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Décès de DOULAYE KONATE : Remerciements

Thu, 12/08/2021 - 08:30

Les grandes familles KONATE, DABO, SIENOU à Ouagadougou et Tô
Les grandes familles DIALLO, BARRY, KIELLO à Ouagadougou, Dédougou, Pouytenga
Les neveux, nièces, familles alliées et amies

Veuve KONATE née DIALLO Mariam à Wemtenga
Les enfants Aissata, Ramatou, Mohamed Séni, Rokiatou et Alfa Omar
Les petits-enfants et arrières petits-enfants Méaguy, Zaynah, Azmia,Yacine, Jade, Kahili, Widad, Chaden, Kais, Wissam et Ael

Adressent leurs sincères remerciements à tous ceux qui de près ou de loin, leur ont apporté un soutien moral, spirituel, matériel et ou financier lors de la cérémonie de doua du 11 Juillet 2021, pour le dixième anniversaire du décès de leur époux, père, oncle, grand-père, arrière grand-père, beau-père et ami

EL HADJ DOULAYE KONATE

Inspecteur de l'enseignement primaire à la retraite
Que Allah le Très Miséricordieux Vous le rende au centuple

Categories: Afrique

Procès de présumés terroristes au Burkina : D. I, combattant de Daoula Islam, écope de 21 ans de prison ferme

Thu, 12/08/2021 - 01:09

Pour cette troisième journée de la première session des procès pour faits et actes de terrorisme, deux dossiers de présumés terroristes devaient passer en jugement. Le premier a été renvoyé au vendredi 13 août 2021, parce que le prévenu n'a pas été extrait à cause d'un mouvement d'humeur de l'escorte. C'est donc le deuxième prévenu, D.I, qui s'est présenté devant le tribunal. Il lui est reproché les faits d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Initialement prévue pour 8h, c'est finalement à 10h55 qu'a débuté l'audience du jour. A la barre, D.I, 25 ans, de nationalité malienne, marié et père de deux enfants. Il est poursuivi pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Selon les informations issues de l'instruction, il aurait été arrêté par la force Barkhane suite au bombardement de leur base terroriste installée dans le village de Ariel (dans le Soum), alors qu'il surveillait de l'armement, du matériel de transmission et des motocyclettes appartenant au groupe Daoula Islam qu'il aurait rejoint.

D.I aurait quitté son village (Kassa au Mali), pour rejoindre le groupe terroriste Daoula Islam de Abou Ourèra, parce qu'il aurait appris que les combattants de ce groupe étaient payés à deux millions de FCFA le mois lorsqu'ils combattaient et un million de FCFA le mois lorsqu'il n'y avait pas de combat.

Un accusé peu coopératif

Sur la défensive et pas très coopératif face aux juges, le prévenu a plusieurs fois esquivé les questions qu'on lui pose. Il a, à maintes reprises, soutenu que le tribunal savait pourquoi il était là et que c'était à eux d'apporter la preuve de son appartenance à un groupe terroriste. A la question de savoir ce qu'il faisait alors dans le village d'Ariel, D.I a répliqué que c'est à ceux qui l'avait arrêté (force Barkhane) de dire ce qu'il y faisait. Face à cette attitude, le président du tribunal lui a rappelé que cette audience n'était pas une condamnation d'office mais une occasion pour lui de dire la vérité et de se défendre.

Lire aussi Procès de présumés terroristes au Burkina : Deux combattants d'Ansaroul Islam de Malam Dicko condamnés à 20 ans de prison ferme

L'accusé finira par dire qu'il n'est pas un combattant de Daoula Islam ; il serait venu dans le village d'Ariel pour emprunter de l'argent à un ami Z.A, afin d'organiser le baptême de son nouveau-né. Il dit ne pas connaître le lieu d'habitation de cet ami, ni son numéro de téléphone. Arrivé aux environs de 18h à Ariel, il serait allé demander à manger dans la base terroriste de Daoula Islam et se serait ensuite assoupi sous un arbre. C'est là que les éléments de la force Barkhane l'auraient trouvé. Tout ce qu'on lui reproche, selon lui, n'est que mensonge.

Face au tribunal, plusieurs réponses aux questions étaient en contradiction avec les réponses que D.I avait données au juge d'instruction. Si face au juge d'instruction il a affirmé avoir rejoint le groupe Daoula Islam parce qu'on y donnait de l'argent aux combattants, il nie devant le tribunal être membre du groupe et confie ne rien savoir des activités qui y sont menées. Il a aussi dit ne pas savoir utiliser une arme à feu, alors que des traces de poudre avaient été retrouvées sur ses mains et ses habits, preuve qu'il s'était servi d'une arme il y a moins de 72h.

Des menaces proférées à l'endroit du juge

Le procureur dans ses réquisitions a estimé que les faits d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste étaient caractérisés. Les éléments recueillis pendant l'instruction permettent, selon lui, de se rassurer de la culpabilité du prévenu. C'est pourquoi il a requis contre D.I, une peine de 21 ans de prison ferme, ainsi qu'une amende de deux millions de FCFA.

C'est à cette peine que le juge a condamné le prévenu, en prenant le soin d'assortir sa peine de prison à 14 ans de sûreté. A l'annonce du verdict, D.I a proféré des menaces au tribunal et laissé entendre que le juge ira en enfer. Le président du tribunal a ordonné de faire sortir l'accusé et a suspendu l'audience qui reprendra demain 12 août 2021 à 8h.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Procès des présumés terroristes : Condamné à 21 ans de prison ferme, D.I. promet l'enfer au juge

Thu, 12/08/2021 - 01:05

Le deuxième dossier de ce mercredi 11 août 2021 au TGI Ouaga II a connu son dénouement. Poursuivi pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, D. I. est reconnu coupable par le tribunal. Ainsi, il est condamné à 21 ans de prison ferme assortie de 14 ans de sûreté et une amende de deux millions de francs CFA.

A la traduction de son verdict, puisqu'il ne comprends que le fulfuldé, D.I. se met en colère. « Vous irez en enfer », a-t-il prévenu le tribunal, tout en indexant le président du tribunal.

Le public s'indigne, le bruit règne dans la salle d'audience. Le président du tribunal ordonne qu'on fasse sortir le condamné.

Il faut rappeler qu'avant le verdict, le procureur a requis 21 ans de prison. Appelé à la barre pour sa dernière défense, D.I. persiste qu'il n'a rien fait. Il a suggéré qu'on le libère et le tue au lieu qu'il fasse 21 ans en prison.

L'audience est suspendue et va reprendre demain au TGI Ouaga II.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Affaire déguerpissement de 71 ménages à Tengandogo : Le maire de Komsilga explique le fond du problème

Thu, 12/08/2021 - 01:00

Le bourgmestre de la commune rurale de Komsilga a animé une conférence de presse ce mercredi 11 août 2021, au sein de la mairie. La situation de déguerpissement de 71 ménages sur leur terrain d'habitation à Tengandogo était le sujet principal des échanges entre Issouf Nikièma et les médias.

Le 7 août 2021, 71 ménages de Tengandogo ont été réveillés par des bruits de bottes de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). Par voie d'huissier, ils sont venus exécuter une décision de justice en faveur de Hamidou Tamboura, intimant à ceux-ci de déguerpir de leurs domiciles.

De quoi s'agit-il ?

Selon les explications du député-maire de la commune rurale de Komsilga, Issouf Nikièma, tout est parti d'un projet de lotissement d'une trame d'accueil entrepris par la Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR) en 2009, à la demande du ministère de la Santé dans le cadre de la construction du Centre hospitalier universitaire de Tengandogo. L'attribution de ces espaces, a-t-il poursuivi, a finalement abouti à des terrains à usage d'habitation attribués à environ 3998 personnes.

Le maire Issouf Nikièma a indiqué avoir soumis l'affaire au Mogho Naaba Baongo

Il se trouve qu'une portion des terrains, portant sur une superficie d'environ 20 000 m2, habitée par les 3998 personnes, appartient à Hamidou Tamboura. « Il s'est présenté auprès de l'administration communale pour signifier qu'il détenait un titre de jouissance sur une portion de la zone aménagée », a précisé le maire de Komsilga. Constatant les faits, le maire à l'époque, Julien Nonguierma, a entrepris « immédiatement » un règlement à l'amiable en lui attribuant une réserve foncière d'une superficie de 2 731m2.

Compensation insatisfaisante pour Hamidou Tamboura

M. Tamboura a manifesté son insatisfaction auprès du maire et réclamé un supplément. C'est alors que le maire Nonguierma a promis de mettre à sa disposition, une zone commerciale. Une promesse qu'il n'a pas pu honorer du fait de la mesure gouvernementale intervenue en 2011, suspendant toutes opérations d'attribution de terrains par les maires des communes. En 2015, Hamidou Tamboura est revenu à la charge. Il a réitéré sa requête auprès de la délégation spéciale.

