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Elections à l'Ordre des architectes du Burkina : Ça grogne !

Fri, 07/05/2021 - 01:34

Cette année 2021 verra les membres de l'Ordre des architectes du Burkina reélire les conseils de l'ordre et leur président. Afin de mettre toutes les chances de leur côté, des jeunes candidats ont lancé une grande campagne sur les réseaux sociaux. Cette stratégie de communication constitue, selon le conseil actuel, une violation des textes en vigueur. En représailles, il a obtenu, à l'issue de son Assemblée générale extraordinaire, la réouverture des candidatures à tous les postes, permettant ainsi au secrétaire général actuel du conseil de déposer sa candidature au poste de secrétaire général adjoint. Pourtant selon les textes, un candidat ne peut faire deux mandats successifs. Ces sujets alimentent les débats ces derniers jours.

Le 14 mai 2021, les architectes seront appelés à voter les hommes et les femmes qui vont diriger leur organisation et porter plus haut leurs attentes. Pour ces élections, 11 postes sont à pourvoir. A une semaine du scrutin, la tension ne cesse de croître. Les raisons ? Le lancement d'une campagne sur les réseaux sociaux par des jeunes candidats et la candidature du secrétaire général (SG) actuel au poste de SG adjoint.

Afin de mettre les uns et les autres sur le même niveau de compréhension, le président de l'Ordre des architectes, Fabien Ouédraogo, a laissé entendre que les textes essentiels de l'Ordre ne prévoient pas de campagne électorale proprement dite. « En tout état de cause, les textes interdisent toute forme de publicité qui ne porte pas sur des projets d'architecture, et toute forme de publicité tapageuse », insiste-t-il. En cas de non-respect de ces principes, les concernés peuvent être traduits en conseil de discipline, prévient M. Ouédraogo. En ce qui concerne la candidature du SG actuel, cela n'est pas une première dans l'histoire du Conseil de l'Ordre des architectes du Burkina.

Le président de l'Ordre des architectes

Il y a eu des précédents où certains ont fait plus de deux mandats mais à des postes différents par manque de candidatures. C'est du moins ce qu'a confié le président. Cependant, l'Assemblée générale statuera in situ sur ce cas. Réagissant sur son compte Facebook, Lahousséni Tahar Ouédraogo n'est pas passé par quatre chemins pour cracher ses vérités au Conseil de l'Ordre des architectes. Selon lui, ces aînés ont échoué à obtenir l'épanouissement de la profession. « Nos promotionnaires ont échoué. Alors pourquoi ruser pour retirer leur chance à nos petits frères s'ils veulent prendre leur destinée en mains ? », se questionne-t-il.

Il va jusqu'à contredire le président de l'Ordre. « Absolument aucun article de nos textes n'interdit de recourir aux médias pour la campagne électorale. Mais pourquoi l'Ordre actuel veut-il interdire aux jeunes architectes candidats de battre campagne comme bon leur semble, dans les médias notamment ? », martèle-t-il.

Révolutionnaire dans l'âme, Tahar Ouédraogo a dit sa disponibilité à accompagner à ces élections, tous les candidats d'un vrai changement. Car, dit-il, les magouilles, les conflits d'intérêt flagrants, les coups bas sous la ceinture des concurrents et les intimidations via la chambre disciplinaire sont le quotidien des architectes burkinabè depuis 10 ans.

Lahousséni Tahar Ouédraogo

Il en veut pour preuve, l'épisode du concours du Mémorial Sankara où le lauréat a été braqué et dépouillé de sa victoire « avec le soutien du Conseil de l'Ordre mais aussi l'annulation du concours de la CAMEG pour conflit d'intérêt entre les membres du Conseil de l'Ordre qui participent aux concours ». La liste est longue ! Cependant, tout espoir ne semble pas encore perdu. L'Assemblée générale à laquelle a lieu les élections est celle où on enregistre le plus fort taux de participation.

Les architectes se mobilisent donc pour choisir ceux qui vont diriger leur organisation et répondre à leurs aspirations profondes. Veiller à la discipline au sein de l'ordre et au respect par ses membres des textes réglementaires et des principes déontologiques qui régissent la profession ; veiller au contrôle et au maintien de la moralité de ses membres sont entre autres les missions assignées à l'Ordre. Le président Ouédraogo invite tout jeune qui a des aptitudes pour le métier à ne pas hésiter.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Manifestation des élèves : « Aucune perturbation ne peut résoudre une crise », lance Elvis Somda, président de l'AEEEF

Fri, 07/05/2021 - 01:30

Les nouvelles réformes éducatives entreprises par le gouvernement burkinabè continuent de faire de gorges chaudes. Depuis quelques temps, des élèves manifestent dans certaines villes du pays pour dire non à des « innovations majeures » dans l'organisation des examens de fin d'année et la suspension des activités culturelles dans les établissements scolaires. Cependant, pour le président de l'Association des élèves et étudiants pour l'émergence du Faso (AEEEF), ces réformes sont essentielles pour le système éducatif burkinabè. D'où son appel à l'endroit de ses camarades élèves à savoir raison garder et à prôner le dialogue.

Elvis Somda est le président de l'Association des élèves et étudiants pour l'émergence du Faso (AEEEF). Cette structure qui a été créée en 2011 suite à la « crise Justin Zongo », regroupe les élèves et étudiants, ainsi que la coordination des délégués généraux des élèves de la région des Hauts-Bassins. Elle veut ainsi être un cadre d'échanges entre les élèves, les autorités administratives et les acteurs du monde éducatif, afin d'éviter les grèves notoires en milieu scolaire. Aussi, elle permet, à travers ses membres, d'interpeller les autorités pour qu'elles travaillent dans l'intérêt général des élèves et étudiants, dans le cadre scolaire et estudiantin. Selon son président, Elvis Somda, ces dernières grèves des élèves observées dans certaines localités du pays sont dues à une désinformation.

« Nous pensons qu'il y a une désinformation ou incompréhension, c'est pourquoi nous invitons nos camarades à aller à la source de l'information. A Bobo-Dioulasso, nous avons pu approcher la direction régionale de l'enseignement post-primaire et secondaire des Hauts-Bassins pour mieux comprendre ces nouvelles réformes éducatives. A l'issue des échanges avec le directeur régional et ses techniciens, nous avons compris que ces réformes ont plus d'avantages que d'inconvénients pour les élèves. Bien avant cette rencontre, les élèves racontaient partout qu'il n'allait plus avoir de second tour au BEPC et au Bac alors que ce n'est pas la vérité », déplore Elvis Somda.

A l'en croire, cette rencontre a permis aux membres de l'AEEEF de comprendre beaucoup de choses sur ces nouvelles réformes éducatives. « Concernant la suppression des sujets au choix au BEPC, parce qu'au Bac c'est maintenu, c'est bénéfique pour l'élève. Parce que souvent le choix du sujet prend assez de temps. L'élève peut prendre environ 15 minutes souvent pour lire un sujet et comprendre. Si pour chaque sujet il faut 15 minutes, déjà il perd 30 minutes en lisant les deux sujets alors qu'il n'a que deux heures pour travailler. Aussi, lorsqu'il commence à traiter le sujet et qu'il est bloqué à un moment, l'élève ne pousse plus la réflexion et décide de changer de sujet. Alors que cela le met en retard et le perturbe même souvent », a-t-il expliqué.

Elvis Somda invite les manifestants à la recherche de l'information juste

Il estime que lorsque c'est un seul sujet, cela permet à l'élève d'avoir plus de temps et de mieux se concentrer sur ce sujet. Selon lui, lorsqu'on prend cette réforme sous cet angle, elle a plus d'avantages pour les élèves. C'est pourquoi, il a invité tous les acteurs et particulièrement les élèves à savoir raison garder. Il a rappelé ainsi qu'avant, il y a eu des réformes sur le système éducatif, notamment au niveau du Bac où, il fallait passer un premier et deuxième tour avant de valider son examen. « Il faut que les gens se calment afin que nous puissions faire l'expérience et à la suite nous pourrions juger et voir ce qu'il y a lieu de faire », a souhaité Elvis Somda.

Bientôt un panel pour expliquer les nouvelles réformes aux élèves de Bobo
Pour le président de l'AEEEF, Elvis Somda, « aucune perturbation ne peut résoudre une crise ». D'où son appel à l'endroit des autorités et particulièrement des élèves à promouvoir le dialogue, la communication. « Il est important que les autorités du pays puissent communiquer plus sur ces nouvelles réformes et être réceptives, afin de recevoir les élèves qui ne comprennent pas, pour mieux leur expliquer. Aux élèves aussi d'approcher les personnes qui peuvent leur donner les informations justes parce que, généralement, certains s'informent auprès des personnes qui ne sont pas compétentes », a-t-il insisté. Avant d'annoncer l'organisation d'un panel à Bobo-Dioulasso pour bientôt, au profit de 1500 élèves et membres d'associations de parents d'élèves, pour mieux communiquer sur ces nouvelles réformes éducatives.

« Toutes les manifestations auxquelles nous assistons dans les autres villes sont au compte de la désinformation. Pour prévenir ces grèves à Bobo-Dioulasso, nous avons décidé d'accentuer sur la communication. Ce, dans le but de sensibiliser plus d'élèves et surtout prôner le dialogue. C'est l'un des objectifs visés à travers ce panel que nous allons organiser bientôt », a-t-il dit.

Il a par ailleurs salué la disponibilité et le sens d'écoute des acteurs de l'éducation dans la région des Hauts-Bassins, à savoir la direction régionale, les responsables d'établissements, etc. Elvis Somda a aussi déploré la mort de l'élève à Kongoussi, pendant les premiers jours de manifestation. Il a ainsi adressé ses condoléances à l'ensemble du monde éducatif.

Lefaso.net
Romuald Dofini

Categories: Afrique

Crise des scolaires : La F-Synter dénonce les reformes entreprises et apporte son soutien aux élèves en lutte

Fri, 07/05/2021 - 01:26

Celle-ci est une déclaration de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l'éducation et de la recherche (F-Synter) relative à la situation qui prévaut actuellement dans l'éducation. La fédération, qui apporte son soutien aux élèves remontés contre les reformes des examens du BEPC et du BAC, dénonce des mesures gouvernementales « antipopulaires et anti-éducatives ».

