On en sait un peu plus sur le jeune homme qui a tué froidement 19 élèves et 2 enseignants dans une école primaire de l’Etat du Texas aux Etats-Unis. Salvador Ramos de son nom avait des mobiles plutôt curieux. Les premiers éléments d’enquête sur sa personnalité montrent un individu profondément frustré depuis son enfance…
Salvador Ramos, le jeune de 18 ans qui a massacré des jeunes enfants est né dans le Dakota du Nord mais vivait à Uvalde, selon les premiers éléments de l’enquête. Il avait été étudiant à l’école secondaire d’Uvalde, la ville où il a commis son crime crapuleux. En cherchant à savoir son comportement lors de son passage dans cette école, la police fait une découverte.
Selon l’un de ses amis au lycée, Salvador Ramos avait été raillé par ses amis à cause de ses vêtements et de la situation financière de sa famille pas très reluisante. Après, Ramos a travaillé dans un fast-food de l’enseigne Wendy’s. Cependant là-bas, on se souvient de lui comme quelqu’un de calme et effacé. Une vue de ses réseaux sociaux a mis en exergue plusieurs photos d’armes à feu que Salvador Ramos s’était procurées.
Et avant de passer à l’acte, il avait confié son projet macabre à une dame sur Instagram, avec le pseudonyme de @sal8dor. Salvador Ramos a dit ceci à cette dame: «Tu vas republier mes photos d’armes à feu». Ce que la dame n’a pas compris et lui a retoqué : «Qu’est-ce que vos armes doivent faire de moi». Ramos lui a alors dit, selon le New- York Times : «Je voulais juste te taguer».
Puis Salvador Roms d’insister : «Je suis sur le point de le faire». La dame surprise lui demande «quoi ?» et Salvador Ramos aurait répondu : «Je te le dirai avant 11h». «Non, c’est juste effrayant…Je te connais à peine et tu me tagues sur une photo avec des armes à feu ?», répond la dame avant que la discussion ne s’arrête et qu’elle constate comme tout le monde l’ampleur de l’horreur.
Source : Afrikmag
L’organisation canadienne des journalistes pour le droit humains (JDH) en collaboration avec la Mission d’Appui à la Réconciliation nationale (MARN) a organisé jeudi dernier à la Maison du partenariat, une table ronde sur la thématique : “Femmes et Réconciliation nationale au Mali : comment éliminer les obstacles à leur inclusion et participation ?”
JDH déroule au Mali un projet intitulé « Amplifier la voix des femmes à travers les médias pour promouvoir une démocratie inclusive ». C’est dans ce cadre, avec la MARN, que JDH a organisé ce débat.
Lancé en septembre 2021, l’un des axes de ce projet est de promouvoir à travers des tables rondes de dialogue inclusif et le partage d’information entre les médias, les organisations de la société civile (OSC) et les acteurs publics afin de contribuer à l’action publique et à l’information crédible des populations avec des reportages de qualité.
“Ces tables rondes sont une contribution pour faire avancer les questions de droits, d’inclusion, de participation et de représentativité de femmes et filles au Mali. Les présentations, discussions et recommandations que nous ferons doivent enrichir nos actions de tous les jours afin d’aboutir à une réconciliation plus inclusive et à la promotion d’une société plus tolérante », souligne Moro Siaka Diallo responsable projet de JDH.
Ainsi les résultats attendus de cette table ronde est de faire un état des lieux sur l’inclusion des femmes dans le processus de réconciliation. Les problèmes et obstacles liés à la participation et à l’inclusion des femmes dans le processus de réconciliation sont discutés. Et des recommandations pour résoudre des problèmes et obstacles à l’inclusion des femmes dans ce processus sont formulées.
“C’est une profonde conviction pour nous que la stabilité du pays ne peut se faire sans l’implication des femmes qui occupent une place importante dans notre société », explique Mahamadou Diouara, chef de la MARN
Depuis 2019 JDH travaille au Mali pour la mise en œuvre de différents projets visant à promouvoir la démocratie inclusive soutenant la participation des femmes dans la vie publique.
Aïchatou Konaré
Source : Mali Tribune
Selon la présidente de l’Ajcad, Adama Dicko, membre de la Mission d’Observation des Elections au Mali (Modele-Mali), les débats doivent se poursuivre sur le projet de loi électorale se trouvant devant le CNT. C’était au cours de la conférence de presse animée par les membres de la mission le weekend dernier à Bamako.
Dans le projet de loi pendant devant le CNT pour la mise en place de l’autorité indépendante de gestion des élections (Aige), il faut une commission de 7 personnes pour sélectionner les 9 membres de l’Aige, sur appel à candidature. Pour mettre en place cette commission de 7 membres, le Premier ministre nomme 4 personnes et le président du CNT donne 3. Ce sont ces 7 membres qui sélectionnent les 9 membres de l’Aige après réception de dossiers.
« Les acteurs politiques pensent que ce mode de désignation n’est pas équilibré. Pour eux, il y aura la mainmise du CNT et du gouvernement sur l’Aige », a rapporté Dr. Ibrahim Sangho. Ce mode de désignation, selon Dr. Sangho lui-même, touchera même la crédibilité des 9 membres qui seront nommés car ils ont été nommés eux aussi par le gouvernement et le CNT.
A en croire Dr. Sangho, la classe politique souhaite qu’on reprenne le mode de désignation des membres de la Céni, en l’harmonisant et l’actualisant. Ainsi, les partis politiques et la société civile peuvent désigner. Là, on peut espérer une certaine indépendance des 9 membres.
En plus de ce mode de désignation, l’Aige elle-même porte d’autres problèmes d’ordre juridique par rapport à la hiérarchie des lois. Aux dires de Dr. Ibrahima Sangho, sa mise en place relève d’une loi ordinaire par contre son contenu touche à la fois une loi organique et la constitution. Au niveau des circonscriptions électorales, l’Aige redéfinit en ajoutant les régions, là où la loi des députés (loi organique), cite seulement les cercles et les 6 Communes de Bamako.
