Le sociologue Dr Boniface Somé a présenté ce vendredi 31 mars 2023 au cours d'une cérémonie de dédicace, son livre intitulé « Le terrorisme au Burkina Faso : négocier ou pas ? ». Le livre est en tomes 1 et 2. Le tome 1 a été présenté par le Pr Serge Théophile Balima et le tome 2 par le Pr Issa Cissé.
Cet ouvrage est le fruit de la réflexion de 30 chercheurs, enseignants-chercheurs et praticiens burkinabè et d'autres pays. Ce livre est né grâce à un colloque international organisé à Ouagadougou en décembre 2021 par le Centre d'excellence Africamultiple de l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou sous le thème « Le terrorisme au Burkina Faso : négocier ou pas ».
Selon l'auteur du livre Dr Boniface Somé, les sciences sociales face à une situation que traverse leur société ont obligation, à défaut de donner une réponse, doivent éclairer la lanterne vers les solutions possibles de la situation. L'auteur de l'ouvrage a indiqué qu'à la fin du colloque, la majorité des participants étaient favorables à la négociation mais pas à n'importe quel prix.
« La guerre ou la guerre n'est jamais évident. La négociation ou le dialogue ont toujours aidé pendant la guerre. A travers toute guerre se profile une négociation. Il faut une certaine diplomatie », a indiqué Dr Somé. Cependant, il dit qu'il faut être en position de force avant de parler de dialogue sinon l'ennemi risque de prendre le dessus. « S'il doit y avoir une négociation ce n'est pas l'Etat lui-même en tant qu'acteur premier à être sur une table de négociation. La négociation pourrait se dérouler par une personne interposée ou un Etat interposé et pas à n'importe quel prix.
Pour lui, les questions de souveraineté, de laïcité, de démocratie et des libertés ne sont pas négociables. « On peut avoir un terrorisme peut-être quelque part alimentaire avec lequel il peut être facile de négocier », a laissé entendre l'auteur.
Il a précisé qu'il faut entendre par négocier, un dialogue possible entre des entités pour le retour de la paix.
A titre d'exemple de dialogue, l'enseignant-chercheur a évoqué le cas de Thiou, une localité de la région du Nord où les populations ont essayé le dialogue avec un groupe armé terroriste. Et Il était convenu entre les deux parties la coexistence pacifique. Il a signalé que le groupe armé a respecté sa parole. Malheureusement c'est un autre groupe qui a attaqué la population. Dr Somé a signalé qu'il avait prévu d'aller rencontrer la population pour en savoir plus sur les accords du dialogue mais au regard du contexte sécuritaire il n'a pas pu y aller.
D'après lui, les communautés peuvent instaurer le dialogue entre elles pour essayer de trouver des pistes de solution à la question de la sécurité.
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Le ministre de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, a visité les sites devant accueillir les activités de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), le samedi 1er avril 2023 à Bobo-Dioulasso.
A quatre semaines de l'ouverture de cette 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) qui se tiendra à Bobo-Dioulasso du 29 avril au 6 mai 2023, le ministre a débuté sa visite le samedi 1er avril 2023 au siège de la SNC pour voir l'état d'avancement des travaux de réfection des apatams, des travaux de réfection du mur et d'aménagement de la cour. Il a également vérifié l'avancement des travaux de réfection du bâtiment administratif. Le stade Sangoulé-Lamizana, qui abritera la cérémonie d'ouverture, sera également aménagé pour l'hébergement des artistes. Le ministre a donc visité la pelouse et les dortoirs dudit stade.
Les visites ont aussi concerné des villas réservées à l'hébergement des artistes à Bobo 2010, la cour du Village artisanal de Bobo et la Maison de la culture Anselme-Titianma-Sanon.
A l'issue de ces visites, le ministre s'est dit rassuré par l'engagement de l'entreprise en charge des travaux. « Nous avons remarqué que ce sont des travaux qui prennent en compte toutes les préoccupations qui avaient été soulevées, et nous avons foi qu'à ce rythme, ces travaux seront achevés à temps. Mais la diligence que nous avons demandée ne veut pas dire qu'il y a des compromis sur la qualité. Nous avons dit à l'entrepreneur et au bureau de contrôle qu'il faut que ça se fasse vite, mais également très bien. Il faut qu'on ait des infrastructures durables pour qu'on ne soit pas là à la prochaine édition de la SNC à reprendre encore les mêmes travaux », a indiqué Jean Emmanuel Ouédraogo. Le ministre a encouragé les équipes des différents sites visités à mettre le maximum d'énergie, pour livrer des infrastructures de qualité dans les délais prescrits.
Selon Roger Djiguemdé du bureau de contrôle KIS GFA, les grands travaux se situent au niveau des apatams et du bâtiment administratif, mais ces travaux avancent bien. « Pour le bâtiment administratif, il y avait un problème d'étanchéité au niveau de la toiture. Donc il faut reprendre et redéposer la toiture. Les apatams, c'est pareil avec la peinture et autres. Au niveau des apatams, c'est presque fini ; il reste la toiture et la peinture. Pour le bâtiment administratif, l'avancement des travaux est à 20% », estime Roger Djiguemdé.
Le directeur général de la Maison de la culture Anselme-Titianma-Sanon, Etienne Lompo, soutient pour sa part que les préparatifs se passent bien au niveau de sa structure. Il dit bénéficier de l'accompagnement du ministère de la Culture pour compléter le matériel défaillant.
« L'équipement technique est un acquis et les autres conditions sanitaires aussi vont être rapidement réglées à notre niveau. Actuellement, nous avons deux lignes d'arrivée côté SONABEL, mais nous avons aussi un groupe électrogène d'une très grande capacité, et je pense que nous pouvons vraiment supporter cette période », a confié Etienne Lompo.
Haoua Touré
Lefaso.net
La 12e édition du programme télé-éducatif « Tableau d'honneur (TH 2022) » s'est déroulée dans la soirée du samedi 1er avril 2023, à Ouagadougou. La cérémonie a été marquée par la présence du président de l'Assemblée législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma, de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre en charge de l'Education nationale, et de nombreux partenaires de ce programme. Vingt élèves qui se sont illustrés par leurs performances scolaires ont été célébrés.