Lire aussi Conflit foncier à Komsilga : Des habitants de Tengandogo sommés de déguerpir manifestent

Celle-ci lui fait savoir qu'elle ne pouvait donner suite car ne concernant pas une affaire courante. En 2016, il a intenté un procès contre la mairie pour annulation du procès-verbal d'attribution de 2009 portant sur les 71 terrains situés sur la portion des 20 000 m2. Trois années plus tard, le Tribunal administratif au cours d'une audience foraine tenue le 20 novembre 2019, a prononcé le verdict aux torts de la commune. Il a enjoint à la mairie, l'annulation dudit procès-verbal.

Les habitants de Tengandogo concernés par le déguerpissement ont assisté à la conférence de presse

Une deuxième proposition revue à la hausse, restée sans réponse

Un terrain de 1 300 m2 destiné à un lieu de culte, une réserve foncière d'une superficie de 2 600 m2, une réserve foncière à Kieryaoghin de 2000 m2 et quatre zones commerciales à Kieryaoghin de plus de 1 500 m2. Voici la nouvelle proposition faite par le maire Nikièma à Hamidou Tamboura par lettre n°2021-074/RCENPKAD/CR-CR-KSG/M/SG du 28 juin 2021. « Je voudrais préciser que jusqu'à ce jour, mes services n'ont reçu aucune réponse de monsieur Tamboura signalant l'acceptation ou son refus des propositions à lui faites », a mentionné le maire Nikièma.

Recours au Mogho Naaba

Le maire de Komsilga a laissé entendre, cours de cette conférence de presse, que dans le cadre de la résolution à l'amiable de l'affaire, il a échangé avec les habitants de Tengandogo concernés par la mesure de déguerpissement et rencontré à plusieurs reprises le principal concerné de l'affaire.

Ce n'est pas tout. « J'ai soumis la question à sa Majesté le Mogho Naaba Baongo qui a entrepris des démarches pour obtenir l'indulgence de M. Tamboura », a-t-il ajouté. Le président de l'Assemblée nationale n'est pas étranger à cette affaire. D'après le maire de Komsilga, il a lui aussi été saisi, de même que le ministre d'Etat en charge de la Réconciliation nationale et celui en charge de l'Habitat, pour une suite favorable de l'affaire.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

Bachirou Soré, jeune et militant de l'UNIR/PS : « Au Burkina, il n'y a pas d'effort pour construire et promouvoir une jeunesse libre, engagée pour la relève »

Thu, 12/08/2021 - 00:55

Chaque 12 août, et ce depuis 1999, le monde commémore la Journée internationale de la jeunesse pour attirer l'attention des dirigeants sur les problèmes des jeunes et célébrer leur potentiel. A l'occasion de l'édition 2021, nous avons rencontré Bachirou Soré, jeune, membre de l'organe dirigeant de l'Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS). Bénéficiaire à travers le monde de plusieurs formations thématiques, dont une du Programme pour les jeunes leaders politiques en Afrique (Program for Young Politicians in Africa, PYPA) de l'Institut Général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD), Bachirou Soré, ancien responsable de la Fédération estudiantine et scolaire sankariste (FEDES), aborde, dans cette interview, des questions de jeunesse, notamment en lien avec la vie politique.

Lefaso.net : Que revêt pour vous, la Journée internationale de la jeunesse ?

Bachirou Soré : C'est une date que j'ai découverte en 2009. Je venais d'avoir le BAC, quand j'ai été invité par la Direction régionale de la jeunesse des Hauts-Bassins, pour participer à un reboisement. C'est à cette occasion qu'on nous a parlé de la Journée internationale de la jeunesse et c'était la première fois que j'en entendais parler. Je connais mieux le Forum national des jeunes qu'on organisait, que j'ai découvert en 2007. Pour moi, si la Journée internationale de la jeunesse n'existait pas, il fallait vraiment la créer. Maintenant que ça existe, il faut travailler à lui donner un sens, du vrai contenu. C'est un moment pour faire en sorte que la situation des jeunes puisse s'améliorer.

Depuis lors, vous y prenez donc part ? Si non, à quand remonte votre dernière participation ?

Après Bobo-Dioulasso (Hauts-Bassins) en 2009, j'ai poursuivi la participation à partir de Ouagadougou où je suis venu poursuivre les études à l'université. J'ai donc continué à participer à des activités dans le cadre de cette journée, surtout des activités de reboisement et des conférences thématiques. Je me souviens de deux à trois conférences publiques au CENASA avec, en son temps, le ministre de la Jeunesse, Pr Justin Koutaba, qui avait mis l'accent sur la partie réflexion de cette journée. La dernière participation date de l'année de l'insurrection populaire (2014).

Pourquoi depuis 2014 vous n'y avez plus participé ?

Je participais sous la bannière associative. A partir de partir 2014, ma casquette associative avait commencé à prendre un coup, parce que j'avais commencé à m'afficher politiquement. Dès lors, je m'intéressais de moins en moins, sauf sur invitation particulière.

Pensez-vous avec certains que l'engouement autour de cette journée a baissé au fil du temps ?

C'est vrai, il y a beaucoup moins d'engouement aujourd'hui, parce que les acteurs aussi ont beaucoup changé. Que ce soit au niveau institutionnel que sur le plan des organisations de jeunesse, il y a eu beaucoup de changements. Avant, il y a eu un certain nombre de leaders de jeunesse. Au-delà du Conseil national de la jeunesse (CNJ), il y avait beaucoup de regroupements de jeunesse qui s'intéressaient mieux à la chose.

Maintenant, comme je ne participe plus aux activités, je ne peux pas trop apprécier en termes d'engouement. Mais la réalité est que les acteurs ont changé, aussi bien sur le plan institutionnel que des réseaux de jeunesse. Il faut aussi reconnaître que les leaders des organisations de jeunesse actuels ont moins de carrure que ceux qui étaient là avant. Dans l'esprit du ‘‘Tuk-guili'' du CDP, ils (les responsables de ce parti, ndlr) mettaient les moyens.

Je sais qu'au forum national des jeunes à Dori en 2010, il y avait toute une organisation qui était bien mise en place, on sentait que du sérieux était mis, du sommet à la base. C'est une réalité. Maintenant, ce n'est plus la même chose, même le président actuel Dialla (président du CNJ, ndlr) a dû batailler fort avec les ministres Soumaïla Ouédraogo et Salifo Tiemtoré pour se faire accepter comme tel (mais je pense qu'avec le dernier congrès où il a pu se faire réélire, ces difficultés sont derrière).

Mais avec la flambée d'organisations de la société civile de jeunes à la faveur de l'insurrection populaire, et l'éveil de consciences que cette période semble avoir suscité, cette journée devrait quand même mobiliser davantage, d'autant qu'il s'agit d'un moment pour discuter des problèmes de la jeunesse !

Oui, mais n'oubliez pas que les OSC (organisations de la société civile) nées de l'époque sont plus des organisations spécifiques de lutte pour la bonne gouvernance, de défense de droits humains, pas d'organisations pour typiquement défendre la cause des jeunes telles qu'on le voyait en son temps avec des organisations comme le RAJS-BF (Réseau africain des jeunes contre le Sida/Burkina Faso), le ROJALNU/BF (Réseau des organisations jeunesse leader des Nations-unies pour l'atteinte des Objectifs de développement durable/ Burkina Faso) et bien d'autres.

C'était des organisations d'envergure (il était difficile en son temps d'entrer dans une école, dans une commune où il n'y avait pas le RAJS). Ce genre d'organisations, il faut le reconnaître, sont devenues rares depuis 2014, en termes de capacité d'influence. Cela peut aussi s'expliquer par le fait que certaines étaient proches des hommes forts de l'époque. Mais depuis 2014, les organisations ont bien plus des objectifs spécifiques.

Comment peut-on, aujourd'hui, caractériser, de façon générale, la jeunesse burkinabè ?

Compliqué à répondre, car ça demande plus de connaissances pointues, de la part de spécialistes. Mais vu de l'intérieur, nous avons une jeunesse qui est déterminée, engagée, volontariste, mais qui est parfois pressée et surtout marquée par un problème de générations et de leadership entre ses membres. On n'arrive pas à s'entendre pour des choses aussi simples. Il faut aussi ajouter le fait que le problème des jeunes s'est accru, dont le chômage, l'insuffisance des offres de formation.

Nous avons des étudiants qui sortent aujourd'hui pour être des vigiles dans des entreprises que leurs promotionnaires dirigent. Regardez le nombre de candidats par rapport aux postes aux concours, c'est très expressif. Donc, il faut orienter les jeunes vers des métiers d'avenir qu'ils peuvent exercer sans avoir recours à un employeur.

