Les deux semaines imparties pour libérer les zones d'intérêt militaire sont désormais expirées. C'est ce qu'il ressort du communiqué du Commandement des opérations du théâtre national (COTN), ce vendredi 29 juillet 2022. À cet effet, le COTN a indiqué que des messages radios en langues locales ont été diffusés dans les zones concernées pour expliquer aux populations les implications de ces mesures ainsi que les différentes conduites à tenir.
"En ce qui concerne la mise en œuvre des décisions prises par le CSDN, les deux semaines imparties pour libérer les zones d'intérêt militaire sont désormais expirés. Des messages radios en langues locales ont été diffusés dans les zones concernées pour expliquer aux populations les implications de ces mesures ainsi que les différentes conduites à tenir. Il n'y a pas eu de difficulté majeure constatée dans l'application de la mesure concernant les zones d'intérêt militaire car, comme nous l'avions envisagé, ces zones abritaient peu de populations civiles. Désormais toute personne qui se trouverait dans l'une de ces zones définies sera considérée comme hostile.
En ce qui concerne l'interdiction de circulation de certains types de motos, les gouverneurs concernés ont pris des notes qui précisent les modalités de mise en œuvre et les localités concernées.
Pour la mise en place de la BVDP, le processus est en cours. Sachez qu'en plus de l'amélioration de leurs conditions de travail, cette initiative se veut la manifestation visible de la mobilisation populaire. Pour cela, le gouvernement a consenti d'octroyer un avantage comparatif aux VDP remplissant les conditions et voulant s'engager dans la fonction publique et militaire"
Les rideaux sont tombés sur la Semaine nationale des arts et de la culture des universités du Burkina (SENAC-UB), le samedi 30 juillet 2022 à Ouagadougou.
C'est l'université Norbert Zongo de la ville de Koudougou, qui a remporté le premier prix, lors de la cérémonie de récompense des lauréats de cette 4e édition. Celle-ci a été présidée par le Pr Frédéric Ouattara, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
Au terme des phases finales des championnats universitaires, l'université Norbert Zongo est celle, classée première dans six disciplines de la catégorie culture. Il s'agit du théâtre, de l'humour, du conte, du slam, de la danse traditionnelle et de l'art oratoire.
Les étudiants de l'université Norbert Zongo ont aussi occupé le premier rang dans la discipline Awalé de la catégorie sport. Toujours dans la catégorie sport, les universités Thomas Sankara et Fada N'Gourma ont respectivement décroché le premier prix dans les disciplines handball et football.
« Mon équipe et moi avons travaillé très dur pour gagner la coupe nationale du CENOU (Centre national des œuvres universitaires) », a souligné Maïmouna Neya de l'université Thomas Sankara, détentrice du prix de la meilleure gardienne de la compétition handball.
En tout, ce sont six prix spéciaux qui ont été décernés dans les disciplines de handball et de football. Falleck Ramzi Toé de l'université Fada N'Gourma, lui, obtient le prix du meilleur buteur en football avec une réalisation de quatre buts.
« Tout d'abord, je tiens à remercier le CENOU, pour avoir permis à l'ensemble des étudiants de prendre part à cette compétition et d'exprimer leurs talents. Nous accueillons cette victoire avec humilité car on ne s'y attendait pas. Mais nous rendons grâce à Dieu pour ce résultat », a-t-il déclaré.
Bien d'autres disciplines également ont fait l'objet de compétition pendant cette semaine d'art et de culture. Ce sont notamment la lutte africaine, la chanson traditionnelle et moderne, la danse traditionnelle, le scrabble, la pétanque et le jeu de dames.
La valeur des enveloppes, elle, varie selon la discipline et est comprise entre 10 000 et 400 000 FCFA. Ces enveloppes étaient accompagnées entre autres de médailles, de trophées et de jeux de maillots. Placée sous le thème « Sport et Culture : outils de promotion de l'hygiène et de l'assainissement en milieu universitaire », ce choix vise selon le CENOU, à interpeller l'étudiant.
« En plus d'être un cadre de rassemblement et de réjouissance pour les étudiants, ces activités ont été aussi un prétexte en vue de les interpeller à mieux se comporter et à entretenir les biens communs que sont notamment les cités et toute infrastructure universitaire mise à leur disposition », a indiqué Dr Sébastien Yougbaré, directeur général du CENOU.