Porté par l'association Burkina Impulsion depuis 2009, Tableau d'honneur (TH) est un programme télé-éducatif organisé pour magnifier l'excellence scolaire. Au total, vingt lauréats ont été célébrés et récompensés pour leurs excellentes performances scolaires. « Excellence scolaire et métiers d'avenir », c'est sous ce thème que s'est tenue cette édition 2022 de TH. Un thème qui rappelle la nécessité d'établir le lien entre la culture de l'excellence scolaire et l'adéquation avec les métiers porteurs, selon le ministre de l'Education nationale.
Des allocutions, des remises d'attestations, des récompenses, des témoignages des étoiles des éditions précédentes et des prestations d'artistes ont été les temps forts de cette soirée. Les vingt élèves lauréats ont vu leurs efforts reconnus et célébrés à cette cérémonie. Ils repartent chacun avec une attestation de mérite de Tableau d'honneur, un chèque de 100 000 F CFA, des manuels scolaires et des gadgets.
Des prix spéciaux ont été également décernés aux plus méritants parmi ces étoiles. Ainsi, le prix spécial du meilleur parcours scolaire TH 2022 revient à Yaya Diallo du lycée provincial de Koudougou, qui s'est illustré avec une moyenne générale de 19,05 en classe de 6e ; 19,15 en 5e ; 19,40 en 4e ; et une moyenne de 18,10 en classe de 3e. Il repart avec une bourse d'études d'une valeur de 5,5 millions de F CFA.
Le CEG d'Agonon, dans le Nahouri, région du Centre-Sud, remporte le prix spécial de la Fondation BOA ou « Cri de cœur des établissements ». Quatre prix spéciaux d'excellence féminine ont été attribués. Avec une moyenne de 9,47 sur 10 au CEP, Sidonie Tougma remporte le prix spécial catégorie CEP et repart avec un chèque de 250 000 F CFA. Dans la catégorie BEPC, Imelda Ilboudo s'illustre avec une moyenne de 19,04/20 et repart avec un chèque de 300 000 F CFA. Au BEP, la palme revient à Latifa Ouattara avec une moyenne de 16,31 sur 20. Elle repart également avec un chèque de 300 000 F CFA. Avec une moyenne de 17,92 sur 20, Fassilatou Dipama remporte le prix spécial féminin, catégorie Baccalauréat, et reparte avec un chèque de 500 000 F CFA.
Moussa Boudané, président de Burkina Impulsion, structure organisatrice de Tableau d'honneur, s'est réjoui de la tenue effective de l'édition 2022 de ce programme télé-éducatif qu'il organise depuis plus de douze ans. Il a tenu à rendre hommage aux enseignants du Burkina Faso, aux parents d'élèves et élèves pour les différents sacrifices consentis. Il a également témoigné sa reconnaissance aux FDS et VDP qui s'emploient jour et nuit « à maintenir la patrie et l'école burkinabè debout ».
Pour lui, le combat du programme Tableau d'honneur est de promouvoir l'excellence et le civisme chez les jeunes collégiens et lycéens. « Cela, parce que nous sommes profondément convaincus que c'est sur le théâtre de l'école que se joue l'avenir de notre pays », explique-t-il. Convaincu que parler d'éducation, c'est parler de l'avenir, Moussa Boudané y voit également un moyen efficace pour venir à bout du terrorisme qui gangrène le pays depuis plusieurs années.
Président de cette cérémonie, le ministre de l'Education nationale, Joseph André Ouédraogo, a rappelé que le programme Tableau d'honneur s'est imposé comme une vitrine de culture et de promotion de l'excellence scolaire. « Cette initiative consiste à suivre les élèves-étoiles dans l'organisation de leur travail scolaire, à évaluer l'impact de leur vie familiale et sociale sur le rendement scolaire afin de les aider à aller plus loin, de sorte que les talents servent plus tard à la Nation », a déclaré le ministre.
Il a saisi l'occasion pour saluer l'engagement de toutes les bonnes volontés qui se battent en vue de la continuité des activités pédagogiques et administratives dans les établissements d'enseignement, en dépit des risques sécuritaires. Il a également salué l'initiative de l'association Burkina Impulsion qui, selon lui, « encourage les élèves des lycées et collèges du Burkina Faso à viser l'excellence scolaire, à acquérir de saines habitudes d'études, à aller à la découverte des différents corps de métiers et à se forger une solide citoyenneté responsable ».
Tout en félicitant les élèves-étoiles, le ministre de l'Education les a invités à garder toujours haut le flambeau de l'excellence et à servir de modèles aux autres élèves.
Convaincu comme Nelson Mandela que « l'éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde », Lassiné Diawara, président de la Fondation BOA, a soutenu que les pays doivent être exigeants pour bâtir des systèmes éducatifs de qualité, afin de disposer de ressources humaines compétentes pour assurer leur développement. Tout en saluant l'association Burkina Impulsion pour la création de Tableau d'honneur, Lassiné Diawara, grand soutien de ce programme, a réaffirmé son engagement à soutenir cette initiative.
Le parrain de Tableau d'honneur 2023 a été dévoilé à cette soirée de distinction et de célébration des élèves méritants. Il s'agit de Dr Ousmane Bougouma, président de l'Assemblée législative de transition.
Mamadou Zongo
Lefaso.net
Le miel est connu par toutes les civilisations, pour ses multiples vertus. Au Burkina, la filière apicole nourrit de nombreuses familles et apporte des devises à l'Etat. Selon des spécialistes, le miel du Burkina est prisé dans la sous-région ; mieux, il est agréé dans l'espace Union européenne. Deux jeunes burkinabè, Konfé et Yaméogo, entreprise Konfyam, ont décidé d'innover dans le domaine par la mise à la disposition des consommateurs, du miel en stick « Lino ». Avec ces fervents du produit de la ruche, Lefaso.net a levé un coin du voile sur le secteur et ses difficultés.
Lefaso.net : Quelle est la petite histoire qui se cache derrière « Lino » miel ?
Entreprise Konfyam : L'idée a émergé en 2020 de deux amis qui ont réalisé que l'Afrique possède des produits (matières premières) de qualité mais qui sont souvent mal présentés et vendus sans professionnalisme. Nous avons choisi de valoriser les produits ruraux du Burkina Faso, en se concentrant sur le miel pour ses vertus nutritionnelles et pour des raisons de santé. Nous proposons du miel naturel, bio à 100% pur. Bien sûr qui contient tous ses nutriments et est conditionné sous des sticks pour offrir un produit pratique et hygiénique aux consommateurs.