En plus de cela, à la place de la Cour constitutionnelle, c’est l’Aige qui proclamera les résultats définitifs, chose constitutionnellement confiée à la Cour. Donc il faut obligatoirement réviser la constitution et la loi des députés pour que la loi électorale puisse passer.
Selon le président de Modele-Mali, plusieurs points ont été discutés avec la commission en charge des lois au sein du CNT. Il s’agit de la proclamation des résultats en ligne bureau de vote par bureau vote, centre par centre et au fur et à mesure ; la prise en compte des observateurs par la loi électorale, etc. A l’issue de l’échange entre le CNT et Modele-Mali, un atelier avec les experts en matière électorale est envisagé dans les jours à venir pour continuer le débat un peu plus approfondi, comme l’a suggéré, Adam Dicko de l’AJCAD.
Koureichy Cissé
Source: Mali Tribune
(Le Docteur Mürsel Bayram a analysé, pour l’Agence Anadolu, la coopération entre la Turquie et les pays africains dans le domaine de l’industrie de la défense)
La portée des investissements de la Turquie sur le continent africain s’élargit progressivement. Fin 2021, la Turquie, qui a réussi à devenir l’un des principaux partenaires de développement des pays africains avec un volume d’échanges de 30 milliards de dollars et des projets d’investissement d’une valeur de 78 milliards de dollars, a également excellé, avec une percée dans le domaine de l’industrie de la défense, en tant que partenaire dans le domaine de la sécurité des États africains.
Alors qu’en 2020, environ 83 millions de dollars de produits de l’industrie de la défense ont été exportés de Turquie vers l’Afrique, ce chiffre est passé à plus de 288 millions de dollars en seulement une année plus tard.
Près de la moitié des États africains ont signé un accord de coopération en matière de défense avec la Turquie, à ce jour, 14 États (Burkina Faso, Algérie, Tchad, Maroc, Ghana, Kenya, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Somalie, Rwanda et Ouganda) ont importé diverses armes et véhicules militaires de Turquie.
La participation d’un grand nombre de ministres africains à la 15e édition du Salon international de l’Industrie de la Défense, qui s’est tenue à Istanbul en 2021, montre que les États africains sont de plus en plus demandeurs des produits de l’industrie de la défense turque.
Africa Defense Group et Atlantis Group de la République d’Afrique du Sud ont participé à ce salon, tandis que les entreprises turques poursuivent leurs efforts pour se promouvoir en participant aux salons de l’industrie de la défense en Afrique.
– Augmentation des besoins en matière de défense
La relance des relations de défense turco-africaines est liée au fait que les conflits qui menacent la souveraineté et la sécurité des États africains ont augmenté en intensité au cours des 20 dernières années. La question de la concurrence géopolitique régionale entre l’Algérie et le Maroc sur le Sahara occidental, les conflits internes en Éthiopie sur le Tigré et la question des relations avec l’Égypte en raison de la construction du barrage sur le Nil, ou encore la menace d’al-Shabaab au Kenya et en Somalie, sont quelques-uns des conflits qui ont récemment menacé la sécurité en Afrique. De même que les attaques croissantes de groupes liés à al-Qaïda en particulier au Mali et dans toute la région du Sahel, les effets de la guerre civile en République centrafricaine, la répression par la force des séparatistes d’Ambazonie au Cameroun, le poursuite des actions sanglantes de l’organisation Boko Haram au Nigeria, les récents attentats à la bombe en Ouganda et la menace Daech qui s’étend jusqu’en Mozambique.
L’intensité croissante des conflits alimente la tendance à la militarisation, qui se reflète à la fois par la série de coups d’État au Soudan, au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, mais aussi par le fait que les États continentaux allouent plus de budgets aux dépenses de défense.
Les dépenses totales en matière de défense des États africains sont passées d’environ 19 milliards de dollars en 2000 à plus de 45 milliards de dollars en 2014. Une baisse a été observée depuis 2014 avant de repartir à la hausse après 2018.
Les dépenses totales de défense ont atteint environ 60 milliards de dollars en 2021. Le taux d’augmentation des dépenses militaires atteint des niveaux beaucoup plus élevés dans les zones de conflit. Par exemple, entre 2016 et 2020, les importations d’armes par le Burkina Faso ont augmenté de 83%, alors que celles du Mali ont enregistré une hausse mirobolante de 669%.[4] Dans ce contexte, on peut dire qu’il existe une corrélation entre les besoins croissants des pays africains en matière de défense et leur intérêt pour les produits de défense turcs.
– Les autres acteurs sur le continent
Les principaux fournisseurs d’armes des pays africains sont la Russie, la Chine, la France et les États-Unis. L’influence militaire de la Russie augmente de plus en plus. Si l’on considère les dépenses totales de défense de 60 milliards de dollars des États africains en 2021, les 288 millions de dollars d’exportations de l’industrie de la défense turque vers l’Afrique ne représentent que 0,5% de part de marché.
Cependant, on sait que de nombreux États africains souhaitent diversifier leurs partenaires de sécurité et leurs fournisseurs d’armes. Par conséquent, outre les principaux fournisseurs énumérés, un large éventail de fournisseurs se démarque comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Italie, Israël, l’Ukraine, la Serbie, la Lituanie, l’Iran et la Corée du Nord.
– L’importance du transfert de technologie
La Turquie, qui peut produire des armes attrayantes en termes de rentabilité et de rapport qualité-prix, comme le drone Bayraktar TB2, devient également un fournisseur alternatif pour les États africains.
Ankara, qui se soucie de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États africains, peut modifier l’équilibre des pouvoirs dans les zones de conflit en faveur de gouvernements légitimes avec un soutien complet à la formation militaire et des produits de haute technologie pour l’industrie de la défense. Ce succès visible en Libye et en Éthiopie, rend la coopération en matière de défense avec la Turquie attrayante pour les États africains.
