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La Fédération congolaise de golf (FCG) a officiellement lancé, mercredi 4 juin, ses activités au Cercle de Kinshasa.
De nombreux golfeurs et golfeuses du pays ont marqué leur présence à cette cérémonie. Parmi eux, figurent des parlementaires, des ministres, des mandataires publics et bien d'autres.
Cette année également, le Cercle d'études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) a tenu le pari de ses conférences régionales, qu'il a placées sous le thème : « La justice sociale, gage de paix et de cohésion sociale ». À Ouagadougou et pour le compte de la région du Centre, le thème, dont l'enjeu est mis en relief par le contexte actuel du Burkina, a été développé par l'imam Tiégo Tiemtoré.
Selon le conférencier, l'islam insiste sur l'exigence d'une justice sociale, par la justice et l'équité dans tous les rapports du musulman avec les autres, tous ceux qui sont autour de lui. « Chaque musulman est encouragé à agir de manière juste et à respecter les droits d'autrui, même les créatures animales. On va même jusqu'à dire que, lorsque tu fais trop souffrir l'animal, ça devient haram pour toi (ne pas faire souffrir les animaux). Alors, si on est amené à respecter l'animal, qu'en est-il de l'être humain ? Donc, il y a le respect dû à l'être humain, à ses droits. L'islam nous exhorte également à vouloir le bien pour autrui et à avoir de l'empathie dans la relation humaine. Le cœur du musulman est un cœur universel, qui ne souhaite que du bien aux gens, qui n'a aucune intention de mal faire, de penser mal des autres », affiche l'imam Tiemtoré, appuyant que l'islam apprend à vivre en harmonie avec les autres créatures, à les respecter et à ne pas leur porter préjudice.
La communication de M. Tiemtoré a suscité de nombreuses réactions, allant de questions d'éclaircissement à des contributions, sous la modération de Salifou Belem.Pour exprimer cette cohésion sociale et ce vivre-ensemble, explique-t-il, l'on doit avoir des clés : dialoguer, s'ouvrir, se rencontrer, travailler ensemble dans la diversité ; parce que Dieu est un Dieu de la différence et de la diversité. « Dieu est un Dieu de la diversité. Dieu dit qu'on nous a tous créés à partir d'Adam et Ève, qu'on a fait de nous des nations, des tribus, des ethnies et même des sous-groupes dialectiques. Mais le meilleur d'entre nous, ce n'est pas l'Arabe, ce n'est pas le Noir… ; c'est celui qui a un bon comportement. Donc, la diversité est une richesse, même dans un pays. Si Dieu l'avait voulu, il aurait fait de nous une seule communauté. Mais, il nous a fait des itinéraires différents et nous demande de nous concurrencer dans le bien », ravive Tiégo Tiemtoré, pour qui, cette conscience conduit à vivre en parfaite harmonie avec toutes les sensibilités religieuses et ethniques.
Agir de manière juste et respecter les droits d'autrui, même les créatures animales
C'est pourquoi, insiste-t-il, le musulman doit se départir des jugements sur son prochain. « Sur terre, nous ne sommes pas des juges ; on ne vous demande pas de juger quelqu'un, mais d'agir : croyance, bonne action, c'est ce qu'on vous demande. Où est la place de juger quelqu'un ? Où est la place de proclamer quelqu'un homme de l'enfer, homme de paradis, alors qu'on est tous, ensemble, sur terre ? Donc, le Coran nous exhorte à savoir que, c'est par la volonté divine qu'il y a le juif, le chrétien, le musulman… Il y a même sur terre, des gens qui ne croient pas en Dieu ; affaire d'église, de mosquée, ce n'est pas leur problème. Mais, ces gens-là, vous en faites quoi ? On leur rase la tête chaque matin ? On vit avec eux. Donc, il y a un droit d'être ; tous ceux que Dieu a créés, ont le droit d'être là, ce n'est pas toi qui décides. Même si ton voisin est le plus grand féticheur, ce n'est pas ton problème ; il a le droit d'être sur la terre de Dieu. Ce qu'on attend de toi, musulman, c'est un devoir de présence, pour le guider vers le bien, lui interdire de faire le mal (par vos attitudes, vos actes, vos conseils, même par les prières ; priez pour vos voisins, vos amis, pour vos collègues…, si vous estimez qu'ils sont sur un mauvais chemin). C'est cela le cœur du musulman ; aider à faire du bien, à aller vers le droit chemin. Mais ce n'est pas injurier celui que tu crois être sur le mauvais chemin, pas injurier les dieux des autres. Il faut s'interdire d'être juge des autres, à la place du vrai juge qu'est Dieu. Il y a un seul juge : Dieu. Et le jour du jugement n'est pas encore arrivé. Et c'est pour cela que l'islam a insisté sur le respect dû à tout le monde (au bon voisinage, aux religions, à tous ceux qui sont avec nous) », expose le communicant, qui recommande donc à chacun de toujours avoir à l'esprit que, tous sont des créatures de Dieu.
De son développement, on peut également retenir que, pour le musulman, l'essentiel n'est pas de faire de grosses prières… mais de « ne jamais dormir la nuit avec un cœur envieux, jaloux » ; il faut aimer tout le monde, aimer Dieu, aimer les créatures de Dieu.
Notre monde a un problème : on ne partage pas assez »
Selon Tiégo Tiemtoré, l'islam encourage également le musulman à résoudre pacifiquement les conflits, en prônant la réconciliation et le pardon. « Faire preuve de hauteur d'esprit. L'islam nous recommande aussi de partager équitablement les ressources, pour endiguer les écarts entre les gens. Et les musulmans sont appelés à être justes avec tout le monde, surtout avec les plus faibles, et à partager. Notre monde a un problème : on ne partage pas assez. Beaucoup de crises sont liées à la concentration des richesses dans une communauté. Si on ne redistribue pas, ceux qui ont la richesse ne peuvent pas vivre en paix. L'islam insiste sur la répartition de la richesse, les dons volontaires pour préserver la dignité des gens. Avoir et ne pas partager, vous ne trouverez jamais le bonheur ; c'est dans le partage qu'on retrouve le bonheur », commente le conférencier, ajoutant que les ressources d'un pays, équitablement redistribuées, apaisent et réduisent les tensions sociales.
Note: ">Lire aussi : Conférences régionales du CERFI 2025 : « La justice sociale exige que nous fassions la guerre à l'injustice, à l'exclusion, au népotisme, à l'indifférence » (Soumaïla Zorom, parrain)
De sa communication, on retient de plus que la justice sociale en islam repose sur les principes de l'équité, de la solidarité, de la compassion et de la miséricorde. « C'est un devoir de comprendre que tout le monde n'a pas les mêmes moyens, les mêmes ressources et que Dieu nous donne de manière graduelle et séparée, pour qu'on puisse avoir des sentiments comme la pitié, la miséricorde. Dieu aurait pu, s'il avait voulu, faire de nous tous des milliardaires, ce n'est pas compliqué pour Lui. Mais, imaginez ce qui allait se passer, si on était tous milliardaires. Qui va être le chauffeur de qui ? Qui va être le taximan de qui ? Qui va être le pilote, parce qu'on aurait chacun un avion ! Donc, c'est par sagesse divine, que Dieu répartit de cette manière les ressources, pour que chacun puisse avoir et avoir des sentiments comme la pitié, la miséricorde et le partage », éclaire le conférencier Tiégo Tiemtoré.
O.L
Lefaso.net
Le Réseau de la société civile pour la nutrition (RESONUT) joue un rôle central dans le suivi et le plaidoyer pour la mise en œuvre des engagements nutritionnels du Burkina Faso. À travers son travail sur le terrain, il contribue à réduire le taux de malnutrition au sein des couches vulnérables. Dans cet entretien, Dieudonné Lankoandé, coordonnateur national du réseau, revient sur les acquis, les défis et les perspectives liés aux engagements pris, notamment lors des sommets N4G (Nutrition for Growth).
Lefaso.net : Pouvez-vous nous présenter brièvement le RESONUT ?
Dieudonné Lankoandé : Le RESONUT, c'est un regroupement d'une cinquantaine d'organisations, nationales comme internationales, qui ont pour mission de renforcer la nutrition au Burkina Faso. Il s'agit de la branche société civile du mouvement SUN (Scaling Up Nutrition) dans notre pays. Le réseau a été mis en place suite à l'adhésion du Burkina Faso à ce mouvement en 2014, et il a été officiellement reconnu en 2016. Il est représenté sur l'ensemble du territoire national à travers ses membres, avec des points focaux dans cinq régions. Sa mission principale est de mener le plaidoyer pour influencer les politiques de nutrition, aussi bien au niveau national qu'infranational.
Dans cette optique, nous collaborons avec d'autres réseaux mis en place dans le cadre du mouvement SUN, les chercheurs, les donateurs, le secteur privé, les parlementaires… Tous ces réseaux sont coordonnés par le point focal SUN au Burkina Faso, qui est le secrétariat technique en charge de la multisectorialité de la nutrition. Il est structuré autour d'une assemblée générale qui regroupe tous les membres, du conseil d'administration composé de neuf personnes et d'une coordination technique nationale. Cette dernière équipe est chargée de la mise en œuvre des projets et de la coordination des interventions de la société civile sur le terrain.
Le Burkina Faso a pris plusieurs engagements internationaux en matière de nutrition. Qu'en est-il spécifiquement des engagements pris dans le cadre du sommet N4G ?
