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Updated: 2 months 2 weeks ago

Décès de DEMBELE Tiécoura Irénée : Remerciements et Faire-part

Tue, 22/02/2022 - 07:00

La grande famille DEMBELE à Ourouko et Djibasso (Province de la Kossi/Burkina Faso),
Les familles apparentées et alliées,

Les sœurs et frère Farahan, Hayani, Bayo Germain et cousins,
La veuve DEMBELE née KWETA Monique à la Patte d'Oie, à Ouagadougou
Les enfants S. Myriam Françoise (Pharmacie Saint Antoine), Sylvie Noëlle Irène (SCPA CONSILIUM), Ernestine Sèmité (Harmonie et Sérénité Esthétique/Pâtisserie TANTY GÂTEAUX), Wazoun Roland Aimé (Rols Tech Corporate), les neveux, nièces et petits enfants

Réitèrent leur profonde gratitude et leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques de compassion, de solidarité et de sympathie ainsi que le soutien spirituel, moral, matériel et financier reçus à l'occasion des obsèques de leur bien-aimé frère, cousin, époux, père, oncle et grand-père :

DEMBELE Tiécoura Irénée

Précédemment Inspecteur divisionnaire des Douanes à la retraite
Rappelé à Dieu 31 décembre 2021 à l'âge de 74 ans et inhumé le 3 janvier 2022,
au cimetière de Gounghin à Ouagadougou

Ils remercient particulièrement les parents, voisins, amis et connaissances de la famille, les promotionnaires, confrères, collègues et collaborateurs, les ordres professionnels, les partenaires professionnels et relations d'affaires, les communautés et responsables religieux, les autorités administratives et coutumières, la communauté bwaba et toutes les bonnes volontés qui se sont tenues à leurs côtés et les ont assistés en cette douloureuse circonstance.

Ils se gardent de citer des noms de peur d'en omettre et prient le Seigneur qui voit tout ce qui se fait dans le secret de rendre à chacun le centuple de ses bienfaits.

Des messes sont célébrées pour le repos de l'âme de papa DEMBELE Tiécoura Irénée suivant le programme ci-après :

Donne-lui, Seigneur, le repos éternel
Et que brille sur lui la lumière de Ta face.

Union de prières.

Categories: Afrique

Burkina Faso : Une soixantaine de personnes tuées dans une explosion sur un site d'orpaillage

Tue, 22/02/2022 - 00:10

Selon nos confrères de l'AIB, une explosion sur un site d'orpaillage a causé de nombreuses pertes en vies humaines.

Le drame s'est déroulé ce 21 février 2022 sur le site d'orpaillage de Gongobiro (Commune de Gbomblora) situé à une quinzaine de kilomètres de Gaoua dans le Sud-Ouest du Burkina.

Le bilan provisoire fait état d'une soixantaine de morts.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Incivisme routier : C'est le Far West à Ouagadougou

Tue, 22/02/2022 - 00:08

C'est un exploit et une grâce de quitter son domicile le matin et d'y retourner le soir sain et sauf. Circuler à Ouagadougou, la capitale des deux roues, n'est pas de tout repos, car l'incivisme routier y a la peau dure. Comme diraient certains, à Ouagadougou on ne roule pas, on s'évite. Cliquez sur la vidéo et jugez-en par vous-même.

Entre janvier et novembre 2021, le Burkina a enregistré 18 529 cas d'accidents causant la mort de 956 personnes. Même si les accidents sont parfois causés par l'état des routes ou des défaillances techniques, l'Office national de la sécurité routière note que l'homme est responsable dans 80% des cas.

Pas besoin d'avoir un doctorat pour s'en convaincre. Regardons juste dans les rues de Ouagadougou : téléphoner au volant est devenu un geste banal, rouler à vive allure sans casque ou sans rétroviseur est signe de virilité, respecter le panneau STOP est une perte de temps, griller les feux tricolores est devenu la norme les week-end et au diable le piéton ! Voilà la nouvelle mentalité du Ouagalais.

Puisque certains ne comprennent que le langage du bâton, la police nationale et la police municipale doivent sévir sérieusement contre les indisciplinés en augmentant le montant des contraventions. Elles doivent sortir l'artillerie lourde pour sanctionner ceux qui endeuillent des familles et qui prennent les routes de la capitale pour un héritage familial. Dans le même temps, la police des polices doit sanctionner les cas avérés de corruption d'agents et les abus de pouvoir. L'État doit être plus courageux que ça, car en circulation, la priorité, c'est la vie.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Numérique au Burkina : Les chaînes WhatsApp, la nouvelle forme de communication

Tue, 22/02/2022 - 00:08

Vous connaissez certainement des chaînes sur Youtube, Facebook, Instagram, TikTok, etc.. Mais saviez-vous qu'elles existent désormais sur la plateforme de messagerie privée WhatsApp ? Lefaso.net a rencontré des créateurs de ces nouveaux canaux de communication.

La particularité de WhatsApp est que l'une de ses fonctionnalités permet de poster des statuts. On a la possibilité de faire des publications dont la durée est de 24 heures chrono. Seuls les contacts peuvent les voir, si bien sûr, ils n'ont pas été bloqués. Les individus y partagent leur quotidien, mettent des vidéos, textes et images drôles ou tristes. Qui se serait imaginé créer une chaîne à travers les statuts ? C'est dans ce pari que de jeunes Burkinabè ont décidé de se lancer. L'un des précurseurs de cette idée ingénieuse s'appelle Abdramane Billa. Tout est parti de son poste de délégué quand il était étudiant.

Billa Abdramane est l'un des premiers à avoir créé une chaîne WhatsApp

« En 2018-2019, j'étais le représentant des étudiants d'un institut supérieur de la place. Cela m'a permis durant mon mandat de créer un réseau d'étudiants. Etre délégué sous-entend qu'il faut diriger les esprits vers une bonne voie. Il fallait également mener des activités pour le compte des étudiants. Les gens ont commencé à s'intéresser à ce que je faisais. Les étudiants avaient besoin de connaitre mon actualité pour savoir ce que je leur réservais. C'est ce qui m'a inspiré à créer une chaine digitale qui communique véritablement parce qu'elle s'adresse à un public qui te connaît. Elle s'adresse à un public de proximité » relate-t-il.

Abdramane Billa rêve d'entreprendre un projet novateur en faisant « ce que les autres ne faisaient pas ». De fil en aiguille, et avec un répertoire bien fourni, il créé sa chaîne WhatsApp ‘'Billa Tv''. Le principe est simple, pour faire partie de la communauté, vous écrivez sur le numéro de ‘'Billa Tv'' et à son tour, il vous enregistre également.

Le logo de Billa Tv

Des chaînes à thème

D'autres chaînes WhatsApp ont vu le jour dans la foulée. C'est le cas de ‘'Hady -TV" qui compte en son sein 4 cofondateurs. Trois de ces jeunes sont étudiants. Ils se nomment Abdoul Kader Barra, Somé Dana Maud, Thiam Amadou. Le quatrième membre du groupe a décidé d'être anonyme. Il est à l'origine de la création de la chaîne et est communauty manager de profession. La particularité de ‘'Hady-TV' ' ce sont les thèmes abordés. De l'audace, ils l'ont avec des sujets tabous dans une société burkinabè où parler ouvertement de la sexualité est peu commun. « La santé sexuelle et reproductive », ils en parlent ouvertement.

A gauche, Abdoul Kader Barra, au milieu, Somé Dana Maud, à droite Thiam Amadou

Sur ‘'Hady -TV'', des questions sont posées sur ce thème. Les contacts étant anonymes, la communauté témoigne sans s'inquiéter des jugements des autres. Des expériences amoureuses ou sexuelles, les individus se livrent sans tabou. « Le principe c'est de préserver l'anonymat. C'est l'école de la vie, des questions que des jeunes n'oseraient pas poser à leurs parents, ils le font ici » explique t-ils.

La tranche d'âge varie entre 15 et 25 ans. Il se trouve par ailleurs que des personnes plus âgées s'inscrivent pour témoigner. L'objectif de ‘'Hady -TV'' est de briser le tabou de la sexualité. Cette prise de position n'est pas sans conséquence. Les thèmes étant osés, il arrive qu'ils reçoivent des plaintes. « Ce sont souvent les proches qui se plaignent ». Chez ‘'Billa Tv'', le contenu de la chaîne repose sur des sujets d'actualité et bien d'autres. « Nous sommes un relai de l'information. Nous recoupons les informations et les adaptons en fonction de notre public cible. Tout ce qui est en rapport avec l'entrepreneuriat, l'évènementiel ou les activités associatives, nous les publions », a souligné le fondateur de la chaîne. Il a signifié qu'il publie des contenus qui inciteront les jeunes à développer la fibre entrepreneuriale.

