Le bilan de ce naufrage terrible est bien plus lourd que celui du "Titanic". Le 26 septembre 2002, la catastrophe du "Joola" faisait au moins 1 800 morts. Le ferry assurait la liaison entre la province sénégalaise de Casamance et Dakar. En pleine nuit, à 40 kilomètres des côtes, alors que des pluies tropicales s’abattent et que des vents forts se déchaînent, le bateau se retourne. Les secours mettront plus de seize heures à arriver sur place et seuls 64 passagers survivront. Les causes de la catastrophe sont multiples : le "Joola", géré par la marine sénégalaise, était en mauvais état. Il était surchargé, avec quatre fois plus de passagers que le maximum autorisé. Les véhicules dans la soute n'étaient pas amarrés. Le capitaine a sans doute commis une erreur de navigation. Les familles des victimes ont tenté d'obtenir toute la vérité, certaines portant plainte contre l'État sénégalais pour "négligence". Un dossier classé sans suite au Sénégal, dès 2003. Vingt ans après, Sarah Sakho revient sur cette catastrophe.
Dans un entretien accordé à France 24 en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le nouveau président du Kenya, William Ruto, alerte sur un risque de famine dans la Corne de l'Afrique, estimant que "3,1 millions de personnes sont confrontées à une grave sécheresse" au Kenya seulement. "Ce n'est plus un défi pays par pays. Cela devient un défi multilatéral", insiste-t-il, appelant à l'aide les institutions internationales et les prêteurs. Le chef de l'État kényan impute la sécheresse au changement climatique, mais souligne que la situation a été exacerbée par la guerre en Ukraine et la chute des exportations de céréales vers l'Afrique qui en a résulté.
À l'issue d'une réunion à New York jeudi soir, les chefs d'États d'Afrique de l'Ouest ont décidé de prendre des "sanctions progressives" contre la junte militaire en Guinée. Ils ont également réclamé la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali.
Les militaires au pouvoir en Guinée se sont livrés jeudi à une charge très violente contre le président en exercice de la Cédéao, Umaro Sissoco Embalo, peu avant un sommet de cette organisation, dénonçant des propos tenus mercredi sur France 24 et RFI comme une "honte" et l'accusant de pratiquer une diplomatie "de guignols". Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement guinéen est notre invité.
Le président du Niger, Mohamed Bazoum, a accordé un entretien à Marc Perelman et Christophe Boisbouvier à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Il s'inquiète de la dégradation de la situation sécuritaire au Mali et de la menace jihadiste qui pèse sur la ville malienne de Ménaka. Il s'exprime également sur le dossier des soldats ivoiriens détenus au Mali, en rappelant que le président ivoirien, Alassane Ouattara, avait grandement œuvré pour la levée des sanctions de la Cédéao contre les autorités maliennes. "Je considère qu'il a été trahi", assène-t-il.
Lancé le 20 août après de nombreux mois de retard, le "dialogue national inclusif et souverain" au Tchad, censé permettre de réformer les institutions et de mettre en place une nouvelle constitution, peine à convaincre. Les "élections libres et démocratiques", initialement prévues avant octobre 2022, sont désormais un lointain présage.
Une vingtaine de bases de jihadistes ont été recensées depuis trois mois à la frontière entre le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Elles regroupent plusieurs centaines de combattants. Selon Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes, cette présence témoigne d’un processus de consolidation territoriale qui passe notamment par un recrutement transfrontalier.
Née en 1962 après être passée de la colonisation ottomane à la colonisation française, tiraillée entre arabité et berbérité, l’Algérie est toujours à la recherche de son identité.
Au lendemain du second conflit mondial, Messali Hadj, alors leader nationaliste incontesté, considérait que l’arabisme et l’islamisme étaient les éléments constitutifs sans lesquels l’Algérie algérienne ne pourrait pas faire « coaguler » ses populations. Il fut donc postulé que l’Algérie était une composante de la nation arabe, que sa religion était l’islam et que le berbérisme était un moyen pour le colonisateur de diviser les Algériens.
Après l’indépendance, comme les berbéristes affirmaient la double composante arabe et berbère du pays, le parti-Etat FLN parla de dérive « ethnique », « raciste » et « xénophobe ». En 1962, le ministre algérien de l’Education nationale déclara même que « Les Berbères sont une invention des Pères Blancs »…
Ce refus bétonné de la réalité historique et ethno-politique de l’Algérie repose sur un postulat qui est que l’islamisation aurait marqué la fin de l’histoire des Berbères, leur conversion massive il y a quatorze siècles, les ayant inscrits de façon irréversible dans l’aire culturelle de l’Islam, donc de l’arabité. Pour la critique de cette thèse on se reportera à mes livres
Histoiredes Berbères et
Algérie, l’histoire à l’endroit.
Retour sur la négation d’une réalité ethno-culturelle qui explique le profond malaise existentiel et identitaire de la société algérienne d’aujourd’hui.
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Ce 5 septembre, le président de la transition burkinabè a vu Alassane Ouattara pour discuter sécurité, réconciliation et durée de la transition. Selon les informations de Jeune Afrique, il a profité de sa venue pour s’entretenir avec l’ancien chef de l’État Blaise Compaoré.
Visé par des accusations de harcèlement, d’exploitation sexuelle et de malversations financières, l’ambassadeur israélien David Govrin a été rappelé par l’État hébreu à Tel-Aviv.
Le prochain sommet aura bien lieu en Tunisie en novembre. Et il devrait voir la reconduction à la tête de l’organisation de Louise Mushikiwabo, seule candidate à sa propre succession.
Devant un tribunal de Genève, l’avocat du magnat franco-israélien a martelé une nouvelle fois l’innocence de son client et la fragilité du dossier assemblé par l’accusation, au sixième jour d’un appel d’une condamnation pour corruption en Guinée.
Maintenant que l’armée française s’est complètement retirée du pays, il va être difficile d’imputer à l’ancien colonisateur les revers des soldats de Bamako et l’avancée des groupes jihadistes.
L’ex-bras droit d’Idrissa Seck se rêve un destin présidentiel après avoir conduit avec doigté la principale coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi, aux élections locales de janvier et aux législatives de juillet.
À l’occasion de la coupure estivale, l’écrivaine a passé deux mois dans sa Tunisie natale. Elle en revient chargée d’inquiétude pour un pays qui semble tourner le dos à ses acquis. Mais sous la cendre couvent pourtant des motifs d’espoir. Carnet de voyage.
Le président Buhari a renouvelé sa volonté de transformer la compagnie nationale d’hydrocarbures en entité commerciale. La Nigerian National Petroleum Corporation Limited (NNPC Limited) devra se soumettre à la nouvelle loi sur l’industrie pétrolière (PIA) signée en août 2021 pour préparer son entrée en Bourse.
Plusieurs syndicats de médecins ont appelé à une grève de 48 heures, à compter de ce lundi. Ils protestent contre l’arrestation de trois agents de santé, accusés de « négligence » après le décès d’une femme et de son nouveau-né, le 30 août à Kédougou.
Selon Macky Sall, cette deuxième phase, qui nécessitera un investissement de 5 milliards de dollars, devrait permettre d’atteindre une production de 10 millions de tonnes de gaz en 2030.
Le président de la transition malienne a reçu pour la première fois son homologue burkinabè, le 3 septembre à Bamako. Au cœur de leurs échanges, la coopération antiterroriste entre leurs deux pays, ébranlés par les groupes jihadistes.
Lancé il y a deux mois, le Sango coin peinait déjà à séduire avant que l’institution centrafricaine suprême ne s’oppose à certaines dispositions du projet porté par le chef de l’État.
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