Le RESONUT suit ces engagements depuis sa création, dans le cadre du mouvement SUN. L'une de ses missions premières est justement de faire le suivi de ces engagements et de mener le plaidoyer pour leur réalisation. Ce travail s'effectue au sein d'une plateforme multisectorielle pilotée par le ministère de la Santé à travers le secrétariat technique en charge de la multisectorialité de la nutrition. Le Burkina Faso a pris des engagements à différents moments. Lors du sommet de Tokyo en décembre 2021, le pays a renouvelé des engagements formulés dès 2018, avec une échéance fixée à 2024. En mars 2025, de nouveaux engagements ont été pris, cette fois à Paris, avec des cibles revues. Nous avons constaté des avancées. Concernant la malnutrition chronique, par exemple, le pays avait fixé un objectif de réduction à 20 %. En 2024, nous étions à 19 %, donc objectif atteint. Pour l'allaitement maternel exclusif, la cible était de 69 % et nous avons atteint 72 %.
Quels sont les principaux défis dans la mise en œuvre de ces engagements ?
Tous les engagements n'ont pas été atteints, ce qui a conduit à leur reconduction, avec des cibles adaptées. Prenons l'exemple de la malnutrition aiguë : on voulait la réduire à 5 %, mais elle est passée de 8,1 % à 9,9 % en 2024. Désormais, l'objectif est plus réaliste : 8,5 %. L'autre engagement est de consacrer 3 % du budget national à la nutrition. En 2018, on était à 1,1 %, et en 2023 à 2,02 %, donc en dessous de la cible. Le nouvel engagement est de porter le budget national à la nutrition à 5 % d'ici 2028. Du côté partenaires techniques et financiers, l'engagement d'augmenter de 10 % les financements alloués à la nutrition a été remplacé par celui de maintenir les acquis, estimés à environ 100,51 milliards de FCFA par an, pour un cumul de 402 milliards d'ici à 2028. Les défis sont multiples et la situation sécuritaire rend certaines zones inaccessibles, ce qui réduit les interventions. Il y a aussi des difficultés de mobilisation de fonds, tant au niveau de l'État que des partenaires techniques et financiers, surtout dans un contexte économique tendu.
Le nouvel engagement est de porter le budget national à la nutrition à 5 % d'ici 2028, selon le coordonnateur du RESONUTLa société civile a-t-elle suffisamment d'espace pour jouer son rôle d'interpellation ?
Oui, globalement, la société civile dispose de l'espace nécessaire pour jouer son rôle. Le fait même que nous puissions échanger à travers cette interview en est une preuve. Le RESONUT participe activement aux activités de la plateforme multisectorielle, depuis la planification jusqu'au suivi-évaluation. Nous sommes présents à toutes les étapes, ce qui montre que l'espace est ouvert.
Quel est le message que vous avez pour que les gens ne confondent pas être rassasié et être bien nourri ?
C'est juste ce que vous dites. Effectivement, ce sont des choses que l'on confond très souvent, mais quand on regarde par définition, la nutrition, c'est une adéquation entre ce que l'alimentation nous apporte et les besoins réels de notre organisme. Donc déjà par là, ça veut dire que ce qu'on recommande aux communautés, je le disais tantôt, c'est de manger sain. Manger sain, prioriser par exemple les légumes, les fruits aussi. Il faut manger moins gras et manger moins salé, parce que très souvent, c'est tout ceci-là qui, finalement, nous amène dans des situations de maladies cardiovasculaires. Et peut-être que ça peut nous conduire à d'autres problèmes également et entraîner un surpoids, ou alors une diarrhée qui, à terme, va plonger dans une malnutrition par défaut.
Donc, il faut véritablement savoir s'alimenter. Vous imaginez quelqu'un qui va acheter, par exemple, de la viande au bord de la voie : on arrache un morceau de sac de ciment, on tape tout de suite là sur la poussière, on met la viande dessus et la personne mange quand même. Là, on devrait avoir le réflexe de dire à ces gens-là : « Non, ça ce n'est pas bon. » Peut-être que quand une personne va le dire, puis une deuxième, une troisième, une quatrième, à la fin, dans les rues, on ne verra plus ce genre de pratiques. Parce que, justement, c'est ce type d'attention qui interpelle les vendeurs. Ce sont ces comportements-là qu'on doit adopter. Il faut surtout éviter de manger aussi à des heures très tardives qui ne permettent pas à notre système de se reposer. Il faut éviter au maximum de manger à des heures tardives pour pouvoir garder l'équilibre.
Quelles recommandations formuleriez-vous pour améliorer encore la prise en compte de la nutrition dans les politiques publiques ?
Il serait souhaitable que les engagements pris soient traduits plus rapidement en actions concrètes sur le terrain. Pour cela, il faut assurer un financement durable, renforcer la coordination intersectorielle et garantir un suivi rigoureux des engagements. Il est aussi important que les priorités de la nutrition soient maintenues dans les agendas politiques, même en période de crise. Enfin, il faut continuer à renforcer les capacités des acteurs de la société civile afin qu'ils puissent jouer pleinement leur rôle d'interpellation, de veille et de redevabilité. Je vous remercie.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
La semence occupe une place de choix dans la production agricole, car elle impacte la quantité et la qualité des rendements. Les producteurs semenciers à partir de la semence de base produite par la recherche mettent à la disposition des producteurs des semences certifiées. Ils sont toutefois confrontés à de nombreux défis, qui impactent la bonne marche de leur activité. À la faveur d'une formation à laquelle ils prenaient part, nous leur avons tendu notre micro pour en savoir davantage.
Issaka Sango, président régional des producteurs semenciers de la région du Centre-est
« Les principaux défis que nous rencontrons, c'est premièrement la qualité de la semence de base et la disponibilité. Bien souvent, nous avons besoin de variétés, des spéculations mais on n'arrive pas à en trouver pour produire. Nous nous rendons au niveau de l'INERA et des fois on n'en trouve pas. Vous savez que pour produire la semence certifiée, il faut se déclarer. Et quand on se déclare et qu'on part au niveau de l'INERA et qu'on n'en trouve pas, c'est vraiment un défi pour nous. Le contexte sécuritaire influence également la production, parce que vous trouverez que dans les vraies zones de production, la situation sécuritaire a contraint les gens à se regrouper dans les villes et ils ne peuvent plus bien produire. Cela impacte beaucoup l'activité de la production de semence. Notre cri de cœur est que le pays puisse retrouver la stabilité et la paix pour pouvoir produire nos semences en quantité suffisante. Et que la semence de base soit disponible à tout moment ».
Mahamadou Taryan, producteur semencier à Bagré depuis 23 ans
« Les années antérieures, nous avions des difficultés à écouler nos semences parce que les producteurs ne les achetaient pas beaucoup. Mais depuis l'année dernière, avec les initiatives du gouvernement, ce problème est en phase d'être résolu. Aussi, nous faisons face bien souvent à l'indisponibilité de la semence de base à partir de laquelle nous produisons les semences certifiées. Même si nous apprécions les semences déjà disponibles sur le marché, nous souhaitons avoir des semences plus performantes avec des rendements plus importants. Notre souhait est que nos capacités soient renforcées pour une meilleure production et qu'une attention particulière soit accordée à la disponibilité des semences de base et au circuit d'écoulement des semences certifiées ».
Daba Dabougdi, producteur semencier de la région de l'Est (Fada N'Gourma)
« En matière de production, nous rencontrons beaucoup de difficultés mais nous essayons de nous en sortir. Il y a en premier lieu la pluviométrie. Par exemple l'année passée, nous avons eu beaucoup de poches de sécheresse, surtout pendant les semis. Moi particulièrement, j'ai semé trois fois l'année passée. J'ai semé à deux reprises et ça n'a pas poussé. Je pense que c'est particulièrement en fin juin qu'on a eu vraiment une bonne pluie et ça a commencé à pousser. Il y a également la situation sécuritaire qui fait que les gens ne produisent plus dans certaines zones comme la Kompienga, la Tapoa, la Gnagna et les producteurs ont dû se déplacer. Pourtant ce sont des zones dans lesquelles on produisait beaucoup. Actuellement c'est à Fada uniquement que nous produisons et là aussi on ne peut pas aller à plus de 5-6 km. L'accès au marché constitue également pour nous un défi, mais à ce niveau, l'union des producteurs semenciers fait déjà beaucoup pour nous. Nous souhaitons vraiment que la paix revienne pour que nous puissions mener sereinement nos activités ».
Denise Sawadogo/Sebego, producteur semencier de Niébé du Boulkiemdé (Pèla)
« En tant que femme productrice, nous avons des difficultés d'accès à la terre. Souvent, tu as ton argent en main et tu cherches une terre à payer mais tu ne gagnes même pas. Ce qui fait que nous sommes obligées de louer les terres pour cultiver et même dans ça il n'y a pas de garantie. Résultat, nous changeons fréquemment de lieux pour produire. Autre difficulté, il y a le fait que la terre n'est plus riche. Il faut donc beaucoup la travailler et investir sur elle pour pouvoir améliorer. Il y a aussi la saison des pluies qui ne va pas souvent jusqu'au bout ou encore les poches de sécheresse. Mais nous nous réjouissons car nos semences sont beaucoup appréciées et ne suffisent même pas souvent. Avec la saison pluvieuse qui s'arrête souvent en cours de route, si nous pouvions avoir des semences avec des cycles courts, cela allait beaucoup aider également ».