La SENAC-UB a la bénédiction du ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation qui a été séduit par le talent de ces jeunes. Tout en exprimant sa fierté, Pr Frédéric Ouattara a mentionné que ces talents seront valorisés.
Des recommandations faites par les membres du jury à l'endroit du CENOU, organisateur de l'événement, ne sont pas tombées dans les oreilles d'un sourd. Car, à entendre son directeur général, celles-ci seront prises en compte pour les prochaines éditions.
Hamed NANEMA
Lefaso.net
Le 29 juillet 2022, le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga, a visité les locaux de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) de Dédougou. Cette visite s'est déroulée loin des caméras et des micros.
Conviée par le service de communication du gouvernorat de Dédougou, la presse s'est rendue sur les lieux, afin d'être témoin de cette visite du gouverneur dans les magasins de la SONAGESS.
Mais sur place, les responsables locaux de la SONAGESS ont fait savoir qu'ils n'ont pas prévu d'associer la presse à la visite du gouverneur. Par conséquent, les journalistes ont été invités à rebrousser chemin. Que cache cette éviction de la presse ? Et pourquoi l'avoir conviée ? Mystère et boule de gomme.
A noter que l'actualité nationale est marquée depuis quelques jours par la révélation, par le journal Courriel Confidentiel, de la présence de denrées alimentaires impropres à la consommation dans les stocks de la SONAGESS au niveau central. Toute chose que la structure dit ne pas reconnaître.
Yacouba SAMA
LeFaso.net
Le Larlhé Naaba Abga avait dit que si les choses se poursuivent telles qu'elles avaient amorcé, il arriverait un moment où nous ne saurons plus qui nous sommes car ne sachant pas d'où nous venons alors nous ne saurons pas où aller. Que Dieu nous aide et aide vigoureusement notre patrie car en ce moment tout est bouleversé au point que l'on se demande qui est quoi et qui représente quoi.
D'une part, nous ne sommes pas capables de rester dans la cohérence du modèle importé qui est synonyme de modernité pour nous. D'autre part, nous n'arrivons pas non plus à considérer et encore moins à consolider nos systèmes ancestraux. Même à s'en inspirer honnêtement. Certes, nous sommes en eaux troubles. Les personnalités qui auraient pu garder la tête hors de l'eau – à défaut de flotter – sont en passe de faire partie des noyés tellement la partisannerie et peut-être doublée d'autres velléités plus honteuses sont passées par elles. Parlons des acteurs de résolution de conflits dans la société traditionnelle Moagha.
Qui a le profil d'un émissaire de pacification ?
Dans la société Moagha, il est généralement admis que l'humain est 9 et jamais 10. Pour signifier que le meilleur des humains n'atteindra jamais la perfection et qu'il aura toujours au moins une faiblesse. L'on estime aussi que vivre ensemble implique des possibilités de conflits. Un conflit devrait être dépassé en suivant des procédures et de quelques protocoles qui peuvent impliquer l'action d'une tierce partie dans le rôle de pacificateur ou d'intercesseur.
Voici quelques cas de pacificateurs selon le contexte ou les protagonistes.
Fauter contre la coutume de sa propre famille. Le pacificateur est un neveu de la famille. Quelqu'un dont la mère est fille de la famille du fautif. Le neveu conduit la procédure de présentation d'excuses. C'est le cas encore dans plusieurs familles lorsqu'une fille tombe enceinte avant le mariage. Ceci est considéré comme une faute envers la famille. Il faut une réparation.
Fauter contre la nature. Par exemple quand la foudre s'abat sur votre maison ou un arbre sur votre propriété. Faire la bagarre dans la brousse. Proférer des propos inacceptables envers son père ou sa mère ou envers sa propre personne. Mentir en prenant la nature à témoin. Etc. Le pacificateur dans ce cas, ce sont les maîtres forgerons qui sont sensés comprendre la nature et avoir le pouvoir de converser avec elle pour réparer la faute.
Fauter contre son frère ou sa sœur, son époux/épouse, son ami... Le pacificateur est une tante, un oncle, un vieillard ou quelqu'un de plus âgé que les protagonistes et pour qui la victime à une grande considération.
Fauter contre une communauté. Il peut arriver que deux communautés voisines soient en conflit. En général chaque communauté dispose de sa communauté pacificatrice qui est connue. Chaque communauté a l'obligation d'accepter tout effort de pacification entreprise par sa communauté pacificatrice. Par exemple les forgerons (Saanba sont des pacificateurs de Yarsé et vice-versa).