La F-SYNTER suit avec une grande attention le développement de la situation de crise que traverse le secteur de l'éducation, ces derniers temps, en lien particulièrement avec les mesures antipopulaires et anti-éducatives prises par les autorités et relatives à l'organisation des examens.

Les élèves de façon légitime et courageuse, ont engagé des actions de lutte qui gagnent en ampleur au fil des jours. Les premières conséquences dramatiques de cette nouvelle offensive contre les droits des acteurs éducatifs engagé par Monsieur Stanislas OUARO, Ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN) sont le décès d'une élève à Kongoussi suite à un mouvement de foule d'élèves et de nombreux blessés d'élèves, du fait de l'intervention violente des forces de répression qui assiègent des établissements scolaires comme des camps ennemis.

Notre Fédération présente ses sincères condoléances à la famille de la victime et exprime ses vœux de prompts rétablissements aux blessés. Pendant que le gouvernement abat une répression sauvage sur les élèves, son ministre fait la tournée des institutions de l'Etat pour faire la promotion d'assises sur l'éducation devant se tenir en septembre prochain. On peut se demander pourquoi les « réformes » contre lesquelles s'insurgent les élèves ne pourraient-elles pas attendre ces fameuses assises ?

Pour bien comprendre la logique du ministre OUARO et de son gouvernement, il importe de situer le contexte et les enjeux qui sous-tendent leur démarche. En effet, la rentrée scolaire 2018-2019 marquée par les affectations de plusieurs dizaines de militants et responsables syndicaux a constitué le début dans le secteur éducatif de la vaste offensive du gouvernement MPP et associés contre les droits démocratiques et les acquis sociaux chèrement arrachés par notre peuple à travers, entre autres, les luttes des travailleurs, élèves et étudiants pendant plusieurs décennies et notamment lors de l'insurrection populaire d'octobre 2014 et la résistance héroïque au putsch de septembre 2015.

Ces luttes qui ont mis à mal divers pans de la politique de l'Etat néocolonial du Burkina Faso, ont dans le domaine éducatif, connu une étape importante avec la grande action revendicative de la Coordination Nationale des Syndicats de l'Education (CNSE) sanctionnée par un protocole d'accord historique qui a mobilisé des dizaine de milliers de travailleurs avec le soutien des parents des élèves et de l'opinion et contraint le gouvernement à concéder des pistes de solutions sur certains grands problèmes du système éducatif dans ses volets enseignements préscolaire, primaire, post-primaire et secondaire.

La mission du ministre OUARO a consisté à vider les acquis du protocole de leur contenu tout en tentant de détruire les organisations syndicales combatives et de poursuivre les politiques imposées par les institutions internationales en l'occurrence la Banque mondiale et le FMI. Les réformes qui touchent les examens du BEPC et du Baccalauréat s'inscrivent dans cette dynamique. Leurs premières victimes sont indiscutablement les élèves. Il est donc heureux qu'ils aient perçu les enjeux de cette forfaiture et qu'ils aient pris leur responsabilité et ce à travers une lutte dans un cadre organisé.

Succédant à Monsieur Jean Martin COULIBALY moins adroit mais qui a tenté d'atteindre les mêmes objectifs funestes, le ministre OUARO bien qu'enseignant d'université lui-même se distingue comme l'un des plus grands fossoyeurs que le système éducatif de notre pays ait connus. Les méfaits suivants, en un peu plus de trois ans de fonction, l'attestent amplement :

la suspension de salaires de plus de sept cents travailleurs de façon illégale, puis la correction de cette suspension de salaires pour certains (qui auraient demandé pardon) tout en la maintenant pour d'autres ;

le redéploiement frauduleux de militants et responsables syndicaux sous le couvert de nécessité de service ;

la traduction en conseil de discipline de responsables syndicaux dont le Secrétaire Générale de la CGT-B sur des bases fallacieuses ;

la prise de mesures de surcharge de travail de responsables syndicaux dans l'objectif de les empêcher de mener convenablement leurs activités syndicales. Cette attitude s'inscrit bien dans une remise en cause des libertés démocratiques et syndicales ;

le relèvement de responsables syndicaux de leurs postes de responsabilité sans autre raison que leurs activités syndicales ;

la suspension de la mesure de gratuité scolaire de 6 à 16 ans qui devait prendre effet pour compter de l'année scolaire 2020-2921 ;

la suppression des examens blancs qui constituent des commodités pédagogiques convenues depuis des décennies pour la préparation des élèves aux examens scolaires ;

l'affectation par l'Etat des enfants du peuple admis à l'entrée en 6ème et en 2de dans des établissements privés conventionnés avec obligation des parents de payer leur scolarité ;

le non payement à temps des pécules des élèves boursiers de l'Etat, cumulant parfois plus de six (6) mois d'arriérés ;

le maintien de responsables administratifs à des postes malgré les éléments de mauvaise gestion qui les accablent engendrant des crises dans les établissements ;

l'introduction d'une disposition frauduleuse et discriminatoire à l'article 75 de la section 4 du décret N°2020-245/PRES/PM/MFPTPS/MINEDID portant statut particulier du métier éducation, formation et promotion de l'emploi ;

la décoration de responsables syndicaux avec comme justificatif leur accompagnement pour une finalisation de l'année scolaire 2019-2020. Le ministre OUARO revendique vingt-huit (28) syndicats dans le secteur de l'éducatif, alors qu'il n'y a pas plus de dix (10) syndicats représentatifs et il oublie de préciser que près de la moitié de ces 28 syndicats ont été créés depuis seulement trois (3) ans, c'est-à-dire depuis qu'il est à la tête du ministère ;
etc.

A la lumière de cette longue liste non exhaustive, il apparait que la trajectoire du système éducatif impulsée par le régime de Roch Marc Christian KABORE et mise en œuvre par Stanislas OUARO est fondamentalement contraire aux intérêts des acteurs sociaux que sont les élèves, les travailleurs de l'éducation et les parents d'élèves. C'est pourquoi, conformément à ses prises de position depuis les premières velléités de ces réformes des examens, la F-SYNTER réaffirme que :

• les mesures prises sur la suppression des sujets au choix dans les épreuves de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) et d'Histoire Géographie sans révision appropriée des programmes ne visent qu'à renforcer le caractère sélectif d'un examen qui laisse sur le carreau à chaque session plus de 60% des candidats ;

• l'objectif visé au niveau de la réforme du Baccalauréat est loin d'être un simple rattachement de l'organisation de cet examen au MENAPLN. Il s'agit de fermer l'accès automatique des enfants de notre peuple à l'enseignement supérieur public comme cela se fait actuellement. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre l'agitation frénétique à la limite de l'hystérie de certains fondateurs qui voient dans cette mesure de limitation des inscriptions au public des perspectives d'accroissement substantiel des candidats à l'inscription dans les universités privées, donc plus d'affaires juteuses sur le dos des parents, de la même façon que cela se passe en 6ème. Que des techniciens aient été associés n'y changent rien, OUARO lui-même est un « technicien » de l'éducation qui sert sans état d'âme les intérêts des ennemis d'une éducation de qualité accessible aux enfants du peuple.

Dans le cadre des assises annoncées sur l'éducation le ministre OUARO fait la tournée de tous ceux qui peuvent l'aider dans les forfaitures qu'il prépare donnant ainsi le sentiment à l'opinion nationale qu'il s'inscrit dans une démarche démocratique, qu'il est un démocrate. Ce qui est loin d'être le cas et les forfaits listés ci-dessus permettent à toute personne honnête de s'en convaincre. Et s'il était besoin de preuves supplémentaires, il suffit de se référer à l'audio qui a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux où Monsieur le ministre s'adressant aux militants du MPP des secteurs structurés de l'éducation reproche au dictateur gambien Yahya Jammeh d'avoir perdu le pouvoir alors qu'il a l'appareil d'Etat. Des assises sur l'éducation sous la houlette d'un Ministre qui se réfère à un dictateur de la trempe de Jammeh seront loin d'être démocratiques.

Ces questions de réformes sont venues s'ajouter à une situation déjà difficile au niveau de l'éducation en terme de manque d'infrastructures et d'équipements, de manque de personnels, d'effectifs pléthoriques, de mauvaise gestion des établissements et services, de mauvaise conditions de vie des élèves et de leurs encadreurs, de réponses peu appropriées à l'impact des crises sécuritaire et sanitaire sur l'éducation (plus de 300 000 élèves exclus de l'école), de non-respect des engagements signés avec les organisations des travailleurs à travers des protocoles d'accord, etc.

En conséquence de ce qui précède, la F-SYNTER :

1. dénonce les orientations actuelles du gouvernement dans la remise en cause des acquis sociaux et démocratiques des populations en général et dans le secteur de l'éducation en particulier ;

2. exprime son soutien à la juste et salvatrice lutte en cours des scolaires organisés au sein de leur structure authentique. Elle les encourage à poursuivre leur combat pour l'avènement d'une école de qualité au service de tous les enfants de notre peuple ;

3. invite les autorités particulièrement celles en charge des questions de l'éducation à plus de lucidité et à se départir instamment de la voie de la répression et des démarches corruptrices des acteurs de l'éducation en lutte autour de leurs préoccupations légitimes. Cette voie ne saurait prospérer face à des organisations de lutte. Elles se doivent plutôt d'amorcer une stratégie de dialogue sincère et productif et d'envisager l'abandon des réformes anti-éducatives. D'ores et déjà, elle les tienne pour responsables de la situation actuelle et de ses conséquences ainsi que de toute dégradation du climat dans le secteur ;

4. invite les parents d'élèves et l'opinion en général à se pencher sur les directions que tente de prendre le gouvernement qui non content de s'être fortement désengagé des dépenses d'éducation cherche à ériger de nouveaux obstacles à l'accès des enfants du peuple à une éducation de qualité ;

5. appelle les travailleurs de l'éducation et de la recherche notamment les structures de la F-SYNTER à développer la solidarité agissante avec les élèves dont ils partagent les mêmes conditions difficiles de travail. Les jérémiades de ceux qui sont à court d'arguments et qui développent la thèse farfelue et éculée de manipulation des élèves par les enseignants ne doivent point les détourner de ce devoir qui doit intégrer la construction d'unité d'action autour des problèmes de l'éducation et de la recherche. Pour ce faire, ils doivent s'inspirer de l'expérience de la Coordination des élèves et étudiants et du SYNTER autour de la même question du Baccalauréat en 1999-2000.

