique a officiellement ouvert ses portes, ce mardi 8 septembre 2020 à Ouagadougou sous les auspices du Premier ministre, Christophe Dabiré. Placée sous le thème « Intelligence artificielle, opportunités et défis », l'édition 2020 est parrainée par le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de l'innovation.

Grande messe des acteurs des technologies de l'information et de la communication, la Semaine du numérique « ex-Semaine nationale de l'internet » se tient pour la seizième fois sans discontinue depuis 2005. A chaque édition, sa particularité. Celle de 2020 se tient dans un contexte de crise sanitaire marqué par la pandémie du Covid-19.

Le comité national d'organisation présidé par Kisito Traoré a donc jugé bon d'organiser l'événement en présentiel et en ligne sous le thème « Intelligence artificielle, opportunités et défis ». La cérémonie d'ouverture a eu lieu, ce mardi 8 septembre à l'hôtel Silmandé, en présence du Premier ministre, Christophe Dabiré et du ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Alkassoum Maiga, parrain de l'édition.

Parmi les participants, l'on compte des centaines d'étudiants

« Les possibilités de l'intelligence artificielle »

Selon la ministre du développement de l'économie numérique et des postes, Hadja Ouattara, l'intelligence artificielle est un processus d'imitation de l'intelligence humaine avec pour but de permettre à des ordinateurs de penser et d'agir comme des humains avec une grande utilisation de données. A l'en croire les possibilités de l'intelligence artificielle sont énormes pour des pays comme le Burkina Faso. « Grâce aux technologies de prédiction et du flux de données, les opportunités inédites de construire des outils innovants pour réinventer l'agriculture et l'élevage ou moderniser les activités de commerce, de banque, d'assurance ou tout simplement renforcer la sécurité des villes sont immenses ».

Hadja Ouattara/Sanon ministre du développement de l'économie numérique et des postes

Les risques de l'intelligence artificielle

Pour les autorités en charge du numérique, le choix du thème de l'édition est donc une invitation à la réflexion d'une feuille de route sur le positionnement de l'intelligence artificielle dans l'économie numérique du Burkina mais également la position du pays dans l'univers technologique. En dépit des avantages, le président du comité national d'organisation, Kisito Traoré, dira que l'intelligence artificielle n'est pas sans risque. Il y a « l'ingérence dans la vie privée, la manipulation de l'opinion publique, la discrimination, les armes autonomes pourraient être des possibilités d'utilisation déviée de l'intelligence artificielle et il convient de le savoir pour s'en prémunir ».

Kisito Traoré, président du comité national d'organisation

Orange, sponsor officiel de l'édition

Orange Burkina, faut-il le rappeler, est le sponsor officiel de cette 16 édition de la Semaine du numérique. Pour le directeur général, Ben Cheick Haidara, l'intelligence artificielle ne relève plus de la science-fiction et le Groupe Orange en a fait un des axes majeurs de son plan stratégique 2020 – 2025. « Chez Orange Burkina, l'intelligence artificielle est une réalité grâce au marché Learning que nous utilisons dans nos applications de gestion de bases de données », a indiqué le directeur général de compagnie de téléphonie mobile.

Un ministère « glouton »

« Le département de l'enseignement supérieur est un client glouton du numérique », a confié le parrain de la Semaine du numérique, le Professeur Alkassoum Maiga. Il a cité les différents projets de son ministère afin d'apporter de l'innovation dans le domaine de l'éducation. Il y a Campus Faso pour l'orientation en ligne des étudiants en 2018, le paiement des frais de scolarité en ligne, l'opération un étudiant un ordinateur, l'université virtuelle du Burkina en chantier, l'informatisation du restaurant universitaire, la numérisation de la demande des chambres en cité universitaire en projet, etc.

Pr Alkassoum Maiga, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation

Activités au programme

Plusieurs activités sont prévues au cours de la semaine du numérique. Selon le comité d'organisation plusieurs panels seront animés au cours de la première journée. Les spécialistes vont entre autres plancher sur le concept, les initiatives, enjeux et perspectives de l'Intelligence artificielle en Afrique mais aussi sur les stratégies pour le développement et l'appropriation des plateformes intelligentes.