Un autre aspect est qu'aujourd'hui, les jeunes ont trop compris la politique, de sorte à compliquer le domaine de la sensibilisation. On a réussi à faire comprendre à tout le monde qu'il faut venir en politique pour chercher pour soi. Donc, les questions d'idéologies, de compétences, de talents, de conviction ont perdu du terrain. Ce qui n'était pas le cas chez les aînés, qui étaient très bien formés idéologiquement, qui avaient la capacité d'analyser certains sujets avant de les envoyer sur la place publique. Mais aujourd'hui, tous les jeunes se prononcent sur tout sur les réseaux, à longueur de journée, sans même maîtriser ce dont ils discutent.

On ne peut parler de jeunesse sans parler d'éducation. Depuis des années, des préoccupations sont posées, mais jusque-là, rien. Est-ce que cela signifie que certaines difficultés sont insurmontables ?

Je pense que ce sont des soucis qui ne peuvent pas être résolus en deux, cinq ans. Ce sont également des problèmes de générations. Je pense déjà qu'il y a le ministre en charge de l'Education qui organise une assise nationale sur l'éducation pour repenser le sujet. Cela va résoudre certainement beaucoup de préoccupations soulevées par cette question de réformes. Déjà, on pose le problème de la réforme des curricula pour produire de nouveaux types de Burkinabè qui auront plus la tendance à l'auto-emploi et non tournés vers la demande à intégrer la Fonction publique.

Parlant d'assises sur l'éducation, pensez-vous qu'il y aura vraiment une suite dans la mise en œuvre ? La crainte est qu'on a toujours réfléchi dans nombre de secteurs à travers des ateliers, conventions, foras, mais la suite dans la mise en œuvre des résultats reste le point faible. Pire, il suffit souvent d'un simple changement d'hommes pour que les successeurs mettent dans le tiroir ce qui avait été entamé.

Oui, vous posez, là, un problème sérieux. Mais mon président, Me Sankara (Bénéwendé), a dit, il y a quelques jours (Surface de vérité de BF1 du dimanche 8 août 2021, ndlr), qu'il est démocrate, mais pas révolutionnaire, et ça a fait jaser la toile. Et pourtant il a raison, car les temps et les méthodes ont changé. Pour dire que c'est tout cela qui constitue les limites de la démocratie et on est obligé d'y aller.

Ça aurait été sous la Révolution, un décret serait sorti dès le lendemain, on instituait un nouveau programme et tout le monde fait avec. Aujourd'hui, on dit qu'il faut associer tout le monde, et même dans ça, il y a des entités qui brillent par leur absence (des syndicats n'ont pas répondu à l'appel, ndlr). Cela montre à quel point le principe de consulter tout le monde peut empiéter sur nos projets. Mais c'est ainsi, cela fait partie des exigences de la démocratie.

Quant à la possibilité qu'un autre gouvernement puisse ne pas appliquer les résultats de l'assise, je pense qu'il faut féliciter le ministre Ouaro (Stanislas), qui a été beaucoup clairvoyant et d'un esprit très ouvert, car c'est Mélégué Traoré qui préside les travaux. Ce qui n'est pas rien, parce que jusque-là, il est du CDP, donc de l'opposition politique. A cela, s'ajoutent le sérieux et la capacité de travail de ce dernier. On se dit donc que normalement, sauf contrainte particulière, l'application devra pouvoir se faire sans problème.

Quelle était la perception de la jeunesse par Thomas Sankara ?

Sankara (Thomas) avait un avantage, à savoir qu'il était entouré de gens qui ont pensé la société et qui l'ont mis dans un programme avec une idéologie qui va avec. Il y avait également un contexte et une époque qui étaient adaptés. Sa vision, c'était de pouvoir fabriquer un Burkinabè nouveau, qui ne sera plus Voltaïque. Et là-dessus, il y a un travail qui a été fait depuis les pionniers, les programmes scolaires qui nous étudions (ce qui n'a pas été le cas chez nos aînés).

Il avait déjà pensé la société de demain, dans un long terme. Sa mort le 15 octobre 1987 a mis un coup de frein au processus. Amener les Burkinabè à compter sur eux-mêmes était très important, parce que pour nombre de jeunes qui sortent des écoles, l'Etat reste la solution à leurs problèmes, ils ne pensent pas d'abord à ce qu'ils peuvent eux-mêmes faire pour eux et ensuite pour les autres et pour leur pays.

C'était vraiment une originalité et les pays comme le Ghana, qui ont pu continuer dans cet esprit, s'en sortent mieux que nous aujourd'hui. Il avait également voulu des Burkinabè intègres et honnêtes. Il le faut dans tous les domaines, parce que jusque-là, on n'est pas encore parvenu à faire comprendre aux jeunes que ce qui compte, c'est d'abord l'Homme, ce n'est pas l'argent et le matériel. Sankara avait réussi à montrer l'image d'un président qui était au service de l'humain.

Ici comme ailleurs. Mais là, à ce niveau, avec le changement de régimes, on a inversé l'échelle des valeurs ; on a mis en avant l'argent, le matériel ; et le reste après. On ne peut résoudre tous les problèmes du monde, mais si on est solidaires entre nous, si on cultive des valeurs d'honnêteté et d'intégrité, peu importe ce qui va arriver, on va toujours s'en sortir.

Le troisième élément que je peux relever, au regard du contexte sécuritaire du pays, c'était l'amour du pays qu'il avait cultivé chez la jeunesse : le goût de la patrie. Ça manque aujourd'hui, au point que certains confondent Etat et parti au pouvoir. Ce qui fait que face aux questions graves comme l'insécurité, il y a plus de polémiques que d'actions réelles.

Est-ce que les aînés dirigeants n'ont pas échoué à faire rêver les jeunes ?

Je peux dire que ça a été fait sciemment par certains aînés, pour ne pas dire le pouvoir de Blaise Compaoré. On peut même dire que ça a été méthodiquement déroulé pour que la jeunesse ne puisse pas s'intéresser aux questions de fond, mais surtout aux questions superficielles et matérielles. On a fait en sorte à maintenir les jeunes dans une certaine survie ; ce qui les rend plus manipulables, comme ils le voulaient. Sur ce plan, je pense que ça a vraiment marché ; parce qu'une jeunesse qui sait quoi défendre est difficile à manipuler.

Par contre, quand une jeunesse ne sait quoi défendre, elle est facile à manipuler. Une jeunesse qui pense qu'il faut se remplir les poches pour être heureux est très facile à manipuler. On ne le dit pas pour dire que les 27 ans de Blaise Compaoré ont été des problèmes ; il y a eu aussi des progrès, mais sur ce point-là, il a mis en retard les jeunes par rapport à l'élan qui avait été pris le 4 août 1983 (enclenchement de la Révolution, ndlr).

Tous les dirigeants se convainquent que la jeunesse représente une richesse, surtout pour un pays comme le Burkina où le capital humain passe avant tout. Mais pourquoi a-t-on échoué, jusque-là, à mettre en place une véritable politique de promotion de la jeunesse, ne serait-ce que par le volontarisme dans le domaine de l'éducation ?

C'est vrai, c'est une question récurrente. Il faut aussi que la société elle-même se porte bien pour que les jeunes se portent bien. Les jeunes sont victimes du fait que la société a moins de solutions aux problèmes de la société. Sinon, effectivement, les préoccupations des jeunes se résolvent par la qualité de la formation que l'Etat, les parents et la société leur offrent et les opportunités qui peuvent exister autour d'eux. C'est cela aussi qui confère la qualité du leadership ; la plupart de ceux qui ont opéré la Révolution de 83 étaient âgés d'une trentaine d'années (certains même n'avaient pas 30 ans).

Depuis que cette génération est partie, il n'y en a plus. Jusqu'à l'heure où je vous parle, ce sont toujours les mêmes acteurs qui sont à la direction du pays, qui jouent les premiers rôles. Les quelques rares jeunes qui ont pu s'échapper (actuellement au gouvernement ou à l'Assemblée nationale) sont devenus quasiment des exceptions. Et c'est vraiment sur ce plan aussi qu'il faut en vouloir à nos aînés, qui n'ont pas fait assez de place aux jeunes, qui pensent toujours que les jeunes peuvent attendre.

Or, attendre n'est pas forcement la solution, car c'est souvent mieux qu'ils puissent mettre en œuvre maintenant ce qu'ils savent faire, pendant qu'ils ont encore de l'énergie (même si je suis aussi de ceux qui pensent qu'il ne faut pas trop forcer le destin, il faut aller progressivement, avec l'expérience). Mais j'insiste et persiste, au Burkina, il n'y a pas d'effort qui a été fait dans la construction et la promotion d'une jeunesse libre, engagée, pour prendre la relève.

