La 12e édition du programme télé-éducatif « Tableau d'honneur (TH 2022) » s'est déroulée dans la soirée du samedi 1er avril 2023, à Ouagadougou. La cérémonie a été marquée par la présence du président de l'Assemblée législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma, de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre en charge de l'Education nationale, et de nombreux partenaires de ce programme. Vingt élèves qui se sont illustrés par leurs performances scolaires ont été célébrés.
Porté par l'association Burkina Impulsion depuis 2009, Tableau d'honneur (TH) est un programme télé-éducatif organisé pour magnifier l'excellence scolaire. Au total, vingt lauréats ont été célébrés et récompensés pour leurs excellentes performances scolaires. « Excellence scolaire et métiers d'avenir », c'est sous ce thème que s'est tenue cette édition 2022 de TH. Un thème qui rappelle la nécessité d'établir le lien entre la culture de l'excellence scolaire et l'adéquation avec les métiers porteurs, selon le ministre de l'Education nationale.
Des allocutions, des remises d'attestations, des récompenses, des témoignages des étoiles des éditions précédentes et des prestations d'artistes ont été les temps forts de cette soirée. Les vingt élèves lauréats ont vu leurs efforts reconnus et célébrés à cette cérémonie. Ils repartent chacun avec une attestation de mérite de Tableau d'honneur, un chèque de 100 000 F CFA, des manuels scolaires et des gadgets.
Des prix spéciaux ont été également décernés aux plus méritants parmi ces étoiles. Ainsi, le prix spécial du meilleur parcours scolaire TH 2022 revient à Yaya Diallo du lycée provincial de Koudougou, qui s'est illustré avec une moyenne générale de 19,05 en classe de 6e ; 19,15 en 5e ; 19,40 en 4e ; et une moyenne de 18,10 en classe de 3e. Il repart avec une bourse d'études d'une valeur de 5,5 millions de F CFA.
Le CEG d'Agonon, dans le Nahouri, région du Centre-Sud, remporte le prix spécial de la Fondation BOA ou « Cri de cœur des établissements ». Quatre prix spéciaux d'excellence féminine ont été attribués. Avec une moyenne de 9,47 sur 10 au CEP, Sidonie Tougma remporte le prix spécial catégorie CEP et repart avec un chèque de 250 000 F CFA. Dans la catégorie BEPC, Imelda Ilboudo s'illustre avec une moyenne de 19,04/20 et repart avec un chèque de 300 000 F CFA. Au BEP, la palme revient à Latifa Ouattara avec une moyenne de 16,31 sur 20. Elle repart également avec un chèque de 300 000 F CFA. Avec une moyenne de 17,92 sur 20, Fassilatou Dipama remporte le prix spécial féminin, catégorie Baccalauréat, et reparte avec un chèque de 500 000 F CFA.
Moussa Boudané, président de Burkina Impulsion, structure organisatrice de Tableau d'honneur, s'est réjoui de la tenue effective de l'édition 2022 de ce programme télé-éducatif qu'il organise depuis plus de douze ans. Il a tenu à rendre hommage aux enseignants du Burkina Faso, aux parents d'élèves et élèves pour les différents sacrifices consentis. Il a également témoigné sa reconnaissance aux FDS et VDP qui s'emploient jour et nuit « à maintenir la patrie et l'école burkinabè debout ».
Pour lui, le combat du programme Tableau d'honneur est de promouvoir l'excellence et le civisme chez les jeunes collégiens et lycéens. « Cela, parce que nous sommes profondément convaincus que c'est sur le théâtre de l'école que se joue l'avenir de notre pays », explique-t-il. Convaincu que parler d'éducation, c'est parler de l'avenir, Moussa Boudané y voit également un moyen efficace pour venir à bout du terrorisme qui gangrène le pays depuis plusieurs années.
Président de cette cérémonie, le ministre de l'Education nationale, Joseph André Ouédraogo, a rappelé que le programme Tableau d'honneur s'est imposé comme une vitrine de culture et de promotion de l'excellence scolaire. « Cette initiative consiste à suivre les élèves-étoiles dans l'organisation de leur travail scolaire, à évaluer l'impact de leur vie familiale et sociale sur le rendement scolaire afin de les aider à aller plus loin, de sorte que les talents servent plus tard à la Nation », a déclaré le ministre.
Il a saisi l'occasion pour saluer l'engagement de toutes les bonnes volontés qui se battent en vue de la continuité des activités pédagogiques et administratives dans les établissements d'enseignement, en dépit des risques sécuritaires. Il a également salué l'initiative de l'association Burkina Impulsion qui, selon lui, « encourage les élèves des lycées et collèges du Burkina Faso à viser l'excellence scolaire, à acquérir de saines habitudes d'études, à aller à la découverte des différents corps de métiers et à se forger une solide citoyenneté responsable ».
Tout en félicitant les élèves-étoiles, le ministre de l'Education les a invités à garder toujours haut le flambeau de l'excellence et à servir de modèles aux autres élèves.
Convaincu comme Nelson Mandela que « l'éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde », Lassiné Diawara, président de la Fondation BOA, a soutenu que les pays doivent être exigeants pour bâtir des systèmes éducatifs de qualité, afin de disposer de ressources humaines compétentes pour assurer leur développement. Tout en saluant l'association Burkina Impulsion pour la création de Tableau d'honneur, Lassiné Diawara, grand soutien de ce programme, a réaffirmé son engagement à soutenir cette initiative.
Le parrain de Tableau d'honneur 2023 a été dévoilé à cette soirée de distinction et de célébration des élèves méritants. Il s'agit de Dr Ousmane Bougouma, président de l'Assemblée législative de transition.
Mamadou Zongo
Lefaso.net
Le miel est connu par toutes les civilisations, pour ses multiples vertus. Au Burkina, la filière apicole nourrit de nombreuses familles et apporte des devises à l'Etat. Selon des spécialistes, le miel du Burkina est prisé dans la sous-région ; mieux, il est agréé dans l'espace Union européenne. Deux jeunes burkinabè, Konfé et Yaméogo, entreprise Konfyam, ont décidé d'innover dans le domaine par la mise à la disposition des consommateurs, du miel en stick « Lino ». Avec ces fervents du produit de la ruche, Lefaso.net a levé un coin du voile sur le secteur et ses difficultés.
Lefaso.net : Quelle est la petite histoire qui se cache derrière « Lino » miel ?
Entreprise Konfyam : L'idée a émergé en 2020 de deux amis qui ont réalisé que l'Afrique possède des produits (matières premières) de qualité mais qui sont souvent mal présentés et vendus sans professionnalisme. Nous avons choisi de valoriser les produits ruraux du Burkina Faso, en se concentrant sur le miel pour ses vertus nutritionnelles et pour des raisons de santé. Nous proposons du miel naturel, bio à 100% pur. Bien sûr qui contient tous ses nutriments et est conditionné sous des sticks pour offrir un produit pratique et hygiénique aux consommateurs.
L'entreprise Konfyam qui commercialise « Lino » est avant tout le fruit d'une amitié ; quel est votre domaine de provenance ?
Yaméogo (Wend-N'Bude Donald Thierry) est ingénieur informatique et l'autre ingénieur télécom. Nous nous sommes rencontrés d'une manière fortuite au Gabon, en juillet 2013. Alors que M. Konfé (Abdoul Razak) y était pour les études, M. Yaméogo y était en mission. Nous avons gardé le contact et nous discutions de sujets relatifs au développement et à l'investissement au pays, ce qui nous a amenés à créer le projet de production de miel.
Pourquoi vous vous êtes accordés sur le miel ?
Nous avons beaucoup de projets d'innovation dans notre boîte à idées et le miel en stick était l'innovation la plus pratique, viable, à mettre rapidement sur le marché. Je peux le dire sans me tromper, que nous sommes les premiers à avoir l'idée de mettre le miel au Burkina Faso.
A partir de quand avez-vous commencé la production, à proprement dit ?
La production a commencé en 2020, après l'étape de conception et d'acquisition des équipements ; la mise en service a eu lieu le 31 décembre 2020.
Doit-on comprendre que vous êtes présents sur tout le processus de production du miel ?
Oui, nous sommes présents sur tout le processus de la production du miel. De la formation en passant par le suivi pratique (placement des ruches, récolte), le transport et le conditionnement, nous sommes-là !
Qu'est-ce qui vous motivé à cela ? Vous auriez pu vous contenter d'aller payer le miel pour venir conditionner dans les sticks, simplement !
