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Le Burkina Faso est en guerre contre les groupes terroristes qui revendiquent son territoire et chassent sa population dans différentes provinces du pays. Alors que les forces de défense et de sécurité sont à l 'offensive pour la reconquête du territoire avec l'acquisition de moyens aériens, ces derniers temps, certains ont créé un nouveau front qui fait des journalistes et des médias, les nouveaux ennemis à abattre.
Les menaces anonymes sont récurrentes et l'instance de régulation des médias observe « Le Conseil supérieur de la communication constate avec regret la récurrence de menaces proférées à l'endroit d'organes de presse et d'acteurs des médias dans l'exercice de leur profession » Pourquoi au lieu de travailler à l'unisson, certains s'en prennent-ils aux médias ? Que reproche-t-on aux médias ? De ne pas s'adapter au temps de guerre et de travailler comme si le pays était en paix ? De ne pas aimer le pays, vraiment ?
Que peut l'information ? Fait-elle gagner la guerre ou la perdre ? Qui sont les vrais ennemis ? Il y a une anecdote que l'on raconte sur la deuxième guerre mondiale entre le président russe Joseph Staline et un ministre français des affaires étrangères. Ce dernier aurait proposé d'adjoindre le Vatican aux pays alliés contre l'Allemagne nazi. Et Staline aurait répondu, le Vatican combien de divisions ? Le Vatican est une puissance morale, mais n'a pas d'armée. Pour le locataire du Kremlin de l'époque, la victoire se gagnera par les armes militaires et non les armes spirituelles. La presse est une arme spirituelle peu déterminante si on revient en 2023 et à notre pays.
Le journaliste est le producteur apparent de l'information
Au Burkina Faso avec cette guerre, tous les médias et les journalistes sont clean. D'abord, notre presse n'a pas les moyens de s'offrir des correspondants de guerre, indépendants qui vont sur le terrain, observer, analyser et rapporter ce qu'ils ont vu de la guerre. Tout ce que nous disons de la guerre, tous les faits proviennent des communiqués de l'état-major. L'autorité, l'Etat et les gouvernants sont les principaux acteurs de la production de l'information en temps de guerre. Si l'état-major cesse de produire ses bulletins d'information sur les batailles, comme ces derniers temps, vous n'avez rien dans les médias. Nous ne faisons que nous en tenir à ces faits communiqués avec parfois des articles d'analyse et de commentaire.
Il y a de nouveaux acteurs de la production d'informations que sont les organisations de la société civile dans les zones à hauts défis sécuritaires ainsi que les regroupements des ressortissants des localités attaquées par les groupes terroristes qui saisissent de plus en plus la presse pour informer la communauté nationale de ce qui se passe dans les zones attaquées. Le fait de rendre compte de ses tristes réalités est- elle opposable aux médias et aux journalistes ? Personne ne peut accuser les médias burkinabè de faire l'apologie des groupes terroristes aujourd'hui ou qu'ils leur transmettent des informations.
Dans les deux cas, la justice peut être saisie. L'observateur avisé sait que les journalistes burkinabè aujourd'hui plus qu'hier font de l'autocensure. Ils écartent leurs préjugés personnels en se régulant. C'est leur sens des responsabilités qui les obligent à analyser, peser, voir si ce qu'ils vont dire est positif, exact, nécessaire, sage, enrichissant, avant de le faire. En temps de paix ou de guerre, la production de l'information ne change pas. Ce sont les mêmes contraintes de sélection des menus en conférences de rédaction, de discussion et d'échanges entre journalistes sur la nécessité ou pas de traiter le sujet, de vérification des faits, de prendre des points de vue contraires, d'écouter toutes les parties, etc. Certains commentateurs professent le contraire, mais n'arrivent pas à nous dire ce qui doit changer.
Le métier de journaliste ne change pas, parce que nous sommes en guerre tout comme celui de l'ouvrier sur les chaînes de Sosuco ou de Citec. C'est un travail intellectuel collectif qui est dans une chaîne de production allant des directeurs, de journaux, des rédactions, de desk, au journaliste. Le journaliste est à un poste défini, et il accomplit ce que le poste de travail demande.
