(B2) La frégate « Canarias » de la Armada espagnole a quitté la base navale de Rota , mercredi 18 janvier, pour se joindre à l’opération EUNAVFOR Med / Sophia de lutte contre les trafics d’êtres humains et d’armes en Méditerranée au large de la Libye. Sa mission durera six mois.
En 2015, cette frégate de type F-80 était la première frégate espagnole à prendre part à la mission européenne (lire: Quels sont les moyens de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med) dans sa phase 2 ?). Les Espagnols avaient alors sauvé 1122 personnes et aider à l’arrestation de plusieurs trafiquants (lire : Sauver les migrants mais aussi recueillir les preuves)
La frégate Canarias est une frégate de classe ‘Santa María’, avec un équipage de 220 personnes. Elle dispose d’un hélicoptère de bord, un AB-212. D’une longueur de 138 mètres et pesant plus de 4000 tonnes, elle est équipée de « capteurs et d’armes qui lui permettront d’assurer ses principales fonctions » de surveillance mais aussi d’escorte, selon la marine espagnole.
(Leonor Hubaut)
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La Direction générale de l’armement (DGA) a confirmé le 18 janvier à la société Kership, codétenue par les industriels Piriou et DCNS, la réalisation du 4ème bâtiment multi-mission (B2M) qui sera baptisé le Dumont d’Urville. Cette commande complète celle de trois bâtiments passée le 30 décembre 2013. Ce bâtiment sera livré au second trimestre 2018. Le troisième B2M, le Champlain, - qui est prévu d’être réceptionné début 2017 est destiné à opérer depuis la Réunion avant l’été 2017.
Ensuite, la DGA a notifié le 30 décembre 2016 au groupement constitué de Thales et RUAG Defence France la réalisation du programme CERBERE (Centres d’entraînement représentatifs des espaces de bataille et de restitution des engagements).
Ce système de simulation instrumentée permettra de réaliser un suivi des affrontements mettant en œuvre toutes les capacités opérationnelles dont disposent les unités, en particulier celles procurées par le programme SCORPION. Il s'agit notamment du combat collaboratif, des véhicules de combat GRIFFON, JAGUAR et LECLERC rénové et de leurs différentes munitions, du missile MMP, de la nouvelle arme individuelle (AIF), du système d'information SICS, du poste radio CONTACT, etc. Une première capacité sera livrée en 2019 en cohérence de la montée en puissance de SCORPION.
Le système sera déployé dans les deux centres nationaux d'entraînement en zone ouverte et en zone urbaine, le CENTAC de Mailly-le-Camp (Aube) et le CENZUB de Sissonne (Aisne).
Enfin, comme annoncé il y a une dizaine de jours (voir mon post ici), la DGA a attribué un marché qui a pour objet "l'acquisition et le soutien de Systèmes de Mini-Drone de Reconnaissance (Smdr) et de prestations associées." Le marché a été attribué à THALES Optronique, et sa valeur est de 86 930 084 euros. Ce marché est susceptible d'être sous-traité pour une valeur de 18 217 555 euros.
Pour voir l'avis d'attribution du 19 janvier, c'est ici.
Conformément à ce que prévoyait la Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 actualisée, la Direction générale de l’armement (DGA) a confirmé, ce 18 janvier, la commande d’un quatrième Bâtiment multi-missions (B2M) auprès de la société Kership, codétenue par DCNS et le chantier naval Piriou. Ce dernier B2M, qui sera baptisé « Dumont d’Urville », devrait être livré […]
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Lu dans les éditions ligériennes d'Ouest-France ce matin le reportage de mon camarade Eric de Grandmaison chez les sauveteurs de l'UIISC 1 qui ont reçu, mercredi, la visite du CEMAT:
Le projet de loi de loi relatif à la sécurité publique sera examiné en séance publique au Sénat la semaine prochaine. Son article 6 prévoit la possibilité d’un armement des agents de sécurité privée exerçant des activités de protection physique des personnes. Une pratique qui est déjà mise en œuvre discrètement au profit de plusieurs entreprises de la région parisienne dont le siège de Charlie Hebdo et un grand parc d'attractions.