Notre propre production de miel ne couvre pas la demande. Nous coopérons avec d'autres producteurs formés aux techniques de notre entreprise pour s'assurer de la qualité du miel qu'ils nous fournissent. Nous contrôlons la qualité du miel de bout en bout, y compris les récipients, pour garantir la qualité, l'hygiène et la sécurité du produit.
Si ce n'est un secret, quelle est la zone que vous avez retenue pour la production (pour placer les ruches) ?
Pour garder l'identité du goût, nous avons effectivement une zone précise et unique de production ; c'est la région des Hauts-Bassins.
Pourquoi les Hauts-Bassins, alors que votre usine d'emballage se trouve dans le Plateau-central ?
Nous avons choisi les Hauts-Bassins pour la production de miel, car il y a l'avantage de la main-d'œuvre qualifiée et la spécificité du goût du miel due à la végétation. De plus, le secteur est bien organisé grâce à l'interprofession. L'usine d'emballage se trouve dans le Plateau-central pour des raisons de proximité des ingénieurs, de la disponibilité de l'électricité, etc. Le choix de la région de l'Est a été écarté en raison du contexte sécuritaire.
D'où vient « Lino » comme nom de marque ?
(Rires) Beaucoup pensent à un prénom d'un de nos enfants mais ce n'est pas le cas. Notre objectif étant de satisfaire le marché local ; nous avons voulu une marque simple, facile à prononcer et captivant. Nous avons donc cherché à savoir comment le miel se dit dans les différentes langues du Burkina et celui en dioula (LI) a attiré notre attention. Nous avons donc baptisé notre marque Lino pour dire le petit miel (en stick).
Peut-on revenir sur la particularité du miel Lino ?
Le miel Lino est un produit raffiné, qui garde tous les nutriments grâce aux techniques de récolte, de filtrage, d'épuration et de raffinage. Il est récolté sans flamme ni chauffage et pressé à froid pour préserver toutes ses qualités et composantes. La spécificité du miel Lino réside dans sa qualité et dans le fait qu'il est produit de manière naturelle, sans altération de ses nutriments. Les consommateurs doivent être attentifs à la température du liquide dans lequel ils utilisent le miel pour ne pas perdre les nutriments.
Vous avez certes votre rigueur qui se déploie sur toute la chaîne, mais comment rassurez-vous que vos collaborateurs respectent les normes que vous vous êtes imposé ?
La meilleure façon de s'assurer que les normes sont respectées, c'est de convaincre les collaborateurs de l'importance de l'hygiène et de la qualité du produit. En impliquant les collaborateurs et en leur montrant l'impact de leur travail sur la santé des consommateurs, ils peuvent mieux comprendre l'enjeu et faire preuve d'ingéniosité dans la mise en place des normes. La répétition étant pédagogique, il faut répéter et répéter la formation des collaborateurs. Les analyses effectuées en laboratoire viennent compléter le travail sur le terrain et renforcent la certitude de la qualité du produit. En somme, nous insistons sur la sensibilisation, la participation active des collaborateurs et les contrôles réguliers pour garantir la qualité du miel Lino.
Quelle est votre capacité de production ?
Nous avons une capacité de production de 25 cartons par jour sur une ligne de production normale et 55 cartons, en doublant les postes d'usinage. Avant la fin de l'année, nous allons inaugurer notre seconde ligne de production.
De nombreux citoyens vous ont découvert au Salon national du miel (SANAM) en novembre 2022 avec ce miel en stick Lino. Où procurez-vous l'emballage ? Ne vous revient-il pas cher, lorsqu'on sait que les petites et moyennes entreprises souffrent de ne pas trouver sur place au Burkina, un établissement spécialisé en la matière ?
Pour l'anecdote, nous avons eu trois infographes, mais le premier a fini par abandonner (il a trouvé que nous étions très exigeants). Après avoir arrêté la maquette définitive, nous avons commencé à prospecter pour l'impression de l'emballage. Malheureusement, on n'a pas pu trouver sur place au Burkina une structure qui pouvait la faire comme nous le souhaitions. Nous tenons à préciser que la conception est faite au Burkina Faso par des Burkinabè. Maintenant, pour l'impression, il fallait faire recours à des structures à l'étranger (surtout au niveau de la lisière, la partie transparente, où l'on voit le stick à l'intérieure du paquet d'emballage).
Avez-vous bénéficié de l'accompagnement de structures nationales de promotion de l'entreprenariat ?
Au Burkina, c'est très compliqué en matière d'entreprenariat. Nous avons approché des structures de financement pour ce projet ; mais hélas ! Beaucoup voyaient un risque de prêter à de jeunes qui étaient à leur tout premier produit. A chaque fois, l'on vous demande d'ouvrir d'abord un compte, de faire des mouvements sur le compte à hauteur de xx montant et après on va voir. Nous avons donc serré davantage la ceinture et avec le courage et la motivation qui nous animaient, nous nous sommes lancés. Mais quand le produit est sorti, après quelque mois, beaucoup nous ont posé la question de savoir si c'était de ce produit que nous voulions le support ? Est-ce que vous avez pu ouvrir le compte ? nous invitent à passer pour que nous discutions de l'avenir…
Quel est le circuit de distribution de Lino ?
Nous avons une chaîne de distribution faite de grossistes, de semi-grossistes et de détaillants, avec une couverture progressive de l'ensemble du territoire national. A l'extérieur du Burkina, des gens prennent l'initiative de venir vers nous, ils prennent le produit et distribuent. Mais nous n'avons pas encore entamé une campagne à l'international ; nous cherchons d'abord à satisfaire le marché intérieur. Nous maximisons sur les alimentations et les grandes boutiques. Ces lieux facilitent la conservation (il y a certaines boutiques qui exposent le produit à la chaleur, ce qui joue sur la qualité). Nous tenons vraiment à préserver la qualité du produit, cela fait que nous veillons sur le circuit de commercialisation.
Dans quelles conditions idéales le miel doit-il se consommer ?
Lorsqu'on veut avoir un apport nutritionnel conséquent, il faut éviter d'exposer le miel au soleil, éviter les hautes températures. Il faut donc conserver le miel dans une température ambiante, ne pas l'exposer au soleil. Les nutritionnistes vous le diront, tout ce qui est porté au feu perd ses vitamines. Donc, le miel Lino étant récolté sans flemme et sans chauffage, nous recommandons à nos clients de l'utiliser dans l'eau tiède (pour ceux qui en consomment avec le thé, laisser le thé infuser dans l'eau chaude avant l'ajout du miel quand l'eau est tiède) ou à température ambiante.
Les gens vantent le mérite du miel… N'y a-t-il pas les mêmes effets que le sucre sur l'être humain ?
Le miel et le sucre sont tous deux des sources de sucre naturel, mais le miel contient des antioxydants, des enzymes et des nutriments qui lui confèrent des avantages pour la santé, notamment un index glycémique plus bas, des propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes, et des effets prébiotiques pour la digestion et énormément d'autres propriétés. Les vertus du miel sont reconnues par nos traditions et prouvées par la science. Nous pouvons citer : renforce du système immunitaire, améliore la fonction cérébrale, aide à la cicatrisation ; il est bien pour la peau, pour les cheveux, il combat l'insomnie, aide à digérer, etc.
Quelle est l'appréciation qu'on fait du miel produit au Burkina ?
C'est un miel qui est très prisé et apprécié. Il a reçu l'agrément pour être commercialisé dans l'espace Union européenne ; ce qui est à féliciter (nos remerciements à tous les acteurs). Dans la sous-région, les gens apprécient le miel du Burkina. Ça fait partie des cadeaux que des visiteurs étrangers ramènent à leurs proches et amis.
Au titre des difficultés dans le secteur, il est fréquemment question des effets des pesticides. Qu'en est-il exactement ?
Avec les sensibilisations et les formations à nos collaborateurs, nous plaçons les ruches dans des zones moins affectées. Même si l'on ne peut pas maîtriser à 100% les mouvements de l'abeille, nous connaissons son périmètre d'envol d'une manière générale.
Quel est l'impact de l'insécurité sur vos activités ?
La situation sécuritaire a un impact sur l'économie nationale et sur tous les secteurs. C'est d'ailleurs une des raisons qui nous a conduits à choisir le miel des Hauts-Bassins au détriment du miel de la région de l'Est, même si cette région (Hauts-Bassins) est de nos jours un peu touchée. Tous les efforts sont tournés sur le secteur sécuritaire avec juste raison, et c'est l'occasion pour nous de souhaiter beaucoup d'encouragement à nos braves FDS et VDP qui combattent pour la restauration de la paix au Faso.