L'entreprise Konfyam qui commercialise « Lino » est avant tout le fruit d'une amitié ; quel est votre domaine de provenance ?
Yaméogo (Wend-N'Bude Donald Thierry) est ingénieur informatique et l'autre ingénieur télécom. Nous nous sommes rencontrés d'une manière fortuite au Gabon, en juillet 2013. Alors que M. Konfé (Abdoul Razak) y était pour les études, M. Yaméogo y était en mission. Nous avons gardé le contact et nous discutions de sujets relatifs au développement et à l'investissement au pays, ce qui nous a amenés à créer le projet de production de miel.
Pourquoi vous vous êtes accordés sur le miel ?
Nous avons beaucoup de projets d'innovation dans notre boîte à idées et le miel en stick était l'innovation la plus pratique, viable, à mettre rapidement sur le marché. Je peux le dire sans me tromper, que nous sommes les premiers à avoir l'idée de mettre le miel au Burkina Faso.
A partir de quand avez-vous commencé la production, à proprement dit ?
La production a commencé en 2020, après l'étape de conception et d'acquisition des équipements ; la mise en service a eu lieu le 31 décembre 2020.
Doit-on comprendre que vous êtes présents sur tout le processus de production du miel ?
Oui, nous sommes présents sur tout le processus de la production du miel. De la formation en passant par le suivi pratique (placement des ruches, récolte), le transport et le conditionnement, nous sommes-là !
Qu'est-ce qui vous motivé à cela ? Vous auriez pu vous contenter d'aller payer le miel pour venir conditionner dans les sticks, simplement !
Notre propre production de miel ne couvre pas la demande. Nous coopérons avec d'autres producteurs formés aux techniques de notre entreprise pour s'assurer de la qualité du miel qu'ils nous fournissent. Nous contrôlons la qualité du miel de bout en bout, y compris les récipients, pour garantir la qualité, l'hygiène et la sécurité du produit.
Si ce n'est un secret, quelle est la zone que vous avez retenue pour la production (pour placer les ruches) ?
Pour garder l'identité du goût, nous avons effectivement une zone précise et unique de production ; c'est la région des Hauts-Bassins.
Pourquoi les Hauts-Bassins, alors que votre usine d'emballage se trouve dans le Plateau-central ?
Nous avons choisi les Hauts-Bassins pour la production de miel, car il y a l'avantage de la main-d'œuvre qualifiée et la spécificité du goût du miel due à la végétation. De plus, le secteur est bien organisé grâce à l'interprofession. L'usine d'emballage se trouve dans le Plateau-central pour des raisons de proximité des ingénieurs, de la disponibilité de l'électricité, etc. Le choix de la région de l'Est a été écarté en raison du contexte sécuritaire.
D'où vient « Lino » comme nom de marque ?
(Rires) Beaucoup pensent à un prénom d'un de nos enfants mais ce n'est pas le cas. Notre objectif étant de satisfaire le marché local ; nous avons voulu une marque simple, facile à prononcer et captivant. Nous avons donc cherché à savoir comment le miel se dit dans les différentes langues du Burkina et celui en dioula (LI) a attiré notre attention. Nous avons donc baptisé notre marque Lino pour dire le petit miel (en stick).
Peut-on revenir sur la particularité du miel Lino ?
Le miel Lino est un produit raffiné, qui garde tous les nutriments grâce aux techniques de récolte, de filtrage, d'épuration et de raffinage. Il est récolté sans flamme ni chauffage et pressé à froid pour préserver toutes ses qualités et composantes. La spécificité du miel Lino réside dans sa qualité et dans le fait qu'il est produit de manière naturelle, sans altération de ses nutriments. Les consommateurs doivent être attentifs à la température du liquide dans lequel ils utilisent le miel pour ne pas perdre les nutriments.
Vous avez certes votre rigueur qui se déploie sur toute la chaîne, mais comment rassurez-vous que vos collaborateurs respectent les normes que vous vous êtes imposé ?
La meilleure façon de s'assurer que les normes sont respectées, c'est de convaincre les collaborateurs de l'importance de l'hygiène et de la qualité du produit. En impliquant les collaborateurs et en leur montrant l'impact de leur travail sur la santé des consommateurs, ils peuvent mieux comprendre l'enjeu et faire preuve d'ingéniosité dans la mise en place des normes. La répétition étant pédagogique, il faut répéter et répéter la formation des collaborateurs. Les analyses effectuées en laboratoire viennent compléter le travail sur le terrain et renforcent la certitude de la qualité du produit. En somme, nous insistons sur la sensibilisation, la participation active des collaborateurs et les contrôles réguliers pour garantir la qualité du miel Lino.
Quelle est votre capacité de production ?
Nous avons une capacité de production de 25 cartons par jour sur une ligne de production normale et 55 cartons, en doublant les postes d'usinage. Avant la fin de l'année, nous allons inaugurer notre seconde ligne de production.
De nombreux citoyens vous ont découvert au Salon national du miel (SANAM) en novembre 2022 avec ce miel en stick Lino. Où procurez-vous l'emballage ? Ne vous revient-il pas cher, lorsqu'on sait que les petites et moyennes entreprises souffrent de ne pas trouver sur place au Burkina, un établissement spécialisé en la matière ?
Pour l'anecdote, nous avons eu trois infographes, mais le premier a fini par abandonner (il a trouvé que nous étions très exigeants). Après avoir arrêté la maquette définitive, nous avons commencé à prospecter pour l'impression de l'emballage. Malheureusement, on n'a pas pu trouver sur place au Burkina une structure qui pouvait la faire comme nous le souhaitions. Nous tenons à préciser que la conception est faite au Burkina Faso par des Burkinabè. Maintenant, pour l'impression, il fallait faire recours à des structures à l'étranger (surtout au niveau de la lisière, la partie transparente, où l'on voit le stick à l'intérieure du paquet d'emballage).
Avez-vous bénéficié de l'accompagnement de structures nationales de promotion de l'entreprenariat ?