Il est prévu également la journée des communautés du numérique, la journée des logiciels libres et open source, des démos sur les startups burkinabè s'appuyant sur des logiciels libres et utilisant l'intelligence artificielle, le forum national de la gouvernance de l'Internet. Une campagne à l'utilisation de l'ordinateur et des outils bureautique pour une soixante de personnes vivant avec un handicap visuel, une formation grand public sur la visualisation de données pour une centaine de personnes et sur la programmation seront également organisées.

Le Premier ministre lors de la visite virtuelle des stands du SITICO

Ouagadougou, la mue vers une smart city

Le clou de l'événement sera la Nuit des TIC, cérémonie au cours de laquelle, des prix seront décernés aux acteurs dans plusieurs domaines y compris les exposants du Salon international des technologies de l'information et de la communication (SITICO) qui se déroule qu'en ligne à l'adresse www.salon.semainedunumérique.bf .[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

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Améliorations des variétés de mil au Burkina : Un centre de recherche pour booster les rendements

Wed, 09/09/2020 - 00:40

Dans le cadre de la coopération bilatérale, la république populaire de Chine a mis à la disposition du Burkina Faso un centre de recherche sur le mil. Le centre a été inauguré ce mardi 8 septembre 2020 dans la commune rurale de Loumbila par le ministre en charge de l'agriculture, Salifou Ouédraogo, l'ambassadeur de la république populaire de Chine, Li Jan et l'invité d'honneur, le Larlé Naba Tigré. D'un coût global estimé à 140 millions de FCFA, cette infrastructure servira de cadre de recherche scientifique sur le mil. La création de ce centre vise à améliorer les performances du secteur semencier du Burkina en général et à promouvoir celui du mil en particulier.

Moderniser le secteur semencier en général au Burkina et en particulier la spéculation concernant le mil. Telle est la vision commune entre le Burkina Faso et la république populaire de Chine à travers ce projet d'assistance technique.

L'intérieur du laboratoire

Pour joindre la parole à l'acte, l'empire du milieu dans le cadre de ses engagements à accompagner le Burkina Faso pour booster les rendements et permettre au pays de rompre avec l'insécurité alimentaire, vient de doter le Burkina d'un centre de recherche. Ce centre de recherche scientifique sur le mil va permettre au Burkina d'améliorer les variétés du mil et d'autres spéculations.

Visite d'un champ en expérimentation

En effet, l'amélioration variétale du mil au Burkina a pour objectif de booster les rendements à l'hectare et surtout conduire le pays vers une sécurité alimentaire. De ce centre de recherche, il est attendu la mise à disposition des agriculteurs, la variété SUPERSOSATE. Cette variété vient redonner espoir aux acteurs du monde agricole au regard de sa résistance et sa capacité d'adaptation aux aléas climatiques.

En matière de productivité, elle donne à l'hectare, en moyenne trois tonnes. « C'est une grande chance pour le Burkina. Car avec notre variété on est à peu près à 650 kilogrammes à l'hectare. Nous voulons que l'année prochaine, on puisse atteindre l'ensemble des treize régions. Il faut reconnaître que la Chine amène la technologie et le progrès au Burkina Faso parce qu'à travers ce centre, des semences améliorées seront remises aux producteurs semenciers dans tout le pays » a déclaré le ministre en charge de l'agriculture, Salifou Ouédraogo.

Le ministre en charge de l'agriculture, Salifou Ouédraogo

En guise de tests, le projet a déjà conduit des travaux d'expérimentation de production de la variété SUPERSOSATE sur 100 hectares dans neuf régions du Burkina Faso à savoir la Boucle du Mouhoun, les Hauts-Bassins, le Centre-Ouest, le Centre-Sud, le Centre-Est, le Plateau Central, le Centre-Nord, le Sahel et le Centre. Les résultats à mi-parcours selon les experts du ministère en charge de l'agriculture sont probants. Dans ce centre, les chercheurs chinois et burkinabè vont travailler à développer des variétés performantes pour un réel essor des semences. Ils mèneront aussi des recherches sur la protection des plants.