Le principal facteur qui peut renforcer les investissements de la Turquie dans la défense en Afrique est le transfert de technologie et la construction de capacités militaires. Il est difficile de mentionner un transfert de technologie important, à l’exception de l’installation de systèmes déjà exportés. Cette situation n’est pas inhérente à la Turquie. Chaque pays considère comme secret d’État, les informations sur la technologie des armes qu’il produit. Par conséquent, le domaine dans lequel les États sont le moins disposés à partager des informations et des technologies est l’industrie de la défense. En outre, le manque d’infrastructures industrielles développées en Afrique est également un obstacle sérieux au transfert de technologie.
– L’exemple de la Corée du Nord
Bien que comparaison n’est pas raison, il convient de mentionner l’exemple de la Corée du Nord en termes de démonstration de l’importance que les États africains accordent au transfert de technologie et au renforcement des capacités militaires. Car la plupart des pays qui ont établi ces dernières années des liens militaires avec la Corée du Nord, malgré les sanctions des Nations Unies (ONU), sont du continent africain.
L’Érythrée, la Libye, la Namibie, la Sierra Leone, le Soudan et la Tanzanie importent divers équipements militaires de Corée du Nord. Il a été signalé que le Mozambique et l’Ouganda ont transféré du matériel militaire à des fins de test et de rétro-ingénierie et ont reçu des services de formation et de conseil pour la production, la maintenance et l’utilisation de ce matériel.
La coopération dans la production militaire explique de manière significative pourquoi les États africains insistent sur la coopération avec un tel pays malgré les sanctions. La plupart des acteurs non continentaux sont engagés dans la vente d’armes aux États africains et fournissent un soutien militaire de diverses manières afin d’obtenir une influence diplomatique et économique.
A l’inverse d’une relation militaire standard, la Corée du Nord a préféré établir des usines d’armes en Éthiopie, à Madagascar, en Namibie, au Nigéria et en Ouganda. Bien que les investissements de Pyongyang dans l’industrie de défense des pays africains procurent des gains à court terme, cette situation signifie des pertes sur le long terme. Parce que le développement des industries de défense nationales par les pays africains signifie qu’ils n’auront pas de dépendance militaire à l’égard de la Corée du Nord.
La contribution de la Corée du Nord à la construction des capacités de défense des États africains, certes à un niveau modeste, conduit les États continentaux à faire un choix stratégique entre les avantages à long terme du maintien de la coopération avec Pyongyang et le coût à court terme de la violation des sanctions internationales. Même si la contribution évoquée ne correspond pas à la construction d’une capacité militaire moderne, elle peut être importante pour les États africains car elle diffère logiquement de celle des autres acteurs.
– ASELSAN South Africa est une étape importante
Bien entendu, la Turquie et la Corée du Nord sont des pays incomparablement différents en termes de structure politique et économique. La Turquie n’est pas un État isolé du monde par des sanctions internationales, ni un pays qui maintient une mentalité de guerre froide en termes d’armes ou de technologie d’armement.
La conclusion que l’on peut tirer de l’exemple de la Corée du Nord dans le contexte africain est que, si même un État marginal peut devenir un partenaire privilégié pour le renforcement des capacités militaires, la Turquie peut y parvenir beaucoup plus facilement. La Turquie, qui est économiquement intégrée au monde et qui peut produire des systèmes de défense de haute technologie particulièrement efficaces dans la lutte contre le terrorisme, excellera en tant qu’acteur différent et créera un profil de partenariat militaire plus fort que jamais si elle prend des mesures pour renforcer les capacités de défense des États africains.
ASELSAN South Africa (ASA), fondée en 2011 en Afrique du Sud, est une étape importante en ce sens. ASA opère dans les domaines de l’ingénierie avec des systèmes électro-optiques et opto-mécaniques. Aselsan Afrique permet ainsi la promotion et la commercialisation des produits et l’établissement d’une coopération avec des sociétés locales comme la Paramount Advanced Technologies.
L’augmentation de ces partenariats permettra aux investissements de la Turquie dans la défense en Afrique de se transformer en une coopération à long terme sur une base plus réaliste. Bien sûr, il faut tenir compte du fait que sur cette voie, la Turquie devra non seulement rivaliser avec de grandes puissances telles que la Russie et la Chine, mais aussi avec des concurrents africains tels que l’Égypte.
* Traduit du turc par Ayvaz Çolakoğlu
[Dr Mürsel Bayram, Dr., Université des Sciences sociales d’Ankara, Institut des Etudes régionales, Département des Etudes sur l’Afrique]
* Les opinions exprimées dans cette analyse n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas forcément la ligne éditoriale de l’Agence Anadolu.
Ankara
AA / Istanbul / Dr Mürsel Bayram
Source : Agence Anadolu
Membre fondateur du G5 Sahel, le Mali a décidé, le 15 mai, de se retirer de l’organisation pour violation de ses textes notamment la non tenue à Bamako de la 8e Conférence des Chefs des Etats devant consacrer la présidence tournante du Mali. En tant que président en exercice du 5G Sahel, Mahamat Idriss Deby Itno du Tchad qui devait passer le témoin à son homologue Assimi Goïta a dit apprendre avec une vive préoccupation cette décision du Mali.
Néanmoins, il a indiqué prendre en compte les raisons avancées par le Mali pour justifier sa décision « lourde de conséquences pour l’ensemble du G5 Sahel ».
Par ailleurs, le Chef de l’Etat du Tchad a déclaré s’engager à mettre tout en œuvre pour préserver l’unité et la cohésion du G5 Sahel qu’il estime être un instrument de coopération irremplaçable face aux défis de développement et de sécurité. C’est ainsi que celui, qui semble endosser la responsabilité de cette dislocation du G5 Sahel, a exhorté les autorités maliennes à reconsidérer leur position. Pour montrer sa bonne foi et calmer les ardeurs des Maliens, il a aussi affirmé que des efforts sont en cours pour la tenue de la Conférence des Chefs d’Etat. « L’heure est extrêmement grave pour laisser le G5 Sahel se disloquer », s’est-il alarmé.
