Plus rien ne semble pouvoir empêcher un « Grexit », une sortie de la Grèce de la zone euro, sauf un improbable vote positif des Grecs au référendum convoqué dimanche 5 juillet. Si tous les Etats de la zone euro, les institutions communautaires et le Fonds monétaire international (FMI) répètent sur tous les tons que « la porte à une reprise des négociations reste ouverte », il n’est pas question de convoquer un énième sommet de la dernière chance et de se réconcilier autour d’un miraculeux « plan B ». Le seul « plan B », en réalité, c’est le Grexit, et les partenaires d’Athènes ont tenu à faire passer le message : « Si la Grèce dit non, la Grèce dit non à l’Europe », a répété à deux reprises Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, hier, lors d’une conférence de presse. « L’enjeu (du référendum, NDLR) est de savoir si les Grecs veulent rester dans la zone euro », lui a fait écho François Hollande, le Président français. Et, dramatisant encore davantage l’enjeu, Angela Merkel, la chancelière allemande, estime que le « Grexit » menace la zone euro : « si l’euro échoue, l’Europe échoue ».
La bataille autour de la question qui sera soumise à référendum est en réalité la clef de la bataille qui se joue, car, espèrent les Européens, elle pourrait changer le sens de la réponse. Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, a en effet décidé de demander à ses citoyens, non pas s’ils veulent rester dans la zone euro, la réponse ne faisant guère de doute, mais leur avis sur un texte extrêmement technique négocié entre Athènes, la Commission, la Banque centrale européenne (BCE) et le FMI qui porte sur les « actions prioritaires » que devra mener le gouvernement grec en échange d’une aide financière. C’est un cocktail de hausses d’impôts, de coupes dans les dépenses publiques, de réformes structurelles (retraites, administration, fiscalité, lutte contre la corruption, etc.). Même si, comme on le note à la Commission, « il respecte les lignes rouges de Syriza puisqu’il n’y a pas de baisse des retraites et des salaires », il faudrait avoir la foi européenne chevillée au corps pour le voter : accepter une augmentation des cotisations sociales et de la TVA, une limitation des préretraites, un recul de l’âge légal de la retraite de 62 à 67 ans, cela ne va pas de soi…
Pis : la version retenue par Tsipras pose un réel problème, puisqu’il a choisi celle du jeudi 25 juin, beaucoup moins favorable que celle du vendredi 26 juin. Et ce texte avait encore vocation à être modifié dans la journée de samedi, ce qui n’a pu être fait, l’annonce du référendum au milieu de la nuit ayant gelé les travaux. Les négociateurs grecs ont d’ailleurs été cueillis à froid, selon des sources européennes : l’ambiance était bonne et tout le monde était persuadé qu’on allait parvenir à un compromis samedi soir. On était à « quelques centimètres » d’un accord, a regretté, hier, Pierre Moscovici, le commissaire chargé des affaires économiques et monétaires.
Cette interruption des négociations a empêché l’Eurogroupe de samedi d’adopter les autres éléments du « paquet » final : un calendrier pour discuter de la soutenabilité de la dette grecque, une prolongation du programme d’assistance financière avec une augmentation de 7,2 milliards à 15,5 milliards d’euros des fonds versés à Athènes, ainsi qu’un plan d’investissement sur 4 ans de 35 milliards d’euros (comprenant les aides régionales déjà promises à Athènes, mais qui auraient pu être versées sans aucune conditionnalité). Or, les citoyens grecs n’auront aucun de ces éléments en leur possession, puisqu’on leur demande de se prononcer sur un texte qui n’existe plus (celui du 25 juin) et sur une partie seulement du paquet qui aurait dû être conclu samedi, ce qui donne toutes ses chances à un non pour lequel le gouvernement va faire campagne. « C’est contre la vérité, contre le déroulement des discussions » que de tronquer ainsi la question, s’est indigné Juncker.
