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Tchad : Grand meeting à « Succès » de l'opposant Masra

Sat, 08/01/2022 - 22:12

Au Tchad, le président des Transformateurs (parti de l'opposition), Succès Masra, a fait le plein du stade Idriss Mahamat Ouya de N'Djamena, ce samedi 8 janvier 2022, au cours d'un grand meeting.

Pour une démonstration de force, c'en est une. Un parti politique de l'opposition qui remplit le mythique stade Idriss Mahamat Ouya de N'Djaména, c'est une première. Ce « Succès » revient à Masra, le président des Transformateurs, un mouvement (créé en 2018) transformé plus tard en parti politique.

Au cours de ce grand meeting, Succès Masra et son équipe se sont félicités de la mobilisation. « C'est le plus grand rassemblement dans l'histoire de ce pays pour la justice et l'égalité (...) Il y a des moments où l'image parle mieux que mille mots », a déclaré le président des Transformateurs, cité par nos confrères Alwihda Info.

Le jeune homme politique du pays de Toumaï, connu pour son franc-parler, a envoyé des piques au pouvoir en place. « Plus rien ne peut se faire sans nous. Je leur demande d'écouter la voix du peuple », a-t-il déclaré, lui qui a vu ses actions politiques réprimées à plusieurs reprises. Ce meeting a été interdit au départ avant d'être autorisé. Les travaux de rénovation ont été avancés comme une justification par les autorités.

Dans la foulée, Succes Masra a annoncé un meeting à la Place de la nation pour le samedi 29 janvier 2022. « Dès lundi matin, je vais introduire une demande », a-t-il laissé entendre. Il faut noter que la Place de la nation est située en face du palais présidentiel, l'endroit le plus sécurisé du Tchad.

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CAN 2021/cas positifs au Covid-19 chez les Etalons : La Fédération burkinabè de football exige la reprise des examens par un laboratoire indépendant

Sat, 08/01/2022 - 18:41

Les Etalons débutent la CAN 2021 , ce dimanche 9 janvier 2021 face au Cameroun, le pays organisateur. Seulement, à la veille de ce match capital, cinq joueurs et trois membres du staff technique dont l'entraîneur principal sont déclarés positifs au Covid-19. Soupçonnant que les résultats ont été manipulés, la Fédération burkinabè de football exige, dans une lettre au président de la CAF, la reprise des examens par un laboratoire indépendant sous la supervision de la CAF.

Objet : Lettre de protestation

Conformément au protocole sanitaire prescrit par la CAF, l'équipe nationale du Burkina Faso a fait un test PCR le vendredi 07 janvier 2022 à partir de 22 heures 15 minutes. Ce test a consisté à faire un prélèvement nasal suivi d'une analyse biomédicale.

Les résultats ont révélé que neuf (9) personnes dont 5 (a) joueurs et 3 membres du staff technique dont l'entraineur principal (b) seraient positifs au Covid19 :

a) Joueurs

1) OULA ABASS TRAORE
2) EDMOND FAYCIAL TAPSOBA
3) SOUMAILA OUATTARA
4) SAIDOU SIMPORE
5) DANGO ABOUBACAR FAISSAL

b) Staff technique

1) BENJAMIN RAPHAEL HENRY LAZARO
2) KAMOU MALO
3) ABLASSEY ALAIN NANA

Nous avons constaté de graves anomalies dans la procédure de prélèvement et l'heure tardive d'arrivée des techniciens aux environs de 22 heures après avoir réveillé les joueurs de leur sommeil.

Nous avons relevé par ailleurs l'arrivée dans notre hôtel d'une équipe non mandatée que nous avons refoulée.

Une deuxième équipe est arrivée n'ayant présenté aucun document officiel d'identification.

Néanmoins, nous avons accepté le prélèvement des échantillons par respect pour la CAF malgré les suspicions évidentes.

Cette situation est de nature à compromettre l'équité sportive et la cérémonie d'ouverture de la CAN Cameroun 2021.

Nous avons des raisons légitimes de douter de la fiabilité des résultats des tests qui ciblent manifestement des joueurs majeurs.
Par conséquent, nous contestons les résultats transmis par le laboratoire.

Nous exigeons la reprise des tests dans un laboratoire indépendant sous la supervision de la CAF et en présence de nos médecins.

Espérant une prompte réaction et une suite favorable de la présente recevez, Monsieur le Secrétaire Général, l'expression de nos salutations sportives.

Lazare BANSSE

Categories: Afrique

Burkina/Terrorisme : Le couvre-feu prolongé de 45 jours dans la région du Sahel

Sat, 08/01/2022 - 18:30

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le couvre-feu en vigueur dans la région du Sahel a été prolongé de 45 jours à compter du 10 janvier 2022, selon un communiqué signé du gouverneur Colonel-major Salfo Kaboré.

Province de l'Oudalan : de 22 heures à 04 heures du matin pour la commune de Gorom-Gorom et de 19 heures à 05 heures du matin sur le reste du ressort territorial de la province.

Province du Séno : de 00 heure à 04 heures du matin pour la ville de Dori, de 22 heures à 04 heures du matin pour les communes de Bani, Falagountou, Sampelga et Seytenga et de 19 heures à 05 heures du matin sur le reste du ressort territorial de la province.

Province du Soum : de 00 heure à 04 heures du matin pour la commune de Djibo et de 19 heures à 05 heures du matin sur le reste du ressort territorial de la province.

Province du Yagha : de 22 heures à 04 heures du matin pour la commune de Sebba et de 19 heures à 05 heures du matin sur le reste du ressort territorial de la province.

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Match d'ouverture de la CAN 2021 : « Le Burkina va rendre au Cameroun la monnaie de sa pièce »

Sat, 08/01/2022 - 17:33

Le Burkina Faso sera opposé au Cameroun ce 9 janvier 2022, en match d'ouverture de la 33e édition de la Coupe d'Afrique des nations (CAN). Face au pays organisateur, quelles sont les chances des Etalons ? Lefaso.net a tendu son micro à quelques citoyens de Ouagadougou pour avoir leurs pronostics.

Mohamadi Ilboudo

Pour ce match d'ouverture entre le Cameroun et le Burkina Faso, je pense que les Etalons du Burkina vont dompter les Lions indomptables du Cameroun par un score de 2 buts à 1. Nous avons une bonne équipe avec un bon entraîneur, ce qui veut dire qu'il y a de la matière pour battre le Cameroun à domicile, même s'il est le pays organisateur. Je pense même que les Etalons vont jouer la finale de cette CAN Cameroun 2021.

Mohamadi Ilboudo, commerçant

Hamidou Ouédraogo, juriste

Ce n'est pas facile de jouer contre le pays organisateur. Donc cela ne va pas être facile pour nos hommes. Qu'à cela ne tienne, je pense que le Burkina va bien s'en sortir. Il faut dire aussi que c'est à la fois une pression qui va peser sur nos joueurs, mais aussi une motivation pour eux. Une pression parce qu'ils feront face au pays organisateur avec tout son public, et une motivation parce que cette pression peut aussi jouer à l'avantage du Burkina. En plus, les Etalons seront motivés, surtout qu'en 1998 au match d'ouverture de la CAN face à ce même pays au Burkina Faso, ils ont été battus un but à zéro. Donc c'est une occasion pour nous de nous venger. Je me dis qu'avec cet esprit revanchard, on peut gagner le Cameroun à domicile pour ce match d'ouverture. Cela va certainement mettre du baume au cœur des Burkinabè meurtri par les attaques terroristes. Je suis conscient de la pression mais je pense que les Etalons vont gagner ce match par un score de 3 buts à 0.