Le logo de Hady-TV

Un répertoire hallucinant

Ces chaînes comptent un répertoire impressionnant. Chez ‘'Hady-TV'' , au départ on comptait 150 contacts, les choses ont bien changé. Aujourd'hui, la communauté s'est étendue à « 80 000 personnes ». Les vues par publication varient entre « 20 000 et 25 000 ». ‘'Billa Tv'' regroupe « 40 milles contacts WhatsApp directs ». Abdramane Billa fonctionne en réseau. Pour se faire plus de visibilité, il s'est constitué un réseau avec des influenceurs qui ont un répertoire fourni comme le sien. Selon ses propos, cet ensemble représente « 150 000 contacts ». La marge est de 50 000 vues sur une publication en moyenne. Pour plus de transparence, ils nous ont montré le nombre de vues suite à une publication. En seulement quelques heures, nous constatons que le nombre de personnes ayant regardé leurs différents statuts se comptent par milliers. Les abonnés eux, ne viennent pas seulement du Burkina Faso. Ils sont de toutes les nationalités. Canada, France, Cameroun, USA, pour ne citer que ces pays.

Ce répertoire charnu permet à ces chaînes de rentabiliser. Elles sont nombreuses, ces entreprises qui ont recours à ‘'Hady-TV'' et à ‘'Billa Tv'' pour se faire une visibilité. Chez ‘'Billa Tv'', une publication de 24 heures peut aller de « 5 à 10 000 Francs CFA en fonction de l'entreprise ou de l'évènement », a expliqué Abdramane Billa. Pour la chaîne ‘' Hady-TV'', la grille tarifaire est de 15 000 Francs CFA, le post d'une journée. Mais attention, les annonceurs sont triés sur le volet. Ces chaînes ont fixé des limites. Toute annonce qui ne convient pas à leurs principes ou qui va à l'encontre de certaines mœurs est refusée. Selon eux, cela évite de froisser les abonnés et de potentiels partenaires d'affaires. Les bénéfices récoltés représentent un fond pour ces jeunes. Ils leur permettent de toujours s'approvisionner en connexion Internet. Surtout, qu'ils dépensent de fortes sommes d'argents pour alimenter leurs chaînes. Afin de réduire les coûts, Abdramane Billa a trouvé une stratégie. « Nous profitons des promotions Internet des entreprises de télécommunications. En moyenne j'utilise 40 Giga le mois ». C'est sans compter celle de ses collaborateurs. La dépense mensuelle de ‘'Hady-TV ‘' est chiffrée à plus de 100 000 Francs CFA.

Des opportunités en or

Si au départ ces chaînes n'étaient pas rentables, aujourd'hui elles permettent à leurs créateurs d'être à l'abri du besoin. De manières indirectes, ils ont réussi à avoir des opportunités grâce à ce canal de communication. Abdramane Billa est le chef de service dans une agence de voyage. Il a également jeté son dévolu sur la culture. Communicateur culturel, manager d'artistes, membre de plusieurs comités d'organisations d'événements, la liste est longue. Conscient de sa responsabilité sociale, il est le président d'une association. Elle organise des camps de reboisement et bien d'autres activités. Autre corde à son arc, Abdramane Billa est un promoteur d'évènements, dont la plus célèbre est ‘'le Festival Fitness Music''.

Le principe est de faire du sport en dansant. La dernière édition avait rassemblée 10 000 personnes au stade municipal. Ce succès est dû à son répertoire bien étoffé. Les membres de ‘'Hady-Tv'' sont également dans plusieurs domaines. « Nous sommes dans l'évènementiel, dans l'humanitaire et la communication ciblée ». Ils organisent des shows pour les jeunes qu'ils appellent « Hady partie ». Cependant, il n'est pas évident de gérer des chaînes sur une plateforme qui à la base n'y était pas dédiée. Les membres de ‘'Hady-TV'' témoignent. « Le souci principal est que les téléphones ne sont pas adaptés à autant de vues sur un statut. On avait un IPhone 8, il n'a pas tenu longtemps. Puis c'était au tour de l'IPhone X. Le 12 et le 12 Pro ont eu également du mal à tenir. A chaque poste, nous sommes obligés de mettre le téléphone au congélateur pour éviter qu'il se chauffe. Il faut beaucoup de passion, sinon on risque d'abandonner ».

Des blogueurs entrent dans la danse

Il est également créateur de chaîne WhatsApp. Son nom, Cheik Kader Rado. Il est le fondateur de ‘' Le Jodala Boss''. Une dénomination qu'il explique en ces termes : « Jeunesse ouverte au développement des arts et des loisirs en Afrique. Je suis le leader de ce mouvement ». A la base, il est blogueur. Cet amour pour le blogging est né d'un constat. « Je chantais depuis 2014. J'ai constaté qu'il y avait un problème de communication pour promouvoir l'art. J'ai décidé de créer une plateforme pour faire la promotion de mes propres œuvres » se justifie- t-il.

Cheik Kader Rado, promoteur du ‘' Le Jodala Boss''

Finalement il se spécialise dans l'information culturelle. Pour donner davantage de visibilité à son blog, Cheik Kader Rado décide de migrer vers les chaînes WhatsApp. Elles deviennent un intermédiaire entre ses abonnés et son blog. Il met l'eau à la bouche des abonnés en postant un extrait du contenu à proposer. Pour voir la suite, il les redirige vers un lien du blog. Cette stratégie lui permet d'avoir davantage de visiteurs sur son site. Si au départ il traitait de sujets culturels, cela s'étend aujourd'hui sur d'autres contenus.

Le ‘' Jodala Tv'' , ce sont trois émissions. On n'y retrouve des sujets sur le love coaching, la mode et l'entrepreneuriat. Il utilise les formats textes et vidéos. Son équipe est composée de 10 personnes. Il arrive qu'il fasse de l'analyse et des critiques sur des œuvres musicales dans l'optique « d'assainir le secteur culturel ». La chaîne publie souvent en statut des blagues pour permette aux abonnés de se détendre. Ces contenus lui ont permis de décrocher le prix du sacré meilleur bloggeur culturel en 2020.

Le logo du ‘' Le Jodala Boss''

Les nouveaux rois du ‘'game''( Jeu)

Les annonceurs ont pris conscience que les chaînes WhatsApp sont très prisées par les jeunes. En plus des réseaux sociaux, ils maximisent désormais sur ces plateformes. La communication est plus rapide, à coût réduit et les statistiques sont fiables. Pour les membres de ‘'Hady-TV'', ces chaînes sont l'avenir de la communication. « A notre époque, c'est le téléphone qui est le plus utilisé. On n'a plus besoin de passer par la télévision pour toucher les jeunes. Ils regardent de plus en plus les statuts et sont très actifs sur les réseaux sociaux ». Ce n'est pas le fondateur de ‘'Billa Tv'' qui dira le contraire. Il a souligné que la publicité par ces chaînes permet de mieux cibler les individus. Le nombre de vues montrent clairement à l'annonceur combien de personnes ont été atteintes. Pour Cheik le blogeur, c'est une communication « efficace et efficiente ».

Si ces nouvelles plateformes sont désormais en vogue au Burkina, leurs fondateurs affirment que la concurrence n'est pas malsaine. Elle se déroulerait de manière paisible. D'autres vont même jusqu'à à se donner des coups de main. « Je suis ravi qu'il y ait la concurrence. Je ne les vois pas comme des concurrents, chacun à son public. Souvent, je donne des contacts de personnes qui ont des chaînes comme moi à des partenaires. Je le fais quand je ne peux pas satisfaire ces annonceurs » a confié Abdramane Billa.

A la question de savoir si ces plateformes ont de l'avenir, ils sont tous unanimes. Avec davantage de professionnalisme et de contenus de qualité, la popularité de ces chaînes WhatsApp se fera à long terme. Cheik Kader Rado voudrait plus tard avoir un studio d'enregistrement pour la réalisation de ses émissions et du matériel de pointe. Abdramane Billa souhaite « Etre un modèle pour la jeunesse en fonction de mes actions. Participer au développement de mon pays » espère-t-il. Pour les membres de ‘'Hady-TV'', cette chaîne n'est que la partie visible de l'iceberg. Ils ambitionnent créer plus tard une agence de communication et bien d'autres activités sont en dessein.

Les chaînes WhatsApp, avantages et inconvénients

Des études approfondies n'ont pas été encore réalisées sur le phénomène des chaînes WhatsApp au Burkina. Cela n'a pas empêché le chercheur en communication et journalisme numérique, le Docteur Cyriaque Paré à s'intéresser à cette tendance. Il a affirmé que ces nouveaux outils de communication s'inscrivent dans la logique de l'évolution des technologies et de la communication. « Avec le phénomène de la désintermédiation et la démocratisation des outils de communication, il était prévisible que ces chaînes allaient prendre de l'ampleur » a-t-il justifié.

Pour Cyriaque Paré, les chaînes WhatsApp ont du succès parce qu'elles rassemblent des communautés qui partagent les mêmes centres d'intérêts

Selon l'expert, ce concept a permis de créer des communautés qui ont des affinités pointues. Elles s'abonnent directement à des chaînes qui produisent des contenus en rapport avec leurs centres d'intérêts précis. Des commerçants utilisent ce nouveau canal pour faire la publicité de leurs articles. Cela permet d'effectuer des transactions commerciales et représente un apport pour l'économie nationale. Il a signifié que ces chaînes ont de l'avenir. Mais le Docteur Cyriaque Paré a émis des inquiétudes sur la montée de ces chaînes WhatsApp. Des contenus moins catholiques peuvent être publiés. « L'anonymat peut être un problème. Les réseaux de prostitution utilisent parfois ces plateformes pour attirer des clients en ligne ». Il va plus loin dans son analyse en stipulant que des trafiquants ou des terroristes peuvent se servir de ces chaînes.

