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Défense

EMR : le salon Seanergy aura lieu du 21 au 24 septembre

MeretMarine.com - Fri, 16/07/2021 - 00:06

Le forum international Seanergy, dédié aux énergies marines renouvelables et dont Mer et Marine est partenaire, aura finalement lieu du 21 au 24 septembre. Comme beaucoup d’autres salons, il a dû annuler sa dernière édition, en raison de la pandémie. Repoussée à juin 2021 dans un premier temps, la cinquième édition se tiendra finalement à la rentrée, à Nantes.

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Caïman Marine : un parc trop juste à cause des indisponibilités techniques

MeretMarine.com - Fri, 16/07/2021 - 00:06

Il n’y a pas que le parc réduit d’avions de combat Rafale Marine qui pose problème à l’aéronautique navale française. Celui des nouveaux hélicoptères Caïman Marine (NH90) est également considéré comme trop juste pour garantir que la Marine nationale puisse remplir son contrat opérationnel.

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Gendarmerie maritime : l’appel d’offres pour les nouveaux patrouilleurs annulé

MeretMarine.com - Fri, 16/07/2021 - 00:06

Lancé en avril 2020 par la Direction Générale de l’Armement, l’appel d’offres pour les nouveaux patrouilleurs côtiers de la Gendarmerie maritime (PCG) a été annulé, a appris Mer et Marine. En cause, selon plusieurs sources, un projet complexe et aucun candidat capable d’y répondre dans l’enveloppe budgétaire fixée par le ministère des Armées.

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Ocea vend un nouveau navire hydrographique en Afrique

MeretMarine.com - Fri, 16/07/2021 - 00:06

Le constructeur vendéen Ocea vient d’enregistrer une nouvelle commande de navire hydrographique pour le continent africain. Le client, a appris Mer et Marine, est une nouvelle fois le Nigéria, dont la marine a déjà reçu en avril dernier le Lana, un bâtiment hydro-océanographique de 60 mètres du type OSV 190 réalisé par le chantier des Sables d’Olonne.

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La DGA livre une nacelle de ravitaillement de nouvelle génération pour Rafale Marine

MeretMarine.com - Thu, 15/07/2021 - 23:56

La Direction générale de l’armement (DGA) vient de livrer une Nacelle de ravitaillement de nouvelle génération (NARANG) pour Rafale Marine, la 6e d’une série de 16 unités.

Le marché de réalisation des nacelles NARANG a été notifié par la DGA à la société Zodiac Aerotechnics, filiale du groupe Safran, en 2011. La première nacelle avait été livrée le 31 octobre 2019.

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Reprise des travaux de forage sur le parc éolien en mer de Saint-Brieuc

MeretMarine.com - Thu, 15/07/2021 - 22:08

Ailes Marines annonce le retour de l’AEOLUS sur zone à partir du 16 juillet 2021, suite à l’accord des autorités maritimes. Le navire jack up de la société Van Oord est chargé de la réalisation des forages et de l’installation des pieux des fondations du parc éolien en mer. Après une revue complète des outils et des équipements du navire réalisée par Van Oord aux Pays-Bas, l’ensemble des protocoles de contrôle et de suivi des travaux a été réévalué. Ailes Marines annonce également la signature d’une convention avec le CEDRE.

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Marseille : Costa a repris ses dons de repas à la Banque alimentaire

MeretMarine.com - Thu, 15/07/2021 - 00:01

Mise en place en mai 2018 mais interrompue pendant la crise sanitaire, l’opération de don de repas cuisinés à bord des paquebots de Costa au profit de personnes dans le besoin a repris en partenariat avec l’antenne marseillaise de la Banque Alimentaire. Celle-ci a ainsi réceptionné plus de 100 repas le dimanche 4 juillet, jour où le Costa Smeralda a recommencé ses croisières depuis la cité phocéenne après 18 mois d’interruption. Une équipe de cuisiniers du paquebot italien est allée remettre sur le quai du terminal croisière ces précieux repas aux bénévoles de l’association.