Propos recueillis par Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 04 juin 2025, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 11 H 41 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l'étranger.
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES
Le Conseil a adopté un décret portant modification du décret n°2014-072/PRES/PM/MICA/MEF/MASA du 13 février 2014 portant approbation des statuts de la Société nationale de l'aménagement des terres et de l'équipement rural (SONATER).
La modification de ce décret permet à la SONATER d'intervenir comme une entité déléguée pour la gestion et l'entretien des ouvrages et équipements des périmètres irrigués, en plus de ses attributions de maîtrise d'ouvrage déléguée, de maître d'œuvre et d'entreprise nationale.
L'adoption de ce décret permet à la Société nationale de l'aménagement des terres et de l'équipement rural de disposer de textes règlementaires adéquats en vue d'accomplir efficacement ses missions, conformément au décret n°2000-189/PRES/PM/MCIA du 17 mai 2000 portant statut général des sociétés d'Etat.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES
Le Conseil a adopté trois (03) décrets.
Le premier décret porte autorisation de prise de participation de la Loterie nationale burkinabè (LONAB) dans le capital social de la Société de gestion du technopôle pharmaceutique intégré de Kokologho en abrégé « FASO-PHARMA ».
Cette prise de participation va permettre la mobilisation de ressources financières au profit de FASO-PHARMA afin d'accélérer son opérationnalisation.
Le montant de la prise de participation est d'un milliard quatre cents millions (1 400 000 000) F CFA, soit 28% du capital social de la société.
L'adoption de ce décret permet la prise de participation de la Loterie nationale burkinabè dans le capital social de la Société de gestion du technopôle pharmaceutique intégré de Kokologho « FASO-PHARMA », conformément à la loi n°025/99/AN du 16 novembre 1999 portant règlementation générale des sociétés à capitaux publics.
Le deuxième décret porte autorisation de prise de participation de la Loterie nationale burkinabè (LONAB) dans le capital social de la société Textile des Forces du Burkina Faso en abrégé « TEXFORCES-BF ».
Cette prise de participation vise à accroître les capacités de production initialement projetées de TEXFORCES-BF et à créer plus d'emplois.
Le montant de la prise de participation est de deux milliards (2 000 000 000) F CFA, soit 20% du capital social de la société.
L'adoption de ce décret permet la prise de participation de la LONAB dans le capital social de la société Textile des Forces du Burkina Faso « TEXFORCESBF », conformément à la loi n°025/99/AN du 16 novembre 1999 portant règlementation générale des sociétés à capitaux publics.
Le troisième décret porte autorisation de prise de participation de la Loterie nationale burkinabè (LONAB) dans le capital social de la Banque agricole du Faso en abrégé « BADF ».
Cette prise de participation s'inscrit dans le cadre du processus d'augmentation du capital social de ladite banque en vue d'accroître ses capacités de financement du secteur agricole.
Le montant de la prise de participation est de deux milliards six cent vingt-sept millions cinq cents mille (2 627 500 000) F CFA.
L'adoption de ce décret permet la prise de participation de la Loterie nationale burkinabè dans le capital social de la Banque agricole du Faso, conformément à la loi n°025/99/AN du 16 novembre 1999 portant règlementation générale des sociétés à capitaux publics.
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR
Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte ouverture d'un Consulat honoraire du Burkina Faso à Sopot, en République de Pologne.
L'ouverture de ce Consulat honoraire à Sopot vise à consolider les relations d'amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la République de Pologne afin d'assurer au mieux la protection et la défense des intérêts de notre pays et de ses ressortissants vivant en Pologne.
L'adoption de ce décret permet l'ouverture d'un Consulat honoraire du Burkina
Faso à Sopot, en République de Pologne, conformément au décret n°2024-0453/PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant règlementation de l'ouverture des postes consulaires honoraires et de l'exercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso à l'étranger.
Le second décret porte nomination d'un Consul honoraire du Burkina Faso à Sopot, en République de Pologne.
L'adoption de ce décret permet la nomination de Monsieur Dawid ROGALA, en qualité de Consul honoraire du Burkina Faso à Sopot, en République de Pologne, conformément au décret n°2024-0453/PRES-
TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant règlementation de l'ouverture des postes consulaires honoraires et de l'exercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso à l'étranger.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS
Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte règlementation de la gestion et de l'aliénation des biens saisis, confisqués ou faisant l'objet d'une mesure conservatoire dans le cadre de la procédure pénale.
En vue de lutter contre la criminalité économique et financière notamment le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, le Burkina Faso a créé l'Agence nationale de gestion et de recouvrement des avoirs saisis ou confisqués (ANAGRASC) pour gérer et disposer des biens gelés, saisis ou confisqués.
Ce décret vise à prendre en compte les spécificités et la nature de certains biens saisis, confisqués ou faisant l'objet d'une mesure conservatoire dans le cadre de la procédure pénale.
L'adoption du décret permet d'élargir les compétences de l'Agence nationale de gestion et de recouvrement des avoirs saisis ou confisqués en vue du recouvrement optimal desdits avoirs au profit du budget de l'Etat.
Le second décret porte naturalisation.
Le Code des personnes et de la famille prévoit deux modalités de jouissance de la nationalité burkinabè. La première consiste en l'attribution de la nationalité burkinabè à titre de nationalité d'origine et la seconde consiste en son acquisition.
Ce décret se rapporte à ce dernier mode d'acquisition par décision de l'autorité publique après examens des dossiers introduits par des demandeurs de nationalité étrangère.
L'adoption de ce décret permet d'accorder la nationalité burkinabè à dix (10) personnes, conformément à la Zatu AN VII-0013/PF/PRES du 16 novembre 1989 portant institution et application d'un Code des personnes et de la famille.
La liste de ces bénéficiaires sera publiée dans le Journal Officiel du Burkina Faso.
I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT
Le Conseil a adopté un décret portant modification du décret n°2014-059/PRES/PM/MICA/MASA/MEF du 07 décembre 2014 portant création d'une société dénommée Société nationale de l'aménagement des terres et de l'équipement rural (SONATER).
Notre pays dispose de plus de 28 000 hectares de périmètres irrigués, aménagés à des coûts élevés. Près de 89% de ces aménagements sont dans un état de dégradation avancée faute d'entretien régulier.
La modification de ce décret vise à étendre les compétences de la SONATER notamment à l'entretien des infrastructures d'irrigation afin de garantir la durabilité des investissements et des aménagements hydro-agricoles.
En outre, la SONATER sera désormais chargée entre autres :
– de veiller au respect des cahiers de charges spécifiques ;
– d'assurer l'entretien et la maintenance des ouvrages et équipements des aménagements hydro-agricoles ;
– d'assurer la collecte auprès des exploitants des redevances mentionnées dans les cahiers de charges spécifiques.
L'adoption de ce décret permet à la Société nationale de l'aménagement des terres et de l'équipement rural de contribuer à la gestion durable des aménagements hydroagricoles pour relever les défis de l'Offensive agropastorale et halieutique et de la souveraineté alimentaire.
II. COMMUNICATIONS ORALES
II.1. Le ministre de l'Economie et des finances a fait au Conseil une communication relative aux conclusions de la session annuelle 2025 du Comité national de pilotage de la Politique nationale de développement (CNP/PND), tenue le 09 mai 2025 à Ouagadougou.
La session a permis d'examiner et d'adopter le bilan 2024 de la mise en œuvre du Plan d'action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) et de dégager les perspectives pour la période 2025-2027.
Le niveau global d'exécution physique de la tranche annuelle 2024 du PA-SD a atteint 81,94 % contre 73,39 % en 2023 pour des exécutions financières respectives de 71,30 % et 59,21%.
Ce niveau de performance a été réalisé grâce aux acquis engrangés dans les différents piliers du PA-SD.
Le comité a également adopté plusieurs recommandations portant entre autres, sur :
– l'accélération de la reconquête du territoire ainsi que la réinstallation des populations et des services de l'Etat ;
– la consolidation des initiatives présidentielles et des projets majeurs de développement du tissu industriel ainsi que le renforcement des infrastructures sociales, de production et de soutien à la production ;
– le renforcement des initiatives de développement dans les zones à fort défi sécuritaire avec un accent particulier sur les actions impactantes ;
– l'accélération des réformes dans les secteurs de gouvernance ;
– le renforcement du suivi-contrôle des projets d'infrastructures ;
– le renforcement de la participation citoyenne pour une plus grande implication des populations dans la réalisation des travaux d'infrastructures et d'aménagements.
II.2. Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur a fait au Conseil deux (02) communications :
– la première communication est relative au compte rendu de la participation du Burkina Faso à la première édition du Forum RussieAfrique des jeunes diplomates, tenue du 22 au 25 avril 2025 à Moscou.
Ce Forum initié par le ministère russe des Affaires étrangères s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre la Fédération de Russie et l'Afrique. Il a connu la participation de 20 pays africains et était placé sous le thème « La diplomatie de la victoire », en référence au 80e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale et de la victoire sur le nazisme.