Hamidou Ouédraogo, juriste

Aristide Ky, informaticien

Disons que ça ne va pas être un match facile pour les Etalons. J'aimerais bien que le Burkina gagne pour leur rendre la monnaie de leur pièce de 1998 au Burkina. Puisque le Cameroun nous avait battus chez nous en 1998 en match ouverture de la CAN organisée par notre pays. Je pense que l'occasion se présente pour nous de leur rendre la monnaie de leur pièce en s'imposant sur leur terrain aussi. Pour les pronostics, les Etalons vont gagner un but à zéro ; à défaut, un match nul avec un but partout.

Aristide Ky, informaticien

Michel Kaboré, gérant de boutique Orange money

Je pense qu'avec cette équipe, on peut espérer aller loin dans la compétition. Il y a de la qualité dans l'équipe avec des jeunes talentueux, on peut faire de bons résultats. Je pense qu'on va battre le Cameroun. Vous savez, notre objectif est de pouvoir négocier le premier match et le reste viendra par la suite. Et avec cette équipe, l'espoir est permis. Au regard de leurs prestations pendant les éliminatoires de la Coupe du monde, il y a des raisons de croire en eux. On va battre le Cameroun un but à zéro avec pour buteur Faïsal Tapsoba. On va gagner, c'est sûr. Cette CAN est la nôtre avec cette jeunesse dynamique et dévouée, on peut compter sur eux. On ira loin, le Burkina sera la révélation de cette CAN.

Michel Kaboré, gérant de boutique Orange money

Ashley Ouédouda, étudiante à l'ISCOM

Pour ce match d'ouverture, je pense que le Burkina va sortir vainqueur. Parce que nous avons de bons joueurs qui pourront faire ce boulot. On a eu à affronter plusieurs fois le Cameroun, je ne vois pas où ce pays peut nous inquiéter encore. Nous avons des joueurs de haut niveau capables de venir à bout de cette équipe du Cameroun. Pour le match d'ouverture le dimanche 9 janvier, le Burkina va battre le Cameroun par 2 buts à 0, un doublé de Bertrand Traoré.

Ashley Ouédouda, étudiante à l'ISCOM

Jérôme Dahourou, élève policier

Selon moi, les Etalons ont toutes les chances pour sortir la tête haute de cette compétition. Le Cameroun, pour ce match d'ouverture, ne nous fait pas peur. On va les gagner chez eux. Notre équipe a des ressources de qualité pour battre le Cameroun. On va gagner par le score d'un but à zéro.

S.I.K (stagiaire)
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CAN 2021 : Des cas positifs de Covid-19 au sein des Etalons à la veille du match d'ouverture

Sat, 08/01/2022 - 13:22

En conférence de presse d'avant-match de la rencontre d'ouverture de la CAN 2021, Bertrand Traoré, capitaine des Etalons a confirmé l'information qui circule depuis quelques heures sur les résultats des tests Covid-19 des Etalons.

Selon le capitaine des Etalons, des joueurs cadres et des membres du staff ont été déclarés positifs au Covid-19. Mais quelque chose de troublant entoure les conditions dans lesquelles se sont effectués les tests.

« Nous avons été informés que nous devions subir des tests PCR à 48 h du match. Une équipe médicale s'est présentée à notre hôte hier matin. Nous avons voulu vérifier qui avait envoyé cette équipe. A la CAF, on nous a dit que l'équipe n'avait pas été envoyée par la CAF. Puis, une autre équipe, envoyée par la CAF, est venue vers 23h pour des tests antigéniques au lieu de PCR », a-t-il indiqué.

Seulement, les Burkinabè n'étaient pas au bout de leur surprise. « Ce matin, on nous a dit que quatre à cinq joueurs cadres de l'équipe sont positifs au Covid-19 et ne pourront pas prendre part au match d'ouverture de la CAN 2021 », a ajouté Bertrand Traoré.

Pour l'instant, ce sont des questionnements au sein du staff des Etalons qui sent une forte odeur de manipulation des résultats.

Selon une source proche de l'équipe ce sont Kamou Malo, Alain Nana, Edmond Tapsoba, Dango Ouattara, Oula Abass Traoré, Saïdou Simporé et Soumaïla Ouattara qui sont déclarés positifs au Covid-19.

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CAN 2021 : Le Faso Autrement appelle toutes les couches sociales derrière les Étalons

Sat, 08/01/2022 - 13:00

Ceci est le message du parti Le Faso Autrement à l'occasion de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2021) qui a lieu du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun. Le parti d'Ablassé Ouédraogo appelle à un engagement national.

« A CAUSE NATIONALE, ENGAGEMENT NATIONAL »

Les Etalons du Burkina Faso sont à pied d'œuvre pour participer positivement à la 33 ème Edition de la CAN (Coupe d'Afrique des Nations de Football) qui se déroulera au Cameroun du 09 janvier au 06 février 2022, après l'absence à la 32 ème Edition de la CAN qui s'est déroulée en Egypte, du 21 juin au 19 juillet 2019.

Pour mettre toutes les chances de succès du côté de notre équipe nationale, les Etalons, le parti Le Faso Autrement appelle toutes les couches sociales de la population du Burkina Faso à l'unisson autour de nos Ambassadeurs, pour rendre la victoire finale possible le dimanche 6 février 2022. Il s'agit d'une cause nationale dont la défense doit être assumée par tous les Burkinabé.

Rappelons humblement qu'au firmament de la « Diplomatie de Développement », notre pays le Burkina Faso avait organisé la 21 ème Edition de la CAN du 07 au 28 février 1998 et le match d'ouverture qui avait opposé le Burkina Faso au Cameroun s'était soldé par une défaite des Etalons de 1 à 0.

Coïncidence heureuse ou malheureuse, la 33 ème Edition de la CAN s'ouvre ce dimanche 09 janvier 2022 à Yaoundé avec la confrontation Cameroun-Burkina Faso et nul ne doute, que les Etalons ont à cœur de prendre leur revanche et c'est tous unis derrière notre équipe nationale que cela sera possible.

En ces moments difficiles et de tristesse vécus par le Burkina Faso, du fait de l'insécurité, à nous imposer, par les terroristes, la Victoire Finale des Etalons à cette CAN 2022 apportera du sourire à tous les Burkinabè.

ENSEMBLE, SOUTIEN TOTAL A NOTRE EQUIPE NATIONALE « LES ETALONS » POUR LA VICTOIRE FINALE A LA CAN AU CAMEROUN.

Nous sommes tous « Etalons » et « Etalons y a But »

« Rien n'arrête une idée arrivée à son heure »

Le Président
Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l'Ordre National

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CAN 2021 : « Les joueurs burkinabè sont physiquement forts », Antonio Conceicao, entraîneur du Cameroun

Sat, 08/01/2022 - 12:41

Les Etalons entament, ce dimanche 9 janvier 2022, la 33e Coupe d'Afrique des nations face au Cameroun, le pays organisateur. Ce sera la troisième confrontation entre ces deux équipes en phase finale de CAN.

A la veille du match d'ouverture de la CAN 2021 qui va opposer le Cameroun au Burkina Faso, Antonio Conceicao, entraîneur des Lions indomptables du Cameroun, était face à la presse, ce samedi 8 janvier 2022.

Selon le technicien portugais, l'équipe burkinabè est suffisamment solide pour résister à ses poulains. « Nous avons observé le jeu du Burkina Faso. Nous savons que c'est une équipe forte. Les joueurs sont physiquement forts », a indiqué le sélectionneur des Lions indomptables.

Conscient de la complexité de la mission face aux Etalons, Antonio Conceicao a sa petite idée pour contourner les hommes de Kamou Malo. « Demain sera un jour de fortes émotions. Il nous suffira de contrôler nos émotions pour remporter ce match », a révélé le technicien.

En rappel les Etalons seront opposés, ce dimanche 9 janvier 2022 sous le coup de 16h GMT, au Cameroun en match d'ouverture de la 33e Coupe d'Afrique des nations.