Un journaliste a déjà été tué dans ce pays, il faut prendre au sérieux les menaces
Il y a une vaste méprise sur le travail des journalistes et une incompréhension formidable des autorités et une certaine opinion du rôle de la presse.
Le gouvernement du Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tembela a commencé avec un parti pris très défavorable à la presse avec la suppression des points de presse des personnalités reçues en audience et ceux du conseil des ministres. La situation se normalise ces derniers mois. Le conflit contre les groupes terroristes au Sahel est un conflit qui n'est ni couvert par notre presse ni par la presse internationale, par l'envoi de reporters sauf les articles sur des aspects géopolitiques ou des droits de l'homme. Nous sommes face à une guerre non filmée par les professionnels mais plutôt par les belligérants.
Le gouvernement par l'intermédiaire de son porte-parole a réaffirmé l'attachement du gouvernement de la transition à la liberté d'expression et d'opinion lors du point de presse du 30 mars 2023. Nous comptons sur lui pour les protéger. Car dans ce pays, il y a eu des précédents : le journal l'Observateur a été incendié, et le journaliste et fondateur du journal l'Indépendant, Norbert Zongo a été assassiné avec ses trois compagnons dans son véhicule auquel ils ont mis le feu le 13 décembre 1998. Ces faits sont dans nos mémoires comme s'ils dataient d'hier. Nous réclamons toujours vérité et justice pour ces crimes impunis. Le gouvernement du MPSR2 doit aider à la manifestation de la vérité et de la justice et ne pas laisser se perpétrer d'autres crimes.
Sana Guy
Lefaso.net
En 2009, la Maitrise d'ouvrage de l'aéroport de Donsin (MOAD) était créée pour déterminer les orientations du projet de construction de l'aéroport de Donsin. Plus de dix ans après, l'aéroport n'est toujours pas près d'être fonctionnel et les constructions sur le site tardent à sortir de terre.
En 2009, la Maitrise d'ouvrage de l'aéroport de Donsin (MOAD) était créée pour déterminer les orientations du projet de construction de l'aéroport de Donsin. Plus de dix ans après, l'aéroport n'est toujours pas près d'être fonctionnel et les constructions sur le site tardent à sortir de terre. Pour toucher du doigt les réalités afin de donner un coup de pouce aux travaux qui visiblement n'ont que trop duré, le ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a effectué une visite du chantier.
Il était exactement 8h44 lorsque le cortège du ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière Anuuyirtole Roland Somda, accompagné de son collègue des infrastructures et du désenclavement Adama Luc Sorgho, arrivait sur le site de l'aéroport de Donsin. Après s'être prêtés aux salutations d'usage, observant au passage une minute de silence en la mémoire des victimes de l'effondrement de la dalle survenu dans la soirée du 30 décembre 2022, les ministres, guidés par le Directeur général de la MOAD Tamoussi Bonzi, ont mis le cap sur les chantiers du jour à visiter.
De la colline d'implantation des radars en passant par les bâtiments de la zone technique, sans oublier les ouvrages d'évacuation des eaux de pluie, les bâtiments administratifs, le parking présidentiel et celui des visiteurs, … les visiteurs du jour se sont enquis de l'état d'avancement des travaux. En tout et pour tout, ce sont douze chantiers situés çà et là sur les 4400 hectares du site qui ont été visités. A chaque station, le directeur technique du chantier en question présentait d'abord les plans des travaux, faisait visiter ensuite le chantier, avant d'expliquer les points d'achoppement qui ont concouru à ralentir les travaux.
Au terme de la visite, c'est avec une mine plus ou moins grise que le ministre a déploré le fait que les travaux avancent à pas de tortue. « C'est un projet très complexe. Je n'ai pas dit compliqué mais complexe. Complexe de par les différentes parties qui font de ce projet un ensemble. Au cours de la visite nous avons pu constater que sur un ensemble de 26 lots, il y a 15 lots prévus être utilisés en maitrise d'ouvrage. Les 11 autres sont prévus être exécutés par le privé. Globalement le niveau de satisfaction est moyen parce que dans l'ensemble, nous sommes à un taux d'exécution de 55% pour des délais qui sont largement dépassés pour la plupart des prestataires » a-t-il regretté.