Le Forum Russie-Afrique des jeunes diplomates a permis à la délégation burkinabè de s'imprégner de la coopération Russie-Afrique notamment en matière de culture, de sport, d'énergie, d'éducation et de mieux cerner les positions géostratégiques de la Fédération de Russie ;
– la seconde communication est relative au compte rendu de la participation du Burkina Faso au quatrième Forum diplomatique d'Antalya, tenu du 11 au 13 avril 2025, en République de Türkiye.
Ce Forum, placé sous le thème « Reconquérir la diplomatie dans un monde fragmenté » a enregistré près de 4 000 participants venus de 150 pays. Il s'agit d'une plateforme d'échanges sur des thématiques d'actualité dans le but de parvenir à des stratégies communes en vue de faire de la diplomatie un terreau de propositions pour la résolution des crises et la dynamisation de la coopération internationale.
La participation du Burkina Faso à ce forum a permis de renforcer l'image de notre pays. La délégation burkinabè a pu échanger avec les autorités turques et celles d'autres pays tels que l'Azerbaïdjan et la Serbie dans l'optique de dynamiser la coopération bilatérale avec ces Etats.
En marge du forum, les pays de la Confédération des Etats du Sahel ont coanimé un panel sur le thème « Sahel : le futur de l'intégration régionale ».
Ce panel a permis de faire l'historique de la création de l'Alliance des Etats du Sahel (AES), de décliner la vision de l'intégration de l'espace confédéral et de dévoiler ses perspectives en matière de sécurité et de développement socio-économique.
II.3. Le ministre de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale a fait au Conseil une communication relative à la simulation du Plan national multirisque de préparation et de réponse aux catastrophes et crises humanitaires 2024-2026 au Burkina Faso.
L'objectif de cette simulation, prévue du 18 au 20 juin 2025 à Dédougou dans la région de la Boucle du Mouhoun, est de tester les mécanismes et procédures de gestion et de coordination du Plan national multirisque pour une réponse efficace à une catastrophe ou à une crise humanitaire. Elle permettra de renforcer les capacités des acteurs impliqués dans la gestion des catastrophes et des crises humanitaires et d'apporter une assistance à une centaine de ménages déplacés internes.
II.4. Le ministre de la Santé a fait au Conseil une communication relative à la désignation de l'Institut national de santé publique (INSP) du Burkina Faso en tant que Centre d'excellence régional du Centre africain de contrôle et de la prévention des maladies (Africa CDC).
Cette désignation traduit la reconnaissance du leadership, de l'expertise technique et de l'engagement constant de l'INSP du Burkina Faso en faveur du développement des systèmes de santé publique en Afrique. Elle constitue une opportunité stratégique pour notre pays tant sur le plan national que continental.
Les retombées attendues de cette désignation sont, entre autres le renforcement de la résilience sanitaire du pays, la montée en compétence des ressources humaines nationales, le renforcement du leadership régional et le rayonnement international du Burkina Faso.
II.5. Le ministre de l'Enseignement de base, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales a fait au Conseil le point des préparatifs des examens et concours scolaires et des certifications professionnelles de la session de 2025.
Les épreuves écrites et orales de l'évaluation certificative ont débuté le 19 mai 2025 et s'achèvent le 06 juin. Le certificat d'études primaires (CEP) a débuté le 03 juin et prend fin le 09 juillet, au titre du ministère en charge de l'Enseignement de base.
Quant au ministère de l'Enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique, les examens et concours scolaires ainsi que les certifications professionnelles ont débuté le 05 mai par les épreuves physiques et sportives et prendront fin le 23 septembre 2025 avec la proclamation des résultats du Brevet professionnel de technicien spécialisé (BPTS).
Les épreuves d'éducation physique et sportive du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), des Brevets d'études professionnelles (BEP) et des Certificats d'aptitude professionnelle (CAP) ont eu lieu du 05 au 19 mai 2025. Les épreuves écrites des CAP, des BEP et du BEPC ont commencé le 03 juin pour s'achever respectivement les 13, 14 et 16 juin 2025.
Les épreuves d'éducation physique et sportive du Baccalauréat (BAC) ont débuté le 22 mai et s'achèvent le 05 juin 2025 au plus tard, tandis que les épreuves écrites commencent le 24 juin pour prendre fin le 10 juillet.
Pour ce qui concerne les certifications professionnelles, le Certificat de qualification professionnelle (CQP) et le Brevet de qualification professionnelle (BQP), ils se dérouleront du 1er au 29 juillet 2025. Le Brevet professionnel de technicien (BPT) et le Brevet professionnel de technicien spécialisé (BPTS) auront lieu du 02 au 23 septembre 2025.
Pour les examens et les concours scolaires ainsi que la certification professionnelle de la session de 2025, le ministère de l'Enseignement de base, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales enregistre
376 681 candidats, soit 213 744 filles/femmes et 162 937 garçons/hommes. Le ministère de l'Enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique enregistre quant à lui, 366 199 candidats dont 205 768 filles et 160 431 garçons.
Les examens de la session de 2025 pour les deux ministères enregistrent au total 742 880 candidats dont 374 175 filles/femmes et 368 705 garçons/hommes.
Des dispositions sont prises pour la bonne tenue des concours et examens scolaires et des certifications professionnelles de la session de 2025.
III. NOMINATIONS
III. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE
– Monsieur Issoufou KONGO, Mle 59 761 M, Administrateur civil,
1ère classe, 11e échelon, est nommé Chargé de mission ;
– Madame Mariam SANOGO/TOUNKARA, Mle 97 436 R,
Administrateur civil, 1ère classe, 11e échelon, est nommée Directrice générale des affaires religieuses, coutumières et traditionnelles ;
– Monsieur Adama BATORO, Mle 97 424 K, Administrateur civil,
1ère classe, 12e échelon, est nommé Directeur général de la décentralisation et du développement local ;
– Monsieur Adama Jean Yves BERE, Mle 91 922 H, Administrateur civil, 1ère classe, 10e échelon, est nommé Gouverneur de la région du Centre-Ouest ;
– Monsieur Losséni 2e Jumeau WONI, Mle 304 136 L, Administrateur civil, est nommé Secrétaire général de la province du Soum ;
– Monsieur Hubert DRABO, Sous-officier, est nommé Préfet de département de Djibo ;
– Monsieur Fidèle BAZEMO, Sous-officier, est nommé Préfet de département de Kelbo ;
– Monsieur Vincent Guingraogo DAYAMBA, Sous-officier, est nommé Préfet de département de Nassoumbou ;
– Monsieur Eric Kiswendsida BOUNTOULGOU, Officier, est nommé Directeur général adjoint de la Société de transport en commun (SOTRACO).
B. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES
– Monsieur Zida Nestor BAMBARA, Mle 216 458 V, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Contrôleur interne au Projet d'appui au renforcement de la gestion du foncier et des mines
(PARGFM) volet mines ;
– Monsieur Issa Boureima DICKO, Mle 59 675 G, Inspecteur du trésor,
1ère classe, 11e échelon, est nommé Contrôleur interne au Projet YELEEN électrification rurale (YELEEN ER) ;
– Monsieur Saïdou KABORE, Mle 46 258 M, Inspecteur du trésor,
1ère classe, 9e échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs du Groupement d'intérêt public (GIP)-Agence de l'eau du Gourma ;
– Monsieur Palamaga Valéry TANKOANO, Mle 91 638 B, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs de l'Université Yembila Abdoulaye TOGUYENI ;
– Monsieur Florent Babor DABOUE, Mle 58 441 R, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 11e échelon, est nommé Comptable principal en deniers et valeurs de l'Université Lédéa Bernard OUEDRAOGO ;
– Monsieur Bali Jules-Mary BAZAME, Mle 235 905 R, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs du Centre national des semences forestières (CNSF) ;
– Monsieur Ange Michel Baowendsida OUEDRAOGO, Mle 58 444 Z,
Inspecteur du trésor, 1ère classe, 13e échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeur de l'Institut national de formation en travail social (INFTS) ;
Madame Kampoko Rasmata YAMEOGO/OUEDRAOGO,
Mle 43 080 H, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 9e échelon, est nommée
Comptable principal en deniers et en valeurs de Faso Tourisme ;
– Monsieur Joachim NIKIEMA, Mle 46 260 A, Inspecteur du trésor,
1ère classe, 8e échelon, est nommé Comptable principal en derniers en valeurs de l'Agence nationale de biosécurité (ANB) ;
– Monsieur Issif NABI, Mle 104 317 A, Inspecteur du trésor, 1ère classe,
11e échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs de l'Office national d'identification (ONI) ;
– Madame Julie Sandrine BACYE/SAWADOGO, Mle 225 016 F,
Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7e échelon, est nommée Comptable principal en deniers et en valeurs de l'Agence burkinabè de la normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) ;
– Monsieur Ouigou KABORE, Mle 97 641 R, Inspecteur du trésor,
1ère classe, 5e échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs de l'Université Thomas SANKARA (UTS) ;
– Monsieur Bolbien Noufou PARE, Mle 225 026 V, Inspecteur du trésor,
1ère classe, 7e échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs de l'Institut des finances publiques du Burkina (IFPB) ;
– Monsieur Ousséni NEBIE, Mle 257 120 G, Inspecteur du trésor,
1ère classe, 6e échelon, est nommé Comptable principal en deniers et en valeurs du Centre hospitalier universitaire régional (CHUR) de
Ouahigouya ;
– Monsieur Boukaré TOGO, Mle 58 786 N, Inspecteur du trésor,
1ère classe, 8e échelon, est nommé Comptable principal en derniers et en valeurs de l'Agence burkinabé de la cinématographie et de l'audiovisuel
(ABCA) ;
Monsieur Souleymane DABO, Mle 43 076 H, Inspecteur du trésor,
1ère classe, 8e échelon, est nommé 1er Fondé de pouvoirs du Directeur de la Banque des dépôts du Trésor.
C. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE
– Monsieur Ousmane DIALLO NACANABO, Mle 262 510 M,
Commissaire principale de police, catégorie 1, grade 2, 3e échelon, est nommé Directeur des systèmes d'information de l'Office national d'identification (ONI).
D. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR
– Monsieur Maxime BENGALY, Mle 118 841 K, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 10e échelon, est nommé Consul général du Burkina Faso à Lagos (Nigéria) ;
– Monsieur Yewagnan Emile NIODOGO, Mle 216 585 N, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Premier Conseiller près l'Ambassade du Burkina Faso à Libreville en République gabonaise ;
– Monsieur Ziwindgniga Joël Aristide DJIGUEMDE, Mle 212 332 K, Conseiller en Droits humains, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Conseiller juridique à l'Ambassade, Mission permanente du Burkina Faso auprès de l'Office des Nations unies à Genève ;
– Monsieur Adama ZONG-NABA, Mle 238 424 G, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Premier Conseiller près l'Ambassade du Burkina Faso à Nairobi au Kenya ;
Madame Bernadette Marie Conrad NIKIEMA/TAPSOBA,
Mle 92 318 C, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 12e échelon, est nommée Responsable du Programme budgétaire 137 « Intégration
africaine » ;
– Monsieur Soumaïla ZANE, Mle 260 831 V, Conseiller en archivistique, 1ère classe, 3e échelon, est nommé Directeur des archives et de la documentation ;
– Monsieur Ousseni OUEDRAOGO, Mle 105 314 G, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Chef de département des études statistiques et de la planification du Secrétariat permanent de la Commission nationale pour les réfugiés (SP/CONAREF).
E. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
– Monsieur Souleymane LENGANE, Mle 59 686 D, Conseiller en gestion
des ressources humaines et management de l'administration, 1ère classe,
12e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
– Madame Samouhan Justine DAKUO, Mle 326 789 K, Médecin, catégorie U2, 1ère classe, 4e échelon, est nommée Inspecteur médical du travail ;
– Monsieur Zoumité Arnaud BONI, Mle 104 249 P, Administrateur des service financiers, 1ère classe, 10e échelon, est nommé Directeur de l'administration et des finances de l'Ecole nationale d'administration et de magistrature (ENAM).
F. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS
– Madame Djélika Somborigna DRABO, Mle 244 965 G, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication,
1ère classe, 5e échelon, est nommée Directrice de la communication et des relations publiques de la Commission de l'informatique et des libertés (CIL).
G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE
– Monsieur Kibsa Paul LENGANE, Mle 293 396 Y, Inspecteur de l'environnement, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur de l'hygiène publique et de l'éducation pour la santé ;
– Madame Maimouna Hama SOW, Mle 257 364 W, Médecin spécialiste en santé publique, catégorie P, 1ère classe, 5e échelon, est nommée Directrice de la prospective, de la planification et du suivi-évaluation.
H. AU TITRE DU MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES
– Monsieur Nongobzanga ZONGO, Mle 75 05 024 A, Ingénieur en télécommunication, catégorie 3, 16e échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire « Développement d'infrastructures de communications électroniques » cumulativement avec ses fonctions de Directeur général des communications électroniques.
I. AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT
– Monsieur Hyacinthe Wendpanga Bonnaventure ILBOUDO,
Mle 104 807 H, Administrateur des services financiers, 1ère classe,
7e échelon, est nommé Chargé de mission ;
– Monsieur Grégoire Aimé YAGUIBOU, Mle 110 004 L, Ingénieur en génie civil, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Chargé d'études ;
– Monsieur Kiswendsida Clément SEDGO, Mle 205 534 M, Ingénieur en génie civil, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Directeur de la formation initiale à l'Ecole nationale des travaux publics (ENTP) ;
– Monsieur Mahamadi BADINI, Mle 92 677 E, Ingénieur en génie civil,
1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur des travaux interurbains à la Direction générale des infrastructures de transport ;
– Monsieur Hamitandi OUOBA, Mle 391 739 K, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 2e échelon, est nommé Directeur provincial des
Infrastructures et du désenclavement de la Sissili ;
– Monsieur Arouna BARRY, Mle 355 097 M, Ingénieur en génie civil,
1ère classe, 3e échelon, est nommé Directeur provincial des Infrastructures et du désenclavement du Ziro.
J. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT DE BASE, DE L'ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES
– Monsieur Yobgomdé Valentin BOUDA, Mle 119 825 E, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Directeur de Cabinet.
K. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE
– Monsieur Vincent de Paul ILBOUDO, Mle 86 399 X, Conseiller d'administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
– Monsieur Guésbéogo Alexandre Le Grand ZANGO, Mle 49 835 S,
Professeur certifié des lycées et collèges, 1ère classe, 16e échelon, est nommé Chargé de mission ;
Monsieur Souleymane COULIBALY, Mle 52 276 R, Inspecteur de l'enseignement secondaire, catégorie PB, 2e classe, 12e échelon, est nommé Chargé de mission ;
Monsieur Raphaël SOMA, Mle 47 614 W, Inspecteur de l'enseignement secondaire, catégorie PB, 2e classe, 12e échelon, est nommé Directeur provincial de l'Enseignement secondaire et de la formation
professionnelle et technique de la Comoé ;
– Monsieur Harouna Décard SAWADOGO, Mle 52 313 A, Inspecteur de l'enseignement secondaire, catégorie PB, 2e classe, 12e échelon, est nommé Directeur provincial de l'Enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique de la Komondjari.
L. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION
– Monsieur Issaka SAWADOGO, Mle 200 501 B, Conseiller en gestion des ressources humaines et management des administrations, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur des ressources humaines du Fonds national de la recherche et de l'innovation pour le développement (FONRID).
M. AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME ET DE L'HABITAT
– Monsieur Abdoulaye SAWADOGO, Mle 368 451 P, Ingénieur en génie civil, 1ère classe, 3e échelon, est nommé Responsable de l'unité d'assistance à la Maîtrise d'ouvrage publique du ministère de l'Economie et des finances et du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions ;
– Monsieur Hebou Dénis HAYORO, Mle 282 969 K, Ingénieur en génie civil, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Responsable de l'unité
d'assistance à la Maîtrise d'ouvrage publique du ministère de la Santé et du ministère de l'Enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique ;
Monsieur Sékou TRAORE, Mle 308 437 J, Ingénieur en génie civil,
1ère classe, 5e échelon, est nommé Responsable de l'unité d'assistance à la Maîtrise d'ouvrage publique du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation et du ministère de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale ;
– Monsieur Saïdou BAMOGO, Mle 340 357 M, Ingénieur en génie civil,
1ère classe, 4e échelon, est nommé Responsable d'unité d'assistance à la Maîtrise d'ouvrage publique du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur et du ministère des
Sports, de la jeunesse et de l'emploi ;
– Monsieur Rasmané SAWADOGO, Mle 247 956 W, Ingénieur en génie civil, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Responsable de l'unité d'Assistance à la Maîtrise d'ouvrage publique du ministère de l'Enseignement de base, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales et du ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques.
N. AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L'EMPLOI
– Madame Colette OUEDRAOGO, Mle 32 281 V, Professeur certifié d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 15e échelon, est nommée Secrétaire générale ;
– Monsieur Alexandre YOUGBARE, Mle 34 245 S, Inspecteur de l'enseignement secondaire, catégorie PB, 1ère classe, 12e échelon, est nommé Conseiller technique ;
Madame Mamouna KASSIA, Mle 211 768 M, Conseiller de jeunesse et d'éducation permanente, 1ère classe, 9e échelon, est nommée Inspecteur technique des services ;
Monsieur Mohaïmini OUEDRAOGO, Mle 327 700 Y, Professeur certifié d'activités physique et sportive, 1ère classe, 2e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs du Bam ;
– Monsieur Mathurin SOW, Mle 207 654 R, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 11e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs de la Bougouriba ;
– Monsieur Denis NIKIEMA, Mle 245 826 D, Professeur certifié d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs du Boulkiemdé ;
– Monsieur Adama TRAORE, Mle 94 684 W, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs de la Comoé ;
– Monsieur Albert DAKISSAGA, Mle 217 110 B, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs de la Gnagna ;
– Madame Boilihamou Hedwige OUATTARA/LOMPO, Mle 85 230 A,
Professeur certifié des lycées et collèges, 1ère classe, 9e échelon, est nommée Directrice provinciale des Sports et des loisirs du Gourma ;
– Monsieur Moustafa TRAORE, Mle 117 254 D, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 11e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs du Houet ;
– Monsieur Sami Lambert Hervé KAM, Mle 98 202 T, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 9e échelon, est nommé
Directeur provincial des Sports et des loisirs du Ioba ;
Monsieur Germain SAWADOGO, Mle 207 661 T, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 11e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs du Kadiogo ;
Monsieur Bêtamou BAZI, Mle 217 118 B, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs du Kénédougou ;
– Monsieur Mathias KABORE, Mle 278 454 W, Professeur d'activités physique et sportive, 1ère classe, 2e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs de la Komondjari ;
– Monsieur Moustapha YANGANE, Mle 94 663 K, Professeur certifié d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 6e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs du Koulpélogo ;
– Monsieur Toundoubson Dramane KAFANDO, Mle 327 610 A,
Professeur certifié d'activités physique et sportive, 1ère classe,
4e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs de la Kompienga ;
– Monsieur Aboubacar DAO, Mle 277 448 T, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs de la Léraba ;
– Monsieur Bademè NEYA, Mle 207 657 H, Professeur certifié d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 11e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs du Nahouri ;
– Monsieur Pégdwendé Joseph SAWADOGO, Mle 327 699 L, Professeur certifié d'activités physique et sportive, 1ère classe, 2e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs du Namentenga ;
– Monsieur Fadouga MOMO, Mle 311 868 M, Professeur certifié d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 5e échelon, est nommé
Directeur provincial des Sports et des loisirs du Noumbiel ;
Monsieur Daouda OUATTARA, Mle 278 457 N, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 3e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs du Poni ;
Monsieur Wenne-Kondé Jean Pierre OUEDRAOGO, Mle 207 655 Z,
Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 11e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs du Sanguié ;
– Monsieur Ibrahim KABRE, Mle 210 957 F, Maître d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs du Séno ;
– Monsieur Souleymane TRAORE, Mle 327 792 K, Professeur d'activités physique et sportive, 1ère classe, 2e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs de la Tapoa ;
– Monsieur Ousséni PAGBELEM, Mle 217 115 Z, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs du Tuy ;
– Monsieur Urbain BAMOGO, Mle 111 519 A, Professeur d'éducation physique et sportive, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Directeur provincial des Sports et des loisirs du Zoundwéogo.
