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Afrique

Travestissement : les Nigérians s'inquiètent d'un projet de loi visant à l'interdire

BBC Afrique - Wed, 03/08/2022 - 19:27
Les Nigérians LGBTQ+ craignent ce qui pourrait arriver si une proposition visant à interdire le travestissement était adoptée par le Parlement.
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Des fossiles africains montrent qu'un "monstre" aurait pu vivre dans le Loch Ness

BBC Afrique - Wed, 03/08/2022 - 17:08
Selon des scientifiques, la découverte de fossiles de plésiosaures dans le lit d'une ancienne rivière africaine suggère qu'un "monstre" aurait pu vivre dans les eaux douces du Loch Ness.
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Chine - Taiwan : qu'est-ce qui se cache derrière les tensions entre les deux pays ?

BBC Afrique - Wed, 03/08/2022 - 14:43
La Chine considère Taïwan comme une province sécessionniste, mais de nombreux Taïwanais souhaitent une nation séparée.
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Les aliments qui devraient faire partie du régime des enfants jusqu'à 5 ans

BBC Afrique - Wed, 03/08/2022 - 12:05
La période de la vie connue sous le nom des 2 000 premiers jours de la vie, qui va de la conception à la cinquième année, est une période critique pour la santé physique, cognitive, sociale et émotionnelle des enfants.
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Le pays qui frappe des pièces d'or pour lutter contre l'inflation

BBC Afrique - Wed, 03/08/2022 - 10:01
La banque centrale du Zimbabwe a mis en œuvre une mesure inhabituelle pour juguler l'inflation élevée que connaît le pays depuis longtemps et qui le place en tête de la liste mondiale des taux d'inflation les plus élevés.
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Lutte contre le terrorisme : Le commandement des opérations demande le soutien de l'ALT

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 03/08/2022 - 01:10

Le commandant du Commandement des opérations du théâtre national (COTN), le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni et son équipe, ont été reçus pour une séance de travail avec les membres du bureau de l'Assemblée législative de transition (ALT) ce mardi 2 août 2022. Il s'est agi de faire le point des opérations et demander leur soutien.

« Au cours de nos échanges, nous avons abordé la situation sécuritaire et les perspectives opérationnelles du moment ». C'est le message du commandant du Commandement des opérations du théâtre national (COTN), lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, à sa sortie de séance de travail avec les membres du bureau de l'Assemblée législative de transition (ALT).

Accompagné de l'équipe du centre intégré des opérations, le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni a fait le point des activités opérationnelles. « Nous avons une situation sécuritaire que nous suivons, avec des conséquences sur nos populations civiles, nos forces de défense et de sécurité, les volontaires pour la défense de la patrie. Face à cela, les forces de défense et de sécurité restent toujours engagées à travers des opérations nationales, des opérations conjointes avec les partenaires, à travers des opérations d'opportunités, de ciblage pour mettre hors d'état de nuire les groupes armés terroristes qui endeuillent nos populations », a-t-il indiqué.

Le commandant du Commandement des opérations du théâtre national (COTN), le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, à sa sortie de séance de travail avec l'ALT

Les militaires ont demandé le soutien des membres de l'ALT. Selon le lieutenant-colonel Bamouni, c'est cette assemblée qui vote le budget, qui contrôle l'action du gouvernement. Il a également été question de « demander à cette assemblée d'être notre porte-voix auprès des populations qu'elle représente, en terme de message de bonnes perspectives pour le Burkina Faso et engager les populations pour que nous menons cette lutte ensemble », a-t-il précisé.

Pour le COTN, cette lutte contre le terrorisme ne peut se gagner qu'avec l'ensemble des populations.

Il faut signaler que le 4 février 2022, le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, a créé le Commandement des opérations du théâtre national pour « les besoins de la défense et de la sécurité ». Ce commandement a pour mission de « concevoir, organiser et soutenir les opérations de sécurisation du territoire national ».

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Insécurité au Burkina : Des journées de jeûne et de prière organisées pour le retour de la paix

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 03/08/2022 - 01:05

L'Amicale des femmes retraitées et veuves pensionnées (AFRVP-BF), en partenariat avec le Réseau des femmes de foi pour la paix au Burkina Faso (REFFOP-BF), a organisé une conférence de presse ce mardi 2 août 2022, à Ouagadougou. Face à la détérioration de la crise sécuritaire, elles ont décidé d'organiser des journées de prières et de jeûne.

Ces journées seront placées sous le thème : « Femmes du Burkina Faso, porteuses d'espoir et de paix, ensemble implorons Dieu pour la réconciliation, la cohésion sociale et le retour de la paix dans notre chère patrie ». Ces femmes issues des communautés religieuses et coutumières vont, du 2 au 4 août 2022, observer des séances de jeûnes et de prières. En outre, le 5 août 2022, à partir de 14h30 minutes, elles vont prier au sein de la salle omnisport du Comité national olympique des sports burkinabè. Elles disent vouloir prier pour la reconnaissance et le regret sincère des fautes des uns et des autres, avant de demander pardon à Dieu. L'AFRVP-BF et le REFFOP-BF invitent toutes les femmes du Burkina Faso à s'unir à elles pour observer ces exercices spirituels pour le retour véritable de la paix au Burkina Faso.

Ces femmes ont expliqué que les prémices (corruption, démagogie, chômage) du terrorisme n'ont pas été détectées à temps, mais avec la cohésion sociale, le terrorisme prendra fin

De plus en plus de voix s'élèvent pour signaler la présence de femmes au sein des groupes terroristes. En ce qui concerne cette complicité des femmes avec des groupes terroristes, la coordonnatrice de l'AFRVP-BF, Madeleine Bonzi s'est dite inquiète de savoir que des femmes qui ont le privilège de donner la vie et d'éduquer, se retrouvent sur ce chemin. « Ces populations qui sont terrorisées sont nos enfants. Quand du sang coule, c'est celui d'une mère qui a coulé parce que nous les avons conçus. Nous ne devons pas être les bourreaux de ces personnes que nous avons mises au monde. Nous allons prier pour que Dieu tout puissant touche le cœur de ces femmes afin qu'elles reviennent au rôle que le seigneur leur a confié pour qu'il y ait la paix au Burkina Faso », a-t-elle dit peinée.