En la matière, je suis aussi bien placé pour le dire ; parce que j'ai, dans beaucoup de domaines, fait des formations à l'extérieur avec des jeunes de la sous-région (en politique, société civile ou dans bien d'autres domaines), mais après deux ou trois ans, vous verrez que les autres ont été mis en valeur. Mais au Burkina, que vous soyez de l'opposition ou de la majorité, les jeunes attendent en vain d'avoir de bonnes nouvelles de ce genre. Il y a vraiment du travail à faire à ce niveau. Or, les gens oublient que l'échec des jeunes est l'échec de leurs aînés.

Est-ce que cela n'est pas dû en partie au fait que certains jeunes se sont montrés indignes de confiance et très pressés ?

Effectivement, c'est peu de le dire et les exemples sont aussi là. Quelqu'un m'a dit qu'un de nos ex-députés était le futur président du parti, mais que nous avons travaillé à le chasser pour qu'il ne le soit pas. Et je lui ai répondu est-ce que ce n'est pas parce qu'eux, ils lui ont dit qu'il sera le futur président du parti qu'il est parti ? C'est pour dire en réalité qu'il faut qu'on apprenne à travailler pour que la place soit pour nous, et à éviter de trop parler, de trop se précipiter avant même d'avoir eu la place. C'est ce côté aussi qui fait la faiblesse des jeunes : crise de leadership, précipitation à monter plus haut, manque d'humilité.

Le jour de l'assemblée générale du Comité mémorial Sankara, il y avait le nouveau président, le colonel Pierre Ouédraogo, qui disait qu'à un moment donné, ils étaient prêts pour faire la Révolution (à pratiquement deux ans avant son enclenchement). Ils se sont concertés et ont estimé qu'il était prématuré de le faire avant. Ils se sont donc donné le temps de se préparer avant de l'enclencher. Je suis sûr que si c'était les jeunes d'aujourd'hui, on allait tout précipiter et tout foutre en l'air ; ça n'allait pas donner le résultat qu'on a pu engranger.

Vous souligniez que de rares jeunes ont pu s'échapper pour se retrouver aujourd'hui dans les sphères de décisions. Quelle doit désormais être leur mission vis-à-vis de l'ensemble des jeunes ?

C'est d'oublier qu'ils sont jeunes et travailler à montrer leur statut de jeunes. C'est très important. Ils doivent oublier qu'ils sont jeunes pour travailler pour la nation, se comporter comme des leaders accomplis. C'est le fait de se rattacher au carcan jeunes qui fait qu'on les réduit au statut temporaire. La jeunesse est un statut passager. Ce n'est pas comme le statut de femme ; on naît femme et on meurt femme. Il faut plutôt miser sur les questions perpétuelles (questions d'environnement, de défense de droits humains, etc.) et non défendre des questions passagères comme le statut de jeune. Il faut que ce soit l'acte qui conduise à la référence jeune.

Quand je fais le tour de la toile, je constate que beaucoup de jeunes sont engagés à coûts de mégas pour aller sur les pages de ministres, de députés… pour aller faire des commentaires pour mettre en exergue le côté jeune. C'est ridicule et c'est une mauvaise communication. La référence au statut de jeune doit être la conséquence du travail ; que les gens soient obligés de dire que malgré qu'untel soit jeune, il a abattu un gros boulot. Des gens ont de la peine aujourd'hui à s'adapter, parce qu'après le statut de jeune qu'on se plaît à réclamer, on n'a pas travaillé aux actes.

Avec tous ces défis aujourd'hui, insécurité, chômage, incivisme…, quelle mission les partis politiques doivent s'assigner vis-à-vis des jeunes ?

La question me fait rappeler, lorsque nous sommes allés visiter le siège d'un parti politique (je ne me rappelle plus le parti en question), où on a constaté que dans la nomenclature du parti, il n'y avait pas de secrétariat chargé à la jeunesse. Pendant que nous tentions de convaincre les responsables du parti de la nécessité de se doter d'une structure de jeunes, eux également tentaient également de nous convaincre que ce n'était pas bien d'en avoir. Avec le temps, je commence à comprendre qu'ils n'avaient pas tort.

Les structures de jeunesse sont beaucoup plus cloisonnantes. Dans le bureau de l'UNIR/PS, nous sommes quatre. Mais chacun, dans sa mission, essaie de donner le meilleur de lui-même, sans tenir compte de son statut de jeune et ça marche. Nous avons un secrétariat de jeunes, mais pour la mobilisation. Et je pense qu'il faut revoir cela au sein des partis et travailler à ce qu'il y ait plus de jeunes dans les instances dirigeantes que de les cantonner dans un secrétariat où il y a toujours des crises de leadership (et ça y est dans tous les partis politiques, un tel jeune aurait dirigé plutôt que ce soit l'autre). C'est par là même qu'on peut mieux former les jeunes et les amener à prendre en mains les choses et en toute responsabilité.

Pour revenir à la question à proprement dite, je dirais qu'il faut que les partis arrivent à reformater les jeunes, pour leur faire comprendre qu'un parti politique est une maison commune pour penser à l'avenir du pays. Ce n'est pas une organisation pour venir distribuer des postes ou des opportunités. Or, tous nos partis politiques donnent l'impression qu'ils sont un lieu où on lutte pour se positionner et viser des postes ou des opportunités.

Ce ne sont plus des cadres de regroupements pour réfléchir aux problèmes du pays. Il y a vraiment un recul sur ce plan. Vous verrez peu de réflexions sérieuses sur les problèmes et l'avenir du pays ; on se bouscule plutôt pour atteindre des objectifs personnels, des intérêts de clans et quand c'est ainsi, on va se bousculer aussi pour occuper des postes dans l'administration publique ou pour avoir tel ou tel marché.

Message à l'occasion de cette Journée internationale de jeunesse !

Je vais d'abord avoir une pensée pour les jeunes (Forces de défense et de sécurité) qui sont au front de la lutte contre l'insécurité, qui luttent pour défendre la patrie. Une pensée pour ces jeunes qui sont sur bien d'autres fronts, notamment dans les hôpitaux, qui se battent avec dévouement et honnêteté.

M'adressant à l'ensemble des jeunes, c'est de dire que dans la situation actuelle du pays, la guerre qui est en train de se mener est une guerre contre nous jeunes d'abord ; parce que c'est nous l'avenir et nous ne devons pas être sur Facebook pour partager les photos.

Il faut qu'on prenne réellement conscience que c'est une guerre qui nous concerne (comme le disait Thomas Sankara, nous, civils, devons être des militaires en réserve). Nous, jeunes, en ce jour spécial, nous devons avoir une pensée spéciale pour tous ceux qui sont morts dans cette guerre et leur dire que nous allons tout faire, en leur nom, pour débarrasser le pays de ce mal pour que l'avenir soit meilleur.

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
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Opérations de la Police nationale : De nombreux délinquants et objets divers dans la nasse

Thu, 12/08/2021 - 00:50

La Police nationale a organisé de "grandes opérations" dans le mois de juillet 2021 dans les régions du Centre, des Hauts-Bassins, du Centre-ouest et du Centre-sud.
Une publication à travers sa page Facebook affiche que les sorties ont permis de mettre la main sur non seulement des délinquants, de nombreux objets, mais également de saisir des organes humains. Fidèle à sa mission de sécurisation des personnes et des biens, la Police nationale rappelle également aux citoyens, quelques dispositions sécuritaires à prendre (voir, ci-dessous, les détails).

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Covid-19 au Burkina : 3 nouveaux cas à la date du 10 août 2021

Thu, 12/08/2021 - 00:00

A la date du 10 août 2021, sur 504 échantillons analysés, 3 nouveaux cas ont été enregistrés. Aucune guérison ni décès n'a été enregistré à la même date. Le nombre total de guérison reste à 13 411 et de décès à 170.
Du côté de la vaccination on dénombre 58 814 personnes vaccinées.

Depuis le 9 mars 2020, le nombre de cas confirmés est de 13 635 dont 5 085 femmes et 8 550 hommes. Le gouvernement exhorte la population à se protéger et à protéger les proches de la maladie par le respect strict des gestes barrières et invite toutes personnes âgées de 18 ans et plus à se faire vacciner pour se préserver des formes graves de la maladie à Coronavirus.

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Ouagadougou : La mairie forme 85 jeunes leaders d'associations en informatique

Wed, 11/08/2021 - 23:00

La commune de Ouagadougou a remis des attestations de fin de formation en informatique à 85 jeunes leaders d'associations de la ville. C'était au cours d'une cérémonie officielle, ce mercredi 11 août 2021 dans l'après-midi, à l'Hôtel de ville de la capitale. Cette formation a été initiée dans l'objectif d'assurer une gestion informatisée des associations.