Vive la F-SYNTER !

Vive l'unité entre élèves, étudiants et travailleurs de l'éducation et de la recherche !
Pain et liberté pour le peuple !

Pour le Bureau national fédéral

Souleymane BADIEL

Secrétaire Général

Categories: Afrique

Réformes foncières au Burkina : Des propriétaires terriens disent non

Fri, 07/05/2021 - 01:25

Des propriétaires terriens de la commune rurale de Pabré disent non aux réformes foncières annoncées par le gouvernement. Regroupés au sein de l'association Nakolbzanga, ils sont plutôt engagés dans des projets immobiliers structurants. Ils l'ont fait savoir ce jeudi 6 mai 2021 à Pabré, province du Kadiogo, au cours d'une conférence de presse organisée à cet effet.

Des propriétaires terriens de la commune de Pabré, province du Kadiogo, région du Centre, ne sont pas du tout d'accord avec les réformes foncières annoncées par le gouvernement. Ils l'ont fait savoir ce jeudi 6 mai 2021. C'était au cours d'une rencontre avec la presse tenue à cet effet.

Regroupés au sein de l'association Nakolbzanga, ces propriétaires terriens ont indiqué que le gouvernement, dans ses nouvelles réformes, veut leur retirer la propriété des terres. Pourtant pour Mady Sawadogo, secrétaire général de l'association, de par le passé, ils ont été victimes de pillages de leurs biens. A l'en croire, des lotissements ont été faits sans que les propriétaires terriens ne bénéficient des retombées.

A sa suite, les chefs coutumiers, les chefs de terre et les femmes ont pris la parole pour dénoncer ces nouvelles réformes à venir. Pour eux, il faut les laisser disposer de leurs terres comme ils le veulent.

Les propriétaires terriens lors de la rencontre

En lieu et place du retour de l'Etat dans la gestion des terres, ces propriétaires terriens disent avoir préféré s'engager dans des projets immobiliers structurants. Ceci, en vue de mettre en valeur leurs terres au lieu de les morceler en zone non loties ou de les vendre de manière isolée.

Pour cela, des familles ont déjà signé des protocoles d'accord dans ce sens avec des promoteurs immobiliers. 22 villages de la commune de Pabré sont concernés par le projet structurant avec les sociétés immobilières.

Les propriétaires terriens préviennent donc le ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Ville qu'ils ne feront pas marche arrière. Toutefois, ils invitent le gouvernement à la concertation. Selon eux, l'on doit avancer et préserver la cohésion sociale dans le pays.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

Affaire « Mosquée de Panzani » : Le gouvernement attribue le terrain litigieux à la fédération des associations islamiques

Fri, 07/05/2021 - 01:20

Le Gouvernement a définitivement tranché le conflit né de la destruction de la mosquée de Panzani, le 7 septembre 2020. Dans un communiqué en date du 6 mai 2021, l'exécutif a décidé d'attribuer le terrain litigieux à la Fédération des Associations Islamiques du Burkina Faso (FAIB) « à l'effet de permettre la réalisation de toute infrastructure ou toute activité en faveur de la communauté islamique ».

Quant à M. Jacques Ouédraogo, attributaire légal du terrain litigieux, le gouvernement a décidé de lui céder un autre terrain « en guise de compensation », peut-on lire dans le communiqué signé du ministre de l'administration territoriale et de la décentralisation.

En rappel, le gouvernement burkinabè avait désapprouvé, la destruction de la mosquée du quartier Panzani, dans l'arrondissement n°9 de Ouagadougou, suite à un litige foncier opposant les fidèles de ce lieu de culte à un particulier.

Le 7 octobre, le porte-parole du gouvernement d'alors, Rémis Fulgance Dandjinou, avait déclaré qu'une procédure avait été engagée pour le retrait des titres de propriété au profit de l'Etat.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Quelle pertinence de construire une latrine à 180 000 Fcfa pour un ménage qui a moins de 150 000 Fcfa/an ?

Fri, 07/05/2021 - 01:15

L'auteur de ces lignes qui suivent ne cautionne pas la politique gouvernementale relative à la construction de 48 000 latrines familiales au profit des ménages, d'un coût global de 9 milliards de Fcfa. Comparant le coût unitaire d'une latrine (180 000 Fcfa à 198 000 Fcfa) avec le revenu annuel de certains ménage (153 000 Fcfa), DDS, comme il se nomme, se demande comment peut-on adopter un tel programme et applaudir.

Pourquoi certains pays à l'instar du Burkina Faso, mon pays d'origine, vivent encrés et toujours dans le cercle infernal de la pauvreté ? Mauvaises politiques de développement, mauvaises décisions et stratégies dans la conduite des programmes de développement. Avec un financement de la Banque mondiale, sûrement un prêt, le gouvernement du Burkina Faso a adopté en conseil des ministres du 5 mai 2021 un programme autorisant la construction de 48000 latrines familiales par 55 entreprises et pour un montant total de 9 milliards de Fcfa, un financement de la Banque mondiale. Dans le même rapport, le coût unitaire d'une latrine familiale s'élève entre 180 000 Fcfa -198 000 Fcfa, soit environ 350$/ ménage au taux du jour.

Dans un pays où plus de 40% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté, soit avec moins de 153 000 Fcfa par an, comment peut-on adopter un tel programme et d'applaudir ? Allez-vous construire des latrines à plus 350$ l'unité pour des ménages qui habitent dans des maisons en banco, où avec des toitures en pailles, qui ont même du mal à couvrir les besoins annuels de leur pauvreté alimentaire autour de 104 000 Fcfa/ an ?

Où est la pertinence de ce projet ? A qui profite ces dilapidations d'argent public que nos enfants et petits-enfants seront obligés de rembourser ? Pourquoi sommes-nous encore et toujours dans une politique de gratuité qui ne permet aucunement d'avoir une bonne couverture du taux d'accès aux infrastructures d'assainissement amélioré en milieu urbain comme en milieu rural ? Où sont les spécialistes de la gouvernance de l'assainissement au sein du ministère de l'Eau et de l'Assainissement qui ont approuvé ce projet qui n'est visiblement pas durable et efficace ?

Avec ces 9 milliards de Fcfa et avec des méthodes d'approches participatives très efficaces expérimentées dans plusieurs pays et avec des résultats objectivement vérifiables, on aurait pu faire bénéficier plus de 200 000 ménages / familles dans le même contexte.

A qui profitent ces appels d'offres accélérés pour la gratuité ? Plusieurs exemples dans plusieurs pays démontrent que lorsqu'une latrine est offerte gratuitement à un ménage, il ne s'en occupe pas non seulement mais quand la latrine est pleine, le ménage aura du mal à faire la vidange.

Soyons efficaces quand il s'agit de l'argent public, des prêts et des subventions que nous recevons des partenaires techniques. Je mets au défi tout spécialiste de ce gouvernement ou du ministère en charge de l'assainissement de me prouver que dans un pays x, avec un financement de la Banque mondiale, l'on a réussi à atteindre un taux de couverture de 100% voire 0% de défécation à l'air libre par cette méthode et de façon durable.

Nous avons 1,2 million de personnes en situation de déplacés internes. Si on peut construire une latrine à pratiquement 200 000 Fcfa pour un ménage, cela implique pour l'aide au retour des déplacés, nous allons donner au minimum 2000$ à chaque ménage pour se réinstaller, je suppose.

Peut-être que je me trompe mais c'est vraiment contreproductif d'agir de la sorte. Sauf si le résultat attendu par le gouvernement est le nombre de latrines construites d'ici la fin du mandat, que ces latrines soient utilisées, entretenues ou pas.

La meilleure stratégie aurait été de travailler avec les ménages, les villages, les secteurs bénéficiaires à travers la sensibilisation sur les bonnes pratiques d'hygiène, l'hygiène du milieu du cadre de vie, la gestion des excrétas, amener les populations à prendre conscience pour construire leurs propres latrines avec les moyens locaux disponibles. Plus de 10 000 étudiants ne pouvaient être mobilisés pour servir d'agents de sensibilisation dans les ménages avec la méthode porte à porte.

Nous avons quatre usines qui produisent du ciment de qualité. Hormis le fer à béton, tous les autres matériaux sont disponibles localement au Faso.

Avec deux sacs de ciment, une barre de fer 8 ou 6 comme subvention, plus l'appui technique des maçons communautaires, chaque ménage peut construire sa latrine simplement et l'entretenir au mieux de façon durable.

Les Blancs nous donnent à manger ; pour la gestion de nos excrétas ils doivent aussi nous aider, c'est un peu honteux quand même. Tant que les pays africains continueront à accepter ces genres de financements nous resteront sous-développés et toujours dans l'assistanat.

DDS

Categories: Afrique

Médiateur du Faso : Obtention d'une grâce présidentielle au profit d'une détenue et réintégration d'une assistante de police stagiaire radiée ( rapport 2018)

Fri, 07/05/2021 - 01:10

Le président du Faso, Roch Kaboré, a reçu en audience, le jeudi 6 mai 2021, l'ambassadeur d'Arabie Saoudite, Dr Waleed Alhamoudi, en fin de mission au Burkina Faso. A sa suite, une délégation du Médiateur du Faso, conduite par la première responsable Saran Sérémé, est venue remettre les rapports d'activités 2018, 2019 et 2020 de l'institution au chef de l'Etat.

La première personnalité à avoir été reçue est le diplomate saoudien, venu dire au revoir au président du Faso après quatre ans de mission au pays des hommes intègres. L'entretien du jour a permis, selon Dr Waleed Alhamoudi, de réitérer ses remerciements à Roch Kaboré et au ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry, pour les efforts entrepris pour faciliter sa mission au Burkina Faso.

Durant ces quatre ans, dira-t-il, « nous avons essayé de renforcer et dynamiser les relations entre les deux pays. Sur le point de la coopération bilatérale, nous pouvons dire que les relations sont excellentes aujourd'hui, grâce aux différentes visites de travail et d'amitié effectuées par le président du Faso en Arabie Saoudite, mais également aux différentes actions menées au Burkina Faso ».

Dr Waleed Alhamoudi, ambassadeur d'Arabie Saoudite en fin de mission au Burkina Faso, accompagné par le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry.