Quel est l'intérêt de cette loi qui débouchera sur la création d'une nouvelle carte spécifique d’agent armé de protection de l’intégrité physique des personnes? Quels sont les risques éventuels? Des réponses avec Guillaume Farde, directeur associé d'Althing, société de sécurité et d'intelligence économique.
Une loi sur l'armement des agents de sécurité privée... Cela signifie-t-il que jusqu’à ce jour, ils ne pouvaient pas être armés ?
Ce projet de loi met fin à une incohérence juridique assez préjudiciable aux agents exerçant des activités de protection physique des personnes. Concrètement, l’article L. 613-12 du Code de la sécurité intérieure interdit leur armement. Or, dans le même temps, l’article R. 315-5 du même Code permet au ministre de l’intérieur "d’autoriser par arrêté toute personne exposée à des risques exceptionnels d’atteinte à sa vie, sur sa demande, à porter et à transporter une arme de poing".
Dans les faits, les personnes menacées sollicitent le port d’arme non pas pour elles, mais pour leur agent de protection aux termes d’un raisonnement juridique que je schématiserais ainsi : je suis l’objet d’une menace exceptionnelle qui me donne le droit de solliciter un port d’arme, or la menace dont je suis l’objet rejaillit sur mon agent de protection, donc mon agent de protection serait en droit d’être armé.
Vous admettrez que ce syllogisme est assez bancal. Il permet certes, à des agents de protection rapprochée d’être armés en se prévalant d’une norme réglementaire, mais il les place dans une situation de très forte insécurité juridique puisque la loi pose un principe d’incompatibilité entre leur activité et le port d’une arme à feu. Dans un contexte où les demandes d’armement par des personnes exposées ont bondi de 40 % en un an et où plus de 75% des demandes de ports d’armes permanents concernent les agents de protection rapprochée et non les personnes menacées elles-mêmes, il était urgent de légiférer.
L'augmentation du volume d’armes en circulation peut-il induire des risques en termes de sécurité publique ?
Je ne le crois pas. En premier lieu, seules 1 600 cartes professionnelles délivrées par le CNAPS au 31 décembre 2016, concernaient uniquement l’activité de protection physique des personnes dont je rappelle qu’elle est exclusive de toute autre activité privée de sécurité. Sur ces 1 600 agents agréés, seuls 1 200 exercent effectivement cette activité, desquels il faut encore extraire un noyau dur d’agents réellement en charge de la protection de personnes exposées à des risques exceptionnels d’atteinte à leur vie.
Les dispositions du projet de loi relatif à la sécurité publique ne devraient, au final, concerner que quelques centaines de demandes, et donc d’agents, sans compter que l’appréciation des demandes de port d’armes au regard des "risques exceptionnels d’atteinte à [la] vie" est assez stable et que rien ne laisse présager une explosion des autorisations.
En second lieu, la loi prévoit qu’un décret en conseil d’Etat fixera les modalités d’application des dispositions relatives à l’armement des agents. Concrètement cela signifie que l’armement des agents sera très encadré sur le plan de la formation initiale et de la formation continue. Les conditions d’entreposage de l’armement seront également précisées et le cadre d’emploi des armes sera celui de la légitime défense. Il est fort à parier que le régime applicable aux transporteurs de fonds sera une source d’inspiration en la matière. En tout état de cause, du strict point de vue de la sécurité publique, il est plus sûr de délivrer des autorisations de port d’arme à des professionnels dûment formés à leur emploi et régulièrement contrôlés qu’aux personnes faisant directement l’objet de menaces.
Cette loi change-t-elle vraiment quelque chose pour les professionnels du secteur ?
Elle met fin à la fin de l’incohérence juridique que je décrivais pour les professionnels d’un secteur en pleine expansion – ce qui n’est pas peu de chose. La loi contribue aussi à limiter une forme de concurrence déloyale exercée par les sociétés étrangères. Je veux dire par là qu’à ce jour, l’article R. 315-6 du Code de la sécurité intérieure permet à des agents de protection rapprochée étrangers – notamment américains – de personnalités étrangères exposées séjournant en France, d’exercer temporairement leur activité sur notre sol en étant armés. Des demandes de ce type sont régulièrement formulées par les canaux diplomatiques. En 2015, environ 700 autorisations de port d’arme ont été ainsi délivrées à des personnalités étrangères – et à leurs agents de protection physique.