Même son de cloche pour Adama Luc Sorgho qui lui aussi juge regrettable le niveau d'avancement des travaux. Il estime qu'il faut « un recadrage. » « Il nous faut une structure de coordination des différents acteurs présents sur le chantier parce qu'on constate qu'il travaille un peu isolément. C'était prévu qu'on le fasse et il est nécessaire qu'on la mette sur place parce que c'est un travail d'ensemble. Il est vrai qu'il y a plusieurs lots, mais il faut que les actions soient coordonnées » a-t-il martelé.
Ce fut l'occasion pour les visiteurs du jour de rappeler les entreprises à l'ordre, leur recommandant dans le même temps la qualité dans la rapidité. « Il est temps qu'on puisse changer de vitesse et aller à l'exécution à hauteur de ce qui a valu aux entreprises l'attribution du marché. En les exhortant à aller vite, nous n'occultons pas le volet qualité. Nous n'allons pas accepter les travaux au rabais… Nous interpellons tous ceux qui sont en retard à produire un planning assorti des moyens de tout genre, matériel, financier et humain qu'ils entendent mettre en œuvre pour pouvoir booster les travaux » recommandera pour conclure Roland Somda.
En rappel, c'est en 2009 que le gouvernement a lancé le projet de construction de l'aéroport de Donsin et les travaux sur le chantier ont débuté en 2017. L'intervalle de ces deux dates était consacrés au déplacement et à la réinstallation de 8 villages ainsi qu'au processus d'indemnisation des personnes affectées par le projet. Classé hautement prioritaire, il vise entre autres à répondre à la demande croissante du trafic aérien ; lutter efficacement contre la pauvreté à travers la création d'emplois aussi bien pendant les travaux de construction qu'après les travaux ; répondre aux besoins d'améliorer les conditions de circulation dans la ville de Ouagadougou rendues très difficiles, au regard de la position géographique de l'aéroport actuel de plus en plus au cœur de la ville et limitant ainsi ses possibilités d'extension ; assurer une meilleure visibilité du futur développement de l'aéroport.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Une plateforme dénommée "Collectif des journalistes, activistes et leaders d'opinion, victimes des menaces au Burkina" vient de voir le jour. C'est ce que nous apprenons d'un communiqué parvenu à Lefaso.net. Ce collectif vise à permettre aux victimes de se regrouper et d'être solidaires, d'orienter les victimes vers la justice et les instances nationales habilitées à entendre leur cause, interpeller et porter à la connaissance des institutions et des pouvoirs publics, les cas de menaces, dénoncer auprès des instances, les auteurs présumés des menaces et leurs commanditaires. Ci-dessous l'intégralité du communiqué.
Chers compatriotes, mesdames et messieurs ;
Depuis un certain temps, nous assistons à la multiplication des atteintes à l'état de droit, aux libertés démocratiques de façon générale et singulièrement à la liberté d'opinion et d'expression, et de la liberté de la presse, qui sont pourtant garanties par notre constitution, par la déclaration universelle des droits de l'homme et par des traités que notre pays a ratifiés.
Ces atteintes se traduisent aujourd'hui par des menaces de morts ouvertes et diverses formes d'agressions et de violences à l'encontre de tous ceux qui s'expriment sur les sujets publics se rapportant à la gouvernance actuelle de notre chère patrie, le Burkina Faso. Ces menaces de tout genre sont le lot quotidien des journalistes, des activistes, des leaders d'opinion issus de la société civile ou des partis politiques et même parfois de tout citoyen qui ose donner ses appréciations sur les questions qui portent sur l'état de la nation.
En ce qui concerne les acteurs des médias et les usagers de ces médias, à savoir les citoyens qui s'y expriment, une vaste campagne de dénigrement et de vindicte a été décrétée à leur encontre. Le discours officiel ne décourage pas malheureusement cette tendance dangereuse à la criminalisation des libertés, contre toute attente. Pire encore, certaines sorties médiatiques de nos autorités apportent de l'eau au moulin des sinistres individus dans leur ignominie.
