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Achats stratégiques dans le secteur de la santé au Burkina : Les résultats de l'étude passés à la loupe par l'équipe technique

Fri, 07/01/2022 - 22:00

Recherche pour la santé et le développement (RESADE) a organisé un atelier de présentation des résultats des activités menées dans le cadre du projet Centre de ressources pour les achats stratégiques en Afrique (SPARC), ce vendredi 7 janvier 2022, à Ouagadougou. La cérémonie a été placée sous la présidence de Dr Pierre Yaméogo, le président de l'équipe fonctionnelle II.

Les résultats de la cartographie des progrès en matière d'achats stratégiques dans le secteur de la santé sont disponibles. RESADE, qui a conduit l'étude avec l'appui financier de la Fondation Bill et Melinda Gates, les a rendus publics au cours d'un atelier de restitution organisé le vendredi 7 janvier 2022 à Ouagadougou. Cette rencontre a regroupé les membres de l'équipe fonctionnelle II, un organe chargé du suivi de la gestion intégrée des ressources financières et de la qualité des soins ainsi que les partenaires techniques et financiers.

De la présentation faite par le principal investigateur de l'étude, on retient que le projet SPARC vise à générer des preuves et à renforcer les achats stratégiques en matière de santé en Afrique subsaharienne pour une meilleure utilisation des ressources pour la santé. Au plan national, il a été mené en trois étapes. La première étape a consisté à faire la cartographie des progrès en matière d'achats stratégiques dans le secteur de la santé. A en croire Dr Joël Arthur Tiendrébéogo, il s'agit d'une description de base pour savoir ou est-ce qu'ils en sont pour permettre de suivre plus tard les différents progrès. La deuxième étape, quant à elle, a porté sur l'exploitation des résultats de cette cartographie pour produire un certain nombre de documents. Au total, quatre blogs ; un article scientifique et une note de politique à l'intention des décideurs ont été produits.

Au terme des travaux, nous allons aboutir à l'adoption d'une feuille de route, a déclaré le Dr Joël Arthur Tiendrébéogo

Dans la pratique, l'étude s'est focalisée sur cinq politiques. Entre autres, la politique de gratuité des soins pour les femmes et les enfants de moins de cinq ans ; les crédits transférés aux collectivités territoriales ; les mutuelles de santé à base communautaire, et les mutuelles de santé à base professionnelle. « Nous avons utilisé une grille de l'achat stratégique qui permet de savoir selon différents éléments est-ce qu'on fait bien ou est-ce qu'on fait moins bien en terme d'achats stratégiques ? Nous avons analysé chacune des cinq politiques sur la base de cette grille qui est très technique qu'il est difficile d'expliquer en termes relativement simples. On a abouti à un certain nombre de résultats qui permettent de dire que, sur tel aspect, on fait relativement bien. Sur d'autres aspects, il y a des insuffisances », résume Dr Tiendrébéogo.

Une vue d'ensemble des participants

A titre illustratif, dans le cadre de la lutte contre le covid-19, le ministère de la Santé s'est doté d'une cartographie dynamique des ressources mobilisées pour la lutte contre cette pandémie. L'ONG internationale Clinton Health Access Initiative a décidé d'accompagner le département de la santé dans le développement de cet outil, avec l'appui de la Fondation Bill et Melinda Gates.

Les résultats de cette cartographie montrent que, pour un besoin de financement de 178 milliards de FCFA du plan national de riposte sanitaire, l'ensemble des financements et dons en matériels reçus à la date du 5 juin 2020 s'élevait à près de 67 milliards de FCFA, dont 98 % étaient ciblés. Les résultats de cette cartographie dynamique montrent des disparités dans le financement des neuf rubriques du plan national de riposte sanitaire. En effet, comparativement aux besoins, seul le volet logistique avait un surplus de financement : près de 44, 7 milliards de FCFA budgétisés contre plus de 53, 2 milliards de FCFA mobilisés, soit 119% de ressources mobilisées.

Le président de l'équipe fonctionnelle a invité les participants à des échanges fructueux

Présidant la cérémonie, le président de l'équipe fonctionnelle II, le Dr Pierre Yaméogo, a salué les participants pour leur présence effective à cette rencontre et indiqué qu'au cours des travaux, « nous allons discuter sur le contenu des résultats de l'équipe fonctionnelle II afin d'en tirer des conclusions et formuler des recommandations. C'est important que nous puissions regarder le contenu de cette revue documentaire pour pouvoir encore mieux affiner l'architecture de l'achat stratégique que nous sommes en train de construire au sein de la direction générale des études et des statistiques sectorielles ».

Les recommandations de cette revue documentaire, si elles sont adoptées, seront adressées aux différentes directions techniques et opérationnelles. Parmi lesquelles la direction en charge du partenariat pour le financement de la santé, qui pourra s'intéresser surtout dans la construction actuelle de l'achat stratégique à travers la gratuité des soins et le financement PRSS de la banque mondiale.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net bien

Categories: Afrique

Covid-19 au Burkina : 241 cas positifs enregistrés les 3 et 4 janvier 2022

Fri, 07/01/2022 - 21:30

La maladie à Covid-19 est en forte progression au Burkina Faso. Les 3 et 4 janvier 2022, ce sont 1145 échantillons qui ont été analysés.

Le nombre de nouveaux cas positifs confirmés est de 241. Durant la même période, 146 patients sont guéris de la maladie.

À ce jour, 1249 cas sont actifs.

Le nombre de décès se maintient à 333.

Le nombre de personnes vaccinées contre la maladie à coronavirus au Burkina s'élève à 1 161 484.

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Categories: Afrique

Santé au Burkina : Des établissements privés de santé fermés dans la région du Nord

Fri, 07/01/2022 - 16:30

Dans ce communiqué, le gouverneur de la région du Nord liste les établissements de santé privés qui n'ont pas respecté les dispositions d'autorisation d'ouverture dans sa région et sont donc considérés illégaux. Par conséquent, ces formations sanitaires sont fermées jusqu'à nouvel ordre.



Categories: Afrique

Croix-Rouge burkinabè : Mise en garde contre des tentatives d'escroquerie

Fri, 07/01/2022 - 16:30

Dans un communiqué signé de son Secrétaire général, Lazare Zoungrana, la Croix -Rouge burkinabè se dit victime de tentative d'escroquerie.

Elle affirme que des individus mal intentionnés utilisent le nom de l'ONG pour escroquer des prestataires de services.

Elle compte déposer une plainte dans les jours prochains et invite la population à plus de vigilance.

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© Bayiri

Categories: Afrique

Finances : Coris Bank International souffle sa 14e bougie

Fri, 07/01/2022 - 16:00

Lancée officiellement le 7 janvier 2008, Coris Bank International (CBI), "la banque autrement", souffle en ce jour sa 14e bougie. Une occasion pour la direction de l'institution financière de marquer un arrêt pour non seulement faire le bilan des acquis engrangés mais aussi remercier la clientèle pour la confiance et la fidélité renouvelées. C'était au cours d'une cérémonie organisée ce 7 janvier 2022 au siège de la banque, au cours de laquelle des clients ont reçu des lots.

En 14 ans d'existence, CBI s'est fait une place de choix dans le secteur bancaire burkinabè et au-delà, avec une présence dans neuf pays d'Afrique. En effet, de la 11è place à sa création en 2008, la banque est passée leader du marché burkinabè depuis 2016 avec une part de marché de 24%. Quant à la base clientèle, elle se chiffre à plus de 410 000 clients classiques et à plus de 670 000 porte-monnaie électroniques Coris Money. CBI, c'est également un large réseau de distribution à travers le pays (123 GAB et 64 TPE), ainsi qu'une diversité d'offres de services tels que la nouvelle plateforme de la solution Coris Money, Coris Clearing, le Pack Privilège ainsi que Coris Bissongo.

Diakarya Ouattara, directeur général de Coris Bank International

Et à en croire Diakarya Ouattara, directeur général de CBI, tous ces acquis ont été rendus possibles grâce d'une part à l'abnégation au travail des employés pour offrir des services bancaires de qualité, et d'autre part à la confiance placée en la banque par les clients. « Nous avons tenté de faire une révolution bancaire au Burkina Faso et nous pensons, avec modestie, que nous sommes parvenus à un résultat. Nous sommes très satisfaits de l'évolution du taux de bancarisation et de l'inclusion financière dans notre pays », a-t-il confié.

Angèle Nana, 400 013e cliente a reçu un réfrigérateur

Et pour exprimer sa gratitude à sa clientèle, la banque a offert des lots en guise de récompenses à trois clients. C'est ainsi que le 400.000e client, Moustapha Zampou, électricien à Bagré, a reçu des mains du directeur général de CBI une motocyclette d'une valeur de 700.000 FCFA. Séni Koala 399.999e client et Angèle Nana 400 013e cliente, ont respectivement reçu un poste téléviseur et un réfrigérateur. Des présents qui ont ravi le cœur des lauréats, qui n'ont pas manqué d'inviter ceux qui n'ont pas encore de compte au sein de la banque à venir s'offrir les services de CBI.

Les lauréats en compagnie des premiers responsables de Coris Bank International

Pour l'année 2022, CBI entend poursuivre son déploiement géographique avec l'ouverture de cinq nouvelles agences à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Léo et Diébougou. Un accent particulier sera aussi mis sur la digitalisation des produits et processus, avec un renforcement de l'internet banking.

Pour la célébration de son 15e anniversaire, la banque autrement prévoit déjà l'inauguration de son nouveau siège en construction au sein de la Zone des activités commerciales (ZACA). L'édifice qui va comprendre 14 niveaux, devrait permettre d'offrir plus de confort et de commodités aux clients selon le directeur général de la banque.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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Coupe d'Afrique des nations (CAN) : Canal+ Burkina compte être au cœur de la fête

Fri, 07/01/2022 - 16:00

Canal+ Burkina a organisé une conférence de presse ce mercredi 6 janvier 2022 à Ouagadougou. Les abonnés auront droit à des surprises pendant la Coupe d'Afrique des nations (CAN).

La 33e édition de la Coupe d'Afrique des nations de football se déroulera du 9 janvier au 6 février 2022. Canal+ Burkina veut être au cœur de cette CAN. Pour se faire, l'entreprise a mis les petits plats dans les grands. L'une des annonces phares est qu'à partir de la formule Evasion, le décodeur HD passe au prix de 1 000 Francs CFA. Cette offre se fera durant la CAN, dans la limite du stock disponible. Pour les abonnés des formules Access, Evasion, Essentiel+, Access+, Evasion+, pour tout réabonnement, un bonus de 15 jours est offerts à la formule TOUT CANAL. L'entreprise souhaite ainsi permette à un maximum de Burkinabè d'avoir accès à l'information sportive.

Avec ses émissions, Canal+ veut être au cœur de la CAN

Durant la compétition, deux émissions tiendront le public en haleine, à savoir jour et soir de CAN. Jour de CAN se fera en direct tous les jours de la fête du football africain. Les experts en football décrypteront des matchs, puis les premières réactions avec une équipe dédiée en plateau qui accompagnera les téléspectateurs jusqu' en début de soirée. Soir de CAN se fera en direct, tous les soirs. Ce magazine sera le lieu de faire des debriefings de la journée, l'actualité des sélections, des interviews exclusives, des reportages, des projections sur les matchs du lendemain avec le regard avisé des experts. Parmi l'équipe mobilisée pour cette édition, l'on peut citer le journaliste sportif burkinabè, Moussavou Billa.

Les conférenciers ont invité la population a profité de ces offres pendant la fête du football africain

La conférence de presse a été animée par la responsable réabonnement Canal+, Kobé Aguiaratou, le responsable en communication, Souaïbou Ba et le directeur des ventes, Boukary Zorom. En plus du contenu, sur le plan commercial, Canal+ Burkina a invité les annonceurs à les contacter. Des offres « commerciales alléchantes » selon les conférenciers vont intéresser les entreprises désireuses de faire de la publicité. Boukary Zorom a insisté sur le fait que Canal+ n'est pas responsable des droits de diffusion des matchs, « Canal + est acheteur des droits pour ses abonnés à travers l'Afrique » a-t-il rappelé.