Le Drain et Parly emportés par la crise malienne ?
Emmanuel Macron réélu Président de la France a nommé Mme Élisabeth Borne comme Première ministre le 16 mai. Dans la composition de son gouvernement, Mme Borne a zappé deux tonitruantes figures de la crise malienne. Il s’agit de Jean Yves Le Drian et de Florence Parly qui n’ont pas été reconduits dans la nouvelle équipe gouvernementale. Dans cette éviction du désormais ancien ministre des Affaires étrangères et celle des Armées, beaucoup d’observateurs voient la sanction d’une mauvaise gestion de la crise malienne. L’on se rappelle que, dans une escalade continue de violence verbale, Le Drian et Parly se sont livrés, à plusieurs reprises, à une passe d’arme avec le gouvernement du Mali qui est resté, toujours, droit dans ses bottes à chaque menace française.
Du blé, du carburant et des locomotives russes bientôt au Mali ?
Désormais partenaire privilégié du Mali, une forte délégation malienne était en Russie la semaine passée. Conduite par Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, la partie malienne a eu des échanges avec les responsables de plusieurs départements ministériels russes. Au menu des échanges, les sujets relatifs au transport ferroviaire, à l’approvisionnement en céréales, notamment le blé qui connait une sérieuse pénurie, ainsi qu’en hydrocarbure ont été largement évoqués.
Selon le gouvernement du Mali, dans le cadre de la relance du trafic ferroviaire, la délégation ministérielle du Mali à Moscou est entrée dans la phase active avec la société russe Trading House STM qu’elle a rencontrée en présence du ministre malien des Finances. A en croire la même source, après des échanges sur les aspects techniques, les deux parties étaient censées procéder à la signature d’un mémorandum d’entente le vendredi avant d’entamer les travaux dans une dizaine de jours.
A titre de rappel, la société russe Holding, qui appartient à Sinara – Transport Machines (STM), est un important fabricant et fournisseur de matériel roulant et d’équipements ferroviaires, y compris des locomotives diesel et électriques, des unités multiples électriques, des wagons de fret et des machines de voie pour la construction, la réparation et rénovation et la maintenance de la voie ferrée.
Source: Mali Tribune
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso (Sahel central) sont exposés à une crise humanitaire et alimentaire sans précédent, a alerté, mardi, Plan International, un réseau d’Organisations Non Gouvernementales (ONG) présent dans 78 pays.
Le Mali est confronté à la pire crise humanitaire depuis plus d’une décennie avec plus d’un tiers de sa population dans une situation d’extrême vulnérabilité, a déclaré Plan International dans un communiqué, tandis que 12% de la population totale du Burkina Faso, aura besoin d’une assistance immédiate pendant la période de soudure, à venir, dans les régions les plus touchées par l’insécurité et les déplacements.
« Le Mali est confronté à la pire crise humanitaire depuis plus d’une décennie avec plus d’un tiers de sa population dans une situation d’extrême vulnérabilité. Au Burkina Faso, 12% de la population totale aura besoin d’une assistance immédiate pendant la période de soudure à venir dans les régions les plus touchées par l’insécurité et les déplacements », a indiqué la même source.
Plan international explique qu’« au Niger, plus de 4,4 millions de personnes seront en insécurité alimentaire lors de la prochaine période de soudure ».
Et d’ajouter que « tous ces facteurs combinés nous poussent vers une crise alimentaire majeure et imminente au Burkina Faso, au Mali et au Niger », affirmant que « selon le PAM [Programme alimentaire mondial] et la FAO [l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture], les trois pays du Sahel central font partie des 20 points chauds de l’insécurité alimentaire, avec 9,7 millions de personnes qui devraient être en situation d’insécurité pendant la période de soudure à venir et une situation qui s’aggrave rapidement. Les enfants, et en particulier les filles, en paient déjà le plus lourd tribut ».
« Au Sahel Central, 2,3 millions de personnes étaient déplacées internes en avril 2022, selon OCHA [Bureau de la coordination des affaires humanitaires], et la nourriture est l’un de leurs principaux besoins », indique la même source.
Au Mali, le Système d’Alerte Précoce explique qu’« avec les résultats de l’enquête nationale de sécurité alimentaire, les résultats du Système expert combiné aux résultats des différents services techniques évoluant dans le cadre de la sécurité alimentaire au Mali. Il y a eu un exercice qu’on appelle le cadre harmonisé qui a eu lieu au mois de novembre 2021. Cet exercice nous prouve qu’au mois de novembre, le Mali était à 1,875 million de personnes en insécurité alimentaire ».
Ces informations ont été communiquées à l’Agence Anadolu par Moussa Goïta, coordinateur national du Système d’alerte précoce.
Goïta annonce qu’ « un deuxième exercice devrait avoir lieu au mois de mars 2022, mais compte tenu du contexte actuel et de la situation qui prévaut au Mali, les moyens ne nous ont pas permis d’aller vers cet exercice», déclarant que « si cet exercice avait eu lieu, on se trouvait aujourd’hui à peu près à 2 millions de personnes en insécurité alimentaire. C’est des personnes qui sont en phase crise qui méritent d’être assistées par l’Etat en terme de vivres ».
Moussa Goïta affirme qu’« un plan national de réponse a été élaboré par le commissariat alimentaire conjointement avec les partenaires techniques et financiers au Mali qui évoluent dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire ».
Selon lui, « ce plan national va permettre d’apporter les réponses adéquates dans le pays pour atténuer la souffrance de la population en insécurité alimentaire ».
Mali
AA / Bamako / Amarana Maiga
Source : Agence Anadolu
A travers une conférence ce jeudi 19 mai, Friedrich Ebert Stiftung a lancé officiellement l’édition de Mali mètre 2022 d’où la collecte déroulée du 13 mars au 4 avril. Elle porte sur un échantillon total de 2 344 personnes âgées de 18 ans et dans toutes les régions maliennes. L’objectif de l’enquête est de chiffrer l’opinion des Maliens sur le fonctionnement de l’Etat et la situation générale du pays en vue d’orienter les décisions politiques et d’impliquer les populations.