Quel message avez-vous pour tous ceux qui vous lisent et aux potentiels clients ?
Nous remercions tous ceux qui nous font déjà confiance et pour tous ceux qui ne nous connaissent pas encore. Nous les invitons à passer à l'alimentation la plus proche pour s'en procurer, car Lino est votre dose de miel naturel et de bien-être.
En ces temps de carême pour les chrétiens et de jeûne pour les musulmans, Lino peut et doit être un des éléments constituants vos paniers cadeaux à offrir aux amis, proches, collaborateurs, et pour votre propre consommation.
Grand merci à Lefaso.net qui offre l'opportunité aux petites et moyennes entreprises pour davantage se faire connaître.
Merci à nos braves producteurs et à tous nos partenaires… Dieu veille sur le Burkina Faso !
Contacts : 65676824/53492900. E-mail : a.konfe@konfyam.com
Entretien réalisé par O.L.O.
Lefaso.net
La Jeune chambre internationale Ouaga Excellence, en collaboration avec l'Institut national de la formation et le Secrétariat permanent des organisations non-gouvernementales (SPONG), a tenu une conférence sur le thème « La Terre », le samedi 1er avril 2023 à Ouagadougou. Ce cadre de réflexion vise à motiver les jeunes à entreprendre dans le domaine agricole.
« Nous avons remarqué que de nos jours, la plupart des jeunes sont diplômés mais ils n'arrivent pas à avoir accès au boulot. Les jeunes qui se lancent dans l'entrepreneuriat sont confrontés aux difficultés liées à l'insécurité dans notre pays », a justifié la présidente exécutive de la Jeune chambre internationale (JCI) Ouaga Excellence, Astride Zombra.
Le panéliste Stéphane Bougouma, qui a été le principal communicateur de la conférence, a évoqué particulièrement le cas du sorgho. « Le sorgho représente près de la moitié de ce que les agriculteurs produisent. Ce qui veut dire que nous avons essayé de trouver un meilleur moyen de créer des chaînes de valeurs nouvelles sur des produits qui existaient déjà », a-t-il développé. Pour lui, le dolo, fabriqué à partir du sorgho, fait partie de l'histoire du Burkina.
« Aujourd'hui, face à l'urbanisation, nous avons essayé d'aller dans le côté plus moderne. Au sortir de cette conférence, les attentes sont un changement de mentalité entre autres. Nous parlons de chômage alors que la solution se trouve sous nos pieds », a poursuivi le conférencier.
« L'agriculture, les ressources naturelles de façon générale, constitue totalement un service à part entière, un département au niveau du SPONG. Il en est de même pour l'éducation. Dans ce projet, nous soutenons l'amélioration des moyens de subsistance des communautés à la base qui sont très vulnérables, au regard des effets néfastes des changements climatiques », a déclaré le chargé de projet au SPONG, Richard Ouedraogo.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
La compagnie artistique « Bisanwè » a lancé officiellement son projet « Un pas vers l'autre ». D'une durée de six mois, ce projet entend créer un spectacle de danse contemporaine, pour non seulement sensibiliser les populations contre toute forme de rejet et de stigmatisation, mais aussi inviter à une cohésion sociale et à la solidarité. Ce spectacle sera diffusé dans les musées du pays.
« On est dans une situation où on est obligé de faire un pas vers l'autre, sinon c'est le chaos », a lancé d'entrée la coordinatrice du projet, par ailleurs directrice artistique de la compagnie Bisanwe, Haoua Sangaré. Pour elle, la situation sécuritaire dégradante au Burkina Faso, marquée par les attaques terroristes et autres violences extrêmes, devrait interpeller tout un chacun. Ce projet « Un pas vers l'autre », a laissé entendre la danseuse chorégraphe professionnelle, Haoua Sangaré, vise à créer un spectacle de danse contemporaine, pour non seulement sensibiliser les populations contre toute forme de rejet et de stigmatisation, mais aussi inviter à une cohésion sociale, à la solidarité. Des valeurs cardinales pour le retour d'une paix durable.
Ce spectacle est dénommé « Dugalen Yeleen », le reflet de la lumière en langue locale dioula. Il sera joué par seize personnes comprenant des danseurs, des comédiens, des chanteuses, des créateurs musicaux, des scénographes, etc. D'un coût global de plus de 38 millions de francs CFA, « Un pas vers l'autre » a reçu la contribution du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) avec l'appui de l'Union européenne, dans le cadre du Programme d'appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), à hauteur de plus de 32 millions de francs CFA.
L'écriture chorégraphique de ce projet a commencé avant les résultats du 2e appel à projets du FDCT. Mais officiellement, informe Haoua Sangaré, les activités ont débuté le 25 février dernier par une résidence. Le spectacle est déjà créé. Il sera représenté dans les musées du Burkina Faso dont le Musée national du Burkina Faso, à partir du 25 mai 2023.
La deuxième phase du projet concernera les villes comme Kaya, Ziniaré, Gaoua, Koudougou et Bobo-Dioulasso. Après ces représentations artistiques vivantes, la compagnie artistique « Bisanwè » poursuivra la diffusion des capsules du spectacle, courant juillet 2023. Ce projet a été retenu parmi tant d'autres, a expliqué le chargé de suivi des projets du FDCT, Atta David Kobena, représentant la directrice générale. Selon lui, « Un pas vers l'autre » est digne d'intérêt. Parce que le Burkina Faso est en quête de paix. Et s'il a été financé, a-t-il dit, c'est parce qu'il se révèle être une véritable solution aux maux de la société.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
L'ONG WaterAid a organisé un atelier d'information des journalistes, des communicateurs et des directeurs de communication et des relations publiques sur les défis du secteur de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement. L'atelier s'est déroulé les 31 mars et 1er avril 2023, à Ouagadougou.
Selon le directeur pays de WaterAid, Eric Mamboué, l'objectif principal de cet atelier est d'informer et de donner les outils nécessaires aux communicateurs et aux journalistes qui sont les acteurs importants pour faire passer des messages sur l'importance de l'eau dans le développement et le bien-être des populations.
« Cet atelier, c'est pour outiller ces acteurs importants à avoir le minimum de connaissances et d'informations pour pouvoir jouer leur rôle de sensibilisation. Afin de positionner le secteur de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement dans le développement du Burkina Faso », a indiqué le directeur pays de WaterAid.
Après cette formation, Eric Mamboué attend des journalistes et communicants qu'ils fassent passer des messages de sensibilisation concernant le secteur de l'Eau, de l'hygiène et de l'Assainissement. Pour aboutir à un changement de comportement et à l'adoption d'une bonne pratique en matière d'eau, d'hygiène et d'assainissement.
L'eau est au cœur du développement, a laissé entendre le directeur pays de WaterAid. Il précise que les défis qui se posent actuellement sont les défis des changements climatiques. Ce qui affecte la disponibilité en quantité et en qualité de l'eau.
« Nos efforts sont de mieux comprendre et de mieux positionner le secteur de l'eau dans les allocations de ressources, que ce soit au niveau des budgets des organisations ou que ce soit au niveau du budget de l'Etat, ou des bailleurs de fonds qui veulent accompagner le Burkina », a dit Éric Mamboué.
Le représentant du ministère en charge de l'Eau, Kalifa Ouattara, a salué l'initiative de WaterAid. « Au niveau du ministère, l'occasion nous a été donnée de présenter un peu les priorités du ministère pour l'année 2023. Nous avons institué ce qu'on appelle la bataille de l'eau, qui est une initiative du président de la transition qui tend à créer 500 forages d'ici décembre 2023, pour atténuer les questions d'eau, d'hygiène et d'assainissement. Dans la reconquête, toutes les zones qui seront conquises, on va installer en même temps des forages pour que les populations puissent avoir de l'eau potable », a révélé le représentant du ministère de l'Eau. Kalifa Ouattara a invité les journalistes à faire des productions sur les questions d'eau et d'assainissement. Car le ministère a prévu d'instituer un prix à cet effet.
Pour Christiane Younga, cette formation a été bénéfique parce qu'elle a été outillée sur les défis d'accès à l'eau potable au Burkina Faso. Madame Younga dit avoir appris que plusieurs maladies sont liées au manque d'hygiène et d'assainissement.
« Nous allons réaliser des reportages et des émissions pour interpeller le gouvernement sur l'importance d'accès à l'eau potable pour les populations », a confié la journaliste Christiane Younga.
