You are here

Lefaso.net (Burkina Faso)

Subscribe to Lefaso.net (Burkina Faso) feed Lefaso.net (Burkina Faso)
L'information en temps réel du Burkina, Médias, journaux, infos, direct, les dernières nouvelles, politiques.
Updated: 2 months 2 weeks ago

Burkina Faso : La CENI veut se doter d'une stratégie de communication électorale

Wed, 23/06/2021 - 00:59

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ses partenaires de mise en œuvre du Projet d'appui aux processus électoraux (PAPE-BF) 2019-2021 tiennent un atelier d'adoption du plan stratégique de la communication institutionnelle. Il s'agit de doter l'institution en charge des élections au Burkina, d'un document cadre et stratégique qui servira de base et de référence pour la communication aux élections à venir.

La mise en place d'une bonne stratégie de communication pour les élections à venir tient à cœur à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Car une bonne communication est l'un des vecteurs d'un processus transparent, crédible et accepté de tous. C'est conscient de cela que la CENI et ses partenaires, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d'appui aux processus électoraux (PAPE-BF) 2019-2021, tiennent un atelier pour adopter le précieux sésame devant servir de boussole en matière de communication dans le cadre des élections à venir. Le début des travaux est intervenu ce mardi 22 juin 2021 à Ouagadougou.

Selo le président de la CENI, l'adoption de ce document résoudra la problématique de la communication avant, pendant et après les élections.

Pendant deux jours (22 au 23 juin), les participants devront réfléchir sur la problématique de la communication et de l'éducation citoyenne et civique autour des élections, a souligné le président de la CENI, Newton Hamed Barry. L'adoption de ce document, a-t-il fait savoir, résoudra la problématique de la communication avant, pendant et après les élections. « Il devrait entrainer la population vers l'élan de l'adhésion au processus électoral et l'ensemble des éléments subséquents qui en découlent », a-t-il déclaré.

Pour lui, la population électorale du Burkina est divisée en deux. « Les intellectuels qui sont les citadins, qui sont les plus nantis, qui font l'opinion et qui votent moins. Ils sont en défiance perpétuelle contre le vote. Et il y a la grande masse de paysans, qui votent mais qui très souvent, ne se préoccupent pas du sort de leur vote », a-t-il soutenu.

Photo de famille des participants au présent atelier

Selon son entendement, il s'agit donc de voir comment avoir plus ou moins un outil opérationnel qui permet de régler les différentes phases du processus électoral. Cet outil doit pouvoir suffisamment sensibiliser, conquérir les citoyens afin qu'ils daignent s'enrôler et décider d'aller départager les offres politiques que les candidats et les partis politiques proposent lors des élections.

Pour le représentant résidant du PNUD au Burkina, la communication est un talon d'Achille de tout processus électoral

Pour le représentant résident du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) au Burkina, Mathieu Ciowela, la communication est le talon d'Achille de tout processus électoral. Car une bonne communication est l'un des vecteurs d'un processus transparent, crédible et accepté de tous. « C'est pourquoi la présente activité, menée dans le cadre du projet PAPE mis en œuvre par le PNUD avec une contribution au panier commun des partenaires techniques et financiers que sont l'Union européenne, l'Allemagne, la Suisse, la Suède, le Danemark et l'Italie, vise à trouver des formules adéquates devant aider à améliorer les opérations électorales », a-t-il dit. Cet atelier est donc l'opportunité d'examiner de manière inclusive et participative le document qui va servir de référentiel pour les élections à venir.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

Éducation : 25 180 candidats à la conquête du CEP dans le Boulkiemdé

Tue, 22/06/2021 - 23:00

Le haut-commissaire de la province du Boulkiemdé a procédé au lancement officiel des épreuves des examens du Certificat d'études primaires (CEP) et du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), ce mardi 22 juin 2021. Dans la province, on enregistre cette année 25 180 candidats au CEP et 17 185 au BEPC.

Il était 7h22 lorsque le haut-commissaire de la province du Boulkiemdé, Abraham Somdo, accompagné de Maurice Moctar Zongo, maire de la commune de Koudougou, procédait à l'ouverture du premier sujet de l'examen du CEP. Les regards rivés sur les enveloppes ouvertes, les candidats attendaient avec impatience les sujets qu'ils doivent affronter.

Le haut-commissaire du Boulkiemdé, procédant à l'ouverture du sujet de rédaction à l'école Dapoya 1.

« C'est l'heure de la montée du drapeau national dans ton école. Raconte ». C'est le sujet de l'épreuve de rédaction à laquelle les 253 candidats du centre d'examen de l'école primaire de Dapoya 1 se sont soumis.

Pour cette session de 2021 du CEP dans la province du Boulkiemdé, on note une légère baisse du nombre de candidats par rapport à l'année dernière : 25 180 candidats contre 25 181 à la session de 2020. Cet effectif est réparti dans 110 centres de composition, avec 36 jurys dont les deux jurys de l'école Dapoya 1 ayant reçu la visite des autorités ce matin.

Les candidats à la conquête du premier diplôme scolaire.

Accompagné du maire de la commune, du préfet et des autorités provinciales de l'éducation, le haut-commissaire de la province, à travers cette sortie, a voulu apporter les encouragements du gouvernement aux candidats. « Nous sommes venus les encourager, leur souhaiter bonne chance et leur dire qu'après l'effort il y a toujours le réconfort », a confié Abraham Somdo à la presse, avant d'exprimer son optimisme : « Nous attendons le meilleur taux possible et nous voulons que cette année soit différente des autres années, vu qu'il n'y a pas eu de perturbations. Donc il n'y a pas de raison que nous n'ayons pas un taux satisfaisant ».

Ouverture du deuxième sujet du BEPC au lycée provincial de Koudougou.

Agnès Yaméogo Kazamé, directrice provinciale de l'éducation préscolaire, primaire et du non-formelle du Boulkiemdé, a rassuré que les préparatifs se sont bien déroulés, malgré quelques difficultés rencontrées. 1 662 surveillants et maîtres accompagnateurs, ainsi que 167 secrétaires et 1 349 correcteurs sont mobilisés.

Rachel Yasmine Bado, candidate au BEPC.

872 candidats de moins au BEPC cette année

La délégation officielle s'est ensuite rendue au lycée provincial de Koudougou pour également encourager les candidats et procéder au lancement officiel des épreuves du Brevet d'études du premier cycle (BEPC). Arrivées pendant la composition de l'épreuve de dictée, les autorités ont dû attendre quelques minutes pour lancer la deuxième épreuve. Le lycée provincial comprend au total quatre jurys avec un effectif de 392 candidats par jury.

Arsène Bamba.

A notre micro, les candidates Rachel Yasmine Bado et Aïla Dossi Melé, toutes deux du Collège Sainte-Monique de Koudougou, se sont dit prêtes et confiantes. Même son de cloche chez Arsène Bamba qui nous affirme ceci : « Je n'ai pas peur, j'attends juste les sujets pour faire ce que je connais. Et je suis sûr que je serai admis au premier tour ».

Aïla Dossi Melé.

A noter qu'à l'image du CEP, le BEPC 2021 connaît également une baisse des effectifs des candidats comparativement à l'année 2020 : 16 962 inscrits cette année contre 17 834 l'année dernière, soit une baisse de 872 candidats.
Les résultats du premier tour du BEPC sont attendus le 30 juin, et ceux du CEP entre le 5 et le 10 juillet.

Prince Omar
Lefaso.net

Categories: Afrique

Arrondissement N°2 de Bobo-Dioulasso : Une session pour dresser le bilan des cinq ans de gestion du maire

Tue, 22/06/2021 - 23:00

La mairie de l'arrondissement N°2 de Bobo-Dioulasso a ouvert, ce 22 juin 2021, la deuxième session ordinaire de l'année 2021 de son conseil d'arrondissement. Au cours de cette rencontre de 48 heures, sept points seront examinés, dont le bilan de la gestion du maire Zézouma Paulin Sanou. Il est également prévu, entre autres, une communication sur le plan stratégique d'assainissement de l'ONEA de la ville de Bobo-Dioulasso.

Concernant le bilan de gestion 2016-2021 du maire de l'arrondissement 2, il est à noter que les services de l'arrondissement ont fonctionné régulièrement et travaillé à la résolution des problèmes rencontrés par la population. Selon le consultant qui a élaboré le bilan, de 2016 à 2019, la mairie a organisé 18 sessions ordinaires et huit sessions extraordinaires avec 76 délibérations. En termes de renforcement de capacités, les conseillers ont bénéficié de huit thèmes de formation.

Toutefois, quelques faiblesses et insuffisances ont été relevées par le rapport. Il s'agit entre autres du statut particulier de la commune, qui fait que les maires des arrondissements ne bénéficient pas de l'autonomie de gestion sur certaines matières, sauf délégation expresse du maire de la commune ; la faiblesse de culture communale au niveau des populations ; les distances que doivent parcourir les conseillers de village.