Ces nouveaux pions dans le jeu aux échecs de la communication représentent peut être les prochains champions. Dans les années futures, les canaux classiques de communication créeront certainement eux aussi des chaînes sur WhatsApp. « La fragmentation des audiences va obliger les médias à utiliser cette méthode de communication » a renchéri Cyriaque Paré. Des médias ont déjà emboité le pas.

Samirah Bationo
Montage vidéo : Jacques Sawadogo
Vidéo et photo : Ange Paré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Mouvement d'humeur au FONER : Des étudiants dénoncent le rejet de leurs dossiers

Tue, 22/02/2022 - 00:07

Ils étaient nombreux à arpenter les rues allant de la direction technique du FONER à sa direction générale. Cette manifestation intervient à la suite de "nombreuses irrégularités" constatées dans l'attribution du Fonds national pour l'éducation et la recherche (FONER) aux étudiants. Suite à ces irrégularités, les étudiants se sont rendus à la direction du FONER pour exprimer leur ras-le-bol car n'ayant pas été retenus à la 4e tranche.

C'est au siège de la direction technique que débute le mouvement d'humeur des étudiants. Il est 9h et l'on pouvait constater sur place des étudiants venus exprimer leur mécontentement. Selon ces derniers, de nombreuses irrégularités au niveau de FONER auraient privé 56 563 étudiants de leur FONER. En plus de ceux-là, 1 962 autres étudiants pourtant bien en règle avec des dossiers de déposition bien au complet ont manqué le financement, disent-ils. La raison avancée dans cette situation est que les fonds à attribuer aux étudiants sont « limités ».

Dans la perspective d'avoir plus de détails, un grand nombre d'étudiants, sous la bannière de la Fédération estudiantine et scolaire pour l'intégrité au Burkina Faso (FESCI-BF) ont investi la direction technique du FONER à la recherche de la directrice générale.

Selon Abdoulaye Zanné, deuxième vice-secrétaire général de la FESCI-BF, « les étudiants ont constaté lors du dernier communiqué qu'il y a plus de 5 000 étudiants qui ne sont pas pris en compte et on nous fait croire qu'il n'y a plus de session spéciale pour les dossiers incomplets (…). Les étudiants ne comprenent pas cela et ont décidé de venir au FONER pour comprendre davantage le rejet de ces plus de 5 000 dossiers. ».

Abdoulaye Zanné, deuxième vice-secrétaire général de la FESCI-BF

Ces réponses, les étudiants voulaient les entendre de la bouche de la directrice. Au vu de son absence, François Bonkougou, directeur des aides, des prêts et statistiques, a essayé de calmer les ardeurs des étudiants. Selon lui, plusieurs raisons expliquent la non prise en compte de ces nombreux dossiers. Le budget du FONER n'a pas été collecté dans son intégralité, chose qui a causé le désagrément constaté aujourd'hui. Il poursuit en disant que des actions sont entreprises par la directrice ainsi que l'ensemble du service technique pour trouver une solution à l'amiable.

Malgré les explications du directeur technique, les étudiants restent sur leur soif et attendent l'intervention de la directrice générale. Pour eux, la seule manière de calmer la situation est de procéder à la reconsidération des 5000 dossiers rejetés. Et par conséquent, ils prennent d'assaut la direction générale, arpentant les routes de Paspanga au Projet ZACA dans l'espoir de rencontrer la patronne des lieux.

Le FONER manque de fonds

Après quelques instants d'attente à la direction générale, les étudiants seront reçus par la directrice sous l'œil attentif de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). Selon la directrice, le budget habituellement alloué au FONER est de 7 milliards de francs CFA. « Cette somme a toujours suffi jusqu'à 2020. En 2020, les étudiants sont passés de 50 000 à 110 000. » Pourtant, la subvention accordée au Fonds n'aurait pas évolué avec le nombre des étudiants.

La CRS en pleine concertation avec les étudiants

La somme reçue est toujours de 7 milliards et ne suffit que pour combler les allocations de 40 000 étudiants. La quatrième tranche qui constitue le nerf du problème a connu un retard de plusieurs mois. Selon la directrice, ce retard est dû au manque de financement de la part du ministère de l'Économie. Ces ressources sont non seulement venues avec un grand retard, mais elles étaient aussi limitées.

La somme attendue était de 6 milliards de francs CFA, mais seulement 4 milliards ont été acquis par le FONER. Ce qui a occasionné un gap de 1962 dossiers valides mais qui ne peuvent pas recevoir de l'argent pour des raisons de « ressources limitées ». C'est aux environs de 14h que les étudiants ont quitté le siège sous la surveillance de Compagnie républicaine de sécurité.

Abdoul Rachid Sow (Stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

8-mars 2022 au Burkina : Les vendeuses de pagne déplorent un marché morose

Mon, 21/02/2022 - 23:50

La Journée internationale des droits de la femme célébrée le 8 mars de chaque année avance à grands pas. A trois semaines de la célébration, les vendeuses du pagne tissé et du pagne imprimé du 8-Mars sont loin de se frotter les mains. Elles déplorent un manque d'engouement et un marché morose.

Denise Kafando/Tiendrébéogo est tisseuse, membre de l'Association des tisseuses du Kadiogo. Un regroupement de 26 associations comprenant plus de 800 femmes. Dans son unité de production, des pagnes Faso Danfani de toutes les couleurs et de plusieurs motifs. A deux semaines de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, l'essentiel de la production est consacré au pagne du 8-mars. Un pagne de « qualité avec un joli motif », affirme Mme Kafando. Elle indique que les tisseuses ne ménagent aucun effort pour faire preuve de créativité dans la conception des motifs du pagne de 8-mars et dans le tissage, afin d'offrir un pagne de qualité aux populations.

Pourtant, malgré cette qualité du pagne, le marché cette année est morose. Ce qui cause quelque inquiétude à la tisseuse. « Comme il y a les problèmes, les gens ne se précipitent pas pour acheter le 8 mars comme les autres années. Le pagne se vend timidement. Les années passées, différents services nous commandaient beaucoup de pagnes. Mais cette année, ils n'ont pas encore dit quelque chose. On ne sait pas s'ils sont encore en route, pourtant le 8-mars aussi est déjà là », déplore-t-elle.

Même son de cloche chez les vendeuses du pagne imprimé. Installées à la cité An III, elles guettent l'arrivée de potentiels clients et n'hésitent pas à héler les passants qui s'aventurent à ralentir. Malgré les différentes couleurs et le prix attractif du pagne imprimé, le marché est tout aussi morose à en croire les vendeuses. « Franchement, le marché est morose cette année. Nous prions Dieu seulement pour pouvoir écouler ce que nous avons déjà pris. Cette année, nos clients se plaignent du manque d'argent. Ils nous disent qu'ils cherchent à manger et n'ont pas l'argent pour s'offrir le pagne du 8-mars. Les années antérieures, on se frottait les mains, parce que les pagnes s'achetaient très bien. Je pouvais prendre 20 balles de pagnes et j'écoulais tout. Mais cette année, même les deux balles, que j'ai, je ne sais pas si je pourrai les écouler. Nous prions qu'il y ait la paix et la sécurité dans notre pays pour que nous aussi on puisse bien mener notre commerce et que chacun vaque tranquillement à ses occupations », a laissé entendre Zénabo Zabré.

Zénabou Zabré déplore la morosité du marché

La morosité du marché, selon une autre vendeuse du pagne imprimé, s'explique par le fait que les clients attendent que la Journée du 8-mars passe pour acheter des pagnes liquidés à moindre coût. C'est pourquoi elle interpelle donc l'entreprise chargée d'imprimer les pagnes, à le faire en quantité limitée afin de ne pas inonder le marché de pagnes qui à coup sûr seront liquidés un ou deux mois après la célébration du 8-mars.

Cette année, la Journée internationale de la Femme est célébrée au Burkina Faso sous le thème « Défis sécuritaire et sanitaire : quelles stratégies pour une meilleure protection des femmes ». La célébration officielle du 8-mars sera toute particulière cette année, en raison du contexte politique du moment marqué par l'absence de gouvernement et le fonctionnement au ralenti de l'administration.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de Kassoum Kambou : Le président du Conseil constitutionnel, militant des droits de l'homme, ne fera plus prêter serment

Mon, 21/02/2022 - 23:40

Le président du Conseil constitutionnel du Burkina, Kassoum Kambou est décédé à Paris le samedi 19 février 2022. Le monde entier a remarqué son absence à la cérémonie de prestation de serment du chef de la junte qui a pris le pouvoir le 24 janvier 2022.

Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration(MPSR) le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a prêté serment comme président du Faso devant les autres membres du Conseil constitutionnel, le 16 février 2022. C'est à cette occasion, que beaucoup de gens ont appris sa maladie. Il était souffrant depuis plusieurs semaines. C'est le vendredi 18 février qu'il a été évacué à Paris pour des soins intensifs mais il rendra son dernier soupir le lendemain. Qui était le magistrat qui nous a quittés ?