Par ailleurs, certains individus malsains véhiculent à longueur de journée sur les réseaux sociaux des calomnies et une certaine violence contre les animateurs des plateaux télé et radios. C'est dans ces circonstances que la chaîne de radio Oméga médias est devenue la cible de menaces directes et ouvertes d'incendie de ses locaux ainsi que les domiciles d'un de ses animateurs. Malheureusement et en dépit des appels à la retenue, la liste des journalistes, acteurs des médias et leaders d'opinion victimes de menaces ne fait que s'allonger chaque jour.
La gravité de la situation est prouvée par les récents communiqués du Conseil supérieur de la communication (CSC) et de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), deux institutions étatiques en charge de la promotion des droits et des libertés démocratiques, lesquelles ont tenu à tirer la sonnette d'alerte. C'est donc devant cette tragédie naissante que l'ensemble des victimes des menaces de la part d'individus sans foi ni loi muent par des desseins morbides, ont créé une plateforme dont l'objectif principal est de protéger leurs vies et celles de leurs familles ainsi que leurs outils de travail que sont les médias. La plateforme se dénomme « Collectif des journalistes, activistes et leaders d'opinion victimes de menaces au Burkina Faso ».
Le collectif vise à :
Permettre aux victimes de se regrouper et d'être solidaires,
Orienter les victimes vers la justice et les instances nationales habilitées à entendre leur cause,
Interpeller et porter à la connaissance des institutions et les pouvoirs publics les cas de menaces,
- Dénoncer auprès des instances et à utiliser les mécanismes nationaux et internationaux de protection des droits de l'homme les auteurs présumés des menaces et leurs commanditaires.
C'est dans cette optique qu'une délégation du Collectif a rendu le vendredi 31 mars 2023 une visite aux journalistes et au personnel de Omega Groupe à son siège à Ouaga 2000. Il s'est agi d'encourager le personnel y compris les journalistes travaillant dans un climat de traumatisme moral et de peur lié aux menaces qui pèsent quotidiennement sur eux.
C'est le lieu pour nous d'appeler les autorités à préserver la quiétude et la sécurité du Medias et de ses employés.
Le Burkina Faso est un État de droit démocratique dont la constitution en son article 8 donne le droit de s'exprimer librement et aux journalistes d'informer les populations au nom de leur droit à l'information. La critique ou la contradiction ne saurait devenir des délits voire des crimes passibles de menace de mort ou de toute autre force de persécution, de harcèlement et de violence.
Notre collectif s'indigne du fait que ces menaces proviennent de personnes se réclamant être des soutiens inconditionnels des autorités en place. Aussi, nous condamnons fermement toutes ces menaces qui n'ont pas leur place dans une nation moderne civilisée qui aspire faire face aux différents défis qui s'imposent à elle aujourd'hui. Nous tenons à l'œil tous les commanditaires tapis dans l'ombre qui inciteraient, cautionneraient ou tireraient profit de ces abus lâches et inacceptables. Aucun forfait ne saurait rester impuni dans un pays qui aspire à la cohésion sociale afin d'avoir une nation plus juste, plus équitable et prospère dans la paix.
Nous félicitons le CSC, la CNDH et tous les acteurs qui œuvrent dans le sens d'une promotion de la liberté d'expression et du pluralisme d'opinion et contre toute tentative de musèlement des voix discordantes au moyen de la violence et de l'intolérance. Soutenons les journalistes, les activistes et les leaders d'opinion qui demeurent bien conscients de leur responsabilité sociale dans le contexte de crise aiguë que traverse notre pays.
En tout état de cause, nous appelons à la cessation immédiate des menaces d'où qu'elles viennent et au respect total et sans conditions des libertés garanties par la Constitution du Burkina Faso. Nous terminons nos propos en rappelant les mots de la prestation de serment du Président de la transition, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE : “ Je jure devant le Peuple burkinabè et sur mon honneur, de préserver, de respecter, de faire respecter et défendre la Constitution, la Charte de la transition et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso.”
Fait à Ouagadougou le 02 Avril 2023
Pour le Collectif,
Le Porte-Parole
Dr Arouna Loure