Au regard de l’interdiction actuelle d’armement qui frappe les agents des sociétés françaises, les sociétés étrangères de protection rapprochée bénéficient d’un avantage compétitif plutôt déloyal. La modification introduite par la loi relative à la sécurité publique permettra aux personnalités étrangères menacées de recourir plus facilement aux services d’agents de protection physique français dûment formés et contrôlés. Non seulement cela soulagera le Service de la protection (SDLP) de la Police Nationale qui a atteint le maximum de ses capacités d’emploi, mais cela permettra, en outre, au ministère de l’intérieur de réduire progressivement les autorisations de port d’armes aux agents étrangers. Je rappelle à cet égard qu’Israël ou, plus proches de nous, la Belgique et l’Italie n’accordent désormais plus aucune autorisation de ce type. La précision du cadre légal français associée à un régime plus restrictif d’autorisation des ports d’arme aux personnalités étrangères, devrait logiquement bénéficier aux sociétés françaises de protection physique des personnes.
(B2) Dans un rapport publié ce mercredi (18 janvier), la Cour des comptes européenne donne un satisfecit, quasi total, au mécanisme européen de Protection civile.
« La réaction d’urgence de l’UE aux catastrophes naturelles et aux épidémies majeures est généralement bien coordonnée » indiquent-ils, « déclenchée rapidement » et « efficace ». Elle présente une « réelle valeur ajoutée ».
C’est suffisamment rare pour être signalé … et souligné ! D’ordinaire, les rapports de cette instance sont plutôt critiques, voire très critiques.
Bosnie, Ebola, Népal… une bonne coordination des efforts
Examinant de près trois interventions — les inondations en Bosnie-Herzégovine (2014), l’épidémie du virus Ebola en Afrique de l’Ouest (2014 à 2016) et le tremblement de terre au Népal (2015) — les auditeurs concluent que la gestion assurée par la Commission via son centre de coordination de la réaction d’urgence « a été globalement efficace ». Le mécanisme de protection civile de l’Union a, « de manière générale, été activé rapidement ». Et les équipes de protection civile de l’UE ont « contribué à coordonner les équipes des États participants sur le terrain » jugent-ils. La bonne coordination, précoce, entre les « humanitaires » et le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) et ses délégations dans le monde, est également soulignée.
Une vraie valeur ajoutée
La coordination entre les services de la Commission, ainsi qu’avec d’autres organes de l’UE ou extérieurs à l’UE, a été « ouverte ». La Commission a bien « respecté le rôle de chef de file des Nations unies et pris des mesures pour assurer une transition sans heurts vers la phase de rétablissement post-catastrophe ». Pour Hans Gustaf Wessberg, le principal auteur du rapport, ce satisfecit — peu banal dans les documents de la Cour des comptes —, permet de dresser un constat plus politique. « Le rôle de coordination joué par la Commission et son centre de crise opérant 24 heures sur 24 sont de bons exemples de la valeur ajoutée apportée par la coopération européenne. »
Quelques points à améliorer
Le rapport relève cependant cinq points qui mériteraient d’être améliorés :
(Nicolas Gros-Verheyde)
Télécharger le rapport français / anglais
Lire notre fiche sur le mécanisme européen de protection civile
Le Groupement d’intérêt économique Dragages Ports, qui gère les dragues exploitées dans les Grands Ports Maritimes français, ainsi que le GPM de Nantes Saint-Nazaire étudient un ambitieux projet de remotorisation de la drague Samuel de Champlain, qu’ils souhaitent voir dotée d’une propulsion fonctionnant au gaz naturel liquéfié. Ce serait le premier navire français employant cette technologie, qui permet notamment de réduire significativement les émissions de CO2 et de réduire à leur portion congrue les rejets d’oxyde de soufre (SOx) et d’oxyde d’azote.
Alors que le projet de convertir la drague française Samuel de Champlain au GNL vient d’être annoncé, le premier navire de ce type doté d’une telle propulsion a été mis à l’eau le mois dernier. Destinée à l’armement belge DEME, la Minerva a été lancée le 3 décembre au chantier Royal IHC de Kinderdijk, aux Pays-Bas. Prévu pour être mise en service au printemps dans le port de Zeebrugge, en Belgique, le navire de 83.5 mètres de long pour 18 mètres de large aura une capacité de 3500 m3.