Les contacts pour avoir plus d'information sur les offres Canal +Burkina

L'intégralité des 52 matchs vont être retransmis en direct sur Canal+ Sport 1 et Sport 2. Le réabonnement Canal+ peut également se faire en ligne.

SB
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Burkina : Une attaque contre des populations civiles fait onze morts dans le Centre-nord

Fri, 07/01/2022 - 16:00

Une attaque a visé des populations civiles dans le Centre-nord du Burkina Faso le 5 janvier 2022, selon un communiqué du gouverneur de la région Casimir Séguéda.

Onze personnes ont été tuées et une autre blessée dans cette attaque perpétrée par des individus armés dans le village de Ankouna, localité située dans la commune de Pensa, province du Sanmatenga.

Les assaillants, dans leur barbarie, ont également mis le feu à plusieurs hangars du marché du village, précise le communiqué.

Le gouverneur Casimir Séguéda a présenté ses condoléances aux familles des victimes et souhaité au blessé un prompt rétablissement.

Dans cette lutte contre l'ennemi commun, le gouverneur a invité les populations de la région à une union sacrée autour des forces de défense et de sécurité et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP)

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Categories: Afrique

Avis de formation en rédaction de projets de recherche et d'innovation

Fri, 07/01/2022 - 15:30

Le Fonds National de la Recherche et de l'Innovation pour le développement (FONRID) organise des sessions de formation en rédaction de projets à l'endroit des acteurs de la recherche, du développement ainsi que des innovations.

L'objectif de la formation est de donner les outils nécessaires aux acteurs pour leur permettre de :

• identifier clairement un problème de recherche ;
• exprimer un problème de recherche en besoin de recherche ;
• distinguer un projet de recherche-développement d'un projet d'innovation ou de vulgarisation ;

• élaborer d'une manière succincte et précise un projet de recherche ;
• maitriser la méthodologie d'élaboration d'un projet de recherche, d'innovation ou de vulgarisation ;

• proposer des activités réalisables dans la durée du projet ;
• proposer un budget conforme aux activités programmées ;

• maitriser les différentes étapes de l'élaboration d'un projet pour soumission ;
• respecter le canevas dans l'élaboration des projets.

Un formulaire de candidature devra être dûment rempli et TOUTES les informations demandées devront être renseignées.

Postuler à partir la page facebook « Fonrid » ou sur le site www.fonrid.bf ou en suivant le lien suivant :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdXQUrWoBnQqjhMFCEE291n4D9OphV41qZ1Inkpzok_A2T5iw/viewform?usp=sf_link.
La date limite de clôture des inscriptions est le 10 janvier 2022 à 15 heures GMT.

L'atelier regroupera quarante (40) participants maximum par session de formation, représentant les structures de recherche, de développement, d'invention et d'innovation aussi bien publiques que privées officiellement reconnues.

Il est prévu deux sessions de formation dont une (1) à Ouagadougou et une session à Bobo-Dioulasso.

Programmation : 1ère session : du 17 au 21 janvier 2022 à Ouagadougou,
2ème session : du 24 au 28 janvier 2022 à Bobo-Dioulasso.

La formation est gratuite pour les participants. Les frais de déplacement et de séjour sont à la charge de chaque participant.

Pour toute information complémentaire, contacter le 25 37 14 28, le 78 24 17 27 ou le 64 76 60 38.

Le Directeur Général

Dr Hamidou H. TAMBOURA
Directeur de Recherche
Officier de l'Ordre de l'Etalon

Categories: Afrique

Burkina : Voici la première déclaration de politique générale du Premier ministre Lassina Zerbo

Fri, 07/01/2022 - 12:45

Nommé le 10 décembre 2021, le Premier ministre Dr Lassina Zerbo présente ce 7 janvier 2022, devant l'Assemblée nationale, sa Déclaration de politique générale. Nous vous proposons ci-après l'intégralité du document.


Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Honorables Députés,
Mesdames et Messieurs

Avant tout propos, je voudrais saisir l'occasion de notre premier moment solennel de la nouvelle année pour souhaiter à chacun de vous, à vos familles et à l'ensemble de nos compatriotes, mes vœux d'une bonne et heureuse année 2022. Que la nouvelle année nous donne à tous l'énergie et les dispositions positives indispensables pour relever les nombreux défis auxquels notre pays fait face.

C'est un véritable honneur pour moi d'être à cette tribune pour vous présenter ma déclaration de politique générale qui constitue la feuille de route de mon Gouvernement, et ce conformément aux dispositions de l'article 63 de notre loi fondamentale.

Cette feuille de route s'inscrit en droite ligne du programme de société du Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, programme sur la base duquel le Peuple burkinabé lui a renouvelé sa confiance pour un second mandat.

Je voudrais saisir l'occasion de cette adresse devant votre auguste assemblée pour témoigner ma sincère reconnaissance à l'endroit du Président du Faso pour avoir placé sa confiance en ma personne, afin de conduire l'action gouvernementale en ce moment si particulier de l'histoire de notre pays.

Cette marque de confiance, je la reçois avec humilité et je prends l'engagement avec toute l'équipe gouvernementale :

de travailler avec les illustres représentants du peuple que vous êtes, à atteindre les objectifs qui nous ont été assignés ;

d'œuvrer à relever les défis brûlants du moment qui doivent transformer la société et l'économie burkinabè.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

A cette heure précise, je voudrais rendre hommage aux forces de défense et sécurité (FDS) et aux volontaires de défense pour la patrie (VDP) qui combattent dans des zones hostiles.

Je réitère mes vœux de prompt rétablissement à ceux-là qui sont revenus blessés du champ de bataille que j'ai rencontrés et avec qui j'ai échangé longuement le jour du réveillon du nouvel an.

Les visages des enfants des Déplacés que j'ai pu rencontrer le jour de Noel me hanteront toujours – et tant que nous n'aurions pas trouvé les solutions qui s'imposent, l'avenir de la prochaine génération restera hypothétique. Vous conviendrez avec moi que cette option n'est pas envisageable.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

La feuille de route du gouvernement, décline le programme de société du Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, qui vise à consolider les fondements d'une société solidaire et prospère, en rétablissant la sécurité, en réconciliant les Burkinabè tout en poursuivant les efforts d'accélération de la croissance nécessaire à la création d'emplois, à l'amélioration des conditions de vie de notre peuple et au renforcement de notre résilience face aux fléaux de types nouveaux.

Honorables députés,

Je rends hommage à mon prédécesseur, Son Excellence Christophe Joseph Marie DABIRE avec ses gouvernements respectifs qui dans la tourmente ont su maintenir la barque Burkina Faso.

Comme vous le savez, les efforts de développement entrepris par notre pays ont été ralentis par une situation sécuritaire extrêmement préoccupante en 2021. Ainsi, le changement de paradigme prôné par le Président du Faso, en lien avec le contexte dans lequel nous nous trouvons aujourd'hui, nous impose un réexamen des priorités de notre pays.

Pour ce faire, les quatre (4) grands piliers de l'action gouvernementale s'articulent comme suit :

Le retour de la paix, de la sécurité et la consolidation de la résilience ;
Le retour des Personnes Déplacées Internes dans leur localité d'origine ;
La réconciliation nationale ;
La lutte contre corruption et l'enrichissement illicite.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Le rétablissement de la sécurité et de la paix constitue le vœu ardent de nos chères concitoyennes et concitoyens. En effet, malgré les efforts déployés jusque-là, l'intégrité de notre territoire est mise à mal. Quand bien même des succès peuvent être comptabilisés, cette crise a aussi mis en lumière nos difficultés, ainsi que nos défaillances à plusieurs niveaux de l'état.

L'état de la Défense et de la Sécurité réclame des gestes audacieux et rapides. Et nous agirons - non seulement pour permettre à nos compatriotes déplacés de rejoindre sans crainte leurs localités d'origine ; mais aussi pour assurer le retour à une vie économique et sociale dans ces localités en vue d'en faire des zones d'opportunités et d'espérance.

Pour parvenir à ce résultat, nous allons agir aussi bien sur les causes immédiates de l'insécurité que sur les causes profondes.

Les départements en charge des armées et de la sécurité intérieure ont reçu les instructions pour dérouler les mesures d'urgence issues de la stratégie nationale de défense.

Pour avancer rapidement dans la sécurisation du territoire, mon Gouvernement engagera diligemment, des mesures d'ordre à la fois stratégique et opérationnel pour renforcer l'efficacité de l'action militaire sur le terrain, améliorer la collaboration entre les Renseignements, les FDS, les VDP et les populations, proposer des prises en charge psychologique de nos FDS.

Sur le Plan stratégique, le Gouvernement vous proposera la relecture des textes relatifs à l'emploi des VDP pour une meilleure structuration et une mobilisation efficiente des ressources, afin qu'ils contribuent plus efficacement à la lutte contre le terrorisme.

Le Gouvernement procèdera également à l'établissement de partenariats stratégiques et va poursuivre la réorganisation du dispositif de sécurité national afin d'aboutir à un meilleur maillage sécuritaire du territoire.

Sur le plan organisationnel les départements en charge de la sécurité et des armées ont reçu pour mission de procéder à une coordination plus efficiente des dispositifs de renseignements, des actions des différentes unités combattantes ainsi que le renforcement de la veille stratégique au sein du commandement.

Sur le plan opérationnel, dans la dynamique des réaménagements entrepris par le Président du Faso, le gouvernement travaillera au renforcement des effectifs, des moyens logistiques et matériels des FDS dans le cadre de l'opérationnalisation de la Stratégie de défense nationale et de ses instruments de mise en œuvre compris dans la loi de programmation militaire 2018-2022.

A ce titre, il s'agira de générer des capacités opérationnelles supplémentaires, de renforcer notre capacité d'adaptation aux terrains.

Nous inscrivons aussi comme priorité dans cette lutte, la nécessité de rompre la dynamique de psychose entretenue aussi bien par les terroristes que par des relais opportunistes. Si le ressenti d'un certain sentiment d'insécurité peut être légitime dans ce contexte, il reste que nous devons faire en sorte que chacun de nos compatriotes comprenne et mesure sa responsabilité dans la diffusion, le partage d'informations erronées, qui en fin de compte, font l'affaire des ennemis qui nous attaquent et démobilisent nos propres forces.

En soutien à cette lutte contre le terrorisme, le ministre en charge des finances proposera dans les meilleurs délais au Conseil des ministres, le mécanisme de contribution de nos concitoyens pour répondre à l'appel lancé par le Chef de l'Etat le 25 novembre 2021 à toutes les filles et fils du Burkina Faso de consentir à l'effort de guerre.

Face à la situation humanitaire née du déplacement de près d'un million et demi de nos compatriotes désemparés et traumatisés, le ministère en charge de l'action humanitaire est en première ligne avec l'appui des autres départements ministériels et de nos partenaires pour assurer une prise en charge de leurs besoins élémentaires à savoir des hébergements dignes, de la nourriture, un système de scolarisation d'urgence, en attendant leur retour que nous voulons le plus rapide possible, dans leurs localités d'origine.

Le Gouvernement est conscient du fait que le succès des opérations militaires est aussi fortement dépendant du moral des combattants engagés dans la défense de notre pays. C'est pourquoi, les ministres en charge des armées et de la sécurité intérieure ont été chargés d'engager les mesures nécessaires pour améliorer et rendre infaillibles les dispositifs d'allocation et de paiement des primes et indemnités aux soldats, de soutien aux supplétifs des FDS ainsi que de prise en charge des victimes et ayant-droits. Très prochainement, le gouvernement engagera une relecture de la loi sur les pupilles de la Nation.

Mesdames et messieurs les députés, vous avez la responsabilité d'évaluer la mise en œuvre de la loi de programmation militaire et des ressources allouées aux départements des armées et de la sécurité intérieure.

Mesdames et messieurs les députés,

Mon gouvernement s'emploiera à reconstruire et à renforcer les bases de la résilience des populations et des communautés face aux risques de basculement dans la violence. Reconstruire et renforcer la résilience requièrent d'œuvrer à préserver les droits humains, à promouvoir la cohésion sociale, à engager des actions de déradicalisation, à prévenir l'extrémisme violent et à mettre en place des projets économiques et structurants.