Rama Diallo
Lefaso.net
Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, et le ministère de la Santé et de l'Hygiène publique ont procédé, le vendredi 31 mars 2023 à Ouahigouya, au lancement de la 9e édition de la visite médicale annuelle gratuite au profit des retraités et des conjoints survivants des retraités, pour l'amélioration de leur état de santé.
Organisée par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), la traditionnelle visite médicale gratuite au profit des retraités et des conjoints survivants des retraités est encore effective cette année, et c'est la région du Nord qui a accueilli la 9e édition.
Bassolma Bazié, ministre de la Fonction publique, a promis que le gouvernement, dans sa mission de protection sociale, veillera à la question des retraités. Le budget du ministère a en effet connu une augmentation cette année, pour une meilleure prise en charge des retraités. Il a formulé des solutions pour permettre aux retraités de faire leur visite médicale en temps voulu.
Bassolma Bazié a salué l'esprit de la visite médicale annuelle gratuite, tout en soulignant qu'elle témoigne de la solidarité de tous les retraités. 63 023 retraités sont concernés cette année. Avant de clore son propos, Bassolma Bazié a précisé que la particularité de cette édition réside dans l'augmentation des frais de collation octroyés aux retraités qui passent de 750 à 1 000 francs CFA.
Pour Somtabangré Boureima Ouédraogo, président national de l'Association nationale des retraités du Burkina, l'idée de la visite médicale annuelle gratuite au profit des retraités et des conjoints survivants des retraités est née lors du 16e congrès de l'association, en 1999.
Il a salué toutes les bonnes volontés qui ont œuvré à l'élargissement des pathologies et examens concernés par la visite médicale annuelle gratuite. Il a clos son propos en implorant la miséricorde de Dieu pour le repos des âmes des défunts.
Botetessan Bonou, président de la délégation spéciale de la commune de Ouahigouya, s'est dit fier du lancement de la 9e édition de la visite médicale annuelle gratuite au profit des retraités et des conjoints survivants des retraités dans sa commune. Il a précisé que ce sont environ 5 097 pensionnaires de son ressort territorial qui bénéficieront de ladite visite.
Jean Pierre Kaboré, vice-président de l'Association unique des anciens combattants, veuves, orphelins et victimes de guerre, est satisfait de l'organisation de la 9e édition de la visite médicale annuelle gratuite. Il a ajouté qu'il y a une amélioration dans la prise en charge des préoccupations des retraités.
Lefaso.net
Tim Winsey, de son vrai nom Timbiri Winsey, vient de lancer son maxi de quatre titres intitulé « La paix ». La cérémonie officielle de lancement s'est déroulée ce vendredi 31 mars 2023, à Ouagadougou.
Cette oeuvre tirée de son nouvel album de dix titres en cours d'enregistrement, se compose pour l'instant des titres « FDS », « Lamou », « Dream Tim » et « Kon Nana ». Artiste compositeur, interprète, multi-instrumentiste, Tim Winsey n'est plus à présenter sur la scène musicale burkinabè. Il est en effet auteur de trois albums sortis entre 2004 et 2014.
Le premier album se nomme « Zessa » qui signifie « prendre la route ou long chemin » en langue San. Le deuxième, lui, est baptisé « Femme », et le troisième album composé de treize titres s'intitule « Tari Ndari ».
Parallèlement à la composition de musiques de spectacle de danse et de film, l'artiste développe sa propre recherche vocale et musicale. C'est conscient des richesses du patrimoine musical samo que Tim Winsey a décidé de les valoriser en créant un style propre à lui : « Le wassamana groove ».
Ce style est à la fois enraciné dans un terroir et ouvert à de multiples influences. Ainsi, Tim Winsey chante également en mooré, en anglais et en lingala.
Le maxi de Tim Winsey présenté au public a bénéficié de l'accompagnement du Bureau burkinabè du droit d'auteur (BBDA). L'oeuvre a été produite par Tempo Africa où les CD sont disponibles au prix de 2 000 francs CFA. Les disques sont aussi accessibles à la Radio rurale.
Hamed Nanema
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Biographie de Tim Winsey
Natif de Lankoué en pays san, à la frontière malienne, l'artiste est aujourd'hui considéré comme une virtuose incontestée de l'arc-à-bouche, un instrument immémorial aux vibrations envoûtantes, qui renvoie aux origines de l'humanité. Après avoir suivi ses études à Koudougou, Tim (diminutif de son prénom Timbiri) s'installe à Ouagadougou en 1996.
Il intègre aussitôt divers groupes dont le Benda Band. Un an plus tard, sa carrière musicale va connaître un tournant décisif. Les chorégraphes burkinabè Salia Sanou et Seydou Boro (par ailleurs membres de la compagnie de danse contemporaine française de Mathilde Monnier) lui proposent de rejoindre leur groupe.
Peu après, Winsey compose la musique de la pièce « Figninto » qui reçoit l'année suivante le 2e Prix du concours chorégraphique interafricain à Luanda (en Angola). Dans cette création, Tim joue en live sur scène en compagnie du percussionniste Dramane Diabaté. Conçue comme un fascinant dialogue entre danseurs et musiciens, cette pièce connaît un succès quasiment mondial. Elle sera présentée sur de nombreuses scènes d'Afrique, d'Europe, des États-Unis et d'Asie, amenant Tim à parcourir les quatre continents du monde.
Dès lors, sa passion pour la création de musiques de spectacles se confirme. En 1999, il rejoint l'autre grande compagnie burkinabè de danse contemporaine : Kongo Ba Teria, qu'il a co-fondée avec Souleymane Badolo et Lacina Coulibaly. En 2001, la pièce « Vin Nem » ou la lumière, dont il a composé la musique, gagne à son tour un prix au concours chorégraphique interafricain de Tananarive ( à Madagascar). Tim Winsey y joue, toujours en live, avec son instrument de prédilection l'arc-à-bouche, encore appelé “lolo'' auquel s'ajoute la kora. L'artiste apprend les bases de cet instrument auprès de grands maîtres maliens à l'instar de Toumani Diabaté.
Les forces de défense et de sécurité ont encore infligé de lourdes pertes aux terroristes ce samedi 1er avril 2023 dans plusieurs localités du pays.
À Nassoumbou, après leur défaite hier 31 mars, des terroristes sont venus en renfort dans la nuit. Ils seront repérés et tués par les vecteurs aériens de l'armée.
Un autre groupe de terroristes qui a quitté son repère pour se retrouver à Nassoumbou a été aussi mis hors d'état de nuire.
À Mangodara, les FDS ont tué plusieurs terroristes et détruit leurs sanctuaires.
Et dans le parc national Tambi Kaboré dans le Centre-sud, le ratissage des FDS et des VDP a permis de retrouver une dizaine de terroristes morts de faim. Un des rescapés a même livré un témoignage sur leurs souffrances.
Deux groupes de terroristes qui se sont retrouvés pour faire chemin ensemble, ont aussi été repérés et tués.
Hier 31 mars 2023, la commune de Sollé au Nord du Burkina a été ravitaillée par voie terrestre. Les terroristes qui ont tenté de s'en prendre au convoi ont été mis hors d'état de nuire.
Lefaso.net
Source : AIB
Dans la tribune ci-après, l'écrivain et spécialiste en affaires Internationales et faiseur de changement Sylvestre Poda invite le président de la transition burkinabè à revisiter l'histoire du pays des hommes intègres et à en tirer les leçons qui conviennent. Pour lui, le capitaine Ibrahim Traore devra laisser à la postérité, un Burkina Faso réconcilié avec lui-même.
Monsieur le Président,
Je suis burkinabè. Et j'adore le Burkina Faso. Aujourd'hui, il me demande beaucoup plus de taxes et d'impôts, mais autrefois, il me fut d'un grand soutien. Mais que lui ai-je donné en retour ? Presque rien ! Ou du moins j'ai comploté passivement contre lui avec 20 millions de concitoyens. Eh oui nous avons tous contribué à ce que le Burkina est aujourd'hui, par nos actes et nos mutismes face à l'injustice. Quand je me retrouve face à mon propre drapeau, je suis mal à l'aise. Ce même malaise que l'on ressent quand on ne peut aider son fils qui ne sait sur qui d'autre compter.