Des officiels

En plus de ce joyau, la partie chinoise a remis du matériel de pointe pour renforcer les capacités du laboratoire. Ce soutien permettra aux chercheurs de réaliser des travaux liés au développement de variétés à haut rendement. « L'ouverture de ce centre vient encore prouver que nos relations avec le Burkina sont performantes. Il y a eu un arrangement bien résolu à partir du gouvernement chinois à l'égard du Burkina. Et je reste confiant qu'avec la conjugaison de nos efforts dans le domaine agricole, le problème de l'insécurité alimentaire sera résolu » a relevé, l'ambassadeur de la république populaire de Chine au Burkina, Li Jan.

L'ambassadeur de la république populaire de Chine au Burkina, Li Jan

Pour la campagne 2020-2021, au vu des résultats engrangés en 2019, le chef du département agricole a ordonné la mise en œuvre du projet dans l'ensemble des régions du pays, afin de permettre aux producteurs de bénéficier des semences de mil SUPERSOSAT à haut rendement. Et aussi les nouvelles méthodes de production mises en place dans le cadre de ce projet.

Issoufou Ouédraogo
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Impact du Covid-19 sur l'agriculture : Le Réseau des organisations paysannes plaide pour un meilleur accompagnement des producteurs

Wed, 09/09/2020 - 00:39

Les productions agricoles subissent les conséquences des mesures prises pour lutter contre le Covid-19. Le Réseau des organisations paysannes pour une synergie d'actions au Burkina (ROPSA-B) interpelle donc le gouvernement sur la nécessité et l'urgence de prendre des mesures pour renforcer la résilience des populations rurales vulnérables victimes des décisions préventives de la pandémie.

Au cours d'un point de presse, le mardi 8 septembre 2020 au Centre de presse Norbert-Zongo de Ouagadougou, les membres du réseau ont fait entendre leur cri de cœur. Jules Zongo, président du ROPSA-B, a déclaré que les mesures de prévention du Covid-19 ont engendré une perturbation du marché des produits agricoles.

Les conséquences qui en découlent sont entre autres l'inaccessibilité des produits alimentaires, la fluctuation des prix des produits agricoles et les pertes de revenus pour les producteurs. A ce titre, il estime à coup de plusieurs milliards les pertes enregistrées par les producteurs, notamment ceux de la pomme de terre, de la tomate, et de l'anacarde. Ces derniers, au risque de voir leurs productions pourrir, ont été obligés de les vendre à des prix bas.

Jules Zongo, président du ROPSA-B, invité le gouvernement à se pencher sur la situation des producteurs agricoles.

Des insuffisances dans la distribution des intrants

En rappel, pour aider les producteurs agricoles à faire face à la situation, le gouvernement avait entrepris une opération de distribution d'intrants et de denrées alimentaires à prix social. Bien qu'elle soit salutaire, la mise en œuvre de cette mesure a présenté des insuffisances qui, selon les membres du réseau.

Il s'agit de l'utilisation des messages électriques pour informer les paysans bénéficiaires de ces intrants, la défaillance des réseaux de communication en milieu rural, la méconnaissance de la structure de distribution par les paysans, la faible implication des agents d'encadrement agricole, des élus des Chambres régionales d'agriculture et de la Chambre nationale d'agriculture dans le processus de distribution.

Les hommes et femmes de média.

Abréger la souffrance des populations vulnérables

Au regard de la situation, le réseau a invité le gouvernement à prendre des dispositions utiles pour abréger la souffrance des populations rurales vulnérables. Comme mesure urgente, le ROPSA-B propose, entre autres, la réalisation d'une enquête sur l'opération de « distribution des intrants agricoles » de cette année ; l'opérationnalisation du fonds de lissage destiné aux producteurs d'anacarde ; la responsabilisation des différentes structures, à savoir la Chambre nationale d'agriculture (CNA), les Chambres régionales d'agriculture (CRA) et les Organisations professionnelles agricoles dans l'opération de distribution d'intrants ; l'appui de la CNA et des CRA en ressources humaines et financières nécessaires.

Le ROPSA-B propose aussi de mettre en place des mécanismes de financements adaptés à la spécificité de chaque filière pour relancer les activités agro-sylvo-pastorales ; réduire les taux d'intérêts sur les crédits agricoles ; construire des magasins centralisateurs équipés (capacité minimale de 500 tonnes) pour le stockage des produits agricoles.