Mon Gouvernement développera et mettra en œuvre de nouveaux instruments dans les localités à défi sécuritaire et cela, en appui aux acquis du Programme d'Urgence pour le Sahel (PUS-BF élargi) et du Programme d'Appui au Développement des Economies Locales (PADEL).

Concrètement, le Gouvernement injectera à terme, 20 milliards et 447 millions de francs CFA dans le Plan d'actions de renforcement de la résilience des populations de l'axe Djibo-Pobé-Mengao.

Près de 58 milliards FCFA ont été déjà mobilisés pour financer le Plan de résilience et de stabilisation de l'axe Ouaga-Kaya-Dori, plan dans lequel l'Etat et ses partenaires investiront, au total, 205 milliards de FCFA.

Au plan national, mon équipe Gouvernementale prendra les mesures nécessaires à la mise en œuvre rapide de la Stratégie nationale de la Cohésion sociale (SNCS) et de la Stratégie nationale de prévention de l'extrémisme violent (SNPREV) pour l'exécution desquelles l'Etat a déjà mobilisé 11,2 milliards FCFA et injectera à terme dans la mise en œuvre des premiers plans d'actions au moins 16 milliards de FCFA.
Reconstruire et renforcer la résilience requièrent également l'implication de tous.

C'est pourquoi, mon Gouvernement mobilisera les ressources nécessaires à la mise en œuvre d'instruments innovants d'intervention qui promeuvent l'implication des populations et des communautés dans l'œuvre de reconstruction de la résilience.

Déjà et à ce titre, il poursuivra l'effort de mobilisation des ressources pour l'exécution du Programme de Prévention et de Gestion des conflits par les mécanismes endogènes et traditionnels et pour l'exécution du Projet « Amélioration de la participation communautaire à la coproduction de la sécurité au Burkina Faso ».

Reconstruire et renforcer la résilience nous commande aussi de préparer le retour des personnes déplacées internes dans leurs localités d'origine. C'est pourquoi avec mon équipe gouvernementale, nous agirons de sorte à renforcer la présence de l'Etat à travers ses services de l'administration du territoire, ses services sociaux notamment dans les localités sous pression et dans celles libérées du joug du terrorisme, par la construction et ou la réhabilitation de ces services publics. Nous promettons de rester au contact du peuple.

Outre les ressources propres du budget de l'Etat, le Gouvernement mobilisera auprès des partenaires au développement des ressources supplémentaires pour financer les initiatives d'urgence de développement territorial, pour les populations des axes : Ouaga-Fada-Kantchanri, Bobo-Banfora-Niangoloko, Bobo-Dedougou-Tougan.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Notre Nation sera plus forte, plus unie et verra ses habitants vivre d'autant plus en harmonie et dans la cohésion, que nous aurons parachevé la marche entamée vers la réconciliation nationale.

A cet effet, au cours de ce premier trimestre 2022, le forum national sera organisé. Les orientations de la Stratégie de réconciliation nationale prévoit la mise en place d'un organe qui exécutera les recommandations et décisions qui seront issues du Forum.

Une réconciliation entre les filles et les fils du Burkina et avec leur administration débarrassée du laxisme, du favoritisme et de la corruption est un vœu cher au Président du Faso que mon gouvernement s'attèlera à réaliser.

Honorables députés,

Dans l'axe de la rencontre que le chef de l'état a déjà eue, mon gouvernement travaillera à prendre les dispositions nécessaires pour doter l'autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) et l'autorité judiciaire de moyens adéquats.

Ceci afin de leur permettre d'accélérer le traitement de tous les dossiers de corruption pendants, et éclaircir toutes les affaires qui polluent le quotidien des Burkinabè pour plus de bonne gouvernance et de démocratie.

Dans le respect du code pénal, le gouvernement va s'atteler à identifier et à relire les textes dont les failles favorisent la corruption, les abus de biens sociaux, les détournements des deniers publics, afin d'instaurer un environnement anti-corruption et une société fondée sur les valeurs citoyennes et éthiques.

Si l'amélioration de la gouvernance garantit le rétablissement de la confiance entre gouvernants et gouvernés, c'est dans le respect par tous, des lois et règlements que nous pourrons restaurer l'autorité de l'Etat. Aussi, il est important de mettre fin à l'incivisme et de cultiver l'esprit patriotique. A cet égard, nous allons conduire des actions de sensibilisation citoyenne et de formation civique, morale et patriotique de la jeunesse.

Le gouvernement s'engage à s'inscrire dans une démarche de gouvernance vertueuse et j'invite chaque Burkinabè à s'impliquer dans cette dynamique.

Honorables Députés,

La situation reste également marquée par la persistance de la pandémie de COVID-19 qui continue d'impacter négativement certains secteurs de l'économie nationale. Mon gouvernement mettra l'accent sur le renforcement des mesures barrières et l'intensification de la vaccination des populations pour couvrir au moins 70% de la population en vue d'induire une immunité collective contre la COVID-19 à la fin 2022.

La situation nationale est en outre marquée par une insécurité alimentaire qui tire ses origines dans la crise sécuritaire et sanitaire, et qui se manifeste par une hausse des prix des denrées alimentaires.

Cette hausse des prix résulte aussi d'une campagne agricole qui a vu la baisse de la production céréalière de 9,07% et celle des autres cultures vivrières de 25,74%.
Le Gouvernement a déjà évalué les conséquences de cette crise et a actionné le Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle. Il est à pied d'œuvre pour renforcer l'approvisionnement des boutiques témoins et intensifier le contrôle des prix. Mon gouvernement mettra aussi un point d'honneur à accompagner les producteurs pour la réussite de la campagne agricole sèche et encouragera les populations à la consommation de produits locaux.

Honorables Députés,

Le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES II) est le référentiel national de développement pour opérationnaliser le Programme du Président du Faso. Il est l'expression du contrat qui le lie au peuple burkinabè et s'articule autour de :

­ la consolidation de la résilience, la sécurité, la cohésion sociale et la paix ;
­ l'approfondissement des réformes institutionnelles et la modernisation de l'administration publique ;

­ le développement du capital humain et la solidarité nationale ;

­ la dynamisation des secteurs porteurs pour l'économie et les emplois.

Son objectif global est de rétablir la sécurité et la paix, renforcer la résilience de la nation, et transformer structurellement l'économie burkinabé pour une croissance forte inclusive et durable. Son coût global est de 19 030 milliards de FCFA financés par des ressources propres à hauteur de 63%, la recherche de financements innovants additionnels portant sur les 37%.

A ce titre, la conférence internationale des partenaires pour le financement initialement prévue les 03 et 04 décembre, se tiendra dans ce premier trimestre de 2022 ;

La mise en œuvre du PNDES II s'opère par la matérialisation de programmes sectoriels portés par les différents départements ministériels.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Pour rassurer nos concitoyens et redonner l'espoir sur notre capacité à affronter les défis actuels et futurs, nous devons disposer d'une administration performante orientée vers la satisfaction de ses usagers et faisant de notre Etat, un Etat juste, offrant une égalité des chances à tous.

La perception de lourdeur et d'inefficacité qui colle tant à la peau de notre administration n'est pas forcément que du fait des agents publics. Ils sont certainement victimes de processus non adaptés qui réduisent l'impact des efforts et des bonnes volontés. Il est urgent de faire évoluer le paradigme actuel du service public pour aller vers un service public performant.

Pour ce faire et en vue d'améliorer la gouvernance publique et de moderniser l'Etat, j'agirai sur les priorités suivantes :

la réduction du train de vie de l'Etat,
la lutte implacable contre la corruption et les crimes économiques,
le renforcement de la dématérialisation du travail au sein de l'administration,
le renforcement de la promotion basée sur le mérite,
l'amélioration de l'efficacité de la dépense publique.

Dans l'action de réduction du train de vie de l'Etat, mon gouvernement modernisera les outils de gestion du patrimoine de l'Etat. Il veillera en particulier à la rationalisation des moyens du parc automobile et immobilier de l'Etat.

Conformément à l'engagement réitéré du chef de l'Etat, le gouvernement prendra toutes les diligences pour la transmission à l'Assemblée nationale du projet de réforme globale des rémunérations des agents publics.

Par ailleurs, afin de renforcer l'efficacité de la dépense publique, le Gouvernement mettra en place des indicateurs de performance, à la fois des membres du Gouvernement et des structures administratives. Plus précisément, un système de pilotage permettant de décliner le rôle et les activités de chaque cadre et chaque agent public, sera mis en place. Cela permettra d'aboutir à une amélioration de la productivité de l'administration et donc à un accroissement des capacités de production des services.

Améliorer la gouvernance au sein de l'administration publique commande de travailler à faire d'elle un réel outil de promotion du développement. Pour ce faire, le gouvernement vous soumettra un projet de loi relatif à la promotion par le mérite au sein de l'administration publique.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Créer les conditions permettant aux burkinabè d'accéder davantage à de meilleures opportunités économiques fera partie de la politique de mon gouvernement. Cette composante vise à identifier et mettre en œuvre les mesures et actions nécessaires à la transformation structurelle de l'économie, consignées dans l'axe 4 du PNDES-II.
Transformer l'économie suppose de réduire les coûts structurels pour accroître sa compétitivité globale et augmenter la productivité dans les différentes branches d'activités.

Ainsi, en ce qui concerne l'énergie, nous devons dès à présent nous inscrire dans la dynamique de la transition énergétique qui implique une modification structurelle profonde de nos modes de production et de consommation de l'énergie. Nous nous attellerons à renforcer les systèmes de production de l'énergie afin d'assurer sa disponibilité permanente et son accessibilité à la fois pour les ménages, les services publics et les entreprises.

Tout en œuvrant à l'accroissement de la production dans le cadre du mix énergétique, nous devons accélérer le basculement de l'offre vers les énergies renouvelables amorcé avec le solaire ces dernières années, développer des mécanismes de rationalisation de l'énergie dans le cadre de l'efficacité énergétique et réaliser les études préalables à l'implémentation des mini centrales nucléaires de type SMR (Petits réacteurs modulaires) qui devraient prendre en charge dans le futur, les besoins en énergie des entreprises industrielles.

Dans le domaine de l'électricité particulièrement, mon Gouvernement mettra tout en œuvre, pour l'achèvement dans les meilleurs délais, des projets de construction de centrales solaires d'une capacité d'environ 500 MWc.

Il poursuivra les travaux de modernisation du réseau de transport et de distribution de l'énergie électrique, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du second compact Millénium challenge. Dans le cadre de ce compact, des audits seront menés dans le but d'améliorer la gouvernance de la SONABEL, pour réduire les subventions de l'Etat.

Dans ce secteur, l'ambition de mon Gouvernement est de doubler la puissance électrique disponible en la faisant passer à 1500 MW en 2025, contre 712,2 MW en 2020, de porter le taux de couverture électrique de 45% en 2020 à 75% en 2025 et de travailler à accroître de façon significative le taux d'accès des populations à l'énergie.

Nous poursuivrons l'implémentation du Projet d'Electrification et de Développement des Connexions à l'Electricité (PEDECEL) et le renforcement des actions de l'Agence burkinabè de l'électrification rurale (ABER) et de l'Agence Nationale des Energies Renouvelables et de l'Efficacité (ANEREE) afin qu'elles contribuent efficacement à cet objectif.

Au niveau des hydrocarbures, les projets visant à multiplier les capacités actuelles de stockage par 2,5 à Bingo et par 4 à Péni seront accélérés.

Et plus généralement, comme pour toutes les sociétés d'état, un audit organisationnel de la SONABHY sera mené, dans l'objectif d'améliorer ses performances.

Honorables Députés,

Notre pays subit de plein fouet les effets du changement climatique, avec des conséquences dramatiques sur les moyens de subsistance de nos populations et la transition écologique doit apporter des solutions à ces menaces en proposant une évolution vers un modèle de développement durable qui renouvellera nos façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble pour répondre aux grands enjeux environnementaux.

Conscient de devoir tirer pleinement profit de toutes les opportunités offertes par les technologies digitales, notre pays a déployé des efforts conséquents pour entamer sa transition digitale et améliorer ainsi la performance de notre administration afin de la rendre plus accessible aux populations.