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CMHI livre le second navire d’expédition commandé par Sunstone

MeretMarine.com - Thu, 15/07/2021 - 00:01

Avec plusieurs mois de retard du fait de la crise sanitaire, le chantier China Merchant Heavy Industries de Shanghai a livré l’Ocean Explorer, second des sept navires de croisière d’expédition de la classe Infinity commandés par le groupe américain Sunstone. Des bateaux conçus par le Norvégien Ulstein et qui sont exploités dans le cadre d’affrètements au profit de différents opérateurs. Avec, pour cela, une plateforme commune de 104 mètres de long pour 18 mètres de large, avec une étrave inversée X-bow et capable d’évoluer en zones polaires.

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Les navires de plus 25.000 GT interdits de naviguer dans Venise

MeretMarine.com - Thu, 15/07/2021 - 00:01

Le Conseil des ministres italien a approuvé mardi 13 juillet un décret limitant la navigation dans Venise aux navires de plus de 180 mètres de long, 35 de tirant d’air et, surtout, 25.000 GT de jauge. Ce qui se traduit de facto par l’exclusion de la plupart des paquebots, seuls les petits navires d’expédition et bateaux de croisière fluviaux pouvant continuer de fréquenter la Cité des Doges. L’interdiction prendra effet au 1er août, les zones concernées étant le bassin et le canal Saint-Marc, ainsi que le canal de Giudecca.

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Farwind : un voilier hydrolien pour produire de l’énergie verte là où le vent est optimal

MeretMarine.com - Thu, 15/07/2021 - 00:01

Une plateforme mobile de type catamaran propulsée par des rotors Flettner et naviguant là où les gisements de vent en mer sont les plus intéressants pour produire de l’énergie décarbonnée grâce à des hydroliennes placées sous ses coques. C’est le concept imaginé par la jeune société française Farwind Energy, créée en juillet 2020 et installée sur le site de Centrale Nantes.

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L’Egypte a inauguré sa nouvelle base navale près de la Libye

MeretMarine.com - Thu, 15/07/2021 - 00:01

L’Egypte a inauguré la base navale du 3 Juillet, à Gargoub, à la date anniversaire du coup d’Etat militaire qui a destitué le président des Frères musulmans, Mohamed Morsi, en 2013. Elle se situe dans l’ouest du pays, à proximité de la Libye.

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L’éolienne 15 MW de Vestas équipera le parc He Dreiht, en Allemagne

MeretMarine.com - Thu, 15/07/2021 - 00:01

Ce doit être la première installation commerciale de l’éolienne V236-15.0 MW de Vestas. Avant une commande ferme, le fabricant de turbines danois a été sélectionné par EnBW pour fournir les machines du futur parc éolien He Dreiht de 900 MW, en Allemagne (mer du Nord). Un projet qui ne bénéficie pas de subventions pour le rachat de l’électricité.

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Affaires maritimes : le patrouilleur Jeanne Barret devrait être basé au Havre

MeretMarine.com - Thu, 15/07/2021 - 00:01

Le Jeanne Barret, l’un des deux nouveaux patrouilleurs allant intégrer la flotte des Affaires maritimes cette année, devrait être basé au Havre, a appris Mer et Marine. Ce navire est un achat d’occasion effectué par l’administration française. Il s’agit d’un ex-bateau de support aux opérations sismiques, l’Aquarius-G, long de 40 mètres et construit en 2013 par les chantiers néerlandais Damen.

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Migrants : sous pression, la RNLI affirme qu’elle continuera ses sauvetages

MeretMarine.com - Thu, 15/07/2021 - 00:01

Au Royaume-Uni, les traversées illégales de la Manche par des migrants à bord de fragiles embarcations est un sujet particulièrement sensible. Alors que le mois de juin a vu un record de traversées (plus de 2.000 personnes, selon la BBC), le ministère de l’Intérieur britannique (Home Office) a publié un projet de loi controversé, mardi 6 juillet.

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Modernisation des frégates Horizon : les discussions se poursuivent

MeretMarine.com - Thu, 15/07/2021 - 00:01

Toujours pas de décision quant à la rénovation à mi-vie (RMV) des frégates de défense aérienne franco-italiennes du type Horizon, dont deux exemplaires (Andrea Doria et Caio Duilio) ont été livrés en 2008 et 2009 par Fincantieri à la Marina militare et deux autres (Forbin et Chevalier Paul), construits par Naval Group, sont en service dans la Marine nationale depuis 2010 et 2011.