III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION
Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs aux Conseils d'administration :
– du Centre national d'études stratégiques (CNES) au titre du ministère de la Défense et des anciens combattants ;
– de l'Institut des finances publiques du Burkina (IFPB) au titre du ministère de l'Economie et des finances ;
– des Centres hospitaliers régionaux de Koudougou (CHR-KDG), de Ziniaré (CHR-ZNR), de Gaoua (CHR-G), du Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHU-SS) et de l'Agence nationale pour la sécurité sanitaire de l'environnement, de l'alimentation, du travail et des produits de santé (ANSSEAT) au titre du ministère de la Santé ;
– de la société minière RIVERSTONE KARMA SA au titre du ministère de l'Energie, des mines et des carrières.
A. MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Ousmane David ZANNE, Mle 212 429 T, Conseiller en gestion des ressources humaines et management des administrations, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale au Conseil d'administration du Centre national d'études stratégiques (CNES) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Karim PORGO.
B. MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES
Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Institut des finances publiques du Burkina (IFPB) pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT
Au titre du ministère de l'Administration territoriale et de la mobilité :
– Monsieur Jean Baptiste YAMEOGO, Mle 97 437 N, Administrateur civil.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DU BURKINA FASO (CCI-BF)
– Monsieur Aristide Médard Dannazoléa SOW, Mle 23 19 216 V, Comptable.
C. MINISTERE DE LA SANTE
Le Conseil a adopté cinq (05) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Koudougou (CHR-KDG) pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT
Au titre du ministère de la Santé :
– Madame Raïnatou Euphrasie Véronique ADJAMI/BARRY, Mle 94 468 N, Médecin de santé publique.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA COMMISSION MEDICALE D'ETABLISSEMENT
– Monsieur Wendpouiré Armel Aristide YANOGO, Mle 278 590 G,
Médecin spécialiste en stomatologie-chirurgie maxillo-faciale.
Le deuxième décret nomme Madame Téné Marceline YAMEOGO, Mle 111 386 W, Enseignant hospitalo-universitaire, Administrateur représentant la commission médicale d'établissement au Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHU-SS) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le troisième décret nomme Monsieur Sombila OUEDRAOGO, Mle 78 077 T, Conseiller en gestion des ressources humaines et management des administrations, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale au Conseil d'administration de l'Agence nationale pour la sécurité sanitaire de l'environnement, de l'alimentation, du travail et des produits de santé (ANSSEAT) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le quatrième décret nomme Madame Dagnang-Néwendé Marie Thérèse
SOMBOUGMA, Mle 220 415 Z, Conseiller en promotion du genre,
Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale au Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Ziniaré (CHR-ZNR) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le cinquième décret nomme Monsieur Moussa SANOU, Mle 212 524 U,
Inspecteur du travail, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale au Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Gaoua (CHR-G) pour un premier mandat de trois (03) ans.
D. MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Honoré Patoinsâmba ZIDA, Mle 104 304 X, Administrateur des services financiers, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Economie et des finances au Conseil d'administration de la société minière RIVERSTONE KARMA SA pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Mamadou SERE.
Le Porte-parole du Gouvernement,
Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre de l'Etalon
Parmi les sociétés de finance, vous connaissez sans doute les banques et les microfinances. Mais connaissez-vous les mésofinances ? Ce sont des sociétés avec lesquelles vous collaborez peut-être sans savoir que ce sont des mésofinances. D'ailleurs, le terme mésofinance est rarement utilisé dans ces sociétés. Qu'est-ce qu'une mésofinance ? Qu'est-ce qui la caractérise ? Lefaso.net vous donne plus d'explications.
La mésofinance est un secteur financier qui se situe entre le secteur de la microfinance et celui de la banque. Elle vise à combler le pont entre la microfinance et la banque en offrant des solutions de financement aux entreprises et aux entrepreneurs qui ne sont pas suffisamment grandes pour être servis par les banques, mais pas suffisamment petites pour être servies par la microfinance.
Selon Bintou Ouédraogo, superviseur dans une institution financière du Burkina Faso, une mésofinance est une institution financière qui a pour objectif ou qui a pour rôle de combler le manque à gagner laissé par la microfinance et la banque classique.
« Entre secteur bancaire classique et univers de la microfinance, la mésofinance est la 3e voie de la finance. Les institutions de mésofinance apportent des solutions à valeur ajoutée pour combler le « missing middle » ou chaînon manquant qui existe entre les banques traditionnelles et les institutions de microfinance », explique COFINA, une société de mésofinance basée au Burkina Faso.
Caractéristiques des mésofinances
La mésofinance offre des solutions de financement plus importantes que la microfinance. Elle offre aussi du financement aux entreprises considérées comme risquées par les banques. En outre, la mésofinance s'adresse aux petites entreprises qui ne tiennent pas de comptabilité régulière ou qui n'ont pas assez de fonds de roulement et qui recherchent un financement pour des activités telles que la collecte et la transformation des produits, le commerce, l'artisanat, la restauration, la location de matériel.
Dans les sociétés de mésofinance, les conditions des prêts sont avantageuses, souples et adaptées à chaque type d'activité. Enfin, dans la mésofinance, la garantie est très flexible, le processus pour accéder aux financements est simplifié, le mode de remboursement est adaptable (mensuel, trimestriel, semestriel, annuel, selon votre activité et votre projet) et peut être anticipé.
Cadre réglementaire des mésofinances
Le cadre réglementaire des mésofinances n'est pas clairement formalisé. Il n'existe pas d'agrément spécifique pour évoluer dans la mésofinance. Mais la mésofinance est généralement intégrée dans les réglementations de la microfinance ou du secteur bancaire. Ainsi, une société de mésofinance en activité doit être reconnue par les autorités réglementaires et rattachée à la réglementation de la microfinance ou de la banque.
Les sociétés de mésofinance doivent respecter les règles générales qui s'appliquent aux institutions financières en matière de capitalisation, de comptabilité et de gestion des risques.
En Afrique de l'Ouest, la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) est l'institution qui fixe la réglementation dans le domaine des banques, de la microfinance et de la mésofinance.
Quelques exemples de mésofinance au Burkina Faso
Il existe plusieurs sociétés de mésofinance au Burkina Faso. Parmi ces dernières, on peut citer Coris Meso Finance, filiale du groupe Coris Holding. C'est une société anonyme au capital d'un milliard de francs CFA, reconnue comme Système financier décentralisé (SFD) par arrêté ministériel.
Il y a la Compagnie financière africaine (COFINA) créée en 2013 au Burkina Faso avec un capital de 500 millions de FCFA.
Il y a également Baobab Burkina qui a vu le jour en 2016 et Witti Finance Burkina Faso qui, quant à elle, a vu le jour au Burkina Faso en 2022.
Enfin, nous avons le Fonds national de la finance inclusive du Burkina Faso (FONAFI) créé en 2020.
Il faut noter que certaines sociétés se définissent comme des microfinances, mais dans leur fonctionnement ou dans leur statut, elles devraient être des mésofinances.
Georges Youl
Lefaso.net
Le nom du rappeur Smarty va rester à jamais gravé dans la mémoire collective nationale. Il est entré dans l'histoire de la musique burkinabè le 1er juin 2025, car étant le premier artiste du pays à dompter la mythique salle du Casino de Paris en France.
À la suite de cet exploit, Lefaso.net a réalisé un micro-trottoir avec des acteurs culturels. Les deux questions suivantes leur ont été posées : le concert de Smarty marque-t-il le début du positionnement de la musique burkinabè au niveau mondial ? Que doivent faire nos artistes dans le futur pour conquérir la scène internationale ?