Ils sont 85 personnes à recevoir des attestations de formation en informatique. En effet, durant 30 jours, leurs connaissances ont été renforcées à l'utilisation de l'ordinateur, principalement à Microsoft Office Word, Excel, PowerPoint et Internet. Elles se sont déroulées en deux phases. La première a eu lieu du 23 novembre 2020 au 08 janvier 2021 dans les Maisons Des Savoirs de la ville de Ouagadougou et la deuxième du 1er au 15 février 2021 à la Médiathèque municipale.

Selon le maire de Ouagadougou, les associations constituent un des piliers forts des programmes d'activité de la municipalité. Elles participent aux projets de développement de la capitale en contribuant à l'amélioration des conditions de vie des populations. Elles jouent donc un rôle important dans la commune. « Conscient de cela, j'ai décidé de renforcer les compétences en informatique des leaders d'associations membres des coordinations d'arrondissements, en vue d'assurer une gestion informatisée des associations », a expliqué le bourgmestre de la ville de Ouagadougou, Armand Roland Pierre Beouindé. Il a invité les bénéficiaires à mettre à profit les connaissances acquises pour améliorer la conduite des activités de leurs associations.

En outre, Armand Roland Pierre Beouindé a annoncé la mise en œuvre des outils d'alerte, afin de permettre aux structures associatives d'appuyer les actions de la commune. Le premier responsable de l'Hôtel de ville de Ouagadougou, a par ailleurs profité de l'occasion pour lancer la 4e édition de la formation en information. « Il n'y a jamais trois sans quatre, je pense qu'il y aura une quatrième formation que je déclare aujourd'hui ouverte », a-t-il déclaré

Faible participation des associations liée aux contraintes scolaires de certains membres d'associations inscrits pendant la période de formation, le désintéressement de certaines associations pour des raisons de langue, sont les principales difficultés soulevées par la Directrice générale des services administratifs de la mairie de la ville de Ouagadougou, Adeline Naré.

Les bénéficiaires, par la voie de leur représentante, Konséiga Silvia Rachel, ont exprimé leur gratitude à l'endroit de la mairie pour cette offre. Cependant, des doléances ont été émises : il s'agit de l'amélioration conséquente de sa mise en œuvre et la pérennisation de cette offre. Ils ont également sollicité l'accompagnement de la mairie à travers d'autres formations en gestion des associations et élaboration des rapports d'activités. « Nous prenons l'engagement de travailler à travers la qualité partenariale entre le monde associatif et la commune de Ouagadougou » ont promis les bénéficiaires.

La présente édition a connu la participation de 132 coordinations d'associations des douze arrondissements de la ville de Ouagadougou sur un total de 180 inscrites.

Les précédentes éditions de cette initiation à l'outil informatique tenue en 2017 et en 2019 ont permis de former 214 et 165 leaders d'associations de la ville Ouagadougou.

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Soudan : L'ancien président, Omar el-Béchir en route pour la CPI ?

Wed, 11/08/2021 - 20:10

Renversé le 11 avril 2019 sous la pression de la rue et de l'Armée, l'ancien président soudanais, Omar el-Béchir semble désormais se diriger vers la Cour pénale internationale (CPI), selon des sources officielles soudanaises.

Cette annonce, faite ce mercredi 11 août 2021 par le ministre des Affaires étrangères du Soudan, se tient au deuxième jour de la visite du nouveau Procureur de la CPI, Karim Khan, à Khartoum (capitale du Soudan).

Cette décision prise en Conseil des ministres serait la résultante de longs échanges entre la Cour et le gouvernement soudanais. La semaine dernière, le cabinet ministériel soudanais avait déjà fait un pas vers une plus grande coopération avec la Cour, en annonçant avoir adopté un projet de loi visant à ratifier le statut de Rome de la CPI.

En effet, l'ancien président soudanais, Omar el-Béchir, fait l'objet, depuis des années, de deux mandats d'arrêt internationaux émis par la CPI pour crimes contre l'humanité et génocides, en 2009 et en 2010 (les deux sont en lien avec le Darfour, où les violences ont fait plus de 300 000 morts depuis 2003).

Depuis sa chute en avril 2019, la question de son extradition devant cette juridiction internationale anime l'actualité.

L'homme fort qui a trébuché sur le pain !

On se souvient que la chute d'Omar el-Béchir, après trente ans de règne, est partie de cette affaire d'augmentation du prix du pain. En décembre 2017, Khartoum abandonnait les subventions publiques dans le cadre de mesures d'austérités recommandées par le Fonds monétaire international.

Les importations céréalières sont confiées au secteur privé. Cela entraîne une augmentation du prix du pain. A la fin de l'année, le 19 décembre, les Soudanais descendent dans la rue pour dénoncer la décision du gouvernement de tripler le prix du pain. Les manifestations vont bientôt se transformer en un mouvement de contestation contre le pouvoir d'Omar el-Béchir.

Après deux mois de répression, le président el-Béchir annonce, lors d'un discours télévisé le 22 février 2019, le limogeage du gouvernement et décrète l'Etat d'urgence dans tout le pays. Alors qu'il tente de désamorcer la contestation qui embrase son pays, El-Béchir est désavoué par son ministre de la justice.

Le 8 avril 2019, l'armée entre, elle aussi, dans la danse en rejoignant les protestataires. Ce qui va se solder, en fin de matinée de ce jeudi 11 avril 2019, par l'arrestation du président Omar el-Béchir. C'est la fin d'un épisode de règne.

S'ouvre ainsi, et ensuite, une période de transition (qui doit donner lieu bientôt à l'élection présidentielle) pour ce pays d'Afrique de l'Est qui abrite également une forte communauté de Burkinabè.

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Rapatriement volontaire des réfugiés maliens : Les acteurs en concertation à Ouagadougou

Wed, 11/08/2021 - 19:49

La 10e réunion de la commission tripartite Burkina Faso- République du Mali- UNHCR sur le rapatriement volontaire des réfugiés maliens au Burkina Faso se tient ce mercredi 11 août 2021 à Ouagadougou. L'ouverture de la réunion a été présidée par la ministre déléguée chargée de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, Clarisse Mérindol, avec à ses côtés, le ministre délégué chargé de l'Action humanitaire, de la Solidarité, des Déplacés et des Réfugiés du Mali, Oumarou Diarra, ainsi que le représentant du HCR au Burkina Faso.

Suite à la crise institutionnelle puis sécuritaire qu'a connue la République du Mali en 2012, plus de 50 000 Maliens ont trouvé refuge au Burkina Faso, notamment dans la région du Sahel. Afin d'œuvrer à leur retour sur le sol malien dans la sécurité et la dignité, un accord tripartite a été signé le 9 janvier 2015 entre le Burkina Faso, la République du Mali et le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR). Grâce à cet accord, les deux gouvernements ont travaillé sous la supervision de l'UNHCR pour le retour des réfugiés. Ainsi de 50 000 en 2012, les réfugiés maliens au Burkina Faso sont passés à moins de 34 000 en 2014 et à environ 22 289 au deuxième trimestre de l'année 2021 et 6300 demandeurs d'asile.

Une vue des participants à la rencontre

La 10e réunion de la commission tripartite Burkina Faso-République du Mali-UNHCR qui se tient ce 11 août 2021 avec plus d'un an de retard dû au Covid-19, sera le lieu de faire le point de la mise en œuvre de l'accord de janvier 2015. À en croire Clarisse Mérindol/Ouoba, ministre déléguée chargée de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, « cet accord a permis d'engranger des résultats probants dans la gestion des milliers de réfugiés. Il reste qu'il faut l'adapter aux nouvelles exigences du moment. » Et c'est ce à quoi répond également cette 10e réunion de la commission tripartite.

Clarisse Mérindol/Ouoba, ministre déléguée chargée de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur

Près de 14 000 réfugiés burkinabè au Mali

Les Maliens ne sont pas les seuls à trouver refuge au Burkina Faso. Selon la ministre déléguée chargée de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, à la date du 30 juin 2021, ce sont 13 997 Burkinabè qui seraient réfugiés sur le territoire malien. Elle assure que de nombreuses actions ont déjà été entreprises par les deux États avec le soutien des partenaires pour venir en aide à ces populations.

Abdouraouf Gnon-Kondé, représentant du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) au Burkina Faso

« La rencontre d'aujourd'hui nous permettra d'évaluer la situation des réfugiés de part et d'autre, que ce soit les réfugiés maliens au Burkina Faso, que ce soit les réfugiés burkinabè au Mali. Aujourd'hui on dénombre un peu moins de 14 000 réfugiés burkinabè au Mali et il est du devoir des États de voir avec les partenaires en charge de la question, notamment l'UNHCR, comment organiser le retour sur le territoire burkinabè de ceux qui le désirent. Nous allons regarder ensemble comment est-ce qu'il faut organiser ces retours, à quel niveau on se situe depuis la dernière rencontre », a-t-elle laissé entendre.