Les trois rapports d'activités du Médiateur du Faso

A la suite du diplomate saoudien, c'est le Médiateur du Faso, Saran Sérémé, accompagnée des conseillers de l'institution, qui a été reçue par le président du Faso. Pour le médiateur, la visite au chef de l'Etat avait pour objet de lui transmettre les rapports d'activités 2018, 2019 et 2020 de son institution. Cet exercice de remise de rapports est une obligation institutionnelle auquel le Médiateur du Faso est soumis au terme de sa nomination.

Selon Saran Sérémé, l'on peut retenir qu'au terme de l'année 2018, ce sont 6 772 plaignants dont 5 107 hommes et 925 femmes, qui ont soumis auprès de l'institution 815 réclamations. L'instruction a permis de clore 301 plaintes au 31 décembre 2018, et 514 ont été reversées à l'année 2019. Ainsi, pour Saran Sérémé, le nombre important de dossiers non-clos s'explique essentiellement par la faible réactivité de certaines administrations aux interpellations de ses services. De ce fait, sur 336 interpellations, les réactions sont au nombre de 230, soit un taux de 68,5%.

Saran Sérémé remettant les trois rapports à Roch Kaboré.

Au titre toujours des activités menées durant l'année 2018, l'on retiendra l'organisation des audiences foraines et des conférences qui ont permis de mieux connaître les services du Médiateur du Faso par les populations. En sus de ces actions, on notera, en matière de plaidoyer, l'obtention d'une grâce présidentielle au profit d'une détenue, la réintégration d'une assistante de police stagiaire radiée des effectifs pour un problème spécifique. En matière d'auto-saisine, il a y eu la résolution de la crise foncière opposant une opératrice économique aux populations de Napamboumbou-Toyiben, la crise de l'éducation, la crise de la commune de Saponé.

Pour l'année 2019, ce sont 4 522 plaignants, dont 3 090 hommes et 893 femmes, qui ont soumis 787 dossiers de réclamation auprès de l'institution. Après instruction, 182 dossiers ont été clos avec 89 jugés fondés, et 605 reversés en 2020. Sur les 379 interpellations faites par le Médiateur du Faso, ce sont 234 structures mises en cause qui ont réagi, soit 61,7%.

Le Médiateur du Faso reçu par le président du Faso.

Durant cette année 2019, selon la première responsable de l'institution, dans le domaine de l'auto-saisine, les actions ont porté sur la résolution de la crise entre UBA et HERO, l'auto-saisine de la loi portant fixation de quotas aux élections législatives et municipales au Burkina Faso, la crise de Karangasso-Sambla dans la province du Houet, la crise d'Idrisstenga dans la province du Mouhoun, les conflits engendrés par les doubles chefferies de fait dans la province du Boulgou, et le litige foncier dans la commune de Ouahigouya.

Au titre de l'exercice 2020, le bilan du traitement des dossiers de réclamation fait ressortir 7 495 plaignants, dont 4 025 hommes et 2 228 femmes, qui ont soumis auprès de l'institution 740 dossiers. 131 ont été clos au 31 décembre 2020, et 609 reversés en 2021. Sur les 236 interpellations faites par le Médiateur du Faso, les structures mises en cause ont réagi à 129 fois, soit un taux de 54,7%. Pour ce qui est des dossiers traités au cours de cette année, on peut citer la gestion de la crise au sein de la communauté musulmane, les crises entre propriétaires terriens de Polesgo et le conseil municipal de l'arrondissement 4 de Ouagadougou, l'implication du Médiateur du Faso dans la lutte contre le Covid-19.

Les membres de la délégation du Médiateur du Faso.

Pour ces trois rapports remis au président du Faso, les recommandations formulées par le Médiateur du Faso sont le reclassement des agents publics de l'Etat ayant acquis un diplôme en cours de carrière au cours d'une formation à titre privé, la relecture de la loi sur le quota-genre pour une question d'équité, l'arrêté portant promotion et valorisation du Faso Dan Fani, le renforcement des projets et programmes en faveur des populations déplacées internes du fait du phénomène terroriste, la création d'un quartier d'amendement pour les femmes dans les prisons, le renforcement des capacités budgétaires, logistiques et infrastructurelles du Médiateur du Faso.

En rappel, le Médiateur du Faso est l'institution qui joue le rôle d'interface entre l'administration publique et les citoyens. Il a pour rôle de défendre, de protéger les droits et les intérêts des citoyens contre les abus et les dysfonctionnements de l'administration. Il travaille également à prévenir les conflits ou crises et contribue à leur résolution. Le Médiateur du Faso ne reçoit ni d'ordre, ni d'instruction d'aucune autorité, ni d'aucune forme de pouvoir. Il examine les plaintes avec neutralité et technicité.

J.E.Z
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Programme d'approvisionnement en eau et assainissement (PAEA) : Un atelier pour mieux impliquer les acteurs

Thu, 06/05/2021 - 23:00

Le ministère de l'Eau et de l'Assainissement a organisé, le jeudi 6 mai 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier d'information et de concertation sur les activités du Programme d'approvisionnement en eau et assainissement (PAEA). L'objectif de cette rencontre est de susciter l'engagement des acteurs administratifs du niveau central et déconcentré, pour accompagner la mise en œuvre des activités.

Ce programme vise à améliorer l'accès, la durabilité, l'efficacité et la responsabilité de la prestation de services d'approvisionnement en eau et assainissement en milieu urbain et rural, à renforcer la base de connaissances pour la Gestion intégrée en ressources en eau (GIRE) et à renforcer le capital humain pour garantir la pérennité de la prestation de services.

Cet atelier a été initié pour favoriser la compréhension des actions prévues dans le domaine de résultats 3 du PAEA qui ont pour but de contribuer à pallier le déficit de connaissances sur les ressources en eau du pays, qui est à l'origine des difficultés de leur mobilisation et de leur gestion. Ainsi, la réalisation de plusieurs études et travaux de haut niveau prévue dans le cadre de ce domaine de résultats devrait contribuer à une meilleure connaissance des ressources en eau aussi bien de surface que souterraine.

Les participants

Ces prestations comportent entre autres de vastes campagnes de prospections géophysiques aussi bien dans la zone sédimentaire que sur le socle cristallin, la réalisation de forages profonds de plus de 500 à 2 000 mètres dans le bassin sédimentaire de l'Ouest, le développement d'un modèle de gestion des aquifères du bassin sédimentaire de l'Ouest, l'évaluation des ressources en eau disponibles et le renforcement des réseaux de suivi des ressources en eau.

Au terme de ces études, le Burkina disposera d'une cartographie des potentielles zones aquifères du socle cristallin, d'une connaissance plus fiable du potentiel en eau souterraine et de surface du pays, d'un portail web à travers lequel le public aura accès à l'information sur l'eau, etc.

Ousmane Nacro, ministre de l'Eau et de l'Assainissement.

A l'état actuel de la mise en œuvre de cette composante, la plupart des études prévues sont en cours de démarrage. Mais étant donné la spécificité de ces prestations et le contexte sécuritaire actuel du pays, une implication des autorités compétentes de ces zones d'intervention facilitera sans aucun doute l'atteinte des résultats. L'atelier devrait donc permettre la mise en place d'actions concrètes et vigoureuses pour une mise en œuvre participative et concertée des activités.
Le PAEA constitue l'un des dispositifs mis en place par l'Etat burkinabè, en collaboration avec la Banque mondiale, pour apporter une réponse adéquate à la problématique de la connaissance des ressources en eau du Burkina.

Selon le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, Ousmane Nacro, cet atelier a pour objectif d'amener les participants à s'approprier les activités de ce programme qui vont se dérouler dans les différentes régions concernées par le programme. Au retour, les premiers responsables de ces régions travailleront à sensibiliser à leur tour les populations locales.

Le PAEA s'étend sur trois ans avec deux ans déjà consommés. Comme résultats, on note plus de 20 000 branchements particuliers (compteurs d'eau que les populations arrivent à amener chez elles), plus de 65 AEP réalisés, près de 1 000 forages réalisés et le feu vert du conseil des ministres du 5 mai 2021 autorisant la réalisation de 38 000 latrines dans les zones d'intervention de ce projet.

Jean Mathieu Bingbouré, coordonnateur du PAEA.

Il est donc impératif pour le ministère de l'Eau d'assurer le succès de la mise en œuvre des activités de ce programme pour cette dernière année, afin de permettre à l'Etat qui s'est engagé aux côtés de la Banque mondiale pour pouvoir réduire la pauvreté au Burkina Faso en augmentant le taux d'accès à l'eau potable à tous.
Comme l'a souligné Jean Mathieu Bingbouré, coordonnateur du PAEA, ils veulent terminer ces études qu'ils avaient entamées pour une connaissance approfondie des ressources en eau du Burkina dans la perspective d'une meilleure gestion de cette ressource. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
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Burkina Faso : L'OIM remet des équipements i-Civil d'environ 28 millions de FCFA au gouvernement

Thu, 06/05/2021 - 18:50

Accompagner le gouvernement burkinabè dans la modernisation du système national d'enregistrement des naissances afin d'améliorer l'offre des services d'état civil, c'est le cheval de bataille de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui fait un don de matériels informatiques d'une valeur d'environ 28 millions de FCFA à la Direction générale de la modernisation de l'état civil (DGMEC). Le présent don est réceptionné par le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément P. Sawadogo, ce jeudi 6 mai 2021 à Ouagadougou.

Dans le cadre de la modernisation de l'état civil du Burkina Faso, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) apporte un soutien aux efforts du gouvernement dans son processus de mise à l'échelle de la solution intégrée « i-Civil », débutée en janvier 2020. Pour ce faire, l'OIM offre ce jeudi 6 mai 2021, un ensemble de matériel informatique destiné à rehausser le nombre de centres d'enregistrement numérique opérationnels des naissances, mais aussi des décès.

Une action qui permettra l'enregistrement des actes d'état civil et facilitera l'accès des populations vulnérables aux services d'état civil ainsi qu'à la justice.
De ce fait, six zones d'intervention de l'OIM sont principalement ciblées ; il s'agit des communes de Sangha, Soudougui, Yargatenga (région du Centre-Est) et Pama, Kompienga, Madjoari (région de l'Est) qui vont être connectées au registre numérique national basé à la Direction générale de la modernisation de l'état civil (DGMEC).