Zézouma Paulin Sanou, maire de l'arrondissement N°2 de Bobo-Dioulasso.

Au niveau de l'adéquation entre les moyens et les missions assignées aux arrondissements, il s'avère que les moyens humains, financiers et matériels de l'arrondissement 2 ne sont pas suffisants. Aussi, la mise en œuvre des documents de planification présente des insuffisances comme l'absence de tableaux de programmation, l'absence de coûts des actions.

Néanmoins, il y a quelques acquis avec la réalisation de 2 295 activités. Aussi, les organes du conseil d'arrondissement ont fonctionné normalement avec la tenue régulière des sessions (quatre sessions ordinaires par an et des sessions extraordinaires) et le bon fonctionnement des commissions permanentes. Pour ce qui concerne l'amélioration des conditions de vie des populations, le conseil a travaillé à prendre en charge les problèmes rencontrés par les populations dans les domaines de l'enseignement (CEG, table-bancs), l'assainissement, la santé, les activités génératrices de revenus, etc.

Les membres du secrétariat du conseil d'arrondissement N°2 de Bobo-Dioulasso.

Au niveau de l'évolution des ressources locales, le constat fait ressortir une augmentation des budgets successifs au cours des cinq ans de gestion, même si cette augmentation est souvent en dents de scie.
Des partenaires ont également appuyé l'arrondissement 2 dans ses activités de développement. On peut citer Qatar Charity, le Programme fédéral de coopération internationale communale (PCIC) financé par la Coopération belge.

Comme suggestions, il a été demandé aux conseillers de faire l'effort de surmonter les clivages politiques pour travailler ensemble. Il a également été suggéré aux conseillers de suivre de façon assidue les sessions de formation, d'institutionnaliser un mécanisme d'auto-évaluation de la mairie de l'arrondissement N°2. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Zone des trois frontières : Des maires du Burkina et du Niger veulent redynamiser la transhumance transfrontalière

Tue, 22/06/2021 - 23:00

Le groupement local de coopération transfrontalière Sahel-Tillabéri, à travers le projet « résilience et cohésion sociale des communautés transfrontalières du Liptako-Gourma », a organisé, ce lundi 21 juin à Dori, dans la région du Sahel, un atelier sur le processus de redynamisation, animation et renforcement du cadre de transformation Burkina-Niger. La rencontre, qui a connu la présence de 17 maires venus du Niger et du Burkina, a été présidée par René Nana, représentant le gouverneur de la région du Sahel.

Les mouvements de transhumance à la frontière Burkina Faso – Niger - Mali connaissent aujourd'hui des difficultés. Parmi ces difficultés, il y a les tracasseries administratives, de graves incidents dans les zones d'accueil liés au non-respect des règlementations nationales ou régionales. A ces difficultés s'ajoutent les conditions défavorables du climat, la sécheresse récurrente et l'insécurité qui gagne du terrain dans cette zone que se partagent ces trois pays. Face à cette situation, le groupement local de coopération transfrontalière Sahel-Tillaberi ambitionne de renforcer les capacités de ses cadres de concertation.

Les maires présents à la rencontre.

L''atelier de Dori, qui réunit 17 communes du Niger (région de Tillaberi) et du Burkina Faso, et des personnalités dont l'émir du Liptako et le chef de canton de Téra, est une tribune pour trouver des voies et moyens pour faciliter la transhumance apaisée à travers une cohésion sociale dans cette zone des trois frontières.

Selon Boubacar Cissé, président du Conseil régional des unions du Sahel (CRUS), la sous-région traverse des crises sécuritaire, pastorale et climatique. Ces situations conjuguées, selon lui, ont un impact négatif sur les populations des trois frontières. Ces populations, en majorité éleveurs, qui avaient leur mode de vie, leur mode de production basée sur la mobilité, sont actuellement confrontées à toutes ces limites de mobilité. D'où l'importance de trouver des solutions dans ce contexte d'insécurité.

Hama Mamadou, maire de la commune de Téra, et président du groupement local de coopération transfrontalière Sahel-Tillaberi.

A l'en croire, la rencontre sert de cadre de réflexion afin de redynamiser le secteur, étant donné que la décision adoptée par les chefs d'Etat, relative à la règlementation de la transhumance entre les Etats membres de la CEDEAO, peine à être respectée.
Pour permettre aux participants de mieux s'approprier les contours de la transhumance et les difficultés qui y sont liées, trois points essentiels ont été abordés au cours de cette rencontre : qu'est-ce que la législation de la sous-région prévoit en matière de circulation d'animaux et des personnes dans l'espace ? Comment s'informer, suivre et agir face à ce phénomène qui se développe dans la sous-région ? Quelles actions collectives à mener pour le devenir de l'élevage au Sahel ? [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Daoula Bagnon
Correspondant à Dori

Categories: Afrique

Journée internationale de l'enfant africain 2021 : Les enfants plaident pour l'accès et la continuité de leur éducation

Tue, 22/06/2021 - 22:30

« L'ECOLE EST POUR MOI LA VOIE DU SUCCES »

Trente ans après l'adoption de la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (CADBE), le droit à l'éducation n'est toujours pas effectif pour de nombreux enfants en Afrique, et particulièrement au Burkina Faso. Si des avancées ont été enregistrées grâce aux actions conjuguées des acteurs publics et privés, force est de constater que les progrès sont devenus de plus en plus fragiles.

En effet, les conflits armés, qui annihilent les efforts de développement socio-économique du pays, contribuent fortement à dégrader le système éducatif, déjà en proie à des difficultés multiformes, dans plusieurs régions du Burkina Faso.

Selon le rapport statistique des données de l'éducation en situation d'urgence, à la date du 21 Mai 2021, on dénombre 2 244 établissements d'enseignement fermés dans le pays du fait des attaques et menaces des groupes d'opposition armés, affectant environ 304 000 élèves et 12 500 enseignants ; une situation fort regrettable qui appelle aujourd'hui les pouvoirs publics à l'action pour garantir à tous ces milliers d'enfants, leur droit à l'éducation.

Alors que nous célébrons aujourd'hui la Journée Internationale de l'Enfant Africain où il est question de s'interroger sur l'état des lieux de la réalisation des droits des enfants trente ans après l'adoption de la Charte, le constat reste préoccupant que le droit à l'éducation n'est toujours pas une réalité pour tous les enfants du Burkina Faso. Nous avons pu échanger avec certains enfants déplacés internes et unanimement, ils n'ont qu'un souhait : pouvoir retourner à l'école en toute sécurité. .

Comme si c'était hier, R.K., déplacée à Ouahigouya, entend encore le bruit des armes qui crépitent dans son oreille, elle relit la peur dans le regard de son instituteur qui leur ordonne de fuir l'école et de n'y plus revenir, pour sauver leurs vies. Et depuis, sa vie a changé. « Dans mon village, je faisais la classe de CM2. Mais on a fermé notre école à cause des attaques des groupes armés. Ma mère et moi étions obligées de nous réfugier à Ouahigouya. Ici, en attendant de repartir à l'école, je me suis inscrite dans un centre où j'apprends la couture. Mon père n'est plus et j'espère y réussir pour pouvoir aider ma famille », relate-t-elle.

A.S, quant à elle, a eu la chance de retrouver le chemin de l'école. Elle s'en réjouit : « Je n'étais pas contente d'arrêter les cours car j'aime aller à l'école. A l'école, on apprend à lire, à écrire et à compter. J'ai beaucoup d'amis avec qui je m'amuse pendant la récréation. Je suis contente de revenir à l'école ».

A.Y., 12 ans, est élève dans une école à Dori où Save the Children a réalisé des classes préfabriquées. Aujourd'hui, le garçon est heureux d'aller à l'école, car ses conditions d'étude se sont significativement améliorées : « Je me sens plus à l'aise maintenant parce qu'il y a de l'espace en classe. Le maître peut bien se promener pour voir le travail des élèves. Avant, on prenait nos cours au magasin de l'école et c'était coincé. Il n'y avait pas d'espace, on n'arrivait pas à voir au tableau. Maintenant, c'est plus aéré. Je suis très content, je vais bien travailler en classe pour réussir », promet-il.

Tout comme A.Y., de nombreux élèves du Burkina Faso ont l'espoir de réaliser, grâce à l'école, leurs rêves de vie meilleure : « Je suis là pour apprendre, réussir et être indépendant. L'école est pour moi la voie du succès », affirme R.P., collégien de 16 ans à Dori, qui rêve de devenir médecin.

Malheureusement, cet espoir que nourrit le collégien semble être perdu pour bien d'autres, qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école ou qui ont dû interrompre leurs études, pour plusieurs raisons. Les enfants plaident donc unanimement pour une continuité de leur éducation, en appelant le gouvernement à :
Poursuivre les efforts visant à garantir l'accès, l'apprentissage et le maintien de tous les enfants du Burkina Faso à l'école ;

Encourager la mise en place de mécanismes de suivi et de prise en charge psychosociale des enfants affectés par les crises, et faciliter leur retour à l'école ;
Favoriser la participation active des enfants dans la mise en œuvre de leurs droits, notamment le droit à l'éducation ;

Garder les enfants en dehors des conflits armés et des conséquences néfastes qui en découlent, et créer les conditions d'un apprentissage sûr.