A travers les résultats de cette enquête, Friedrich Ebert Stiftung communique qu’en 2022, les actions prioritaires pour le gouvernement de transition sont le rétablissement de la sécurité, la lutte contre l’insécurité alimentaire et la création d’emploi pour les jeunes. Cependant ces défis sont suivis de l’amélioration du système éducatif et la restauration de la paix.
Selon Mali-mètre, 76 % de la population plaident pour la lutte contre l’insécurité, 48 % pour la lutte contre l’insécurité alimentaire; 41 % pour la lutte contre le chômage et 40 % contre la pauvreté.
Plus de la moitié de la population enquêtée n’est pas satisfaite de la Minusma d’où et 58 % très insatisfaite. Les principaux reproches faites à la Minusma sont la non protection des populations contre les violences des groupes armés, la non reconnaissance de son mandat et être complice avec les groupes armés.
Au-delà de cela 60 % se dit très insatisfait du travail de Barkhane d’où 52 % de la population malienne estiment que le retrait de la force Barkhane aura un effet positif sur la sécurité dans leur région.
Pour la réinstauration de la paix et la réconciliation, plus de la moitié des enquêtés 49 % déclarent que l’accord d’Alger doit être relu et modifié.
Plus de 9 personnes sur 10 ont confiance en l’appui de la Russie pour aider le Mali a retrouvé son intégrité territoriale.
Il faut rappeler que depuis plus de dix ans, Mali-mètre sert à informer sur les attitudes de la population en donnant la voix à ceux qui ne sont pas entendus.
Fatoumata Kané
Source: Mali Tribune
L’armée nigérienne a annoncé avoir neutralisé soixantaine-cinq (65) terroristes lors d’opérations menées dans l’ouest du pays, près de la frontière avec Burkina Faso. L’annonce a été faite dans un communiqué publié par le ministère de la Défense nationale.
« Les différentes offensives menées par les forces armées nigériennes (FAN) dans l’ouest du territoire national ont continué à désorganiser et à affaiblir les différents groupes terroristes qui y sévissent, les réduisant à s’adonner à des actes de prédation, d’intimidation, de vols de bétail et souvent d’assassinats ciblés, notamment dans les zones ouest Torodi et sud Gothèye », a détaillé le communiqué du ministère de la Défense, diffusé mardi à la télévision publique.
« Sur instruction expresse du président de la République, les forces de défense et de sécurité ont déclenché, depuis le 16 mai 2022, des opérations de ratissage et de nettoyage dans ces secteurs en vue de les assainir », a précisé la même source.
Le bilan des opérations fourni par le ministère de la Défense fait état de soixantaine-cinq (65) terroristes neutralisés, onze (11) bases de regroupement et plus d’une centaine de motos détruits.
De son côté, l’armée nigérienne indique avoir enregistré deux blessés et un véhicule endommagé par un engin explosif improvisé.
Les localités de Torodi et de Gothèye sont situées dans la région de Tillaberi, dans la zone dite des trois frontières, près du Burkina Faso. Ces dernières semaines, plusieurs attaques visant des civils ont été enregistrées dans ces localités.
Fuyant ces attaques, des centaines de villageois ont quitté leurs villages pour se réfugier dans des zones plus sécurisées.
Depuis 2017, la région nigérienne de Tillaberi est confrontée à des attaques attribuées aux groupes terroristes opérant au Mali et au Burkina Faso.
Niger
AA / Niamey / Salif Omar
Source : Agence Anadolu
– Blocage politique
Me Cheick Oumar Konaré, avocat et spécialiste des questions politiques, explique que « quand il y a eu le coup d’Etat d’abord en août 2020, Bah N’Daw a été installé au pouvoir essentiellement parce qu’on pensait qu’il était à la retraite et qu’il allait gouverner le pays dans le sens voulu lors du soulèvement populaire. Alors que Bah N’Daw a voulu rester sur le vélo sans vouloir pédaler. Et quand on fait ceci, on tombe ».
Konaré ajoute que l’ancien président de la Transition n’a pas voulu travailler avec les forces du changement. Bref il a voulu faire de l’IBKisme sans IBk (Ibrahim Boubacar Keita, NDLR). Ce qui a conduit au blocage politique du pays. Finalement, la tension a tellement enflé qu’il y a eu des discordances entre lui et les membres de la junte qui l’a installé ».
Jean François Marie Camara, enseignant chercheur à l’Université de sciences politiques et Juridiques de Bamako, explique pour sa part que « le Président Bah N’Daw après avoir effectué un voyage en Europe, notamment en France, a procédé à un remaniement ministériel en excluant deux pivots du coup d’Etat contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keita à savoir le Colonel Modibo Koné qui occupait le ministère de la Sécurité et le Colonel Camara à la Défense ».
« Malheureusement, le nouveau gouvernement qu’il a mis en place n’a pas été représentatif ni des auteurs du coup d’Etat, encore moins de la classe politique et la société civile. Conséquence : renversement de régime. Le Colonel Assimi Goita s’autoproclame président de la transition, chef de l’Etat » poursuit la même source.
– Changement de stratégie
« Ce deuxième coup d’Etat a donné l’occasion à la junte militaire de se tourner vers le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Depuis lors, un processus de changement a été entamé. Ce processus a conduit à la désignation du leader du soulèvement Choguel Kokalla Maiga comme Premier ministre », note Me Cheick Oumar Konaré ajoutant que « des actions ont été entamées, la principale action de changement c’est le changement de stratégie sécuritaire et diplomatique. Parce que les nouvelles autorités ont décidé que pour se sortir d’affaire en matière de sécurité, il fallait avoir recours à la Russie ».