Abdouraouf Gnon-Kondé, représentant du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) au Burkina Faso, assure pour sa part que l'institution sera toujours aux côtés des gouvernements malien et burkinabè, afin de les accompagner pour le respect du droit au retour volontaire des réfugiés.

Oumarou Diarra, ministre délégué chargé de l'Action humanitaire, de la Solidarité, des Déplacés et des Réfugiés du Mali

« Dans l'esprit du Pacte mondial sur les réfugiés, j'exhorte les gouvernements burkinabè et malien à chercher des solutions durables aussi bien pour les réfugiés burkinabè que maliens. Le HCR reste disposé à renforcer les capacités de ses partenaires du Burkina Faso et du Mali, conformément à son rôle de supervision et de coordination des efforts de la communauté internationale en faveur des personnes relevant de son mandat », a-t-il indiqué.

La rencontre sera aussi l'occasion, selon la ministre Clarisse Mérindol/Ouoba de trouver des solutions urgentes aux difficultés humanitaires qui ont un impact indéniable sur les populations.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Crédit photo : Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur

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Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina : Le rapport d'activités remis au président du Faso

Wed, 11/08/2021 - 18:58

Les membres de l'Académie nationale des sciences, des arts et des lettres, avec à leur tête le président, Dr Paco Sérémé, ont remis officiellement, ce mercredi 11 août 2021, le rapport d'activités au président du Faso, Roch Kaboré. Une occasion pour eux d'aborder avec le chef de l'Etat d'autres questions d'envergure nationale, notamment la sécurité, l'exploitation aurifère et ses conséquences environnementales, sociétales, alimentaires et sanitaires.

Comme chaque année, les membres de l'Académie nationale des sciences, des arts et des lettres ont encore respecté la tradition en remettant officiellement leur rapport d'activités 2020 au président du Faso, Roch Kaboré.

Dr Paco Sérémé, président de l'Académie nationale des sciences, des arts et des lettres

Cette initiative s'inscrit, selon le président de l'Académie, Dr Paco Sérémé, dans le cadre de la promotion des actions et du renforcement de la visibilité de l'Académie nationale des sciences, des arts et des lettres depuis sa reconnaissance officielle par l'Etat en 2017. C'est donc dans ce sens que, souligne-t-il, l'Académie produit chaque année un document sur les différentes activités qu'elle a menées au cours de l'année en lien avec sa vision. Précisément pour le rapport 2020, selon ses explications, il porte essentiellement sur les recommandations faites sur la prise en compte du Covid-19 ainsi qu'une analyse perceptive sur les impacts de cette pandémie au Burkina.

Les membres de l'Académie posent devant la Présidence du Faso

C'était également l'occasion pour les membres de l'Académie d'aborder d'autres questions d'envergure nationale avec le chef de l'Etat, liées entre autres à l'Académie, à la sécurité, à l'exploitation aurifère et ses conséquences au niveau environnemental, alimentaire, sociétal et sanitaire, a ajouté Dr Paco Sérémé.

Des questions auxquelles, le chef de l'Etat a prêté une oreille attentive, tout en leur promettant de les prendre en compte. « L'année dernière, il nous avait reçus et au cours de l'année, il nous a facilité beaucoup de choses et nous avons souhaité que cet effort se poursuive afin de permettre à l'Académie de jouer pleinement son rôle dans les années à venir, et il a promis de le faire », indique le président de l'Académie avec une certaine satisfaction.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Attaque dans l'Oudalan : Le Mouvement du peuple pour le progrès lance un appel à la résistance

Fri, 06/08/2021 - 16:00

Ceci est une déclaration du parti au pouvoir, le MPP, relative au drame survenu le 4 août 2021, dans l'Oudalan. Le bilan de cette attaque fait état d'une trentaine de personnes tuées dont quinze soldats burkinabè.

Déclaration du MPP suite à la tragédie de l'OUDALAN

Le drame survenu dans l'OUDALAN le 04 août 2021, au cours duquel des soldats, VDP et populations civiles sans défense ont perdu la vie, interpelle une fois de plus sur la nécessité impérieuse pour tous les Burkinabè de faire corps avec les FDS, les VDP et l'exécutif national dans la lutte contre l'extrémisme violent. Le combat contre le terrorisme n'est pas une sinécure. Il doit plus que jamais se mener avec détermination et sans relâche. Chaque attaque contre notre peuple et son armée signifie tout simplement que l'ennemi cherche à rendre coup pour coup.

Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), compatissant à la peine et à la douleur des proches des victimes de cette dernière attaque, réaffirme sa solidarité avec toutes les forces combattantes pour la liberté, l'unité nationale et la cohésion sociale. Il réitère son ferme soutien au Président du Faso, chef suprême des Armées et au Gouvernement.

Le MPP appelle toutes les forces vives à la nécessaire et indispensable union sacrée. Ensemble, nous défendrons avec succès et préserverons nos valeurs de paix, de démocratie et de patriotisme face à l'ennemi commun, qui veut manifestement et à tout prix conduire les Burkinabè au déchirement et à la désunion. D'où l'appel à la résistance que le MPP lance ici à tous les Burkinabè soucieux de l'intégrité de notre pays et des valeurs cardinales de notre légendaire vivre-ensemble.

Face à toutes ces épreuves difficiles, le MPP invite les Burkinabè à resserrer les rangs contre toutes les forces et visées démoniaques qui menacent notre pays. Dans l'unité et la lutte, nous triompherons des forces du mal.

DEMOCRATIE - EGALITE - PROGRES

Simon COMPAORE

Président du MPP

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Littérature : Dr Poussi Sawadogo rend hommage au Pr Jean-Baptiste Kiethéga, le père de l'archéologie burkinabè

Fri, 06/08/2021 - 15:04

5 août 2020- 5 août 2021, un an jour pour jour que le Pr Jean-Baptiste Kiethéga n'est plus de ce monde. Dr Poussi Sawadogo lui a rendu un hommage à l'occasion du 1er anniversaire de son décès à travers la dédicace d'une œuvre biographique intitulée « Jean-Baptiste Kiethéga, un panafricain de principes au service de l'histoire, de l'archéologie, de la culture et de l'éducation ».

Dr Poussi Sawadogo, par ces lignes de 83 pages, veut accomplir un devoir de reconnaissance à ce « baobab » de l'archéologie burkinabè et africain, Pr Jean-Baptiste Kiethéga pour son service rendu à l'humanité. Archéologue, historien, homme de culture et éducateur, il a marqué sa vie et reste le modèle parfait du maître conscient, rigoureux et passionné par la noble mission de construire des hommes pour servir l'humanité.

« De l'enfant bien éduqué au père ferme et préoccupé par l'avenir de ses enfants en passant par l'élève brillant, l'étudiant curieux, l'enseignant rigoureux, le chercheur compétent et l'avocat de la culture et de la dignité africaines, la vie du Pr Kiethéga illustre à l'évolution parfaite de l'être humain qui se résume en un voyage allant du développement personnel au statut de symbole en passant par le leadership transformateur », a exalté Dr Poussi Sawadogo, qui porte également la casquette d'historien.

Dr Poussi Sawadogo, auteur du livre biographique sur le Pr Jean-Baptiste Kiethéga

« Cet ouvrage, un acte de consolation pour la famille Kiethéga »

Cette œuvre biographique sur le Pr Jean-Baptiste Kiethéga est vue par l'auteur comme un geste de reconnaissance de ses mérites. Il a déclaré à cet effet : « Cet ouvrage, par son existence, est un acte de consolation pour la famille Kiethéga, et pour ses héritiers, archéologues et historiens que nous sommes. Cet enseignant, cet éducateur et ce formateur infatigable mérite notre reconnaissance ». Au-delà de ce livre, Dr Sawadogo a invité ses lecteurs et, partant, la Nation entière, à faire connaître, reconnaître et pérenniser l'œuvre de ce « baobab » de l'archéologie burkinabè et africaine, car dit-il : « Plus qu'un ouvrage sur le parcours d'un homme, il s'agit d'une réflexion sur une vie de don et de contre-don, une vie de service et d'action qui laisse un héritage pour la postérité ».

Andréas Kiethéga, porte-parole de la famille Kiethéga

Andréas Kiethéga, porte-parole de la famille, a traduit sa reconnaissance à l'auteur qui, par ailleurs, fait partie de la première promotion des historiens « made in Burkina » formé par son père. « Nous sommes contents qu'il ait pensé à rendre hommage à son maître », s'est-elle réjouie.