Dans ce sens, mon Gouvernement veillera à l'accélération de l'achèvement des projets d'infrastructures du numérique, notamment ceux relatifs au développement de la connectivité nationale et internationale en large bande (backbone national), à la mise en place de Points d'atterrissement virtuel, de points d'échanges Internet et de centres de données.

Enfin, il s'agira de promouvoir et d'encourager l'entreprenariat et l'innovation dans le secteur du digital, d'inciter à la Recherche et au développement, et de promouvoir la diffusion des outils numériques et leur usage dans toutes les couches de la population Burkinabè, pour une inclusion digitale durable.

Concernant le développement des infrastructures de transport, l'ambition de mon Gouvernement est de poursuivre le désenclavement de notre pays, des zones de production et des zones en déficit d'infrastructures.

Des instructions sont données au ministre en charge des infrastructures aux fins d'évaluer systématiquement le risque sécuritaire de concert avec les forces de défense nationale et de sécurité intérieure, dans le cadre des différents projets, et de prévoir des plans de contingence à cet effet.

L'objectif est de porter la proportion des routes bitumées à 36,7% en 2025 contre 27,4% en 2020 et celle des pistes rurales à 44 % contre 33,57% en 2020.

Concernant les infrastructures aéroportuaires et ferroviaires, le Gouvernement concentrera ses efforts sur la réalisation des projets suivants :

l'accélération du projet de transformation de l'aéroport de Bobo-Dioulasso en hub régional ;

l'achèvement de l'aéroport de Donsin pour qu'il soit une réalité en 2025 ;

l'accélération du projet de liaison ferroviaire avec le Ghana dont le processus est bien avancé ;

la réhabilitation du Chemin de fer Abidjan Ouaga.

Dans l'optique d'améliorer la maitrise d'ouvrage des projets structurants, une agence nationale des grands travaux sera créée.

Ce sera un pôle d'expertise et un instrument de stratégie et de développement global et multisectoriel, qui prendra en charge les grands projets structurants tels que ceux d'un palais des Congrès, d'un centre de conférences et d'un complexe administratif modernes et fonctionnels.

Cet instrument va permettre une exécution diligente de projets spécifiques tout en contribuant à une utilisation efficace et maîtrisée des ressources financières internes et externes.

Nous aurons besoin de mobiliser l'épargne institutionnel à long terme, c'est pourquoi mon gouvernement donnera un coup d'accélérateur pour un fonctionnement effectif de la caisse de dépôt et de consignation dans les plus brefs délais.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Pour accroître la productivité des branches d'activités du secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique, et réduire leur vulnérabilité aux chocs climatiques, le gouvernement prendra les mesures pour accroître le rythme d'exécution des principaux programmes du secteur.

Concernant la production agricole, il s'agira d'accroître les rendements et d'améliorer la commercialisation des produits. Pour ce faire, mon Gouvernement agira sur les leviers d'actions suivants :

­ l'aménagement et la réhabilitation des infrastructures hydro-agricoles ;
­ l'amélioration du fonctionnement de la centrale d'achat des intrants et matériels agricoles (CAIMA) ;

­ l'accompagnement des producteurs dans la commercialisation de leur production ;

­ la poursuite de la mise en œuvre des initiatives présidentielles « un million de tonnes de riz par an » et « assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour » ;

­ l'accélération de l'opérationnalisation des pôles de croissance, notamment, les agropoles de Samandéni, du Sourou et le pôle du Sahel.

Pour ce qui est des ressources animales et halieutiques, afin d'augmenter leur productivité, j'engagerai mon Gouvernement à agir pour améliorer la couverture vaccinale contre les différentes pathologies animales, la sécurisation et la gestion durable des ressources pastorales, pour accroitre continuellement la production de poisson à travers la mise à disposition d'alevins et l'empoissonnement systématique des étangs d'eau.

Il réalisera également les infrastructures de transformation des produits de l'élevage, notamment les abattoirs. Mon Gouvernement ambitionne à ce titre, de réaliser au moins trois (03) complexes intégrés constitués d'abattoirs modernes de grandes capacités, d'entrepôts réfrigérés, d'unités de conditionnement, de comptoirs d'exportation avec des sections de traitement de cuirs et peaux et de maroquinerie.

Le gouvernement poursuivra les dispositions prises pour l'opérationnalisation de la Centrale d'achat des médicaments vétérinaires (CAMVET)

Dans le domaine forestier et faunique, l'action de mon Gouvernement vise à accroitre la production et la productivité des ressources forestières et fauniques et à augmenter la transformation des produits forestiers non ligneux.

Monsieur le Président

Honorables Députés,

L'industrialisation est l'une des clés de voute de la transformation de l'économie. A ce niveau, le Gouvernement consolidera les actions engagées dans le cadre du plan d'industrialisation accélérée, en vue d'accroître la transformation des produits locaux, notamment le coton, l'anacarde, les produits vivriers.

Pour favoriser la transformation industrielle, le Gouvernement poursuivra la réalisation des infrastructures de soutien à l'industrie telles que les zones industrielles, les zones économiques spéciales et les zones franches ainsi que ses appuis aux entreprises en difficultés. Il accordera une attention accrue à la réalisation des projets amorcés par l'Etat dans le secteur de l'agro-industrie, notamment les 03 unités de transformation de tomate à Gourcy, Yako et Ouahigouya, l'usine de l'ex Faso Fani, le projet A-Star Textile qui couvre les villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou, le projet d'unité de référence de transformation de l'anacarde à Bobo-Dioulasso.

L'industrie minière en particulier a contribué ces dernières années à améliorer la résilience de notre pays face aux différentes crises qu'il connait. Mon gouvernement s'engage donc à accroitre sa part dans le PIB de 20% en moyenne par an sur la période 2021-2025. Nous sommes conscients également que cela ne saurait se faire sans une plus grande efficacité dans la sécurisation des sites miniers.

Concernant l'orpaillage, mon gouvernement travaillera à encadrer et moderniser l'exploitation artisanale de l'or afin de préserver l'environnement, protéger la santé des populations, et de pouvoir mieux contrôler les revenus générés par les petites exploitations.

Monsieur le Président

Honorables Députés,

Le secteur des petites et moyennes entreprises occupe une place importante dans ma vision de la transformation de notre économie. Il est source de création d'emplois et de richesses pour notre pays.

C'est pourquoi, je consoliderai les réformes clés d'amélioration de l'environnement des affaires. Cela doit permettre de créer un écosystème favorable au développement de jeunes entreprises innovantes à fort potentiel de croissance.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Les défis du développement auxquels notre pays est confronté ne sauraient être relevés sans des ressources humaines de qualité qui participent à la production de la richesse.

Mon Gouvernement s'investira dans la mise en œuvre des orientations inscrites dans le PNDES-II en matière de développement du capital humain et de promotion de la solidarité nationale.

En matière de santé, le Gouvernement maintiendra la veille face aux urgences sanitaires et poursuivra l'élan de renforcement de notre système de santé.
Pour ce faire, notre action sera orientée vers :

la poursuite de la mise en œuvre de la politique de gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, élargis au dépistage des cancers féminins, aux prestations d'urgences, de planification familiale et les personnes vivant avec le VIH ;

l'accélération des travaux de construction des infrastructures dans les différents niveaux de santé afin de ramener le rayon moyen de couverture sanitaire à 5 km et relever les plateaux techniques ;

l'amélioration de l'offre de service par la formation continue des professionnels de santé et leur déploiement auprès des différents niveaux de référence ;

l'opérationnalisation plus conséquente de la caisse nationale d'assurance maladie universelle pour porter à 15% à l'horizon 2025, le taux de la population enrôlée qui est estimé aujourd'hui à 0,2%.

Mon gouvernement se fixe pour objectif prioritaire de trouver la meilleure réponse à l'équipement des centres hospitaliers en matériels de diagnostic et d'exploration et de doter les hôpitaux de systèmes informatiques pour faciliter la gestion de l'ensemble de leurs informations administratives et médicales.

Les chantiers de construction des CHU de Gaoua, Fada et pour Ouagadougou Bassinko et Pissy, de l'hôpital de référence et du centre de radiothérapie de Bobo-Dioulasso viendront augmenter notre capacité de prise en charge, sans oublier les centres de gériatrie de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

Mon gouvernement mettra un point d'honneur dans le suivi de la qualité des infrastructures et le respect des délais.

Sur les questions d'hygiène publique et de bien-être qui doivent être de vrais leviers de la prévention en matière de santé, mon gouvernement entend prendre des initiatives fortes. Il s'agira d'encourager la pratique du sport individuel et de masse pour prévenir les maladies non transmissibles comme le diabète, l'hypertension artérielle qui deviennent des vrais problèmes de santé publique. Il s'agira aussi, et la pandémie de COVID-19 vient nous le rappeler, de renforcer la sensibilisation sur les bonnes pratiques d'hygiène afin de limiter la transmission des maladies.

Honorables Députés,

S'agissant de l'éducation, l'objectif du Gouvernement est d'accroitre l'offre et la qualité de l'éducation tout en œuvrant à la mettre en phase avec les besoins de la transformation de l'économie.

A ce titre, le gouvernement poursuivra les efforts de construction et de normalisation des établissements d'éducation tout en accélérant le rythme de construction des lycées scientifiques, professionnels et techniques.

L'instruction civique et morale déjà enseignée au préscolaire et au primaire sera étendue à tous les ordres d'enseignement.

Le gouvernement s'attèlera à la mise en œuvre, des conclusions consensuelles des assises nationales de l'éducation qui fixeront les bases de l'école de demain.
Les membres du Gouvernement prendront une part active dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de l'éducation en situation d'urgence afin d'éviter à nos enfants affectés par l'insécurité de tomber dans les affres de l'analphabétisme, terreau fertile de recrutement terroriste.

Pour ce qui concerne l'enseignement supérieur, le Gouvernement poursuivra avec plus d'entrain, le renforcement des capacités opérationnelles des universités et l'amélioration des conditions de vie et d'apprentissage des étudiants.

En appui à la mise en œuvre de la Politique du secteur de la recherche et de l'innovation, le Gouvernement donnera un coup d'accélérateur aux différents projets de technopôles dans le but de renforcer la recherche appliquée. Le gouvernement veillera en particulier à ce que nos universités, centres universitaires et centres de recherche scientifique et technologique puissent bénéficier d'une infrastructure de connexion internet haut débit afin de faciliter les activités de recherche et les cours en ligne.

Bien entendu, la question lancinante des retards et chevauchements des années académiques dans les universités publiques constituent pour moi une préoccupation.

Avec l'ensemble de la communauté universitaire, nous allons déterminer le cadre indiqué permettant de trouver une solution réaliste, applicable et définitive.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

L'accès des populations à l'eau potable et à l'assainissement domestique est un enjeu de première importance pour notre pays. C'est pourquoi, mon Gouvernement ambitionne de porter le taux d'accès national à l'eau potable à au moins 80,5% en 2025 afin d'accélérer l'atteinte de l'accès universel à cette ressource.

Pour ce faire, le gouvernement prendra les dispositions pour accélérer la réalisation des projets de mobilisation des ressources en eau et d'équipements hydrauliques d'adduction d'eau potable. Il s'agira notamment de la réalisation de 20 nouveaux barrages et la réhabilitation de 30 autres.

En matière d'assainissement, il prendra les mesures d'accélération des projets d'équipement de latrines familiales, publiques, d'infrastructures communautaires d'évacuation et de traitement des eaux usées et excréta.

En matière d'urbanisation et d'accès au logement décent, la priorité de mon Gouvernement est de parachever les réformes de la loi sur le foncier et de celle relative à la promotion immobilière dont le projet a déjà été adopté en conseil des ministres.

En outre, pour garantir l'accès à un logement décent pour tous, mon gouvernement s'attèlera à l'élaboration d'une politique vigoureuse du logement pour toutes les catégories sociales.

Mon gouvernement travaillera de concert avec les collectivités territoriales pour l'amélioration de la qualité de vie de nos centres urbains. Des actions fortes porteront sur le respect du domaine public, de la vocation et la destination des terrains urbains.