A gauche Madeleine Bonzi et à droite Marie Odile Traoré

Se demander pardon

La présidente du REFFOP-BF , Marie Odile Traoré a aussi donné sa lecture sur l'enrôlement des femmes dans le terrorisme. Elle a expliqué que cette situation résulte du désespoir. Elle a conseillé d'aller à la racine du mal en s'interrogeant sur les causes. « Nous sommes en ville, celles qui sont impliquées dans le terrorisme sont généralement des femmes des campagnes. La condition de vie comparativement à nous n'est pas la même. Elles ont peut-être l'impression de ne pas être entendues. Peut-être qu'en s'engageant, elles veulent nous interpeler » a-t-elle argumenté. Marie Odile Traoré a affirmé que les actions de lutte contre le terrorisme doivent s'accompagner de la prière.

L'AFRVP-BF et le REFFOP-BF veulent amener les populations à adopter des valeurs comme l'amour, le pardon, la justice, l'honnêteté, la charité, la tolérance, la solidarité, etc.

Selon Madeleine Bonzi le terrorisme ne se limite pas aux tueries, c'est aussi ces actes qui blessent les cœurs en sein des familles, au travail et dans la société en général. Elle a notifié que les douleurs peuvent conduire à la haine du prochain d'où l'importance de la prière pour apaiser les cœurs. Par rapport à la demande de pardon de l'ex président Blaise Compaoré, elles ont confié que lorsqu'un fils du Burkina s'égare, il doit demander pardon de manière sincère. Son geste est un grand pas, même si cela ne va pas réparer, les personnes impliquées veulent être soulagées. De leurs avis, c'est l'occasion pour chaque Burkinabè de demander pardon à tous ceux à qui il/elle a fait du mal, car c'est une source de libération.

SB
Lefaso.net

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Lutte contre la pauvreté : Le Burkina Faso veut s'inspirer de l'expérience de la République populaire de Chine

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 03/08/2022 - 01:00

S'inspirer de l'expérience de la République populaire de Chine qui, en 50 ans, a pu mettre fin à l'extrême pauvreté. C'est tout l'intérêt de la conférence publique organisée ce 2 août 2022 par le Centre d'analyse des politiques économiques et sociales (CAPES), sous le thème « Quelle stratégie pour éradiquer l'extrême pauvreté au Burkina Faso/expérience de la République populaire de Chine ».

Plusieurs communications vont ponctuer ce temps de réflexion et de partage. La première qui sera animée par le Pr Kimseyinga Savadogo, va porter sur la persistance de la pauvreté ces deux dernières décennies, malgré la mise en œuvre de plans et stratégies de développement. Les deux autres communications vont respectivement porter sur l'expérience du Burkina Faso en matière de lutte contre la pauvreté et sur l'expérience de la Chine également dans la lutte contre la pauvreté. Elles seront animées par le Pr Pam Zahonogo pour ce qui est de l'expérience du Burkina Faso et par le Pr Wu Guobao qui interviendra par visioconférence pour l'expérience de la République de Chine.

Les participants à la conférence

La cérémonie d'ouverture de la présente conférence a connu la participation du ministre de l'agriculture Innocent Kiba et de l'ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina, Lu Shan. Pour le ministre de l'agriculture, cette conférence se tient dans un contexte particulier pour le Burkina Faso, confronté à la crise sécuritaire. « Quand il y a l'extrême pauvreté, cela peut aussi être source de dérives sociales. Il est donc tout à fait justifié de réfléchir à des stratégies adaptées ».

Innocent Kiba ministre de l'agriculture

Et quoi de mieux que de s'inspirer de l'exemple de la République populaire de Chine, qui est l'un des pays qui a pu éradiquer l'extrême pauvreté et atteindre ses objectifs de l'agenda de 2030 et cela avec une avance de dix ans ? Ce moment de partage va donc permettre au Burkina Faso, selon Innocent Kiba, de trouver des solutions adaptées à notre contexte et à nos diversités, tout en piochant dans l'approche utilisée par la Chine afin de mettre fin à l'extrême pauvreté. Il rappelle toutefois que l'idée n'est pas de copier le modèle chinois mais de l'adapter à nos réalités.

Lu Shan ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina

La réduction de la pauvreté est de l'avis de l'ambassadeur Lu Shan, un des domaines clés de la coopération sino-burkinabé. Longtemps confrontée à la pauvreté, la République populaire de Chine, a sous la direction du parti communiste, pu sortir en 50 ans environ 1,4 milliard de Chinois de l'extrême pauvreté, confie Lu Shan. « Le Burkina Faso est un pays frère, avec lequel nous voulons partager notre expérience en la matière, pour l'inspirer afin qu'il explore une voie de développement adaptée à ses réalités », a-t-il ajouté. Lu Shan a réaffirmé la disponibilité de son pays à accompagner le Burkina Faso dans les différentes actions entreprises pour l'éradication de la pauvreté.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

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Lutte contre le terrorisme : Les combattants des groupes armés terroristes invités à rejoindre le Centre de prise en charge

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 03/08/2022 - 00:55

Dans la présente note du ministre en charge de la Réconciliation nationale en date du 28 juillet 2022, le gouvernement appelle les "citoyens" enrôlés dans les groupes armés terroristes, à adhérer au processus de dialogue lancé par le président du Faso et à rejoindre le centre de prise en charge devant faciliter leur réinsertion.

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72 heures de l'élève diplomate au Burkina : Développement et crise sécuritaire au cœur des échanges

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 03/08/2022 - 00:50

L'Institut des hautes études internationales (INHEI) organise du 2 au 4 août 2022, à Ouagadougou, les 72 heures de l'élève diplomate. La cérémonie d'ouverture a eu lieu ce mardi au sein du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur. Elle a été présidée par l'ambassadeur Roxane Meda, représentant la ministre Olivia Rouamba empêchée.

Durant trois jours, les élèves diplomates vont momentanément "déserter" les salles de classe pour être aux côtés de leurs aînés et collègues d'autres instituts en vue de mener la réflexion sur le thème : « diplomatie de développement et enjeux sécuritaires du moment ». En effet, la crise sécuritaire que vit le Burkina depuis 2015 constitue une menace pour le développement économique, politique, économique a rappelé Toussaint Ouattara, délégué général des élèves.