NB : Les noms ont été changés pour protéger l'anonymat

Categories: Afrique

Programmation budgétaire 2022-2024 au Burkina : Vers un retour à une croissance économique appréciable

Tue, 22/06/2021 - 22:00

Le ministre en charge de l'Economie et des Finances, Lassané KABORE, était face aux députés, ce mardi 22 juin 2021. L'objectif était de présenter le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2022-2024 à la Représentation nationale.

Les grandes lignes des projections budgétaires de la vision du gouvernement soumises au débat à l'Hémicycle, s'appuient sur les quatre axes du référentiel national de développement 2021-2025. Ce sont la sécurité, le capital humain, les secteurs porteurs et la bonne gouvernance.

Au plus tard le 30 juin de chaque année, le ministère de l'Economie et des finances a le devoir d'exposer devant l'Assemblée nationale, les projections budgétaires de la vision de l'Etat sur les trois années suivantes.

Cet exercice survient en amont de la finalisation du DPBEP afin d'élaborer la loi de finances annuelle qui sera présentée le mois de septembre suivant.

A cet effet, le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé a recommandé au ministère de l'Economie d'introduire dans sa prochaine loi de finances de l'année, l'achat d'un nouvel avion présidentiel en raison du mauvais état de celui que possède actuellement le pays et dont l'entretien coûte des milliards à l'Etat.

En outre, Bala Sakandé a interpellé l'ensemble des élus locaux ainsi que les populations à dénoncer les entrepreneurs qui sont à l'origine de constructions d'infrastructures de mauvaises qualités en mettant en exergue "les salles de classes qui s'effondrent sous élèves dans certaines régions".

Il a par ailleurs suggéré que se tienne d'abord dans la région du Centre, au même titre que les autres, la célébration tournante du 11 décembre, avant d'envisager une quelconque interruption de cet évènement national.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Lassané Savadogo, DG CNSS, dans l'émission Tapis d'honneur : « Pour la défense de son territoire, le Burkina compte d'abord sur son armée »

Tue, 22/06/2021 - 22:00

Pour sa rigueur au travail, son attachement à la justice, son intégrité et ses multiples expériences tant en matière de droit que de politique…, Lassané Savadogo, s'est bâti aujourd'hui une réputation. Reconnu pour ses valeurs et ses principes dont témoignent ses collègues et ses proches, l'actuel directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) du Burkina Faso a été l'invité de marque de l'émission « Tapis d'honneur ». Juriste de son état, il a été soumis à une série de questions sur ses différentes fonctions aussi bien en tant que manager d'institution qu'homme politique, ce samedi 19 juin 2021 chez lui à Gourcy (située dans la province du Zondoma, dans la région du Nord).

Sans langue de bois, le directeur général de la CNSS, Lassané Savadogo, s'est prêté aux questions de nos confrères de la radio nationale du Burkina (RTB-Radio), pendant deux heures. Les sujets à l'ordre du jour ont été centrés aussi bien sur l'actualité que sur des faits passés qui ont marqué l'histoire du pays. Ainsi, après un résumé sur le parcours de l'invité du jour, l'ancien ministre de la Fonction publique démarre autour de 10h son entretien avec les animateurs de l'émission « Tapis d'honneur ».

Parmi les questions abordées, étaient sur la table des échanges, les difficultés de la Fonction publique et les reformes apportées sous son leadership à l'époque de l'ex président du Faso, Blaise Compaoré ; les marchés publics ; l'affaire de recrutement frauduleux de la CNSS ; le système éducatif ; l'insurrection populaire d'octobre 2014 ; le retour de Blaise Compaoré ; l'assassinat de Thomas Sankara mais aussi l'actualité du moment, le terrorisme.

« C'est pratiquement impossible de réaliser un concours avec un résultat de zéro fraude. »

Irrégularité dans l'organisation des concours

Au sujet des problèmes rencontrés à la Fonction publique, Lassané Savadogo rapporte avoir fait face à une certaine irrégularité dans l'organisation des concours entre 2005 et 2006. « Je ne dis pas que tous les concours de l'époque étaient des ‟concours alibis” mais à mon arrivée j'ai constaté l'organisation de tels concours au sein du Ministère. C'est-à-dire qu'on donne l'impression d'organiser un concours pour recruter des candidats sur un même pied d'égalité alors que ce n'est pas le cas. J'ai assisté à des situations mais pour certaines raisons je ne veux pas trop m'étendre dessus. Cependant, il y en a eu où l'on devait recruter 500 personnes, ils ont délibéré jusqu'à une centaine de personnes par exemple, et ont décidé d'arrêter la liste à ce nombre pour le compléter plus tard », a-t-il dénoncé avant de préciser que le recrutement frauduleux auquel il était confronté s'était déroulé bien avant sa prise de fonction en 2007. Et les agents mandatés de signer le PV de délibération, l'avaient refusé, vu les manigances observées.

« Malgré ce refus, les admis ont été formés et devaient être intégrés. Mais cela ne pouvait se faire sans la signature des agents commis à cette tâche. J'ai alors décidé de donner l'ordre au jury d'apposer sa signature au regard de la complexité de l'affaire, au risque de pénaliser les innocents [...] », s'est-il confié en soulignant qu'il s'agissait là, de la seule situation qu'il avait plus ou moins couverte car les tentatives de fraudes qui ont suivi n'ont pas pu aboutir grâce à la rigueur qu'il avait désormais imposée dans l'organisation des concours de la Fonction publique.

A la question de Jean Baptiste Bouda de savoir comment pouvait être stoppé un tel phénomène, M. Savadogo répond : « C'est pratiquement impossible de réaliser un concours avec un résultat de zéro fraude. Mais elle peut être réduite de façon drastique et à cet effet j'ai élaboré des textes dans ce sens qui ont fourni de très bons résultats. »

Réviser la procédure d'attribution des marchés publics

Concernant la passation des marchés publics au Burkina, l'invité est clair, la procédure d'attribution doit être révisée. « Les gens pensent que c'est la corruption qui est à la base de construction d'infrastructures publiques de mauvaise qualité ; cela est possible. Cependant, notre règlementation sur les marchés publics ne nous permet pas d'avoir de bons résultats. Vous avez par exemple des ‟apprentis sorciers” qui se présentent comme étant des entrepreneurs qui n'ont aucune expérience en la matière, certains font du faux jusqu'à prendre des papiers d'autrui pour monter de faux dossiers [...] », a-t-il expliqué tout en déplorant qu'il y a beaucoup de marchés en cours à résilier, du fait de leur incapacité à pouvoir les exécuter.

« Ce que nous avions prévu, c'était qu'il y ait une réorganisation du système d'enseignement en vue de distinguer clairement l'enseignement général de l'enseignement technique et professionnel. »

Recrutement frauduleux de la CNSS

Sur l'affaire du recrutement frauduleux de la CNSS toujours en instance, Lassané Savadogo pointe du doigt le manque de cohésion, de communication et de sérénité comme étant les éléments clés qui ont prévalu à la malheureuse situation qu'a connue l'institution. Il affirme cependant que toutes les dispositions avaient été prises en amont pour éviter d'en arriver à ce stade. Une expérience dont il dit avoir tiré de bonnes leçons, pour que ne se reproduise plus jamais un cas similaire.

« Nous avions prévu qu'il y ait dans chaque chef-lieu de province, une université »
La réforme du système éducatif a également été l'objet de l'entretien entree le DG de la CNSS et ses interlocuteurs. « Ce que nous avions prévu, c'était qu'il y ait dans chaque chef-lieu de province, une université avec un objectif de déconcentration. Ensuite, une réorganisation du système d'enseignement en vue de distinguer clairement l'enseignement général de l'enseignement technique et professionnel. Il s'agissait pour nous de créer une école primaire d'enseignement technique et professionnel à côté de chaque complexe scolaire d'enseignement général avec le but qu'aucun élève ne quitte les bancs sans avoir bénéficié d'une formation technique et professionnelle. Ceci dans la vision que ceux qui ont des difficultés dans l'enseignement général puissent être affectés à l'enseignement technique aux fins de leur inculquer des connaissances qui soient à mesure de leur permettre d'exercer un métier plus tard », a-t-il justifié.

