On September 25, Kurdistan is holding a referendum for independence.
Already, Aldar Khalil, the government spokesman for the Kurdish region in Syria, expressed that the Syrian Kurds are interested in a confederation with Iraqi Kurdistan. Given the divisions between the KRG who has positive trade relations with Turkey and Khalil’s group who is working together with the Assad regime, Syrian Kurdish dissident Sherkoh Abbas argued that it is a good sign.
He emphasized that for a number of reasons, the United States of America should welcome this development and support the Kurdish Referendum for Independence.
Khalil stressed that for starters, an independent Kurdistan will bring the Shia Crescent to a halt. According to Abbas, Saudi Arabia and other Sunni Gulf states have recently started to view an independent Kurdistan in a positive light just so that they will be able to confront Iranian aggression in the Middle East region better.
He noted that this has been reflected in their social media: “The GCC had Israel as enemy number one and the Kurds as number two. Now that has changed. Now, they are willing to divide Iraq and Syria so that it could be a buffer against Iran. They view it positively as a way to roll back Iran’s gains as well as the Muslim Brotherhood in Ankara.”
“It is important to be on the side of the GCC, Israel and the Kurds,” he proclaimed. “In the past, anywhere we went in the US Congress and US Senate, they said wait a minute; we have a lot of interests with 21 Arab nations. If we support Kurdish independence, it could hurt our vital economic interests. What we can do is promote human rights and democracy.”
“Now with a shift in the Arab position not viewing the Kurds and Israelis as enemies, now it is easier for all of these nations to support the Kurds for it is not opposed by Kuwait, UAE, Saudi Arabia, Jordan and Egypt. Those countries don’t view the Kurds as a threat but an opportunity to roll back the Shia Crescent and the threat to the Al Saud kingdom emerging in Ankara, who wants to get rid of the Al Saud family and to be the Khalifa.”
Abbas noted that two years ago, the Arabs would never let Iraq and Syria split for it is Arab land. Now, he claimed that they know if they keep it whole, it is for Iran and the Muslim Brotherhood and that undermines the Saudi kingdom so they now think it is good to let the people of those nations go their own way and to roll back those threats. He added that it is critical to note that the United States does not need to place boots on the grounds in order to confront Iranian aggression in the Middle East.
Since a good portion of the population in the Islamic Republic of Iran consists of minorities like the Azeris, Balochis, Kurds and Ahwazi Arabs, Abbas emphasized these groups can merely do an uprising and enable the Iranian regime to collapse from within as the Syrian and Iraqi Kurds unite in order to form their own independent state, which is ready to be an American base in the Middle East and to be of utmost assistance in America’s struggle against international terrorism.
He stressed that such a strategy can shrink Iran in half and significantly reduce Iranian hegemonic influence in the Middle East without putting the life of a single American soldier in jeopardy.
Finally, an Iraqi source added that America should support an independent Kurdistan for it is the right thing to do after the Baathists and then the Shia militias alongside ISIS terrorized the Kurdish population. Since 2014, the Iraqi central government cut the budget at the same time that the Kurds faced ISIS and the KRG absorbed 2 million refugees.
However, the source emphasized that the KRG to Barzani’s credit did not give up hope of building a pro-Western democratic country that grants human rights, minority rights and women’s rights to all its citizens who would be willing to help the United States in its struggle against terrorism under less than optimal conditions while facing not so supportive neighbors.
The source claimed that America should support Barzani in this just struggle as the Kurds deserve to have what every other nation on earth has. They have their own unique language, culture and national history. They were a state in the past. The source noted that there is no reason why they should not be a state in the future. And for all of these reasons, the source proclaimed that the Unites States should support an independent Kurdistan.
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Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n°2/2017). Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen-Orient à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de James Barr, Une ligne dans le sable. Le conflit franco-britannique qui façonna le Moyen-Orient (Perrin, 2017, 512 pages).
Le titre évoque la « ligne dans le sable » qui va d’Acre à Kirkouk, telle que définie dans les accords Sykes-Picot. Le véritable sujet de l’ouvrage est précisé par le sous-titre : « Le conflit franco-britannique qui façonna le Moyen-Orient. » Voici en effet une fresque sans complaisance de l’affrontement qui opposa la Grande-Bretagne à la France entre 1915 et 1949 dans cette région sensible. Comme ne craint pas de l’affirmer l’auteur, cette hostilité aurait « alimenté le conflit arabo-israélien actuel », la Grande-Bretagne nourrissant le terrorisme arabe contre la France quand celle-ci soutenait les « terroristes sionistes ». Si cette thèse est contestable, la rivalité entre deux pays en principe amis a été particulièrement rude. L’auteur en détaille avec soin et une objectivité froide les péripéties souvent sanglantes, soulignant les incohérences des politiques de Paris et de Londres, et les coups bas assénés de part et d’autre.
Dès le début de la période du « dépeçage » (1915-1919), les crispations sont évidentes entre les deux pays pourtant alliés. Du côté britannique, de fortes tensions existent entre différents courants, l’un privilégiant « l’entente cordiale », l’autre nettement francophobe, représenté par Churchill à la tête du Colonial Office, et Thomas E. Lawrence. Dans une lettre à sa famille de février 1915, ce dernier ne cache pas son hostilité : « Concernant la Syrie, l’ennemi c’est la France et non la Turquie. » À toutes les étapes du démantèlement, les intérêts s’affrontent, la Grande-Bretagne étant plutôt en position de force avec une armée de 300 000 hommes sur le terrain, contre 30 000 pour la France. En définitive, Lloyd George, de mauvaise grâce, lâchera Fayçal « le roi de Damas » qui devra renoncer à la Syrie.