Selon lui, l'insécurité entrave toutes les initiatives de progrès et déstabilise le vivre-ensemble malgré les efforts déployés par les forces de défense et de sécurité qui sont en première ligne pour éradiquer le phénomène. A l'écouter, cela exige de la part du diplomate une action concertée et immédiate pour mobiliser les partenaires nationaux et internationaux afin de soutenir l'effort de guerre sur les différents centres des opérations pour un retour immédiat de la paix, car sans paix dit-il, pas de développement.

Toussaint Ouattara, délégué général des élèves diplomates

Pour le premier responsable de l'INHE, Dr Poussi Sawadogo, ces genres de rencontres sont à promouvoir au regard du thème qui, avant tout, est un thème d'interpellation des diplomates du Burkina Faso à agir pour accompagner les efforts pour la sécurité et la paix au Burkina Faso. « Je suis très fier du choix du thème car il répond aux préoccupations actuelles du gouvernement de la transition, qui est de redonner au Burkina Faso sa quiétude d'antan », s'est réjoui Poussi Sawadogo.

Les activités de l'édition 2022 seront meublées par des conférences d'échanges et de débats entre les aînés diplomates et les élèves stagiaires autour du thème général. Aussi, les élèves procéderont à une remise de dons aux personnes touchées par le terrorisme, les déplacés internes.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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Capital-investissement : l’AFC attire le plus grand gestionnaire de fonds du continent

Jeune Afrique / Finance - Tue, 02/08/2022 - 20:42
Avec un investissement de 100 millions de dollars, le sud-africain Public Investment Corporation (PIC) permettra à Africa Finance Corporation (AFC) d’accélérer les projets d’infrastructures dans plus de 35 pays du continent.
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Les visas nomades numériques attirent les travailleurs à l'étranger

BBC Afrique - Tue, 02/08/2022 - 20:00
Plus de 25 pays ont désormais lancé des programmes de visas pour les nomades numériques, permettant à ces voyageurs de travailler légalement, plus longtemps et plus librement.
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Rumeurs sur la fermeture des frontières entre le Burkina et le Mali : Le gouvernement burkinabè dément

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 02/08/2022 - 20:00

Le gouvernement du Burkina Faso apporte un démenti "formel" sur une supposée fermeture des frontières entre le Burkina Faso et le Mali par ce communiqué en date du 2 août 2022.

Cette information, selon le communiqué, circule sur les réseaux sociaux depuis ce mardi 2 août 2022.

Le gouvernement dit saisir cette occasion pour mettre en garde les auteurs de productions de fausses nouvelles et se réserve le droit de leur appliquer la rigueur de la loi.

Lefaso.net
Photo d'illustration

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Marchés financiers : ce qu’il faut savoir sur la future augmentation de capital de la BVMAC

Jeune Afrique / Finance - Tue, 02/08/2022 - 19:49
Cette revalorisation s’effectuera grâce à un apport de 5,3 millions d’euros, incluant une augmentation du capital et un prêt subordonné du Fonds de développement de la Cemac. Jeune Afrique vous donne les détails de l’opération envisagée.
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Aliku Ogorchukwu - racisme : l'épouse du Nigérian tué en Italie demande justice

BBC Afrique - Tue, 02/08/2022 - 17:49
La femme de l'homme de 39 ans, dont le meurtre a été filmé en plein jour, dit avoir mal au cœur.
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SUNU Assurance Burkina : Les journalistes formés sur les principes et bases de l'assurance

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 02/08/2022 - 17:30

A l'issue des échanges entre les membres la compagnie SUNU Assurance et les patrons de presse, lesquels échangent s'était conclus par un consensus selon lequel les deux parties travailleraient de concert pour que les populations adhèrent aux produits assurantiels, il a été organisé du 29 au 30 juillet 2022 à Koudougou, dans la province Boulkiemdé, région du Centre-ouest, une formation sur les principes et bases de l'assurance au bénéfice des journalistes.

Cet atelier avait pour but de présenter succinctement aux journalistes, les tenants et les aboutissants de l'assurance afin qu'ils constituent un important relais d'information pour le public jusque-là réfractaire quant à l'idée de se faire assurer.
« Le journaliste est un voyageur qui franchit les frontières sans passeport ». Cette citation du journaliste malien Hamidou Saye résume la capacité qu'a le journaliste de toucher le maximum de personnes par l'information qu'il transmet.

Conscient du fort impact de cet acteur dans la société, SUNU Assurance a, dans le cadre de ses activités, organisé une formation au profit des journalistes sur les principes et bases de l'assurance afin que, par leur intermédiaire, soit renouvelée la confiance qu'ont les assurés en leurs assureurs et que ceux qui n'en ont pas encore cerné le bien-fondé, puissent enfin faire le premier pas.

La première journée de formation portait sur l'appréhension que l'on a des compagnies d'assurance en général. En effet, la conception du profane sur la question est que « ces institutions sont des escrocs ». Et la majeure partie des journalistes présents pour la formation, sans avoir jamais eu affaire à une compagnie d'assurance, y croyaient aveuglément. L'entretien des formateurs de SUNU Assurance vie avec les journalistes chapeauté par le directeur général Jean François Kambou, a permis de déconstruire les stéréotypes en la matière et d'initier les journalistes sur quelques notions clés du domaine, à savoir « le contrat d'assurance, le risque, les assurances vie et non vie, etc. »

Par ailleurs, il a été question pour les deux parties d'échanger sur l'assurance au Burkina Faso et l'impact indéniable que peut apporter cette industrie au rayonnement économique du Burkina si toutefois les populations y adhèrent fortement.
La deuxième journée de formation a été essentiellement consacrée à des séances pratiques. Les journalistes ont été répartis en groupes de travail et des propositions allant dans le sens de la promotion des compagnies d'assurance ont été produites.