Au Burkina, c'est très compliqué en matière d'entreprenariat. Nous avons approché des structures de financement pour ce projet ; mais hélas ! Beaucoup voyaient un risque de prêter à de jeunes qui étaient à leur tout premier produit. A chaque fois, l'on vous demande d'ouvrir d'abord un compte, de faire des mouvements sur le compte à hauteur de xx montant et après on va voir. Nous avons donc serré davantage la ceinture et avec le courage et la motivation qui nous animaient, nous nous sommes lancés. Mais quand le produit est sorti, après quelque mois, beaucoup nous ont posé la question de savoir si c'était de ce produit que nous voulions le support ? Est-ce que vous avez pu ouvrir le compte ? nous invitent à passer pour que nous discutions de l'avenir…
Quel est le circuit de distribution de Lino ?
Nous avons une chaîne de distribution faite de grossistes, de semi-grossistes et de détaillants, avec une couverture progressive de l'ensemble du territoire national. A l'extérieur du Burkina, des gens prennent l'initiative de venir vers nous, ils prennent le produit et distribuent. Mais nous n'avons pas encore entamé une campagne à l'international ; nous cherchons d'abord à satisfaire le marché intérieur. Nous maximisons sur les alimentations et les grandes boutiques. Ces lieux facilitent la conservation (il y a certaines boutiques qui exposent le produit à la chaleur, ce qui joue sur la qualité). Nous tenons vraiment à préserver la qualité du produit, cela fait que nous veillons sur le circuit de commercialisation.
Dans quelles conditions idéales le miel doit-il se consommer ?
Lorsqu'on veut avoir un apport nutritionnel conséquent, il faut éviter d'exposer le miel au soleil, éviter les hautes températures. Il faut donc conserver le miel dans une température ambiante, ne pas l'exposer au soleil. Les nutritionnistes vous le diront, tout ce qui est porté au feu perd ses vitamines. Donc, le miel Lino étant récolté sans flemme et sans chauffage, nous recommandons à nos clients de l'utiliser dans l'eau tiède (pour ceux qui en consomment avec le thé, laisser le thé infuser dans l'eau chaude avant l'ajout du miel quand l'eau est tiède) ou à température ambiante.
Les gens vantent le mérite du miel… N'y a-t-il pas les mêmes effets que le sucre sur l'être humain ?
Le miel et le sucre sont tous deux des sources de sucre naturel, mais le miel contient des antioxydants, des enzymes et des nutriments qui lui confèrent des avantages pour la santé, notamment un index glycémique plus bas, des propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes, et des effets prébiotiques pour la digestion et énormément d'autres propriétés. Les vertus du miel sont reconnues par nos traditions et prouvées par la science. Nous pouvons citer : renforce du système immunitaire, améliore la fonction cérébrale, aide à la cicatrisation ; il est bien pour la peau, pour les cheveux, il combat l'insomnie, aide à digérer, etc.
Quelle est l'appréciation qu'on fait du miel produit au Burkina ?
C'est un miel qui est très prisé et apprécié. Il a reçu l'agrément pour être commercialisé dans l'espace Union européenne ; ce qui est à féliciter (nos remerciements à tous les acteurs). Dans la sous-région, les gens apprécient le miel du Burkina. Ça fait partie des cadeaux que des visiteurs étrangers ramènent à leurs proches et amis.
Au titre des difficultés dans le secteur, il est fréquemment question des effets des pesticides. Qu'en est-il exactement ?
Avec les sensibilisations et les formations à nos collaborateurs, nous plaçons les ruches dans des zones moins affectées. Même si l'on ne peut pas maîtriser à 100% les mouvements de l'abeille, nous connaissons son périmètre d'envol d'une manière générale.
Quel est l'impact de l'insécurité sur vos activités ?
La situation sécuritaire a un impact sur l'économie nationale et sur tous les secteurs. C'est d'ailleurs une des raisons qui nous a conduits à choisir le miel des Hauts-Bassins au détriment du miel de la région de l'Est, même si cette région (Hauts-Bassins) est de nos jours un peu touchée. Tous les efforts sont tournés sur le secteur sécuritaire avec juste raison, et c'est l'occasion pour nous de souhaiter beaucoup d'encouragement à nos braves FDS et VDP qui combattent pour la restauration de la paix au Faso.
Quel message avez-vous pour tous ceux qui vous lisent et aux potentiels clients ?
Nous remercions tous ceux qui nous font déjà confiance et pour tous ceux qui ne nous connaissent pas encore. Nous les invitons à passer à l'alimentation la plus proche pour s'en procurer, car Lino est votre dose de miel naturel et de bien-être.
En ces temps de carême pour les chrétiens et de jeûne pour les musulmans, Lino peut et doit être un des éléments constituants vos paniers cadeaux à offrir aux amis, proches, collaborateurs, et pour votre propre consommation.
Grand merci à Lefaso.net qui offre l'opportunité aux petites et moyennes entreprises pour davantage se faire connaître.
Merci à nos braves producteurs et à tous nos partenaires… Dieu veille sur le Burkina Faso !
Contacts : 65676824/53492900. E-mail : a.konfe@konfyam.com
Entretien réalisé par O.L.O.
Lefaso.net
La Jeune chambre internationale Ouaga Excellence, en collaboration avec l'Institut national de la formation et le Secrétariat permanent des organisations non-gouvernementales (SPONG), a tenu une conférence sur le thème « La Terre », le samedi 1er avril 2023 à Ouagadougou. Ce cadre de réflexion vise à motiver les jeunes à entreprendre dans le domaine agricole.
« Nous avons remarqué que de nos jours, la plupart des jeunes sont diplômés mais ils n'arrivent pas à avoir accès au boulot. Les jeunes qui se lancent dans l'entrepreneuriat sont confrontés aux difficultés liées à l'insécurité dans notre pays », a justifié la présidente exécutive de la Jeune chambre internationale (JCI) Ouaga Excellence, Astride Zombra.
Le panéliste Stéphane Bougouma, qui a été le principal communicateur de la conférence, a évoqué particulièrement le cas du sorgho. « Le sorgho représente près de la moitié de ce que les agriculteurs produisent. Ce qui veut dire que nous avons essayé de trouver un meilleur moyen de créer des chaînes de valeurs nouvelles sur des produits qui existaient déjà », a-t-il développé. Pour lui, le dolo, fabriqué à partir du sorgho, fait partie de l'histoire du Burkina.
« Aujourd'hui, face à l'urbanisation, nous avons essayé d'aller dans le côté plus moderne. Au sortir de cette conférence, les attentes sont un changement de mentalité entre autres. Nous parlons de chômage alors que la solution se trouve sous nos pieds », a poursuivi le conférencier.