Monsieur le Président,
La terre qui m'a vu naître va mal. De nombreux pseudo-médecins lui ont diagnostiqué une maladie appelée « conflits ethniques », mais nous savons que le mal est tout autre. En vérité, la maladie du Burkina est logée
Dans sa tête : Son élite a perdu les pédales. Et comme le peuple n'a plus de repères, il marche « sans tête ».
Dans son ventre : La politique du tube digestif a affaibli nos neurones et notre empathie. Nous ne savons plus penser collectif et notre capacité à aimer autrui s'est émoussée.
Dans ses bras : On les tend trop souvent pour réclamer. Presque jamais pour donner. Tout nous est dû mais on ne doit rien à personne.
Aujourd'hui l'expression « unis comme les doigts de la main » n'a plus aucun sens dans certains cœurs parce que certains doigts estiment être plus longs que d'autres et par conséquent, plus prétendants aux faveurs et avantages. Et c'est là tout le nœud du problème ! Chacun pointe du doigt les différences de chacun (religion, ethnie, classe sociale), alors qu'il serait plus judicieux de se concentrer sur tout ce qu'on a en commun : le Burkina Faso.
Monsieur le Président,
Le Burkina est sur un chemin obscur, à l'embouchure de la misère. Il a besoin de lumière. Si nous ne trouvons pas la lumière tant recherchée, décidons tous ensemble de devenir cette lumière. Pour cela, chaque Burkinabè doit se poser la question suivante : « De qui suis-je le descendant ? De ceux qui ont collaboré ou de ceux qui ont résisté ? » La réponse à cette question est une ampoule qui éclairera le reste du chemin.
Monsieur le Président, savez-vous de qui vous êtes le descendant ? En ce qui me concerne, je le sais. Je suis Sylvestre PODA, et je suis le descendant des hommes révoltés (signification de dagara), de véritables résistants. Mes ancêtres dagara n'ont jamais courbé l'échine, et n'ont jamais reculé face aux envahisseurs. En passant, ils ont même civilisé pas mal de TRAORE, bien qu'un tel exercice ait parfois été « mission impossible » !
Mais je sais aussi que les Mossis et beaucoup d'autres ethnies, ont livré des batailles énergiques pour repousser l'ennemi hors des frontières. Lorsque Samory Touré, après avoir décimé et conquis des royaumes, se retrouva aux portes des royaumes mossis, ses généraux le conseillèrent de contourner cet empire réputé inattaquable, car il y avait un peu partout des infanteries. En effet, chaque habitant était un guerrier dans l'âme. Aujourd'hui si tous les Burkinabè redeviennent des guerriers dans l'âme, l'envahisseur trébuchera, ses armes se fossiliseront et ses idéologies s'effilocheront.
Monsieur le Président,
Je tiens déjà à vous féliciter des avancées constatées : L'armée ne tâtonne plus. Dorénavant, elle bastonne ! Nous vous invitons à nous faire revivre ce merveilleux pan de notre histoire ou à tout simplement la réécrire à votre sauce en y adjoignant un dénouement heureux. Je sais que vous n'y arriverez pas seul. D'ailleurs, vous n'êtes pas seul. Vous avez toute une jeunesse qui est prête à vous accompagner. Vous êtes notre espoir. En vous, je me reconnais. Vous êtes le dernier rempart entre le vivre-ensemble burkinabè et les modèles libyens, somaliens et soudanais. Vous avez entièrement notre soutien. C'est notre survie à tous qui en dépend.
Mais ne vous méprenez pas. Nous ne sommes pas dupes. Le peuple burkinabè n'est pas un béni oui. Quand il refuse, il dit non ! Et tous les prétendus demi-dieux à qui il a dit non, ont quitté le pays d'une manière fort peu honorable. Gardez cela en mémoire.
Monsieur le Président,
Quand j'étais étudiant et engagé dans les activités du bureau général des étudiants, j'avais toujours envie de dire ce que je pense. Mais parfois, manquant de tact ou éternel incompris comme Nicolas Sarkozy, mes propos étaient toujours interprétés en ma défaveur. Une personne ingénieuse décida de jouer le « mauvais rôle » en disant tout ce que je pense à ma place. Et s'il y avait par la suite des tensions, j'intervenais comme un réunificateur, comme le père qui calme les ardeurs des enfants et réconcilie la famille. Et le tour était joué. Au final, tout ce que je pensais était dit publiquement mais je ne portais pas la responsabilité des mauvaises interprétations.
Il m'a fallu lire « La puissance du mythe » de Joseph Campbell pour comprendre que le mythe, qui est l'élément fondateur du pouvoir des leaders, s'entretient par un certain niveau de réserves. Monsieur le président, vos propos doivent être réunificateurs et non diviseurs. Je fais allusion à votre dernière intervention médiatique à Kaya. Avoir une bonne équipe, c'est aussi avoir des gens qui disent tout haut ce que vous pensez tout bas. Ce n'est pas de l'irresponsabilité ou de la peur. C'est la stratégie de préservation du mythe !
Autre point important, j'aimerais que vous réfléchissiez sincèrement sur la nécessité des élections de Juillet 2024 (Ultimatum de la CEDEAO). Je suis « trop petit en tant que civil » pour vous rappeler que le terrain commande la manœuvre, et non l'inverse. Ne cédez pas aux pressions intéressées, inconsistantes et inopportunes. Les personnes qui me sont chères ne seront pas exfiltrées si le pays vole en éclats. Et je parie que la majorité des Burkinabè aussi.
Prenez une décision qui préservera la nation. Tout ce que je peux affirmer c'est que la tenue des élections doit être successive à la récupération intégrale du territoire. Pas avant. A force de précipitations, de compromissions malsaines et de raccourcis, voilà où nous en sommes. Les politiciens peuvent attendre.
Lorsque certains Burkinabè auront plus que des feuilles sèches et de l'herbe à manger, vous rendrez le tablier. Mais que mes propos ne soient pas une excuse pour vous, vous éterniser au trône ! D'ailleurs j'exècre ce cas de figure.
Foudroyez l'adversaire et réinstaurez des institutions fortes. C'est tout ce qu'on vous demande.
Que Dieu nous pardonne tous et soit assez miséricordieux pour que nous demeurions Burkinabè !
Signé PODA Sylvestre,
Ecrivain, spécialiste en affaires Internationales et faiseur de changement
Au Burkina Faso, l'insécurité a contraint environ 1,8 million de personnes à quitter leurs lieux de vie habituels pour d'autres localités d'accueil, générant une forte pression sur le système de santé ; huit (08) régions dont le Sahel ont une situation particulièrement critique. « 65% de formations sanitaires du Sahel sont fermées, engendrant des conséquences néfastes sur l'accessibilité aux soins pour près de 500 000 personnes déplacées internes », a révélé les données du Conseil National de Secours d'Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) de novembre 2022. Bien que la demande en soins de santé ait fortement augmenté dans ces communautés d'accueil, elle demeure cependant limitée par le nombre de struc-tures sanitaires fonctionnelles.
Afin d'assurer la continuité des services essentiels intégrés de santé dans les zones à fort défi sécuritaire, le ministère de la santé et de l'hygiène publique, à travers le Projet de renforcement des services de santé (PRSS), financé par la Banque mondiale, et en partenariat avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) met en œuvre un projet dénommé « Offre des soins des santé primaires d'urgences, incluant la prise en charge clinique des violences basées sur le genre pour les personnes déplacées internes et les communautés hôtes dans la région du Sahel ». L'objectif dudit projet est de renforcer l'accessibilité des populations aux soins de santé intégrés d'urgence dans la région du Sahel. La durée de l'intervention est prévue pour six mois à partir du mois de janvier 2023.
« Nous sommes heureux d'avoir pu conjuguer nos efforts en vue d'aboutir à cet important projet que le ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique a confié à l'expertise technique de l'OMS », a dit Dr. Isaïe MEDAH, Coordonnateur du projet PRSS.
Afin d'accroitre l'accès des populations déplacées internes et des communautés hôtes de ladite région aux soins de santé intégrés d'urgence et de qualité, l'OMS va apporter son expertise technique au minis-tère de la Santé et de l'Hygiène publique. « L'Organisation mondiale de la Santé est engagée à accompa-gner le ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique pour assurer la continuité des services de santé essentiels et répondre aux besoins sanitaires les plus immédiats des populations vulnérables vivant dans les zones à défis sécuritaires », a indiqué Dr Sonia Ouédraogo, Chargée de la réponse aux urgences sanitaires pour le Bureau pays de l'OMS au Burkina Faso.