C’est pour cette raison que les partenaires d’Athènes ont décidé de dramatiser l’enjeu du scrutin en s’adressant directement aux électeurs grecs : au-delà d’un texte technique, c’est l’avenir de la Grèce dans la zone euro qui se jouera dimanche. « Il ne faut pas se suicider parce qu’on a peur de la mort », a ainsi lancé Juncker : « Il faut voter oui, indépendamment de la question posée » pour « dire oui à l’Europe ». En clair, le référendum n’est pas un joker dans une négociation post-5 juillet, ce que cherche à vendre le gouvernement d’Alexis Tsipras, mais un point final. « Si le gouvernement grec s’imagine qu’un non lui permettrait d’obtenir davantage de flexibilité, il se trompe lourdement », a expliqué à Libération Michel Sapin, le ministre français des Finances : « cela va créer une crispation et trois quarts de l’Eurogroupe se montrerait encore plus durs »… « Le non, c’est la pente de la sortie », ajoute le ministre français. D’ailleurs, même si la zone euro et le FMI voulaient faire d’ultimes concessions afin de peser sur l’issue du référendum, ils seraient bien en peine de les faire, puisqu’Alexis Tsipras a rompu les discussions sans dire sur quels points la « ligne rouge » avait été franchie.
Ainsi, le gouvernement grec avait accepté mercredi l’augmentation de la TVA sur la restauration à 23 %, mais avait refusé que celle applicable à l’hôtellerie dépasse 13 %. Ce qui avait été acté. De même, il avait été convenu que le complément pour les « petites » retraites (petites car prises après 15 ans de carrière), qui fonctionnait comme un incitant aux pré-retraites, serait revu dans le cadre d’une réforme plus vaste du système. Alors ? Est-ce la taxation des armateurs exigée par les créanciers ? Les coupes dans le budget militaire elles-aussi demandées par le groupe de Bruxelles ? On murmure à Bruxelles que Tsipras aurait paniqué à la suite d’une prise de bec avec son allié de droite radicale, le souverainiste d’ANEL Panos Kammenos, ministre de la Défense, qui l’aurait menacé de rompre l’accord de coalition s’il acceptait un quelconque compromis. La seule voie de sortie qui semble désormais acceptable aux yeux du gouvernement grec serait que ses créanciers lui versent l’argent promis sans contrepartie ou, du moins, en se contentant de son engagement de mener à bien des réformes. Inacceptable pour la totalité de ses partenaires.
En réalité, « seul un oui permettrait désormais d’accorder davantage de flexibilité à la Grèce », confie un responsable gouvernemental : « Tout le monde aura envie de se montrer compréhensif ». Mais qui y croit encore ? Les noms d’oiseaux commencent à voler, les gouvernements de la zone euro, les institutions communautaires, le FMI étant à la fois épuisés, usés et en colère contre un gouvernement grec qu’ils ne comprennent pas après cinq mois de négociations. Juncker a réglé quelques comptes hier, manifestement en colère : « On entend parler d’ultimatum, d’accord à « prendre ou à laisser » (…), de chantage. Mais qui agit ainsi ? D’où viennent les insultes, les menaces, les quiproquos, les phrases non terminées qui portent à l’imagination de ceux qui les écoutent très très loin, trop loin ». Manifestement, la Commission, mais aussi les Etats membres ont décidé de faire campagne et de ne pas laisser les mains libres à Alexis Tsipras qui joue à pile ou face l’avenir de la zone euro.
N.B.: version longue de mon article paru dans Libération du 30 juin
Et si la Grèce quittait la monnaie unique? Alors que le pays n’a pas remboursé 1,5 milliards d’euros au FMI le 30 juin à minuit (le non paiement le plus important de l’histoire de l’institution), quel serait l’effet d’un «Grexit» sur la zone euro? Deux scénarios fictions extrêmes.