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Le paquebot Leisure World démoli à Alang

MeretMarine.com - Thu, 15/07/2021 - 00:01

Après son sistership le Louis Aura il y a trois ans, c’est au tour du Leisure World d’être déconstruit aux chantiers d’Alang, en Inde. Le vieux paquebot, datant de 1969, n’a pas échappé à la crise sanitaire, alors qu’il avait été transformé dans les années 2000 en navire casino en Malaisie. Il a été vendu au printemps par son dernier propriétaire, New Century Group, au chantier indien NKD Maritime, pour près de 3.6 millions de dollars.

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La Belgique saisit la justice française contre le parc de Dunkerque

MeretMarine.com - Thu, 15/07/2021 - 00:01

Bruxelles a mis ses menaces à exécution. La Belgique a saisi le tribunal administratif de Lille contre le projet de parc éolien porté par Eoliennes en mer de Dunkerque. Elle a été accompagnée par la Flandre et la commune de La Panne qui ont également déposé, chacune, une requête « au fond » demandant l’annulation du parc éolien. Elles ont été déposées entre vendredi et lundi dernier.

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Afghanistan : Spin Boldak entre les mains des talibans

Blog Secret Défense - Wed, 14/07/2021 - 18:17

Les combattants islamistes controleraient le poste où étaient déployés les forces spéciales françaises de 2003 à 2006.

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Dans les coulisses de la task force Takuba (Ltt-Col. François)

Bruxelles2 - Wed, 14/07/2021 - 16:12

(B2) Travail avec les Européens, coopération avec les Maliens, renseignement, planification, opérations… Le lieutenant-colonel François au béret rouge, issu des forces spéciales, connait bien la task-force Takuba pour en avoir planifié la montée en puissance, puis l’avoir commandé en début d’année. Sa parole rare, mais d’or

Le lieutenant colonel François (en béret rouge au centre) défile, avec un groupe de militaires européens, en tête du défilé militaire ce 14 juillet. Les Suédois sont reconnaissables à leur tenue plus claire et béret vert olive, les Italiens à leur béret bleu.

Il est parfois difficile de savoir comment travaillent les ‘Takuba’, comment Français, Européens et Maliens interagissent. Un officier supérieur des forces spéciales s’est prêté au jeu des questions réponses de façon ouverte avec B2.

Comment est née l’idée de Takuba, de voir des forces spéciales européennes opérer ensemble au Sahel ?

— Tout simplement d’une forte appétence des pays européens à venir travailler au Sahel avec les forces spéciales françaises. Nous avons eu nombre de discussions informelles, dans des groupes de travail, des séminaires internes de l’OTAN, ou dans le cadre du salon Sofins… Nous avons parfois travaillé ensemble sur d’autres théâtres.

Une appétence ? C’est étonnant. Ce n’est pas l’impression qu’on a à l’extérieur

— Elle est présente. Je peux en témoigner. Le CPCO [Centre de planification et de conduite des opérations] reçoit des appels de quasiment tout le monde. Pour l’instant, l’appétence est même un peu plus forte que le besoin. On cherche plutôt à réguler la génération de force pour que tout le monde ne vienne pas en même temps et pouvoir durer dans le temps. [NB : les Suédois sont là jusqu’en 2022, il faudra les remplacer]

Comment expliquez-vous cet engouement ?

— D’un côté, d’un point de vue militaire, il y a une certaine confiance dans les forces spéciales françaises, dans notre réputation. Les Européens veulent découvrir un nouveau terrain, partager le savoir faire africain que nous avons acquis. Il y a le sentiment aussi de pouvoir améliorer leurs procédures, leurs connaissances. De l’autre côté, au niveau politique, la France a demandé aux pays européens de davantage s’engager. Et, côté européen, on sent une réelle inquiétude et une volonté de régler la situation au Sahel. C’est un peu à la rencontre entre ces convergences de volontés militaires et politiques que se situe cet engagement. Même si, parfois, le chemin peut être long entre l’appétence militaire et la décision politique finale.

La fin de l’engagement de l’Afghanistan a aussi aidé ?

— C’est vrai. La fin des opérations en Afghanistan, la réduction de voilure en Iraq libèrent des forces et les rendent disponibles.

Que proposez-vous de si spécifique par rapport aux autres engagements multinationaux de si intéressant pour eux ?