JFK a souhaité que cette formation soit le point de départ de l'ancrage de l'assurance

De ce cocktail de propositions émises par les uns et les autres a jailli l'idée de création du Club de presse-assurance. La mission de cette nouvelle association est de réunir le plus de journalistes possibles qui travailleront de concert afin de constituer une communauté forte d'idées et de suggestions pour la promotion de l'assurance au Burkina Faso.

Sur place, les membres du bureau exécutif ont été élus et c'est Seydou Belemou, journaliste à radio Pulsar, qui assure la présidence du club. Conscient qu'il a en charge de révéler le club au grand public et d'œuvrer à l'accroissement du nombre d'assurés dans un contexte où les compagnies d'assurance sont considérées comme tout sauf des anges, le nouveau président se dit prêt à relever les défis qui se présenteront à toute son équipe et lui. « Avec le soutien des confrères, nous tâcherons de réunir les idées nécessaires pour le fonctionnement de ce club. Mais avant tout, nous mettrons tout en œuvre pour régulariser les choses afin d'être reconnu légalement. Après cela, des actions concrètes seront engagées avec la collaboration des compagnies d'assurance », a-t-il confié.

Le président du Club de presse assurance Seydou Belemou promet relever ce nouveau défi avec le soutien de ses collaborateurs

Au terme de la formation, chaque journaliste s'est prononcé sur le déroulement de l'atelier. De façon générale, des notes de satisfaction ont été retenues. Mahamadi Sebgo, journaliste à Sidwaya a souhaité que « ce type de formation soit reconduit pour permettre aux journalistes d'avoir des connaissances un peu plus claires sur la question afin de bien orienter l'angle de traitement de l'information ».

Le directeur général de SUNU Assurance vie, Jean François Kambou a tenu à remercier les journalistes pour l'engouement manifeste durant ces deux jours d'immersion. Il a par ailleurs appelé de ses vœux l'ancrage de la culture d'assurance au Burkina Faso, à travers cette formation qui s'est achevée. « Notre objectif n'est pas que vous fassiez la publicité de SUNU Assurance vie, mais la plus grande gratitude que vous pourrez exprimer à mes collaborateurs et moi est d'apporter votre pierre à la prise de conscience et à la meilleure compréhension de ce système de gestion de prévoyance et de risque qu'est l'assurance aux populations », a-t-il souligné.

Tout en souhaitant que les populations fassent encore plus confiance aux sociétés d'assurance avec la création du Club de presse-assurance, il promet ne ménager aucun effort pour que les objectifs fixés soient atteints dans un futur proche.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Burkina : AMPO offre 20 tricycles à des personnes à mobilité réduite

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 02/08/2022 - 17:30

Dans l'optique d'améliorer le déplacement des personnes en situation de handicap, AMPO Burkina, en partenariat avec AMPO international, installé en Allemagne, a octroyé vingt tricycles à des personnes à mobilité réduite, le vendredi 29 juillet 2022, à Ouagadougou.

Ce sont sont au total 20 personnes en situation de handicap moteur, venues de Kombissiri, Toéssé, Kirssi, Yako, Ouahigouya, Saponé, Diébougou, Boussé, et Tenkodogo qui ont chacun reçu un tricycle produit par l'équipe de AMPO à travers son projet Tond Nao.

Un aperçu du don

Les tricycles ont entièrement été fabriqués par des personnes handicapées, dans le centre de fabrication et de réparation de tricycles de l'association AMPO.

D'une valeur totale de 1 640 000 FCFA, ce don a été possible grâce au soutien financier de AMPO International et ses partenaires. Il s'inscrit dans le cadre des activités courante de l'association AMPO Burkina.

Le directeur général de AMPO Burkina, Denis Yaméogo, a souhaité un bon usage à tous les bénéficiaires et un bon retour dans leurs familles respectives.

Dénis Yaméogo, directeur général de AMPO Burkina

« Mon souhait est que ce don apporte un plus au quotidien des bénéficiaires et contribue à diminuer la charge de leurs proches. J'invite les parents des bénéficiaires à leurs venir en aide afin qu'ils puissent utiliser ces dons à long terme », a-t-il déclaré.

La représentante des bénéficiaires, Yvette Sondo, a traduit leurs sincères remerciements à toutes les personnes qui n'ont ménagé aucun effort pour leur offrir ces dons.

Yvette Sondo, la représentante des bénéficiaires

« Nous remercions “maman“ et toute son équipe pour cette joie et ce rêve qu'ils ont réalisés pour nous en ce jour. Que Dieu leur donne une très longue et heureuse vie afin que d'autres personnes en situation de handicap comme nous puissent aussi en bénéficier à leur tour », a-t-elle laissé entendre, sourire au lèvres.

Pour rappel, l'Association managre nooma pour la protection des orphelins (AMPO) est une organisation non gouvernementale qui fonde principalement sa politique sur l'insertion sociale des orphelins et autres enfants vulnérables.

Photo de famille

L'histoire de AMPO commence en 1995 où l'Allemande Katrin Rohde décida de rester au Burkina Faso pour venir en aide aux enfants orphelins. Elle s'investira pour leur protection en diversifiant ses actions. L'Association managré nooma pour la protection des orphelins œuvre dans le domaine de l'enfance en difficulté à travers des actions multiformes de soutien et de protection dans des volets comme la santé, la formation pré professionnelle, le soutien éducatif, le soutien économique. Elle prend en compte tous les groupes vulnérables que sont les enfants (orphelins, abandonnés, maltraités, démunis), les jeunes filles et les femmes.

Patricia Coulibaly
Lefaso.net

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United Bank for Africa a un nouveau directeur général groupe et de nouveaux dirigeants

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 02/08/2022 - 16:30

United Bank for Africa Plc, la banque panafricaine, a annoncé le 1er août 2022, la nomination de Oliver Alawuba au poste de directeur général du groupe, supervisant toutes les opérations bancaires du groupe à travers son réseau fort de vingt (20) pays africains et des représentations au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France et aux Émirats arabes unis.

Oliver Alawuba a rejoint UBA en 1997 et a occupé plusieurs postes clés, notamment celui de DG de UBA Ghana, DG de UBA Afrique et plus récemment, DGA pour le groupe.