Pour cette compétition continentale, Kamou Malo a fait appel à 28 joueurs dont Bertrand Traoré, sociétaire du club anglais d'Aston villa.

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Nouvel an 2022 au Burkina : Sidzabda Damien Ouédraogo appelle à sonner le réveil patriotique

Sat, 08/01/2022 - 12:40

Aucune raison de bouder notre joie et notre espoir. L'année 2022 débute sous des auspices prometteurs. Depuis quelques temps, les informations en provenance du front sont plus qu'encourageantes. Est-ce le fruit des engagements forts pris par le chef de l'Etat au cours des derniers jours et semaines de 2021 et des bouleversements consécutifs intervenus dans le commandement militaire ?

Ce n'est pas à moi d'en juger ou de le dire. L'on ne peut toutefois que se réjouir des signes manifestes de reprise du poil de la bête que l'on observe sur le champ de la bataille contre l'ennemi terroriste qui nous assaille depuis tant d'années. La guerre est certainement loin d'être gagnée. Mais Dieu, que ça fait du bien d'entendre que nos valeureux combattants mettent en déroute et/ou neutralisent ici et là ces hordes de criminels et bandits armés.

Vivement que cette dynamique offensive se poursuive. L'ordre donné par le président du Faso, chef suprême des armées, lors de son discours de vœux à la nation le 31 décembre, aux troupes combattantes de nettoyer les zones infestées par cette vermine paraît avoir été reçu cinq sur cinq et en train d'être exécuté. Ceci pour le grand bonheur et la fierté retrouvée des Burkinabè, qui ont toujours cru et gardé espoir malgré tout en un avenir meilleur et radieux.

En ce début d'année nouvelle, la quasi-totalité d'entre nous nous sommes mutuellement formulés des vœux de paix et de sécurité pour notre chère patrie. Comme le président KABORE l'a souhaité, multiplions donc les prières, afin que le Dieu auquel nous croyons chacun assiste nos militaires, gendarmes, policiers et VDP au front. Qu'il leur donne la force nécessaire pour remporter des combats encore plus significatifs et décisifs ; sans pertes énormes dans nos rangs, comme nous avons malheureusement connues et pleurées par un passé récent.

Si nous devons féliciter ici comme il se doit nos forces combattantes pour ces victoires qui redonnent espoir à tout un peuple meurtri par des années de harcèlement et d'impuissance apparente, c'est aussi le lieu d'exhorter les plus hautes autorités du pays à veiller à leurs engagements. Quoi qu'il en coûte, il faut en effet travailler à doter nos troupes de moyens offensifs performants et adaptés, gages matériels d'une victoire finale. Le réarmement moral des troupes est certes aussi une condition indispensable pour la combativité des hommes sur le terrain. Sur ce plan, le commandement opérationnel, à la suite et sous l'instigation de la plus haute autorité de l'Etat, semble avoir pris la bonne mesure et le pas, afin pour que les choses aillent dorénavant dans le bon sens.

Les victoires militaires se construisent avec minutie et stratégie

A la bonne heure et tant mieux, ai-je envie de dire. Cela seul néanmoins ne suffira pas. Il faut à la fois, coûte que coûte, trouver le bon levier de mobilisation et d'implication populaire dans cette guerre qui ne veut jusqu'à présent pas dire son nom. Actionner un sursaut d'orgueil pour sonner le réveil patriotique qui fera en sorte que chaque Burkinabè en âge de raisonner soit capable de mesurer véritablement, à son propre niveau et dans sa conscience citoyenne individuelle, les enjeux réels et les idéaux funestes qui se cachent derrière cette croisade injuste menée depuis un certain temps contre notre pays, son unité, son développement, son existence même simplement en tant qu'entité libre et souveraine.

Chaque concitoyen sera dès lors transformé en soldat. Prêt à monter au front depuis sa position sociale, pour défendre ce sans quoi il n'est rien et n'a aucun avenir. A savoir la terre unique et sacrée que nous ont léguée nos ancêtres. Cette terre, synonyme d'identité géo-spatiale et culturelle, sans laquelle nous n'existerions plus et autrement qu'en apatrides errants. A l'image, hélas, de ces nombreux compatriotes, aujourd'hui déboussolés et désemparés dans leur propre pays, que nous appelons pudiquement des Déplacés Internes.

A cette conscientisation de masse sur les enjeux et les raisons objectives et subjectives de l'engagement de tous et de chacun des Burkinabè, il faudra nécessairement et impérativement, si l'on veut consolider l'élan de reconquête enclenché, doter nos forces armées de moyens matériels plus adéquats et stratégiques liés à la nature du terrain et du conflit. De ce point de vue, il est difficile de ne pas évoquer l'exemple éthiopien. Face à l'avancée fulgurante des rebelles tigréens, qui ont menacé un temps de prendre la capitale Addis-Abeba (au point d'entraîner l'ordre d'évacuation des personnels de certaines organisations internationales et chancelleries présentes dans le pays), les gouvernants de ce pays ont su imaginer et mettre en œuvre une réaction et une riposte spectaculaires.

Jouant à la fois sur la fibre patriotique et dotant opportunément son armée de drones armés turcs, le premier éthiopien ministre Abiy Ahmed est parvenu miraculeusement à inverser une situation militaire qui semblait fortement compromise. Certaines voix pudibondes au niveau international ont beau s'écrier pour critiquer comme d'habitude la méthode et les moyens employés, on ne peut valablement en vouloir au gouvernement éthiopien pour s'être donné les moyens de défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale.

A la guerre comme à la guerre

C'est un exemple et un modèle dont le Burkina Faso devrait pouvoir courageusement s'inspirer, dans la situation sécuritaire que nous traversons face aux attaques terroristes à répétition. N'en déplaise fut-il aux chantres et utopistes de la « guerre propre ». Comme si cela se pouvait, dans une lutte de survie contre un ennemi aux méthodes reconnues et renommées particulièrement lâches, sauvages, barbares et asymétriques. La meilleure certitude de se faire mordre par un serpent dit-on, c'est lorsque l'on hésite à se saisir de la mauvaise bestiole. On finit malencontreusement alors par l'attraper fatalement par la queue. Il est plutôt conseillé d'empoigner fermement la bête par sa tête, de lui tordre le cou et de chercher à raboter ses crocs venimeux sur toute surface dure et rugueuse que l'on trouve à portée de main.

A la guerre donc comme à la guerre, ai-je envie de dire à nos dirigeants. Basta le moralisme humanitaire douteux et autres partenariats militaires aussi bien historiques qu'encombrants et inopérants quand on en a le plus besoin. A ce prix et à ce prix seul, me semble-t-il, la lueur d'espoir rallumée en ce début d'année 2022 par les victoires inédites et fort encourageantes de nos forces combattantes sur le terrain, se transformera inéluctablement en une véritable boussole de retour vers la sécurisation intégrale de notre territoire et un retour à la quiétude pour nos populations.

Le gouvernement resserré du premier ministre Lassina ZERBO en a bien conscience j'imagine. Lui qui a assuré publiquement que le retour à la sécurité est la priorité numéro un sur la lettre de mission à laquelle il a été assigné. Tout le malheur qu'on peut lui souhaiter, c'est de réussir. Réussir le pari de ramener la paix et une sécurité relative au Faso, dans les meilleurs délais possibles. Sans pour autant bien sûr mettre en stand-by les autres nombreux chantiers sociaux et de développement.