Honorables Députés,

En matière de réduction des inégalités Hommes-Femmes, mon gouvernement fera de la promotion de la sexospécificité une priorité. En effet la problématique des inégalités et disparités entre les sexes se pose toujours avec acuité. Cette situation est exacerbée par la crise sécuritaire conjuguée à celle sanitaire et humanitaire qui creuse davantage les inégalités entre les genres, et cela le plus souvent au détriment des femmes et des filles. Cela réduit les impacts des actions de développement, qui se veut participatif et inclusif.

L'autonomisation sociale, politique et économique des femmes et des jeunes des différentes catégories sociales fera l'objet d'une attention particulière. Elle se fera à travers une intégration systématique de cette égalité homme - femme dans toute la chaine de planification, de budgétisation et de suivi évaluation des actions gouvernementales.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Nos priorités nous les connaissons et nous devons les mettre en œuvre assez rapidement au bénéfice de nos populations. Et trop souvent nos actions ont été réduites à la gestion de crises et des urgences. Mais nous devons savoir nous projeter dans le long terme. Nous devons apprendre à planifier une politique économique, apprendre à identifier les potentiels de croissance futurs, et savoir faire l'analyse des futurs possibles, à des fins de détermination stratégique de l'action publique. En somme de définir ensemble une ambition bâtie autour d'une vision qui transcende les générations.

C'est pourquoi, j'ai inscrit en bonne place la question de la prospective et de la veille stratégique au cœur de ma politique.

Pour la concrétisation de cette vision prospective, notre pays va avoir besoin d'une politique étrangère forte, efficace, habile à contracter des alliances solides et diversifiées, dans les domaines politiques, militaires, économiques, scientifiques et technologiques.

Dans ce sens, mon gouvernement va particulièrement s'atteler à bâtir et renforcer des relations extérieures à même d'accélérer la transformation du Burkina dans la paix, la sécurité et dans le respect de sa dignité.

Pour ce faire, il apparaît indispensable d'orienter notre politique étrangère autour des piliers ci -après :

le leadership affirmé de notre pays dans les organisations d'intégration régionale pour favoriser le développement de projets régionaux structurants ;

une diplomatie qui exploite les avantages que peut représenter la diaspora en termes de forces de propositions et de partage des meilleures pratiques internationales dans nos secteurs prioritaires ;

une diplomatie publique à l'écoute, qui communique sur nos choix et qui renforce l'image du Burkina Faso à l'extérieur.

Monsieur le Président,

Honorables Députés,

Dans le contexte qui est le nôtre, vous conviendrez avec moi et mon gouvernement qu'aucun acte positif posé, aucun indicateur sectoriel amélioré n'aura assez de reconnaissance de la part de nos concitoyens tant que la situation sécuritaire restera volatile, incertaine, sans victoire probante. Seules compteront véritablement demain, les solutions durables sur le front sécuritaire.

Nous faisons face à une tâche immense. Mais j'ai foi en notre peuple. J'ai foi en notre histoire, j'ai confiance en notre intelligence collective, en notre capacité de résilience, en notre capacité à construire la Nation. Une Nation d'hommes intègres, patriotes, disciplinés, honnêtes, travailleurs, ayant le sens de l'intérêt général. Et j'implore le Tout Puissant qu'il en soit ainsi.

C'est ce dont nous aurons besoin pour gagner cette guerre qui nous est imposée, c'est ce dont nous aurons besoin pour garantir la justice et le progrès social.

Monsieur le Président,

Comme vous l'aviez rappelé à la clôture de la dernière session, nous sommes un gouvernement de combat / de guerre avec des objectifs très clairs, nous mènerons le combat avec la contribution de tous. Je tends donc la main à vous représentants du Peuple, je tends la main aux partenaires sociaux, aux forces vives, à tous les burkinabè de l'intérieur et de la Diaspora pour que chacun s'implique le plus sincèrement possible dans les chantiers de sécurisation et de transformation de notre pays que je vous propose.

Vous pouvez compter sur le gouvernement de combat qui a été formé le 13 décembre 2021 et composé de femmes et d'hommes déterminés à travailler en équipe, au plus près des réalités dans la concertation et l'humilité.

Les actions constitutives de ma déclaration de politique générale que je viens de vous présenter doivent permettre de répondre aux engagements pris par Son Excellence Monsieur le Président du Faso.

Telle est la déclaration de politique générale de mon gouvernement pour laquelle, je sollicite la confiance de votre auguste assemblée.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

Je vous remercie

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Burkina : Le Premier ministre Lassina Zerbo devant l'Assemblée nationale pour son examen d'investiture

Fri, 07/01/2022 - 12:44

Nommé le 10 décembre 2021, Dr Lassina Zerbo présente ce matin, vendredi, 7 janvier 2022, devant l'Assemblée nationale, sa Déclaration de politique générale, à l'issue de laquelle, il sera maintenu à son poste de Premier ministre si le vote lui est favorable ou démis de cette fonction, s'il ne requiert pas la majorité de vote des 127 députés.

Le Premier ministre Lasssina Zerbo va ainsi exposer les grandes orientations de son programme de gouvernement, les principales actions et démarches de son gouvernement.

Dans le contexte actuel de son arrivée, l'on imagine aisément que les intentions de ses concitoyens sont surtout braquées sur la situation sécuritaire, mais également sur des questions liées à la lutte contre la corruption, à l'éducation, à la création de l'emploi et à l'économie.

Au Burkina, ce passage du Chef du gouvernement devant les élus est une obligation et doit se faire dans un délai de 30 jours suivant sa nomination.

Sa déclaration de politique générale est suivie de débats et donne lieu à un vote et l'adoption de celle-ci vaut investiture ; légitimité pour mener sa mission.

Par contre, si la déclaration de politique générale ne recueille pas la majorité absolue des 127 députés, le président du Faso se voit obligé également de mettre fin aux fonctions du Premier ministre dans un délai de huit jours et de nommer un autre.

Pour rappel, sur les 127 députés que compte l'hémicycle, 102 sont de la majorité (le PDC s'est cependant retiré de la majorité avec ses trois députés) et 25 de la majorité. Ce qui ne devra pas, en principe, et comme ses prédécesseurs Paul Kaba Thiéba et Christophe Dabiré, inquiéter le Premier ministre Lassina Zerbo.

O.L
Lefaso.net

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Funérailles chrétiennes de KABORE K. Emile (23 Octobre 1935-31 octobre 2020)

Fri, 07/01/2022 - 12:30

« …si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit ». (Jean 12 :24)

Le Larlé naaba Tiigré
Le Naaba Sinbdo, Chef de canton de Mané (royaume de Boussouma)
La grande famille OUEDRAOGO à Mané, Zinko, et Guinssa
La grande famille KABORE à larlé (Ouagadougou),
Papa KABORE Eric, fonctionnaire de police à la retraite à Fada

Les enfants :

KABORE Christophe Désiré ; Cathérine ; Anatole ; Léonard ; Théodule ; Edouard ; Adèle ; Didier ; Clarisse ; Hélène ; Marius ; Ferdinand ; Georgettes ; Guénolé ; Yvette ;

Les familles alliées : NIKIEMA, ILBOUDO, ZONGO, KABORE, ROUAMBA, SAGNON, TRAORE, LORI, TAPSOBA, SAWADOGO, OUEDRAOGO

Les veuves KABORE/NIKIEMA Celestine, KABORE/ILBOUDO Awa
Les cousins et cousines,
Les petits-enfants,
Les arrières petits enfants ;

Très touchés par les marques de compassion, de solidarité et de soutiens multiformes lors du rappel à Dieu le 31 octobre 2020 et de l'inhumation le 3 novembre 2020 à Ouagadougou, de leur bien aimé époux, frère, père, oncle, beau-père, grand-père : KABORE K. Emile, adjudant- chef major, chef de la fanfare nationale puis fonctionnaire de police à la retraite ;

Ils réitèrent leurs gratitudes et leurs sincères remerciements à tous ceux qui, de loin ou de près, leur ont témoigné leur soutien moral, spirituel, matériel et financier, lors de cette douloureuse épreuve.

Ils vous informent que les messes, tenant lieu de funérailles chrétiennes, seront célébrées pour le repos de son âme, à la Paroisse Notre dame du Rosaire de Kologh naaba à Ouagadougou, selon le programme suivant :

Vendredi 14 janvier 2022 : veillée de prières à 20 heures

Samedi 15 janvier 2022 : grande messe à 8 heures 00 mn

Samedi 15 janvier 2022 : à partir de 10 h45 mn, salutations au domicile familiale à larlé, Ouagadougou (à une dizaine de mètres de la station TOTAL- Larlé)

UNION DE PRIERES !

Donne-lui, Seigneur, le repos éternel et que brille sur lui la lumière de ta face. Qu'il repose en paix. Amen

NB. L'application stricte des mesures barrières contre la Covid19 est fortement recommandée

Portons les masques de protection ……..

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Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Mali : Le Burkina a intérêt à marcher comme sur des œufs à Accra

Fri, 07/01/2022 - 00:30

Le sommet d'Accra du 9 janvier 2022 est un moment important tant pour la CEDEAO que pour le Mali et ses voisins. La question de la fin de la transition militaire au Mali en février 2022 ne peut pas être traitée par tous les pays de la CEDEAO comme une question idéologique et de principes. Quand on est un pays en crise comme le Burkina Faso, voisin du Mali, qui plus est confronté aux mêmes maux que nous, il est plus qu'important de ne pas s'engager à la légère sur des questions qui auront des conséquences chez nous. Pourquoi le gouvernement ne devrait pas jouer au faucon sur la question d'élections libres et transparentes au Mali ? Ne gagnerait-il pas à être un modérateur qui prend en compte les répercussions des sanctions qui s'exerceraient sur le Mali et en conséquence sur son pays et son peuple ? Tout ce qui touche au Mali finit par avoir des répercussions chez nous et nous devons voir en quoi les décisions concernant le Mali vont nous impacter.

La première raison pour laquelle nous devrons jouer la discrétion sur ce dossier, c'est la situation sécuritaire de notre pays. Celle-ci est notre priorité, et est le prisme qui doit influencer nos points de vue, c'est-à-dire qu'on doit analyser les effets et les conséquences que toute décision régionale peut avoir sur la sécurité de notre pays. Nous ne pouvons pas voir et opiner sur les problèmes du Mali comme le ferait le Nigéria ou le Cap Vert qui n'ont pas de frontières communes avec le Mali. De plus nous nous battons contre les mêmes ennemis qui frappent au Mali et rentrent au Burkina ou qui tuent au Burkina et rentrent au Mali. Tout ce qui touche le Mali affaibli, comme nous, nous touche davantage que certains pays de la CEDEAO. Par le passé, nous avons manqué de discernement face aux problèmes du Mali en manquant d'esprit de bon voisinage.

Lors de ce sommet d'Accra nous devrons être des artisans de paix. Nous avons eu une transition dans notre pays, qui n'a pas accepté les diktats de la CEDEAO et de la communauté internationale. Il est vrai que chez nous, il y a eu à l'époque un consensus de la classe politique pour la charte de la transition et que les militaires ont joué le jeu et accepté de partir. Concernant les éventuelles sanctions, il faudra examiner celles qui touchent la junte au pouvoir et celles qui touchent la population.

Il est possible qu'aucun pays ne réclame des sanctions économiques qui vont toucher la population du Mali, qui est un pays en guerre très touché par les conséquences de la crise sécuritaire. Si d'aventure cela était proposé, nous devrions nous y opposer car ces sanctions auront des répercussions dans notre pays en terme d'afflux de réfugiés, de risques accrus d'exportations illicites de marchandises, de renforcement des bandes criminelles qui agissent de concert avec les groupes terroristes.

Calendrier des réformes

La junte militaire, en réclamant un chronogramme de cinq ans, n'utilise-t-elle pas la technique de vente des marchands avec la CEDEAO pour prolonger son pouvoir ? Est-il raisonnable de demander en fait plus de six ans de pouvoir militaire à des gens qui réclament un gouvernement issu d'autorités dument élues par un vote démocratique ? Dans un tel cas de figure, la durée de leur mandat est autour de 4 à 5 ans. Les militaires maliens savent que cela est impossible de la part de la CEDEAO. La junte au pouvoir à Bamako propose aussi une prolongation de six mois comme un pis-aller auquel elle ne songe pas. Ce qui montre que la borne inférieure de six mois n'est pas envisagée, c'est l'absence d'un calendrier alternatif des élections pour cette option. A l'évidence, si la CEDEAO leur accordait les six mois, les militaires et leurs associés n'organiseraient pas les élections, pour montrer que c'est intenable.