« Je suis très heureux d'annoncer qu'Oliver Alawuba sera le nouveau directeur général du groupe UBA. Oliver bénéficie d'une vaste expérience au Nigéria et dans les autres filiales africaines de UBA et est bien outillé pour faire avancer notre stratégie panafricaine et mondiale. Je ne doute pas que Oliver s'appuiera sur le legs de Kennedy Uzoka, qui a montré le chemin d'un leadership transformationnel en défendant une philosophie centrée sur le client ; en lançant notre vingtième filiale en Afrique, UBA Mali ; en acquérant une licence bancaire pour UBA au Royaume-Uni ; et en ouvrant notre quatrième succursale hors Afrique, UBA Dubaï, aux Émirats arabes unis », a déclaré Tony Elumelu, président du groupe UBA.

Oliver Alawuba a réitéré son engagement pour son nouveau rôle de directeur général du groupe en faisant observer : « Je suis reconnaissant de l'opportunité qui m'est offerte de diriger cette grande institution et je tiens à remercier le président du Groupe UBA et les membres du conseil d'administration pour la confiance qu'ils m'ont accordée pour mener à bien ce mandat ».

Alawuba a pris ses nouvelles fonctions le 1er août 2022, sous réserve de l'avis favorable de la Banque centrale du Nigéria.

Muyiwa Akinyemi est pour sa part nommé directeur général adjoint. Muyiwa a rejoint UBA en 1998, en tant que cadre bancaire affecté au desk énergie de UBA, et a servi le Groupe au Nigéria et dans nos filiales en Afrique pendant vingt-quatre (24) ans.

Les autres nominations concernent :

 Mme Sola Yomi-Ajayi, directrice exécutive, trésorerie et banque internationale. Sola travaille pour le Groupe depuis 2004 et possède une grande expérience internationale, qui lui a permis d'accéder au poste de DG de UBA America.

 Ugochukwu Nwagodoh, directeur exécutif, responsable des Finances et de la gestion des risques. Avant de rejoindre le Groupe UBA en octobre 2004, Ugo travaillait pour le cabinet PwC. Il a depuis occupé plusieurs de postes importants dans les domaines de la gestion du profit, de la conformité, du contrôle financier et de la rédaction/soumission de rapports.

 Alex Alozie, directeur exécutif et directeur de l'exploitation du Groupe, qui a rejoint UBA en 2019 et a été le moteur de la transformation digitale et de l'efficacité opérationnelle du Groupe.

 Emem Usoro, directrice exécutive de la North Bank. Emem travaille pour le Groupe depuis 2011 et a occupé plusieurs postes régionales de haut niveau au Nigéria, couvrant les secteurs de services bancaires aux particuliers, aux entreprises et au secteur public.

Le Conseil a également annoncé le départ à la retraite des Administrateurs exécutifs suivants, qui ont terminé leur mandat, dont nombreux continueront à servir le Groupe dans son ensemble dès l'obtention de l'approbation réglementaire d'une structure de société de portefeuille.

 Kennedy Uzoka
 Uche Ike
 Chukwuma Nweke
 Ibrahim Puri
 Chiugo Ndubisi

Une autre annonce a été faite au sujet du départ à la retraite d'un administrateur non exécutif, à savoir l'ambassadeur Joe C. Keshi, OON, qui a été vice-président du conseil d'administration. Ceci est entré en vigueur le 1er août 2022 après l'achèvement de son mandat de douze ans.

Le Président du Groupe a félicité les Administrateurs sortants pour l'exécution satisfaisante de leurs mandats et leurs conduites exemplaires.

United Bank for Africa est l'un des plus grands employeurs du secteur financier sur le continent africain, avec 25 000 employés dans l'ensemble du groupe et plus de 35 millions de clients dans le monde. Présente dans vingt (20) pays africains, au Royaume-Uni, aux États-Unis d'Amérique, en France et aux Émirats arabes unis, UBA fournit des services bancaires aux particuliers, aux entreprises et institutionnels, et mène des activités d'inclusion financière tout en mettant en œuvre des technologies de pointe.

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Ciment au Burkina : Des prix élevés malgré la multiplication des cimenteries

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 02/08/2022 - 16:08

Le Burkina Faso dispose de six cimenteries dont quatre installées à Ouagadougou et deux à Bobo-Dioulasso. Ces usines produisent 6,7 millions de tonnes de ciment par an, et emploient 15 000 personnes. Pourtant, la demande au Burkina est de 3,2 millions de tonnes par an. Les usines tournent actuellement à 50% de leurs capacités. Malgré une offre supérieure à la demande, les prix varient entre 5 750 et 6 000 francs CFA le sac dans la capitale burkinabè. Des tarifs parmi les plus élevés de la sous-région. Quelles sont ces différentes cimenteries qui alimentent le marché ? Quels sont leurs débouchés ? Exportent-elles le ciment produit ? Quelles difficultés rencontrent-elles ? Pourquoi la concurrence ne semble pas jouer sur les prix ? Quelques éléments de réponses dans ce dossier.

Au Burkina, l'urbanisation galopante et le secteur du Bâtiment et des travaux publics (BTP) sont des tremplins pour le marché du ciment. A l'horizon 2030, le pays devrait consommer dix millions de tonnes « d'or gris », selon les estimations. Les statistiques du commerce extérieur produites par l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) établissent que la quantité totale de ciment hydraulique exportée par le pays a presque triplé sur les cinq dernières années, passant de 28 892 tonnes en 2014 à 77 815 tonnes en 2019.

Le Burkina compte à ce jour six cimenteries, dont quatre installées à Ouagadougou (CIMFASO, CIMAF BF, CIMBURKINA et Diamond Cement) et deux dans la capitale économique Bobo-Dioulasso (CIMASSO et CIMAF Dioulasso) et bientôt une septième. Ces usines produisent 6,7 millions de tonnes de ciment par an, pour une demande intérieure de 3,2 millions de tonnes par an. Pour ce qui est des prix, les producteurs burkinabè de ciment, réunis au sein de l'Association des cimentiers du Burkina, font front commun et pratiquent quasiment les mêmes prix. Face à l'étroitesse du marché local, le surplus de ciment est donc exporté dans la sous-région.