Quelqu'un a dit un jour avec justesse que le Burkina Faso est un pays d'urgences et de priorités. Il faut donc vivement souhaiter que, pour le bonheur des générations actuelles et pour l'avenir de la nation, en bon géophysicien compétent de classe et de renommée mondiale, le nouveau premier ministre Dr Lassina ZERBO puisse trouver l'alchimie nécessaire, pour gagner la guerre contre le terrorisme, tout en renforçant davantage dans le même temps les fondements structurants d'une économie performante et compétitive. Faire du tout-sécuritaire, au détriment des autres chantiers de développement, reviendrait en effet à l'effort inutile et vain de remplissage d'une barrique d'eau au fond troué. Or c'est connu, l'abandon, le dénuement et la paupérisation des populations constituent de graves menaces pour la cohésion sociale et un terreau très fertile pour le terrorisme ou autres d'extrémismes et de conflits communautaires.

Vaste chantier et immenses défis comme on le voit. Mais encore une fois, l'espoir est permis. Avec le président KABORE, le gouvernement de combat qui a été mis en place sous le magistère de Lassina ZERBO, « l'oiseau rare » comme d'aucuns ont vite fait de le surnommer, tous les Burkinabè que nous sommes, des villes et des campagnes, de l'intérieur comme à l'extérieur, sommes condamnés à l'optimisme. Non pas cette forme d'optimisme partisan, béat et crédule. Mais l'optimisme consciencieux d'un peuple assiégé et qui sait qu'il n'a autre choix que de mener bataille pour sa survie et de livrer férocement combat pour la défense et la préservation de ses libertés chèrement conquises. Bonne et heureuse année 2022 à l'ensemble de mes compatriotes et aux amis du Burkina Faso. Que Dieu bénisse et protège toujours notre cher pays.

Sidzabda Damien OUEDRAOGO

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Éthiopie : Des prisonniers politiques amnistiés pour la réconciliation nationale ?

Sat, 08/01/2022 - 12:30

En Éthiopie, certains des prisonniers politiques amnistiés, vendredi 7 janvier 2022, par le Premier ministre, Abiy Ahmed, sont déjà sortis de prison, rapportent nos confrères de Radio France internationale (RFI).

Il s'agit des principales figures d'opposition qui étaient derrière les barreaux, depuis un an et demi. Ils sont une vingtaine. Les autorités éthiopiennes les accusaient de terrorisme.

Ils ont été amnistiés alors qu'ils n'ont pas encore été jugés et condamnés, précise le média français.

Leur libération coïncide avec le projet de dialogue national de réconciliation du gouvernement. Selon plusieurs observateurs, il s'agit d'un coup politique réalisé par Abiy Ahmed, pour donner de la crédibilité à son projet de réconciliation nationale. C'est, en tous les cas, une grâce saluée par le secrétaire général des Nations unies.

Il faut signaler que le Premier ministre avait gracié les opposants politiques, en 2018, à son arrivée au pouvoir mais depuis, des milliers de partisans de l'opposition sont de nouveau derrière les barreaux.

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Programme budgétaire « Gouvernance environnementale et développement durable » : Le comité de revue examine les prévisions pour 2022

Sat, 08/01/2022 - 12:00

Le comité de revue du programme budgétaire 088 « Gouvernance environnementale et développement durable » a tenu sa 2e session ordinaire de 2021, ce jeudi 6 janvier 2022, au sein du ministère de la Transition écologique et de l'Environnement. Cette session était consacrée principalement à l'examen et à l'adoption des Programmes de travail et budgets annuels (PTBA) 2022.

Le Comité de revue est une instance qui se réunit deux fois par an pour examiner la mise en œuvre des activités des projets et programmes. Celui du programme budgétaire 088 a tenu sa 2e session de l'année 2021, ce 6 janvier 2022.

Selon le président du comité de revue, le secrétaire général du ministère en charge de l'Environnement, Augustin Kaboré, cette deuxième session était consacrée principalement à l'examen et à l'adoption des PTBA 2022 des projets et programmes en cours d'exécution au sein dudit programme budgétaire. Il était également question de présenter deux nouveaux projets et leurs PTBA : le Projet promotion d'une assurance climatique indicielle pour les petits exploitants agricoles au Burkina Faso (PPACI) et le projet Stratégie à long terme de développement à faible émission de gaz à effet de serre (LT-LEDS).

Le secrétaire général du ministère de la Transition écologique et de l'Environnement, Augustin Kaboré.

Cette session s'inscrit dans un esprit d'opérationnalisation de la culture de résultats au sein des services publics et des projets et programmes. Pour le secrétaire général, le bilan de 2021 est assez satisfaisant. « La revue à mi-parcours qui nous est parvenue, permet d'apprécier de manière positive les performances des projets mis en œuvre », a-t-il déclaré.

Soulignons que des partenaires au développement ont apporté leur contribution à la tenue de ce comité. On peut citer entre autres le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD), le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), l'Institut mondial pour la croissance verte (GGGI), le Programme des Nations-unies pour l'environnement (PNUE) et l'Agence française de développement (AFD). Pour les partenaires techniques et financiers représentés par Lamine Ouédraogo, chargé de programme à GGGI, « ce comité de revue représente une instance extrêmement importante qui va permettre de donner des orientations très utiles pour la conduite du processus d'élaboration de cette stratégie afin de conduire à bon port les actions de 2022 ».

Lamine Ouédraogo, chargé de programme à l'Institut mondial pour la croissance verte (GGGI).

De manière générale, il est attendu du programme budgétaire 2022, le renforcement du cadre législatif et règlementaire en matière d'environnement et de développement durable, l'amélioration du fonctionnement des organes institutionnels et l'accroissement de la mobilisation de la finance climat et des autres ressources financières liées aux accords multilatéraux sur l'environnement.

Nado Ariane Paré (Stagiaire)
Lefaso.net

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Décès de KABORE / SAWADOGO Karidiatou Clémentine dite Yaaba Fara : Remerciements et Faire-part

Sat, 08/01/2022 - 11:30

La grande famille KABORE à Kalwaka / Konkistinga, Fara, Poura , Bobo-dioulasso, RCI
Le Naaba Baongo de konkistenga

Les enfants de feu KABORE Tibila Alexis à Ouaga, les petits fils et arrière petits fils
Les familles SAWADOGO, TRAORE à Boura, Ouagadougou, Bamako au MALI.

Les familles alliées : RAMDE , KABORE, ZOMA, OUEDRAOGO, SAWADOGO et DOAMBA
Vous réitèrent leurs remerciements pour les nombreuses marques de solidarité et de soutiens multiformes lors du rappel à Dieu le 27/07/2020 et de l'inhumation le 28/07/2020 de leur épouse, mère, grand-mère, arrière-grand-mère, belle-mère, fille, tante.

La veuve KABORE / SAWADOGO Karidiatou Clémentine dite Yaaba Fara, a l'âge de 84 ans.

Par ailleurs, elles vous informent qu'une messe (tenant lieu de funérailles) sera dite le samedi 15 janvier 2022 à 8 heures à l'église Notre Dame de Kolog-naaba.

Union de Prière

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Funérailles chrétiennes de KABORE K. Emile (23 Octobre 1935-31 octobre 2020)

Sat, 08/01/2022 - 11:30

« …si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit ». (Jean 12 :24)

Le Larlé naaba Tiigré

Le Naaba Sinbdo, Chef de canton de Mané (royaume de Boussouma)
La grande famille OUEDRAOGO à Mané, Zinko, et Guinssa
La grande famille KABORE à larlé (Ouagadougou),
Papa KABORE Eric, fonctionnaire de police à la retraite à Fada

Les enfants :

KABORE Christophe Désiré ; Cathérine ; Anatole ; Léonard ; Théodule ; Edouard ; Adèle ; Didier ; Clarisse ; Hélène ; Marius ; Ferdinand ; Georgettes ; Guénolé ; Yvette et Florence ;

Les familles alliées : NIKIEMA, ILBOUDO, ZONGO, KABORE, ROUAMBA, SAGNON, TRAORE, LORI, TAPSOBA, SAWADOGO, OUEDRAOGO

Les veuves KABORE/NIKIEMA Celestine, KABORE/ILBOUDO Awa
Les cousins et cousines,
Les petits-enfants,
Les arrières petits enfants ;

Très touchés par les marques de compassion, de solidarité et de soutiens multiformes lors du rappel à Dieu le 31 octobre 2020 et de l'inhumation le 3 novembre 2020 à Ouagadougou, de leur bien aimé époux, frère, père, oncle, beau-père, grand-père : KABORE K. Emile, adjudant- chef major, chef de la fanfare nationale puis fonctionnaire de police à la retraite ;

Ils réitèrent leurs gratitudes et leurs sincères remerciements à tous ceux qui, de loin ou de près, leur ont témoigné leur soutien moral, spirituel, matériel et financier, lors de cette douloureuse épreuve.