— Ils ne viennent pas s’intégrer dans une coalition existante, ils viennent chercher une coopération. Nous avons aussi une ouverture la plus complète possible à l’information et au renseignement. C’est très différent du renseignement des opérations multinationales [NB : les Américains partagent le renseignement de façon assez ouverte qu’avec le réseau des ‘Five Eyes’ (Royaume-Uni, Canada, Australie, etc.), mais de façon plus limitée ailleurs]. Tout ce qui est récolté au sein de la task-force Takuba est partagé immédiatement, entre nous, avec l’ensemble des partenaires. C’est un peu plus difficile et plus long pour déclassifier des renseignements classifiés français. C’est un défi pour nous. Mais on y arrive.

Il y a quand même de grosses différences par rapport à l’Afghanistan pour les Européens ?

— Ils découvrent une nouvelle culture. Avec les Afghans et Iraquiens, les rapports étaient, en quelque sorte, très professionnels. Ici, avec les Maliens, on est beaucoup plus intégrés avec les troupes locales. Il y a une proximité qu’il n’y avait pas en Afghanistan. On discute, on vit, on mange avec eux. C’est une grosse différence. Les Européens ont été un peu surpris, c’est vrai, au départ. Mais il se sont ouverts assez vite.

Comment arrivez-vous à travailler ensemble, alors que vous venez d’armées différentes ?

— Pas si différentes. Nos forces sont totalement interopérables, notamment grâce au travail réalisé au NSHQ, le quartier général des opérations spéciales de l’OTAN (1). Cela a une fonction normative sur nos capacités, nos compétences techniques (comme le guidage aérien, soutien médical, etc.). Tout cela — comme l’école des forces spéciales à Chièvres — nous a beaucoup aidé. Quand des Estoniens arrivent avec des Français, cela matche donc tout de suite. Il n’y a pas besoin de s’entraîner durant plusieurs semaines pour s’initier aux procédures. Nous avons les mêmes. Idem à l’état major. Les modalités de planification et de conduite sont assez semblables, dans l’esprit des forces spéciales, de bottom-up.

Qu’entendez-vous par bottom-up ?

— Ce n’est pas l’état major qui dicte, mais les task-group en commun avec leur ULRI malienne [unité légère de reconnaissance et d’intervention] qui font remonter les propositions. À l’état-major ensuite de mettre cela en musique, de synchroniser, de vérifier.

Dans la pratique, cela donne ?

— Le ‘Com TG’ [commandant de la task-group] a des contacts quotidiens avec les forces armées maliennes [FAMA]. Ils repèrent ensemble des zones d’intérêt. Par exemple, un lieu où on n’a pas été depuis longtemps, où il y a une opération civilo-militaire (CIMIC) qui se déroule, ou si on veut reconnaitre un point donné, ou tout simplement si on a du renseignement…

D’où vient ce renseignement ? Est-ce côté malien, de votre côté, du côté des Takuba ?

— Je resterai discret sur ce point. Ce que je peux vous dire c’est que les Maliens ont des informations. Nous en avons également. Il y aussi des officiers européens sur le terrain chargés du recueil du renseignement, et de l’analyse et du traitement des informations à l’état-major…

… et on peut alors planifier ?

— Oui. De ce travail sort une zone où on peut opérer. De son côté, le ‘Com TF’ [commandant de la task-force] mène des contacts opérationnels avec des Maliens pour décider d’une opération. Les Takuba vont alors planifier une opération. Un Conops [concept d’opération] est mis au point, qui sera validé par les commandements et l’état-major de la task-force. Nous impliquons au maximum les Maliens. C’est leur territoire. Ils le connaissent bien. Et notre objectif n’est pas de planifier des opérations, mais que les Maliens soient en position de planifier eux-mêmes leurs opérations.

Du coup, vous êtes capables de réagir vite ?

— C’est la spécificité des forces spéciales : avoir beaucoup de souplesse, être capable de réagir vite, de changer rapidement leur fusil d’épaule.

Comment se passe la coopération avec les Maliens ?