Kassoum Kambou devrait fêter ses 66 ans le 31 décembre prochain. Il est natif de Kampti dans la région du Sud-ouest du pays. Il a eu une longue expérience professionnelle d'une quarantaine d'années et est arrivé à la tête du Conseil constitutionnel le 11 février 2015. Il a prêté serment devant le président civil de la transition, Michel Kafando.
Une vie de militant

Kassoum Kambou a eu à diriger la Commission d'enquête indépendante(CEI) qui a été mise en place pour éclaircir l'assassinat à Sapouy du fondateur du journal l'Indépendant, Norbert Zongo et de ses compagnons. C'est cette commission qui a indiqué que le journaliste a été tué et son corps incendié pour son travail d'enquête sur la mort de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, frère cadet du président Blaise Compaoré. La Commission va désigner six "suspects sérieux", tous appartenant au Régiment de sécurité présidentielle (RSP) la garde présidentielle, indiquant ainsi que les assassins devraient être recherchés au cœur du pouvoir.

Kassoum Kambou était le représentant du Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) au sein de la CEI qu'il a dirigé. Il était membre fondateur de ce mouvement et a été membre de son bureau. Il était aussi un militant du RENLAC, le réseau de lutte anticorruption, militant et ancien responsable du Ssyndicat des magistrats burkinabè (SMB).

Kassoum Kambou a eu une vie de militant et a été proche de la presse car il a animé une chronique judiciaire dans le journal Le Pays deux années durant. Il donnait des conférences et était enseignant.
C'est en guerrier lobi avec plusieurs flèches à son carquois qu'il a mené sa vie, montrant qu'on pouvait se battre avec fermeté et être d'un abord facile, avec une douceur et une courtoisie remarquable pour ses semblables.

Sana Guy
Lefaso.net

Categories: Afrique

Rwanda : Faux ! Paul Kagame n'a pas félicité le peuple malien sur Twitter

Mon, 21/02/2022 - 23:30

Un tweet félicitant le peuple malien et l'invitant à ne pas perdre le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, est attribué au président rwandais Paul Kagamé sur sa page officielle. Il est largement partagé sur Facebook. À l'issue de nos recherches, nous concluons qu'il s'agit d'une fake news.

Sur la page Facebook « Libérons l'Afrique - 2 Rena Afri », c'est une capture d'écran de la page officielle du président du Rwanda, Paul Kagame, avec un écrit sur le Mali. La publication date du 18 février 2022 avec le logo de certification de la page et la photo de profil du président. Toutes les conditions sont réunies pour montrer qu'elle émane effectivement du chef de l'Etat. Ce n'est pourtant pas le cas.

On peut lire : « Félicitations aux peuples du Mali. Ce qui est important dans un pays et pour un président, c'est quand le peuple comprend ta lutte. Si vous perdez ce grand homme nommé Assimi Goïta, vous allez régretter. Si j'ai réussi, il peut réussir aussi. Peuple du Mali, pas de place pour la politique d'abord ».

Nous sommes allés sur le compte officiel du président rwandais. Son dernier tweet date du 3 février 2022 où il a annoncé une brève visite de travail avec son homologue du Kenya, Uhuru Kenyatta, à Naïrobi.

Un autre élément qui montre que la publication ne provient pas de Paul Kagame : la langue utilisée. Sur le compte officiel du chef de l'Etat, ses tweets sont toujours en anglais. Certes, sur ce réseau social, il y a une possibilité de traduire dans une autre langue mais celle de départ est toujours maintenue. Si c'était véritablement le tweet du président qui avait été traduit, les deux écrits allaient apparaître dans les deux langues (anglais et français).

« Libérons l'Afrique - 2 Rena Afri » est un blog personnel qui a plus de 15 700 j'aime. 15 heures après la publication, l'écrit a enregistré 262 j'aime, 19 commentaires et 40 partages. Sur les 19 commentaires, 7 ont indiqué qu'il s'agit d'une fausse information.

Au regard de cette vérification rapide, nous pouvons déduire que cette publication attribuée au président Paul Kagame est une fake news.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : Des populations de plus en plus isolées à Djibo

Mon, 21/02/2022 - 22:37

Certains quartiers de la ville de Djibo au Nord du Burkina se vident peu à peu de leurs habitants.
Selon des témoignages recueillis par nos confrères de la radio Omega, les populations des secteurs 5, 6 et 7 ont quitté leurs quartiers.

Des coups de feu sont quotidiennement entendus dans la ville.

Des hommes armés sabotent les installations de communication .

Les véhicules de transport en commun ne circulent plus dans la ville.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Bobo-Dioulasso : Ces étudiants qui recyclent les pneus usés en meubles de maison

Mon, 21/02/2022 - 21:45

Issa Nouredine Ayouba et Alain Michel Dolangni sont des étudiants vivant dans la ville de Bobo-Dioulasso. Leur spécialité est de redonner une nouvelle vie aux pneus usagés qui trainent dans les rues et qui menacent l'environnement. Une manière, selon eux, de contribuer à la lutte contre l'insalubrité et la pollution, ainsi qu'à la création d'emplois.

C'est devenu une passion pour ces jeunes, le recyclage des pneus usés en meubles de maison. Ils sont spécialisés dans la récupération de ces pneus usés qui seront transformés par la suite en mobiliers de maison, tels que des fauteuils, des poufs, des tables, des pots de fleurs, etc. Leur rêve aujourd'hui, « c'est de conquérir le marché burkinabè et sous régional ».

La photo d'une table faite avec du pneu recyclé

Le déclic survient lorsque Alain Michel Dolangni voulait s'acheter un fauteuil. « Je me suis rendu chez le menuisier qui m'a proposé les différents fauteuils et leurs prix. J'ai constaté que les prix étaient trop élevés. C'est ainsi que je me suis dit, pourquoi ne pas créer moi-même ces mobiliers à la maison. Je me suis donc mis à faire des recherches et je suis tombé sur des images de poufs et de pots de fleurs à base de pneus. Cela m'a inspiré et j'ai directement contacté mon associé qui a validé aussi l'idée car il voyait que c'était une bonne initiative », a expliqué Alain Michel Dolangni.

Des poufs faits avec des pneus usés

C'est ainsi que les deux étudiants vont développer leur fibre entrepreneuriale, car ils estiment « qu'il n'est pas nécessaire d'être un grand pour innover et commercialiser une invention ». Pour développer leurs compétences dans ce milieu, ils optent pour la formation. Toute chose qui a permis à ces jeunes d'apprendre davantage sur le recyclage des pneus usés. « Au début ça n'a pas été facile puisqu'il fallait la méthode et le matériel. Grâce à nos économies et à l'accompagnement d'un oncle, nous avons pu acheter quelques matériels et nous former. A l'issue de cette formation, nous avons pu réaliser nos premières œuvres », ont-ils rappelé.

Un modèle de pouf à hauteur

Ils ont par ailleurs expliqué que l'idée de ce projet est née d'une envie de réduire la pollution de l'environnement par les pneus. En effet, les pneus usagés jonchent les rues et servent de nid aux moustiques, porteurs du paludisme. A travers ce métier, ces jeunes artisans ont décidé de leur donner une seconde vie.

Un exemple de rond-point fait avec des pneus pour embellir la ville

« Il faut prioriser les études », conseillent-ils

Même s'il est souvent difficile de concilier le métier de recyclage de pneus avec les études, Alain Michel et son associé Nouredine arrivent à tirer leur épingle du jeu. Leur priorité c'est d'abord les études et ensuite vient le recyclage des pneus usés. « Les étudiants entrepreneurs doivent se baser sur leurs études d'abord. Ce n'est pas parce qu'on est en train de gagner de l'argent qu'il faut abandonner ses études. Nous travaillons lorsque nous n'avons pas cours, c'est-à-dire pendant nos temps libres. Au début c'était difficile de concilier les deux activités, aujourd'hui nous rendons grâce à Dieu ça va », nous a confié Nouredine Ayouba.

Un pot de fleur fabriqué avec des pneus usés

Même si la clientèle se montre très intéressée par leurs produits, il faut reconnaître que dans ce milieu les difficultés ne manquent pas. « Ce métier n'est pas facile car beaucoup de choses rentrent en compte. D'abord il faut de la matière et les matériels sont chers. Il y a aussi des difficultés au niveau des prix de vente de nos articles. Les gens trouvent que c'est cher. Ils ne voient que les pneus usagés. Ils ne voient pas tout le travail qui se fait derrière pour le rendre beau. Pour eux, dès qu'ils entendent pneu usé, c'est un déchet donc le prix doit être dérisoire. Alors que ce sont des moyens que nous mettons dedans », a déploré Nouredine Ayouba.

La photo de famille à l'issue d'une formation de jeunes au métier de recyclage de pneu

Qu'à cela ne tienne, les gens se montrent plus intéressés par leurs objets d'art et même qu'ils n'arrivent pas souvent à honorer les commandes de la clientèle. En plus d'offrir de l'emploi à certains jeunes, les deux artisans se sont lancés également dans la formation d'autres jeunes qui désirent apprendre ce métier de recyclage de pneus, à travers des sessions de formation qu'ils organisent régulièrement.