Judith SANOU
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Fonctionnement des juridictions au Burkina : Le PNUD et le Conseil supérieur de la magistrature outillent une vingtaine de journalistes

Wed, 09/09/2020 - 00:35

Dans le but de permettre aux hommes de médias de se familiariser avec le fonctionnement des juridictions, le Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature (SP/CSM), en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a organisé une formation de journalistes du 1er au 4 septembre 2020 à Ouagadougou.

« Lactivité des autorités judiciaires, le fonctionnement des juridictions et les procédures qui les régissent sont mal connus et souvent même mal compris par le public et les médias ». Cest partant de ce constat que le Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature (SP/CSM) a jugé nécessaire doutiller une vingtaine de journalistes. Il sagit de renforcer leurs connaissances sur le fonctionnement des juridictions, les procédures applicables et la communication des informations judiciaires aux populations.

Ousmane Mamane, conseiller technique principal en Etat de droit, de justice et droits humains au PNUD Burkina.

Au nom du représentant du PNUD au Burkina, Ousmane Mamane, conseiller technique principal en Etat de droit, de justice et droits humains, a indiqué que les médias sont devenus une étape importante entre les citoyens et les décisions de justice. Si le fonctionnement des juridictions et les procédures qui les régissent sont mal connus et mal compris par des professionnels des médias, les informations qui seront communiquées aux citoyens seront davantage confuses. Cette formation, à len croire, répond à un triple intérêt : la soif des citoyens davoir les informations judiciaires, la volonté de la presse de satisfaire le public et la bonne compréhension des procédures et décisions que la justice attend.

Le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Jean Mazobé Kondé.

Selon le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Jean Mazobé Kondé, cette formation était très attendue par sa structure. « Lorganisation de cette formation vise à pallier un tant soit peu la méconnaissance du fonctionnement des juridictions et des procédures par des hommes de médias, et dautre part, par les populations pour lesquelles et au nom desquelles la justice est rendue », a-t-il indiqué.

« On rejette toujours la faute sur la justice »

Durant quatre jours, les journalistes ont eu des échanges suivis des communications sur lorganisation judiciaire au Burkina Faso ; la procédure en matière civile, commerciale et administrative ; la procédure pénale ; et la communication de linformation judiciaire à la population.

Dans sa communication sur linformation judiciaire à la population, lenseignant-chercheur Dr Lacina Kaboré a insisté sur la Vulgarisation de linformation juridique (VIJ), qui est issue dune méthode spécifique en évolution quil conviendra détudier. « La VIJ est une science en développement, qui possède des valeurs en faveur du droit à linformation juridique du citoyen », a-t-il défini.

Les participants à cette formation doivent être des bons canaux pour les informations judiciaires.

Par ailleurs, il a invité les hommes de médias à utiliser le « plain language », qui signifie « langage clair » en français. « Cette notion de Plain language découle dune démarche globale dont le but est de rendre compréhensibles les informations auprès du public en utilisant un langage courant et moins de jargon spécialisé. Cela pourrait sapparenter à une forme de transparence », a-t-il indiqué.

Cest le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Ziniaré, Tondjoa Sagnan, qui a présenté la procédure pénale aux journalistes. Pour sa part, après avoir défini le concept de « procédure pénale », il a cité les trois systèmes de procédure pénale que sont la procédure pénale accusatoire, la procédure pénale inquisitoire et la procédure pénale mixte.

Le dernier sur la liste est lexemple du Burkina Faso. « Linitiative de la poursuite appartient au ministère public, conformément au système inquisitoire, mais la victime peut également déclencher laction publique par une plainte avec constitution de partie civile ou par citation directe (système accusatoire) », a-t-il expliqué.

Salimata Ouédraogo, journaliste au bimensuel Eveil-Education de Koudougou. La photo de famille.

La qualité des communications et des échanges ont permis aux participants de mieux comprendre certains rouages du système judiciaire burkinabè et dôter des préjugés. « On rejette toujours la faute sur la justice en disant quelle ne fait pas son travail. A lissue de cette formation, on a compris que la justice est accessible pour tout le monde. Lorsquon a un problème, il ne faudrait pas hésiter à aller vers la justice afin dobtenir gain de cause », a confié Salimata Ouédraogo, journaliste au bimensuel Eveil-Education de Koudougou.