Dans l’entre-deux-guerres, l’affrontement perdure. Du côté de Londres, on encourage ouvertement le nationalisme arabe contre la politique répressive des hauts-commissaires français. Allant plus loin, la Grande-Bretagne est accusée de fournir des armes aux Druzes lors de la révolte de 1925 et de donner refuge à des terroristes arabes, notamment à Ahmed Merawed, l’auteur de l’embuscade qui a failli coûter la vie au général Gouraud. De son côté, la France accueille à Beyrouth les auteurs d’attentats contre des officiels britanniques, et même Amin Al-Husseini, grand mufti de Jérusalem responsable des graves troubles qui secouent la Palestine en 1936. La France est, à son tour, accusée de donner refuge aux terroristes arabes. Les mêmes affrontements perdurent entre 1940 et 1945. Edward Spears, chef de la mission britannique en Syrie, joue ouvertement l’élimination de la présence française. Révoqué par Churchill à la demande du général de Gaulle, son action de sape est poursuivie par Walter Sterling, nommé en juin 1944 officier de liaison auprès du président syrien Choukri Al-Kouatli. Mais l’auteur assure que la France a joué aussi un rôle important en soutien aux groupes terroristes juifs. Le colonel Alessandri, chef des services de renseignement français au Levant, aurait ainsi fourni argent et armes aux groupes Stern et à l’Irgoun, qui auraient utilisé Paris comme base arrière.
L’ouvrage fort documenté laisse une impression de malaise. La rivalité entre la Grande-Bretagne et la France au Moyen-Orient était certes connue. Mais ce livre montre la violence de l’affrontement, à un moment – les deux guerres mondiales – où la solidarité aurait dû prévaloir sur les désaccords.
Denis Bauchard
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Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n°2/2017). Emma-Louise Blondes propose une analyse de l’ouvrage de Vincent Nouzille, Erreurs fatales. Comment nos présidents ont failli face au terrorisme (Fayard, 2017, 384 pages).
Cet ouvrage s’attache aux faiblesses de la lutte antiterroriste française depuis les années 1980. Le journaliste Vincent Nouzille se concentre sur le terrorisme puisant son origine dans les espaces musulmans, à l’origine des principales campagnes d’attentats perpétrées sur le sol français depuis 35 ans (1982-1986, 1995 et depuis 2015). L’auteur cherche à démontrer comment, par aveuglement, naïveté ou passivité, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont commis des erreurs qui contribuent à expliquer le climat d’insécurité qui règne actuellement en France. L’ouvrage dénonce l’absence de pilotage de la lutte antiterroriste, les failles du renseignement, le manque de coordination entre les services, les déficiences du volet police-justice, les faux-pas diplomatiques, ainsi que l’indifférence des gouvernements à l’égard de la menace.
Vincent Nouzille déplore que, depuis plus de trois décennies, les services dédiés à la lutte antiterroriste manquent d’objectifs communs et de coordination. D’un côté, les services de renseignement voient leurs agences se multiplier plutôt que se réformer, ce qui limite le partage d’informations et favorise la compétition. De l’autre, le manque de directives communes laisse la justice, la police, les services de renseignement, l’armée et les diplomates opérer de manières indépendantes, et souvent contradictoires. La France mènerait en conséquence une politique antiterroriste ambiguë, qui décrédibiliserait à la fois ses institutions et sa position face à aux organisations terroristes. Erreurs fatales tend à démontrer que le pouvoir exécutif, pourtant conscient des failles du système, n’a jamais instauré une structure cohérente, susceptible de prévenir de futurs attentats.
L’auteur reproche aux chefs de l’État successifs d’avoir engorgé la machine judiciaire par l’accumulation de mesures répressives au lendemain des vagues d’attentats, sans jamais anticiper les évolutions possibles de la menace. De plus, les instances judiciaires ont été isolées du processus de lutte antiterroriste par la réduction de leurs moyens et effectifs, ainsi que par la conduite d’une politique étrangère clandestine. L’auteur souligne le manque de contrôle judiciaire sur certaines mesures de sécurité, telles que les pratiques de surveillance ou les éliminations ciblées.
Enfin, Vincent Nouzille dénonce le déni et l’indifférence de l’exécutif face à la menace terroriste. Nos présidents auraient volontairement ignoré des rapports qui auraient permis d’anticiper les attentats. Il insiste surtout sur l’ignorance de la montée d’un djihadisme « made in France », qui aurait pu être limitée par des mesures de prévention de la radicalisation.
Erreurs fatales montre comment chaque président a privilégié la réaction sur la prévention, en répondant aux attentats par un durcissement de l’arsenal répressif sans que les mesures adoptées aient d’effet dissuasif. Vincent Nouzille peine pourtant à convaincre totalement. Son livre présente un dossier à charge, éclairant une accumulation d’erreurs constituant un enchaînement logique conduisant à la dégradation de la situation sécuritaire actuelle. Il omet de prendre en compte la complexité des facteurs de radicalisation, le caractère largement imprévisible des chocs géopolitiques qui ont touché le Moyen-Orient, et la nature évolutive du terrorisme.
Emma-Louise Blondes
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