— C’est le même principe que pour la planification. L’approche de Takuba, ce sont des opérations des FAMA, où ils sont actifs. Le but n’est pas qu’ils jouent la partition dressée par nous ou de mener le combat à leur place. Le but est qu’ils fassent l’opération. On apprend ainsi aux ULRI maliennes à rouler et éviter les IED [engins explosifs improvisés] (2). On leur met les capacités qui les assurent et les réassurent [NB : soutien médical, appui feu, etc.]. Progressivement, au fur et à mesure qu’ils auront les capacités, on mettra de moins en moins d’accompagnement et soutien. J’en ai été le témoin. Au début des opérations, en cas de prise à partie, ce seront les forces spéciales qui règleront le problème rapidement, monteront à l’assaut concrètement. Mais, au bout de quelques mois, on fera un effort de ne pas monter à l’assaut — c’est un réel effort de ne pas s’engager je peux vous assurer — pour que les Maliens règlent le problème eux-mêmes. Cela progresse. En janvier, ce n’était pas le cas, maintenant ils y vont.

La nuit, le jour, …

— Il y a beaucoup de fantasmes sur les forces spéciales. C’est très simple en fait. On part au combat avec les Maliens, on les accompagne. On est peu dans l’inverse de l’action habituelle des forces spéciales, avec beaucoup de technicité. Ici c’est un travail de générosité, plus que de technique. Ce sont de petites équipes qui partent. On retrouve un peu l’esprit des colonnes de Stirling (3). Ces vieilles patrouilles de forces spéciales dans le désert, la chaleur, le sable, les camps qu’on monte dans la nuit. C’est un peu l’aventure. Avec des véhicules qui cassent, qui crèvent, où il faut attendre, se protéger, et attaquer. Et souvent improviser.

Quel est l’enjeu aujourd’hui pour la task-force. Faut-il grossir ?

— Pas automatiquement. Le volume [NB : environ 600 hommes] est le bon aujourd’hui. Ce qu’il nous faut davantage, ce sont des capacités. On l’oublie souvent. Mais dans une opération, il y a plus de la moitié de forces conventionnelles qui fournissent du soutien, de la protection, des capacités de Medevac. Aujourd’hui, on s’appuie essentiellement sur les capacités de Barkhane. Mais si celles-ci ne sont pas disponibles, on ne peut pas intervenir. L’accompagnement au combat des FAMA peut être assez limité en hommes. Mais nous avons toujours besoin de soutien, d’appui feu, de soutien médical. C’est vital. L’enjeu pour Takuba c’est donc de devenir autonome…

… cela commence avec les Italiens qui arrivent avec de grosses capacités ?

— Oui. Ils sont en cours de déploiement avec trois hélicoptères Chinook et 3 hélicoptères et du soutien médical. Ce qui est important. Sans moyens médicaux, d’Evasan (évacuation sanitaire), on ne monte pas une opération.

Vous avez aussi une QRF, une Quick Reaction Force, armée par les Suédois aujourd’hui. Elle est déjà sortie ?

— Elle a été engagée de nombreuses fois. Ce n’est pas juste une réaction en cas de coup dur. C’est une force d’intervention, qui peut aussi être utilisée de façon pré-planifiée, faire une intervention tactique, pour avoir un effet sur le terrain de plus grande ampleur. Très utile.

Comment travaille-t-on au jour le jour avec des Estoniens, Tchèques, Suédois, pas spécialement francophones ? En anglais en français ?

— Sur le terrain, la langue est le français. Celle que les Maliens parlent. À l’état-major, la langue de travail est l’anglais. Nos contributeurs européens ont cependant fait un effort pour mettre en formation en langue française leurs opérateurs, pour être à l’aise, avec les Français comme les Maliens. Sinon on a des traducteurs Anglais-Bambara, Anglais-Français, Français-Touareg, etc. A l’expérience, tout ça est assez fluide. On se débrouille. C’est le principe des forces spéciales.

(Propos recueillis par Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Situé à Mons, au SHAPE, le quartier général alliés, il regroupe outre les pays membres de l’Alliance, la Finlande, la Suède et l’Autriche.
  2. Les ULRI équipées par France et Barkhane avec des véhicules et motos ont été conçues pour être plus souples et légères d’emploi, aussi mobiles que les groupes terroristes.
  3. Militaire britannique engagé dans les commandos de l’armée britannique au Moyen-Orient, David Stirling développe en 1941-42 le concept du SAS, le Special Air Service, avec de petites unités (de 25 hommes) opérant dans le désert, derrière les lignes allemandes ou italiennes, à bord de Jeeps, de façon autonome, afin de vaincre.

Entretien individuel réalisé par téléphone le 13 juillet 2021

Pour prolonger cette conversation, voir le reportage sur LCP

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