Il faut noter que lappui du PNUD Burkina à cette formation intervient dans le cadre de lexécution de son programme de Cohésion sociale, sécurité et Etat de droit (CoSED) rattaché au programme du ministère de la Justice du Burkina.

Cryspin Masneang Laoundiki
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Préservation et protection de l'environnement : Une quinzaine de techniciens en réfrigération et climatisation formés aux bonnes pratiques

Tue, 08/09/2020 - 23:33

Le directeur général de la préservation de l'environnement, Désiré Ouédraogo, a présidé, ce mardi 8 septembre 2020 à Ouagadougou, la cérémonie d'ouverture de la formation des techniciens formateurs en réfrigération et climatisation au Burkina Faso.

Ils sont une quinzaine de techniciens formateurs en réfrigération et climatisation qui bénéficient de cette formation sur les bonnes pratiques en matière de froid et climatisation. Pendant trois jours (du 8 au 10 septembre 2020), il sera en effet question pour eux de maîtriser la gestion du circuit frigorifique et le fonctionnement des compresseurs, condenseurs, évaporateurs et détendeurs.

En plus de ces aspects, ils aborderont également les questions du principe de fonctionnement des machines de récupération et le recyclage des fluides frigorigènes. A cela s'ajoute la question de la maîtrise de la manipulation des fluides frigorigènes inflammables et leur impact sur l'environnement, à savoir l'appauvrissement de la couche d'ozone et les changements climatiques.

La maîtrise de toutes ces bonnes pratiques, selon le directeur de la préservation de l'environnement, Désiré Ouédraogo, est un devoir pour le Burkina Faso qui s'est engagé dans la préservation de l'environnement et la promotion de la santé à travers son adhésion au protocole de Montréal. Et ces bonnes pratiques en matière de froid et de climatisation, dit-il, constituent un maillon très important dans la préservation et la restauration de la couche d'ozone mais aussi dans la lutte contre le changement climatique.

Désiré Ouédraogo, directeur général de la préservation de l'environnement

« C'est pourquoi, dans le cadre du plan de gestion de l'élimination des hydro-chlorofluorocarbures (HCFC), notre pays bénéficie, à travers le protocole de Montréal, d'un appui pour le renforcement de la capacité des acteurs dans le domaine », a indiqué le directeur de la préservation de l'environnement.

Transmettre les bonnes pratiques en matière de froid et climatisation

Ainsi, pour l'atteinte de cet objectif concernant la préservation de l'environnement et la promotion de la santé, chacun doit jouer sa partition, a lancé le coordonnateur du Bureau national d'ozone. C'est pourquoi, souligne-t-il, il est attendu de ces formateurs qu'ils soient des relais autour d'eux afin de transmettre les bonnes pratiques apprises en matière de froid et de climatisation.

Car pour lui, le froid et la climatisation ne sont plus un luxe mais plutôt une nécessité absolue, parce qu'ils sont omniprésents dans tous les domaines de la vie. Et cette formation, poursuit-il, s'inscrit dans le cadre de la prévention afin de préparer les populations aux bonnes pratiques en matière de gestion du froid et de la climatisation, ce qui contribuera à la préservation de l'environnement et la promotion de la santé.

Madi Sakandé, expert et consultant de l'ONUDI pour la formation des formateurs techniciens en réfrigération et climatisation

Et l'expert et consultant de l'ONUDI, Madi Sakandé, de renchérir en indiquant que cette formation est capitale pour les pays qui ont adhéré au protocole de Montréal en particulier pour le Burkina Faso qui est en train d'utiliser les réfrigérants appelés « HCFC ». Ces nouveaux types de réfrigérants sont souvent inflammables et qui sont causes d'appauvrissement de la couche d'ozone.

Mais à travers le protocole de Montréal, un certain nombre d'éléments de règlementation ont été mis au niveau des pays pour leur réduction, a-t-il laissé entendre, tout en faisant savoir que c'est dans ce sens que cette formation est capitale afin d'expliquer aux formateurs les dangers liés à l'utilisation de ces types de réfrigérants avant qu'ils n'inondent le marché africain, surtout burkinabè.