Jean François Marie Camara, rétorque : « Le bilan de la réalisation des réformes entamée reste très mitigé parce que les questions fondamentales liées aux réformes pour lesquelles Bah N’Daw a été déposé n’ont pas été entamées ». Toutefois, il explique qu’« on ne peut jamais faire des réformes institutionnelles et politiques au Mali sans pour autant aller à la révision constitutionnelle parce que notre Constitution est rigide, on ne peut même pas modifier une virgule sans organiser un referendum ».
«Notre constat, c’est la vive précarité de la population. À ce niveau il n’y a pas de satisfaction. Là où nous sommes arrivés aujourd’hui, il nous faut des actions. Il faut sortir du slogan, des mouvements, des marches pour aller au travail » estime Adama Traoré Président de la Coordination des Associations et Regroupements de la Société Civile.
Et Traoré d’ajouter que « c’est l’écoute qui manque aux autorités. Il faut qu’elles se mettent à l’écoute des populations et faire face à la précarité ».
– Un prix à payer
Selon Cheick Oumar Konaré, « on ne peut pas avoir recours à la Russie dans le pré-carré français sans rompre avec la France. C’est cette rupture déchirante qui a eu pour effet le départ de l’Opération française Barkhane, la fermeture de RFI et de France 24, l’avènement des militaires russes au soutien des militaires maliens, l’expulsion de l’ambassadeur français au Mali ».
«La priorité qui a été donné à cette équipe-là, c’est de sécuriser le pays. A ce niveau, nous constatons quelques progrès », a, par ailleurs, souligné Adama Traoré.
Me Cheick Oumar Konaré indique, pour sa part, que « le processus de rectification de la transition nous a conduit aujourd’hui à une amélioration notable de la sécurité mais aussi à des difficultés d’ordre économique dues à l’embargo qui constitue une punition française contre le Mali ».
Et d’ajouter que « la deuxième attente c’était la bonne gouvernance. Aujourd’hui, il y a une meilleure gouvernance. Dans la mesure où rien que l’an passé, nous avons pu dégager 100 milliards de Franc CFA en économisant sur le train de vie de l’Etat. Nous avons pu engager des travaux de réparation de routes, les salaires ont été augmentés … ».
L’avocat estime que » le gaspillage a diminué. Nous pensons qu’avec les reformes qui vont être mises en œuvre suite aux Assises nationales, le processus électoral aussi sera meilleur (…) Avec la montée en puissance de l’armée, le pays sera en meilleure position pour renégocier l’Accord d’Ager qui constitue une plaie au pied de l’ensemble national ».
Que faire pour que les choses aillent mieux ? Adama Traoré affirme qu’il ne faut « discuter avec personne. Nous n’avons à soumettre de chronogramme à personne ». Jean Marie François Camara, lui, conclut : » Nous devons prendre notre destin en main, assumer les difficultés qui découlent de notre choix souverain en matière de sécurité et de diplomatie ».
* Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas forcément la ligne éditoriale de l’Agence Anadolu.
Mali
AA/Bamako/ Amarana Maiga
Source : Agence Anadolu
Cette première liste du tout nouveau sélectionneur des Aigles comporte 2 faits marquants. Il s’agit de la présence d’un joueur local et du retour d’un absent de très longue date. Sociétaire du Djoliba AC, le buteur Hamidou Sinayoko est le seul joueur de la liste évoluant au pays. Quant à Sékou Koïta, il signe son grand retour après plusieurs mois d’absence pour raison de blessure qui l’avait même contraint à mettre une croix sur la Can passée. Pour le reste, c’est pratiquement du classique même si les deux Doucouré (Abdoulaye d’Everton et Cheick de Lens) ne sont pas à 100 % selon les explications du coach. « Cheick Doucouré est en pleine réflexion sur son avenir (il doit quitter son club). Quant à Abdoulaye, il a été mis sous injection par son club pour jouer le maintien. Moi, j’ai besoin des joueurs qui sont prêts à 100% pour nos deux matches », a-t-il dit.
Opposé au Congo le 4 juin prochain à Bamako et au Soudan du Sud le 9 juin, le Mali entame son regroupement le 30 mai à Bamako où l’équipe sera logée à l’hôtel de l’Amitié.
Liste des 25 joueurs convoqués :
GARDIENS (3):
Ibrahim Bosso Mounkoro (TP Mazembe, R.D Congo)
Ismaël Diarra Diawara (Malmô, Suède)
Djigui Diarra (Young African, Tanzanie)
DEFENSEURS (8):
Hamari Traoré (Rennes, France)
Almamy Touré (Frankfort, Allemagne)
Massadio Haïdara (Lens, France)
Amadou Danté (Sturm Graz, Autriche)
Mamadou Fofana (Amiens, France)
Boubacar Kiki Kouyaté (FC Metz, France)
Moussa Sissako (Standard de Liège, Belgique)
Falaye Sacko (Saint-Etienne, France)
MILIEUX (6):
Diadié Samassékou (Hoffenheim, Allemagne)
Mohamed Camara (Red Bull Salzburg, Autriche)
Aliou Dieng (Al Ahly, Egypte)
Yves Bissouma (Brighton, Angleterre)
Amadou Haïdara (R.B Leipzig, Allemagne)
Lassana Coulibaly (Salernitana, Italie)
ATTAQUANTS (8):
Moussa Djenepo (Southampton, Angleterre)
Adama Traoré (Scherrif Tiraspol, Moldavie)
Abdoulaye Diaby (Al Jazira, Émirats Arabes Unis)
Ibrahima Koné (Lorient, France)
Sékou Koïta (Red Bull Salzburg, Autriche)
El Bilal Touré (Reims, France)
Kalifa Coulibaly (FC Nantes, France)
Hamidou Sinayoko (Djoliba AC, Mali)
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ERIC SEKOU CHELLE
Au secours de Djénépo
En manque de temps de jeu avec Southampton, la convocation de Moussa Djénépo n’a pas manqué de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Interrogé sur le sujet, Eric Sékou Chelle a mis en avant sa stratégie de jeu pour justifier le choix de l’ancien joueur du Yeleen Olympique de Bamako.