1/ Le scénario noir
C’est celui que tout le monde craint, celui de la contagion. Une crainte sur laquelle a d’ailleurs parié Alexis Tsipras pour contraindre ses partenaires à lui accorder un compromis qui lui soit favorable. En vain, même s’il s’avère qu’il a eu raison : la Grèce entraine dans sa chute ses dix-huit partenaires. La zone euro encaisse d’abord un choc économique au moment du Grexit (« Greece exit »). La timide reprise est ébranlée, car la confiance s’effondre : les ménages mettent de l’argent de côté pour parer à toute éventualité et les entreprises suspendent leurs projets d’investissement avant d’y voir plus clair. Fin 2015, la zone euro est de nouveau en récession, avec des conséquences dramatiques pour l’emploi, notamment dans les pays les plus fragiles (France, Italie, Espagne, Portugal). Le second choc est politique : la monnaie unique n’est plus irréversible. Autrement dit, investir en Allemagne ou au Portugal, ça n’est plus la même chose et il faut donc distinguer selon les pays. C’est la panique : les bourses plongent, car on se débarrasse des actions des entreprises que l’on imagine les plus exposées et les taux d’intérêt des obligations d’État des pays les plus fragiles se tendent. Le Portugal et l’Espagne, en pleine convalescence, trinquent, tout comme l’Italie et la France, désormais considérée comme un maillon faible. Le spread (écart de taux d’intérêt) entre Paris et Berlin flambe, les marchés se réfugiant dans les pays les plus sûrs, ceux de l’ancienne zone mark.
La Banque centrale européenne (BCE) et le Mécanisme européen de stabilité (MES) interviennent en rachetant à tour de bras toutes les dettes d’État dont les investisseurs se débarrassent. Ils parviennent non sans mal à calmer le jeu, mais les écarts de taux restent importants : les coûts d’emprunt de la France et de l’Italie se sont envolés, ce qui gonfle la charge de la dette et accroit le déficit. Surtout, les bilans de la BCE et du MES se gorgent de dettes des pays du sud, ce qui revient en partie à en faire supporter le risque à l’Allemagne et aux autres pays « vertueux ». Outre-Rhin, les voix, notamment au sein de la Bundesbank, s’élèvent contre cette dérive de l’union monétaire : le risque devait rester national, or il se communautarise. Au nom de quoi l’Allemagne prendrait-elle le risque d’assumer un jour une faillite italienne et française ? Un pur fantasme ? Pas tant que ça : le choc économique qui a suivi le Grexit ayant surtout touché les pays du sud de la zone euro, leurs finances publiques se dégradent rapidement au rythme du ralentissement économique. D’autant qu’il leur a fallu supporter leur part des pertes dues au défaut grec : 331,4 milliards d’euros au total dont 70 milliards pour la France et 61,5 milliards pour l’Italie… Les gouvernements hésitent à serrer les boulons : en France, l’élection présidentielle de 2017 approche et il ne faut pas donner de grain à moudre au FN. Les tensions au sein de la zone euro s’accroissent. Les opinions publiques décrochent : au sud, parce que la solidarité paraît à jamais compromise, au nord, au contraire, parce que l’on craint cette solidarité avec de nouvelles Grèce potentielles. Les marchés commencent à fuir cette zone euro qui apparaît chaque jour plus fragile : elle qui n’a pas su régler le problème grec qui pesait à peine 2 % de son PIB, pourra-t-elle encaisser un choc italien ou français ? Le temps de l’euro semble compté.