Une photo de famille entre les formateurs en réfrigérateurs et les experts dans le domaine

La formation des formateurs en réfrigération et climatisation a été initiée avec l'accompagnement de l'Organisation des Nations unies pour le développement de l'industrie (ONUDI). Selon son représentant résident au Burkina Faso, Frédéric Nikiema, l'ONUDI accompagne tous les pays qui ont adhéré au protocole de Montréal dans la mise en œuvre de leur plan de gestion d'élimination des HCFC à l'horizon 2030. « Le renforcement des capacités et le don de matériel technologique dont la formation sont donc quelques-unes des collaborations entre le gouvernement du Burkina Faso, les techniciens de froid et l'ONUDI au cours de ces dix dernières années », a rappelé Frédéric Nikiema.

Yvette Zongo
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Meeting d'Ostrava : Hugues Fabrice Zango termine 2e avec 17,42 m

Tue, 08/09/2020 - 22:42

Le triple sauteur burkinabè Hugues Fabrice Zango a fait une performance de 17,42 mètres, ce mardi 8 septembre 2020 au meeting d'Ostrava.

Devancé par l'américain Christian Taylor (17,46 m), Hugues Fabrice Zango a pu prendre le dessus sur l'allemand Hess Max qui est arrivé troisième avec 16,89 mètres.

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FBF : Le Comité exécutif de Lazare Banssé est connu

Tue, 08/09/2020 - 22:00

Annoncée depuis quelques jours, la composition du Comité exécutif de la fédération burkinabè de football (FBF) est désormais connue.

C'est ce mardi 8 septembre 2020 que le bureau, composant le Comité exécutif de la FBF a été rendu public. D'abord annoncé par certains médias, c'est la page des fans du nouveau président de la FBF qui a confirmé l'information.

Beaucoup de changements sont à noter. Le poste de premier vice-président est occupé par le président du Rail club du Kadiogo (RCK), Ibrahim Yanogo. Issa Sidibé des Hauts-Bassins est le 2e vice-président chargé des ligues régionales.

Salifou Guigma, par ailleurs directeur général de la radio Horizon FM et vice-président de l'AJSB fait son entrée à la Communication. A la Commission centrale des arbitres, Boureima Zio remplace David Yaméogo. Au football féminin, Isabelle Hall succède à Denis Compaoré qui est désormais chargé des infrastructures.

Comité de large ouverture, le président Lazare Banssé est allé chercher du renfort dans les soutiens de Hamadi Traoré. En effet, Haïbata Niampa est la nouvelle Chargée des affaires sociales, de la solidarité et de la reconversion des joueurs.
La nouvelle équipe entrera en fonction après la passation prévue pour le jeudi 10 septembre 2020.

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Composition du nouveau Comité exécutif :

Président : Lazare Banssé

1er vice-président chargé des commissions permanentes et ad 'hoc : Ibrahim Yanogo ;

2e vice-président chargé des ligues régionales : Issa Sidibé ;

3 e vice-président chargé de la sécurité et des compétitions : Rasmané Semdé ;

4e vice-président chargé des finances : Idrissa Kafando ;

Chargé de la commission centrale des arbitres : Boureima Zio ;

Chargé de la commission audit interne : Abdouramane Ouattara ;

Chargé de la commission médicale : Alain Traoré ;

Chargé de la commission protocole : Abdoulaye Zongo ;

Chargé de la commission juridique et d'octroi de licence des clubs : Sibiri Jean Claude Ramdé ;

Chargé de la commission statut et transfert des joueurs : Hallassane Ouédraogo ;

Chargé de la commission communication, marketing et sponsoring : Salifou Guigma ;

Chargé de développement FIFA Forward : Moussa Dahani ;

Chargé du football de masse et diversifié : Daniel Gandéma ;

Chargé des infrastructures : Denis Compaoré ;

Chargé de la sécurité : William Combary ;

Chargé de la coopération régionale et internationale : Bertrand Kaboré ;

Chargée du développement du football féminin : Isabelle Tall ;

Chargée des affaires sociales, de la solidarité et de la reconversion des joueurs : Haïbata Niampa ;

Chargé du suivi du programme et des projets : Moustapha Degtoumda ;

Chargé de la normalisation des écoles et centres de formation et de la relève : Raymond Dagba.

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Année académique 2020-2021 : l'Institut Supérieur de la Communication et du Multimédia (ISCOM) recrute

Tue, 08/09/2020 - 16:30

L'Institut Supérieur de la Communication et du Multimédia (ISCOM) porte à la connaissance des nouveaux bacheliers et parents d'élèves que les inscriptions sont ouvertes au sein de son établissement.