Contestation d'un testament. Refuser d'appliquer les dernières volontés manifestement erronées d'un défunt. Ses héritiers ne peuvent pas juste passer outre. Il faut procéder par un intercesseur pour obtenir le rejet desdites volontés. Si le défunt était un Yarga, ses enfants confient leur problème à un Sagnan (forgeron) ou un Peulh. Celui-ci peut donner l'autorisation de modifier le testament. Il en assume toute la responsabilité et rendra compte à son allié lorsqu'ils se retrouveront dans l'au-delà.
…
En général, l'exercice de pacification est un exercice de magistère moral, culturel ou intellectuel. En effet, depuis au moins le 15e siècle les lettrés musulmans venus du Mandingue ont souvent eu un rôle et une considération enviable dans la société Moagha. Ce qui leur offre un magistère intellectuel pour intercéder ou pacifier certains conflits. Celui à qui l'on demande d'accepter les excuses doit avoir une forte considération pour la personne du pacificateur ou pour ce qu'il représente. C'est important. Un fautif ne peut pas dans ce cas envoyer une personne socialement inférieure à lui pour présenter ses excuses. Par exemple vous ne pouvez pas envoyer votre petit-frère et encore moins votre fille ou votre employé pour aller présenter vos excuses à moins que la victime soit socialement inférieure à ce pacificateur, intercesseur. Même dans ce cas, la victime peut refuser les excuses.
Le pacificateur, intercesseur doit impérativement avoir une légitimité reconnue et acceptée par la victime. C'est cette légitimité qui lui confère en fait ce magistère. Quelque part, le pacificateur, intercesseur gage sa propre réputation sur la sincérité du fautif et se porte garant que la faute commise ne se reproduira plus. Ce n'est pas un rôle banal. Il va sans dire que le pacificateur ne peut être d'une moralité notoirement douteuse. Il ne peut impliquer dans l'opération de pacification une personne qui a un conflit avec la victime. Par exemple son rival ou son ennemi public.
Est-ce que le processus peut se faire en l'absence du fautif ? Sauf cas de force majeur, les Mossé sont formels : « Ned zug ka põngd a poorẽ ye. » « On ne saurait raser la tête de quelqu'un à son absence. », dit ce proverbe. Raison pour laquelle, le protocole doit être respecté rigoureusement de sorte que durant le processus rien ne soit perçu comme une glorification du fautif.
Etymologiquement, en mooré, un fautif a un manque. Il manque dans sa personnalité une portion équivalente à sa faute. Le verbe [kong-gué]. A la victime, le fautif lui a littéralement décollé quelque chose. Le verbe [béégué] illustre cela. En revanche si tout se passe bien jusqu'à la fin, fautif et victime sont glorifiés à la fin. « L'humilité précède la gloire. » Les deux ont retrouvé leur plénitude sociale. Il est arrivé que les protagonistes s'embrassent, versent des larmes ensemble ou esquissent des pas de dance s'ils étaient copains ou de même génération…
Le langage et le vocabulaire doivent être soignés. Les termes « excuses » et « pardon » sont-ils équivalents dans le cadre d'une pacification ?
Conceptuellement, il faut se garder de faire la confusion entre excuses et pardon. Cette confusion ambiante dans les concepts ne nous aide pas non plus. Excuses et pardon sont confondus alors qu'il y a une différence conceptuelle. Le premier concept est un acte de contrition de la part de l'agresseur/fautif vis-à-vis de la victime. Présenter ses excuses nécessite au moins deux personnes. L'agresseur/fautif et la victime. Le premier présente ses excuses à la seconde. La victime peut accepter ou ne pas accepter les excuses. Cela fait partie intégrante de la pénitence de la personne qui est en faute et qui a besoin de la victime pour la réparation. L'on présente ses excuses à une victime. Le fautif est en position inférieure ; il agit et demande approbation de la victime.
Quant au pardon, il est une propriété exclusive de la victime. Elle est maîtresse de le donner ou pas. Elle peut pardonner sans excuses. Elle peut accepter des excuses sans pardonner. Le fautif n'a pas son mot à dire dans le pardon. Tout au plus il peut demander pardon mais doit garder en conscience que la réponse à sa requête n'est pas garantie. Le pardon vrai est une donnée intime qui exclut toute pression externe. Seule la victime sait si elle a pardonné.