Ils vous informent que les messes, tenant lieu de funérailles chrétiennes, seront célébrées pour le repos de son âme, à la Paroisse Notre dame du Rosaire de Kologh naaba à Ouagadougou, selon le programme suivant :

Vendredi 14 janvier 2022 : veillée de prières à 20 heures
Samedi 15 janvier 2022 : grande messe à 8 heures 00 mn
Samedi 15 janvier 2022 : à partir de 10 h45 mn, salutations au domicile familiale à larlé, Ouagadougou (à une dizaine de mètres de la station TOTAL- Larlé)

UNION DE PRIERES !

Donne-lui, Seigneur, le repos éternel et que brille sur lui la lumière de ta face. Qu'il repose en paix. Amen

NB. L'application stricte des mesures barrières contre la Covid19 est fortement recommandée

Portons les masques de protection ……..

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Burkina : Le Premier ministre Lassina Zerbo « investi » par l'Assemblée nationale

Fri, 07/01/2022 - 23:00

Désigné le 10 décembre 2021, Dr Lassina Zerbo est, conformément aux dispositions légales, passé devant l'Assemblée nationale, ce vendredi 7 janvier 2022, pour présenter sa feuille, Déclaration de politique générale, à l'issue de laquelle obligation, il a reçu le quitus du pouvoir législatif.

Pendant huit heures d'horloge, le Premier ministre a d'abord exposé la feuille de route de son gouvernement, répondu ensuite aux questions des députés à travers les groupes parlementaires avant de se soumettre à l'ultime acte des votes.

Sur les 127 députés, Dr Lassina Zerbo a été accrédité de 103 voix « pour ». 24 députés se sont abstenus (préférant attendre d'être convaincus par les actions du désormais chef du gouvernement au pied du mur).

Aucun député n'a donc voté contre la feuille de route de Dr Lassina Zerbo, ainsi renvoyé à l'exercice de ses fonctions.

O.L
Lefaso.net

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Déclaration de politique générale de Lassina Zerbo : « Cette fois-ci, ils jouent leurs dernières cartes », prévient Eddie Komboïgo

Fri, 07/01/2022 - 22:56

Le Premier ministre du Burkina Faso, Dr Lassina Zerbo, était face à la représentation nationale ce vendredi 7 janvier 2022 pour livrer les grands axes de sa mission. A l'issue de cette déclaration, le chef de file de l'opposition a invité le nouveau gouvernement à aller vite au charbon car dit-il, « nous les attendons au pied du mur ».

« Nous sommes un gouvernement de combat, de guerre », a déclaré le chef du gouvernement, Dr Lassina Zerbo, à la fin de son message aux élus nationaux. Si pour la députée Maïmouna Ouédraogo du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP-opposition), le discours du Premier ministre est rassurant parce que cohérent et convaincant, Eddie Komboïgo, quant à lui, invite le gouvernement « Lassina Zerbo » à plus d'abnégation sur le terrain.

En effet, selon la députée Maïmouna Ouédraogo, le Premier ministre a, au cours de son discours, touché tous les domaines (éducation, santé, sécurité, agriculture, etc.) « Il semble être assez cohérent et convaincant. Ce qu'il a énoncé, c'est rassurant et s'il arrive à le mettre en œuvre ce serait très bénéfique pour notre nation », a-t-elle indiqué.

Pour Eddie Komboïgo, le chef de file de l'opposition, le Premier ministre a compris que la priorité des priorités reste la recherche de la paix, de la sécurité pour les Burkinabè. Sans fausse modestie, il a avoué que Lassina Zerbo a su mettre l'accent sur les points focaux. Toutefois, le président de l'ex parti au pouvoir (CDP) met le gouvernement en garde sur ses capacités à gérer le pays. « Nous les attendons sur le terrain. Nous les attendons sur leurs capacités à réintégrer les déplacées internes dans leurs localités respectives, leur capacité à relancer l'économie... »

En ce qui concerne justement la relance économique, le chef de file de l'opposition exhorte le Premier ministre à prendre des mesures urgentes pour sortir les populations de la famine liée au déficit céréalier et à réduire la cherté de la vie. « En tant que président de parti et chef de file de l'opposition, nous les attendons au pied du mur », lance-t-il.

Députée Maïmouna Ouédraogo

Pour la lutte contre la corruption dont a fait part le chef de gouvernement, Eddie Komboïgo rappelle que le président du Faso a annoncé une opération « mains propres » et la réduction du train de vie de l'Etat. A l'entendre, il existe déjà des rapports dont il demande vivement une exploitation judicieuse. Car se convainc-t-il, « si ces rapports sont bien exploités, on n'a pas besoin de demander un soutien financier de la population pour l'effort de guerre. »

« Nous allons les observer sur le terrain et si ça ne va pas assez vite, le Chef de l'opposition va donner encore de la voix. Tout ce qu'il (Lassina Zerbo) a énoncé peut être réaliste si son gouvernement se donne à fond. Depuis six ans, ils font des déclarations et ensuite, ils plongent eux-mêmes dans le laxisme et dans la corruption, ce qui est bien dommage. Cette fois ci, ils jouent leurs dernières cartes », prévient-il.

Pour clore ses propos, Eddie Komboïgo a réaffirmé à la presse l'engagement de l'opposition à poursuivre le dialogue politique et la levée de la suspension de sa participation au processus de réconciliation nationale, notamment au Conseil national d'orientation et de suivi ainsi qu'au Comité́ de suivi et de mise en œuvre des recommandations du dialogue politique. « Suite à la demande insistante des communautés religieuses et coutumières, du ministre en charge de la réconciliation nationale et du Médiateur du Faso, le cadre de concertation a décidé de lever les suspensions sur les assises du gouvernement et nous allons reprendre notre place au niveau de la réconciliation nationale et au niveau du comité de suivi la mise en œuvre de la recommandation du dialogue politique », a confié le chef de file de l'opposition politique au Burkina.

D.A.K
Lefaso.net

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Lutte contre la corruption au Burkina : Demain n'est donc pas la veille ?

Fri, 07/01/2022 - 22:55

Dans sa déclaration de politique générale, vendredi, 7 janvier 2022, le Premier ministre Lassina Zerbo est revenu sur la lutte contre la corruption et les crimes économiques, par notamment le renforcement des textes et institutions, alors que l'existant peine même à être appliqué. Du coup, cela laisse croire que la lutte contre le phénomène a encore du chemin, dans un contexte où le président du Faso semblait pourtant afficher une urgence à faire le nettoyage.

Si l'on peut constater que le phénomène de corruption a toujours bénéficié d'un engagement de choix de la part des chefs de gouvernement successifs, au regard de ses implications dans le fonctionnement du pays, les actions réelles ne semblent pas être pour demain. C'est ce que laisse entrevoir la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, Lassina Zerbo.