L'ISCOM, ce sont des formations théoriques et pratiques aux métiers du numérique assurées par des professionnels expérimentés et des enseignants aguerris dans des filières innovantes :
le journalisme numérique
la communication numérique des organisations
la création publicitaire numérique
le web-développement

Conditions d'admission :
Journalisme numérique, communication numérique des organisations, création publicitaire numérique : Bac A, D, G
web-développement : Bac C, D, E, F

Débouchés professionnels :
En journalisme numérique : Journaliste, Web-journaliste, Rédacteur Web, Bloggeur professionnel, Content manager
En communication numérique des organisations : Community manager, chargé de communication, attaché de presse, chargé de relations publiques, etc.
En création publicitaire numérique : Web-marketeur, Concepteur-rédacteur, Média-planneur, Responsable marketing digital, Chef de publicité, Chargé de création publicitaire, infographiste, etc.
En informatique : Webmaster, Graphiste Web, Web-designer, Infographiste, Concepteur multimédia, Développeur mobile, etc.

Modalités d'inscription :
L'admission se fait après un dépôt de dossier et un entretien de motivation.
NB : effectif limité à 20 par promotion
Pour cette rentrée académique, une réduction est offerte aux cinq (05) premiers inscrits à l'ISCOM : -25% sur les frais de scolarité.

Plus de renseignements au :
72 83 05 05
56 91 75 75
Ou consultez notre site web : www.iscom-bf.net

ISCOM : Les métiers du numérique, les clés de l'avenir !

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Crise politique au Mali : La CEDEAO ordonne une transition civile au plus tard le 15 septembre 2020

Tue, 08/09/2020 - 14:39

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a tenu sa 57e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et gouvernement, le lundi 7 septembre 2020 à Niamey, au Niger.

Plusieurs sujets ont été au menu des échanges. En ce qui concerne la crise au Mali, la conférence a demandé que « le Président et le Premier ministre de la transition, tous deux civils, soient désignés au plus tard le 15 septembre 2020 ». Ci-joint le communiqué final.

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Politique : Lizèta KAMBOU/BONKOUNGOU, la fille du PDG d'EBOMAF se retire du bureau exécutif de l'ADN

Tue, 08/09/2020 - 14:30

Aussitôt porté sur les fonts baptismaux, le nouveau parti, "Alliance pour le développement national" (ADN) enregistre déjà une demande de retrait de sa vice-présidente, Mme Lizèta KAMBOU/BONKOUNGOU, la fille du PDG du Groupe EBOMAF.

En effet, dans une lettre qu'elle a adressée au ministre d'État, ministre de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, dont notre Rédaction a obtenu copie, l'actuelle Directrice Générale Adjoint (DGA) du Groupe EBOMAF exige le retrait pur et simple de son nom de l'arrêté portant reconnaissance du parti ci-dessus dénommé.

Concernant les raisons d'une telle décision, elle soutient, entre autres qu'après réflexion, elle entend "demeurer apolitique à l'image du premier responsable du Groupe", pour éviter tout amalgame entre ses activités de manager d'entreprises et son adhésion à un parti politique.

La démission de la DGA pourrait annoncer, apprend-on, celle du directeur de cabinet du PDG du groupe EBPMAF, Prosper Bassolé, qui occupe le poste de Secrétaire chargé des Relations extérieures de l'ADN, pour les mêmes motifs.

Ces retraits de taille seront certainement ressentis comme un coup dur par l'ADN qui affiche déjà des ambitions pour les élections couplées à venir notamment les législatives. Avec le retrait de la fille du PDG du Groupe EBOMAF, des observateurs avertis du paysage politique burkinabè prédisent déjà la mort prématurée de ce parti dans les tout prochains jours. Attendons de voir.

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Lire aussi : Elections de 2020 au Burkina : La fille du PDG d'EBOMAF se lance en politique

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Zones d'insécurité au Burkina : Plus de 535 500 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aigüe

Tue, 08/09/2020 - 14:29

Les enfants paient le plus lourd tribut d'une triple crise sécuritaire, sanitaire et alimentaire. Ce que relève l'enquête nutritionnelle dans les communautés et les sites d'accueil des personnes déplacées internes au Burkina Faso. Des enfants malnutris aigus, 156 500 présentent une forme sévère de malnutrition, pécise un communiqué de l'Unicef sur l'étude, le lundi 7 septembre 2020.