Jadis chouchou du public pour sa vivacité et son jeu de passement de jambes, Moussa Djénépo enfile présentement le costume de paria dans le Nid des Aigles à tel point que des voix s’élèvent contre sa convocation. Déjà peu efficace lors d’une Can ratée au Cameroun, Moussa n’était plus ce titulaire indiscutable dans son club qui le convoquent même rarement pour ses derniers matches de championnat anglais. Dans cette traversée du désert, il vient d’être sélectionné par Eric Sékou Chelle pour les deux premières journées éliminatoires de la Can Côte d’Ivoire 2023. Pour le technicien malien, le choix va au-delà de la forme du moment du joueur. A entendre le sélectionneur parler, le joueur peut compenser sa méforme de l’heure par sa qualité technique.
« Moussa et Koïta ont cette qualité de niveau mondial de pouvoir éliminer l’adversaire dans une cabine de téléphone. Ils ont la capacité à se projeter dans la profondeur que ça soit avec ou sans le ballon », a justifié le sélectionneur des Aigles qui compte mettre beaucoup d’intensité dans son équipe avec un jeu porté sur l’offensive.
Comme pour donner raison à son entraîneur, entré en cours jeu, Sékou Koïta, à peine revenu de blessure, a permis au Red Bull Salzbourg d’égaliser le but de Flagenfurt dans le temps additionnel (93+3, 1 -1) pour le compte de la 32e journée du championnat.
Si Sékou a justifié la confiance placée en lui, la balle est désormais dans le camp de Djénépo qui sera certainement très attendu à Bamako le 4 juin contre le Congo.
Alassane Cissouma
Source : Mali Tribune
Réunion extraordinaire de la Cédéao, le 4 juin, sur le Mali, la Guinée et le Burkina Faso
Une réunion extraordinaire du Comité des chefs d’état-major des armées des Etats membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se tiendra à Accra au Ghana le 4 juin 2022, sur la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso ont indiqué des sources diplomatiques.Cette réunion est annoncée alors que des rencontres informelles se sont multipliées ces derniers jours à Bamako et dans la sous-région.
Abdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères du Mali, en visite au Togo, a annoncé le 4 mai avoir demandé au président togolais, Faure Gnassingbé, sur instruction de son président, le Colonel Assimi Goïta, « d’user de son expérience et de sa sagesse pour aider à faciliter le dialogue ».
Faure Gnassingbé devra ainsi aider le Mali à convaincre « les acteurs régionaux, et plus largement, l’ensemble de la communauté internationale » pour un compromis qui « sortira le Mali de sa situation actuelle et renforcer la stabilité de la région ».
Les autorités de la transition au Mali ont proposé à l’organisation sous-régionale un calendrier de 24 mois, soit deux (2) ans en plus des 18 mois déjà écoulés.
Alors que, les Chefs d’Etat ont invité les autorités de la transition du Mali à respecter le calendrier de 12 à 16 mois, recommandé pour la prolongation de la période de transition annonçant ainsi la décision de maintenir les sanctions imposées le 9 janvier 2022, du dialogue en vue de trouver une solution et d’assurer une levée progressive des sanctions.
Depuis plusieurs jours, certains politiques et diplomatiques évoquent une possibilité de compromis entre les autorités et celles de la Cédéao sur une prolongation de la transition.
En Guinée, le Conseil National de la Transition (CNT) avait validé un chronogramme de 36 mois pour la transition contre les 39 mois initialement proposés par le comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).
Le porte-parole du gouvernement de la transition burkinabè, Lionel Bilgo, avait déclaré, que les Burkinabè avaient déjà tranché sur la question de la durée de la transition qui est de trois ans.
“Le Burkina Faso a fait des choix et parmi ces choix, c’est de définir la durée de la transition (à trois ans). Une durée qui a été définie avec les forces vives de la nation et qui tient compte justement de la situation sécuritaire nationale”, a-t-il annoncé à l’issue du conseil des ministres.
Source : Anadolu Agency
La seule loi qui traite explicitement la question de la mendicité au Mali est le code pénal, selon plusieurs juristes. La loi interdit la mendicité et l’incitation à la mendicité.
« Le code pénal en son article 183 prévient que toute personne valide et majeure qui aura été trouvée mendiant sur la voie publique sera punie de 15 jours à 6 mois d’empoisonnement », a expliqué Mohamed Keita, juriste collaborateur d’avocat. Il avance aussi qu’une personne invalide qui aura quitté un centre hospitalier ou charitable pour mendier sur la voie publique sera punie à son tour de la même peine que le majeur valide.
Par contre, en toute circonstance, l’incitation à la mendicité est interdite et pire si la personne incitée à mendier est un enfant. La peine, à l’en croire, sera de 3 mois à 1 an d’emprisonnement. Il ajoute que l’article 184 met en garde les mendiants sur certains actes. Il s’agit, dit-il, des menaces, des injures ou la violation de domicile pendant sa mendicité. « La peine est de 3 à 6 mois d’emprisonnement », précise-t-il.
Dans le même code pénal, le législateur précise dans la section qui suit la mendicité en son article, que tout mendiant qui sera surpris avec des moyens de commettre des délits de vol ou autres, ou soit à pénétrer la maison des gens, sera punissable de 6 mois à 5 ans d’emprisonnement. Il ajoute en cette partie des mesures contre la tentative ou l’acte violence perpétré par un mendiant sur une autre personne avec une peine de 2 à 5 ans et interdiction de séjour allant jusqu’à 10 ans.