« Le prix du ciment au Burkina peut subir une hausse deux à trois fois l'an », s'indigne un commerçant du quartier Cissin, à Ouagadougou, qui requiert l'anonymat. Malgré une rude concurrence, ce matériau indispensable à la construction connaît un prix exorbitant sur le marché burkinabè, renchérit un de ses clients présents lors de notre passage dans son point de vente. « A qui profite cette concurrence alors ? Dites-nous, c'est à qui ? », insiste-t-il.

Pour le client, il y a un laisser-aller au niveau des autorités, sinon il est inadmissible qu'on achète un sac de ciment à plus de 5 000 voire 6 000 francs CFA. Visiblement remonté, il affirme n'avoir jamais vu cela ailleurs, si ce n'est au Burkina Faso.
Le commerçant, lui, pointe l'instabilité du prix du ciment, estimant qu'il n'est pas normal que les prix soient augmentés deux fois au cours de la même année. C'est la faute du gouvernement qui ferme les yeux, selon lui.

CIMAF

En fait, explique-t-il, si l'Etat se désengage et laisse libre cours aux acteurs, il n'est pas étonnant que les patrons eux-mêmes se concertent pour augmenter les prix, au détriment des consommateurs. Il est convaincu que la cherté de ce matériau est le résultat du « désordre » qui règne dans le secteur. Notre interlocuteur précise que le coût de la tonne à l'usine varie entre 100 000 et 110 000 francs CFA, tandis que le déchargement se fait à 1 000 francs CFA la tonne, à raison de 50 francs le sac.

Achille Diouma est ingénieur du bâtiment et des travaux publics, résidant à Ouagadougou. Il estime que la fixation des prix devrait se faire en accord avec le ministère de tutelle. A partir du moment où chaque usine a ses propres problèmes internes et externes, pense-t-il, le coût du ciment ne devrait pas être le même parce que ces usines ne rencontrent pas forcément les mêmes difficultés. « Nous constatons sur le marché que les prix sont pratiquement les mêmes, et cela donne du fil à retordre à la population. Si les prix peuvent grimper deux à trois fois l'année, il y a anguille sous roche », fait remarquer l'ingénieur.

Le spécialiste en bâtiments suggère qu'il y ait une vraie réglementation et un contrôle plus strict de ces usines. « Si l'offre dépasse la demande, où part le surplus ? », s'est-il également demandé. Puis d'ajouter : « Au début de l'installation des usines, les populations ne se plaignaient pas. Mais si elles se rendent compte par la suite que les prix sont toujours à la hausse, cela pourrait signifier que quelque part, des personnes ne font pas leur travail et profitent de la situation pour s'en mettre plein les poches ».
Dans une interview publiée le 28 juin 2022 sur Lefaso.net, le président de l'Association des cimentiers du Burkina (ACB), Abdelali Temsamani, affirmait que « le dispositif industriel des cimentiers du Burkina Faso a atteint une capacité de production nominale annuelle de ciment de 6,7 millions de tonnes, pour une demande du marché national de 3,2 millions de tonnes ».

Et pour ce qui concerne le coût de la tonne de ciment, le président de l'ACB avance qu'à l'instar des autres secteurs d'activités, celui du ciment est confronté à plusieurs difficultés depuis ces dernières années, avec les effets majeurs de la crise sécuritaire et de la pandémie du Covid-19, et tout récemment les effets de la guerre russo-ukrainienne. Abdelali Temsamani précise que ces difficultés touchent notamment l'approvisionnement en matières premières sur le marché international (augmentation des prix du clinker et autres ajouts ainsi que du fret maritime).

"Au Burkina Faso, le ratio est d'environ 50% CPA, 50% CPJ", Abdelali Tesmani, président de l'Association des cimentiers du Burkina (ACB)

Il cite aussi la hausse des coûts d'exploitation (emballages, frais portuaires, transports et autres prestations), la fluctuation du cours du dollar face au franc CFA, l'augmentation du prix du carburant. Et enfin l'effet d'inflation mondiale et plus principalement au Burkina Faso. Il rappelle que le montant total des investissements directs dépasse 200 milliards de francs CFA, sans compter les autres investissements annexes (moyens logistiques).

Abdelali Temsamani ajoute aussi que les effets de la crise sécuritaire dans le Nord et l'Est du Burkina aggravent la situation. « Nos distributeurs n'arrivent plus à accéder à certaines zones, ce qui produit un impact très significatif en termes de performance de nos usines. Aussi, le phénomène d'importation frauduleuse est de plus en plus visible à la frontière sud du pays avec le Ghana et le Togo. Cela constitue un réel danger car nous assistons à l'effritement de notre marché dans ces zones, en faveur du ciment importé de façon frauduleuse », a précisé le président de l'Association des cimentiers du Burkina.

Le ciment, objet d'un deal ?

Cette contrebande a des conséquences néfastes sur l'économie nationale, justifie M. Temsamani. « Malgré la hausse des coûts de production, les opérateurs ont veillé à la stabilité des prix et à la disponibilité du produit sur le marché. Mais nous ne pouvons pas nier les nouvelles réalités de la hausse des coûts de production d'au moins 30% », dit-il.

Avant d'ajouter que « face à cette envolée des coûts de tous les intrants de l'industrie cimentière sur le marché international et la forte augmentation des coûts logistiques, l'ACB est entrée en contact avec le ministère de tutelle, dans un esprit de partenariat, pour essayer de trouver une issue le plus tôt possible. Notre objectif serait bien évidemment d'amorcer l'impact de l'envolée des coûts et atténuer le maximum possible l'impact sur le prix du ciment chez le consommateur final », assure Abdelali Temsamani.

La fluctuation du prix du ciment profiterait-elle à certains acteurs de la chaîne de distribution ? Lors de notre enquête, plusieurs grossistes ou revendeurs de l'or gris burkinabè n'ont pas souhaité s'exprimer, encore moins dévoiler leur identité. Dans leurs magasins, il n'y a pas d'étiquettes indiquant les prix des produits, ce qui laisse croire que la cherté du ciment pourrait être entretenue.