« Excuses » et « pardon » relèvent davantage du relationnel et du social et des intérêts individuels. La justice est du registre du sociétal, de l'intérêt général. « Excuses » et « pardon » peuvent empêcher la justice d'intervenir. Ils ne peuvent pas par contre l'anéantir n'importe comment une fois qu'elle est passée. Mais qu'en est-il alors de fautes politiques graves chez les Mossé ?
Puisque le politique est aussi un humain, il peut fauter contre la coutume alors qu'il exerce une autorité. Un Naaba en pays Moagha est un justiciable. S'il commet une faute qui mérite un procès, il est jugé. Il n'est pas hors des lois du pays. Il peut être déchu du trône mais malheureusement cette déchéance est souvent suivie d'une peine de mort.
Ainsi un Mogho Naaba est un justiciable selon les lois du Mogho. Si ses actes le conduisent à un procès dont le jugement est la peine de mort, l'on a prévu un pacificateur qui pourrait lui donner la grâce si des circonstances lui sont favorables. D'après Maître Pacéré, « La seule personne qui peut intercéder pour que l'on ne tue pas le Mogho Naaba c'est le Wemba. » De fait, ce rôle d'ultime sauveteur fait que « Le Wemba est au-dessus du Mogho Naaba. » a conclut le grand homme de culture.
Historiquement, la fonction de Wemba est occupée par une femme. La seule personne qui peut sauver la vie du puissant monarque est une dame. Une tante mariée. Par la suite des hommes ont occupé la fonction. La coutume considère que le titulaire jouit d'un grand respect mais il est appelé « femme » et jamais « homme ». Ainsi lorsque le Wemba arrive au Palais de Ouagadougou, les instrumentalistes de la cour jouent des notes qui disent à-peu-près ceci : « Regardez-moi marcher ! Mes seins rebondissent sur ma poitrine. Je roule mes fesses… » Bref, la tradition veut que l'on retienne que c'est une fonction rattachée à une femme.
En somme, aucune société sérieuse ne peut faire l'éloge de l'impunité. Nul n'est au-dessus des lois. La tradition ne peut pas être convoquée pour soutenir le contraire. Notre tradition et nos coutumes sont plus rigoureuses car les jugements étaient plus radicaux et exécutoires. Une des raisons de la durabilité de ces Etats provient de cela d'ailleurs. Un chef régnant est un justiciable à plus forte raison un chef déchu. L'intérêt général domine tout. Un prince qui n'a pas eu le pouvoir (ou plus rarement l'a perdu) et qui ne peut se soumettre sincèrement à la nouvelle autorité, s'exile. Parfois avec un lot de partisans. Cela est une des raisons de la profusion des royaumes et chefferies mossé et de nombreux changements de statut social voire d'ethnie. Des Nakomsé sont ainsi devenus des Saanba (forgerons), des Yarsés, des Gourounsi, des Bissa, des Samo, … voire des Fall au Sénégal ou en Mauritanie, etc. Pr Michel Izard et autres nous ont enseignés amplement cela.
Le sage Larlhé Naaba Abga a aussi enseigné que « Naba Karfo a laissé le souvenir d'un empereur méchant. Son fils, Konlil Wobgo, l'était plus encore. […] Konlil Wobgo commit de graves infractions contre les coutumes. Il se permit en particulier de vendre des femmes comme esclaves. C'est pourquoi, bien qu'il fût le fils aîné de Naba Karfo, et à ce titre Djiba Naba, les ministres l'écartèrent du trône lors de la mort de son père. Il fut envoyé à Kamsando (cercle de Kombissiri). »
L'exil d'un prince n'a jamais été une catastrophe dans notre culture. On lui souhaite juste santé et bonne conquête pour élargir le weogho (le territoire). S'il ne peut cela, il accepte dignement sa nouvelle situation sans jamais essayer de déstabiliser sa patrie d'origine car il n'est pas un tampiiri. L'hôte qui l'accueille devrait normalement s'assurer que son protégé ne soit un problème pour personne. Le Mogho Naaba Wobgo, défait par l'armée coloniale française a tenté 5 fois de reprendre militairement son royaume. Cinq échecs. Sa querelle était juste, son combat était noble. Néanmoins, il est mort à Zanwéoyiiri en territoire ghanéen. L'on a organisé ses funérailles à Ouagadougou comme il se doit. Le Mogho a-t-il cessé de fonctionner ? Non, il s'est adapté à la catastrophe qui venait de le frapper si durement. Il a même su par cette tragédie susciter l'unité de la nation moagha rompue depuis des siècles.