« Mon gouvernement travaillera à prendre les dispositions nécessaires pour doter l'autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) et l'autorité judiciaire de moyens adéquats. Ceci afin de leur permettre d'accélérer le traitement de tous les dossiers de corruption pendants, et éclaircir toutes les affaires qui polluent le quotidien des Burkinabè pour plus de bonne gouvernance et de démocratie. Dans le respect du code pénal, le gouvernement va s'atteler à identifier et à relire les textes dont les failles favorisent la corruption, les abus de biens sociaux, les détournements des deniers publics, afin d'instaurer un environnement anti-corruption et une société fondée sur les valeurs citoyennes et éthiques », rebobine le chef du gouvernement, Dr Lassina Zerbo.

Alors que l'opinion attend la gestion des dossiers déjà connus, le Premier ministre Lassina Zerbo annonce le renforcement des institutions et des textes en matière de lutte contre le phénomène. Un sujet devenu, au fil des différents gouvernements, un véritable serpent de mer. C'est-à-dire que le sujet commence à lasser, tant les discours ne débouchent sur aucun acte concret. Le 25 novembre 2021, à la faveur de son adresse à la nation dans la tension consécutive à l'attaque d'Inata, le président Roch Kaboré a annoncé une « opération » en faveur de la lutte contre cette gangrène.

Comme si l'on cherchait toujours la parade ou jouait au dilatoire, la lutte contre la corruption et les crimes économiques n'a jamais répondu aux promesses de déclarations des dirigeants (il y a certes une séparation des pouvoirs, mais la réalité aussi est que l'action politique peut précéder, même lui ouvrir la voie, le judiciaire dans cette volonté de lutte). On observera que le vendredi, 5 février 2016, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, (2016-2019), qui inaugurait le mandat de Roch Kaboré, a, dans sa déclaration de politique générale, placé la lutte contre la corruption parmi les trois axes de valeurs cardinales et dans le premier pilier de la vision stratégique de son gouvernement. A sa passation de flambeau, le résultat dans le domaine est mitigé.

Son successeur, Christophe Dabiré, est revenu sur l'obligation d'instaurer une gouvernance plus vertueuse.

« La promotion d'une bonne gouvernance politique et institutionnelle est la clé de voûte de toute stabilité politique et du renforcement de la démocratie. Pour être en adéquation avec les besoins fondamentaux de notre peuple, nous devons faire fonctionner de façon efficace et efficiente notre administration et nos institutions publiques. Cette exigence de qualité commande le développement d'une culture du travail. J'engagerai de ce fait mon gouvernement à mobiliser l'ensemble des Burkinabè à renouer avec les vertus du travail et l'idéal du travail bien accompli ; ce qui a valu, jadis, à notre pays d'être qualifié de Terre des Hommes. On ne peut rien construire de grand pour le progrès et le bonheur de notre peuple, sans un idéal de labeur, de sacrifice et de justice », avait décliné Christophe Dabiré.

Avec cette déclaration de politique générale du Premier ministre Lassina Zerbo, de renforcer les textes et les institutions de lutte, alors que l'existant pêne à être respecté, l'on se pose mille et une questions sur la volonté de moralisation de la vie publique. Pourtant, il y va, visiblement, de la résorption (ou d'un début de solutionnement) de plusieurs maux qui tenaillent le pays (dont l'incivisme, le sabotage des infrastructures publiques, etc.).

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Burkina/Gouvernance sociale : De la préoccupation du groupe parlementaire NTD sur la « journée continue »

Fri, 07/01/2022 - 22:40

S'il y a une intervention des députés, lors de la déclaration de politique générale du Premier ministre Lassina Zerbo (vendredi, 7 janvier 2022) qui a aussi retenu l'attention, c'est bien celle relative à la « journée continue » au Burkina, soulevée par le groupe parlementaire NTD. Cette question au gouvernement pose le suivi même de certaines décisions à fort impact, et dont on ne parle pas souvent. Evaluer donc la mise en œuvre d'une telle grande décision pourrait contribuer non seulement à la lisibilité, mais également à une meilleure appropriation de son enjeu par ses destinataires.

C'est sous la transition, en 2015, que le Burkina a basculé dans la « journée continue ». Sept ans se sont écoulés…et une évaluation pourrait effectivement être judicieuse pour toutes les populations, notamment les agents, les usagers et pour la politique globale même du gouvernement. Certes, un léger réaménagement a été opéré en décembre 2017, mais la réalité également est que la journée continue (voir détails ci-dessous) ne paraît pas pertinente aux yeux de tous, surtout d'agents publics eux-mêmes.

Des usagers, raison d'être de l'administration publique, semblent jusque-là également, n'en être pas satisfaits. Certains fonctionnaires proposent même que la journée continue ne soit de mise qu'à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso (les deux capitales) ; la situation n'étant pas, selon eux, adaptée à leurs conditions de travail à l'intérieur du pays.

En soulevant cette question, que partagent certainement, et en silence, de nombreux agents ainsi que des usagers, le groupe parlementaire NTD (Nouveau Temps pour la démocratie) met le doigt sur une question réelle. Le gouvernement doit se donner les moyens de peser cette mesure, née sous le feu de l'insurrection et qui voulait que « plus rien ne soit comme avant ».

Lire aussi : Ministère de la Fonction publique : Le Chef de file de l'opposition politique, Eddie Komboïgo, à la découverte des réformes et innovations

On parle et prône une administration moderne, efficace, au service des usagers. Il sied donc d'évaluer la journée continue au Burkina (le monde de l'éducation a, par exemple, éprouvé des difficultés ; temps de pause, 12h30-13h, jugé insuffisant pour se restaurer, récupérer et reprendre efficacement…).

Si l'état des lieux donne satisfaction, l'évaluation aurait au moins le mérite de convaincre davantage les sceptiques (agents et usagers) à plutôt s'adapter. Dans le cas contraire, il faut trouver une formule plus adéquate (pour la majorité et pour l'intérêt de l'administration). Cela est d'autant nécessaire que l'administration publique est le pilier sur lequel, reposent tous les autres pans de la vie nationale (secteur privé, investissements, autorité de l'Etat, etc.).

Cela devra se faire dans une vision globale des efforts de minimisation des insuffisances internes à certaines administrations/départements ministériels.

Un tel acte du gouvernement sera important pour accompagner le vaste travail de modernisation et d'innovation qui est en train de s'observer avec le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale.

Innovation technologique : Le ministre Séni Ouédraogo distingué en Côte d'Ivoire

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

- Du lundi au jeudi :

Matin : 7 heures 30 minutes à 12 heures 30 minutes
Pause : 12 heures 30 minutes à 13 heures
Après-midi : 13 heures à 16 heures

- Le vendredi :

Matin : 7 heures 30 minutes à 12 heures 30 minutes
Pause : 12 heures 30 minutes à 13 heures 30 minutes
Après-midi : 13 heures 30 minutes à 16 heures 30 minutes.

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Polémique autour du monument de silure à Bobo-Dioulasso : Le maire Bourahima Sanou sort de son mutisme

Fri, 07/01/2022 - 22:30

Le monument représentant le silure sacré de la cité de Dafra, érigé au niveau du « rond-point Daniel Ouézzin Coulibaly » à Bobo-Dioulasso, fait couler beaucoup d'encre et de salive depuis quelques jours déjà. La qualité de l'œuvre est critiquée par les populations qui estiment qu'elle ressemble à « tout autre chose sauf un silure », pourtant symbole de la ville. Ce vendredi 7 janvier 2022, l'autorité communale a décidé de briser le silence face à cette polémique.

La réalisation du « rond-point Daniel Ouézzin Coulibaly », juste en face de l'hôtel de ville, a coûté à la commune de Bobo-Dioulasso, environ 80 millions de FCFA. Selon le maire de la commune, Bourahima Sanou, ce rond-point a été construit au profit des populations pour non seulement donner de la joie, mais aussi pour rendre la ville belle et surtout montrer un « Bobo émergent ». Le monument qui représente normalement un silure qui se dresse au niveau de ce rond-point ne requiert pas l'unanimité. L'objet d'art prête plutôt à toutes les interprétations.