Diamond cement

Les rares qui nous ont prêté une oreille attentive ont exigé de garder l'anonymat car, disent-ils, « il ne faudra pas que les gens du contrôle viennent nous causer des soucis ». Pour A.K., l'un de ceux qui ont accepté de nous répondre, la hausse des prix du ciment n'est pas la faute des commerçants, mais plutôt celle de l'Etat qui a failli à sa mission de veille et de contrôle des produits de grande consommation dont le ciment. « Si des agents dans leur mission de contrôle nous soutirent de l'argent, nous aussi, en revendant, nous allons ajouter cette somme pour ne pas perdre. En fin de compte, c'est le consommateur final qui paie les frais, d'où les plaintes à longueur de journée. Il faut que chacun joue correctement son rôle pour le bien de tous », confesse le commerçant.

De son côté, le premier responsable de la Ligue des consommateurs estime que la problématique de la vie chère ne touche pas uniquement les industries. Les consommateurs sont également concernés. Il urge donc, selon lui, de travailler ensemble en vue d'une baisse des prix, une libéralisation des prix parce que si tel n'est pas le cas, les patrons vont s'entendre et continuer à imposer leurs prix. Et au finish, ce sont les consommateurs qui en font les frais. « Nous sommes pour la diversité et la libéralisation des produits, pourvu qu'ils soient de qualité. Nous sommes en train de lutter pour l'élaboration des normes sur la dureté des barres de fer et la qualité du ciment », annonce-t-il.

Des doutes sur la qualité de la production locale

En plus des tarifs jugés élevés, la surcapacité et la non-compétitivité des cimenteries burkinabè sur le marché international suscitent des interrogations sur la qualité du ciment produit localement.

Rasmané Ouédraogo est vendeur de briques en parpaings à Rimkieta, un quartier périphérique à l'ouest de Ouagadougou. Il exerce ce métier depuis plus de 18 ans. Il affirme que le ciment du Burkina, en plus de sa cherté, souffre d'un problème de qualité par rapport au ciment du Togo et de la Côte d'Ivoire. « Avant l'installation de l'usine Diamond Cement au Burkina Faso, j'utilisais CIMTOGO et j'avoue que c'était propre. Avec l'interdiction d'importation, j'ai poursuivi mes activités avec une certaine marque de ciment produit au Burkina, mais je me suis rendu compte que sa qualité était moindre par rapport à celui du Togo. Aujourd'hui, c'est CIMFASO et CIMBURKINA que j'utilise, parce que ça tend vers CIMTOGO. Les briques sèchent rapidement et le dosage est meilleur par rapport aux autres ciments du Burkina », confie-t-il.

Pour le président de la Ligue des consommateurs du Burkina Faso (LCB), Dasmané Traoré, on assiste de plus en plus à des écroulements de bâtiments, comme c'était le cas le 31 août 2021 à l'université Norbert-Zongo de Koudougou, avec quatre morts enregistrés.

Au regard des multiples effondrements de bâtiments, pense-t-il, il y a lieu de s'interroger sur la qualité du ciment burkinabè. « Le dosage est-il respecté par les producteurs ? », s'interroge Dasmané Traoré. A l'entendre, il y a un problème de sous-dosage, même si les laboratoires n'arrivent pas à le certifier pour le moment à 100%. Ce qui fait qu'aujourd'hui, certains patrons de chantiers, pour ne pas avoir des problèmes, préfèrent importer du ciment d'ailleurs, du Togo notamment ou de la Côte d'Ivoire. « Le Laboratoire national des bâtiments ne fait plus confiance en la qualité du ciment burkinabè », a-t-il affirmé.

Chantier en construction

Dasmané Traoré pense que les consommateurs, ne disposant pas de moyens adéquats pour vérifier la qualité du produit, se contentent de ce que les cimenteries leur offrent. « Si l'offre dépasse doublement la demande, qu'est-ce qui pourrait justifier cette inflation ? Pourquoi ne pas exporter le surplus vers d'autres contrées ? », se demande le président de la Ligue des consommateurs, qui met en avant la mauvaise qualité du ciment burkinabè.

Prenant le contrepied de l'INSD dont les statistiques indiquent que la conquête du marché régional par nos cimentiers a triplé ces cinq dernières années, la LCB dénonce plutôt leur incapacité à rivaliser et à imposer leurs produits à l'extérieur, du fait de leur mauvaise qualité. « Ils n'ont pas intérêt à le faire sortir puisqu'ils ne sont pas compétitifs sur le marché régional, voire mondial », analyse Dasmané Traoré.
L'ingénieur du bâtiment et des travaux publics, Achille Diouma, indexe plutôt les mauvaises conditions de conservation chez certains revendeurs. Le ciment normal CPA 45 (ciment portland artificiel) est celui qui a environ 95% de clinker en plus des produits additifs jouant sur la prise et le temps de durcissement.

Malheureusement, déplore-t-il, certains vendeurs de ciment ne respectent pas toujours les règles. « Ils font de curieux mélanges qui échappent au contrôle et se retrouvent sur le marché. La mauvaise qualité peut être liée en partie à la mauvaise conservation au niveau du stockage. Cela va sans doute jouer sur la qualité du produit », fait-il remarquer.

Il recommande donc à ceux qui ont de grands projets de construction de commander directement à l'usine. « Le ciment ne doit pas être stocké dans un lieu humide. Le sac ne doit pas être laissé ouvert pendant un certain temps », conseille-t-il, car parfois on constate que les sacs au déchargement se détériorent (éclatent) et après on ramasse le ciment pour le revendre aux consommateurs. « Dans ces conditions-là, on ne peut pas savoir si c'est le bon ou le mauvais ciment », ajoute Achille Diouma.

"C'est plutôt la qualité du matériau qui pose problème », Achille Dioma, Ingénieur en génie civil, bâtiment et travaux publics.

Concernant les écroulements de bâtiments, l'ingénieur ne remet pas en cause la qualité du ciment du Burkina. Il laisse entendre qu'il y a un service de contrôle des chantiers qui est habilité à suivre les travaux de construction. « C'est plutôt la qualité du matériau qui pose problème », dit-il, précisant que ce sont des matériaux comme le sable, le gravier, le fer… qui doivent aussi faire l'objet de contrôle. A cela s'ajoute la mauvaise foi de certaines entreprises qui exécutent les marchés de construction. Il fait aussi remarquer que certaines erreurs d'ingénierie peuvent survenir, l'erreur étant humaine.