« Nous, on manifestait contre la modification de ‟l'article 37ˮ et on le faisait sur deux tableaux. »

« On n'a pas préparé l'insurrection, elle est arrivée d'elle-même ! »

De plus en plus les questions s'enchaînent et celle relative à l'insurrection populaire fait surface. « Pour l'insurrection ? », a-t-il réagi avant de poursuivre. « D'abord honnêtement nous, on n'a pas préparé l'insurrection hein, elle est arrivée d'elle-même ! Nous, on manifestait contre la modification de l'article 37 et on le faisait sur deux tableaux. On avait des camarades qui étaient députés au CDP ou dans d'autres partis. Ils étaient tous d'accord avec nous pour que la modification ne soit pas faite au niveau de l'Assemblée nationale. Nous étions aussi suffisamment représentés à l'Hémicycle pour atteindre notre objectif », a-t-Il indiqué en argumentant par la suite.

C'est pourquoi le CDP voulait à un moment donné recourir au référendum au cas où ils n'obtiendraient pas la majorité au niveau de la Représentation nationale. De ce fait, ce n'était plus dans une salle qu'il fallait résoudre le problème mais dans la rue, ce qui nous y a conduits à empêcher la modification de l'article 37. Donc, c'est par la force des choses. Moi je le savais personnellement et je l'ai partagé avec un certain nombre de camarades. Je leur ai dit si on atteint notre objectif au niveau de l'Assemblée nationale, il faut savoir que le régime va tomber et s'il tombe il y aura un vide, il faut qu'on pense à comment combler ce vide là, sinon il naîtra un coup d'Etat. Ils ne m'ont pas cru et c'est ce qu'il s'est passé », a-t-il relaté.

« On n'a jamais dit que Blaise ne pouvait pas revenir au Burkina Faso »
Quant au retour de Blaise Compaoré, Lassané Savadogo ne passe pas par quatre chemins pour dire ce qu'il pense. « C'est clair hein, nous, on n'a jamais dit que Blaise ne pouvait pas revenir au Burkina Faso. Nous ne sommes pas plus Burkinabè que tous ceux-là qui ont quitté le pays. Ils ont les mêmes droits que nous, mais ils ne sont pas plus Burkinabè que nous non plus ! Nous qui sommes au Burkina Faso, si nous avons des problèmes devant la justice, nous allons répondre devant la justice. Si les Burkinabè de l'extérieur veulent revenir dans leur pays natal, ils peuvent le faire mais s'ils ont des comptes à rendre à la justice ils le feront. »

« Certains font croire aux gens que rien n'est fait dans le cadre du renforcement de nos capacités opérationnelles sur le plan militaire... »

« Ce qui s'est passé après le 15 octobre 1987 est aussi grave que l'assassinat de Sankara »

Pour ce qui est de l'assassinat de Thomas Sankara, l'homme garde un très mauvais souvenir. « Le 15 octobre 1987 était une véritable tragédie. Moi, j'étais avec un ami français qui n'était pas loin de l'Hôpital Yalgado et on voyait des gens tirer pendant que des personnes couraient de gauche à droite. Ce qui s'est passé après cet évènement tragique était aussi grave que celui de l'assassinat de Sankara. Avec tout ça, les gens pensent vraiment qu'il faut faire l'amnistie. Bon, si on n'a pas une claire connaissance de ce qui s'est passé le 15 octobre, ce qu'il y a eu après cette date et la mort de Norbert Zongo, de même que ce qui s'est déroulé après sa mort ; tant qu'on n'est pas accroché à ces réalités là, on peut faire des affirmations que l'on veut selon ses intérêts du moment. Mais pour celui qui a vécu ou qui connait l'histoire réelle, aura un jugement tempéré face aux victimes de ces tristes évènements », s'est-il indigné.

Les journalistes de la radio nationale (RTB-RADIO) présentant l'émission ‟Tapis d'honneurˮ

« Ce qui a été fait durant les cinq dernières années pour notre armée, dépasse largement ce qui a été fait de 1960 à 2015 »

En ce qui concerne le terrorisme, Lassané Savadogo reste optimiste quant aux moyens déployés pour lutter contre ce fléau. « Comme vous le savez, dès notre arrivée au pouvoir, nous avons été accueillis par des actes terroristes et depuis lors cela perdure. Il y a des efforts qui sont faits et je reste convaincu qu'ils vont donner des résultats, c'est ça le plus important. Certains font croire aux gens que rien n'est fait dans le cadre du renforcement de nos capacités opérationnelles sur le plan militaire. Demandez à la hiérarchie militaire, ils vous diront que ce qui a été fait durant les cinq dernières années pour notre armée, dépasse largement ce qui a été fait de 1960 en 2015. »

A cette réponse, relance d'un des animateurs de l'émission, Jean Baptiste Bouda : « Pourtant jusqu'à présent sur le terrain, les résultats ne donnent pas satisfaction ! » Et à M. Savadogo de répliquer : « Les résultats ne donnent pas satisfaction parce que justement quand on est arrivés, il n'y avait pas d'armée. Il fallait donc réorganiser l'armée purement et simplement. Il y avait une cellule qui était seulement chargée d'assurer la sécurité de Blaise Compaoré et son clan et c'est tout. Elle n'avait pas pour mission de protéger le Burkina Faso », explique-t-il tout en poursuivant.

« Donc, quand les attaques sont survenues, l'armée n'avait pas de capacité de riposte, d'où la nécessité qu'il y avait de la réorganiser. Ensuite, il s'agit d'une forme de guerre qui était méconnue dans nos pays, les militaires l'appellent ‟guerre asymétriqueˮ[…] Et puis il faut savoir hein... Nous sommes un pays fier et vous devez être fiers de notre armée et fiers de notre président du Faso. Parce qu'il n'y a pas de forces armées étrangères au Burkina Faso. Quand on parle de retrait de force Barkhane, Barkhane n'est pas au Burkina ! Les opérations qui se mènent dans le pays-là, ce sont nos propres soldats qui le font. Il y a certaines opérations aériennes pour lesquelles nous avons fait recours aux forces étrangères. Sinon pour la défense de son territoire, le Burkina compte d'abord sur son armée », a-t-il rassuré.

Il dira par ailleurs que, faire la politique peut conduire au paradis si et seulement si, l'on fait la bonne politique, en étant au service des autres, en croyant en ses convictions, en étant juste, équitable et en agissant sur la base de la vérité.
Tout au long de l'émission, quelques pauses étaient observées afin d'écouter les témoignages des personnes qui ont côtoyé Lassané Savadogo. Et à ce niveau, des hommes politiques tout comme des fonctionnaires sont restés unanimes sur les valeurs de l'invité. Ils lui reconnaissent un certain nombre de qualité dont la rigueur au travail, la loyauté, la détermination, l'humilité mais aussi la tolérance et le pardon.

Les habitants de la commune de Gourcy, les amis et collègues ainsi que les membres de la famille de Lassané Savadogo, venus pour le soutenir

« Un bon père »

A cela s'ajoute toute la gratitude que lui témoigne sa famille à travers son épouse, Léonie Savadogo, pour son sens de la responsabilité. « A la maison, c'est un bon père. A chaque fois qu'il sort il prend des nouvelles de la famille, cherchant à savoir si tout va bien, si les enfants ont mangé ou bien ce qu'ils veulent manger. Il a toujours accompagné les enfants mais quand ils étaient petits. Pendant la composition de leurs examens, il appelle tout le temps pour savoir comment ça se passe pour se rassurer qu'il n'y aucun problème. Il aime ses enfants, il est présent quand on a besoin de lui et nous n'en demandons pas plus », a-t-elle témoigné tout en exprimant sa joie pour l'honneur qui leur est accordé à travers cette émission.

Léonie Savadogo, épouse de l'invité du jour

Pour rappel, Lassané Savadogo a été nommé lors du Conseil des ministres du 11 mai 2016, directeur général de la CNSS.

Né en 1959 dans un village appelé Saye, situé à une vingtaine de kilomètres de Gourcy, chef-lieu de la province du Zondoma, où il a entamé son cursus scolaire primaire à partir de 1965, il poursuivra son parcours scolaire, le premier cycle, au lycée municipal de Ouagadougou et le second cycle au lycée Philippe Zinda Kaboré. Après l'obtention du baccalauréat série B, il se retrouve à l'Université de Ouagadougou où il obtient sa maîtrise en droit option ‟Droit publicˮ. La suite de son parcours universitaire l'emmène pour le troisième cycle à l'Université de Perpignan en France, couronné par une soutenance de thèse de doctorat unique sous le thème :”L'idée régionale en Afrique de l'Ouest : de l'intégration des Etats à l'intégration des organisations”. Thèse qui fera l'objet d'un ouvrage publié sous le même titre.

« Faire la politique peut conduire au paradis si et seulement si, l'on fait la bonne politique... »

Homme très engagé politiquement dès le bas âge dans une association scolaire et plus tard à l'Université, Lassané Savadogo a été secrétaire général du Premier ministère ensuite ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat ainsi que député à l'Assemblée nationale.