Maître Pacéré nous a enseignés depuis toujours qu'au Mogho c'est un corpus législatif et un ensemble de principes qui organisent la vie à tous les niveaux y compris dans la gouvernance politique, l'armée et la justice. L'intérêt général est au-dessus de tout au Mogho. Pr Joseph Ki-Zerbo dont nous célébrons les 100 ans de naissance, a dit qu'au « Mogho, le Naaba règne et la coutume gouverne. » Aucun prince déchu ou non, n'est supérieur à son peuple ni aux lois du pays. Jusqu'à présent, nous nous en tenons à ces enseignements. Les fondements de tout éloge à l'impunité devront être trouvés ailleurs que dans la tradition des Mossé. Au nom du futur, ne tordons pas la culture pour justifier la décadence du présent.
Le pouvoir de Blaise a corrompu et discrédité l'essentiel des institutions traditionnelles. A présent, il risque de les emporter dans sa tombe. A Dieu ne plaise car à la vérité est la matrice de l'essentiel des cultures d'Afrique. Dieu nous garde et redonne force à la vérité dans cette patrie.
Patinnema
Juillet 2022
L'Agence de crédit pour l'entreprise privée (ACEP-Burkina) a organisé une journée de salubrité au marché « 10 Yaar » de Ouagadougou, ce dimanche 31 juillet 2022. Cette activité s'inscrit dans le cadre de la célébration des dix ans d'existence de l'institution financière.
C'est sous un soleil ardent que les agents de l'ACEP-Burkina et les commerçants se sont regroupés pour accomplir une mission : rendre propre marché du 10 Yaar. Equipés de gants, de cache-nez, de balais, de pelles, de charrettes et de poubelles, ils se sont attelés à nettoyer de fond en comble les lieux. Les devantures des magasins, les caniveaux, les abords de la route, les ruelles du marché ont été pris d'assaut. En seulement quelques heures, la différence était nettement perceptible : le marché de 10 Yaar affichait un visage propre.
Selon le directeur de l'Agence de crédit pour l'entreprise privée (ACEP-Burkina), Ousséni Kirakoya, cette journée de salubrité témoigne de l'attachement de l'institution de microfinance à améliorer le cadre de vie des populations. Il a précisé que le choix du 10 Yaar est un symbole, car de nombreux clients de l'institution travaillent dans ce marché. « ACEP-Burkina est une entreprise citoyenne et responsable qui se soucie du bien-être de ses clients, de ses collaborateurs et de ses partenaires », a-t-il déclaré. Ousséni Kirakoya a souhaité que cette cohésion entre les équipes et les clients soit entretenue à long terme.
Selon le représentant de la délégation spéciale de l'arrondissement 2 de la commune de Ouagadougou, Jonas Sawadogo, cette initiative est à saluer à double titre. « C'est une réponse à l'appel du gouvernement qui a lancé l'opération ‘‘mana-mana'' pour renforcer la cohésion sociale et améliorer le cadre de vie. Cela constitue un exemple qui doit inspirer d'autres structures », s'est-il exprimé. Il a confié qu'il est impératif de sensibiliser les riverains à l'entretien de cet espace de commerce.
Les communautés impliquées
Le président de l'Union des commerçants du marché du 10 Yaar, Issa Kouanda, a demandé aux commerçants de faire plus d'efforts pour maintenir le cadre sain et agréable, après cette journée de salubrité. Il leur a demandé de se munir de poubelles pour éviter de jeter les ordures dans le marché. Aussi, il leur a conseillé d'éviter de verser les eaux usées dans les caniveaux du marché.
Le représentant de la chefferie coutumière, Naaba Sanèm, a félicité toutes les parties prenantes à cette activité. Il a souligné que les maladies se propagent parfois à cause du manque d'hygiène. Il a donc préconisé aux riverains d'adopter les bons comportements pour être en bonne santé.
Au-delà de l'opération de salubrité, l'ACEP-Burkina a offert du matériel (poubelles, pelles, charrettes, balais, etc.) pour maintenir le marché propre. En plus de cette journée de salubrité, l'ACEP a organisé, pour la commémoration de ses dix ans, des séances de reboisement dans les régions du Centre-Nord, du Centre, du Centre-Ouest et de l'Ouest. D'autres activités sont en projet. Il s'agit notamment d'activités commerciales et promotionnelles, l'ouverture d'agences et une nuit de gala.