Allocution du ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément P. Sawadogo

Ce geste de l'OIM, qui vient à point nommé pour appuyer l'action gouvernementale, est salué par le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément P. Sawadogo, qui a reçu symboliquement le don de l'Agence intergouvernementale en leur traduisant sa reconnaissance pour leur engagement au développement du Burkina Faso.

« Je reste persuadé que c'est en partenaire convaincu et déterminé que vous apportez cet appui au gouvernement burkinabè, dans l'espoir que chaque Burkinabè soit à mesure de se prévaloir des droits inhérents à son identité sécurisée. Je me réjouis de cette coopération et vous rassure de notre détermination à en respecter les clauses, pour non seulement le bien-être de nos populations mais aussi pour le développement de notre pays. »

Aïssatou Guisse Gaspar, cheffe de mission de l'OIM au Burkina Faso

En outre, l'OIM avec le soutien financier du Fonds de consolidation de la paix des Nations-unies, dit vouloir accompagner l'Etat burkinabè dans son objectif d'offrir des services d'état civil de qualité aux populations. « Comme l'a dit monsieur le ministre, toute personne qui naît a droit à être reconnue par un Etat, et l'OIM et ses partenaires sont ici pour accompagner le Burkina Faso à offrir des services de qualité à tous les citoyens quelle que soit leur localité. »

D'une valeur de près de 28 millions de FCFA, le matériel informatique offert par l'OIM, se compose comme suit :
21750 identifiants uniques i-Civil avec support carte pour l'enregistrement des nouveau-nés

31 smartphones i-Civil pour la déclaration des naissances et des décès

07 ordinateurs pour les centres principaux et les tribunaux de grandes instances (TGI)

07 clés de cryptage sécurisées i-Civil

07 imprimantes HP Laserjet

07 douchettes pour lecture électronique

06 box de connexion

72 cartes de recharge

Hamed NANEMA
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Yako : Un enfant de 14 ans se donne la mort par pendaison

Thu, 06/05/2021 - 18:43

Un enfant de près de 14 ans, s'est donné la mort ce jeudi 6 mai 2021par pendaison, au secteur n°4 de Yako, selon l'AIB.

Selon les informations réunies, la victime s'était rendue à la fontaine pour puiser de l'eau à l'aide d'une charrette à traction asine.

L'enfant aurait par la suite utilisé la corde de son âne pour se pendre à environ 20 mètres de ladite fontaine.

Pour l'heure, les motivations de ce suicide ne sont pas encore élucidées.

Source : AIB

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Changement climatique : Un projet pour accroître la résilience des populations ouest africaines

Thu, 06/05/2021 - 18:40

Le ministre de l'Environnement, de l'Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, a procédé le jeudi 6 mai 2021 au lancement officiel du Programme BENKADI. Porté par un consortium de plateformes d'ONG de quatre pays d'Afrique de l'Ouest et d'une ONG néerlandaise, ce programme a pour objectif d'améliorer l'efficacité des politiques publiques en matière d'adaptation au changement climatique et d'atténuation de ses effets.

Le programme BENKADI, qui signifie en langue bambara « travailler ensemble dans la même direction », est porté par un consortium de quatre plateformes d'ONG de quatre pays d'Afrique de l'Ouest et d'une ONG néerlandaise. Il s'agit du Secrétariat permanent des ONG (SPONG) au Burkina Faso, la Plate-forme des acteurs de la société civile au Bénin (PASCiB), la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) de la Côte d'Ivoire, le Secrétariat de concertation des ONG nationales du Mali (SECO-ONG) et une ONG néerlandaise, Woord En Daad.

Il est né du constat que les quatre pays du (Burkina Faso, Bénin, Côte d'Ivoire, Mali) sont communément affectés par les effets des changements climatiques avec des conséquences comme l'insécurité alimentaire et nutritionnelle, le faible accès à l'énergie, les conflits sociaux et les migrations de populations liées à la raréfaction ou à la dégradation des ressources naturelles et l'augmentation de la charge de travail des femmes.

La présidente du SPONG, Mavalow Christelle Kalhoule.

A cet effet, selon la présidente du SPONG, Mavalow Christelle Kalhoule, le partenariat entre les cinq membres du consortium part du principe que, « renforcer la société civile contribue à une société ouverte, renforce la démocratie et la primauté du droit dans la plupart des pays où l'espace civique est sous pression et où la liberté d'association, de réunion et d'expression est sévèrement restreinte, par exemple par des restrictions bureaucratiques, le recours à la violence ».
Relever les défis de la lutte contre le changement climatique

Pour le ministre de l'Environnement, de l'Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, en choisissant de soutenir les plateformes de la société civile des quatre pays de l'Afrique de l'Ouest, le programme BENKADI appuie de facto les politiques publiques du Burkina Faso en matière de lutte contre le changement climatique. « Je me réjouis de cette complémentarité entre le gouvernement et les acteurs de la société civile », a-t-il lancé.

Le ministre de l'Environnement, de l'Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo

A l'en croire, ce programme pourrait aider à relever les défis dans le cadre de cette lutte. Il s'agit notamment de l'amélioration de la synergie entre les différents acteurs intervenant dans le domaine des changements climatiques ; le renforcement des capacités des acteurs pour la mobilisation des financements en lien avec la mise en œuvre des actions d'atténuation et d'adaptation aux changements climatiques, et la prise en compte des changements climatiques dans les politiques, plans et stratégies de développement.

De son côté, le chargé d'affaires de l'Ambassade des Pays-Bas, Maarten Rush, a au nom de son pays félicité le consortium pour le lancement ce projet qui sera d'une grande utilité pour les pays bénéficiaire. Pour l'occasion, il a rassuré le consortium de la disponibilité de son pays d'accompagner le programme pour l'atteinte des objectifs.

Le coordonnateur régional du projet, Sylvestre Tiemtoré

Les attentes du programme BENKADI

Selon le coordonnateur régional du projet, Sylvestre Tiemtoré, à travers ce programme, chaque pays attend des changements spécifiques. Il s'agit pour le Bénin que la PASCiB et ses partenaires à tous les niveaux fournissent des contributions qui sont prises en compte dans le processus d'identification, de planification, d'exécution, de suivi et d'évaluation des politiques et programmes d'adaptation basée sur les écosystèmes.

Au Burkina Faso qu'un dispositif fonctionnel de suivi-évaluation et de capitalisation des résultats de l'ensemble des acteurs de la contribution déterminée au niveau national (CDN), y compris les femmes, les jeunes et les personnes vivant avec un handicap intervenant dans les sept régions du projet, existe et permette de mesurer les progrès du pays en matière d'adaptation et d'atténuation au changement climatique.

Le chargé d'affaires de l'Ambassade des Pays-Bas, Maarten Rush

En Côte d'Ivoire que les communautés locales, les OSC, les autorités, le secteur privé et les comités locaux de développement durable des zones cibles s'engagent à améliorer la gestion communautaire de moins de 20% des agriculteurs identifiés dans la périphérie des aires protégées.

Au Mali que les communautés locales, les OSC et associations dans les 24 collectivités territoriales de la zone du programme participent effectivement à l'intégration des changements climatiques dans les politiques et PDESC, au suivi-évaluation des politiques et veillent au respect des engagements conduisant à la reforestation de 30% dans la zone d'intervention du programme.

Pour rappel, ce programme est financé par le Royaume des Pays-Bas sur cinq ans (2021-2025). Il sera mis en œuvre dans quatre pays, 30 régions, 67 communes couvertes pour une enveloppe de 21 658 102 d'euros soit plus de 14 milliards 200 millions de FCFA.

Judith Sanou
Lefaso.net

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Lettre au fondateur de Jeune Afrique : Le président ADO au cœur de tes échanges actuels avec Siradou Diallo !

Thu, 06/05/2021 - 13:45

L'auteur de cette lettre est admirateur du fondateur de Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed, décédé à 93 ans le 3 mai 2021. Il confesse avoir pris goût à la lecture et à l'écriture grâce à l'illustre disparu. Celui qui dit avoir commencé à lire Jeune Afrique à l'âge de 16 ans a donc pris sa plume pour rendre un hommage à cette icône de la presse panafricaine.

Cher confrère franco-tunisien, Béchir Ben Yahmed, tu t'en es ainsi allé sans avoir crié gare. A 93 ans, le capitaine du bateau battant pavillon Jeune Afrique dont tu es le fondateur, a décidé de hisser les voiles vers la bordée de la dernière escale. Nous laissant ainsi orphelin de toi. Pour te rendre hommage, que de souvenirs qui trottent dans mon esprit même si nous n'avons jamais eu l'occasion de nous rencontrer. Sais-tu que tu as contribué à renforcer mon goût pour la lecture en général et à polir ma passion d'écrire, notamment dans les journaux ?

Déjà, à l'âge de 16 ans, à Abidjan, je lisais ton journal panafricain avec tes articles. Grand lecteur devant l'Eternel de ton journal, mon grand frère ne manquait jamais l'occasion de l'acheter dans les super marchés abidjanais et c'est là, qu'a débuté mon « aventure » avec ton hebdomadaire que je prenais au salon du frère. Demeuré constant, même quand je suis arrivé à l'université de Ouagadougou, j'ai continué à lire régulièrement ton célèbre journal international en l'achetant grâce à ma bourse d'étudiant. C'était un privilège à l'époque !

Aujourd'hui, avec ton décès, j'ose espérer que la jeunesse saura tirer des leçons de ton parcours chevaleresque pour relever les défis de son époque. Je l'invite d'ailleurs à aller à l'information au cas où elle ignorerait ledit parcours. En quittant le poste de ministre et le président tunisien Bourguiba pour te consacrer au journalisme dans les années 61, tu montres ainsi à la jeunesse africaine qu'il n'y a pas que la politique qui relève du domaine de l'action et qu'on peut être un homme d'action autrement. Et aussi qu'il faut embrasser son métier par amour, par passion. Laquelle passion a été le ferment de la réussite de ton entreprise. Mais pour réussir, tu as dû connaître des vertes et des pas mûres.

En effet, à partir de 1990, avec la dévaluation du franc CFA, tu as failli fermer ton entreprise : ton journal perdait 1,5 million de francs français par mois ; tu n'arrivais plus à payer ton loyer et les salaires ; ton personnel de 130 agents a été ramené à 30 agents ; tu as dû hypothéquer ta maison ; ta femme Danielle s'arrachait les cheveux. Gloire à Dieu, pour te soutenir, certains de tes employés ont renoncé à une partie de leur salaire et des amis t'ont apporté leur appui en ne percevant aucun dividende de leurs parts à Jeune Afrique.