Sur le plan professionnel, il débute en tant qu'enseignant à l'Ecole nationale d'administration et de magistrature (ENAM). D'où il contribuera à la formation de nombreux cadres du Burkina et de la sous-région. Il sera plus tard chef du département chargé de missions pour les affaires politiques et juridiques. Il fut aussi le premier président du conseil d'administration du Service national pour le développement (SND). Il est l'un des rédacteurs des textes de l'actuel Constitution du Burkina Faso.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Categories: Afrique

Ministère de la Fonction publique : Le Syndicat des contrôleurs et inspecteurs du travail dénonce une gestion clientéliste des ressources humaines

Tue, 22/06/2021 - 21:37

Les responsables du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) ont dénoncé, au cours d'une conférence de presse animée ce mardi 22 juin 2021 à Ouagadougou, une gestion clientéliste des ressources humaines et une absence du dialogue social.

Les responsables et membres du SYNACIT ne sont pas contents de leur ministre de tutelle, Pr Seni Ouédraogo. Au cours d'une rencontre avec les hommes des médias, ils se sont plaints d'un manque de dialogue social entre le Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale et les partenaires sociaux de son département.

« Depuis son arrivée à la tête du ministère en charge du dialogue social, le ministre Seni Ouédraogo s'est résolument engagé dans une voie du déni du dialogue social et un mépris des partenaires sociaux », a relevé Yacouba Bologo, Secrétaire général du SYNACIT.

Vue des journalistes présents à la conférence de presse

Selon les conférenciers, la conséquence de cette gestion est le cafouillage dans la tenue de la rencontre Gouvernement-Organisations syndicales des travailleurs dont la dernière s'est déroulée en 2016. Pour Yacouba Bologo et ses camarades, l'absence du dialogue social a fini par entacher la cohésion et le rendement des directions au sein du ministère et instaurer une gestion peu orthodoxe du personnel.

« Le style de gouvernance solitaire ainsi que le refus de tout esprit critique a mis aujourd'hui l'administration du travail dans une certaine léthargie. Des pans entiers de services qui faisaient la fierté de l'administration du travail et qui recevaient régulièrement les félicitations du Bureau international du travail et des partenaires sociaux pour la qualité du travail produit ont pris un coup par une gestion partisane et clientéliste des ressources humaines », a-t-il ajouté.

Les conférenciers ont également pointé du doigt le viol des libertés syndicales. « Certains responsables administratifs jugés ou soupçonnés d'être proches du SYNACIT sont identifiés et démis de leurs fonctions de directeurs ou de chefs de services comme il nous a été donné de constater dans certaines directions », a ajouté le principal orateur du jour.

Face à cette situation et n'ayant plus le choix, les responsables syndicaux ont annoncé qu'ils se donneront les moyens de booter ces pratiques hors de l'administration publique.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Categories: Afrique

Région des Hauts-Bassins : Plus de 57 000 candidats à la conquête du Certificat d'études primaires session 2021

Tue, 22/06/2021 - 21:36

Le top départ des épreuves écrites et orales du Certificat d'études primaires (CEP) et du concours d'entrée en classe de sixième a été donné ce mardi 22 juin 2021 au Burkina Faso. C'est le haut-commissaire de la province du Houet, Lamine Soulama, qui a lancé officiellement les épreuves dans les Hauts-Bassins, à l'école primaire publique Colsama A de Bobo-Dioulasso.

Le haut-commissaire procède à la lecture de l'épreuve de la rédaction

La session 2021 du Certificat d'études primaires (CEP) a débuté ce mardi 22 juin 2021. Dans la région des Hauts-Bassins, ils sont au total 57 516 candidats dont 30 450 filles, à la conquête de leur premier diplôme scolaire. Très tôt ce matin, les candidats, seuls ou accompagnés, ont répondu présents à l'appel pour le début des compositions. Le stress et l'inquiétude se lisaient déjà sur certains visages. D'autres par contre, semblaient assez sereins en essayant de dissimuler avec maladresse leur angoisse. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Secteur apicole au Burkina : Deux cents apiculteurs reçoivent des kits de production subventionnés

Tue, 22/06/2021 - 21:30

La fédération nationale des apiculteurs du Burkina a bénéficié d'une subvention de kits apicoles dans le cadre de la mise en œuvre du programme d'appui à la compétitivité de l'Afrique de l'Ouest, volet Burkina Faso (PACAO-BF), financé par l'Union européenne. La remise symbolique de ces kits apicoles s'est tenue ce mardi 22 juin 2021 à Ziniaré, la capitale de la région du Plateau central, en présence des représentants de l'Union européenne, de l'interprofession miel et du ministère en charge des Ressources animales.

Il s'agit au total de 200 apiculteurs sur l'ensemble des 13 régions à être bénéficiaires de ces kits apicoles subventionnés par l'Union européenne dans le cadre du programme d'appui à la compétitivité de l'Afrique de l'Ouest, volet Burkina Faso (PACAO-BF). Ces kits apicoles s'élèvent à 5400 et sont notamment composés de 2000 ruches de type kenyan, 2000 supports de ruche, 200 combinaisons intégrales de protection, 200 paires de bottes, 200 enfumoirs, 200 lève-cadres, 200 brosses d'abeilles et 200 seaux de récolte.

Remise symbolique des kits apicoles

Ainsi, ces kits acquis au profit de ces apiculteurs leur permettront, selon les explications du président de l'interprofession miel, Désiré Yaméogo, d'augmenter la capacité de production des apiculteurs d'environ 40 tonnes par an, soit 24 tonnes de miel filtré, représentant un chiffre d'affaire de plus de 72 millions de FCFA. S'agissant des conditions d'acquisition de ces kits, le président a fait savoir qu'il y a d'abord eu un appel d'offre et c'est après l'analyse des dossiers reçus que les 200 apiculteurs ont été retenus sur l'ensemble des 13 régions. Ces bénéficiaires, selon les termes du contrat, payeront chacun 50% du coût du matériel reçu, soit 225 000 FCFA sur 450 000 FCFA du prix normal.

Désiré Yaméogo, président de l'interprofession miel

Cette acquisition rentre par ailleurs dans la politique nationale du ministère en charge des Ressources animales, selon le secrétaire technique de l'apiculture, Issoufou Nana, qui a pour but de participer à l'équipement et à l'appui des apiculteurs pour renforcer leurs capacités afin d'améliorer la production et la productivité du miel au Burkina.

Le chargé de programme secteur privé et commerce à la délégation de l'Union européenne, Abdoulaye Ouédraogo, a pour sa part laissé entendre que cette subvention faite dans le cadre du PACAO, accompagne trois chaines de valeur dont la filière apicole, ce qui se fait selon la stratégie des chaines de valeur de la production, la transformation et la commercialisation.

Abdoulaye Ouédraogo, chargé de programme secteur privé et commerce à la délégation de l'Union européenne

« L'appui fait à ce jour porte sur la partie production qui accompagnera les apiculteurs à avoir une capacité de production adéquate pour répondre aux besoins du marché. A cet effet, les revenus dégagés viendront en complément pour améliorer les conditions de vie des bénéficiaires et qui est l'un des objectifs du PACAO sur ce volet dont le financement s'élève à 6 millions d'Euros, soit environ 4 milliards de FCFA ».

Vue des kits apicoles

Aller vers des espaces dédiés à l'apiculture

Selon l'un des bénéficiaires de la région du Plateau central, Albert Soala, ces kits étaient réellement un besoin exprimé par les apiculteurs et vu la qualité de ce qui a été livré, l'on peut se rassurer que le travail de l'apiculture va désormais s'améliorer et se faciliter. C'est pourquoi, il a tenu à remercier les bailleurs, tout en souhaitant qu'en plus de ces kits, l'on accompagne également les apiculteurs pour qu'ils puissent avoir leurs propres espaces pour mener leurs activités dans la tranquillité. « Car à chaque fois, ils sont confrontés à ce problème d'espace, parce que lorsqu'ils s'installent sur un espace et le jour que le propriétaire terrain veut son espace, ils sont obligés de se déplacer et cela perturbe le travail », a-t-il posé le posé le problème de l'espace.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

COVID-19 au Burkina Faso : La Croix- Rouge à l'heure du bilan de la sensibilisation par les radios

Tue, 22/06/2021 - 21:00

Les représentants des radios partenaires de la Croix-Rouge burkinabè se sont réunis en atelier, le mardi 22 juin 2021 à Ouagadougou, dans le cadre du Projet « Prévention et riposte d'urgence à l'épidémie Covid-19 au Burkina Faso ». Objectif, faire le bilan de la collaboration avec les radios dans le cadre des activités de communication et d'engagement communautaire du projet. Une trentaine de radios ont participé à cette sensibilisation de mars 2020 à avril 2021.

Dans le cadre de la lutte contre le COVID-19 et dès les premiers cas, plusieurs actions ont été entreprises par le gouvernement ainsi que les structures non étatiques pour sensibiliser la population sur le lavage des mains et les gestes barrières à observer. Mais force est de constater que l'impact de ces actions a été freiné par des rumeurs qui ont ralenti l'implication de certaines personnes.