« L'agriculture, les ressources naturelles de façon générale, constitue totalement un service à part entière, un département au niveau du SPONG. Il en est de même pour l'éducation. Dans ce projet, nous soutenons l'amélioration des moyens de subsistance des communautés à la base qui sont très vulnérables, au regard des effets néfastes des changements climatiques », a déclaré le chargé de projet au SPONG, Richard Ouedraogo.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
La compagnie artistique « Bisanwè » a lancé officiellement son projet « Un pas vers l'autre ». D'une durée de six mois, ce projet entend créer un spectacle de danse contemporaine, pour non seulement sensibiliser les populations contre toute forme de rejet et de stigmatisation, mais aussi inviter à une cohésion sociale et à la solidarité. Ce spectacle sera diffusé dans les musées du pays.
« On est dans une situation où on est obligé de faire un pas vers l'autre, sinon c'est le chaos », a lancé d'entrée la coordinatrice du projet, par ailleurs directrice artistique de la compagnie Bisanwe, Haoua Sangaré. Pour elle, la situation sécuritaire dégradante au Burkina Faso, marquée par les attaques terroristes et autres violences extrêmes, devrait interpeller tout un chacun. Ce projet « Un pas vers l'autre », a laissé entendre la danseuse chorégraphe professionnelle, Haoua Sangaré, vise à créer un spectacle de danse contemporaine, pour non seulement sensibiliser les populations contre toute forme de rejet et de stigmatisation, mais aussi inviter à une cohésion sociale, à la solidarité. Des valeurs cardinales pour le retour d'une paix durable.
Ce spectacle est dénommé « Dugalen Yeleen », le reflet de la lumière en langue locale dioula. Il sera joué par seize personnes comprenant des danseurs, des comédiens, des chanteuses, des créateurs musicaux, des scénographes, etc. D'un coût global de plus de 38 millions de francs CFA, « Un pas vers l'autre » a reçu la contribution du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) avec l'appui de l'Union européenne, dans le cadre du Programme d'appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), à hauteur de plus de 32 millions de francs CFA.
L'écriture chorégraphique de ce projet a commencé avant les résultats du 2e appel à projets du FDCT. Mais officiellement, informe Haoua Sangaré, les activités ont débuté le 25 février dernier par une résidence. Le spectacle est déjà créé. Il sera représenté dans les musées du Burkina Faso dont le Musée national du Burkina Faso, à partir du 25 mai 2023.
La deuxième phase du projet concernera les villes comme Kaya, Ziniaré, Gaoua, Koudougou et Bobo-Dioulasso. Après ces représentations artistiques vivantes, la compagnie artistique « Bisanwè » poursuivra la diffusion des capsules du spectacle, courant juillet 2023. Ce projet a été retenu parmi tant d'autres, a expliqué le chargé de suivi des projets du FDCT, Atta David Kobena, représentant la directrice générale. Selon lui, « Un pas vers l'autre » est digne d'intérêt. Parce que le Burkina Faso est en quête de paix. Et s'il a été financé, a-t-il dit, c'est parce qu'il se révèle être une véritable solution aux maux de la société.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
L'ONG WaterAid a organisé un atelier d'information des journalistes, des communicateurs et des directeurs de communication et des relations publiques sur les défis du secteur de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement. L'atelier s'est déroulé les 31 mars et 1er avril 2023, à Ouagadougou.
Selon le directeur pays de WaterAid, Eric Mamboué, l'objectif principal de cet atelier est d'informer et de donner les outils nécessaires aux communicateurs et aux journalistes qui sont les acteurs importants pour faire passer des messages sur l'importance de l'eau dans le développement et le bien-être des populations.
« Cet atelier, c'est pour outiller ces acteurs importants à avoir le minimum de connaissances et d'informations pour pouvoir jouer leur rôle de sensibilisation. Afin de positionner le secteur de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement dans le développement du Burkina Faso », a indiqué le directeur pays de WaterAid.
Après cette formation, Eric Mamboué attend des journalistes et communicants qu'ils fassent passer des messages de sensibilisation concernant le secteur de l'Eau, de l'hygiène et de l'Assainissement. Pour aboutir à un changement de comportement et à l'adoption d'une bonne pratique en matière d'eau, d'hygiène et d'assainissement.
L'eau est au cœur du développement, a laissé entendre le directeur pays de WaterAid. Il précise que les défis qui se posent actuellement sont les défis des changements climatiques. Ce qui affecte la disponibilité en quantité et en qualité de l'eau.
« Nos efforts sont de mieux comprendre et de mieux positionner le secteur de l'eau dans les allocations de ressources, que ce soit au niveau des budgets des organisations ou que ce soit au niveau du budget de l'Etat, ou des bailleurs de fonds qui veulent accompagner le Burkina », a dit Éric Mamboué.
Le représentant du ministère en charge de l'Eau, Kalifa Ouattara, a salué l'initiative de WaterAid. « Au niveau du ministère, l'occasion nous a été donnée de présenter un peu les priorités du ministère pour l'année 2023. Nous avons institué ce qu'on appelle la bataille de l'eau, qui est une initiative du président de la transition qui tend à créer 500 forages d'ici décembre 2023, pour atténuer les questions d'eau, d'hygiène et d'assainissement. Dans la reconquête, toutes les zones qui seront conquises, on va installer en même temps des forages pour que les populations puissent avoir de l'eau potable », a révélé le représentant du ministère de l'Eau. Kalifa Ouattara a invité les journalistes à faire des productions sur les questions d'eau et d'assainissement. Car le ministère a prévu d'instituer un prix à cet effet.
Pour Christiane Younga, cette formation a été bénéfique parce qu'elle a été outillée sur les défis d'accès à l'eau potable au Burkina Faso. Madame Younga dit avoir appris que plusieurs maladies sont liées au manque d'hygiène et d'assainissement.
« Nous allons réaliser des reportages et des émissions pour interpeller le gouvernement sur l'importance d'accès à l'eau potable pour les populations », a confié la journaliste Christiane Younga.
Rama Diallo
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Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, et le ministère de la Santé et de l'Hygiène publique ont procédé, le vendredi 31 mars 2023 à Ouahigouya, au lancement de la 9e édition de la visite médicale annuelle gratuite au profit des retraités et des conjoints survivants des retraités, pour l'amélioration de leur état de santé.