Très ambitieux, ils cherchent par tous les moyens à positionner leur entreprise comme leader dans le recyclage des pneus usagés à Bobo-Dioulasso. « Notre souhait aujourd'hui, c'est de développer notre entreprise à Bobo-Dioulasso, améliorer notre productivité et d'offrir la chance à plusieurs jeunes d'apprendre un métier. Pour cela il nous faut des moyens, et nous sommes en train de travailler et je sais que ça ira », est convaincu Nouredine Ayouba.

Toutefois, ils lancent un appel à l'endroit des autorités pour plus d'accompagnement car « ce métier représente une des activités économiques créatrices de revenus et d'emplois », ont-ils dit. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Contact : Nouredine Ayouba 77414803 Alain Michel 66138214

Categories: Afrique

Avis de recrutement de gestionnaire administratif et financier pour un projet agrosylvopastoral

Mon, 21/02/2022 - 21:44

CENTRALE RH est une entreprise de Conseil, Recrutement, Formation, Etudes et Recherche en ressources humaines. Il souhaite dans de meilleurs délais recevoir au profit d'une ONG internationale intervenant au Burkina Faso, des candidatures pour le recrutement d'un (1) Gestionnaire administratif et financier pour un projet dans le domaine agrosylvopastoral. Le projet est exécuté en consortium par deux ONG avec des partenaires locaux.

I. CONDITIONS GÉNÉRALES DES POSTES

Type de contrat : Contrat à Durée Déterminée (01 an) assorti d'une phase d'essai avec possibilité de renouvellement suivant performance
Date souhaitée pour prise de fonction : Le plutôt possible

Lieu de travail : Ouagadougou et avec de fréquents déplacements dans la zone d'intervention du projet

Particularité importante : Le/la titulaire du poste devra coordonner l'action des responsables financiers des ONG membres du Consortium dont il/elle est le Lead et garantir la qualité du travail des comptables des partenaires du projet sur le terrain.

II. RESPONSABILITÉS DU POSTE

Sous la supervision du Chef de projet, le/la Gestionnaire administratif (ve) et financier (ère) sera chargé (e) de la gestion administrative et financière du projet dans toutes ses composantes, de la tenue de la comptabilité du Projet, de la production des états financiers et des rapports de suivi financier. Il/elle aura également en charge, le suivi de la comptabilité des membres du consortium et des partenaires locaux. Il/elle aura pour missions spécifiques :

Au plan administratif

 Veiller au respect des procédures administratives
 Assurer l'organisation des missions d'audits comptables et financiers conformément aux dispositions de la convention signée avec le partenaire financier
 Veiller à l'exécution des recommandations de l'audit et de la supervision
 Veiller au respect des déclarations fiscales et sociales

Au plan financier et budgétaire

 Organiser la préparation des demandes de fonds ;
 Suivre les opérations financières du compte (engagement, retrait, règlement, état de rapprochement bancaire) du projet
 Assurer la préparation des rapports de suivi financier dans les délais réglementaires

 Veiller au respect des procédures de gestion financière (éligibilité, efficacité des dépenses)
 Préparer et veiller à la bonne exécution des dépenses budgétisées.
 Préparer les rapports de contrôle budgétaire trimestriels et annuels et analyser les écarts ;
 Préparer dans les délais impartis les grands livres, balances et bilans, les rapports comptables et financiers
 Vérifier les rapprochements bancaires mensuels
 Contrôler la caisse
 Fournir les données financières nécessaires à la préparation des programmes d'activités et budgets annuels ;

 Préparer les rapports financiers périodiques
 Superviser la liquidation des factures, décomptes et autres pièces de dépenses ;
 Assurer les démarches relatives aux dossiers de demandes d'exonérations fiscales pour l'acquisition des biens entrant dans le cadre de l'exécution du projet

 QUALIFICATIONS ET EXPERIENCES REQUISES POUR LE POSTE

 Avoir au moins un diplôme de niveau BAC + 4 en comptabilité, gestion finance ou autre diplôme équivalent
 Au moins 5 ans d'expérience pertinente dans la gestion administrative et financière au sein d'ONG ou projets/programmes
 Avoir une bonne maitrise des mécanismes de gestion financière des projets de développement

 Avoir une capacité de traduire et de présenter les informations financières de manière synthétique et structurée
 Avoir une connaissance de logiciels de gestion comptable et financière de projet
 Avoir une bonne maîtrise du logiciel Excel niveau avancé
 Avoir une bonne capacité d'organisation et de planification budgétaire ;
 Etre capable de mettre en place des procédures de gestion et de circulation de l'information financière ;

 Avoir une bonne capacité d'encadrement et de transfert de compétences aux partenaires locaux de mise en œuvre du projet
 Avoir un niveau élevé de leadership et être autonome au poste.

III. MODE DE RECRUTEMENT

 Présélection sur dossiers
 Test écrit et/ou entretien oral (en présentiel)
NB : Vu l'urgence du besoin, seules les dix (10) meilleures candidatures seront contactées. Et le processus de recrutement se déroulera immédiatement dans la semaine suivant la date limite de dépôt des candidatures.

IV. COMPOSITION DES DOSSIERS DE CANDIDATURES

 Un CV actualisé et une lettre de motivation précisant la prétention salariale

V. DATE LIMITE DE DEPOT DES CANDIDATURES

Les dossiers de candidature doivent être envoyés en un seul fichier portant les noms et prénoms du (de la) candidat(e) au plus tard à 12heures le samedi 26 Février 2022 à l'adresse mail suivante : centralerh@yahoo.fr avec en objet le titre du poste.

Contacts pour besoin de renseignements : 25 39 31 04 ou 71 41 66 41 aux heures services.

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Coopération régionale africaine : Le Socle citoyen pour la libération (SOCL) appelle à une refondation de la CEDEAO

Mon, 21/02/2022 - 21:30

« La vague de transitions politiques et retour des coups d'Etat en Afrique ». C'est autour de cette thématique que le Socle citoyen pour la Libération (SOCL) a, ce samedi 12 février 2022 à Ouagadougou, tenu une table-ronde au cours de laquelle, les participants ont, entre autres, appelé à une refondation de la CEDEAO.

Appel sur la refondation de la CEDEAO et d'instances sous régionales, du Parti politique, Socle Citoyen pour la Libération (SOCL)

Faisant le constat d'une période de retour des coups de d'état en Afrique ces dernières années, 4 coups d'états intervenus en seulement 18 mois en Afrique de l'Ouest, ainsi que des transitions successives qui s'imposent dans les sphères institutionnelles de jour en jour,

Considérant que cette vague de coups de forces est l'expression de l'échec du discours à la Baule des années 1990 qui avait imposé le modèle démocratique-électoraliste prêt-à-porter comme gage de progrès, particulièrement en Afrique de l'ouest ; et que, cette échec caractérise aussi l'incapacité du modèle à répondre aux besoins socio-économiques, sécuritaires, et de développement,

Considérant le désir à de nouvelles relations géopolitiques bénéfiques par les populations africaines et, les aspirations à une nouvelle émancipation et souveraineté, face aux influences multiples de puissances extérieures présentes,
Considérant les défaillances et le déphasage des instances sous régionale, l'UEMOA et la CEDEAO en particulier, sur les dynamiques des peuples africains concernant la démocratie, les élections et de la bonne gouvernance, lesquelles instances sont décriées par les populations des Etats membres, et considérées comme des instruments corporatistes à la solde de géo-puissances,

Le SOCL, suite à sa table ronde appelle particulièrement la CEDEAO à :
1. une refondation, pour prendre en compte les préoccupations des peuples africains, en matière de gouvernance de démocratie et des besoins concrets des citoyens des pays membres.

2. s'attaquer aux causes des turbulences politiques (coup d'états, insurrections…) et revoir dans sa grille d'appréciation de ces phénomènes politiques en cours, portés par les masses africaines,

3. à opérer des reformes en intégrant les options de rejet, sanction, et reprise effective d'élections mal organisées, frauduleuses et les hold-up électoraux, avec déchéance d'illisibilité des auteurs,
4. à intégrer et faire respecter la limitation des mandats présidentiels, l'interdiction des modifications astucieuses et personnifiées de constitutions pour un quelconque troisième ou nième mandature, au profit de Présidents en exercice de fin de mandat.
Concurremment,

1. les régimes transitoires, les panafricanistes, patriotes démocrates progressistes doivent exiger et/ou influencer les réformes profondes au sein de la CEDEAO,
2. les régimes de Transition doivent initier un cadre de concertation inter-Etats (CCIE) pour partager leurs expériences, solidariser mutuellement et développer des solutions concrètes positives innovantes, coopératives et synergiques, pendant ces évolutions transitoires grandissantes, dans l'intérêt supérieur des leurs ressortissants.

Le SOCL, à sa table ronde du 12 février 2022

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A propos de la transition au Burkina Faso : Eviter à tout prix un agenda « fourre-tout », selon Abdoul Karim Saidou

Mon, 21/02/2022 - 21:30

Ceci est une analyse de l'Enseignant- chercheur en science politique à l'Université Thomas Sankara , Abdoul Karim Saidou. Il propose à la transition de se focaliser sur la sécurisation du territoire national, la corruption et enfin la restauration de l'ordre constitutionnel.