Ousséni Kirakoya a fait le bilan des actions de l'ACEP-Burkina, une institution spécialisée dans le financement des très petites, petites et moyennes entreprises urbaines et périurbaines. En dix ans d'existence, l'institution compte dix agences au Burkina. Elle compte presque 300 collaborateurs. Plus de 30 000 entrepreneurs ont été accompagnés financièrement. Plus 70 000 emplois ont été créés de manière directe et indirecte. Ousséni Kirakoya a aussi rappelé que plus de 300 milliards de francs CFA ont été injectés dans l'économie nationale, avec l'appui des partenaires.
SB
Lefaso.net
L'ancien Premier ministre burkinabè et ex-président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, est à la tête de la mission d'observation électorale de la CEDEAO pour les Législatives qui s'ouvrent ce dimanche 31 juillet 2022 au Sénégal, a appris l'Agence d'information du Burkina (AIB).
Les électeurs sénégalais sont appelés aux urnes ce dimanche pour choisir
165 députés. Ils sont 7.036.466 inscrits sur la liste électorale définitive dont 6.727.759 au niveau national et 308.707 à l'étranger avec la participation de 8 coalitions de partis politiques en lice sur les 15.
Le Sénégal compte 54 circonscriptions électorales dont 46 au niveau national et 8 à l'étranger.
Au niveau national, il existe 6.641 lieux de vote soit 15.196 bureaux de vote.
A l'étranger, il y a 372 lieux de vote et 758 bureaux de vote.
Précisons que les enjeux de ces élections portent sur la parité des listes des candidats, le parrainage des candidatures et la cohabitation à l'hémicycle. Des analystes soupçonnent aussi la coalition au pouvoir de vouloir se tailler une majorité confortable, afin d'offrir un éventuel troisième mandat au président Macky Sall.
Conscient de l'importance des Législatives du 31 juillet 2022, le Chef de la Mission d'observation de la Cedéao, Kadré Désiré Ouédraogo, a rappelé à la cinquantaine d'observateurs, le professionnalisme qui doit les animer une fois sur le terrain.
Arrivé quelques jours avant les élections à Dakar, dans la capitale sénégalaise, Kadré Désiré Ouédraogo, a eu à rencontrer les acteurs impliqués dans ce processus électoral.
Le Chef de la Mission d'observation électorale de la Cedeao a pu ainsi échanger avec la direction générale des élections, le ministère des Affaires étrangères et la commission électorale nationale autonome.
Kadré Désiré Ouédraogo avait à ses côtés lors de ses déplacements quelques responsables de la direction des affaires politiques de la Cedeao dont le Chef de la Division assistance électorale Francis Gabriel OKE.
Lefaso.net
Source : Agence d'information du Burkina avec lemedium.tg
Crédit photo : AIB
L'armée burkinabè a neutralisé une vingtaine de terroristes et détruit d'importants matériels, jeudi et vendredi, aux alentours de Bittou (Centre-est), a appris l'Agence d'information du Burkina (AIB), ce dimanche 31 juillet 2022.
L'aviation et l'artillerie burkinabè ont effectué des tirs ciblés, les 28 et 29 juillet 2022, sur des positions terroristes, au niveau des zones forestières de Nouaho et de Kankanmogré, à 18 km de Bittou, province de Boulgou, dans la région du Centre-est.
Des sources sécuritaires, jointes par l'AIB, font état d'une vingtaine de terroristes neutralisés et de la destruction d'importants matériels.
Par ailleurs, les tirs d'artillerie entendus le 30 juillet 2022 à Ouahigouya, visaient aussi des positions terroristes dans la région du Nord.
Lefaso.net
Source : AIB
L'ONG Impact and Developement Technical Agency (IDT Agency) a procédé, le 28 juillet 2022 à Dori, chef-lieu de la région du Sahel, à la remise de kits alimentaires à 50 femmes responsables de ménage issues des déplacées internes de Seytenga. La remise s'est déroulée en présence du haut-commissaire de la province du Séno, Maurice Konaté.
Le drame de Seytenga survenu les 11 et 12 juin derniers a occasionné le déplacement massif des populations de cette localité et des environs vers Dori. Environ 20 mille personnes ont rallié le chef-lieu de la région du Sahel pour trouver refuge. Dès les premières heures de ce drame, l'Etat burkinabè et ses partenaires ont multiplié les actions pour venir en aide à ces personnes déplacées.