Sais-tu chère mort, que je connais tout cela sur toi ? C'est la preuve que je ne te quittais pas d'une semelle, nonobstant les milliers de kilomètres qui nous séparaient de Ouaga à Paris. Ces faits historiques que je viens de rappeler, témoignent à souhait ta capacité de résilience hors pair qui t'a permis de redonner le souffle au journal pour rester en vie et je prie le Bon Dieu pour que tu serves de repère à la jeunesse. Puisse ta résilience faire tache d'huile auprès des jeunes entrepreneurs face aux difficultés qu'ils rencontreront !

Cascade d'interdictions du journal

Une autre tempête à laquelle ton journal a survécu, c'est la cascade des interdictions. Et là encore, il t'a fallu plus que de la résilience pour rester debout. En Guinée, le président Sékou Touré interdit ton journal de 1963 jusqu'à sa mort en 1983. Ce, après t'avoir engueulé dans sa chambre d'hôtel à Addis Abeba en marge de la réunion constitutive de l'OUA. Au Maroc, le roi interdira aussi le journal à partir de 1972 et ce, pour plus de 3 ans. De 1976 à 1992, soit 16 ans durant, ton journal sera interdit aussi en Algérie où 30 000 exemplaires étaient vendus chaque semaine. Puis, ce fut au tour de la Tunisie (sous l'ère de ton ex-ami Bourguiba) et de la Côte d'Ivoire dans les années 80, d'interdire ton journal dans ces pays. Et c'est ainsi qu'apparaît l'actuel président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara (ADO), en défenseur de la liberté de presse, pour te sortir du ruisseau.

Je suis sûr que depuis ta tombe, tu te rappelles de cet épisode et remercies toujours le président ADO pour t'avoir enlevé une grosse épine des pieds : c'est bien lui ADO qui a convaincu le président Houphouët Boigny de tes bonnes intentions pour qu'il lève l'interdiction du journal sur les bords de la Lagune Ebrié. Tu as bien reconnu de ton vivant que cette interdiction pesait beaucoup sur le journal car Abidjan constituait à lui seul un grand marché pour ton organe.

Aujourd'hui que tu as rejoint dans l'outre-tombe le journaliste guinéen Siradou Diallo avec qui tu avais rencontré ADO à l'époque à Paris, j'imagine que cette anecdote alimentera vos échanges quotidiens dans l'au-delà. Je suis certain que le président ADO s'est souvenu de cet épisode à l'annonce de ton décès. En somme, ces différentes interdictions montrent bien que ton journal dérangeait souvent certains régimes dont tu étais devenu le poil à gratter. C'est certainement cet agacement qui a amené l'ex-président congolais Mobutu à répondre à un journaliste que « Jeune Afrique n'est pas la Bible » pour contrer l'aura de ton journal.

Maintenant que dois-je dire à l'heure où tu t'en vas après nous avoir abreuvés de ta belle plume et fait découvrir de merveilleux talents incontestés en matière de plume : Elimane Fall, les défunts Siradou Diallo et Senen Andriamirado (l'ami de Sankara), l'atypique François Soudan, Marwane Ben Yahmed, Fawzia Zouari, etc. ? Sinon que merci, car chaque jour qui passe, les écrits de tous ces talents cités demeurent près de notre oreiller.

A toi qui enseignais à la jeunesse que « pour réussir le travail du journal, il faut travailler douze voire quinze heures durant par jour et ne rien faire d'autre », je t'informe que tu as vécu utile avec une relève quasi assurée avec Marwane et François Soudan dont les fantastiques plumes montrent qu'ils ont été à la bonne école à tes côtés. Sois assuré d'une chose : ce sont eux l'ambroisie grecque qui procurera ton immortalité. Repose en paix cher doyen de la presse dont on attend impatiemment la publication des mémoires promise par le journal Jeune Afrique !

Cbs L'iconoclaste

L'écrivain chroniqueur

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Culture : Le vernissage « conscience » pour montrer le Burkina tel qu'il est

Thu, 06/05/2021 - 13:30

L'artiste photographe Nyaba Léon Ouédraogo a procédé le mercredi 5 mai 2021 à Ouagadougou, à l'inauguration de son exposition de photographie d'art sur l'avenue Kwame Nkrumah. Le vernissage est intitulé « conscience ». Il montre le Burkina tel qu'il est. L'activité est réalisée avec le concours d'autres photographes. Elle bénéficie également du soutien de l'Union européenne.

Soutenir la visibilité des artistes photographes à l'échelle nationale et internationale. C'est l'objectif poursuivi par l'exposition d'œuvres photographiques sur l'avenue Kwame Nkrumah de Ouagadougou. C'est l'idée de l'artiste Nyaba Léon Ouédraogo. Le lancement officiel du vernissage a eu lieu le jeudi 5 mai 2021. Selon son promoteur, le projet photographique veut montrer le Burkina Faso tel qu'il est et tel qu'il va, sans rien occulter de sa violence.

Selon lui, il s'agit des attaques terroristes, de la beauté des coutumes, de ses croyances, de son vivre-ensemble, de sa générosité, de ses sensibilités religieuses et de son pragmatisme. Ainsi, il souhaite que la présente exposition puisse participer à donner une nouvelle impulsion à la pratique d'art photographique au Burkina Faso. Plusieurs autres artistes photographes prennent part au vernissage avec des prises de vue.

Wolfram Vetter, chef de la délégation de l'Union européenne au Burkina

L'activité a été rendue possible grâce au soutien remarquable de la délégation de l'Union européenne au Burkina. Pour le chef de la délégation, l'ambassadeur Wolfram Vetter, c'est une activité qui rentre parfaitement dans le cadre de la célébration de la journée de l'Europe. Il a souligné qu'en venant au pays des hommes intègres, il y avait l'image d'un pays en crise et que les méchants occupaient partout. En initiant cette activité, Il est convaincu qu'elle va contribuer à revitaliser l'avenue.

Nyaba Léon Ouédraogo, artiste photographe

L'exposition des œuvres sur l'avenue Kwame Nkrumah réjouit le maire de Ouagadougou, Armand Beouindé. Il a fait remarquer que ce lieu qui a été victime d'attaques terroristes en avait besoin pour revivre. Par-dessus tout, il estime que le Burkina a besoin de paix et d'unité pour se construire. Au regard de l'importance du vernissage, il a tenu à dire merci à l'Union européenne et aux artistes pour avoir eu l'idée de le faire. Débuté ce mercredi 5 mai 2021, le vernissage prendra fin le 22 mai prochain.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Burkina : « On se demande si on a un État. S'il y en a un, c'est qu'il y a plusieurs États », s'inquiète Eddie Komboïgo

Thu, 06/05/2021 - 12:42

Pour sa première sortie médiatique depuis son installation officielle en qualité de Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF), Eddie Komboïgo n'a pas masqué ses mots dans son diagnostic de la situation. Situation sécuritaire, front social, reformes au niveau de l'éducation et gouvernance économique ont été les sujets abordés au cours de cette première conférence de presse, ce mardi 4 mai 2021 au siège de l'institution sis au quartier zone du bois, Ouagadougou.

C'est donc une sortie sur fond de procès des cent premiers jours du président réélu qui s'est donné à vivre à travers le regard sur la situation nationale. Et le verdict est sans appel pour un président du Faso, Roch Kaboré, qui se voit territorialement contraint par l'effet des mouvements terroristes, alors qu'il a juré sur la Constitution de "préserver l'intégrité" du territoire national.

Au plan politique donc, le Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) note que malgré la mise en place d'un nouveau gouvernement, le 10 janvier 2021, le front sécuritaire ne cesse de s'enliser, avec une absence de réformes politiques substantielles. Eddie Komboïgo, principal intervenant à la conférence de presse, déplore les nombreux morts qui continuent d'être enregistrés et l'occupation du territoire national par des hommes armés non identifiés "qui imposent leur mode de vie et de gouvernance au mépris d'un Etat de droit". Prenant pour illustration ces vidéos qui circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, montrant des présumés terroristes échangeant avec des populations, Eddie Komboïgo finit par se convaincre que cette guerre dite asymétrique est « devenue vulgaire » au Burkina.

« L'État ne communique même plus là-dessus. Je vous dis qu'on n'en parlait plus, pour donner l'impression qu'il y avait une certaine accalmie des attaques terroristes. Il n'y a jamais eu d'accalmie. (…). On se demande si on a un État dans ce pays. S'il y en a un, c'est qu'il y a plusieurs États ; puisque ces terroristes se donnent le droit d'aller dans des localités et faire des assemblées générales comme des partis politiques. Pis, ils imposent leur mode de gouvernance au Burkina », soulève-t-il, en réaction aux questions de journalistes.

Sur le plan de la gouvernance économique, Eddie Komboïgo et ses co-conférenciers disent constater que le Plan national de développement économique et social (PNDES) est à terme avec le premier mandat du président Kaboré et que le nouveau référentiel de développement est toujours en cours d'élaboration.« Pendant ce temps, le gouvernement navigue à vue. Ce qui entraîne une recrudescence de la mal-gouvernance, notamment le bradage des marchés et la montée de la corruption. D'ailleurs, le diagnostic entrepris par le ministre de la santé le Pr Charlemagne Ouédraogo dans les établissements sanitaires du pays laisse entrevoir des CHUR (Centres hospitaliers universitaires régionaux, ndlr) sous équipés, des chantiers mal exécutés ou des infrastructures inachevées alors que les marchés afférents ont été passés à des coûts de milliards de FCFA », brandit le CFOP-BF.

Eddie Komboïgo, avec à sa droite, le président de l'Autre Burkina/PSR, (parti pour le socialisme et la Refondation), Dr Alain Zoubga et le premier responsable du mouvement Agir ensemble pour le Burkina Faso, Boubacar Diallo.

Une "dégradation continue" du climat des affaires, entraînant la fermeture des entreprises, des unités industrielles et, partant, l'augmentation du nombre de chômeurs. « L'on est à même de se demander où sont passés les milliards F CFA débloqués pour soutenir les entreprises en difficultés liées à la pandémie du Covid-19 », exhument les conférenciers.