La publication prochaine du rapport de la Commission chargée d'élaborer l'agenda et la charte de la transition va relancer le débat sur la configuration du nouveau régime : l'agenda, la durée et le cadre institutionnel. Quelques idées en guise de contribution.

De l'agenda de la transition

A mon avis, si l'on veut être efficace, on peut se focaliser pendant cette transition sur trois priorités :

1. La sécurisation intégrale du territoire national
2. La lutte contre la corruption, y compris la corruption électorale
3. La restauration de l'ordre constitutionnel

Cette proposition apparemment minimaliste mérite quelques explications.

D'abord, quand on propose trois priorités, cela ne veut absolument pas dire que les autres sujets sont totalement occultés, cela signifie simplement que l'essentiel de nos énergies est consacré à ces trois priorités, mais que les autorités continuent également de travailler sur tous les problèmes publics. La transition étant toujours une fenêtre d'opportunité, tous les entrepreneurs politiques cherchent à inscrire leurs problèmes dans l'agenda institutionnel ; il appartient aux autorités de filtrer comme le montre l'analyse systémique de David Easton (notion de gate-keepers). La nécessité de filtrer est d'autant plus nécessaire que pour l'essentiel, la sécurité sera le principal indicateur de mesure de la performance du gouvernement de transition. J'ai écrit un article (voir RIPC 2020) sur les transitions du Niger (2011) et du Burkina Faso (2015) où j'ai abouti à la conclusion que l'agenda de la transition burkinabè a été élaboré de façon chaotique, il s'est construit pas à pas, au gré des rapports de forces. Par contre, au Niger, l'agenda était très clair dès le départ et il ne souffrait d'aucune ambiguïté. La maitrise de l'agenda est donc un aspect fondamental.

Deuxièmement, il faut avoir à l'esprit que ces trois priorités constituent des chantiers très substantiels et transversaux. La sécurisation du territoire n'est pas que militaire, elle implique aussi des actions dans le domaine social, économique, communautaire, humanitaire, etc. La politique de sécurité nationale adoptée en 2020 conçoit la sécurité selon une approche holistique, ancrée dans la sécurité humaine, et par conséquent embrassant d'autres questions telles que la sécurité alimentaire, les droits humains, l'accès au logement, l'accès à un environnement sain, etc. Par exemple, une fois les déplacées réinstallées, il faut bien s'assurer que les infrastructures sociales sont fonctionnelles, il fait reconstruire les infrastructures détruites par les groupes armés, etc.

Il faut donc considérer la sécurisation du territoire dans cette perspective globale, et en cela, c'est un gros chantier. Je précise que le retour de la sécurité intégrale n'est pas une condition absolue pour l'organisation des élections. C'est un chantier que poursuivra le nouveau gouvernement élu s'il n'est pas achevé par la transition.

Troisièmement, comme tout le monde le sait, il y a un lien très fort entre lutte contre la corruption et lutte contre l'insécurité. Non seulement la corruption érode la légitimité des gouvernants, les rendant ainsi incapables de mobiliser les citoyens pour une action collective, mais elle limite aussi les capacités financières de l'Etat à faire face à l'insécurité. La corruption, c'est aussi le domaine électoral. L'une des faiblesses majeures de nos élections demeure la corruption électorale ; d'où la nécessité de revisiter notre arsenal juridique en la matière pour réduire de manière drastique le poids de l'argent dans les processus électoraux. La lutte contre la corruption a une autre dimension, celle liée au financement privé des partis politiques.

Là également, il y a des réformes à faire. Un avant-projet de texte portant régime des partis a été élaboré en 2015 mais gardé dans les tiroirs, il contient de propositions intéressantes sur lesquelles on peut revenir en temps opportun. On le voit bien, il y a une connexion entre la lutte contre la corruption et la préparation du retour à la vie constitutionnelle ; celui-ci ne se limitant pas à la seule organisation des élections. Il implique aussi des réformes électorales telles que celles relative à la corruption électorale par exemple. Il implique aussi un travail sur la citoyenneté et l'éducation au vote, travail que fait déjà la société civile et qui doit se renforcer et se poursuivre après la transition.

Ce n'est donc pas un manque d'ambition que de se fixer trois priorités. Fixer les priorités à trois n'est pas aussi minimaliste qu'on puisse le penser dans le fond. Il faut absolument éviter une transition « fourre-tout » où tout est prioritaire, et finalement aucun problème ne l'est dans la réalité. Un gouvernement, même avec un mandat de 5 ou 7 ans ne peut pas régler tous les problèmes, pour être efficace, il doit faire des arbitrages intelligents et filtrer les demandes sociales pour élaborer un agenda réaliste.

Du reste, une des choses qui a été reprochée au président Kaboré était justement l'incapacité à fixer des priorités claires. Adopter un agenda chargé pour cette transition serait alors reproduire cette stratégie inefficace. L'agenda transitionnel en 2015 a été très large parce que nous étions au lendemain d'une insurrection où toutes les forces qui y avaient participé étaient en « droit » de réclamer « leur » réforme. Ici, c'est une faction de l'armée qui a pris le pouvoir, et elle est censée avoir les couchées franches pour agir. On le voit d'ailleurs dès le début, elle fonctionne en solo. Elle n'a pas demandé l'avis de quelqu'un pour adopter son Acte fondamental. Je soupçonne aussi qu'elle ait son idée déjà sur la transition (c'est d'ailleurs pourquoi je me suis demandé si c'était utile d'écrire…).

Du cadre institutionnel de la transition

Le modèle qui me semble le plus efficace est celui déroulé par le général Salou Djibo pendant la transition au Niger en 2010-2011, qu'on peut au besoin adapter. Voici les points saillants.

Au plan constitutionnel, la Constitution est suspendue pendant toute la durée de la transition, et la junte gouverne à travers une Ordonnance portant organisation des pouvoirs en période de transition ; cela évite les amalgames ridicules entre régime constitutionnel et régime militaire. On ne peut pas faire un coup d'Etat et prêter serment pour protéger la Constitution. Cette approche permet aussi de dissoudre le Conseil constitutionnel qui a achevé de convaincre sur son inutilité, chose difficile avec la restauration de la Constitution.

Au plan institutionnel, outre une Cour constitutionnelle de transition et un Conseil supérieur de la communication de transition ; les organes suivants sont mis en place :

• Un gouvernement « resserré » dirigé par un technocrate, sans affiliation partisane ;

• Une Commission des textes fondamentaux composée d'experts de tous les domaines, chargée d'élaborer les projets de texte ;

• Un Conseil consultatif national où toutes les forces vives sont représentées, y compris les partis politiques. Les textes produits par la Commission des textes fondamentaux sont soumis à ce Conseil où le consensus est recherché. Ce Conseil n'est pas un organe législatif, il n'adopte pas des lois comme le parlement ou le CNT en 2015. Il donne ses avis et la décision finale appartient à l'Exécutif.

• La junte militaire, elle, se place au sommet de la pyramide, et son président adopte par ordonnance les textes élaborés par la Commission des textes fondamentaux et approuvés par le Conseil consultatif national. Lorsque sur certains sujets, les forces vives n'arrivent pas à trouver un consensus, le président de la transition arbitre et tranche. C'est lui qui a le dernier mot. C'est un peu autoritaire, mais c'est efficace. Le Consensus aussi a ses limites. Il empêche toute réforme de fond car il faut chaque fois couper la poire en deux. Du reste, dans la pratique qu'on a observée ailleurs, il est rare que le président tranche sans chercher le maximum de compromis. Je suis contre l'idée de supprimer officiellement la junte (le MPSR) alors qu'on sait très bien qu'elle est là et c'est elle qui détient le pouvoir.

De la durée de la transition

Je suis d'avis avec ceux qui proposent deux ans de transition. Cela me parait réaliste au regard des priorités que j'ai proposées plus haut. Si on recentre les efforts sur l'essentiel, on peut tenir ce pari. Par contre, si on veut régler tous les problèmes à la fois, même dans 20 ans, on ne finira pas de réformer. Il faut se convaincre que les changements sont de plusieurs ordres, les changements cognitifs se déroulent sur la longue durée, les changements institutionnels sur la durée moyenne, et les changements normatifs peuvent se faire dans la durée courte. (Voir Palier et Surel, 2010 pour ceux qui s'intéressent aux politiques publiques). Plus concrètement, pour adopter de nouvelles lois, c'est possible en deux ans, voire même en moins de deux ans (En 2015, le CNT a adopté une centaine de lois). Cela d'autant plus de nombreux projets pertinents sont dans les tiroirs… Par contre, pour obtenir le changement de mentalités en faisant en sorte que le citoyen vote en fonction des compétences et des programmes, c'est une lutte à mener sur la longue durée.

Ce n'est pas un gouvernement de transition qui règle cela de façon définitive. On ne décrète pas les changements cognitifs. Il ne faut pas se faire d'illusion, ce travail sur la durée, il faut compter sur les partis politiques pour le faire ; sauf si on veut faire une transition tous les 5 ans ou 10 ans. Qu'on le veuille ou pas, les partis sont incontournables dans le régime démocratique ; d'où l'intérêt pour ceux qui veuillent le changement de s'engager aussi sur le terrain partisan. Même si on fait 10 ans d transition, on finira par organiser des élections où prendront part des partis politiques. Le changement de classe politique ne se décrète pas, c'est un long processus sociologique. Il ne saurait figurer dans l'agenda d'une transition.