2/ Le scénario rose
Les marchés ont largement intégré le départ de la Grèce, on en est persuadé à Bruxelles et à Francfort. Ils ont compris qu’il ne s’agissait pas d’une malfaçon de la zone euro, mais d’un problème purement grec, son incapacité à se doter d’un État fonctionnel propre à lever l’impôt et à imposer des réformes. L’Irlande, le Portugal, l’Espagne et Chypre, des pays qui ont connu des difficultés en 2010 et ont bénéficié de l’assistance financière européenne, sont tous revenus sur les marchés et ont renoué avec une solide croissance. Même Chypre est en voie de rémission. Ces précédents ont convaincu les investisseurs que la solidarité fonctionnait au sein de la zone euro et que les États avaient tous la ferme volonté politique de respecter la règle du jeu commune. Sauf la Grèce. Et ceux qui en doutent encore sont tenus en respect par le canon de la BCE, qui a augmenté son programme rachat de dettes publiques de 60 milliards par mois à 100 milliards pour faire face au choc de la sortie de la Grèce, et le bazooka du MES (750 milliards d’euros de capacité d’emprunt). Les quelques Hedge Fund qui se sont risqués à prendre des positions contre les dettes des pays périphériques ont été rincés. L’Union bancaire a aussi permis d’écarter toute attaque contre les banques, la supervision confiée à la BCE rassurant les marchés. Sonnés par le Grexit, les États membres de la zone euro serrent les rangs : il n’est plus question de jouer au cavalier solitaire.
Les dix-huit décident immédiatement de mettre le rapport des « cinq présidents » (Commission, Parlement européen, Conseil européen, Eurogroupe et BCE) du 26 juin 2015 intitulé : « compléter l’Union économique et monétaire européenne ». L’Union bancaire est rapidement achevée et l’union des marchés de capitaux lancée, la convergence budgétaire et économique rendue encore plus contraignante, le parlement de la zone euro créé. Des progrès qui montrent aux opinions publiques que l’euro est vraiment leur monnaie, qu’ils la contrôlent démocratiquement, ce qui permet aux Dix-huit de lancer une réforme des traités afin de créer un budget de la zone euro doté d’une capacité d’emprunt (Trésor de la zone euro). Cinq ans après le « Grexit », la zone euro n’a jamais été aussi forte, désormais solidement plantée sur ses deux jambes, monétaire et économique. Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, est ravi. Il s’est passé exactement ce qu’il espérait : partisan depuis longtemps d’une zone euro réduite, il a toujours pensé qu’il fallait réparer certaines erreurs passées dont l’admission de la Grèce dans la zone euro, en 2001, a été la principale. Pour lui, mais aussi pour Jens Weidmann, le patron de la Bundesbank, le Grexit devait servir de leçons aux pays tentés de ne pas suivre les règles du jeu de l’Union monétaire et indiquer au reste du monde que la zone euro est une affaire de gens sérieux qui tiennent leur parole. La France, en particulier, a entendu le message et a renoué avec des comptes à l’équilibre. L’euro est désormais la première monnaie de réserve du monde et même le prix du pétrole est calculé en euros
N.B.: article paru dans Libération daté du 29 juin
The Luxembourg Presidency of the Council of the European Union takes over on 1 July 2015.
A gazdaság élénkítése céljából a Tanács 2015. június 25-én elfogadta az Európai Stratégiai Beruházási Alapról (ESBA) szóló rendeletet.
Ezzel megteremtette annak lehetőségét, hogy 2015 közepétől új beruházások induljanak. Az Európai Parlament június 24-én hagyta jóvá a szöveget, miután 2015. május 28-án kompromisszumos megállapodás született róla az intézmények között.
„A jelenlegi gazdasági helyzetben egyértelműen több beruházásra van szükség” – jelentette ki Jānis Reirs, Lettország pénzügyminisztere, a Tanács elnöke. „Az új alap jobb kockázatviselési képességet biztosít, így megteremti azokat a körülményeket, amelyek a magánszektor bevonásához szükségesek” – tette hozzá.
Az ESBA a magánbefektetőket kívánja arra ösztönözni, hogy kapcsolódjanak be a beruházási projektek minél szélesebb körébe. Az új alap első veszteségviselési garanciát kínál: ezáltal átvállalja az új projektek kockázatának egy részét, amivel a becslések szerint összességében 1:15 arányú multiplikátorhatást érhet el a reálgazdaságba történő beruházások terén. Ez összességében több mint 300 milliárd eurónyi további beruházást mozgósíthat a hároméves beruházási időszak alatt.