L'œuvre qui a été dévoilée au grand public en fin décembre 2021, à travers des images qui ont circulé sur les réseaux sociaux, a provoqué un véritable tollé. Car sa représentation telle que faite par certains sur les réseaux sociaux a heurté la sensibilité des populations de la ville. En effet, cette représentation donne lieu à des « interprétations perverses ». C'est ainsi que, face aux « critiques acerbes » émises sur la qualité de l'œuvre, le bourgmestre a décidé de briser le silence ce vendredi 7 janvier 2022.

Une vue du monument de silure à polémique érigé au rond-point Ouézzin Coulibaly

« Le rond-point Daniel Ouézzin Coulibaly a été rénové par la commune de Bobo-Dioulasso. Et nous avons voulu réaliser un monument qui représente le silure, emblème de la ville de Sya et qui sort de l'eau. Le silure, tel que présenté est un silure émergent qui symbolise la ville de Bobo-Dioulasso qui émerge, qui sort la tête de l'eau. Il se trouve que le silure a sa queue dans l'eau, c'est pourquoi on ne la voit pas. Malheureusement, sa représentation telle que faite par certains sur les réseaux sociaux a heurté la sensibilité des Bobolais », a déploré le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou.

« L'œuvre des manipulateurs politiques »

Le premier responsable de la commune de Bobo-Dioulasso dit être surpris par la polémique autour de ce monument car, dit-il, « cela fait pratiquement une année que le monument a été réceptionné et nous avions reçu des félicitations des Bobolais de l'intérieur et de l'extérieur qui ont trouvé que nous avons réalisé une infrastructure très représentative de la ville ». A l'en croire, ces images qui circulent sur les réseaux sociaux sont l'œuvre de personnes qui veulent saboter l'œuvre de développement de la ville de Bobo-Dioulasso.

Une vue d'ensemble du rond-point Daniel Ouézzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso

« Le monument a été réalisé ainsi compte tenu de l'enveloppe. Et je pense que ces personnes sont venues de façon intentionnée, prendre la photo de profil et la travailler, afin de présenter autre chose à la population. On ne sait pas quel est leur objectif, mais en même temps nous les comprenons. Car nous sommes dans un milieu politique, donc cela se comprend », a-t-il laissé entendre.

Toutefois, il rassure que des mesures seront prises pour reprendre le monument, si tel est le souhait des populations pour lesquelles la collectivité travaille. « Nous sommes en démocratie et nous ne sommes que des représentants de la population. Si nous réalisons une œuvre pour la population et que cette population, par des interprétations que je me garde de juger, trouve que cela peut gêner certaines personnes, je pense que nous allons travailler à revoir cela, et à enlever ce monument pour le remplacer par le silure emblème de la ville », a-t-il rassuré.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Burkina : « L'état de la défense et de la sécurité réclame des gestes audacieux et rapides », déclare Lassina Zerbo

Fri, 07/01/2022 - 22:16

Le Premier ministre Lassina Zerbo a livré sa Déclaration de politique générale (DPG) à l'Assemblée nationale ce vendredi 7 janvier 2022. Il s'est appesanti sur l'état de la défense et de la sécurité du pays. Halte sur certaines mesures annoncées pour faire face aux défis sécuritaires.

« Malgré les efforts déployés jusque-là, l'intégrité de notre territoire est mise à mal », a constaté le chef du gouvernement. Devant les élus du peuple, le Premier ministre a rappelé que le rétablissement de la sécurité et de la paix constitue le vœu ardent des Burkinabè.

En dépit « des succès qui peuvent être comptabilisés », Lassina Zerbo a affirmé que cette crise a aussi mis en lumière les difficultés et les défaillances à plusieurs niveaux de l'Etat. « L'état de la défense et de la sécurité réclame des gestes audacieux et rapides », a-t-il indiqué, en réponse à cette situation.

Retour des déplacés internes

Comme l'avait annoncé le président du Faso dans son message du 31 décembre 2021, le Premier ministre a également évoqué le retour des Personnes déplacées internes (PDI) dans leurs localités d'origine. A l'en croire, ce sera aussi un retour à une vie économique et sociale dans ces localités en vue d'en faire des zones d'opportunités et d'espérance.

Taxé de « gouvernement de combat/de guerre », l'équipe de Lassina Zerbo compte s'attaquer aux causes immédiates et profondes de l'insécurité. « Les départements en charge des armées et de la sécurité intérieure ont reçu les instructions pour dérouler les mesures d'urgence issues de la stratégie nationale de défense », a-t-il ajouté.

Renforcer l'efficacité de l'action militaire

Dans son discours d'une durée de 45 minutes, le chef du gouvernement a annoncé des mesures d'ordre stratégique et opérationnel pour renforcer l'efficacité de l'action militaire sur le terrain, améliorer la collaboration entre les renseignements, les FDS (Forces de défense et de sécurité), les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) et les populations. La nouvelle équipe gouvernementale va proposer des prises en charge psychologique des FDS.

Sur le plan stratégique, le gouvernement compte proposer « la relecture des textes relatifs à l'emploi des VDP pour une meilleure structuration et une mobilisation efficiente des ressources, afin qu'ils contribuent plus efficacement à la lutte contre le terrorisme ».

Sur le plan organisationnel, Lassina Zerbo a indiqué que les départements en charge de la sécurité et des armées ont reçu pour mission de procéder à une coordination plus efficiente des dispositifs de renseignements, des actions des différentes unités combattantes ainsi que le renforcement de la veille stratégique au sein du commandement.

Quant au plan opérationnel, le gouvernement va travailler au renforcement des effectifs, des moyens logistiques et matériels des FDS dans le cadre de l'opérationnalisation de la Stratégie de défense nationale et de ses instruments de mise en œuvre compris dans la loi de programmation militaire 2018-2022.

Allocation et paiement des primes

Pour le gouvernement, « le succès des opérations militaires est aussi fortement dépendant du moral des combattants engagés dans la défense de notre pays ». Ainsi, Lassina Zerbo dit avoir chargé les ministres en charge des armées et de la sécurité intérieure d'engager les mesures nécessaires pour améliorer et rendre infaillibles les dispositifs d'allocation et de paiement des primes et indemnités aux soldats, de soutien aux supplétifs des FDS ainsi que de prise en charge des victimes et ayant-droits. « Très prochainement, le gouvernement engagera une relecture de la loi sur les pupilles de la nation », a-t-il déclaré.

Quant aux députés, le chef du gouvernement a rappelé leur responsabilité d'évaluer la mise en œuvre de la loi de programmation militaire et des ressources allouées aux départements des armées et de la sécurité intérieure.

Synthèse de Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Crise sécuritaire : L'opposition annonce des rencontres avec plusieurs institutions dont le ministère des Armées

Fri, 07/01/2022 - 22:10

Le chef de file de l'opposition politique annonce son retour à la table de discussion du Conseil National d'Orientation et de Suivi et au Comité de Suivi et de la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique. L'opposition a également fait savoir, à travers la déclaration ci-après, qu'elle entamera des rencontres d'échanges avec plusieurs institutions dont le ministère des armées afin "d'avoir une juste appréciation des moyens mis en œuvre par le gouvernement dans la lutte contre le terrorisme et la mal gouvernance".

Le 9 novembre 2021, les partis politiques membres du cadre de concertation, réunis autour du chef de file de l'opposition politique (CFOP) avaient, après un triste constat de la grave dégradation de la sécurité avec en prime un désespoir généralisé au sein des masses populaires, invité le président Rock Marc Christian KABORE à prendre des mesures idoines et fortes pour maîtriser la situation dans un délai d'un mois.

A l'expiration du délai imparti, le constat sur le terrain pour le seul mois, reste encore plus sombre.