Il faut que le Burkina soit conscient que cette question est du ressort des Maliens, c'est à eux de résoudre les questions de démocratie, de calendrier électoral et d'organe de gestion des élections et non la communauté internationale. Ni la CEDEAO, ni les partenaires du Mali ne peuvent imposer aux Maliens des élections. Les partis politiques maliens qui veulent le retour à une vie constitutionnelle normale, un pouvoir civil, devraient faire le travail politique pour convaincre les militaires de quitter le pouvoir. C'est la faillite du pouvoir corrompu d'IBK arrivé par les urnes, qui a emmené le peuple dans la rue et les militaires à Koulouba.

La CEDEAO doit éviter de passer pour une officine française

La junte avait accepté de remettre le pouvoir en février 2022, mais il ne faudrait pas confondre les priorités. La CEDEAO ne s'est pas manifestée quand le Mali a eu besoin d'elle. Notre puissance régionale, le Nigéria, a du mal à chasser les groupes terroristes chez lui, pour prêter main forte à quiconque.

Que chaque État fasse son examen de conscience sur la descente aux enfers du pays de Soundjata. Qui s'est porté à son secours pour le libérer des groupes armés qui occupent son territoire ? La CEDEAO n'a pas joué en équipe contre le terrorisme, certains États ont joué contre leurs voisins jusqu'à ce que le mal s'installe chez eux. Et s'est ainsi que, depuis le désert du Sahara, la guerre s'approche des côtes atlantiques. Aucun des pays de la CEDEAO ne peut jouer au champion de la démocratie, certainement pas la Côte d'Ivoire d'Alassane Dramane Ouattara. Si on cherche un parangon de démocratie dans notre communauté, ce n'est que le petit archipel du Cap-Vert. Au Burkina, on veut organiser des municipales qui seront validées si 50% des communes ont pu voter. C'est dire comment on se contente de ce qui est possible pour la démocratie. La CEDEAO a intérêt à jouer balle à terre pour voir son incapacité à combattre l'hydre terroriste que de vouloir imposer des principes démocratiques à un pays qui se bat pour exister.

Les occidentaux voient la situation du Mali de leur point de vue, comme un pays qui est en train de tomber dans l'escarcelle de Moscou et ils aimeraient, surtout la France, utiliser la CEDEAO à leurs fins. Le Burkina a déjà sa guerre chez lui, il n'a pas besoin de combats qui ne font pas avancer la lutte chez lui.

Allons à Accra pour écrire une page de paix pour notre région. Si la CEDEAO est une organisation commune, elle ne peut pas faire le bonheur d'un État à sa place. Les militaires putschistes au Mali et en Guinée, sont des « game changer » si la communauté prend des décisions non empreintes de sagesse, la couleur kaki risque de reprendre le dessus à la CEDEAO.

Sana Guy
Lefaso.net

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Conflits communautaires au Burkina : Les Hauts-Bassins, le Centre-nord et la Boucle du Mouhoun en tête de liste

Thu, 06/01/2022 - 22:30

Le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique a réalisé une étude sur l'état des lieux des conflits communautaires au Burkina Faso entre 2018-2020. D'une cinquantaine de pages, le document ressort la typologie, le classement des régions, les principales causes, les conséquences, les acteurs les plus touchés par ces conflits et des recommandations.

Les conflits communautaires sont une réalité au Burkina Faso. Sur 369 personnes enquêtées, 93,5% avouent connaître l'existence de conflits dans leur localité, 80,5% disent qu'il y a des risques ou des soupçons de risques de conflits dans leur localité et 64,5% montrent des zones de leur localité où les conflits sont récurrents.

La région des Hauts-Bassins, qui, à elle seule, enregistre 1 010 cas de conflits sur un total de 4 969, a connu une forte augmentation de la proportion des conflits communautaires et occupe la première place en termes de récurrence de ces conflits. Le Centre-nord occupe la deuxième place avec 644 cas et la Boucle du Mouhoun vient en troisième position avec 513 cas. Le bas de l'échelle revient au Plateau Central avec 36 cas de conflits communautaires.

Le classement national des régions selon la fréquence des conflits

Typologie de conflits

Selon le rapport, les principaux conflits communautaires recensés lors de cette étude sont de différents types et varient selon la région. Il s'agit, entre autres, des conflits entre agriculteurs/éleveurs, liés à la chefferie traditionnelle, interreligieux, interethniques, fonciers, miniers, politiques et des conflits liés à l'eau.

Les conflits les plus cités par les enquêtés sont les conflits fonciers avec une fréquence de 86%, suivi des conflits entre agriculteurs/éleveurs, avec une fréquence de 72%, des conflits liés à la chefferie traditionnelle avec 47%. Les conflits faiblement cités sont les conflits intra-religieux avec une fréquence de 7% et les conflits interethniques avec 12% de fréquence (Ndlr).

D'autres types de conflits relevés dans le cadre de cette étude avec une fréquence relativement moins importante ont été reversés dans une rubrique « autres types de conflits ». Ce sont essentiellement les conflits liés au rapt de femmes/filles, les conflits liés aux allégations de sorcellerie, les conflits liés au terrorisme.

La typologie des conflits communautaires

Les principales causes et les conséquences

Les causes des conflits communautaires sont de divers ordres et résultent du comportement des acteurs, de la faible application des textes, de l'inadaptation de certains textes, du dysfonctionnement de l'administration, du non-respect des cahiers de charge et des protocoles d'accords.

Ces conflits influencent la vie des communautés à la fois sur les plans social et culturel, économique et administratif et humain. Ils engendrent également une psychose au niveau des populations, fait remarquer l'étude.

Les causes

Les acteurs les plus touchés par les conflits communautaires

A en croire l'étude, ce sont les hommes qui sont les plus touchés par les conflits communautaires avec 61% des opinions exprimées, contre 24% pour les femmes et 15% pour les enfants.

Par types d'acteurs, les données indiquent que les acteurs les plus touchés sont les agriculteurs avec 64% des opinions exprimées. Ils sont suivis des éleveurs avec 26%.

Pour leur résolution, les populations privilégient les organes et mécanismes traditionnels qui surclassent les organes et mécanismes modernes avec un taux 56,7% des opinions exprimées.

Cette étude couvre la période de 2018 à 2020. La collecte des données a été faite dans les treize régions du Burkina Faso auprès des autorités administratives, coutumières et religieuses, des élus locaux, des organisations de la société civile, etc.

La collecte des données de cette étude a allié l'approche qualitative et quantitative durant les mois de septembre, octobre et novembre 2021 dans les treize régions du pays avec la contribution des gouverneurs et des directeurs régionaux des droits humains et de la promotion civique.

Il faut signaler que l'étude réalisée en 2015 a servi de base à la création de l'Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (ONAPREGECC).

Synthèse de Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Mode au Burkina : Lucie Toé, du mannequinat au stylisme

Thu, 06/01/2022 - 22:25

Entre le mannequinat et le stylisme, il y a qu'un pas. Et ce n'est pas Lucie Magloire Toé qui dira le contraire, elle qui n'a pas hésité à le franchir. Zoom sur cette inconditionnelle de la mode !

Née à Gossina, un petit village à 35 kilomètres au sud de Toma, province du Nayala, Lucie Toé a passé son enfance dans plusieurs provinces du Burkina. Au gré des affectations de son défunt père qui était préfet. Plus jeune, elle regardait les concours de beauté à la télévision. De l'émerveillement, naquit une passion : la petite Lucie rêve de devenir mannequin. Difficile pour une provinciale, se disait-elle. Alors, elle range cette passion au fond de son cœur jusqu'à ce qu'elle s'installe à Ouagadougou.

Au départ, elle manquait de confiance en elle

Mais une fois les pieds dans la capitale, elle est freinée par des doutes et le manque de confiance en soi. « J'avais des formes, portant à la télé les tops modèles étaient toutes fines », se justifie-t-elle. Le réseau social Facebook devient ainsi le lieu d'expression de son talent. Elle y poste régulièrement des photos et attire l'attention de plusieurs de ses amis virtuels. On l'encourage à s'essayer au mannequinat. Elle fait des rencontres et l'on lui remet un contact qui sera décisif dans sa carrière. Lydia Bancé, directrice d'une agence de mannequinat accepte de la recevoir pour un entretien. Une fois sur place, les démons du manque d'assurance reviennent à la charge.

Lucie Toé lors d'un défilé alors qu'elle était toujours mannequin

« J'avais la tête baissée, je me disais qu'elle n'allait pas me prendre. Je me disais que j'étais disqualifiée d'office à cause de ma morphologie », relate-t-elle. Et pourtant, c'est le contraire qui se produit. Lydia Bancé voit un potentiel en Lucie, elle la trouve authentique. Il faut dire qu'en plus de ses 1 mètre 76, son teint d'ébène est assez frappant et attire l'attention. « Ta forme et ton teint vont jouer en ta faveur. Tu es unique, il faut que tu aies confiance en toi », m'as-t-elle conseillé.

Les portes du mannequinat s'ouvrent enfin pour celle qui ne s'en croyait pas capable. En 2014, c'est la phase de formation, puis en 2015, Lucie entame ses premières scènes. L'agence de mannequinat n'avait pas parié sur le mauvais cheval, sa carrière décolle. Elle défile pour de grands noms de la mode comme Pathé'O, Koro DK, François 1er, 226 Kara, Sébastien Bazemo, Alphadi, Georges de Baziri, Zek Styl et bien d'autres.

Mais en 2019, un malheur vient bouleverser le cours des choses. Son agent, Doris Dabiré, décède des suites d'un accident. « J'ai alors décidé de ne plus défiler », se remémore-t-elle avec tristesse.

L'une des tenues de la collection 33 portée par la styliste elle-même

Une autre passion refait surface

En plus du mannequinat, étant petite, Lucie Toé nourrissait un amour pour le stylisme : « En regardant les télénovelas, je prenais des jupes et je les mettais sur la tête, je créais des modèles. Mais mon défunt papa me mettait en garde et me disait de me concentrer sur mes études ».

Pendant les périodes de fêtes, elle était obsédée par une chose : éviter de s'habiller comme les autres enfants de la famille. « A l'époque, on offrait des uniformes et on cousait le même modèle de vêtements pour tout le monde. Mais moi je ne voulais pas les mêmes modèles que les autres. J'ai toujours voulu être à part », se souvient Lucie. Après son parcours dans le mannequinat, elle devient la chargée de communication d'une entreprise de construction de la place. Mais son amour pour le stylisme refuse de la quitter. Cependant, elle hésite à se lancer dans cette aventure jusqu'au jour où …

Le déclic

Au lendemain de son anniversaire, en janvier 2021, elle se pose une question, pourquoi ne pas essayer ? « J'étais couchée et je me suis dit que j'allais créer ma marque. Depuis lors, rien n'a pu m'arrêter ». C'est ainsi que Lucy Style naquit. Lucie Toé travaille à créer sa première collection, et l'intitule collection 33. Son inspiration est venue de l'état d'esprit dans lequel elle était le jour de son anniversaire. « Ce jour-là, j'étais légère, je me sentais libre. J'étais prête à faire quelque chose de ma vie. Quelque chose de miraculeux m'est arrivée cette année. Quand je suis rentrée au marché, je voyais tout en rose, donc il me fallait des tissus colorés et légers », raconte-t-elle.

Déjà, elle habille des stars de la musique au Burkina Faso comme Miss Wedra et bien d'autres

La soirée officielle de lancement de la marque s'est tenue le 18 décembre 2021 à Ouagadougou. Son slogan, des tenues simples et stylées portables en tout temps et en tous lieux. Son inspiration vient de son état d'esprit aime-t-elle à répéter.
Dans un paysage où il existe de plus en plus de marques de vêtements, quelle est sa particularité ? « J'habille en fonction de la personnalité des clients avec ma touche personnelle ». Sa cible, les femmes, les hommes et les enfants, elle fait des créations également avec des tenues traditionnelles. Pour l'instant, les commandes se font en ligne. Lucie Toé n'a qu'un vœu, se faire connaître au niveau national et pourquoi pas à l'international. Sa famille la soutient dans cette aventure parsemée d'embuches.