Az alap az EU költségvetéséből származó 16 milliárd EUR összegű, valamint az Európai Beruházási Banktól származó 5 milliárd EUR összegű garanciára épül majd. Az esetleges garancialehívások kifizetésének megkönnyítése érdekében garanciaalap jön létre, amelynek az összege fokozatosan eléri majd a 8 milliárd eurót (azaz az uniós garancia formájában fennálló kötelezettségek teljes összegének 50%-át).
A 2015-ös költségvetés-módosítási tervezetA Tanács az 1/2015. sz. költségvetés-módosítási tervezet 2015. június 26-i elfogadásával jóváhagyta az EU 2015. évi költségvetésének az ESBA létrehozásához szükséges módosítását. A költségvetés-módosítási tervezet megteremti a garanciaalap költségvetési struktúráját. Emellett kötelezettségvállalási előirányzatként 1,36 milliárd eurót, kifizetési előirányzatként pedig 10 millió eurót csoportosít át a 2015-ös költségvetésen belül a garanciaalap fokozatos felállítása és tanácsadói támogatásnyújtás céljából. A tervezet nem tartalmaz új előirányzatokat.
Projektek számos területenAz ESBA az Európai Beruházási Bankon (EBB) belül jön létre, a Bizottság és az Európai Beruházási Bank között megkötendő megállapodás eredményeként. Az alap működése egy négyéves kezdeti beruházási időszakkal indul.
Az alap számos területen támogat majd projekteket: többek között a közlekedés, az energetikai és a széles sávú infrastruktúra, az oktatás, az egészségügy, a kutatás és a kkv-k kockázatfinanszírozása területén. A támogatást társadalmilag és gazdaságilag életképes projektek kaphatják majd, amelyek elsősorban a piaci hiányosságok megszüntetését célozzák, a forráselosztás tehát nem ágazati vagy regionális megfontolások alapján történik majd. Az alapból nyújtott támogatás kíséri és kiegészíti a meglévő uniós programokat és az EBB hagyományos tevékenységeit.
Az alap időtartamaA kezdeti beruházási időszak végét megelőzően a Bizottság független értékelést nyújt be arról, hogy az alap alkalmasnak bizonyult-e a rendeletben megjelölt célok megvalósítására. A jelentés alapján a Bizottság javaslatot nyújt be egy új beruházási időszak meghatározására, vagy – adott esetben – átalakítja, esetleg megszünteti az alapot.
FinanszírozásAz uniós finanszírozásnak két fő forrása lesz: az Európai Hálózatfinanszírozási Eszköz (közlekedés, energetikai és digitális hálózatok) és a „Horizont 2020” keretprogram (kutatás és innováció) támogatásainak átcsoportosításai, valamint a fel nem használt uniós költségvetési tartalékok. A Tanács és a Parlament arról is döntött, hogy megnövelik a fel nem használt költségvetési tartalékok arányát ahhoz képest, ami a bizottsági javaslatban szerepelt. Ezáltal csökkenteni lehet a „Horizont 2020” keretprogramból és az Európai Hálózatfinanszírozási Eszközből átcsoportosított források összegét.
A megállapodás a finanszírozásra vonatkozóan a következőket tartalmazza:
A megállapodás értelmében az Európai Hálózatfinanszírozási Eszköz közlekedési munkaprogramján belül a pénzügyi eszközöktől 500 millió eurót csoportosítanak át a támogatásokhoz.
Az alap irányításaAz ESBA-rendelet kétszintű irányítási struktúrát irányoz elő:
– az irányítóbizottság határozza meg az alap átfogó stratégiáját, beruházási politikáját és kockázati profilját. Annak érdekében, hogy az irányítóbizottság pártatlan és a projektek kiválasztása során politikai befolyástól mentes legyen, tagjai kizárólag a Bizottságtól és az EBB-ből kerülhetnek ki. A tagok száma a két intézmény által készpénz vagy garancia formájában biztosított hozzájárulások arányát tükrözi majd. Az irányítóbizottság konszenzussal hozza meg a határozatait, és rendszeresen konzultál majd az érintettekkel.