241 FDS tombés dont 54 rien qu'à Inata ;

Au moins 70 VDP tombés dont 42 à Titao ;

Plus de 32 FDS blessés ;

Plus de 40 personnes enlevées ou portées disparues ;

Des écoles et des commissariats fermés ;

Des Contrôles de CNIB par les terroristes sur les axes routiers ;

Des interceptions de camions destinés à ravitailler les populations en vivres et en carburant ;

Des racketages dans certaines localités ;

Des implantations de drapeau noir dans certains commissariats.

Au regard du monitoring ci-dessus, nous pouvons affirmer que le Burkina a enregistré en moins de deux (02) mois une recrudescence des attaques terroristes, avec son corollaire de massacres, de populations traumatisées, déplacées, assoiffées, affamées et parquées dans des espaces inappropriés. Des villes et villages vidés, des écoles fermées …

Ces drames ont été perpétrés sans réactions appropriées et efficaces, ce qui a fini par précipiter notre nation dans une situation infernale inacceptable. L'attaque d'Inata est venue subitement nous rappeler de graves dysfonctionnements inimaginables dans un pays censé être en guerre contre le mal terroriste depuis plus de six années.

Dans l'optique de ne pas en rajouter au désespoir du peuple et d'avoir une juste appréciation des moyens mis en œuvre par le gouvernement dans la lutte contre le terrorisme et la mal gouvernance, le cadre de concertation de l'opposition, réuni en ses séances des 10 et 22 décembre 2021, s'est engagé à rencontrer les institutions suivantes :

le ministère des armées et des anciens combattants ;

le ministère de l'administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité ;

le ministère de l'économie, des finances et du plan ;

le ministère du développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises ;

le ministère de l'éducation nationale de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales ;

le ministère du genre, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire ;

le REN LAC ;

l'ASCE- LC ;

Free Afrik.

Par ailleurs, une sortie de terrain sera organisée en vue d'apporter un soutien moral et matériel aux déplacés internes et toucher du doigt leur réalité. La province du Sanmatenga a été désignée en vue de la sortie du CFOP.

Suite à la suspension de sa participation aux instances gouvernementales, notamment le Conseil National d'Orientation et de Suivi ( CNOS) mis en place pour la réconciliation nationale, le Comité de Suivi et de la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique, le cadre de concertation de l'opposition et le Chef de File de l'Opposition (CFOP) ont été approchés par les autorités religieuses et coutumières, le Ministre d'Etat en charge de la Réconciliation Nationale ,et le Médiateur du Faso pour solliciter la levée de la suspension.

En considération de la qualité et de l'insistance des requérants et dans le but de donner plus de chance au processus de réconciliation nationale, le cadre de concertation de l'opposition politique, réuni en sa séance du 5 janvier 2022 a décidé de lever la suspension de sa participation au Conseil National d'Orientation et de Suivi et au Comité de Suivi et de la mise en œuvre des recommandations du dialogue politique.

Toutefois, le CFOP garde pour priorité la recherche urgente de la paix et la sécurité réclamées par les populations meurtries.

Le CFOP prend acte de la nomination de Mr Zerbo Lassina au poste de Premier Ministre et la composition du Gouvernement resserré. Il les jugera sur leur capacité à relever les multiples défis auxquels le pays fait face.

Au demeurant, le CFOP appelle les populations soucieuses de l'avenir de notre pays, à rester à l'écoute de tout mot d'ordre, qui interviendra en fonction de l'évolution de la situation nationale, après une évaluation objective et précise de la situation sécuritaire notamment.

Enfin, le cadre de concertation réuni autour du chef de file de l'opposition politique Eddie Komboïgo réitère ses vœux de bonne et heureuse année 2022 au peuple Burkinabé. Que l'année 2022 soit une année de paix, de stabilité et de cohésion pour le Burkina Faso.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso !

Le CFOP

Eddie Komboïgo

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Burkina/Éducation : Vers un partage de connaissances et d'innovations pour un système éducatif performant

Fri, 07/01/2022 - 22:00

Aller vers un partage de connaissances et d'innovations pour une meilleure qualité de l'éducation au Burkina Faso, c'est l'objet de l'atelier de lancement du programme “KIX”, qui s'est ouvert dans la matinée de ce vendredi 7 janvier 2022 à Ouagadougou. Présidé par le représentant du ministre en charge de l'éducation nationale, Adama Bologo, le présent atelier vise à présenter ce nouveau programme éducatif à l'ensemble des parties prenantes.

En vue d'atteindre les principaux indicateurs des objectifs de développement durable (ODD 4) à l'horizon 2030, la quasi-totalité des pays, notamment ceux d'Afrique ont entrepris des réformes ou des adaptations de leurs systèmes d'éducation et de formation. Cela, pour aboutir à un système éducatif plus performant, conforme aux exigences d'une éducation inclusive et de qualité.
C'est donc dans cette dynamique qu'intervient le lancement du programme “KIX” au Burkina Faso, pour des échanges d'expériences réussies et d'initiatives porteuses, adaptées aux besoins, aux fins de formuler des politiques éducatives pertinentes et susciter des prises de décisions éclairées.

Des participants au lancement du programme KIX

Constitué de quatre pôles régionaux, le programme “KIX” couvre 21 pays d'Afrique centrale et occidentale dont le Burkina Faso mais également des pays de l'Afrique australe, orientale et du Nord, de l'Europe, de l'Asie, de l'Amérique latine ainsi que des Caraïbes.

« La mise en place de ces pôles va permettre aux pays membres du programme d'échanger des connaissances, des innovations et des pratiques prometteuses pour l'élaboration de politiques et de programmes pertinents en matière d'éducation », a affirmé Adama Bologo, directeur de cabinet du ministère de l'Éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENA/PLN).

Adama Bologo, directeur de cabinet du ministère de l'Éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENA/PLN)

Dans cette vision, le ministère de l'Éducation avait d'ores et déjà anticipé avec l'appui de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), en lançant le 24 décembre 2021, un appel à communication sur les innovations porteuses implémentées dans le secteur éducatif.

Et c'est l'occasion pour le représentant du ministre de l'éducation de lancer un appel. « J'exhorte donc, les structures ou organisations ayant mis en œuvre ou expérimenté des innovations de pointe à manifester leur intérêt », a lancé Adama Bologo.

Le programme “KIX”, initié par le Partenariat mondial de l'éducation (PME) est piloté par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI).
« Le KIX met l'accent sur le partage de connaissances et d'innovations ainsi que leur production de données probantes. Ceci, pour contribuer à combler les lacunes en matière de connaissances en améliorant l'accès aux données factuelles », a expliqué Dr Maïmouna Sissoko/Touré, coordonnatrice de KIX Afrique 21.

Dr Maïmouna Sissoko/Touré, coordonnatrice de KIX Afrique 21

Le Centre régional KIX Afrique 21 fait partie des quatre pôles du programme KIX au niveau mondial et travaille en étroite collaboration avec des équipes de coordination nationale, dont les membres sont des experts en éducation, désignés par les ministères de tutelle des différents pays partenaires.

L'équipe du Burkina Faso participe activement aux travaux avec ses pairs au niveau continental avec notamment pour mission de faire remonter les innovations au niveau du Centre.

« Cette équipe est un noyau essentiel, qui nous aide à faire remonter les innovations porteuses de changements qualitatifs dans le domaine de l'éducation, les ressources, les productions du niveau national vers le Centre KIX Afrique 21, de manière à ce que les autres pays puissent bénéficier des expériences des uns et des autres », a indiqué la coordonnatrice de KIX Afrique 21.

Le directeur de cabinet du MENA, a annoncé qu'un atelier de partage de ces bonnes pratiques entrant dans le cadre de l'amélioration du système éducatif au Burkina Faso, sera ouvert au mois de février 2022.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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