Son conseil à ceux qui veulent lui emboiter le pas est de « quitter leur zone de confort, braver la peur, avoir confiance en eux, travailler et faire preuve de combativité ». Cette esclave ou reine des Mossé, cela dépendra du camp dans lequel vous êtes, veut apprendre aux Mossé, selon ses dires, à bien s'habiller.

SB
Lefaso.net

NB : Les Sanan et les Mossé sont deux communautés ethniques du Burkina Faso qui font de la parenté à plaisanterie

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Coup d'Etat du 15 octobre 1987 : Le discours du 19 octobre de Blaise Compaoré a été rédigé par Ismaël Diallo et Pr Etienne Traoré (le regretté Valère Somé)

Thu, 06/01/2022 - 22:10

Au cours de la lecture de leurs procès-verbaux d'audition, ce mercredi 5 janvier 2022, le regretté Dr Valère Somé et feu Etienne Zongo, ancien aide de camp de Thomas Sankara, sont revenus sur des faits ou ont révélé des pans de la révolution au Burkina et les évènements qui ont entouré le coup d'Etat du 15 octobre 1987 qui ont coûté la vie au président Sankara et à douze de ses compagnons.

Devant le juge d'instruction, Dr Valère Somé a beaucoup fait référence à son livre, « Thomas Sankara, l'espoir assassiné ». Ainsi, dans son procès-verbal, le témoin insiste sur le fait que ce sont Ismaël Diallo, diplomate, proche de Thomas Sankara et de Blaise Compaoré, et Pr Etienne Traoré, qui ont rédigé le discours du 19 octobre 1987 (Appel du 19 octobre) de Blaise Compaoré. Un discours tenu quatre jours après le drame et qui semble l'avoir, visiblement, irrité. Pour feu Dr Somé, ceux qui ont écrit le discours sont « purement méchants », quand ils ont dit dans le texte que Thomas Sankara est un « renégat qui s'est infiltré dans la révolution et un divisionniste ».

« Le discours du 19 octobre (1987) a été fait par Etienne Traoré et Ismaël Diallo, un agent de la CIA (agence de renseignement aux USA) qui a travaillé avec Kountché (Seyni Kountché, arrivé par coup d'Etat, il préside le Niger de 1974 à novembre 1987) avant le Burkina Faso », retient-on de la lecture du procès-verbal. Ces deux personnes sus-citées par Dr feu Valère Somé comparaissent dans le procès en qualité de témoins.

Lire aussi : Ismaël Diallo demande que les journalistes quittent la salle

Dans sa déposition, Dr Valère Somé est aussi revenu sur des tentatives d'assassinat dont Thomas Sankara a été l'objet avant la date fatidique du 15 octobre 1987 au conseil de l'Entente. Ainsi apprend-on que le père de la révolution, Thomas Sankara, devrait être tué à Bobo-Dioulasso, capitale économique, à l'occasion de la commémoration de l'An IV de la révolution (et avant le discours d'orientation politique du 2 octobre 87, où une autre tentative aurait été déjouée). Les vieux, qui ont vu venir le drame, ont dit qu'ils ne veulent pas que le sang coule sur leur territoire. Ils ont donc recommandé des sacrifices pour épargner le drame.

Au cours de la journée, le procès-verbal de témoignage de l'ancien aide de camp de Thomas Sankara, Etienne Zongo, a également été lu par le greffe. Il est ressorti de son acte que dans l'atmosphère de crise, la Côte d'Ivoire avait opté pour Blaise Compaoré, numéro 2 de la révolution. La Libye était divisée entre pro-Sankara et pro-Compaoré, explique l'ancien aide de camp.

Contrairement à l'ancien président ghanéen, Jerry John Rawlings, pour qui l'amitié entre Blaise Compaoré et Thomas Sankara n'était pas « superficielle », Etienne Zongo, lui, pense que les deux personnalités n'avaient pas la même conviction. « Juste une confiance aveugle de Thomas Sankara vis-à-vis de Blaise Compaoré. Il n'y avait aucune affinité entre les deux », affirme Etienne Zongo.

A lire aussi : Pr Étienne Traoré sur les pistes d'Abidjan et Lomé

O.L
Lefaso.net

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CAN 2021/Omar Barro, ancien joueur des Etalons : « Je pronostique 2-1 pour le Burkina face au Cameroun »

Thu, 06/01/2022 - 22:05

Il n'est plus à présenter aux amoureux du ballon rond burkinabè. En 1998, lors de la Coupe d'Afrique des nations de football, organisée au Burkina Faso, il s'était révélé au grand public par sa pointe de vitesse et ses dribbles chaloupés. Lui c'est Omar Barro. Aujourd'hui agent d'une société minière de la place, il suit de près l'actualité du football national. Dans cette interview, il revient sur le parcours des Etalons en 1998 qui s'était arrêté en demi-finales. Il parle aussi de la forme actuelle des Etalons qui entrent en compétition face au pays organisateur. Pour ce match, Omar Barro pronostique une victoire du Burkina par deux buts à un (2-1) sur le Cameroun.

Lefaso.net : Après avoir mis fin à votre carrière de footballeur, vous avez disparu, comme on le dit, des radars. Que devient Omar Barro ?

Omar Barro : Effectivement. Après ma carrière de footballeur, j'ai complètement changé de domaine d'activités. Depuis 2011, je suis avec le groupe Nordgold qui est une société d'extraction minière.

On se rappelle de l'épopée des Etalons en 1998. En jetant un coup d'œil dans le rétroviseur, êtes-vous aujourd'hui satisfait du parcours des Etalons à cette période ?

Le bilan est mitigé mais il y a une grande satisfaction. Le fait d'organiser une Coupe d'Afrique au Burkina Faso, qui a été une réussite, est déjà satisfaisant. En plus de cela, nous avons terminé quatrièmes de la compétition. C'était un résultat inattendu quoi qu'au fil de la compétition, l'appétit venant en mangeant, on avait commencé à voir grand et à y arriver. C'était aussi normal. On a eu un dernier match tristement mémorable. Mais dans l'ensemble, c'était une belle expérience.

C'était la première fois pour le Burkina de disputer les demi-finales d'une CAN. Qu'est-ce qui a fait la force des Etalons à l'époque ?

On avait un défi commun à relever. On avait un groupe qui avait fait une assez bonne préparation même si elle a été relativement courte. On avait eu en temps plein trois mois de préparation. Nous étions, en son temps, majoritairement des joueurs locaux. Mais Seydou Traoré, Brahima Traoré, Alassane Ouédraogo, Kassoum Ouédraogo dit ZICO, Ibrahima Diarra, qui étaient des internationaux, nous ont rejoints par la suite. Le socle de cette aventure était une solidarité, une combativité sans faille. Tout le monde avait un objectif commun qui était de réussir cette première CAN qu'on jouait chez nous.

L'entraîneur de l'époque, Philippe Troussier, était présenté comme quelqu'un de très rigoureux. Est-ce que cela a participé à cette réussite ?

Bien sûr. Il est vrai qu'en son temps, Philippe Troussier était présenté comme quelqu'un de très rigoureux mais en réalité il savait ce qu'il voulait et savait comment tirer le meilleur de chacun de nous.

Quelle a été sa stratégie pour vous amener à vous surpasser ?

Il avait réussi à nous décomplexer. C'était très important. Il avait réussi à nous amener à comprendre que ceux qui étaient en face n'étaient pas forcément plus forts que nous et qu'il fallait croire en nous, en nos talents et au travail que nous avions fait pendant la préparation.

Après un début remarqué face au Cameroun, 0-1, vous avez été éliminés par l'Egypte en demi-finale. Qu'est-ce qui n'avait pas marché ?

Avec le recul, je pense qu'on a croisé plus fort que nous. On avait la même équipe, la même dynamique. Seulement nous avions en face une équipe d'Egypte expérimentée avec des joueurs qui avaient déjà disputé plusieurs CAN. Je pense que cela a aussi fait la différence.

Après la CAN de 1998, Omar Barro a poursuivi sa carrière hors du Burkina. Comment cela s'est passé ?

Des équipes nous avaient approchés pendant la CAN. Mais j'ai pris la décision d'aller en Afrique du sud parce qu'il fallait trouver un bon tremplin. Cette équipe de Mamelodi Sundows avait montré un intérêt avant la CAN. Pendant la compétition, ils ont insisté et le choix était d'utiliser cette équipe comme tremplin. De l'Afrique du sud, j'ai continué au Danemark.

La CAN 2021 débute le 9 janvier prochain. Le Burkina y va avec une équipe fortement rajeunie. Quelles sont, selon vous, les chances des Etalons à cette compétition ?

Il faut reconnaître déjà le travail fait par les techniciens. L'équipe mise en place par Kamou Malo et ses collaborateurs me démontre qu'avec de l'expertise locale, on peut faire du bon travail. Le groupe est assez jeune mais, de ce que j'ai vu pendant les éliminatoires de la CAN et du Mondial, il a montré un visage plus que rassurant.

On peut dire qu'on a une bonne équipe. Il faut juste passer de la phase des éliminatoires à la phase finale en revoyant certains paramètres. Je pense que nous avons toutes nos chances. Chaque équipe qualifiée y va avec ses chances. C'est la manière de vivre cette compétition qui va se dérouler sur un mois qui va déterminer la suite. A cela, il faut ajouter l'aspect sanitaire. Mais j'espère que cela ne va pas porter un coup à la compétition. L'idée est d'avoir un groupe et que tout le monde puisse apporter quelque chose pour que l'objectif commun soit atteint. En dépit de tout cela, nous devrons pouvoir faire une bonne CAN.

Omar Barro sous les couleurs de son club danois de Brondy FC

Vous avez salué la jeunesse et les talents des joueurs de l'équipe. Quelles peuvent être les limites du groupe de Kamou Malo ?

Je ne parlerai pas de limites mais je dirai plutôt qu'ils doivent y mettre plus d'envie et se faire plaisir. Ce n'est que comme cela qu'ils feront plaisir aux millions de Burkinabè. Ils doivent démontrer la combativité et cultiver cet esprit de CAN.

Les Etalons commencent la CAN face au Cameroun. Comment entrevoyez-vous ce match ?

Ce sera un match décisif parce que ça va opposer les deux supposés favoris du groupe. Il est vrai que dans la phase de groupe, le premier match ne détermine pas forcément la suite de la compétition. Il faut bien négocier ce match contre le Cameroun. Quel que soit le résultat, c'est la suite qui déterminera le reste de la CAN. On devra aborder ce match décomplexé un peu comme face à l'Algérie lors des éliminatoires de la Coupe du monde. S'ils jouent tous les matchs avec le même engagement, en y ajoutant l'esprit de gagne, on peut aller loin dans la compétition.

Quel niveau de la compétition, pensez-vous que l'équipe va atteindre ?

L'équipe nous a déjà offert la deuxième place. Il lui reste à nous ramener la coupe. On ne doit plus seulement se satisfaire de jouer la demi-finale ou la finale. Mais l'objectif des jeunes doit être de nous ramener la coupe. C'est là que je les vois.

Le Burkina rencontre aussi l'Ethiopie et le Cap-Vert. Ce sont des menu-fretins qui peuvent faire peur…

Je ne parlerai pas de menu-fretins. C'est une poule à quatre et il faut faire un résultat pour sortir du groupe. Face à n'importe quelle équipe, nous devons avoir à cœur de faire un résultat positif.

Quel est votre pronostic face au Cameroun ?

2-1 pour le Burkina Faso

Certains anciens internationaux ont créé des écoles de formation de joueurs, d'autres sont devenus des entraîneurs mais Omar Barro a préféré le domaine de l'or. Qu'est-ce qui explique cela ?