La loi ne mentionne pas directement la mendicité des enfants pour l’interdire ou l’autoriser, avance Amadou Cissé, enseignant chercheur en Droit. « C’est par syllogisme juridique que l’on peut dégager ce que la loi veut sur la mendicité de l’enfant au Mali et dans le monde », estime notre chercheur. A ses dires, l’éducation est un droit inaliénable pour tout enfant. Cela incombe aux parents d’abord de l’enfant, ensuite aux autorités et au gouvernement d’un pays. « La constitution malienne déclare en son article 17 que l’éducation est obligatoire et que l’enseignement public est obligatoire, gratuit et laïc à l’article 18. Au regard de ces articles de la loi fondamentale de 1992, toutes déclarations des droits de l’enfant que le Mali a ratifié, aucun enfant ne doit être vu sur les voies publiques aux heures de l’école en train de mendier au Mali. Sinon une violation grave de la constitution et du droit international», a conclu M. Cissé.
Koureichy Cissé
AUMONE: Précepte coranique ?
L’aumône ou don de la charité communément appelé Sadaqah par beaucoup de personnes. Elle consiste à faire don d’un bien valeureux pur dans la plus grande discrétion et sans rien attendre en retour. Selon les récits prophétiques, l’aumône ne diminue pas la richesse, mais au contraire elle a des bienfaits.
Dans le coran, beaucoup de versets parlent de l’aumône. Imam Adrissa Koné de la mosquée El Awal du Point G cite la deuxième sourate du coran (Baqqarah : la vache), verset 254 « Ô vous qui croyez ! Donnez en aumône une partie des biens que nous vous avons octroyés… ».
Les aumônes diffèrent de par leur statut de recommandation et d’obligation. Imam Koné précise : « elle est divisée en quelques types comme la zakat qui est l’aumône obligatoire, le saddaqua est l’aumône recommandée. La Zakatal fitr l’aumône fait le jour de la fête d’Aïd el fitr, elle est obligatoire pour tout musulman. Les bienfaiteurs doivent faire preuve de discrétion comme dans tous ceux qu’ils font sans crier sur tous les toits leur geste. Dieu Le Tout Puissant a fait l’éloge de l’aumône, mais il existe deux types d’aumône qu’Allah n’aime pas. Celle faite dans la tromperie, et celle qui transforme le bénéficiaire en obligé».
« L’aumône doit être faite pour la satisfaction divine et le croyant doit savoir qu’en aucun cas l’aumône ne diminue la richesse. Elle doit être faite aux pauvres, aux nécessiteux ; aux convertis du moment où il est dans le besoin, le voyageur nécessiteux pour ne citer que ceux-ci », poursuit l’imam Koné. L’aumône, le don de la charité est hautement recommandée dans le Coran et la sounnah du Prophète (PSL). La récompense pour les actes charitables est grande et l’imam cite ce verset : « Ceux qui ont la foi, ont fait de bonnes œuvres, accompli la Salat et acquitté la Zakat, auront certes leur récompense auprès de leur Seigneur. Pas de crainte pour eux, et ils ne seront point affligés.» (Sourate: La vache Verset: 277).
« Allah dit dans la sourate 34 verset 39 « Tout ce que vous dépensez, IL (Allah) vous le remplace ». Les enseignements du coran et de la Sounnah du Prophète (SAW) recommandent à tous l’aumône tout en les accompagnant des bienfaits de ce geste. Le Messager d’Allah (SAW) dit « Soignez vos malades avec de l’aumône ».
« Je recommande à tous de faire l’aumône. Elle peut servir de bouclier contre les feu de l’enfer alors j’encourage avec cette phrase que j’ai l’habitude de dire chaque fois que je parle de l’aumône : Mes frères et sœurs en islam, je exhorte à faire l’aumône car le linceul n’a pas de poche. Mettez entre vous et le feu de l’enfer ne serait-ce qu’une datte», exhorte imam Koné.
AUMONE, CHARITE…« Que ta main gauche ignore…», préconise la Bible
Dans la Bible, plusieurs passages font référence à l’aumône. La discrétion est la règle d’or qui l’accompagne d’où cette phrase ‘’…Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite ».
Dans la Bible, selon Abbé Félix Coulibaly de la paroisse Sainte Monique, aumônier à l’Ucao, plus de 29 références invitent les fidèles à faire l’aumône. « Une référence particulière est celle de Jésus lui-même dans l’évangile de Saint Mathieu : Mathieu 6 :2-4 Lorsque tu fais l’aumône ne sonne pas la trompette devant toi comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues afin d’être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont déjà reçu leur récompense. Mais quand tu fais l’aumône que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite. Afin que ton aumône se fasse en secret et Ton père qui voit dans le secret te le rendra ».
Selon l’Abbé Coulibaly, faire l’aumône est un geste d’amour provenant du cœur en direction de la personne qui est dans le besoin. « Ce geste doit être le plus secret possible ce que fait référence à la phrase que ta main gauche ne sache pas ce que fait la droite. Cela veut dire que l’aumône doit être discrète et totalement gratuite. Ne pas attendre de retour équivalent de la part du bénéficiaire. Mais le bénéficiaire doit savoir exprimer sa reconnaissance d’une manière ou d’une autre le bienfait reçu. Ne serait-ce que dire Merci, Dieu accorde en abondance ses bienfaits dans ce monde et dans l’éternité à celui ou celle qui fait l’aumône», explique-t-il.
Dans la Bible, le croyant est invité à faire l’aumône chaque fois qu’il peut ou qu’il est en face d’une personne qui se trouve dans le besoin. « Par contre il est interdit de passer toute sa vie en demandant de l’aumône aux autres. L’homme doit travailler pour gagner sa vie à la sueur de son front. ‘Frères lorsque nous étions chez vous, nous vous disions expressément : Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. Nous apprenons cependant, qu’il y’en a parmi vous quelques-uns qui vivent dans le désordre, qui ne travaillent pas, mais qui s’occupent des futilités. Nous invitons ces gens-là, et nous les exhortons par le Seigneur Jésus-Christ, à manger leur propre pain en travaillant paisiblement », conclu Père Félix Coulibaly en citant des passages de la Bible.
Oumou Fofana
Source: Mali Tribune