Le Sahel fait partie des huit (08) zones d'interventions du projet PRSS, avec une cible estimée à près de 600 000 personnes vulnérables dont 250 000 femmes. Les actions de l'OMS porteront sur le dépistage, la consultation curatives, le soutien psycho-social et la prise en charge pour différentes affections dans quatre (04) districts sanitaires répartis dans les quatre (04) provinces de la région du Sahel que sont le Yagha, le Seno, l'Oudalan et le Soum.
C'est un large éventail de soins de santé d'urgence et de soutien technique de l'OMS qui seront mis à pro-fit pour assurer la mise en place d'une dizaine de postes médicaux avancés (PMA), la fourniture en mé-dicaments, en matériels médico-techniques et en ressources humaines. Aussi, le renforcement des ca-pacités opérationnelles et institutionnelles des structures de coordination de la réponse sanitaire, des structures de soins, de celui des médecins, infirmiers, sage-femmes, pharmaciens et agents de santé de divers profils sur les thématiques d'urgence seront renforcées par l'OMS pour plus d'efficience dans leurs missions.
Les financements reçus du PRSS permettront également à l'OMS d'assurer les consultations curatives au niveau des 10 postes médicaux avancés mis en place, les consultations prénatales, la prise en charge de maladies chez la femme enceinte, le dépistage des cas de malnutrition parmi les enfants dont près de 60.000 sont âgés de moins de 5 ans.
Le projet les prendra en charge et va référer les cas de malnutrition aigüe sévère compliqués vers les services les mieux appropriés. En outre, le dépistage des cas de VIH chez la mère et chez l'enfant ainsi que les cas de violences basées sur le genre (VBG) seront effectués et les patients bénéficieront d'une prise en charge médicale de première ligne et d'un soutien psycho-social.
« Cet accompagnement reflète l'intérêt de la Banque mondiale à participer au renforcement de la rési-lience du système de santé du Burkina Faso face aux urgences de santé publique auxquelles le pays est confronté », explique Moussa Dieng, économiste principal au Bureau de la Banque mondiale à Ouaga-dougou. « Par cet appui, le pays sera en mesure de renforcer l'accès aux soins de santé intégrés d'urgence au niveau communautaire, facilitant ainsi l'inclusion et la résilience des populations ».
Pour plus de détails, merci de contacter :
Francine M. Tchouta, Spécialiste communication externe OMS Burkina Faso – Tel : (+226) 03 00 45 14, Email : tchoutaf@who.int
Les grandes familles SAWADOGO, DAO, TRAORE, BARRO
Les familles alliées PARE, OUATTARA, COULIBALY, KAM, MAIGA, TRAORE au Mali, à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Ouahigouya, Tangaye, Nouna, Dédougou, Souan, Sono, adressent leurs sincères remerciements à tous ceux qui les ont soutenu moralement, matériellement et financièrement, lors du décès et de l'inhumation de leur regretté fils, frère, père, oncle, époux et grand-père : M SAWADOGO Hamadé, arraché brutalement à leur affection des suites d'une courte maladie, le mercredi 28 décembre 2022 au Centre hospitalier universitaire de YALGODO OUEDRAOGO, lors de l'enterrement le jeudi 29 décembre, et du doua de 7e jour le jeudi 05 janvier 2023.
Elles remercient particulièrement :
Le personnel du Ministère de l'Economie, des Finances et de la Prospective, du Ministère de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la sécurité, du Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale, du Ministère de la Santé et de l'Hygiène publique, du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants, du Ministère de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques en général, aux responsables de structures et aux partenaires sociaux en particulier.
Les remerciements vont également à l'endroit des amis de la famille et des voisins du quartier Larlé, Tampouy, Gounghin, Rimkièta et Bendogo ainsi qu'aux autorités coutumières et religieuses.
Elles s'excusent de ne pouvoir citer de noms de peur d'en oublier. Puisse Dieu rende à tous et à chacun, le centuple de vos bienfaits.
« Nul ne disparait si son souvenir demeure dans nos cœurs ».
PAIX A SON AME.
Avec l'accord du Ministère de la Santé, et dans le cadre de son partenariat avec l'ONG HOPE WALKS, l'HÔPITAL SCHIPHRA a l'honneur d'informer la population du Burkina Faso de la disponibilité de la prise en charge des cas de pied bot congénital chez les enfants de 0 à 2 ans. Cette prise en charge est gratuite.
Le pied bot congénital est une malformation présente dès la naissance, dans laquelle le pied est tourné en dedans et les orteils sont pointés vers le bas. Il peut concerner un ou deux pieds, et survient dans 1 cas sur 806 naissances.
Le traitement du pied bot congénital se fait selon la technique de Ponseti qui consiste en deux étapes :
La phase de correction avec l'utilisation de plâtres hebdomadaires en 6 à 8 semaines, suivie d'une ténotomie.
Et la phase de maintien avec le port de chaussures spéciales appelées attelles pour maintenir la correction et éviter la récidive du pied bot.
Depuis 2017, plus de 900 enfants ont bénéficié de ce traitement avec succès.
Une équipe de L'HÔPITAL SCHIPHRA est à votre disposition chaque mercredi matin à 7h30 au sein de la clinique Pied Bot pour les soins de vos enfants nés avec le pied bot congénital. Voir également la liste des autres 6 Centres partenaires à la page suivante.
Aidez-nous à dépister et soigner ces enfants et à changer positivement leur vie.
RENSEIGNEMENTS PAR TELEPHONE ET WATHSAPP AUX HEURES OUVRABLES AU 52.00.27.99 ET 75490301
La Directrice de l'HÔPITAL SCHIPHRA
Marie Claire Traoré
La Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) en collaboration avec la Fédération Burkinabè des Structures d'Accompagnement à l'Entrepreneuriat Innovant (SAEI-Burkina) lance la première édition du Concours « START-UP AFRICALLIA ».
L'initiative « START-UP AFRICALLIA » est un concours national qui se tient en marge du Forum Ouest-Africain de développement des entreprises « AFRICALLIA ». Son objectif est de promouvoir l'entrepreneuriat moderne et d'impulser l'émergence de « Champions nationaux ».
START UP CIBLEES
Le concours est ouvert à toute start-up formellement créée au Burkina Faso et qui remplit les conditions ci-dessous :
avoir été créée après le 31 décembre 2017 au Burkina Faso ;
exercer ses activités économiques au Burkina Faso ;
principal promoteur né après le 31 décembre 1977 ;
principal promoteur est citoyen ou résident au Burkina Faso.
CONSTITUTION DU DOSSIER DE CANDIDATURE
Le dossier de candidature doit être constitué des pièces suivantes :
Un formulaire de candidature dûment renseigné ;
Les CV des promoteurs et copies de leurs pièces d'identité ;
Une Copie du Registre de Commerce ;
Un résumé de présentation de la start-up.
NB : La candidature est à rédiger en français.
RECOMPENSES
Il est prévu :
COMMENT CANDIDATER ?
Le règlement présentant l'ensemble des conditions du présent concours est téléchargeable sur le lien : www.cci.bf .
Le dossier de candidature constitué doit être soumis par une structure d'accompagnement habilitée.
Les dossiers de candidature sont à renseigner à l'adresse suivante : http://www.cci.bf/?q=fr/actualites/concours-start-africallia
Un accusé de réception sera systématiquement envoyé aux structures habilitées/bureaux d'études pour toute candidature déposée.
Le présent appel à candidatures est ouvert sur la période du 1er au 30 avril 2023 à 12 heures Temps Universel.
POUR PLUS D'INFORMATIONS
Adresse de la CCI-BF : 01, Avenue de Lyon, Ouagadougou
Site web : www.cci.bf
Contact téléphonique : +226 25 30 61 14/15 (poste 480)
Personnes ressources : Madame Liliane KABORE, E-mail : liliane.kabore@cci.bf
La CCI-BF, l'excellence au service d'un secteur privé prospère !
Dans le but d'améliorer les conditions de vie de ses riverains, la Société minière de Sanbrado (SOMISA) a organisé une formation, du 27 au 31 mars 2023, au profit des entrepreneurs de la commune de Boudry, dans la province du Ganzourgou, région du Plateau central. La formation a regroupé des éleveurs, des maçons, des restaurateurs, des couturiers, des soudeurs, des électriciens, des responsables de secrétariat public, etc. L'objectif était de rendre leurs entreprises plus compétitives afin qu'elles puissent mieux prendre part aux appels d'offres lancés par la mine.