– a független beruházási bizottság választja majd ki azokat a projekteket, amelyek ESBA-támogatásban részesülnek. A beruházási bizottság az irányítóbizottságnak tartozik felelősséggel, és nyolc független szakértőből és az ügyvezető igazgatóból áll. Az ügyvezető igazgató felelős az ESBA napi szintű irányításáért, valamint ő készíti elő és vezeti le a beruházási bizottság üléseit. A bizottság a határozatait egyszerű többséggel hozza. Az ESBA által támogatott minden projektnek el kell nyernie az EBB jóváhagyását.
HozzájárulásokA tagállamok készpénzzel vagy garanciák vállalásával, harmadik felek pedig készpénzzel járulhatnak hozzá az alaphoz. A hozzájárulás azonban nem jelenti azt, hogy a felek befolyást gyakorolhatnának az alap irányítására.
Harmadik feleknek, többek között a tagállamok nemzeti fejlesztési bankjainak is lehetőségük lesz arra, hogy az ESBA-val együtt projekteket társfinanszírozzanak, akár eseti alapon, egy-egy projektre irányulóan, akár beruházási platformokon keresztül.
Új projektek kiválasztásaA javasolt rendelettel létrejön az „Európai Beruházási Tanácsadó Platform” is, amely az EU egészére kiterjedően tanácsadást és támogatást nyújt a projektek kiválasztásához, előkészítéséhez és kidolgozásához. Létrejön továbbá a „Beruházási Projektek Európai Portálja”, amely tájékoztatással szolgál a beruházóknak a már meglévő és a jövőbeli projektekkel kapcsolatban.
Első ESBA-műveletek szeptemberbenA Tanács írásbeli eljárással elfogadta az ESBA-rendeletet. A Parlamenttel a május 27–28-án Brüsszelben tartott háromoldalú egyeztetető ülésen jött létre a megállapodás, a végső háromoldalú jóváhagyásra pedig június 4-én került sor.
Az Európai Stratégiai Beruházási Alapról szóló rendeletet várhatóan 2015 júniusának vége előtt aláírják, így az július elején hatályba léphet. Az alap keretében az első műveletekre már szeptember közepén sor kerülhet.
A Tanács 2016. június 30-ig meghosszabbította az Európai Unió palesztin területeken folytatott rendőri misszióját (EUPOL COPPS). A misszió a palesztin államépítés támogatására irányuló széles körű uniós erőfeszítések részeként jött létre az izraeli–palesztin konfliktus átfogó, a kétállamos megoldáson alapuló rendezését elősegítendő.
A közös biztonság- és védelempolitika (KBVP) keretébe illeszkedő misszió 2006 januárja óta támogatja a Palesztin Hatóságot a jövőbeli palesztin állam intézményeinek kiépítésében a rendőrségi tevékenységek és a büntető igazságszolgáltatás területén. A biztonsági és az igazságszolgáltatási ágazat reformjához való hozzájárulás révén a misszió támogatja a palesztin nép biztonságának és a jogállamiságnak a megerősítésére irányuló erőfeszítéseket. A misszió vezetője Rodolphe Mauget. A misszió 2015. július 1. és 2016. június 30. közötti tevékenységei számára 9,175 millió EUR összegű költségvetést irányoztak elő.
A Tanács ezzel párhuzamosan 2016. június 30-ig meghosszabbította az Európai Uniónak a rafahi átkelőhelyen működő határőrizeti segítségnyújtó misszióját (EU BAM Rafah) is.
A BRICS országok és a Shanghai Cooperation Organization (SCO) 2015-ös csúcstalálkozóját a baskíriai Ufában rendezi meg Oroszország.
You can read here comments given by Director General of ELIAMEP in Der Spiegel on the relation between politics and armed forces in Greece. The article was published on 2 July 2015.