Pour éviter que ces rumeurs n'impactent davantage les actions de sensibilisation, la Croix-Rouge burkinabè a développé une approche singulière prenant en compte les connaissances et les pratiques endogènes de la population afin de mieux adapter la stratégie de riposte. En effet, elle a mis au cœur de la mise en œuvre de son projet « Prévention et riposte d'urgence à l'épidémie Covid-19 au Burkina Faso », la réalisation d'émissions radiophoniques interactives et d'autres activités sur la communication des risques et l'engagement communautaire.

La coordonnatrice de la communication de la Croix-Rouge Burkina Faso, Léa Balima.

A cela s'ajoutent les activités de sensibilisations réalisées par les volontaires de la Croix-Rouge. Cela a contribué à une sensibilisation de masse sur l'évolution de la maladie. Selon la coordonnatrice de la communication de la Croix-Rouge Burkina Faso, Léa Balima, ces productions ont été possibles grâce à la qualité du partenariat de la Croix-Rouge burkinabè avec un ensemble de radios partenaires réparties à travers le territoire national. C'est d'ailleurs pour échanger avec ces radios partenaires sur les résultats atteints et les défis dans le cadre de ce partenariat que l'atelier du jour a été initié.

Un bilan satisfaisant des actions

A l'en croire, le partenariat avec les radios communautaires a concerné une trentaine de radios, et a permis la réalisation d'une centaine d'émissions et spots de sensibilisation. Plus de 1,9 million de personnes ont été touchées à cet effet. En outre, ces émissions avaient la particularité de porter sur des thématiques identifiées sur la base des rumeurs et autres perceptions collectées par les volontaires lors de leurs sorties de sensibilisation. « Nous sommes vraiment satisfaits du travail accompli par nos partenaires », a-t-elle confié.

La photo de famille.

Face à ces résultats, l'atelier de ce jour vise à faire le bilan de la collaboration avec les radios, identifier les forces et faiblesses des productions radiophoniques dans le cadre de la riposte contre le Covid-19 et dégager les perspectives de partenariat avec les radios dans le cadre d'autres programmes. Pour le secrétaire général de la Croix-Rouge burkinabè, Lazard Zoungrana, il s'agit de tisser un partenariat avec les médias pour plus d'actions et de résultats sur le terrain.

Le secrétaire général de la Croix-Rouge burkinabè, Lazard Zoungrana

Il estime qu'il est nécessaire que les médias soient de plus en plus associés aux actions des organismes humanitaires dans la mesure où ces derniers sont des transmetteurs de valeurs humaines pouvant éviter certaines situations. « Après le COVID-19, d'autres maladies ou phénomènes viendront, et il nous faut travailler à sensibiliser les populations afin que chacun soit préparé à les affronter », a-t-il déclaré tout en félicitant les radios partenaires pour les résultats engrangés dans le cadre du projet.

Judith Sanou
Lefaso.net

Categories: Afrique

Région du Sahel : Plus de 7000 candidats composent les examens du CEP et du BEPC

Tue, 22/06/2021 - 19:31

Le gouverneur de la région du Sahel a lancé ce mardi 22 juin 2021 au petit matin, le début de la composition du certificat d'étude primaire et du brevet d'études du premier cycle. Prennent part à ces examens dans la région du Sahel 5017 candidats au CEP et 2087 au BEPC.

Les candidats aux différents examens du CEP et du BEPC ont débuté ce matin du 22 juin 2021 les épreuves écrites. 5017 candidats prennent part au CEP dans la région du Sahel et 2087 pour le BEPC. Le début de la composition a été donné par le colonel-major Salfo Kaboré, gouverneur de la région du Sahel. Après avoir encouragé les candidats et félicité les encadreurs, les organisateurs, il a indiqué que ces examens sont un défi qu'il faut relever.

Les candidats qui composent pour le diplôme du CEP

« Tout le monde comprendra que dans le contexte que nous vivons ce n'est pas toujours facile. Il y a des hommes et des femmes sur le terrain qui se battent tous les jours pour faire en sorte que la jeune génération ait les moyens de réussir sa vie. À l'heure où je parle, dans toute la région, tous ceux qui sont inscrits sont supposés être dans les classes. Il va certainement avoir quelques absences, compte tenu des derniers évènements intervenus à Solhan avec beaucoup de regroupements à Sebba ; mais le travail a été fait par les techniciens. Et cela, pour donner les meilleures chances aux enfants », a fait savoir le gouverneur.

Les candidats à l'examen du BEPC

De l'avis de Dramane Dermé, directeur régional en charge de l'enseignement secondaire, toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement des examens du BEPC. Il ajoute que les différents jurys sont ouverts dans toutes les provinces. « Depuis pratiquement deux ans, les élèves de Solhan sont à Dori, à Sebba pour leur école, compte tenu des difficultés liées au question sécuritaires. Tous les élèves qui sont inscrits au BEPC à Dori, à Sebba ou ailleurs, tous composent », a indiqué M. Dermé. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Daoula Bagnon
Correspondant Dori

Categories: Afrique

BEPC session 2021 : Plus de 43 000 candidats en lice dans les Hauts-Bassins

Tue, 22/06/2021 - 19:29

La session 2021 du Brevet d'études du premier cycle (BEPC) a débuté ce mardi 22 juin 2021, sur toute l'étendue du territoire national. Dans la région des Hauts-Bassins, c'est le gouverneur Antoine Atiou qui a procédé au lancement officiel des épreuves au centre du lycée mixte d'Accart-ville, dans la ville de Bobo-Dioulasso.

Dans les Hauts-Bassins, ce sont au total 43 762 candidats dont 23 918 filles (54,65%) et 19 844 garçons (45,35) qui sont en lice pour la conquête du diplôme du BEPC, contre 44 372 candidats en 2020, soit une régression de -1,37%. Et c'est la province du Houet qui totalise le plus grand nombre de candidats, avec 33 094 candidats, ensuite le Kénédougou avec 6 133 candidats et le Tuy avec 4 535 candidats. Ils sont répartis dans 99 centres secondaires avec 101 jurys.

Des candidats à l'examen du BEPC au centre du lycée mixte d'Accart-ville

C'est le gouverneur Antoine Atiou qui a procédé au lancement des épreuves du BEPC au centre du lycée mixte d'Accart-ville de Bobo-Dioulasso. Accompagné des premiers responsables en charge de l'éducation de la région, des autorités communales et administratives, il est allé encourager les candidats et leur prodiguer des conseils, afin qu'ils puissent avoir de bons résultats. Il les a exhortés à beaucoup plus d'application et de concentration tout au long des épreuves.

La première enveloppe ouverte par la délégation contenait l'épreuve de la dictée dont le titre est « La poste coloniale ». Sentant les candidats soucieux et stressés, le directeur régional des enseignements post-primaire et secondaire des Hauts-Bassins, Henri Prosper Paré, a tenu à les encourager tout en leur souhaitant bonne chance. Il les a invités à rester calmes et concentrés tout au long des épreuves.

Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou

Des candidats empêchés par la pluie

Dans les Hauts-Bassins, des candidats n'ont pas pu rejoindre à temps leurs salles d'examen en raison de la forte pluie qui s'est abattue sur la région dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 juin. Ainsi, les élèves qui devaient quitter leurs localités en traversant des cours d'eau pour rejoindre leurs centres d'examen n'ont pas pu le faire. Car ces cours d'eau débordaient. À en croire le gouverneur, des dispositions étaient en train d'être prises pour permettre à ces candidats de rattraper la deuxième épreuve avec l'aide des autorités de l'éducation. « Ces enfants seront transportés par la compagnie SOTRACO que nous avons dépêchée sur les lieux. Nous pensons qu'ils pourront rattraper la deuxième épreuve », a laissé entendre Antoine Atiou, gouverneur de la région des Hauts-Bassins.

Le directeur régional des enseignements post-primaire et secondaire, Henri Prosper Paré

« Nous ne voulons pas mettre la vie des candidats en danger en les faisant traverser ces rivières qui sont bondées d'eau. Nous sommes en train de trouver des solutions pour qu'ils puissent rattraper les épreuves à venir. Nous avons pu ramener les 145 candidats de Kokorowé dans leurs centres d'examen. Et il y aura des épreuves de remplacement pour eux, afin qu'ils puissent composer dans toutes les épreuves », a rassuré le directeur régional des enseignements post-primaire et secondaire des Hauts-Bassins, Henri Prosper Paré. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Prévention et gestion des conflits agropastoraux : Les capacités des agents des forces de défense et de sécurité, et des magistrats renforcées

Tue, 22/06/2021 - 19:29

Venus du Mali, de la Guinée, de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso, 40 magistrats et agents des forces de défense et de sécurité prennent part à Ouagadougou du 22 au 24 juin 2021, à un atelier d'échanges et d'informations sur la prévention et la gestion des conflits agropastoraux et la transhumance transfrontalière. Ces acteurs clés vont, au cours de cet atelier, apprendre davantage sur le droit foncier pastoral ainsi que sur la problématique de la mobilité du bétail en Afrique de l'Ouest. Ils seront également outillés pour l'application efficace des règlements et mécanismes liés à l'agropastoralisme.