Il est vrai que je suis dans un tout autre domaine mais je suis quand-même ce qui se passe dans le milieu du football. A chaque fois qu'on peut partager notre expérience, on le fait. Mais cela peut aussi venir des instances qui dirigent et orientent notre football. J'ai des promotionnaires qui sont dans l'encadrement technique des équipes. Cela est une bonne chose. Mais c'est une dynamique. Ceux qui ont un vécu, même s'ils ne sont plus dans le football, ils peuvent le partager. Ce partage doit être impulsé par les instances dirigeantes de football.

Vous avez été récemment décoré. Comment accueillez-vous cette distinction ?

Chaque jour que j'ai la chance de rencontrer un supporter du football qui, verbalement, m'exprime sa reconnaissance de ce qui avait été fait, c'était déjà une satisfaction personnelle pour moi. Il est vrai qu'une médaille est beaucoup plus formelle. Je prends ça avec beaucoup d'humilité et de reconnaissance. Le plus important est qu'on dise que j'ai pu apporter quelque chose au monde du football.

Propos recueillis par Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Lutte contre le terrorisme : Mettre fin à la servitude

Thu, 06/01/2022 - 22:00

Derrière la lutte contre le terrorisme se joue parfois l'une des sombres facettes du cynisme des relations internationales. Les partenaires ne sont aux côtés des États en souffrance que pour défendre leurs intérêts et faire tourner à plein régime leur industrie de l'armement. Dans ce contexte, acquérir de l'armement sophistiqué pour protéger ses populations relève par moment du parcours du combattant pour de nombreux dirigeants africains pris en tenaille entre pressions et menaces diverses. Les pays du Sahel en font les frais actuellement. Il urge de diversifier la coopération militaire pour mettre fin à cette servitude qui permet aux hordes terroristes de prospérer et de continuer à endeuiller les innocentes populations.

Les pays occidentaux jouent-ils franc jeu avec les États du Sahel dans la lutte contre le terrorisme ? Les difficultés que le Burkina Faso, le Mali ou le Niger rencontrent souvent pour acquérir des avions de combat laissent parfois perplexe. La France est régulièrement accusée de faire obstruction à certains États africains désireux d'acquérir ces avions pour la défense de leurs territoires face aux incessantes attaques terroristes. C'est sans doute cette situation qui explique que le Burkina Faso peine à renforcer sa flotte aérienne avec des appareils dignes de ce nom depuis de nombreuses années. Le pays est alors obligé d'user de stratagèmes pour contourner les différents obstacles. Excédées par la même situation, les autorités de la transition malienne n'ont pas hésité à contracter avec les russes. Les avions leur ont été livrés et la coopération russo-malienne va en s'intensifiant.

Refonder la coopération militaire

La montée du terrorisme au sahel, notamment dans la zone des trois frontières que se partagent le Burkina Faso, le Mali et le Niger inquiète, avec le nombre de morts sans cesse croissant. Les résultats mitigés de Barkhane amènent certains observateurs à se demander à quoi joue la France au Sahel ; surtout que des carences aussi bien dans le renseignement prévisionnel que dans les interventions sur le terrain sont constatées en dépit d'une logistique de pointe. Il est plus que jamais temps pour les États du Sahel de secouer le cocotier, de changer radicalement de paradigme dans la lutte contre le terrorisme. Ils ne peuvent se complaire dans le surplace ou les tâtonnements suicidaires.

Pour la sécurité, il y a forcement un prix à payer. Le Burkina Faso doit redéfinir ses options stratégiques avec les partenaires engagés à ses côtés dans la lutte contre le terrorisme. Les efforts doivent se poursuivre pour l'équipement des FDS autant pour les combats de sol que pour des opérations aériennes. Au niveau du vecteur aérien, il est impératif de moderniser la flotte de l'armée de l'Air. Il faut passer des unités devant servir pour des missions de formation, de liaison et d'attaque légère à des appareils à hélice, équipés de mitrailleuses capables d'embarquer des tonnes de charges offensives (roquettes, missiles,..). Autant il faut investir dans le matériel, autant il faut maintenir haut le moral des troupes en améliorant leurs conditions de déploiement sur le théâtre des opérations et en envoyant également les officiers supérieur sur les différents fronts.

Les changements opérés par le Chef de l'État commencent manifestement à porter des fruits. Ces dernières semaines en effet, la lutte connait un regain d'intensité avec des victoires significatives des FDS et des VDP. C'est en ce sens qu'une centaine de terroristes ont été neutralisés il y a quelques jours. Grâce aux renseignements, un chef terroriste qui sévissait dans la province du Soum et qui était soupçonné d'avoir participé à la préparation de l'attaque d'Inata a été également alpagué par les FDS. Le 07 janvier, le Premier Ministre Lassina ZERBO, nommé le 10 décembre est attendu à l'Assemblée Nationale pour son Discours de Politique Générale. Les lignes doivent nécessairement bouger en 2022 pour permettre aux nombreux déplacés de retrouver leurs terre et au pays tout entier de poursuivre son développement socio-économique. Le Gouvernement a le dos au mur. L'échec n'est pas envisageable.

Jérémie Yisso BATIONO
Enseignant chercheur
Ouagadougou

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CAN 2022/Cameroun-Burkina : Troisième face à face en phase finale

Thu, 06/01/2022 - 21:55

Ce 9 janvier prochain, sinon que dans quelques heures, sur le coup de 17 h TU, le pays hôte le Cameroun et le Burkina Faso, donneront le top de départ de la 33e CAN. Une affiche, tout aussi alléchante, qu'indécise. Historique des confrontations en phase finale entre les deux nations.

Les affiches Cameroun contre Burkina, tendent à devenir un classique en phase finale de CAN. Cela fera la troisième fois que les Lions Indomptables du Cameroun et les Etalons du Burkina se croiseront en phase finale de CAN. La première rencontre entre les deux équipes, a eu lieu au Burkina lors de la CAN 98 que le pays organisait. Cette explication en ouverture de la compétition, s'était soldée par la victoire du Cameroun par 1-0, au stade du 4-Août, but de Alphonse Tchami.

Dans un groupe A avec la Guinée et l'Algérie, le Cameroun et le Burkina se sont qualifiés tout de même, pour le second tour. Après 1998, il a fallu attendre 19 ans après pour que les deux pays se croisent à nouveau en phase finale, à la faveur de la CAN Gabon 2017. Là Lions et Etalons se neutralisent, 1-1, buts de Benjamin Moukandjo pour le Cameroun et Issoufou Dayo pour le Burkina.

A l'issue des matchs de groupe où il y avait le pays hôte le Gabon et la Guinée Bissau, le Cameroun et le Burkina Faso se qualifient tous les deux pour la suite de la compétition. Ils iront même en demi-finale, les Lions triomphent en finale de l'Egypte, et les Etalons sont médaillés de bronze devant les Black stars du Ghana.

Ironie du sort, l'histoire de la CAN, met encore aux prises, Lions et Etalons, ce 9 janvier prochain, en match d'ouverture de la CAN 2021(reportéé en 2022, mais dans les archives de la CAF, c'est l'appellation CAN 2021).

Si en 1998, c'est le Burkina qui abritait, cette fois-ci, c'est le Cameroun qui organise. Avec une victoire, un nul, les Lions s'en vont avec un ascendant psychologique. Les matchs d'ouverture de CAN sont toujours difficiles pour les deux formations, et on attend de voir au soir du 9 janvier prochain. Si par deux fois, en phase finale de groupe, Lions et Etalons, sont toujours passés au second tour, pour cette troisième confrontation, qu'en sera-t-il ? Dans ce groupe A, il y a également l'Ethiopie et le Cap-Vert.

Barthélemy KABORE

Photo : Cameroun contre Burkina à la CAN 2017, soldé par un nul 1-1, Jonathan Pitroipa entre deux défenseurs camerounais.

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Santé : Le Gouverneur de la région du Centre (Ouagadougou) ferme des établissements sanitaires clandestins

Thu, 06/01/2022 - 21:45

Dans un arrêté en date du jeudi 6 janvier 2002, le Gouverneur du Centre a ordonné la fermeture de 46 établissements sanitaires privés de soins illégalement implantés dans sa région. Voici la liste desdits établissements.






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CAN 2022 au Cameroun : Zoom sur quelques chiffres clés de la compétition

Thu, 06/01/2022 - 21:45

La 33 édition de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) débutera le dimanche 9 janvier 2022, au Cameroun, avec le match d'ouverture entre le pays organisateur, c'est à dire le Cameroun, et le Burkina Faso. A 72 heures de l'ouverture de la compétition, nous vous offrons quelques chiffres clés.

Zéro. Comme le nombre de CAN gagnées par les "Étalons" du Burkina Faso et les "Lions de la teranga" du Sénégal. Les "Lions de la Teranga", finalistes malheureux en 2019 face à l'Algérie n'ont jamais remporté la compétition. Ils font une fois de plus partie des grands favoris du tournoi qu'ils entameront le 10 janvier face au Zimbabwe. Il en est de même pour les "Étalons du Burkina Faso". Finalistes en 2013 en Afrique du Sud, il ont été battus par les "Super aigles" du Nigeria par le score d'un but à zéro.

Six. C'est le nombre de stades qui accueilleront les matches de la CAN 2022. Le stade de Kouégong, à Bafoussam, hébergera les matchs du groupe B, le stade de Limbé sera le théâtre de la majorité des matches du groupe F, le stade Roumdé Adjia de Garoua ceux du groupe D et le stade de Japoma, près de Douala, accueillera la majorité des matches du groupe E. Les groupes A et C joueront respectivement leurs matchs dans les stades Olembe et Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.

Le Cameroun a finalement dû attendre 8 ans pour pouvoir enfin organiser cette CAN. Pour rappel, c'est en 2014, que la Confédération africaine de football (CAF) lui avait attribué l'organisation de l'édition 2019. Elle lui a ensuite été retirée pour des raisons de retard dans l'exécution des marchés de construction de stades et d'infrastructures en matière de sécurité, pour finalement l'attribuer à l'Égypte. Le Cameroun héritera finalement de l'édition 2021 dont l'organisation a été, elle aussi, reportée à 2022. La raison vous vous en doutez, c'est à cause de la pandémie de covid-19. Cette CAN 2022 est la deuxième organisée par le Cameroun, après celle de 1972.

Quatorze. C'est le nombre d'équipes à avoir remporté la Coupe d'Afrique des nations au moins une fois. Il s'agit de l'Égypte qui détient le record avec sept trophées remportés. Il est suivie du Cameroun (cinq), du Ghana (quatre), du Nigéria (trois), de la Côte d'Ivoire, le RD Congo et l'Algérie (deux), de la Zambie, de la Tunisie, du Soudan, de l'Éthiopie, du Maroc, de l'Afrique du Sud et du Congo (un).

Quinze. La Tunisie va prendre part à sa 15e phase finale consécutive en participant à cette CAN. Un record quelle co-détenait jusqu'ici avec l'Égypte et ses 14 participations consécutives.

Vingt-quatre. Pour la deuxième édition consécutive, 24 équipes réparties en six groupes joueront cette CAN 2022. Les deux premiers de chaque groupe se qualifient ensuite pour les huitièmes de finale tout comme les quatre meilleurs troisièmes.

Vingt-huit. Une première dans la compétition. En effet, chaque équipe a la possibilité de sélectionner jusqu'à 28 joueurs pour la compétition. À cause du covid-19, les sélectionneurs ont pu élargir leur liste de joueurs convoqués afin de pouvoir parer à toute éventualité au cas où des joueurs seraient contaminés et obligés de s'isoler.

Soixante. C'est en pourcentage le nombre de spectateurs autorisés à assister aux matches depuis les stades en fonction de leur capacités. La CAF a décidé de mettre en place une jauge limitée de spectateurs afin d'éviter tout risque de contamination au covid-19. Les matchs du Cameroun, quant à eux, ont obtenu un traitement de faveur puisque leur jauge a été relevée à 80% afin de permettre un maximum de supporters des "Lions indomptables" d'assister aux rencontres.

60 000. C'est la capacité de la plus grande enceinte de la compétition. Le stade Olembe de Youndé accueillera notamment les matchs du Cameroun. C'est également là-bas que se dérouleront la cérémonie d'ouverture, une demi-finale et la finale de la compétition le 6 février prochain.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Source : RFI

Categories: Afrique

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