Qui est Pr Jean-Baptiste Kiethéga ?

Il est né le 10 mai 1947 à Yako et décédé le 5 août 2020 à Ouagadougou. Professeur titulaire en archéologie, il a consacré 42 ans à l'enseignement et à la recherche. D'abord, il a passé quatre (4) ans comme professeur d'histoire-géographie au lycée Philippe Zinda Kaboré et 38 ans à l'Université Joseph Ki-Zerbo. « La métallurgie lourde du fer au Burkina Faso, une technologie à l'époque précoloniale » est l'un des écrits majeurs de Jean-Baptiste Kiethéga.

Photo de famille ( famille Kiethéga, historiens, diplômantes, etc.)

Quant à Dr Poussi Sawadogo, il est historien, diplomate, communicateur et formateur-animateur de changement. Il dispose de plusieurs productions biographiques (22) qui retracent des parcours inspirants. Le livre sur la vie du Pr Jean-Baptiste Kiethéga est disponible à l'Institut d'accompagnement des carrières diplomatiques et internationales (IACDI), à la librairie Mercurie et à Ecovie au prix unitaire de 5000 FCFA.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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Boucle du Mouhoun : Les FDS célèbrent l'indépendance en curant les caniveaux du grand marché de Dédougou

Fri, 06/08/2021 - 12:00

Une initiative citoyenne et un acte de communion avec les populations, ce sont les leçons que l'on peut tirer de la mobilisation de l'ensemble des Forces de défense et de sécurité ce jeudi 5 août 2021 à Dédougou. Tous les corps militaires et paramilitaires étaient représentés pour prendre part aux activités de curage et de reboisement à l'occasion de la commémoration de l'accession du Burkina Faso à l'indépendance.

Avec à leur tête le commandant du camp militaire Nazi Boni de Dédougou, le capitaine Sosthène Coulibaly, les Forces de défense et de sécurité étaient mobilisées pour curer les caniveaux aux alentours du grand marché de Dédougou. Une initiative citoyenne qui se tient dans le cadre de la commémoration de l'accession de la Haute- Volta, aujourd'hui Burkina Faso, à l'indépendance, le 5 août 1960.
Ce sont des FDS motivées que nous avons trouvées à l'œuvre munies de pelles, de piques, de barres à mines, de brouettes. Chacun s'attelait à libérer les caniveaux des ordures éparses et de la boue qui empêchaient l'écoulement des eaux de pluie le long du siège régional de la Loterie nationale burkinabè (LONAB).

Des FDS à l'œuvre pour le curage des caniveaux

Présent sur les lieux, le directeur régional de l'environnement, de l'économie verte et du changement climatique, Souleymane Traoré, a décliné l'objectif de leur initiative ponctuelle. « Cet acte vise à raffermir la cohésion au sein de la population avec les FDS et participe à la gestion de la cité. Dans un contexte où la cohésion s'impose, nous voulons poser un acte de salubrité en cette période pluvieuse avec des risques d'inondations », a-t-il situé le contexte de l'initiative.

Souleymane Traoré, directeur régional de l'environnement, de l'économie verte et du changement climatique

Il poursuit ces termes : « Nous sommes dans la dynamique de la sensibilisation et nous sommes accompagnés par la municipalité, la société civile. Nous avons commencé par un reboisement au camp Nazi Boni. Par cette activité, nous donnons le tempo et nous espérons que de telles initiatives se multiplient. Nous invitons les populations à avoir un comportement écocitoyen ».

« Une décision collégiale »

Pour le directeur régional de la police municipale, Daouda Séré, qui a aussi mobilisé ses hommes à prendre part à l'activité de curage, l'initiative citoyenne est une décision de l'ensemble des FDS. « C'est une décision collégiale dans un cadre de concertation avec la gendarmerie nationale, la police nationale, la police municipale, le 23e RIC, la GSP, l'environnement, le SND, la douane. Nous avions décidé ensemble de nous mobiliser pour un plan d'activités. Le curage des caniveaux, un reboisement et un don de sang ont été retenus comme activité majeures », a expliqué Daouda Séré.

Daouda Séré, directeur régional de la police municipale

Cette activité de curage tenue ce jeudi 5 août 2021 reste un symbole pour les FDS qui par ce geste donnent un signal fort aux populations de la cité de Bankuy pour prendre soin des infrastructures routières. Ils ont d'ailleurs appelé les populations à gérer convenablement les ordures au lieu de les jeter dans les caniveaux.

Daniel Sanou, chef d'agence de la LONAB, est bénéficiaire direct de cette bonne action des FDS. Son service étant situé dans la zone où les caniveaux ont été curés et totalement débarrassés des ordures. « Les mots me manquent pour exprimer ma joie et celle de mes collègues. C'est la meilleure façon pour nous de célébrer la fête nationale du Burkina Faso, ce 5 août 2021. Nous remercions du fond du cœur tous ceux qui ont œuvré pour la réalisation de cette activité citoyenne », a-t-il apprécié.

Photo de famille des premiers responsables sur les lieux

L'activité de curage des caniveaux par les FDS en ce jour férié et jour de fête a laissé plus d'un perplexe. Quelques passants ont même décidé de mettre la main à la pâte en prenant une pelle pour accompagner les FDS. Il faut espérer que cette action posée par les FDS inspire d'autres structures et présage surtout une bonne collaboration entre FDS et populations qui se regardent souvent en chien de faïence.

DEMBELE LAWALI

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Oxfam Burkina recrute un acheteur/acheteuse

Fri, 06/08/2021 - 10:30

CONDITIONS GENERALES DU POSTE

Nouveau poste / remplacement : Nouveau
Niveau : E2
Type de contrat : CDD de droit burkinabé
Début du contrat : Septembre 2021
Durée initiale : 12 mois renouvelable
Pays et lieu de travail : Burkina Faso / Ouagadougou
Date de clôture de l'offre : 20 août 2021

Oxfam est un mouvement citoyen mondial qui vise à mettre fin à l'injustice de la pauvreté.

Cela signifie que nous luttons contre les inégalités qui perpétuent la pauvreté. Ensemble, nous sauvons, protégeons et reconstruisons des vies. En cas de catastrophe, nous aidons les populations à améliorer leur vie et celle des autres. Nous intervenons dans des domaines comme les droits fonciers, le changement climatique et la discrimination à l'égard des femmes. Nous poursuivrons notre action jusqu'à ce que chaque être humain puisse vivre à l'abri de la pauvreté.

Nous sommes une confédération internationale de 19 organisations (les affiliés) qui, en collaboration avec des partenaires et les communautés locales, mènent un travail humanitaire, de développement et de campagne dans plus de 90 pays.

Toutes nos activités sont guidées par trois valeurs fondamentales : l'autonomisation, la redevabilité et l'inclusivité. Pour en savoir plus sur nos valeurs, visitez notre page web : www.oxfam.org

Oxfam entend prévenir tout type de comportement importun au travail, notamment le harcèlement, l'exploitation et les abus sexuels, le manque d'intégrité et les infractions financières, et s'attache à promouvoir le bien-être des enfants, des jeunes et des adultes. Oxfam attend de tous les membres de son personnel et ses bénévoles qu'elles et ils partagent cet engagement en souscrivant à son code de conduite. Nous tenons à ne recruter que des personnes qui partagent et véhiculent nos valeurs.

NB : Toutes les offres d'emploi sont subordonnées à l'obtention de références satisfaisantes et pourront faire l'objet de vérifications, notamment des antécédents judiciaires et de toute activité de financement du terrorisme.

LA FONCTION (pour le détail, consulter notre site www.burkinafaso.oxfam.org)

Les principales responsabilités du poste se déclinent comme suit :
• Gérer et exécuter les réquisitions et dossiers d´achat (RFQ, CBA, PO ; etc..) en fonction des priorités opérationnelles, en collaboration avec la/le Supply Assistant ;

• Etablir toute la documentation (réquisitions, cotations, reçu de paiement…) relatives aux paiements des fournisseurs, des journaliers et des contrats ;
• S'assurer que les biens et services achetés remplissent les standards de qualité et respectent les normes éthiques d'achats d´Oxfam ;
• S´assurer que tous les achats sont effectués en fonction des standards de qualité et des procédures d´achat d´Oxfam et s'assurer du meilleur rapport qualité- prix ;
• Rédiger les contrats de biens, travaux et services de faibles montants ou standard (carburant, location véhicules ; etc.…) ;
• Actualiser les tableaux de suivi de réquisitions, contrats et la base de données fournisseurs (incluant prix, services, disponibilité, garantie…) de manière quotidienne/hebdomadaire sous Box ;

• Suivre la réception des factures ;
• Veiller à ce que tous les documents relatifs à l'Approvisionnement soient rédigés conformément aux procédures d´approvisionnement Oxfam (CBA, Bon de commande, reçus, etc.…) ;
• Informer les demandeurs lorsqu'une réception de matériel est prévue et leur faire signer pour réception ;
• Suivi des paiements avec le département finance ;
• S´assurer du bon archivage des documents relatifs à l´approvisionnement (scan sous Box) en fonction des normes et procédures Oxfam ;

• Prospecter régulièrement le marché, maintenir et garantir un bon rapport et suivi des fournisseurs pour toutes demandes d´information, sur la bonne réception des documents d´achat, le suivi des back orders, la mise à jour des prix (liste des prix fournisseur) ;
• Développer un catalogue Oxfam de produits ;
• Rechercher des nouveaux fournisseurs potentiels, récolter des données pour de futurs achats ;
• Gérer l'argent qui lui est remis pour les achats ou paiements de journaliers selon les normes Oxfam ;
• Etablir des rapports de suivi d´activités logistiques supply ;
• Participer aux réunions de planification logistique ou d´équipe Oxfam ;
• Assurer le backup de la logistique Supply en cas de besoin, etc.