Les déplacements des éleveurs et leurs troupeaux, en provenance des pays sahéliens vers les pays côtiers, à la recherche d'eau et de pâturage, engendrent parfois des conflits souvent violents et meurtriers entre les pasteurs et les autochtones majoritairement agriculteurs.

Et parce que les acteurs judiciaires et les forces de défense et de sécurité sont en premières lignes dans la prévention et la gestion de ces conflits agropastoraux, il était important que leurs capacités soient renforcées sur les mécanismes de réglementation régionaux et nationaux qui régissent le secteur de la transhumance. "Nous avons jugé utile d'organiser cette formation, pour les outiller davantage dans l'exercice de leur mission, pour mieux prendre en charge à la fois la prévention mais aussi la gestion des conflits entre opérateurs ruraux", a laissé entendre Abdoulaye Mohamadou, secrétaire exécutif du CILSS.

Une vue des participants

Ces 72 heures d'échanges devraient permettre aux participants de saisir l'importance du système agropastoral, comme étant un secteur clé du développement économique et social en Afrique de l'Ouest, et de mieux connaître les textes règlementaires relatifs au pastoralisme et à la transhumance au niveau régional. Ils en apprendront davantage aussi sur les problèmes fonciers pastoraux ainsi que sur les procédures idoines pour instruire les dossiers relatifs au pastoralisme et à la transhumance. Magistrats et FDS mettront également à profit ce cadre d'échanges pour évoquer les éventuelles difficultés rencontrées et qui concernent la gestion des dossiers du domaine pastoral.

Les participants ont posé pour la postérité

La présente session de formation est initiée conjointement par la CEDEAO, le CILSS et la GIZ, dans le cadre de la mise en œuvre du projet Élevage et pastoralisme intégrés et sécurisés en Afrique de l'Ouest financé par l'Agence française de développement et le programme Frontières de l'Union africaine, financé par la Coopération allemande. Elle n'est pas la première du genre organisée dans la sous-région, puisqu'en 2020, la CEDEAO et le CILSS avaient déjà expérimenté cette approche novatrice de formation conjointe à l'endroit des magistrats et des forces de défense et de sécurité du Bénin, du Togo, du Niger et du Burkina Faso.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Tournage de films et gestion des salles de cinéma : Une mission de contrôle pour s'assurer du respect des textes

Tue, 22/06/2021 - 19:28

La direction générale du cinéma et de l'audio-visuel a effectué ce mardi 22 juin 2021 à Ouagadougou, une mission de contrôle des conditions de réalisation de films et de gestion des salles de cinéma. Du plateau de tournage de la série « Bibata ou la cité de la passion » aux salles de projections canal Olympia Ouaga 2000, Ciné Burkina et Ciné Nerwaya, l'on a pu constater que les acteurs respectent plus ou moins la règlementation.

La direction générale du cinéma et de l'audio-visuel veut savoir si les acteurs du 7e art respectent la réglementation dans le tournage des films et la gestion des salles de cinéma. Pour cela, elle a effectué ce mardi 22 juin 2021 une mission de contrôle sur le terrain. Du ministère de la Culture, le directeur général du cinéma et de l'audio-visuel, Bonaventure Ouédraogo, accompagné de ses collaborateurs et de la police nationale ont mis le cap sur le quartier Ouaga 2000. Dans cette partie de Ouagadougou, le réalisateur Mamoudou Gnanou et ses techniciens tournent la série « Bibata ou la cité de la passion ».

Le directeur général du cinéma et de l'audio-visuel, Bonaventure Ouédraogo

A ce niveau, il n'y a rien à signaler. Les techniciens ont des cartes professionnels. Ils ont aussi l'autorisation de réaliser la série. A la salle de projection Canal Olympia de Ouaga 2000 dans le même quartier, la règlementation est respectée. Le cap est ensuite mis sur les cinés Nerwaya et Burkina. Dans la gestion de ces deux salles, il y a bien des irrégularités. Les cartes professionnelles d'exploitants des responsables sont toutes expirées. Ce n'est pas tout. Ces salles ne disposent pas des copies des visas des films projetés. Le Directeur de cinéma et de l'audio-visuel a relevé ces manquements et a invité les intéressés à se conformer à la règlementation le plus vite possible.

Mahamadi Gansoré, producteur, présente ses documents

Cette interpellation n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Les uns et les autres se sont engagés à respecter les injonctions. Mieux, les acteurs apprécient positivement la visite de l'administration. Pour mahamadi Gansoré, producteur de la série Bibata ou la cité de la passion, la démarche est salutaire et encourageante. Selon lui, plus le milieu est assaini, plus il y a des professionnels et plus l'on fait de bons films. Il a indiqué qu'à leur niveau, une sensibilisation serait faite pour que tout le monde soit toujours à jours.

Les visiteurs avec le gérant de Canal Olympia Ouaga 200

Le directeur général du cinéma et de l'audio-visuel, Bonaventure Ouédraogo, a rappelé : « Cette tournée rentre dans le cadre de nos missions officielles. C'est une mission de contrôle. » Il a souligné qu'il s'agit de vérifier la régularité des actes que les acteurs de la filière posent sur le terrain. Il s'est satisfait de ce qu'il a constaté lors de ces visites.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

Insécurité au Burkina Faso : Le mouvement pour la résistance populaire menace de monter au front

Tue, 22/06/2021 - 13:47

"Dans les jours qui suivent si le Mouvement pour la résistance populaire (MRP) constate une dégradation de la situation sécuritaire au Nord ou à l'Est, nous allons prendre notre responsabilité en organisant des convois à partir de la place de la nation pour aller défendre l'intégrité territoriale de notre peuple au prix du sacrifice suprême, quels que soient les moyens en notre possession", a déclaré le coordonnateur du MRP, Aly Nana lors d'une conférence de presse tenue ce mardi 22 juin 2021, à Ouagadougou.

Il a voulu ce face-à-face avec les journalistes pour faire le point de la situation sécuritaire nationale, et la contribution des volontaires pour la défense de la patrie (VDP). C'était aussi une occasion pour lui de dégager des orientations dans la lutte contre le terrorisme depuis le carnage de Solhan.

Sur ce dernier point, le mouvement propose et exige du gouvernement le recrutement conséquent des VDP, tout en mettant à leur disposition les armes pour qu'ils puissent accompagner les forces de défense et de sécurité ; la réquisition des anciens militaires retraités pour renforcer les effectifs des combattants.

Le MRP suggère également qu'on mette des Hommes qu'il faut à la place qu'il faut pour, dit-il, rendre les hommes efficaces sur le terrain avec une politique managériale bien pointue.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : Les députés membres de la commission de l'environnement et du développement durable renforcent leurs capacités en matière de politiques sectorielles

Tue, 22/06/2021 - 13:45

L'Assemblée nationale avec l'appui du programme commun d'appui à l'Assemblée nationale du Burkina Faso (PROCAB) a organisé un atelier de formation pour les députés membres de la commission de l'environnement et du développement durable (CEDD). Ouvert pour trois jours à compter du lundi 14 juin 2021 dans la ville de Koudougou, cet atelier vise à renforcer les capacités des élus nationaux de la dite commission.

"Les politiques sectorielles en vigueur et leur état de mise en œuvre : acquis et insuffisances", c'est autour de ce thème que les députés membres de la commission de l'environnement et du développement durable (CEDD) vont s'entretenir. Cet atelier a pour but de renforcer les capacités des députés en vue de mieux légiférer et de contrôler l'action gouvernementale dans la mise en œuvre desdites politiques sectorielles.

Ouvert officiellement le lundi 14 juin 2021 à Koudougou et ce jusqu'au 16 juin, cette rencontre de formation entre dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) à travers son rapport de performance à mis-parcours 2020 qui recommandait le renforcement continuellement des capacités des acteurs sur les outils de suivi et d'évaluation du PNDES et des politiques sectorielles.

Une vue des participants

Durant cette formation, les parlementaires s'approprieront l'état des lieux des différentes politiques en vigueur dans les secteurs de planification afin de les examiner. Selon l'honorable Issouf Kabré, représentant le président de la commission, la tenue de cet atelier se justifie également par le fait que la CEDD qui est comptable, entre autres, de la question du développement économique et durable a fixé pour l'année 2021, ses priorités dans plusieurs secteurs d'activités dont les infrastructures et le désenclavement ; l'environnement, l'économie verte et le changement climatique ; l'agriculture, les aménagements hydro-agricoles et la mécanisation ; l'urbanisme, l'habitat et la Ville.

Honorable Issouf Kabré, représentant le président de la CEDD

Il a ainsi lancé un appel à ses collègues parlementaires de la commission, à une attention soutenue et des échanges fructueux durant les travaux.