Le 28 juillet, l'ONG Impact and Developement Technical Agency (IDT Agency), dans un élan de solidarité, était au chevet de ces déplacés. 50 femmes responsables de ménage ont reçu chacune un kit alimentaire. Chaque kit est composé d'un sac de riz de 50 kilogrammes, de 2 kg de sel, de 3 litres d'huile et d'une somme de 5 000 francs CFA en espèces.
Selon Mohamoudou Balobo, le représentant du secrétaire exécutif de IDT Agency, cette marque de compassion à l'égard des femmes responsables de ménage issues des déplacés de Seytenga témoigne de l'attention que leur organisation accorde à la crise humanitaire que traverse le Burkina Faso depuis 2016. De son avis, nul ne peut rester insensible face à la situation de ces déplacés. Ces kits alimentaires vont donc permettre aux bénéficiaires de se nourrir pendant un certain temps. M. Balobo précise que ce sont plus de deux millions de francs CFA qui ont été mobilisés par IDT Agency pour cette action de solidarité.
Quant au haut-commissaire de la province du Séno, Maurice Konaté, président de la cérémonie, il a salué l'initiative de IDT Agency. « C'est un geste que nous apprécions à sa juste valeur. On a toujours besoin de l'aide des uns et des autres. C'est le lieu pour moi de remercier tous les partenaires qui ont été toujours à nos côtés pour qu'ensemble nous puissions consolider la résilience de cette population vulnérable composée essentiellement de femmes et d'enfants », a ajouté l'autorité provinciale.
Pour les bénéficiaires, le geste de IDT Agency est un ouf de soulagement. « Ces kits vont nous permettre de nourrir nos familles, nous remercions beaucoup les donateurs », a laissé entendre une des bénéficiaires, Ramata Diallo.
Daoula BAGNON
Correspondant LeFaso.net/Dori
En visite au Burkina Faso, Me Maïmouna Togo, avocate au barreau du Québec, était face aux clients et futurs clients d'Access international studies (AIS), le mardi 26 juillet 2022 à Ouagadougou. Dans une atmosphère conviviale, elle a expliqué à son auditoire sa mission au sein de AIS, une agence créée en 2018 par des étudiants et anciens étudiants burkinabè à l'étranger, sous le nom de Access Morocco.
Access international studies (AIS) est né du désir de ses membres-fondateurs d'épargner à leurs jeunes frères et sœurs les difficultés liées aux études à l'étranger qu'ils ont eux-mêmes vécues. Entre autres difficultés, on dénombre les procédures administratives, la demande de visa et du permis d'études. Pour ce faire, un éventail de services est proposé pour permettre aux étudiants de réaliser leurs projets dans les meilleures conditions : conseil-orientation, accompagnement juridique, inscription dans les universités, procédures administratives, procédure de visa, etc.
Selon son premier responsable, Bienvenu Domboué, AIS se positionne en tant qu'agence crédible de conseils, d'orientation et d'accompagnement aux personnes désirant étudier à l'extérieur. Le Maroc fut le premier pays dans lequel l'agence a offert ses services. « A partir de 2020, nous avons étendu nos services à d'autres destinations comme la Turquie, la Tunisie et la France. De 2020 à 2021, nous avons accompagné, en plus du Maroc, une trentaine d'étudiants dans ces différents pays. En fin 2021, nous avons officialisé l'accompagnement des étudiants vers le Canada », informe M. Domboué. AIS, c'est également dix emplois dont six directs et une vingtaine d'universités partenaires.
Afin de maximiser les chances de succès dans l'obtention des visas et des permis d'études au Canada, cette agence s'est attachée les services d'une avocate au Barreau du Québec dont l'expertise est reconnue en matière d'immigration. Profitant de son séjour à Ouagadougou, elle a partagé son expertise en matière d'immigration avec des étudiants.
« Si une personne ordinaire soumet son dossier auprès des autorités d'immigration, en principe, il y a un délai de traitement qui peut prendre un mois ou deux mois. Mais les autorités de l'immigration peuvent ne pas respecter ce délai ou ne pas donner les résultats. Lorsque je vois que le dossier de mon client n'avance pas, je cherche à connaître les motifs ». C'est en ces termes que Me Maïmouna Togo a campé le décor de la cérémonie.