Organisée par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), la traditionnelle visite médicale gratuite au profit des retraités et des conjoints survivants des retraités est encore effective cette année, et c'est la région du Nord qui a accueilli la 9e édition.
Bassolma Bazié, ministre de la Fonction publique, a promis que le gouvernement, dans sa mission de protection sociale, veillera à la question des retraités. Le budget du ministère a en effet connu une augmentation cette année, pour une meilleure prise en charge des retraités. Il a formulé des solutions pour permettre aux retraités de faire leur visite médicale en temps voulu.
Bassolma Bazié a salué l'esprit de la visite médicale annuelle gratuite, tout en soulignant qu'elle témoigne de la solidarité de tous les retraités. 63 023 retraités sont concernés cette année. Avant de clore son propos, Bassolma Bazié a précisé que la particularité de cette édition réside dans l'augmentation des frais de collation octroyés aux retraités qui passent de 750 à 1 000 francs CFA.
Pour Somtabangré Boureima Ouédraogo, président national de l'Association nationale des retraités du Burkina, l'idée de la visite médicale annuelle gratuite au profit des retraités et des conjoints survivants des retraités est née lors du 16e congrès de l'association, en 1999.
Il a salué toutes les bonnes volontés qui ont œuvré à l'élargissement des pathologies et examens concernés par la visite médicale annuelle gratuite. Il a clos son propos en implorant la miséricorde de Dieu pour le repos des âmes des défunts.
Botetessan Bonou, président de la délégation spéciale de la commune de Ouahigouya, s'est dit fier du lancement de la 9e édition de la visite médicale annuelle gratuite au profit des retraités et des conjoints survivants des retraités dans sa commune. Il a précisé que ce sont environ 5 097 pensionnaires de son ressort territorial qui bénéficieront de ladite visite.
Jean Pierre Kaboré, vice-président de l'Association unique des anciens combattants, veuves, orphelins et victimes de guerre, est satisfait de l'organisation de la 9e édition de la visite médicale annuelle gratuite. Il a ajouté qu'il y a une amélioration dans la prise en charge des préoccupations des retraités.
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Tim Winsey, de son vrai nom Timbiri Winsey, vient de lancer son maxi de quatre titres intitulé « La paix ». La cérémonie officielle de lancement s'est déroulée ce vendredi 31 mars 2023, à Ouagadougou.
Cette oeuvre tirée de son nouvel album de dix titres en cours d'enregistrement, se compose pour l'instant des titres « FDS », « Lamou », « Dream Tim » et « Kon Nana ». Artiste compositeur, interprète, multi-instrumentiste, Tim Winsey n'est plus à présenter sur la scène musicale burkinabè. Il est en effet auteur de trois albums sortis entre 2004 et 2014.
Le premier album se nomme « Zessa » qui signifie « prendre la route ou long chemin » en langue San. Le deuxième, lui, est baptisé « Femme », et le troisième album composé de treize titres s'intitule « Tari Ndari ».
Parallèlement à la composition de musiques de spectacle de danse et de film, l'artiste développe sa propre recherche vocale et musicale. C'est conscient des richesses du patrimoine musical samo que Tim Winsey a décidé de les valoriser en créant un style propre à lui : « Le wassamana groove ».
Ce style est à la fois enraciné dans un terroir et ouvert à de multiples influences. Ainsi, Tim Winsey chante également en mooré, en anglais et en lingala.
Le maxi de Tim Winsey présenté au public a bénéficié de l'accompagnement du Bureau burkinabè du droit d'auteur (BBDA). L'oeuvre a été produite par Tempo Africa où les CD sont disponibles au prix de 2 000 francs CFA. Les disques sont aussi accessibles à la Radio rurale.
Hamed Nanema
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Biographie de Tim Winsey
Natif de Lankoué en pays san, à la frontière malienne, l'artiste est aujourd'hui considéré comme une virtuose incontestée de l'arc-à-bouche, un instrument immémorial aux vibrations envoûtantes, qui renvoie aux origines de l'humanité. Après avoir suivi ses études à Koudougou, Tim (diminutif de son prénom Timbiri) s'installe à Ouagadougou en 1996.
Il intègre aussitôt divers groupes dont le Benda Band. Un an plus tard, sa carrière musicale va connaître un tournant décisif. Les chorégraphes burkinabè Salia Sanou et Seydou Boro (par ailleurs membres de la compagnie de danse contemporaine française de Mathilde Monnier) lui proposent de rejoindre leur groupe.
Peu après, Winsey compose la musique de la pièce « Figninto » qui reçoit l'année suivante le 2e Prix du concours chorégraphique interafricain à Luanda (en Angola). Dans cette création, Tim joue en live sur scène en compagnie du percussionniste Dramane Diabaté. Conçue comme un fascinant dialogue entre danseurs et musiciens, cette pièce connaît un succès quasiment mondial. Elle sera présentée sur de nombreuses scènes d'Afrique, d'Europe, des États-Unis et d'Asie, amenant Tim à parcourir les quatre continents du monde.
Dès lors, sa passion pour la création de musiques de spectacles se confirme. En 1999, il rejoint l'autre grande compagnie burkinabè de danse contemporaine : Kongo Ba Teria, qu'il a co-fondée avec Souleymane Badolo et Lacina Coulibaly. En 2001, la pièce « Vin Nem » ou la lumière, dont il a composé la musique, gagne à son tour un prix au concours chorégraphique interafricain de Tananarive ( à Madagascar). Tim Winsey y joue, toujours en live, avec son instrument de prédilection l'arc-à-bouche, encore appelé “lolo'' auquel s'ajoute la kora. L'artiste apprend les bases de cet instrument auprès de grands maîtres maliens à l'instar de Toumani Diabaté.
L’ancien sélectionneur des Verts fraichement retraité Christian Gourcuff, est revenu sur son passage avec l’équipe nationale algérienne à l’occasion de la sortie de son livre. […]
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Les forces de défense et de sécurité ont encore infligé de lourdes pertes aux terroristes ce samedi 1er avril 2023 dans plusieurs localités du pays.
À Nassoumbou, après leur défaite hier 31 mars, des terroristes sont venus en renfort dans la nuit. Ils seront repérés et tués par les vecteurs aériens de l'armée.
Un autre groupe de terroristes qui a quitté son repère pour se retrouver à Nassoumbou a été aussi mis hors d'état de nuire.
À Mangodara, les FDS ont tué plusieurs terroristes et détruit leurs sanctuaires.