La collecte des données de l'enquête nutritionnelle a été réalisée en juillet et août 2020 par l'ONG Davycas, en appui au ministère de la Santé, avec l'accompagnement du Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Unicef. Elle a couvert onze communes regroupant une forte concentration de populations déplacées internes et visait à fournir des données représentatives de la situation nutritionnelle des enfants âgés de moins de cinq ans pour une meilleure planification des interventions en matière de nutrition.

Ainsi, à Gorom-Gorom dans la région du Sahel, et sur site d'accueil de populations déplacées de Barsalogho dans la région du Centre-Nord, la prévalence de la malnutrition aigüe globale chez les enfants de moins de cinq ans est respectivement de 18,4% et 16,1%. Des chiffres qui depassent le seuil alarmant de 15% fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La situation nutritionnelle est également préoccupante dans les communes de Dori, Gorgadji, Bourzanga et Fada N'Gourma qui enregistrent des prévalences allant de 12,5 à 13,6%. Contrairement aux autres communes, la situation est moins alarmiste à Barsalogho, Kongoussi, Ouahigouya, Kaya et Matiacoali. Les taux de prévalence de malnutrition aiguë globale variant entre 8,6% et 9,6%.

Risque de mortalité neuf fois plus élevé...

Des facteurs aggravants qui entraînent la dégradation de la situation nutritionnelle des enfants identifiés lors de l'enquête, l'on peut retenir le déplacement des populations suite à l'insécurité, la réduction de l'accès aux moyens d'existence et la réduction de l'accès aux soins de santé et de nutrition. Mais ce n'est pas tout. La pandémie de Covid-19 a également impacté les ménages et leurs capacités à subvenir aux besoins premiers de leurs enfants.

L'enquête a également révélé que les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère présentent un risque de mortalité neuf fois plus élevé que celui des enfants bien nourris. Pour preuve, sur le site d'accueil des populations déplacées de Barsalogho et dans la commune de Gorgadji, les taux de mortalité infantile ont franchi le seuil de référence d'un décès pour 10 000 enfants par jour. Ils sont respectivement de l'ordre de 1,3 ‰ et 1,7 ‰. La situation nutritionnelle pourrait se détériorer si aucune disposition urgente n'est prise.

Dépister et traiter les enfants malnutris dans les zones les plus isolées

L'Unicef en est consciente. C'est pourquoi, elle s'est résolument engagée à intensifier les efforts avec les partenaires et les autorités pour assurer la continuité des services de nutrition dans les zones difficiles d'accès et offrir un paquet intégré de prévention et de prise en charge de la malnutrition. Ce qui permettra d'atteindre ces enfants qui sont dans un besoin urgent. « C'est essentiel car une bonne nutrition pour les enfants, dès leurs premiers jours et premiers mois, les protège contre les maladies et les infections, et favorise leur rétablissement lorsqu'ils tombent malades », explique le représentant adjoint de l'Unicef au Burkina Faso, James Mugaju.

Au titre des actions, les agents de santé à base communautaire sont mobilisés pour se rendre dans les zones les plus isolées afin de dépister et traiter les enfants malnutris au niveau communautaire. Ils prodiguent également des conseils sur les pratiques optimales d'alimentation pour le nourrisson et le jeune enfant, y compris dans les situations d'urgence.

L'Unicef, de son côté, soutient les autorités sanitaires et redouble d'efforts pour l'achat et l'acheminement dans les formations sanitaires des aliments thérapeutiques nécessaires au traitement de la malnutrition aiguë. Il s'agit notamment du lait et d'aliments thérapeutiques prêt à l'emploi. A ce jour, plus de 52 600 cartons d'aliments thérapeutiques (soit 737 tonnes) ont été acheminés dans les formations sanitaires, et 51 685 enfants malnutris aigus sévères ont été traités depuis janvier 2020. L'ambition du pays est de tenir la promesse du Programme 2030 de redoubler d'efforts pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) notamment en matière de nutrition.

Aïssata Laure G. Sidibé
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