Durant ces cinq jours d'apprentissage, plusieurs modules ont été abordés. On peut citer entre autres une formation théorique et pratique en informatique, en fiscalité d'entreprise, en montage de dossier d'appel d'offre, en gestion selon la méthode GERME (Gérer mieux votre entreprise). Selon le directeur des affaires corporatives de la SOMISA, Christian Ouédraogo, cette formation vise à renforcer les capacités des fournisseurs locaux. « Nous savons qu'avec la mise en œuvre du contenu local, les défis sont très énormes et nous avons voulu que les entreprises soient dotées d'un certain nombre d'éléments qui leur permettront d'être compétitives sur le marché », a-t-il déclaré.
Pour ces entrepreneurs, cette formation a été bénéfique à plus d'un titre, car elle leur a permis d'être édifiés sur certaines notions. Aussi, la session les a éclairés sur des pratiques qui pourraient leur permettre de rentabiliser, en ayant une saine et fructueuse collaboration avec leurs employés. « Nous avons appris beaucoup de choses, mais le module qui m'a le plus touché est celui sur les GERME. On a appris comment gérer la famille, comment gérer l'entreprise, comment fixer les prix. Avec cette formation, j'ai appris que certains de nos comportements font que nous travaillons à perte sans nous en rendre compte. On a fait de la théorie, on a fait de la pratique, on a fait des travaux de groupe, on a appris des uns et des autres, et je suis très heureuse », s'est réjouie Edith Kaboré.
Quant à Saïdou Tapsoba, qui évolue dans le transport des personnes et des biens, elle a déclaré que cette formation lui permettra de changer de comportement dans la gestion de son entreprise. « J'ignorais beaucoup de choses sur la comptabilité et la gestion du personnel. Grâce à cette formation, je serai beaucoup plus regardant sur certains points pour que mon entreprise puisse mieux se porter. Je remercie la SOMISA pour les efforts consentis à notre égard et aussi pour l'accompagnement », a laissé entendre l'entrepreneur.
Au terme de la formation, des recommandations ont été formulées par le cabinet en charge de la formation, Nova Groupe. De ces recommandations, on peut retenir l'accompagnement de ces entrepreneurs pour créer des plans d'affaires et le coaching périodique. Des requêtes que Christian Ouédraogo dit avoir notées. Il promet que dans les jours à venir, des mesures seront prises pour donner satisfaction aux entrepreneurs, car « nous avons intérêt à ce qu'ils soient les plus compétents possibles, parce qu'ils peuvent être sollicités pour des marchés au sein de la mine ».
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Le conseil d'administration du secteur ministériel (CASEM) pour l'année 2023 du ministère de la Justice et des droits humains chargé des relations avec les institutions, garde des sceaux, s'est tenu ce vendredi 31 mars 2023 à Ouagadougou.
L'objectif est de permettre non seulement d'évaluer et d'apprécier les performances de tout le département ministériel, mais aussi de dégager des perspectives à court terme.
Pour le ministre en charge de la justice Bibata Nébié/Ouédraogo, au terme de l'année 2022, on peut retenir que le ministère de la Justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions a atteint un taux de réalisation physique de ses activités de 94,76%, soit une hausse de 14,76% par rapport à 2021 où ce taux était de 80%. Quant au taux d'exécution financière, il est de 95% courant la même année.
"En dépit de ces résultats forts encourageants, de nombreux défis restent à relever. C'est pourquoi, je voudrais inviter tous les acteurs à redoubler d'efforts et de dévouement dans le travail afin que nous puissions faire du secteur justice et droits humains ainsi que de la coordination des actions des institutions, un maillon essentiel dans la construction de la démocratie et de la préservation de la paix", a sollicité Bibata Nébié/Ouédraogo, ministre de la justice et des droits humains chargée des relations avec les institutions, garde des sceaux.
C'est sous le thème "Quelles stratégies pour une résilience des acteurs de la justice et des droits humains dans un contexte de crise sécuritaire ?" que se tient le CASEM de cette année du ministère en charge de la justice.
Pour le ministre en charge de la justice, ce thème qui fera l'objet de communications sous forme de panel par des acteurs du département et de la société civile, va permettre d'identifier les difficultés et les obstacles au bon fonctionnement du service public de la justice et des droits humains, d'évaluer l'impact de la situation sécuritaire dans ces domaines et de proposer des pistes de solutions ou de stratégies pour une meilleure résilience des acteurs du secteur.
"De manière spécifique, il s'agira pour nous, conformément aux termes de références, d'examiner et/ou d'adopter le projet de rapport d'activités 2022, le projet de rapport de performance des structures du ministère de la Justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions des années 2021 et 2022. Le projet de programme d'activités 2023 du ministère ; le plan d'action ministériel 2023-2025", a expliqué Bibata Nébié/Ouédraogo, ministre de la justice et des droits humains chargée des relations avec les institutions garde des sceaux.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
Le secrétaire général de la région du Centre-ouest, Severin Somé, a ouvert, ce vendredi 31 mars 2023 à Koudougou (Province du Boulkiemdé, région du Centre-ouest), la commémoration de la journée internationale des droits de la femme, célébrée en différé par l'ONG Tree Aid, au profit des bénéficiaires de ses projets. Au programme de cette commémoration en différé, plusieurs communications ont été faites, notamment sur l'innovation et la technologie utilisée dans la mise en œuvre de ces projets. Cette activité s'est également tenue en présence du directeur régional de l'Afrique de l'Ouest de l'ONG Tree Aid, Hervé Zoungrana.
Venues de toutes les régions du Burkina Faso, les femmes bénéficiaires des projets de l'ONG Tree Aid ont commémoré, en différé la journée internationale des droits de la femme dans la capitale du Centre-ouest, Koudougou.
Cette journée, placée sous le thème " Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l'égalité des sexes", sera une occasion pour les femmes bénéficiaires des projets de l'ONG de se partager des expériences en matière d'innovations technologiques et de la prise en compte du digital dans leurs domaines d'activités. Ce, dans la foresterie, la valorisation des produits forestiers non ligneux et la gestion des ressources naturelles.
Ainsi, en présidant la cérémonie, le secrétaire général du Centre-ouest, Severin Somé, a rappelé dans son allocution qu'au niveau national, le gouvernement de la transition a choisi de se pencher sur « la contribution de la femme à la production agricole et à la sécurité alimentaire dans un contexte de crise humanitaire : la promotion de la culture hors sol comme alternative ». L'idée de ce choix est, selon lui, de renforcer les capacités de production des femmes en général et celles déplacées internes, en particulier, à travers des stratégies novatrices en vue d'accroître leur résilience et partant leur contribution à la sécurité alimentaire des ménages. Et à l'échelle de Tree Aid, l'enjeu de ces thèmes de réflexion est d'arriver à mettre les questions de digitalisation et d'innovation, en lien avec la promotion et la valorisation des ressources naturelles par des femmes. Lesquelles sont, entre autres, la production agricole, le renforcement et la promotion des chaînes de valeurs des produits forestiers non ligneux, mais aussi et surtout la gouvernance des ressources forestières. Au regard de l'expérience de l'ONG, l'autorité dit ne pas douter que les échanges permettront de consolider les acquis et susciter l'engouement des actrices dudit secteur.
En clair, il s'agira, selon la chargée du genre et de l'inclusion sociale de l'ONG Tree Aid, Nathalie Ouédraogo/Falogo, de partager les expériences qu'ils ont eu à acquérir avec les différents bénéficiaires des différents projets de la structure. Cette journée de partage d'expériences à laquelle ont été associées d'autres structures comme Yampougri est une source d'innovation en matière technologique et au regard de la thématique. Elles partageront leurs expériences avec les bénéficiaires et vice versa afin que chacun puisse avoir un plus et qu'ils puissent savoir ensemble quelles sont les perspectives, a -t-elle expliqué.
Par ailleurs, la commémoration en différé de la journée internationale de la femme 2023, a été initiée pour montrer, selon le directeur régional de l'Afrique de l'Ouest, Hervé Zoungrana, l'importance que l'ONG accorde à la femme en général, celles rurales en particulier. « Et cette année, nous donnons la place au digital pour que la femme puisse rattraper les inégalités existantes et permettre à la femme d'exceller dans les différents domaines agricoles dans lesquels, elles se sont engagées. C'est pourquoi Tree Aid et ses partenaires que sont la coopération suisse, néerlandaise et autres ont accepté de montrer que les centres des projets permettent l'utilisation du digital pour rattraper le retard et montrer avec le digital comment les femmes peuvent contribuer au développement socio-économique de notre pays », a-t-il fait comprendre.