Almamy Becker Ouédraogo, chargé de communication des Kundé
« Je ne dirai pas le début du positionnement de la musique burkinabè à l'international, mais plutôt un tournant symbolique et stratégique dans le positionnement de la musique burkinabè à l'international.
Le concert de Smarty au Casino de Paris est une démonstration que les artistes burkinabè peuvent légitimement occuper les plus grandes scènes mondiales. Ce concert résonne comme un message fort : le talent burkinabè a sa place sur l'échiquier musical mondial, à condition de structurer son envol.
En domptant cette scène mythique à Paris qui est la plaque tournante du showbiz africain, Smarty, le Kundé d'or 2023, montre une voie et un exemple à suivre. Ce concert porte les ambitions profondes d'un peuple et un déclic de confiance pour toute une génération d'artistes.
Pour inscrire durablement la musique burkinabè sur la scène internationale, les artistes doivent, comme l'a montré l'exemple de Smarty, s'engager dans une démarche professionnelle exigeante et soutenue dans le temps.
Pour conquérir la scène internationale, il faut que les artistes investissent dans une qualité artistique empreinte d'une forte identité nationale assumée et ouverte au goût de l'international. Ils doivent également développer des stratégies de visibilité internationale et miser sur des campagnes marketing professionnelles. Et il faudrait également beaucoup d'audace, de la folie mesurée et un esprit conquérant.
Je tiens à préciser que, dans une perspective de structuration et de division de travail, il faudrait mettre le staff d'artistes et les promoteurs d'événements au cœur des actions opérationnelles de conquête du marché international, afin de permettre aux artistes de se consacrer à la création.
Il faudrait arriver à faire en sorte que ce succès ne soit pas un événement isolé. Il faudrait l'inscrire dans un écosystème durable qui soutient une montée en puissance collective des artistes burkinabè. Il faudrait inscrire tout cela dans un cadre d'affaires structuré et florissant pour les acteurs. C'est en cela que le rôle de l'État est central et structurant.
Le succès d'un artiste comme Smarty peut créer un élan, mais sans politiques publiques solides, des politiques favorables à l'exportation de la musique et à la diplomatie culturelle active, cet élan risque de rester ponctuel.
Le rôle de l'État est de créer des fonds publics structurés et dédiés à l'exportation culturelle, de soutenir la participation des artistes burkinabè et des professionnels de la musique aux grands évènements internationaux. Il doit positionner les artistes au cœur des stratégies de rayonnement international du pays. Cela passe également par la signature d'accords de coopération qui favorisent la circulation/mobilité des artistes et la coproduction musicale ».
Marius Diessongo, journaliste culturel
« On avait l'impression que ces salles à la dimension du Casino de Paris, du Zénith de Paris, Paris La Défense Arena ou de Bercy étaient des salles imprenables pour nos artistes.
Dans l'imaginaire des Burkinabè, on ne pouvait pas le faire. C'était comme une chasse gardée des autres nationalités.
Avec ce concert, on brise un mythe. On montre que les artistes burkinabè peuvent le faire. On montre que nos artistes ont de la côte au-delà du Burkina Faso, parce qu'il faut dire que Paris, c'est quand même la plaque tournante du showbiz africain en Europe. Le Casino de Paris, c'est 2 057 places, ce qui n'est pas une capacité à négliger. Le remplir montre qu'au-delà des Burkinabè, il y a d'autres nationalités qui adhèrent aussi à notre musique. C'est aussi le lieu de saluer la mobilisation de la communauté burkinabè. Cela montre que la communauté peut se mobiliser pour certaines causes.
Il faut aussi saluer le travail de l'équipe d'organisation, Boss Plus, qui a abattu un travail de fourmi pour ce concert. Cette équipe n'est pas à son premier coup, elle a l'habitude d'organiser de grands concerts.
Ce concert jette un coup de projecteur pendant un certain temps sur la musique burkinabè, on la découvre autrement. Cela montre qu'on a des artistes capables et permet de parler du showbiz burkinabè dans le milieu black en Europe et un peu partout en Afrique.
Les autres artistes burkinabè doivent avoir de l'audace et être courageux. Pourquoi ne pas chercher à conquérir d'autres salles ? Smarty a passé le flambeau à Floby. C'est à Floby de relever le défi, d'avoir le courage d'essayer d'affronter des salles comme le Zénith de Paris. Déjà, de façon hypothétique et dans l'avenir, il faut penser au Bercy de Paris, au Zénith et ainsi de suite.
Il faut aller à la conquête d'autres pays, cibler des salles, être présent au grand rendez-vous de la musique africaine. À titre d'exemple, il y a eu récemment l'African Music Enchart. Cet événement récompense les artistes africains avec des disques d'or et de platine. Il faut qu'on soit à ces grands rendez-vous. Il faut qu'il y ait des artistes capables de se faire inviter à ces événements pour donner un certain rayonnement à la musique burkinabè. Félicitations à Smarty, à l'équipe d'organisation et aussi à toute la communauté burkinabè d'Europe et également aux Burkinabé d'ailleurs qui ont manifesté de l'engouement et ont soutenu l'initiative ».
Marius Diessongo, journaliste culturelIssoufou Pahima, acteur culturel
« Le concert de Smarty, tel qu'il a été organisé et accueilli, peut effectivement être perçu comme un tournant symbolique vers un positionnement plus affirmé de la musique burkinabè à l'international. C'est une belle vitrine pour montrer au monde que nous avons des artistes de talent, capables de livrer des prestations de haut niveau, avec des messages forts et une identité culturelle bien ancrée. C'est un signal encourageant pour toute l'industrie musicale de notre pays.
Nos artistes doivent travailler davantage leur image de marque. Il faut penser stratégie, visibilité cohérente, storytelling fort, et présence sur les bons canaux. Il ne suffit plus d'avoir du talent : il faut aussi savoir l'exporter.
Pour ajouter, le travail de production doit gagner en qualité. Les standards internationaux en matière de son, de clip, de mise en scène sont exigeants. Il faut s'en inspirer sans perdre notre authenticité. »
Issa Siguiré, journaliste culturel et membre du jury au Kundé 2025
« L'histoire retiendra que c'est le dimanche 1er juin 2025 qu'un artiste burkinabè a joué à guichet fermé au Casino de Paris. C'est un exploit pour Smarty sur le plan de sa carrière, mais aussi pour la musique burkinabè dans son entièreté. C'est la première fois que l'un d'entre nous accomplit cette performance. Il faut le saluer et le féliciter pour ce travail.
Il vient ainsi de placer le drapeau burkinabè sur les scènes internationales. Vivement que d'autres artistes osent franchir le pas comme Smarty l'a fait.
Et pourquoi pas conquérir d'autres scènes encore plus grandes, comme l'ont fait de grands artistes africains tels que Fally Ipupa, Koffi Olomidé, Ferre Gola, Magic System, etc. ?
Les artistes burkinabè doivent très bien chanter et se vendre davantage. Nous devons avoir des organisateurs de spectacle et des personnes ressources qui ont un carnet d'adresses bien fourni, capables de mieux placer nos artistes sur le plan international.
On doit aussi avoir des mécènes et de grands contributeurs pour permettre à nos artistes de faire le pas de l'international en inscrivant notre musique au plus haut niveau sur le plan continental et mondial. On peut remarquer que, pour la réussite de ce concert, il y a eu la mobilisation d'un ensemble d'acteurs, dont la structure organisatrice. On peut aussi citer d'autres acteurs comme Idrissa Nassa. Il aoffert des tickets aux étudiants burkinabè.
Peut-être que d'autres individus ont fait des gestes dans l'ombre. Il faut saluer toute cette mobilisation. On a constaté une chaîne de solidarité entre les artistes burkinabè. Ce concert a été l'occasion pour des jeunes artistes de prendre connaissance de cette scène mythique parisienne, pour ne pas dire européenne.
Au niveau de la presse, il y a beaucoup de choses à faire. Nous devons avoir de grandes voix sur le plan sous-régional, continental et mondial, capables de porter haut la voix de nos artistes. En résumé, le travail incombe à nos artistes, mais c'est un travail d'ensemble où les différents acteurs doivent jouer un rôle précis. Les artistes doivent chanter et produire de la bonne musique. La diffusion doit également être laissée aux autres acteurs et mécènes afin que nos artistes soient placés à l'échelle internationale ».
Maurice Zoungrana alias Kenzo Cash Liguidi, manager d'artistes musiciens
« Tout d'abord, je le félicite pour son courage, sa patience et son application au travail. Ce concert a effectivement marqué un tournant décisif dans l'histoire de la musique burkinabè. Il a prouvé que cela est possible pour un artiste, souvent même avec des moyens limités.
Il y a eu beaucoup de solidarité autour du concert. Cela montre que le public est prêt à soutenir nos artistes jusqu'au bout du monde. C'est un comportement à pérenniser.
Aux artistes, professionnalisez-vous à tous les niveaux. Il faut travailler sur la qualité des œuvres, le branding et la gestion de carrière. Il faut aussi s'entourer d'une équipe professionnelle et créer des ponts en collaborant avec des artistes étrangers. Il faut être surtout visible sur toutes les plateformes mondiales, notamment YouTube, Spotify, etc.