Une dernière chose, il ne faut jamais perdre de vue le fait que la durée de la transition dépend de deux facteurs, le premier, officiel, ce sont les réformes qu'on veut opérer, le second, officieux, c'est la sécurité des auteurs du coup d'Etat. Si ces derniers ne peuvent pas organiser des élections dans le court terme, c'est pour éviter que le régime qu'ils ont renversé ne revienne aux affaires. Ce fut le cas presque partout. Au Niger, le MNSD de Tandja devait être écarté, au Burkina Faso, la loi dite « Chérif » a permis d'écarter le CDP. A coup sûr, il est clair que le MPP sera écarté par tous les moyens car il y va de la sécurité des membres du MPSR et leurs alliés civils.

Ce n'est pas un vœu que j'exprime, ce sont des faits objectifs qu'on a observés dans l'étude comparée des régimes de transition. Il faut aussi s'attendre à une loi d'amnistie pour la sécurité judiciaire des auteurs du putsch. La sécurité des auteurs du putsch est aussi financière, car ils savent qu'ils ne pourront plus occuper des postes stratégiques dans l'armée après la transition. Il ne faut pas s'attendre à une bonne gouvernance à la Thomas Sankara....

Au Mali par exemple, même si c'est Choquel Maiga qui devient président, Goita et Camara ne pourront pas rester à des postes stratégiques dans l'armée… C'est aussi cela le drame des coups d'Etat : ils sont menés souvent par des jeunes, la crème de l'armée (Lt-colonel Damiba, Lt-colonel Somda, Colonel Goita, etc), qui pour avoir géré la transition, doivent abandonner le terrain militaire ; et ce dans un pays où personne ne sait quand finira la guerre…Désolé d'avoir été long.

Abdoul Karim SAIDOU
Université Thomas Sankara

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Lefaso.net : Une assemblée générale pour mieux organiser le travail

Mon, 21/02/2022 - 21:00

Réunis ce 19 févier 2022, les employés de Lefaso.net et les responsables du média ont tenu une assemblée générale dans les locaux de l'Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM). Les membres présents ont passé en revue l'activité du média durant l'année 2021, énuméré les difficultés rencontrées dans l'exercice des différentes tâches et envisagé des perspectives afin de satisfaire au mieux le lectorat.

Faire le bilan des activités de 2021 et présenter les perspectives en vue d'une meilleure productivité, c'est ce qui a réuni les agents et les responsables de Lefaso.net, ce samedi 19 février 2021. Cet exercice avait pour but d'offrir un cadre de concertation entre employeur et employés, a affirmé le directeur de publication, Dr Cyriaque Paré.

« Cette assemblée générale, qui est la première de cette année, a été organisée pour permettre de poser les problèmes que chacun rencontre en vue de trouver une solution et améliorer non seulement le fonctionnement de l'entreprise, mais aussi les rapports entre l'employeur et les employés et entre les employés eux-mêmes », a poursuivi Dr Paré.

Le directeur de publication des Éditions Lefaso, Dr Cyriaque Paré.

De son côté, le délégué du personnel, Oumar Ouédraogo, a expliqué que « le cadre a permis aux travailleurs de revisiter ce qui est fait tous les jours en matière de production, les conditions de travail. Il a aussi permis de recenser, avec la direction générale, les éléments à améliorer ». « Nous sommes dans un domaine exigeant et qui évolue vite avec de nouvelles attentes du public, des populations à prendre en compte. Les travailleurs en sont conscients et œuvrent, autant que possible, en intégrant ces défis nouveaux et permanents », a-t-il ajouté.

Le premier point évoqué au cours de cette assemblée générale a été le bilan de l'année 2021, jugé satisfaisant. Pendant ces douze derniers mois, l'entreprise de presse, à travers son principal outil à savoir le site internet, a paru régulièrement, sans interruption, ce qui a permis de produire un nombre important d'articles, soit une moyenne de quinze à 25 articles par jour.

Oumar Ouédraogo, le délégué du personnel, distingué pour son travail.

Notons qu'en 2021, en plus d'avoir réalisé un chiffre d'affaires couvrant ses charges, Lefaso.net a été désigné média le plus suivi de sa catégorie au Burkina Faso, par les résultats de l'enquête d'audience des médias réalisée par l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD). De surcroît, le directeur de publication a été élevé au rang d'officier de l'Ordre de l'Étalon en 2021, sur proposition du ministre de la Communication, pour sa contribution au développement du secteur des médias. Pour Dr Cyriaque Paré, « tout cela est à l'honneur de l'entreprise et souligne son professionnalisme pour lequel nous devons redoubler d'ardeur ».

Après avoir fait le tour des points à l'ordre du jour, la Directrice générale des Éditions Lefaso a également annoncé l'entrée en vigueur très prochaine d'une assurance maladie, et la création d'une mutuelle aux profits des employés. Tout en rappelant les différentes lacunes qui entravent une meilleure productivité du site, elle a encouragé les employés à se surpasser car cela ne profite pas seulement aux responsables mais à toute l'entreprise

Aicha Ouattara, directrice générale des Editions Lefaso

Le staff des Éditions Lefaso a aussi distingué deux de ses employés pour leur productivité en 2021. Il s'agit de Oumar Ouédraogo et de Herman Fréderic Bassolé. Ces deux journalistes ont chacun reçu une attestation de mérite ainsi qu'un chèque équivalent à leur salaire mensuel.

Herman Fréderic Bassolé, spécialiste du mobile journalisme, et la directrice des ressources humaines, Rebecca Zida.

Pour les deux lauréats, cette distinction représente une grande source de motivation. « C'est un sentiment de fierté qui m'anime et cette attestation est avant tout une invite à redoubler d'efforts dans un métier de plus en plus exigeant. Le journalisme en ligne a ses exigences et il faut toujours se mettre à jour sur plusieurs aspects dont les pratiques informationnelles mobiles », a confié Herman Fréderic Bassolé, spécialiste du mobile journalisme.

Après avoir soulevé les difficultés auxquelles sont confrontés les employés dans l'exercice de leur profession, des perspectives ont également été dégagées afin de faire de 2022 une année encore plus productive pour l'entreprise.

Au terme de l'assemblée générale, l'équipe de Lefaso.net s'est dit prête à renouer avec une activité plus soutenue, pour le plus grand bonheur des internautes.

Nado Ariane Paré
Lefaso.net

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Festi touche 2ieme Edition, quelle fête incroyable !

Mon, 21/02/2022 - 18:08

L'an passé nous avions découvert avec joie la première édition du Festival de Rugby Touch que nous vous avions relatée avec gourmandise dans nos cahiers. Fort de cette belle expérience, nous ne pouvions pas passer à côté de la 2ème édition programmée ce 19 février et nous étions bien décidé à aller encore plus loin dans l'immersion en nous inscrivant parmi les joueurs.

Très franchement, ce fût un soulagement en voyant les 8 équipes en liste constituées par le comité d'organisation. Elles étaient mixtes, de tous âges et de tous gabarits comme l'année dernière, nous laissant ainsi l'opportunité de développer nos talents de novices y compris avec les corps de grenouille que nous a donné la nature.

Pas moins de 8 équipes se sont affrontées

Après un encas et un jus vitaminés, nous avons pu pleinement participer au jeu et y avons pris goût. Clairement, leur rugby c'est sympa et c'est différent des rencontres sportives auxquelles nous sommes habitués. Au-delà de l'ombre temporaire offerte par des bâches, ils ont eu la bonne idée de planter des arbres pour l'avenir ainsi que de nettoyer absolument tout le stade. C'est simple, je ne m'y étais jamais senti aussi bien.

Le stade René Monory a lui aussi été de la fête en s'enrichissant d'une vingtaine d'arbres

Il faut remarquer, le fair-play était tant sur le terrain qu'au bord du terrain. Clairement, tout le monde était dans un esprit de communion autour de ce ballon ovale dans une ambiance fraternelle et badine.

De mains en mains, Le ballon ovale ser transmets comme une offrande

D'ailleurs, comme l'an passé, l'ambiance a vite dépassée celle du thermomètre, bien aidée par les boissons de CASTEL et la fanfare qui assurait le show pendant les rencontres.

La fanfare a fait monter la température

Pendant ce temps, les plus jeunes peu concernés par les matchs batifolaient joyeusement au bord de la pelouse en profitant des glaces et barbes à papa qui leur étaient offertes par les partenaires du Festival.

Ce fût ensuite l'occasion d'apprécier une démonstration de rugby classique par des enfants encadrés par l'association terres en mêlée qui malgré leurs jeunes âges avaient un niveau technique bien supérieur au mien ! On ne peut que féliciter leurs éducateurs bénévoles pour le boulot accomplit.

Les louanges dithyrambiques qui animaient les échanges de la foule eurent également le mérite de creuser les appétits. Ces derniers trouvèrent à se sustenter autant par des classiques et non mois apprécié sandwich merguez que par des plateaux de charcuterie d'excellente facture venant de l'Ile du Malt. Eh BIM, encore une belle découverte !