Concernant la qualité du ciment produit au Burkina, Abdelali Temsamani, président de l'Association des cimentiers du Burkina (ACB), est formel : ce qui est servi au Burkina répond aux normes. « La principale matière première nécessaire et essentielle à la fabrication du ciment est le clinker, dit-t-il, ajoutant que cette matière constitue le principal centre de coût de production que nous importons du marché mondial ».

Le dosage du clinker dans la qualité du ciment CPJ (Ciment portland composé, CEM II 32,5) est moins important que celui du CPA (CEM II 42,5), poursuit-il. Par conséquent, le CPJ est commercialisé à un prix moindre que le CPA.
En plus, il précise qu'au Mali, au Niger, au Bénin et au Togo, la composition des produits commercialisés sur le marché varie de 90% à 100% pour le CPJ, contre 1% à 10% maximum pour le CPA. Alors qu'au Burkina Faso le ratio est d'environ 50% pour le CPJ et 50% pour le CPA. Donc, il est clair que la qualité du ciment du Burkina Faso ne saurait souffrir de débat.

A l'entendre, les acteurs (professionnels du BTP, associations et groupements d'ingénieurs en génie civil, architectes et autres acteurs du secteur) devraient s'engager dans une campagne de sensibilisation sur les domaines d'application des deux produits, CPJ et CPA. Le CPJ s'emploie dans une vaste gamme d'ouvrages commerciaux et architecturaux en béton. En d'autres termes, le CPJ est largement suffisant pour répondre aux besoins des consommateurs au Burkina Faso pour les différents types de construction.

Le ciment CPA ne devrait être utilisé que dans la production de produits de béton à haute durabilité, avec un développement rapide de la résistance. Il convient à des réalisations d'ouvrages en béton armé fortement sollicités, en béton précontraint, les travaux exigeant un décoffrage rapide et de hautes résistances initiales. D'une façon générale, explique-t-il, c'est un produit destiné beaucoup plus au segment BTP.

Il convient de rappeler que le succès des travaux à entreprendre avec n'importe quel type de ciment reste, bien entendu, conditionné par le respect des règles de bonnes pratiques en matière de préparation, de mise en œuvre et de conservation des mortiers et du béton (le béton prêt à l'emploi, le béton armé fortement sollicité, les travaux ordinaires en béton armé, etc.).

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : Une association dédiée à la promotion de la cohésion sociale voit le jour

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 02/08/2022 - 16:07

Conscient des enjeux liés à l'effritement du tissu social, à la préservation de la paix, un groupe composé d'opérateurs économiques, de commerçants, de fonctionnaires et des acteurs de la société civile ont mis en place une association dénommée « Association destin en main (ADM) ». Ceci en vue de mener des actions en faveur de la cohésion sociale et du développement durable du Burkina Faso. Ces activités ont été officiellement lancées dans la soirée de ce lundi 1er août 2022. La cérémonie a été suivie de l'installation du président de ladite association, El Hadj Amadou Baba Dayo, et des membres du bureau exécutif fort de onze membres.

« Qui veut aller loin, ménage sa monture », dit-on. Cet adage populaire, l'Association destin en main (ADM) se l'est approprié le lundi 1er août 2022 à travers l'installation des membres de son bureau exécutif. Par cet acte, l'ADM officiellement créée en juillet 2022 marque son entrée dans la sphère des associations à but non lucratif soucieuses de la paix au Burkina.

Les participants.

Constitué de onze membres, le bureau est placé sous la coordination de El Hadj Amadou Baba Dayo. Il sera appuyé dans sa tâche par Odile Gouba/Kouraogo. L'acte officiel d'installation a été matérialisé par la prise du drapeau national et celui de l'association. Devant un parterre de membres, de sympathisants, et d'invités, l'équipe du bureau national avec à sa tête El Hadj Dayo a pris l'engagement de représenter l'ADM dans tous les actes de la vie civile et à l'égard de Dieu, de respecter les instances de l'association et de contrôler ses diverses activités.

Le coordonnateur de l'association a pris des engagements forts devant les invités

Cette cérémonie d'installation marque aussi le lancement des activités de cette association à but non lucratif et qui se dit apolitique. Consciente que la restauration de la paix et le dialogue entre les communautés affectées par la crise des forces du mal passent tout d'abord par la communication et le dialogue, l'ADM entend mettre un accent particulier sur la cohésion sociale. Ainsi, dans sa politique de sensibilisation, elle prévoit une vaste campagne de communication pour mieux se faire connaître ; diffuser quotidiennement des messages de sensibilisation dans la presse ; organiser des débats sur la cohésion sociale et une caravane de sensibilisation dans les régions du pays.

Une vue des participants

Le message clé qui sera véhiculé lors de ces activités, c'est la construction de la paix par des actes empreints de solidarité et de tolérance. Toute chose qui favorise le renforcement de la cohésion entre les différentes communautés. L'ADM entend également inviter les populations à soutenir les autorités du pays pour une sortie rapide de la crise sécuritaire qui secoue le Burkina Faso depuis 2016. Pour rappel, faut-il le souligner, ladite association a son siège à Ouagadougou et compte installer dans les jours à venir des bureaux régionaux dans les 13 régions du pays afin de se rapprocher au mieux de l'ensemble de la population burkinabè.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Membres du bureau national

1- Coordinateur : El Hadj Amadou Baba Dayo
2- Coordinatrice adjointe : Odile Gouba/Kouraogo
3- Secrétaire général : Séni Compaoré
4- Trésorier : Albert Guissou
5- Trésorier adjoint : Abdoul Karim Dayo
6- Chargé des relations extérieures, de la diaspora et des partenariats : Souleymane Guira
7- Responsable à la mobilisation et à l'organisation : Abdoulaye Yoada
8- Responsable à la mobilisation et à l'organisation adjoint : Moussa Traoré
9- Responsable à la formation et à la communication : Oumarou Ouédraogo
10- Responsable des relations avec les communautés : Issa Compaoré
11- Responsable à la sensibilisation et aux plaidoyers : Issiaka Ouattara.

Categories: Afrique

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