Notons que durant cette session, les ministères dont relève les domaines de compétence consernés seront représentés par leurs directeurs généraux des études et des statistiques sectorielles (DGESS). Ces derniers prendront le soin d'animer la grande partie de cet atelier afin de mieux édifier les députés sur le thème.

"Nous sommes convaincus que nantis d'une riche expérience pratique et d'une parfaite maitrise de la politique de leurs ministères, ces communicateurs nous feront l'économie de la mise en œuvre des politiques sectorielles au niveau de leurs départements respectifs", a dit le représentant du président de la commission.

Amidou Yonaba, conseiller technique national du PROCAB

Pour le PROCAB, partenaire technique et financier de l'Assemblée nationale, cet atelier a tout son intérêt. Mieux, selon le coordonnateur de ce programme, il est essentiel que les députés aient les rudiments nécessaires pour accomplir leur mission de contrôle des politiques gouvernementales. Il a aussi saisi l'occasion pour réaffirmer leur disponibilité et leur accompagnement. "Nous restons à votre disposition si besoin en était avant la fin du projet, vous accompagner pour vous approprier ensuite la méthodologie et des outils d'évaluation de politique gouvernementale. Après cette session, nous mettrons à la disposition de la commission, le guide d'évaluation des politiques publiques qui a été conçu pour les députés de la huitième législature", a confié Amidou Yonaba, conseiller technique national du PROCAB.

Prince Omar
LeFaso.net

Categories: Afrique

BEPC 2021 : 43 762 candidats en lice dans les Hauts-Bassins

Tue, 22/06/2021 - 11:43

La session 2021 du Brevet d'études du premier cycle (BEPC) a débuté ce mardi 22 juin 2021, sur l'étendue du territoire national. Dans la région des Hauts-Bassins, c'est le gouverneur Antoine Atiou qui a procédé au lancement officiel des épreuves au centre du lycée mixte d'accart-ville, dans la ville de Bobo-Dioulasso.

Accompagné des premiers responsables de l'éducation de la région et des autorités communales, il est allé encourager les candidats et leur prodiguer des conseils, afin qu'ils puissent avoir de bons résultats. Il les a exhortés à beaucoup plus d'application et de concentration tout au long des épreuves.

Dans les Hauts-Bassins, ce sont au total 43 762 candidats dont 23 918 filles (54,65%) et 19 844 garçons (45,35) qui sont en lice pour la conquête du diplôme, contre 44 372 candidats en 2020, soit une régression de -1,37%.

La première enveloppe ouverte par la délégation contenait l'épreuve de la dictée dont le titre est « La poste coloniale ». Remarquant que les candidats étaient soucieux et stressés, le directeur régional des enseignements post-primaire et secondaire des Hauts-Bassins, Henri Prosper Paré, a tenu à les encourager tout en leur souhaitant bonne chance. Il les a par ailleurs invités à rester calmes et concentrés tout au long des épreuves.

Il a par ailleurs rassuré que toutes les dispositions nécessaires sont prises pour que les compositions se déroulent dans les meilleures conditions.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Offre de poste : Un (e) Assistant (e) Communication

Tue, 22/06/2021 - 10:30

Le Réseau de la Société civile pour la Nutrition (RESONUT) est une association œuvrant dans le plaidoyer politique et technique sur les enjeux de la nutrition. Le RESONUT est une plateforme regroupant 42 Organisations nationales et internationales travaillant au Burkina Faso dans le domaine de la lutte contre l'insécurité nutritionnelle. Il est membre actif de la plateforme nationale multi-acteurs de nutrition du Burkina Faso, lui-même membre du Mouvement SUN depuis 2011. Le RESONUT a été créé en 2014 et a à son actif depuis lors bien des résultats au profit de la nutrition.

L'Assistant (e) Communication du RESONUT sera un staff technique de l'équipe de Coordination du réseau, supervisé (e) par la Chargée de Plaidoyer et Communication, en vue de contribuer à l'atteinte des objectifs de communication du RESONUT.

Poste : Un(e) Assistant(e) Communication (H/F)
Base de travail : Ouagadougou
Horaires de travail : 40 heures hebdomadaires
Type de contrat : CDD 1 an renouvelable
Prise de poste souhaitée : Immédiatement

Finalité du poste :
Contribuer à l'élaboration et à la mise en œuvre de la Stratégie de Plaidoyer et Communication du RESONUT (moyens et supports pertinents), pour faire voir, valoriser mieux les interventions du RESONUT, tout en contribuant à renforcer son image et sa crédibilité en tant qu'acteur crédible de nutrition au Burkina Faso et ailleurs.

Missions :
 Mobiliser et sensibiliser les médias cibles et le grand public autour des messages du RESONUT (médiatisation des messages Plaidoyer en faveur de la nutrition ; relations presse ; dossiers de presse ; appui à la dissémination des résultats des recherches ; notes synthétiques et articles, photos, vidéos, revues de presse, press-book, campagnes multimédias…) ;

 Concevoir ou faire concevoir dans les délais des supports de communication efficaces (banderoles, brochures, émissions radio et télé, affiches, dépliants, etc.) au compte du RESONUT ;

 Appuyer le Conseil d'administration et l'équipe de Coordination du RESONUT dans toutes leurs actions de plaidoyer, communication et sensibilisation ;
 Assurer le suivi, le monitorage et la capitalisation des actions de communication et projet du RESONUT (rencontres, formations, mécanisme de communication, capitalisations des résultats clés obtenus).

Qualifications requises : Diplôme/Niveau d'études
 BAC + 3 dans un des domaines suivants : communication pour le développement, communication d'entreprises, journalisme ; avec une expérience dans le domaine du plaidoyer et de la communication au sein d'ONG ou Associations de développement.

Compétences spécifiques :

 Maîtriser les techniques de communication écrite et orale
 Faire preuve d'expériences avérées en Communication et/ou Plaidoyer (au moins 1 an)
 Etre créatif et proposer des campagnes de communication originales
 Identifier et travailler avec des médias porteurs (relations presse…)
 Avoir une aisance relationnelle
 Maîtriser l'écriture journalistique

 Analyser et synthétiser de nombreuses informations
 Avoir une expérience en organisation humanitaire (souhaitée)
 Avoir de bonnes connaissances sur la problématique de la malnutrition
 Avoir de bonnes aptitudes informatiques : Word, Excel, PowerPoint, Publisher ; en logiciels de graphisme (Photoshop, Illustrator, In design) et de montage vidéo (Adobe Première, Windows Movie maker, Pinnacle Studio, Final Cut pro, etc.).

Compétences transversales :

 Etre disponible, perpétuellement à l'écoute et très curieux
 Être, actif/ve réactif/ve, créatif/ve, dynamique et polyvalent
 Etre autonome et savoir prendre des initiatives
 Recueillir et diffuser des informations pertinentes
 Etre organisé(e) de manière rigoureuse
 Être apte à travailler en équipe et sous pression
 Avoir le sens de la responsabilité

Procédures de recrutement :
• Présélection sur dossiers
• Test écrit et informatique
• Entretien oral

Composition des dossiers de candidature :
Le dossier de candidature doit comporter les pièces suivantes :
• Un Curriculum Vitae à jour et dûment signé, avec mention de trois (03) références ;

• Une lettre de motivation (1 page maximum) ;
• Un Formulaire de dépôt dûment renseigné, à demander à : resonut.bf@gmail.com
Dépôts des dossiers de candidature :
Les dossiers sont recevables uniquement par mail avec en objet « Candidature Assistant (e) Communication » à l'adresse ci-après : resonut.bf@gmail.com avec en copie administration-finance@resonut.org , au plus tard le mardi 29 juin 2021.

NB : Le RESONUT se réserve le droit de ne donner suite à tout ou partie.
Toute candidature incomplète et ne contenant la mention à citer en objet ne sera pas traitée.
Seules les personnes retenues pour les tests seront contactées. Durant tout le processus de recrutement, aucun frais n'est exigé par notre organisation.
Nous vous remercions par avance de l'intérêt que vous porterez à notre offre.
www.resonut.org

Ouagadougou, le 21 juin 2021
Ressources Humaines – RESONUT Burkina Faso

Categories: Afrique

Séminaire de formation sur la légistique du 1er au 8 juillet 2021

Tue, 22/06/2021 - 10:30

Le Centre Parlementaire et de Légistique Panafricain (CPPA) organise du 1er au 08 juillet 2021, le quinzième séminaire de formation sur la légistique.

Il aura lieu à Ouagadougou au siège du CPPA, à la Patte d'oie. Il sera dirigé par l'ambassadeur Mélégué Ngolo Traoré. Il est destiné aux responsables et aux agents des administrations publiques et privées chargés de l'élaboration et de la rédaction des actes normatifs.

Renseignements et inscriptions : contacter l'un des numéros suivants.
Tel : 25 37 09 00 (secrétariat)
76 08 61 71 (Président)
70 23 29 99 (administratrice)
79 17 52 53 (relations extérieures)

Categories: Afrique

Pages