Et dans le parc national Tambi Kaboré dans le Centre-sud, le ratissage des FDS et des VDP a permis de retrouver une dizaine de terroristes morts de faim. Un des rescapés a même livré un témoignage sur leurs souffrances.
Deux groupes de terroristes qui se sont retrouvés pour faire chemin ensemble, ont aussi été repérés et tués.
Hier 31 mars 2023, la commune de Sollé au Nord du Burkina a été ravitaillée par voie terrestre. Les terroristes qui ont tenté de s'en prendre au convoi ont été mis hors d'état de nuire.
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Source : AIB
Dans la tribune ci-après, l'écrivain et spécialiste en affaires Internationales et faiseur de changement Sylvestre Poda invite le président de la transition burkinabè à revisiter l'histoire du pays des hommes intègres et à en tirer les leçons qui conviennent. Pour lui, le capitaine Ibrahim Traore devra laisser à la postérité, un Burkina Faso réconcilié avec lui-même.
Monsieur le Président,
Je suis burkinabè. Et j'adore le Burkina Faso. Aujourd'hui, il me demande beaucoup plus de taxes et d'impôts, mais autrefois, il me fut d'un grand soutien. Mais que lui ai-je donné en retour ? Presque rien ! Ou du moins j'ai comploté passivement contre lui avec 20 millions de concitoyens. Eh oui nous avons tous contribué à ce que le Burkina est aujourd'hui, par nos actes et nos mutismes face à l'injustice. Quand je me retrouve face à mon propre drapeau, je suis mal à l'aise. Ce même malaise que l'on ressent quand on ne peut aider son fils qui ne sait sur qui d'autre compter.
Monsieur le Président,
La terre qui m'a vu naître va mal. De nombreux pseudo-médecins lui ont diagnostiqué une maladie appelée « conflits ethniques », mais nous savons que le mal est tout autre. En vérité, la maladie du Burkina est logée
Dans sa tête : Son élite a perdu les pédales. Et comme le peuple n'a plus de repères, il marche « sans tête ».
Dans son ventre : La politique du tube digestif a affaibli nos neurones et notre empathie. Nous ne savons plus penser collectif et notre capacité à aimer autrui s'est émoussée.
Dans ses bras : On les tend trop souvent pour réclamer. Presque jamais pour donner. Tout nous est dû mais on ne doit rien à personne.
Aujourd'hui l'expression « unis comme les doigts de la main » n'a plus aucun sens dans certains cœurs parce que certains doigts estiment être plus longs que d'autres et par conséquent, plus prétendants aux faveurs et avantages. Et c'est là tout le nœud du problème ! Chacun pointe du doigt les différences de chacun (religion, ethnie, classe sociale), alors qu'il serait plus judicieux de se concentrer sur tout ce qu'on a en commun : le Burkina Faso.
Monsieur le Président,
Le Burkina est sur un chemin obscur, à l'embouchure de la misère. Il a besoin de lumière. Si nous ne trouvons pas la lumière tant recherchée, décidons tous ensemble de devenir cette lumière. Pour cela, chaque Burkinabè doit se poser la question suivante : « De qui suis-je le descendant ? De ceux qui ont collaboré ou de ceux qui ont résisté ? » La réponse à cette question est une ampoule qui éclairera le reste du chemin.
Monsieur le Président, savez-vous de qui vous êtes le descendant ? En ce qui me concerne, je le sais. Je suis Sylvestre PODA, et je suis le descendant des hommes révoltés (signification de dagara), de véritables résistants. Mes ancêtres dagara n'ont jamais courbé l'échine, et n'ont jamais reculé face aux envahisseurs. En passant, ils ont même civilisé pas mal de TRAORE, bien qu'un tel exercice ait parfois été « mission impossible » !
Mais je sais aussi que les Mossis et beaucoup d'autres ethnies, ont livré des batailles énergiques pour repousser l'ennemi hors des frontières. Lorsque Samory Touré, après avoir décimé et conquis des royaumes, se retrouva aux portes des royaumes mossis, ses généraux le conseillèrent de contourner cet empire réputé inattaquable, car il y avait un peu partout des infanteries. En effet, chaque habitant était un guerrier dans l'âme. Aujourd'hui si tous les Burkinabè redeviennent des guerriers dans l'âme, l'envahisseur trébuchera, ses armes se fossiliseront et ses idéologies s'effilocheront.
Monsieur le Président,
Je tiens déjà à vous féliciter des avancées constatées : L'armée ne tâtonne plus. Dorénavant, elle bastonne ! Nous vous invitons à nous faire revivre ce merveilleux pan de notre histoire ou à tout simplement la réécrire à votre sauce en y adjoignant un dénouement heureux. Je sais que vous n'y arriverez pas seul. D'ailleurs, vous n'êtes pas seul. Vous avez toute une jeunesse qui est prête à vous accompagner. Vous êtes notre espoir. En vous, je me reconnais. Vous êtes le dernier rempart entre le vivre-ensemble burkinabè et les modèles libyens, somaliens et soudanais. Vous avez entièrement notre soutien. C'est notre survie à tous qui en dépend.
Mais ne vous méprenez pas. Nous ne sommes pas dupes. Le peuple burkinabè n'est pas un béni oui. Quand il refuse, il dit non ! Et tous les prétendus demi-dieux à qui il a dit non, ont quitté le pays d'une manière fort peu honorable. Gardez cela en mémoire.
Monsieur le Président,
Quand j'étais étudiant et engagé dans les activités du bureau général des étudiants, j'avais toujours envie de dire ce que je pense. Mais parfois, manquant de tact ou éternel incompris comme Nicolas Sarkozy, mes propos étaient toujours interprétés en ma défaveur. Une personne ingénieuse décida de jouer le « mauvais rôle » en disant tout ce que je pense à ma place. Et s'il y avait par la suite des tensions, j'intervenais comme un réunificateur, comme le père qui calme les ardeurs des enfants et réconcilie la famille. Et le tour était joué. Au final, tout ce que je pensais était dit publiquement mais je ne portais pas la responsabilité des mauvaises interprétations.