L'opposition dit constater que le front social également se radicalise de plus en plus. « Mal entreprises, les reformes dans le secteur de l'éducation menacent la bonne tenue de l'année scolaire. Depuis plus d'une semaine, des milliers d'élèves sont dans la rue sur le territoire national. Aucune issue pour sauver une fois de plus l'école burkinabé n'est perceptible à l'horizon », observe Eddie Komboïgo, ajoutant à la liste, les « grèves justifiées » des braves travailleurs.

A l'en croire, et comme pour prétexter de cette situation nationale sus-décrite, l'opposition politique burkinabé, consciente de son rôle républicain, entend "jouer pleinement" sa partition pour aider à juguler les problèmes de gouvernances auxquels est confronté le pays. "C'est dans cette dynamique qu'une rencontre a réuni le CFOP-BF et le ministre d'Etat chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale. A cette occasion, les partis membres du CFOP-BF ont réaffirmé leur volonté et leur disponibilité à accompagner le gouvernement dans sa mission, pour peu que le processus soit inclusif et sincère », informe Eddie Komboïgo.

Face à ce qu'il qualifie de « problèmes qui minent actuellement » le pays, au point de porter atteinte à son intégrité territoriale, à sa stabilité économique et à la paix sociale, le CFOP-BF recommande le recouvrement du territoire national dans son intégralité dans les plus brefs délais, le retour des populations déplacées dans leurs localités d'origine, la réaffirmation de l'Etat de droit et la réinstauration de l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue du territoire. L'institution prône également la prise en charge des populations démunies et les plus vulnérables (prise en charge immédiate et sans délais des veuves et orphelins des forces de défenses et de sécurités tombés pour la patrie, dans la défense de l'intégrité territoriale) ; la baisse des prix des produits de grande consommation, de première nécessité et des hydrocarbures.

L'opposition recommande en outre la reprise du dialogue avec les partenaires sociaux auxquels elle dit réaffirmer son "soutien indéfectible et sans faille" ; l'application stricte des recommandations de l'enquête parlementaire sur le foncier ; la réalisation effective des infrastructures et bâtiments (dont la pose de la première pierre a été effectuée à des fins électoralistes et qui n'ont jamais vu le jour) ; la réouverture sans délais des frontières terrestres.

O.L.
Lefaso.net

Categories: Afrique

Lutte contre le Covid-19 : Des comprimés de chloroquine et des comprimés de paracétamol « made in Burkina » livrés par l'IRSS (CNRST)

Thu, 06/05/2021 - 12:40

Le ministre en charge de l'Enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga, a procédé, dans l'après-midi du mercredi 5 mai 2021 à Ouagadougou, à la remise officielle des comprimés de chloroquine et de paracétamol « made in Burkina » au ministère de la Santé pour renforcer les capacités de prise en charge des malades atteints du Covid-19. Une cérémonie tenue en présence des ministres de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, et de l'Industrie, Harouna Kaboré, qui a également marqué la visite du laboratoire de production.

C'est désormais chose faite, des comprimés de chloroquine et de paracétamol produits sur place au Burkina Faso. Une production qui intervient dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 pour renforcer les capacités de prise en charge des malades dans les structures de santé. C'est ainsi que l'institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) a produit un million de comprimés chloroquines et 500 mille paracétamols pour répondre à ce besoin.

La cérémonie de remise officielle de ces comprimés s'est tenue dans l'après-midi de ce mercredi 5 mai 2021 dans les locaux de l'IRSS à Ouagadougou. Une cérémonie tenue en présence des ministres en charge de l'Enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga ; du Commerce, Harouna Kaboré, et de la santé, Pr Charlemagne Ouédraogo.

La cérémonie a par ailleurs permis aux différents ministres présents de visiter le laboratoire de production et de montrer leur satisfaction. Car pour eux, c'est un grand pas vers l'autonomisation pharmaceutique pour le Burkina Faso.

Remise symbolique des médicaments

Pour le ministre en charge de l'Enseignement supérieur, Alkassoum Maïga, la remise officielle de ces produits est la concrétisation des annonces qui ont été faites autour des essais cliniques, de la production de médicaments et des gels hydroalcooliques que le gouvernement avait instruit de faire. Suite à cela, explique-t-il, ils ont eu des contacts avec leurs collègues en charge de l'Industrie qui accepté de mobiliser des fonds au bénéfice de ces initiatives qui avaient été portées. « Nous sommes donc là aujourd'hui pour recevoir des mains du ministre en charge du Commerce, des machines qui avaient été commandées et de lui faire constater de visu que ces efforts ont été couronnés par ces produits. Grâce donc à cela, nous avons fait ressortir de la chloroquine et du paracétamol que nous avons remis aux collègues de la santé pour qu'ils puissent les utilisés dans le circuit de la prise en charge de nos malades ».

Les produits de grande consommation

Le ministre en charge du Commerce, Harouna Kaboré, a pour sa part montré que les médicaments sont parmi le peloton des produits de grande consommation qui sont importés dans le pays. Ce qui est à la fois une sortie de devises pour le pays mais aussi une opportunité, parce que cela montre clairement qu'il y a un besoin de consommation au plan national et qu'il faut se donner les moyens de les proposer aux populations. « Avec la survenue du Covid-19, la décision a été prise de voir comment produire localement un certain nombre de médicaments ou du moins d'accélérer d'autant plus que cela faisait partie de l'ensemble des stratégies pour traduire en acte concret les résultats de la recherche. C'est ainsi que nous sommes arrivés à travers la stratégie de plan national d'industrialisation de proposer des produits made in Burkina Faso », affirme-t-il.

Visite du laboratoire de production de la chloroquine et du paracétamol

Il rappelle que c'est à travers l'initiative du renforcement du capital positif des PMI-PME intervenant dans la production du médicament et des équipements de désinfection que le CNRST a postulé et il a été retenu pour accueillir ces équipements à hauteur de 470 millions de FCFA. Car, souligne le ministre Harouna Kaboré, il était bon de mettre en œuvre des choses beaucoup plus concrètes pour les populations et la machine est en marche. « Et je crois que nous sommes sur la bonne voie qui va nous conduire à l'autonomisation pharmaceutique ».

Améliorer l'offre des soins

Et au ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, d'ajouter que ces produits reçus de l'IRSS, c'est-à-dire les médicaments, vont améliorer l'offre de soin dans les établissements de santé dans la prise en charge des malades atteints du Covid-19.

Pour rappel, l'IRSS est un institut relevant du centre national de recherche scientifique et technologie (CNRST).

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Attaque contre le village de Kodyel : L'Union européenne condamne fermement ces actes barbares

Thu, 06/05/2021 - 12:30

Ceci est une déclaration locale de l'Union européenne au sujet de l'attaque dans le village de Kodyel, commune de Foutouri, le lundi 3 mai.

Ouagadougou, le 5 mai 2021

La Délégation de l'Union européenne et les Chefs de Mission diplomatique des Etats membres de l'UE au Burkina Faso publient la déclaration suivante :

Au petit matin du lundi 3 mai, un groupe nourri d'hommes armés a fait irruption dans le village de Kodyel, commune de Foutouri, région de l'Est, en tuant plusieurs dizaines de civils.

La Délégation de l'Union européenne et les Chefs de Mission des Etats membres de l'Union européenne résidents au Burkina Faso expriment leurs plus sincères condoléances et leur solidarité aux familles des victimes et à l'ensemble de la population burkinabè.

Ils condamnent fermement ces actes barbares, qui redeviennent récurrents dans le pays et n'épargnent ni les populations civiles ni les Forces de défense et de sécurité.

L'Union européenne et les Etats membres réitèrent leur plein engagement auprès des autorités et du peuple burkinabè pour accompagner une réponse intégrée face aux défis actuels du pays, notamment en termes de sécurité, stabilité, cohésion sociale et développement économique et social.

Categories: Afrique

3e édition du mini Fespaco de Vienne du 27 au 30 mai 2021

Thu, 06/05/2021 - 10:30

En étroite collaboration avec le plus grand festival du film africain , le Festival Panafricain du Film et de la Télévision de Ouagadougou, FESPACO (Burkina Faso) , la télévision Okto TV, Radio Orange et le Festival This Human World, le festival met en avant des productions cinématographiques africaines en exclusivité et pour la prémière fois en Autriche.

Le Mini Fespaco de Vienne 2021, 3ème édition, mise sur la force des images, même en ces temps difficiles ! Cette édition va scintiller en ligne sur les écrans d'ordinateurs en raison de la situation sanitaire toujours précaire pour les projections en salle.

L'accent est mis sur la région du Sahel, qui, outre la menace aiguë du virus Corona, est directement touchée par les changements climatiques et la désertification qui en découle. En outre, les tensions sociales s'accentuent, notamment en raison de l'absence de perspectives pour la population majoritairement jeune.Du pain béni pour les groupes terroristes radicaux qui pillullent dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso, le Niger et tentent d'établir leur tyrannie par tous les moyens.

Les longs métrages et documentaires du programme traitent des problèmes décrits ci-dessus dans la région. Le Mini Fespaco de Vienne 2021 offre au public autrichien une occasion unique de se rapprocher de l'Afrique, de ses habitants et de leurs problèmes quotidiens.

Le programme du film est complété par des entretiens avec les réalisateurs. Immédiatement après le film d'ouverture It Must Make Peace de et avec le réalisateur Paul Chandler, il y aura une discussion en direct en ligne qui abordera le rôle de l'art et de la musique, de la culture en général comme instrument de lutte pour la cohésion sociale et la paix dans la région du Sahel.

Irène Hochauer-Kpoda, responsable conférences à l´ Institut Viennois pour le Dialogue international et la Coopération (VIDC), organise dépuis 2017 le Mini Fespaco à Vienne afin de mettre l'accent sur le cinéma africain en Autriche et contribuer à la promotion du film africain dans cette partie de l´Europe.