Formations - Expériences - Compétences requises

Formations :

Etre titulaire d´un diplôme de niveau BAC+ 2 ou équivalent en expérience dans un domaine tel que l'économie, la logistique ou la gestion des approvisionnements.

Expériences :
 Expérience démontrée en approvisionnement d'au moins 1 an ;
 Bonne connaissance du marché local et de la législation en matière d´achat dans le pays ;
 Bonne connaissance des logiciels Word et Excel ;
 Expérience en logistique avec des organisations humanitaires internationales ;
 Expérience en tant qu´acheteur ou en chaine d´approvisionnement dans le secteur privé ;
 Avoir déjà travaillé dans la ville de Ouagadougou et de préférence avec les ONG ;
 Connaissance des matériels du domaine d'eau, d´assainissement, de la sécurité alimentaire etc.

Compétences requises :

 Bonne connaissance des logiciels Excel et Word ;
 Capable de communiquer en français (parlé et écrit) ;
 Faire preuve de rigueur, d'initiative, d'autonomie, de logique et d'honnêteté ;
 Habilités d'organisation du travail (planification, fixer des priorités, gestion d'équipes...) ;
 Capacité à travailler sous pression, dans des contextes instables ;
 Pouvoir s'intégrer parfaitement au sein d'une équipe pluridisciplinaire et multiculturelle en faisant preuve d'une bonne capacité interrelationnelle ;
 Respecter à tout moment les règles de sécurité d´Oxfam ;
 Bon négociateur ;
 Bonne santé physique et mentale ;
 Connaissance des notions de base des langues locales serait un atout.

COMMENT POSTULER

• Une lettre de motivation adressée au Directeur Pays ;
• Un CV actualisé ;
• Les photocopies des diplômes et attestations pertinentes.

Le dossier de candidature devra être transmis à l'adresse email :
recrutement.burkina@oxfam.org
Téléphone : 25 36 20 68
Veuillez intituler l'objet de votre courriel comme suit : « Recrutement ACHETEUR / ACHETEUSE ».

Seuls les candidats présélectionnés seront contactés.

Nous rappelons que nous n'exigeons jamais le paiement d'aucun frais à aucune étape de nos processus de recrutement (offre d'emploi, réception des dossiers de candidature, présélection, sélection, etc.)

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Afrique, risque de famine au sahel : EDUCO S'inquiète et donne l'alerte

Fri, 06/08/2021 - 10:30

Dans un contexte d'insécurité et de tensions croissantes, l'ONG Educo appelle à redoubler d'efforts pour protéger les enfants et les adolescents dans la région.
06 aout 2021. L'ONG Educo, présente dans 14 pays du monde, s'inquiète face au risque imminent d'une grave situation de famine au Sahel. L'organisation intervient dans quatre (04) pays de la région, l'une des zones les plus vulnérables du continent africain, en raison des conséquences de la crise climatique, de l'existence de tensions sociales et politiques et de l'irruption de la COVID-19 qui a aggravé les difficultés endémiques de la région.

Educo est une ONG orientée vers la défense et la protection des droits des enfants, et tout particulièrement des enfants en situation de vulnérabilité. Elle développe actuellement des projets au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal, des pays au cœur du Sahel. Au Burkina Faso et au Mali, près de 50 000 personnes, dont 70% d'enfants, participent directement aux programmes de sécurité alimentaire et nutrition d'Educo. Ces programmes se concentrent sur la production agricole, les cantines scolaires, la distribution de nourriture, le traitement de la malnutrition et l'alimentation des enfants vulnérables.

"Les catastrophes causées par les changements climatiques, en l'occurrence les fortes pluies, les inondations ou les sécheresses, ont un impact direct sur le déplacement des populations et la réduction de leurs moyens de subsistance. « Dans le cas du Niger par exemple, les inondations ont touché plus de trente-cinq mille (35 000) foyers et ont causé la mort de soixante-cinq (65) personnes ; en outre, elles ont détruit les cultures et enseveli le bétail », explique Édouard NDEYE, directeur de la Stratégie d'Educo pour la région du Sahel.

D'autre part, la pandémie de COVID-19 a exacerbé les problèmes dont souffrait la région. "La population était déjà durement touchée par la pauvreté chronique et le manque d'accès aux services sociaux de base tels que l'éducation, la santé et l'eau potable, notamment dans les zones rurales. C'est pourquoi une grande frustration et un certain malaise sont ressentis. Il est donc important d'appeler dans ce contexte à redoubler d'efforts pour protéger les enfants et les adolescents qui vivent dans la région", affirme Édouard NDEYE. Selon les données du Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest, près de trois cent mille (300 000) personnes ont été infectées et quatre mille sept cent quatre-vingt-neuf (4789) décès ont été enregistrés entre les premiers cas de COVID-19 déclarés au Sahel et le mois de février de cette année.

Les populations les plus dépendantes des services publics ont été les premières touchées, notamment avec la fermeture des écoles, des lieux de culte ou des frontières. Les mesures de restriction de mobilité diminuent l'accès et la capacité de fournir des services humanitaires en complément des services mis en place par l'état. Cette crise expose par conséquent les populations à des défis humanitaires, sécuritaires et de développement.

Educo souligne par ailleurs que la détérioration de la situation alimentaire durant cette période est un facteur important qui expose les enfants à une malnutrition sévère, ainsi qu'à diverses formes de violence. Certains d'entre eux sont contraints à la mendicité, sont victimes de mariages d'enfants ou d'exploitation par le travail afin de subvenir aux besoins de leur famille. En plus, la faim agit sur la motivation de nombreux enfants à apprendre ; ceux-ci finissent par abandonner l'école ou échouent aux examens scolaires.

Les programmes de sécurité alimentaire font partie de la stratégie d'Educo au Sahel, où l'ONG développe des programmes d'éducation, de protection, de promotion de la cohésion sociale, de gouvernance, d'hygiène, d'assainissement et d'accès à l'eau potable. Au total, près de 800 000 enfants participent directement aux programmes d'Educo au Burkina, au Mali, au Niger et au Sénégal.

EDUCO

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Décès de OUEDRAOGO Barkouidé Marcelle Aloyse : Faire Part et Remerciements

Fri, 06/08/2021 - 08:30

Les grandes familles OUEDRAOGO et MEDA à Ouagadougou, Mankoula, Abidjan, Divo et Dalgane,
Les familles alliées Méda, Somé, Somda, Ouédraogo, Kyeteta, Nacoulma, Kaboré, Sawadogo, Gansonré, Koama, Yobo, Ligué, Viho, Okou, Dakuyo, Compaoré à Ouagadougou, Abidjan, Bobo-Dioulasso, Banfora, Dédougou, et aux USA.

Monsieur OUEDRAOGO Koudougou Emmanuel et épouse MEDA Guy Ursule, leurs enfants : Samuel, Eric, Diane, Ella, Aristide, Cédric et Bienvenue, remercient tous ceux qui de près ou de loin leur ont apporté leur soutien moral, matériel, financier et spirituel lors du décès dans la nuit du vendredi 23 juillet 2021 et de l'inhumation le samedi 24 juillet 2021, à Ouagadougou, de leur fille, nièce, sœur, cousine, tante et amie :

OUEDRAOGO Barkouidé Marcelle Aloyse, en sa 37ème année, des suites de maladie.
La famille remercie en particulier les CCB Saint Gatien et Saint Jean Bosco et tous les groupes spirituels dont faisait partie la défunte. La famille s'excuse de ne citer de noms de peur d'en oublier d'autres.

Que Dieu Tout-Puissant rende en chacun au centuple ses bienfaits.
Que par la miséricorde de Dieu, l'âme de Marcelle Aloyse repose en paix. Unions de prières

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