Il m'a fallu lire « La puissance du mythe » de Joseph Campbell pour comprendre que le mythe, qui est l'élément fondateur du pouvoir des leaders, s'entretient par un certain niveau de réserves. Monsieur le président, vos propos doivent être réunificateurs et non diviseurs. Je fais allusion à votre dernière intervention médiatique à Kaya. Avoir une bonne équipe, c'est aussi avoir des gens qui disent tout haut ce que vous pensez tout bas. Ce n'est pas de l'irresponsabilité ou de la peur. C'est la stratégie de préservation du mythe !
Autre point important, j'aimerais que vous réfléchissiez sincèrement sur la nécessité des élections de Juillet 2024 (Ultimatum de la CEDEAO). Je suis « trop petit en tant que civil » pour vous rappeler que le terrain commande la manœuvre, et non l'inverse. Ne cédez pas aux pressions intéressées, inconsistantes et inopportunes. Les personnes qui me sont chères ne seront pas exfiltrées si le pays vole en éclats. Et je parie que la majorité des Burkinabè aussi.
Prenez une décision qui préservera la nation. Tout ce que je peux affirmer c'est que la tenue des élections doit être successive à la récupération intégrale du territoire. Pas avant. A force de précipitations, de compromissions malsaines et de raccourcis, voilà où nous en sommes. Les politiciens peuvent attendre.
Lorsque certains Burkinabè auront plus que des feuilles sèches et de l'herbe à manger, vous rendrez le tablier. Mais que mes propos ne soient pas une excuse pour vous, vous éterniser au trône ! D'ailleurs j'exècre ce cas de figure.
Foudroyez l'adversaire et réinstaurez des institutions fortes. C'est tout ce qu'on vous demande.
Que Dieu nous pardonne tous et soit assez miséricordieux pour que nous demeurions Burkinabè !
Signé PODA Sylvestre,
Ecrivain, spécialiste en affaires Internationales et faiseur de changement
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Au Burkina Faso, l'insécurité a contraint environ 1,8 million de personnes à quitter leurs lieux de vie habituels pour d'autres localités d'accueil, générant une forte pression sur le système de santé ; huit (08) régions dont le Sahel ont une situation particulièrement critique. « 65% de formations sanitaires du Sahel sont fermées, engendrant des conséquences néfastes sur l'accessibilité aux soins pour près de 500 000 personnes déplacées internes », a révélé les données du Conseil National de Secours d'Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) de novembre 2022. Bien que la demande en soins de santé ait fortement augmenté dans ces communautés d'accueil, elle demeure cependant limitée par le nombre de struc-tures sanitaires fonctionnelles.
Afin d'assurer la continuité des services essentiels intégrés de santé dans les zones à fort défi sécuritaire, le ministère de la santé et de l'hygiène publique, à travers le Projet de renforcement des services de santé (PRSS), financé par la Banque mondiale, et en partenariat avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) met en œuvre un projet dénommé « Offre des soins des santé primaires d'urgences, incluant la prise en charge clinique des violences basées sur le genre pour les personnes déplacées internes et les communautés hôtes dans la région du Sahel ». L'objectif dudit projet est de renforcer l'accessibilité des populations aux soins de santé intégrés d'urgence dans la région du Sahel. La durée de l'intervention est prévue pour six mois à partir du mois de janvier 2023.
« Nous sommes heureux d'avoir pu conjuguer nos efforts en vue d'aboutir à cet important projet que le ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique a confié à l'expertise technique de l'OMS », a dit Dr. Isaïe MEDAH, Coordonnateur du projet PRSS.
Afin d'accroitre l'accès des populations déplacées internes et des communautés hôtes de ladite région aux soins de santé intégrés d'urgence et de qualité, l'OMS va apporter son expertise technique au minis-tère de la Santé et de l'Hygiène publique. « L'Organisation mondiale de la Santé est engagée à accompa-gner le ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique pour assurer la continuité des services de santé essentiels et répondre aux besoins sanitaires les plus immédiats des populations vulnérables vivant dans les zones à défis sécuritaires », a indiqué Dr Sonia Ouédraogo, Chargée de la réponse aux urgences sanitaires pour le Bureau pays de l'OMS au Burkina Faso.
Le Sahel fait partie des huit (08) zones d'interventions du projet PRSS, avec une cible estimée à près de 600 000 personnes vulnérables dont 250 000 femmes. Les actions de l'OMS porteront sur le dépistage, la consultation curatives, le soutien psycho-social et la prise en charge pour différentes affections dans quatre (04) districts sanitaires répartis dans les quatre (04) provinces de la région du Sahel que sont le Yagha, le Seno, l'Oudalan et le Soum.
C'est un large éventail de soins de santé d'urgence et de soutien technique de l'OMS qui seront mis à pro-fit pour assurer la mise en place d'une dizaine de postes médicaux avancés (PMA), la fourniture en mé-dicaments, en matériels médico-techniques et en ressources humaines. Aussi, le renforcement des ca-pacités opérationnelles et institutionnelles des structures de coordination de la réponse sanitaire, des structures de soins, de celui des médecins, infirmiers, sage-femmes, pharmaciens et agents de santé de divers profils sur les thématiques d'urgence seront renforcées par l'OMS pour plus d'efficience dans leurs missions.
Les financements reçus du PRSS permettront également à l'OMS d'assurer les consultations curatives au niveau des 10 postes médicaux avancés mis en place, les consultations prénatales, la prise en charge de maladies chez la femme enceinte, le dépistage des cas de malnutrition parmi les enfants dont près de 60.000 sont âgés de moins de 5 ans.
Le projet les prendra en charge et va référer les cas de malnutrition aigüe sévère compliqués vers les services les mieux appropriés. En outre, le dépistage des cas de VIH chez la mère et chez l'enfant ainsi que les cas de violences basées sur le genre (VBG) seront effectués et les patients bénéficieront d'une prise en charge médicale de première ligne et d'un soutien psycho-social.
« Cet accompagnement reflète l'intérêt de la Banque mondiale à participer au renforcement de la rési-lience du système de santé du Burkina Faso face aux urgences de santé publique auxquelles le pays est confronté », explique Moussa Dieng, économiste principal au Bureau de la Banque mondiale à Ouaga-dougou. « Par cet appui, le pays sera en mesure de renforcer l'accès aux soins de santé intégrés d'urgence au niveau communautaire, facilitant ainsi l'inclusion et la résilience des populations ».
Pour plus de détails, merci de contacter :
Francine M. Tchouta, Spécialiste communication externe OMS Burkina Faso – Tel : (+226) 03 00 45 14, Email : tchoutaf@who.int