Jeudi, 27 Mai 2021, 16:30 - 19:30 (Heure Universelle)

Ouverture : Faai Irène Estelle Hochauer-Kpoda, Institut Viennois pour le Dialogue international et la Coopération (VIDC)

Film documentaire It must make peace des réalisateurs Paul Chandler et Brian David Melnyk, Mali 2017 I 83' : Bambara, francais., Peul,
Sous titrage : Anglais

Avant-Première en Autriche

Dans le documentaire « It Must Make Peace », le réalisateur Paul Chandler documente pendant plus de trois ans les traditions musicales dans des régions éloignées et souvent politiquement incertaines au Mali. Le film capture la passion de la musique et montre comment ces personnes se rassemblent. Des entretiens avec des personnalités musicales de renommée mondiale comme Afel Boucum et Toumani Diabaté témoignent de leurs racines musicales .Une chose leur est commune à tous : au milieu des incertitudes économiques et politiques croissantes, de l'extrémisme religieux et de la mondialisation croissante, tout le monde aspire à l'unité et à la paix.

suivi d´un panel en visioconférence

18:00 - 19:30 (Heure Universelle) "Desert Blues : Cultural Activism in the Sahel", le Sahel entre Terrorisme, pandémie de la Covid-19 et comment utiliser la culture comme instrument de paix et de développement.

Panelistes :
Aminata Ndiaye
Experte en genre et chef du G5 Sahel Gender Division, Nouakchott, Mauritanie
Paul Chandler
Réalisateur, musicien et producteur, Bamako, Mali
François A. Akouabou Adianaga
Directeur artistique festival du Film, FESPACO, Ougadougou, Burkina Faso
Alioune Ifra Ndiaye
Auteur de théâtre et réalisateur de films, Bamako, Mali

Modératrice : Rita Isiba
conférencière et formatrice, Vienne, Autriche
Langue
Anglais avec traduction simultanée du Francais

Vendredi, 28 Mai 2021, 16:30 - 17:35 (Heure Universelle)

LE LOUP D'OR DE BALOLÉ - THE GOLDEN WOLF OF BALOLÉ, Documentaire
Burkina Faso / France, 2019, R. : Chloé Aïcha Boro, 65 Min., Mooré OT, Sous titrage Anglais

Au cœur de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, se trouve une carrière de granit. Près de 2 500 personnes, adultes et enfants y travaillent dans les conditions les plus difficiles. Dans le « trou », comme ils appellent eux-mêmes leur lieu de travail, ils vivent en marge d'une société qui refuse de les percevoir comme des gens dignes.

Mais en 2014, le peuple descend dans la rue et expulse le président de longue date, Blaise Compaoré. L'espoir d'un changement démocratique et de meilleures conditions de vie va naitre. Chloé Aïcha Boro est l'auteur et la réalisatrice franco-burkinabé du documentaire.« Le loup d'or de Balolé », sa troisième production a été récompensée comme le meilleur documentaire du festival FESPACO 2019.

Vendredi, 28 Mai 2021, 18:30 – 20:17 (Heure Universelle)
FÉLICITÉ
Long Métrage, FRA, Senegal, B, Allemagne, Liban 2017, Alain Gomis, 123min, OF, Sous titrage Allemand, Etalon d´or de Yennenga pour le meilleur Long métrage FESPACO 2017

Les rues de Kinshasa sont en grande partie des pistes, Félicité, mère célibataire et chanteuse, est une femme de la grande ville. Quand son fils adolescent se blesse dans un accident de moto, elle a du mal à trouver l'argent nécessaire pour son traitement. Elle a des dettes anciennes et n'hésite pas à insulter ou à humilier.
Sur ses talons, Gomis guide le spectateur à travers un espace urbain marqué par de rudes oppositions, mais aussi plein de poésie quotidienne et de cohésion urbaine. Quand Félicité chante au club, l'air vibre à cause de la grande l'émotion.

Samedi, 29 Mai 2021, 16:30 - 18:06 (Heure Universelle)

DESRANCES
Long Metrage, Burkina Faso, 2019 R. ; Apolline Traoré, 96 min, OF, Sous titrage : Anglais
Entretien avec Apolline Traoré après le film
Après le massacre brutal de sa famille en Haïti, Francis Desrances s'installe en Côte d'Ivoire. Des années plus tard, Francis, sa femme Aissey et Sa fille Haila, 12 ans, attendent la naissance d'un fils. A l'approche de la naissance, une guerre civile éclate à Abidjan et Aissey a disparu. Le drame domestique d'Apolline Traoré est un thriller intense qui défie les rôles de genre tout en montrant le coût humain des guerres civiles.

Samedi, 29. Mai 2021, 16:30 - 17:22 Uhr (Heure Universelle)

LE CIMETIERE DES ELEPHANTS / DER ELEFANTENFRIEDHOF
Doku, R : Eléonore Yaméogo, France/Burkina Faso, 2018, 52 min, OT franz., Sous titrage : Anglais

Avant -Premiere en Autriche

Le documentaire de la réalisatrice burkinabè Eléonore Yaméogo a été diffusé pour la première fois au Fespaco 2019. Il parle d'anciens missionnaires, des « pères blancs » en Afrique et de leur rôle dans la colonisation de l'Afrique. Dans le monde fermé d'une maison de retraite en France, ils discutent de la vie quotidienne des anciens missionnaires. Ils ont fait des missions en Afrique de l'Ouest avant l'indépendance. Leur maison est un lieu de repos, que les habitants appellent ironiquement « le cimetière des éléphants ». Une trentaine d'habitants y vivent, dont même le père François de Gaulle, neveu du général Charles de Gaulle, l'un des dirigeants français après la Seconde Guerre mondiale.

Ces pères blancs racontent dans le documentaire leur vie en Afrique, parlent de leur mission et de leur place dans l'histoire de la colonisation.Ce sont les derniers éléphants qui dévoilent leurs souvenirs ici.

Samedi, 30 Mai 2021, 16:30 - 18:00 (Heure Universelle)

THE MERCY OF THE JUNGLE
Film, R : Joel Karekezi, Rwanda, Belgique, France, Allemagne, 91min, 2019, OT francais. Sous titrage Anglais
„Etalon d´or de Yennenga pour le meilleur Long métrage FESPACO 2019.

Entretien avec Joel Karekezi après le film.
Pendant la Seconde Guerre du Congo, deux soldats rwandais sont abandonnés dans la jungle. L'officier expérimenté et le jeune infanterie luttent pour la survie et contre le paludisme - et se lient une amitié inattendue qui leur permet de se confier leurs expériences les plus traumatisantes.
C´est le deuxième ouvrage du jeune réalisateur rwandais Karekezi, dont le père est mort dans le génocide de 1994.

Dimanche, 30 Mai 2021, 16:30 - 18:00 (Heure Universelle)

LE PERIMETER DE KAMSÉ /THE PERIMETER OF KAMSÉ
Documentaire, R : Olivier Zuchuat, Suisse / France, 2020, 93 Min, Sous titrage Anglais
Le village de Kamsé au Burkina Faso est décimé par les effets de la désertification. Pour assurer leur survie, les villageois commencent à verdir le paysage asséché.
Avec des pelles et des pioches, ils se défendent de céder leurs terres au désert. Ils construisent des digues, plantent des haies et des arbres.

Le metteur en scène Olivier Zuchuat se révèle être un observateur patient et crée une histoire poétique et contemplative avec des images fixes qui rendent le paysage asséché palpable.

Categories: Afrique

World Vision International recherche des candidats(es) sérieux(ses) et motivé(e)s pour des postes

Thu, 06/05/2021 - 10:30

ORGANIZATION : World Vision International (www.wvi.org)

VILLE : Ouagadougou

PAYS : Burkina Faso

SECTEUR D´ACTIVITÉ : Humanitaire, Développement et Plaidoyer.

TYPE DE CONTRACT PROPOSE : CDD

DESCRIPTION DE L'ORGANISATION

World Vision International (WVI) est une organisation non gouvernemental humanitaire Chrétienne et à but non lucratif qui œuvre pour la défense des droits des enfants, leurs familles, et leurs communautés à travers le monde afin qu'ils parviennent à la plénitude de vie en combattant les causes de la pauvreté et de l'injustice. A ce jour, World Vision International travaille dans près de 100 pays à travers le monde et 9 en Afrique de l'Ouest (Centrafrique, Tchad, Niger, Mali, Mauritanie, Sénégal, Sierra Léon, Ghana et le Burkina Faso), servant tous les peuples, indépendamment de leur religion, race, ethnie, ou genre.

Dans le cadre de son programme d'intervention humanitaire au Burkina Faso, WVI recherche des candidats(es) sérieux(ses) et motivé(e)s qui répondront aux profils des postes ci-dessous :

1. Responsable Finance et Services de Soutien

Offres en Anglais\Job publication_Finance & Support Services Manager _ World Vision Burkin....doc

Offres Francais\Job publication_Finance & Support Services Manager _ World Vision Burkin..._FRENCH.docx

2. Responsable du Développement des Programmes

Offres en Anglais\Job Publication_Program Manager_ WV Burkina Faso.doc

Offres Francais\Job Publication_Program Development Manager_ WV Burkina Faso_ FRENCH.docx

3. Spécialiste en communication d'urgence

Offres en Anglais\Job Publication_Emergency Communication Specialist_ WV Burkina Faso.doc

Offres Francais\Job Publication_Emergency Communication Specialist_ WV Burkina Faso _FRENCH.docx

4. Spécialiste en suivi, évaluation, redevabilité et apprentissage (MEAL)

Offres en Anglais\Job publication_DM&E Specialist _ World Vision Burkina Faso.doc

Offres Francais\Job publication_DM&E Specialist _ World Vision Burkina Faso _FRENCH.docx

5. Chargé de la sécurité

Offres Francais\Offre d'emploi _ Response Security Officer_ World Vision Burkina Faso.doc

6. Assistant(e) Administrative(f)

Offres Francais\Offre d'emploi Assistant(e) Administrative World Vision Burkina Faso.doc

NIVEAU D'EXPERIENCE REQUIS DANS LE SECTEUR : ENTRE 5 et 10 ANS.

REGION D'ACTIVITE : Boucle du Mouhoun, Nord, Centre-Nord, Sahel, Est et Centre-Est.

LANGUES : Français courant écrit et parlé (requis) ; Anglais (atout majeur).

COMMENT POSTULER :

Nous vous remercions de nous adresser dès que possible un CV et une lettre de motivation à l'adresse suivante : wvburkinafaso_recruitment@wvi.org.

Date limite de réception des candidatures : le Vendredi 28 Mai, 2021

Tout dossier incomplet ou reçu hors délais ne sera pas pris en compte.

Les candidats présélectionnés seront invités à passer un test écrit et une interview.

Categories: Afrique

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