L'international ne se conquiert pas en solo. Il faut une dynamique autour, une synergie entre les artistes et toute l'industrie musicale. Ce concert est une victoire, mais ce n'est que le début. Pour aller loin, il faut une industrie nationale forte, structurelle, ambitieuse, collective, qui va être compétitive avec celles d'ailleurs. »
Wendkouni Bilgo, journaliste culturel
« Je dirai que c'est un pas de plus, parce qu'il faut bien plus que le concert d'un artiste pour parler du positionnement de la musique burkinabè à l'international. Il faudra qu'il y ait d'abord au Burkina Faso des maisons de production avec les moyens nécessaires pour produire des œuvres de qualité et en faire la promotion sur les plus grandes chaînes. Il faudra aussi que le management permette de placer nos artistes régulièrement dans les plus grands événements mondiaux. Il nous faut un marketing musical plus solide. Nous sommes actuellement quasi absents sur les plateformes légales de téléchargement et dans les grandes cérémonies de récompense. Le concert de Smarty est un pas important certes, mais il reste énormément à faire.
Cette tâche n'est pas celle des artistes, mais de tous les maillons de la chaîne musicale. Il faut une production avec des moyens conséquents, des équipes de management de qualité et des possibilités de collaboration avec les plus grands tourneurs internationaux, etc. Il faut également que le pays dispose de grandes salles de spectacle où se produiront nos artistes, car « tout part du local ».
Wendkouni Bilgo, journaliste culturelSamirah Bationo
Lefaso.net
À la faveur de son 11e congrès, la Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina (SOGOB) a organisé, le mardi 3 juin 2025, une soirée de plaidoyer de haut niveau consacrée à la lutte contre les hémorragies du post-partum. L'événement s'est tenu à la salle polyvalente du centre de conférences de Ouaga 2000 en présence de professionnels de santé, de chercheurs, de partenaires internationaux et de membres du gouvernement.
Le président de la SOGOB a insisté sur l'urgence de renforcer les actions contre les hémorragies du post-partum, qui demeurent l'une des premières causes de mortalité maternelle au Burkina Faso. « Nous ne sommes pas là ce soir juste pour partager un repas. Nous sommes réunis ici autour d'un impératif, un impératif de justice sociale. Il s'agit de mettre fin aux hémorragies qui continuent d'endeuiller de nombreuses familles en voulant donner la vie », a indiqué le Pr Charlemagne Ouédraogo.
Le président du congrès, Pr Jean Lankoandé, a également souligné la nécessité d'une synergie entre les praticiens, les décideurs et les partenaires techniques dans cette lutte vitale.
Un plaidoyer pour l'utilisation de la Carbétocine thermostable
Le Pr Charlemagne Ouédraogo a présenté les grands axes de ce plaidoyer visant à accélérer la réduction de la mortalité maternelle au Burkina Faso. Selon lui, pour y faire face, la société savante propose l'introduction de solutions innovantes dans les pratiques médicales. Parmi celles-ci figure la Carbétocine thermostable, un médicament de nouvelle génération permettant de prévenir les hémorragies après l'accouchement. « Il s'agit d'un produit plus efficace que ceux utilisés jusqu'ici, et qui présente l'avantage de ne pas nécessiter de conservation au froid, ce qui est crucial pour nos formations sanitaires éloignées », a expliqué le professeur Ouédraogo. En complément, la SOGOB plaide pour l'utilisation de sacs d'évaluation des pertes sanguines, qui est également préconisée, afin de mieux quantifier les saignements et réagir rapidement en cas de complications.
Par ailleurs, le professeur a rappelé que les médicaments actuellement disponibles ont permis de réduire la mortalité maternelle de plus de moitié au cours des dernières décennies, mais qu'ils ont atteint aujourd'hui les limites de leur efficacité. « Nous sommes passés de plus de 617 décès pour 100 000 naissances vivantes à 198. Pour aller plus loin, il nous faut intégrer les dernières avancées scientifiques dans notre système de santé », a-t-il insisté.
Ce congrès, c'est le début d'un plaidoyer qui va durer pendant un mois, selon le Pr Charlemagne OuédraogoOutre les bénéfices en matière de santé, ces innovations représentent également un enjeu économique stratégique. Réduire les décès liés aux hémorragies, qui représentent à elles seules environ 30 % des causes de mortalité maternelle, permettrait d'éviter des coûts de prise en charge élevés, tout en préservant un capital humain féminin essentiel au développement du pays.
La SOGOB lance un plaidoyer, jalonné de rencontres avec les décideurs publics, les parlementaires, la société civile et les médias, afin de sensibiliser l'ensemble des parties prenantes. « Notre objectif est clair : qu'en 2030, plus aucune femme ne meure d'une hémorragie évitable après un accouchement. Et c'est à la portée du Burkina Faso », pense le président de la SOGOB.
Le ministre de la santé qui s'est fait représenter à cette soirée par son directeur de cabinet, a salué la tenue de cette soirée de plaidoyer. Un temps a également été consacré à la reconnaissance des congressistes étrangers et à l'hommage rendu aux anciens présidents de la SOGOB et aux doyens de la gynécologie admis à la retraite, dont les professeurs Bibiane Koné, Michel Akotionga, Blandine Thiéba, Ali Ouédraogo et Adolphe Der Somé. Des vidéos de sensibilisation produites par la SOGOB et des prestations d'artistes ont animé la soirée.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
Face aux richesses du Sud algérien, le marbre et l’or refont surface avec des chiffres records ! C’est ce qu’a révélé Belkacem Soltani, PDG du […]
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À l'occasion de la fête de la Tabaski qui sera célébrée le 6 juin 2025, le Président du cercle d'études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) a adressé un message à l'ensemble de la communauté musulmane. Dr Hamidou Yaméogo a affirmé que la Tabaski n'est pas une simple commémoration, mais un rendez-vous spirituel majeur, un moment de retour vers Allah, un appel à la foi sincère, au sacrifice désintéressé, à la solidarité véritable et à la soumission totale au Créateur.
Il a dans son message invité les musulmans à méditer profondément sur le sens du sacrifice de la Tabaski, dans un contexte où notre pays traverse des épreuves difficiles telles que l'insécurité, les déplacements de populations et défis sociaux et économiques.
Lisez plutôt.
Assalamou aleikoum !
Louange à Allah, Seigneur des mondes. Paix et salut sur le Prophète Muhammad (PSL), modèle parfait d'obéissance, de patience et de dévouement.
Chers frères et sœurs en Islam,
Chers militants et sympathisants du CERFI,
Chers compatriotes,
À l'occasion de la fête de l'Aïd al-Adha, également connue sous le nom de Tabaski que nous célébrerons le vendredi 6 juin 2025, je voudrais, au nom du Bureau Exécutif National du CERFI et en mon nom personnel, adresser mes vœux les plus fraternels, les plus sincères et les plus spirituels à l'ensemble des fidèles musulmans du Burkina Faso, de sa diaspora et du monde entier.
La Tabaski n'est pas une simple commémoration. C'est un rendez-vous spirituel majeur, un moment de retour vers Allah, un appel à la foi sincère, au sacrifice désintéressé, à la solidarité véritable et à la soumission totale au Créateur. Elle nous rappelle le geste noble et inspirant du père du monothéisme, Ibrahim (Paix sur lui), qui accepta de sacrifier ce qu'il avait de plus cher par amour et obéissance à son Seigneur.
En ce jour sacré, je voudrais inviter chacun et chacune d'entre nous à méditer profondément sur le sens de ce sacrifice, dans un contexte où notre pays traverse des épreuves difficiles : insécurité, déplacements de populations, défis sociaux et économiques.
Plus que jamais, notre foi doit être vivante, agissante et tournée vers l'intérêt général. Elle doit nous pousser à nous entraider, à tendre la main aux plus vulnérables, à renforcer la cohésion sociale, à être des acteurs du vivre-ensemble, du dialogue et du développement durable.
Chers frères et sœurs,
Le CERFI, fidèle à sa mission d'éducation, de recherche et de formation, reste engagé dans la promotion des valeurs islamiques authentiques, du civisme, de l'excellence morale et intellectuelle. En tant que croyants, nous devons incarner au quotidien les valeurs de justice, de responsabilité, de transparence et d'amour du prochain.
À cet effet, j'appelle nos coordinations régionales, nos sections provinciales et communales, nos commissions spécialisées, nos responsables, hommes ou femmes, jeunes ou personnes âgées à intensifier les actions de terrain, à renforcer les liens avec les populations et à faire de leur engagement un véritable levier de transformation sociale et spirituelle.
J'ai également une pensée pieuse et fraternelle pour nos frères et sœurs déplacés internes, pour nos forces de défense et de sécurité, ainsi que pour toutes les familles éprouvées par les difficultés actuelles. A ce titre, le CERFI lance un appel à la solidarité agissante à ceux qui ont la possibilité de multiplier les actes de bienfaisance envers ces dernières.
Que cette Tabaski soit pour l'ensemble des Burkinabè une source d'espoir, de réconfort et de lumière. Je prie Allah (SWT) d'agréer nos sacrifices, de nous accorder Sa miséricorde, de bénir notre pays, de restaurer la paix sur toute l'étendue du territoire et de nous garder unis, résilients et fidèles à notre foi.
Taqabbala Allahu minna wa minkoum.
Eid Moubarak à toutes et à tous.
Wassalamou aleykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou.
Ouagadougou, le 4 juin 2025
Le Président
Dr. Hamidou YAMEOGO
Chevalier de l'Ordre National