Certes, l'avocat dispose de stratégies pour accompagner l'étudiant dans les procédures mais la décision définitive, à l'écouter, appartient à l'agent référentiel qui délivre le permis d'études. De ce fait, son rôle consistera à faire en sorte que l'étudiant réponde aux critères généraux, tout en mettant l'accent sur les directives du pays d'origine de celui-ci. Pour un étudiant du Burkina Faso, les directives sont celles de Dakar ; pour le Bénin, ce sont celles d'Accra ; la France, celles de Paris, a indiqué l'associée de AIS. Au-delà des procédures administratives, l'avocat joue également un rôle juridique lorsqu'on veut intenter une action contre une décision d'immigration.
Au cours de cette conférence de presse, Dr Saïdou Séguéda, coordonnateur en Reconnaissance des acquis et compétences des Enseignants formés à l'extérieur du Canada (REC-EFE), s'est prononcé sur le fonctionnement du système universitaire canadien, l'intégration et la réussite des étudiants internationaux au Canada. Il a par ailleurs formulé des conseils aux étudiants qui désirent poursuivre leurs études à l'extérieur.
« Quand vous quittez le Burkina Faso pour aller étudier au Canada, il y a des manières d'étudier. Et si vous ne maîtrisez pas, vous risquez de ne pas avoir immédiatement de bons résultats. Si un étudiant veut obtenir de bons résultats, et pouvoir postuler à des bourses d'excellence, il y a des choses qu'il ne faut pas faire. Je pourrais partager le secret avec les futurs clients de la structure de M. Domboué », a déclaré Dr Séguéda. En perspective, AIS projette de reprendre l'accompagnement des étudiants dans des pays comme les États-Unis et l'Allemagne.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
La cérémonie de présentation des outils pédagogiques sur les droits humains et leur intégration dans les missions du corps des Eaux et Forêts au Burkina Faso s'est tenue vendredi 29 juillet 2022, à Ouagadougou. C'est Paul Guiguemdé qui a présidé la cérémonie, au nom de la ministre en charge de l'Environnement.
Renforcer les capacités des agents des Eaux et Forêts du Burkina Faso en matière de droits humains pour une meilleure collaboration entre les agents et la population. C'est l'objectif visé par l'Institut danois des droits humains (IDDH) à travers cette activité, qui se tient en partenariat avec le ministère en charge de l'Environnement. Dressant le bilan de leur parcours, le colonel Pingaté Lamien, directeur général de l'Ecole nationale des eaux et forêts du Burkina Faso, a indiqué que ce sont au total 170 agents de terrain, 20 instructeurs et les treize directeurs régionaux qui ont été formés.
A l'occasion de cette cérémonie, des documents pédagogiques en lien avec les droits humains ont été présentés et remis au chef du corps des Eaux et Forêts pour renforcer l'enseignement dans les écoles de formation. Pour finir, le colonel Lamien a émis le vœu d'une prolongation et d'un élargissement du projet à tous les agents du ministère. « En deux ans de collaboration, nous nous sommes rendu compte que le besoin de connaissances en matière de droits humains est énorme. Nous souhaitons que ce partenariat soit renouvelé et élargi à l'ensemble du ministère », a-t-il déclaré.
A en croire le représentant de la ministre en charge de l'Environnement, Paul Guiguemdé, cette formation sur les droits humains vient à point nommé dans la mesure où le corps des Eaux et Forêts joue une double mission : celle du développement local et celle des forces de défense et de sécurité. Aussi, il a précisé que dans la pratique, certaines répressions des délinquants dans la gestion des ressources forestières et fauniques étaient contraires aux règles des droits humains.
C'est pourquoi, dit-il, « il est très utile de renforcer les capacités des agents en matière de droits humains afin de faciliter une meilleure collaboration entre ces derniers et les populations, pour une gestion durable des ressources forestières et fauniques ».
Ces résultats obtenus en 24 mois constituent un motif de satisfaction pour le représentant de l'IDDH au Burkina Faso, Evariste Ouédraogo. « En deux ans, nous avons atteint tous les résultats et nous nous projetons pour lancer une nouvelle étape d'activités dans la période 2023-2024 », a-t-il confié. Pour lui, cela témoigne de tout le sérieux et de l'engagement sans faille des autorités et des responsables du ministère à former et à renforcer les capacités de leurs agents en matière de droits humains.
En rappel, c'est le 29 janvier 2020 que le protocole de convention des droits humains et leur intégration dans le corps des Eaux et Forêts du Burkina Faso a été signé entre le ministère en charge de l'Environnement et l'Institut danois des droits humains. Le projet a été financé par l'Union européenne.
Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net