Parlant de l'ONG Tree Aid elle-même, il faut dire qu'elle intervient dans cinq pays à savoir le Burkina, le Mali, le Sénégal, le Niger et le Ghana.
Yvette Zongo
Lefaso.net
L'Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) tient, ce vendredi 31 mars 2023, une séance d'information sur le nouveau décret modificatif du décret 2017-0049/PRES/PM/MINEFID/du 1er février 2017 portant procédures de passation, d'exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de service public. Les principales innovations de ce décret seront évoquées aux agents en charge de la commande publique au Burkina Faso.
Le contexte du Burkina Faso a changé. La situation du pays nécessite des allégements dans le dispositif de passation des marchés publics d'où l'adoption par le gouvernement, d'un décret modificatif du décret 2017-0049/PRES/PM/MINEFID/du 1er février 2017 portant procédures de passation, d'exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de service public. Cela vise principalement à adapter les dispositifs normatifs de passation de marché de sorte à effectuer des allègements pour « aller plus vite » afin que les infrastructures publiques puissent se réaliser à temps et que le service public soit délivré à la population à bonne date.
Les directeurs en charge des passations des marchés, de la gestion des finances au niveau des ministères, des institutions et des sociétés d'Etat, ont donc été conviés pour échanger autour de ce décret modificatif. Selon le directeur de la formation et des appuis conseils de l'ARCOP, Gaston Yaméogo, il s'agira au cours de la journée, de présenter à ces derniers, les principales innovations du décret modificatif, d'échanger sur les mesures et dispositions à même de garantir une bonne application des termes du décret modificatif.
En effet, ce nouveau décret est marqué par plusieurs innovations. On note l'allègement des procédures à travers le rehaussement des seuils de passation des marchés, l'amélioration de la qualité des moyens roulants acquis par les collectivités publiques par la possibilité de recourir à l'appel d'offres restreint.
En plus de celles-là, on enregistre une réduction des délais de passation de marchés avec la suppression de l'étape d'approbation des résultats des travaux des commissions d'attribution des marchés. Il y a aussi l'institution d'un seuil d'approbation des marchés par les coordonnateurs des projets et programmes de développement, d'une meilleure responsabilisation des acteurs du système des marchés publics, notamment la personne responsable des marchés et le gestionnaire de crédits.
D'autres innovations non des moindres, sont le renforcement du suivi de la performance des acteurs par le gouvernement et le renforcement des critères d'appréciation de la défaillance des entreprises.
Le directeur de la formation et des appuis conseils de l'ARCOP, espère qu'à l'issue de cette rencontre, les différents acteurs intervenant dans la chaîne de passation de marchés publics puissent s'approprier les modifications qui ont été opérées avec le nouveau décret et qu'ils puissent véritablement partager la bonne information à l'endroit des acteurs.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Le ministre de l'urbanisme, des affaires foncières et de l'habitat, Mikaîlou Sidibé a procédé au lancement officiel du projet « Cité de la diaspora du Grand Ouest (CDGO) » le vendredi 31 mars 2023 à Sowéleni dans la commune de Bama extension Bobo 2010.
Avec déjà une première tranche de 100 villas pavillonnaires de types F3, F4 et F5, le projet est prévu se réaliser en plusieurs tranches pour un total de 1500 logements.
Le projet « Cité de la diaspora du Grand Ouest (CDGO) » fait ainsi suite au grand succès du projet Cité diaspora de Djiguemtenga et compte tenu de la forte demande de logements dans le Grand Ouest qui a conduit le CEGECI à poursuivre le projet Cité diaspora au profit des demandeurs.
Le projet s'inscrit par ailleurs dans le cadre de l'opérationnalisation du Programme national de construction de logements sur toute l'étendue du territoire national (PNCL). L'engagement ayant été pris dans le cadre du PNCL de tenir compte des Burkinabè de la diaspora, le ministère à travers le CEGECI a décidé du lancement d'une opération spécifique en faveur de cette couche de la population à travers une opération dénommée ‘'Projet cité de la diaspora (PCD)''.
Grâce à une fructueuse collaboration avec la société privée EBB dirigée par Boubacar Barro, le CEGECI a réussi à mobiliser un espace de 100 ha devant accueillir 1500 logements économiques à Sowéleni dans la commune de Bama.
L'accent a également été mis sur l'aménagement du site. Il s'agit entre autres de la connexion aux réseaux d'eau et d'électricité, de l'ouverture et du rechargement de toutes les voies primaires et secondaires avec en plus l'éclairage public.
Les plans ont été améliorés pour tenir compte des préférences de la cible à savoir l'amélioration de l'intégration de garage couvert, le dallage qui permet à l'acquéreur de pouvoir faire une extension en hauteur au besoin, l'augmentation des superficies bâties.
Le projet prévoit à terme la réalisation d'aires de jeux ; d'espaces verts et autres infrastructures d'accompagnement afin de rendre agréable le cadre de vie pour les futurs résidents de la cité.
Les coûts de cession sont de 35 000 000 FCFA pour les villas de type F3, 40 000 000 FCFA pour les F4 et 45 000 000 FCFA pour les F5 avec des conditions souples et accessibles. Un apport personnel minimum de 30% est exigé et le reste fait l'objet d'un contrat qui peut aller jusqu'à trois ans.
Les acquéreurs de ces logements sont entre autres des Burkinabè résidant en Côte-d'Ivoire, Etats-Unis, France, Afrique du Sud, Canada, Togo, Sénégal, Mali et Russie.
Quelques Burkinabè résidant au Burkina Faso ont également pu acquérir des logements sur ce site.
Comme l'indique le ministre en charge de l'urbanisme Mikaîlou Sidibé, ce projet vise à permettre aux compatriotes de la diaspora ressortissants du Grand Ouest de pouvoir disposer de logements décents une fois de retour au pays. « Au regard de ce qu'on a vu et de l'engagement des différents acteurs, nous sommes rassurés que les travaux seront exécutés selon les délais et les cahiers de charge qui ont été confiés au promoteur. Cela rentre en droite ligne au niveau du ministère d'offrir à tout Burkinabè un logement décent et accessible également à sa bourse ».
Le ministre est revenu sur ses propos lors du dernier point de presse du gouvernement lorsqu'il déclarait que la terre appartenait désormais à l'Etat : « Ce sont des reformes qui visent à assainir le foncier de façon générale et également de prévenir les conflits liés à la gestion du foncier et ne visent aucunement à déposséder les propriétaires terriens de leurs terres. Les propriétaires terriens restent propriétaires de leurs terres » rassure le ministre.
Boubacar Barro, président directeur général de la société EBB chargée de la réalisation des villas de la « Cité de la diaspora du Grand Ouest (CDGO) » a montré sa gratitude au CEGECI pour la confiance renouvelée pour bâtir cette cité vu qu'ils travaillent ensemble depuis plusieurs années. « Nous souhaitons donner des logements de qualité à nos concitoyens burkinabè ».
Selon Christian Ouédraogo directeur général du CEGECI, ce sont des logements de standing qui sont à un niveau de finition suffisamment avancé de sorte que le propriétaire n'aura à envoyer que des équipements. « C'est également dans l'objectif de répondre un peu aux attentes des Burkinabè de la diaspora qui aspirent à certaines commodités et au regard du fait qu'ils sont loin. Prendre une maison pour effectuer des travaux de finition veut dire résoudre le problème à moitié. C'est pour ça qu'on a voulu, comme ce sont des produits adressés à la diaspora, que ce soit jusqu'à ce niveau de finition ».
Le ministre à l'issue du lancement, a visité les 60 logements économiques de la Cité de Ouezzin-Ville située au secteur 15 de Bobo-Dioulasso sur la route de Lêgêma.
Haoua Touré
Lefaso.net
Selon nos confrères de Libre info qui citent plusieurs sources concordantes, Agnès Faivre, la correspondante du journal français Libération aurait été expulsée du Burkina Faso. Une décision qui lui aurait été notifiée ce 31 mars 2023.
Cette décision intervient suite à la publication par le journal, d'une enquête intitulée" Au Burkina Faso, une vidéo d'enfants exécutés tournée dans un camp militaire" et qui mettait en cause des soldats burkinabè dans des exactions commises sur des enfants.
Suite à la parution de cet article, le gouvernement burkinabè avait réagi en dénonçant dans un communiqué daté du 27 mars 2023, "des manipulations déguisées en journalisme " pour ternir l'image du Burkina Faso.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net