J'en oublierai presque de revenir à la suite du tournoi. Mon équipe ayant finit au pied du podium, j'étais un peu frustré de n'avoir pu toucher l'un des iconoclastes trophées conçus par cette joyeuse bande qui ne manque assurément pas d'idée ! LE TALON d'or revisité par des rugbymen ça ne se raconte pas ça se vit

Cette année, c'est l'équipe des tortues qui soulève le trophée

La fête pouvait se poursuivre au gré de chants traditionnels de l'Ovalie qui aura encore conquis bien des cœurs aujourd'hui. En ce qui me concerne, je ne vous dirai pas à l'année prochaine, mais à samedi prochain. En effet, je suis bien décidé à venir dorénavant chaque semaine les rejoindre pour améliorer mon maniement de ce ballon mal formée et caresser ainsi l'espoir de toucher le talon d'or l'année prochaine.

Des participants impliqués en dehors et sur le terrain

A la demande du comité d'organisation, il est important de remercier vivement la grande famille du rugby qui s'est fortement mobilisée pour les ont accompagner techniquement et financièrement vers la pleine réussite de cet évènement au rang desquels nous pouvons citer : CASTEL BEER, CANAL +, SUNU ASSURANCES, SOGEA SATOM, SOCIETE GENERALE BURKINA FASO, CFAO MOTORS, BOLLORE TRANSPORT & LOGISTICS, SERVAIR,UMO, IP SYSTEM, NeXt's, STOA, COURTAGE INTERNATIONAL, FASO LOISIRS, METALEX, TA4 LOGISTIQUE & SERVICES, CITY SPORT, L'ILE DU MALT, COOB et CAFE PYRAMYDE.

N'hésitez pas à les contacter et à retrouver les photos de cet évènement sur leur page Facebook rugby touch ouaga

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Offre d'emploi : L'ESTA recrute un chargé de communication, une secrétaire de direction et un chauffeur

Mon, 21/02/2022 - 17:00

Référence : SIDWAYA du vendredi 4 au dimanche 6 février 2022

L'Ecole Supérieure des Techniques Avancées (ESTA), établissement privé d'enseignement supérieur professionnel, recherche des candidatures pour les recrutements ci-dessous :

I. POSTES A POURVOIR

1> CHARGE DE COMMUNICATION ET RELATIONS PUBLIQUES
2> SECRETAIRE DE DIRECTION
3> CHAUFFEUR

La date limite de dépôt des dossiers est prorogée du vendredi 18 au mardi 22 février 2022.

Les dossiers de candidature, sous plis fermé, avec au verso la mention « Recrutement « préciser le poste » » sont recevables au plus tard le 22 février 2022 à 14h au secrétariat de la Direction Générale au siège de L'ESTA derrière la Mairie de Nongr –Massom, ou par E-mail à rhesta17@gmail.com (et non rhesta@gmail.com).

Contacts :

Tel : (+226) 25 35 56 87/ 70 21 61 48

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Attaque du poste forestier de Békuy : Pas de perte en vie humaine

Mon, 21/02/2022 - 16:10

Le poste forestier de Békuy dans la province du Tuy (région des Hauts-Bassin) a été l'objet d'une attaque dans la nuit du 20 au 21 février 2022, selon ce communiqué du ministère en charge de l'environnement.

Il n'y a heureusement pas eu de perte en vie humaine mais l'on déplore des dégâts matériels.

Lefaso.net

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Le Groupe de la Banque africaine de développement accorde un financement de 379,6 millions de dollars aux pays du G5 Sahel dans le cadre de « Desert to Power »

Mon, 21/02/2022 - 15:59

La Facilité se focalisera sur la production d'énergie solaire à grande échelle par des producteurs indépendants d'électricité et sur les solutions de stockage d'énergie

ABIDJAN, Côte d'Ivoire, 18 février 2022/ — Le Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a approuvé, mercredi à Abidjan, un financement de 379,6 millions de dollars à la Facilité de financement Desert to Power pour les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad). L'opération de la Banque comporte un financement et une assistance technique à la Facilité et s'étale sur une période de sept ans.

La Facilité de financement vise à aider les cinq pays du G5 Sahel à adopter un mode de production d'électricité à faible émission en exploitant l'abondant potentiel solaire de la région. La Facilité se focalisera sur la production d'énergie solaire à grande échelle par des producteurs indépendants d'électricité et sur les solutions de stockage d'énergie.

Ces investissements seront soutenus par une composante d'assistance technique visant à améliorer la capacité de mise en œuvre, à renforcer l'environnement favorable aux investissements du secteur privé et à assurer l'intégration des questions de genre et de climat.

Le programme devrait permettre de créer une capacité de production solaire supplémentaire de 500 mégawatts, de favoriser l'accès à l'électricité pour quelque 695 000 ménages et de réduire les émissions de CO2 de plus de 14,4 millions de tonnes d'équivalent dioxyde de carbone, sur toute la durée de vie de l'investissement.

Le Conseil d'administration du Fonds vert pour le climat a approuvé 150 millions de dollars de ressources concessionnelles en octobre 2021 pour la Facilité, qui devrait attirer environ 437 millions de financements supplémentaires auprès d'autres institutions de financement du développement, de banques commerciales et de développeurs du secteur privé. Le Centre mondial sur l'adaptation, fournit une assistance technique pour renforcer les mesures d'adaptation et de résilience entreprises dans la facilité dans le cadre du Programme d'accélération de l'adaptation en Afrique, en partenariat avec la Banque africaine de développement.

Le vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé de l'Énergie, du Changement climatique et de la Croissance verte, Dr Kevin Kariuki, a déclaré : « L'approche innovante de financement mixte de la facilité Desert to Power pour les pays du G5 Sahel permettra de réduire les risques, et donc de stimuler les investissements du secteur privé dans la production d'énergie solaire dans la région. Cela permettra de transformer la production d'énergie et de combler le déficit d'accès à l'énergie dans certains des pays les plus fragiles d'Afrique. »

Pour le directeur par intérim chargé des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique à la Banque africaine de développement Dr Daniel Schroth, « la facilité soutiendra également l'intégration d'une plus grande part d'énergies renouvelables variables dans les systèmes électriques de la région, notamment par le déploiement de solutions innovantes de stockage par batterie et d'investissements dans le réseau. »

La facilité sera mise en œuvre dans le cadre de l'Initiative Desert to Power, un programme phare du Groupe de la Banque africaine de développement qui vise à éclairer et alimenter la région du Sahel en installant dix gigawatts de capacité de production solaire afin de fournir l'électricité à environ 250 millions de personnes dans onze pays du Sahel d'ici 2030.
Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).

Contact médias :
Amba Mpoke-Bigg
Département de la communication et des relations extérieures
Banque africaine de développement
Email a.mpoke-bigg@afdb.org

Contact technique :
Franklin Gbedey
Chef de la Division énergies renouvelables
Banque africaine de développement
Email : f.gbedey@afdb.org
SOURCE
African Development Bank Group (AfDB)

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Burkina Faso : Une conférence publique pour analyser les bonnes pratiques pour une transition réussie

Mon, 21/02/2022 - 13:31

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de participation citoyenne de la jeunesse au suivi des politiques publiques au Burkina Faso, le Balai citoyen a organisé une conférence publique ce samedi 19 février 2022, à Ouagadougou. Elle s'est faite avec le soutien du Fonds des nations unies pour la démocratie – FNUD.

Thomas Ouédraogo, directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), et Mathias Ollo Kambou alias Kamao, doctorant en science de la population et chargé à la mobilisation du Balai citoyen étaient les deux panélistes qui ont respectivement exposé sur les « bonnes pratiques » pour une transition réussie et la contribution des acteurs de la société civile à une transition réussie.

Selon Thomas Ouédraogo, pour une transition réussie, il faudra d'abord construire ensemble une éthique de la transition. Dans sa présentation, il a déclaré que cette transition ne devrait pas s'étaler dans le temps. « Il faudrait qu'il y ai un temps raisonnable pour arriver à la fin et que des bases sérieuses soient posées pour la refondation de la République à travers des textes bien corrects. Il ne faut pas dépasser les 24 mois sinon après la transition peut se faire discréditer », a-t-il ajouté.

« La transition ne doit pas dépasser 24 mois sinon elle peut se faire discréditer », Thomas Ouédraogo

Le paneliste a aussi souligné qu'il faudra également que cette transition travaille à réunir le consensus des acteurs internes, la classe politique, les organisations de la société civile et tout cela dans un élan patriotique.

« La société civile doit apporter une contribution positive et qualitative au succès de la transition en restant une force de proposition », Mathias Kambou

Pour contribuer au succès de la transition, Mathias Kambou lui propose que les organisations de la société civile mettent en place une coalition pour constituer un front unique pour engager des actions de veille. Selon lui, la société civile doit « apporter une contribution positive et qualitative au succès de la transition en restant une force de proposition, de pression mais aussi de protection afin qu'à la fin de cette période notre pays puisse opérer des transformations radicales positives des mentalités et des mœurs politiques au Burkina Faso ».

Hanifa Koussoubé (Stagiaire)
Lefaso.net

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