Der Rat hat am 29. November 2016 Schlussfolgerungen zu Maßnahmen zur Unterstützung junger Forscher und zur Steigerung der Attraktivität wissenschaftlicher Laufbahnen angenommen. Die Schlussfolgerungen stützen sich auf die Bratislava-Erklärung, die den EU-Forschungsministern im vergangenen Sommer vorgestellt wurde und mit der das Ziel verfolgt wird, neue Generationen von Forschern und Wissenschaftlern zu unterstützen, die den Wohlstand Europas in entscheidendem Maße fördern sollen.
The worldwide frenzy caused by Brexit didn’t escape the Western Balkans. For some in the region, Brexit was conclusive evidence of the EU’s failure to keep itself together. It also signalled that EU enlargement as we once knew it will not return. For others, Brexit is an unforeseen opportunity: the EU may just shift its focus to the Western Balkans in a desperate attempt to restore its essence and cohesiveness. Brexit, to them, has revealed that the EU’s greater problem lies within its core member states rather than among its newcomers. This is a revelation the Western Balkans can play with. As ever, the truth rests somewhere in the middle.
Although membership of the EU is still attractive, according to various surveys, the Union’s appeal has waned over time. Enlargement conditions and bureaucratic hurdles, coupled with complexities on the ground, have led to many conflicting and confusing EU stances towards the Balkans. Often the EU’s priorities were unrelated to the region, yet had a direct impact on its future. Unresolved domestic and bilateral disputes within and between the countries of the region laid bare the structural limitations of the process, leaving the EU’s transformative power with a very limited effect. No country but Croatia, which joined in 2013, has come close to membership. But in many awkward ways, the region is already part of the EU. It shares borders with EU member states. It trades with the bloc. NATO countries are close by. Several important transport and trade routes pass through the Balkans. In 2015, at the peak of the refugee crisis, the region proved a virtually matchless partner for the EU. From border controls to security matters, it was clear that the Balkans shouldn’t be left out.
Western Balkan leaders with poor EU integration records can use Brexit to cement their own populist agendas, deploying well-known destructive nationalism to take the region backwards. Dreary economies and soaring unemployment rates have created deep public apathy. Paying lip service to the EU by complying with minimum requirements has been enough to let elites who have ruled since the 1990s prolong their political lives. Numerous ready-to-launch reforms were crafted, but there was never the political will to implement them. If Brexit is seen as an additional spur for the decline of liberal solutions, the spillover effects may be
far-reaching. Extremely weak institutional set-ups, including in the judiciary and police, may not respond as adequately as in the rest of Europe if challenged by a new populist government. Strong political and party control, including over the media, along with the public’s disengagement from political life, offer a bleak outlook.
Another, perhaps less observed issue that Brexit may trigger in the Western Balkans is the reinvigorated positions of non-European players. Russia enjoys influence in countries with an Orthodox majority. In the energy sector, it holds significant political sway through membership of various international organisations. Moscow’s refusal in 2014 to support the extension of a Western peacekeeping force in Bosnia is another good example of its influence. The British-German push for Bosnia’s EU accession also raised Russia’s hackles, with the Kremlin protesting that Euro-Atlantic integration is not the only option or
direction for Bosnia. Turkey nurtures relations with predominately Muslim “kin communities”. It is omnipresent in the region with cultural and religious networks as well as instruments of political influence, especially in Bosnia and Herzegovina, Kosovo and FYR Macedonia. Both Russia and Turkey could exploit the dissatisfaction of Western Balkan populations, who desperately need progress, by offering governance models that are very different from Europe’s.
Western Balkan states’ chronic lack of progress leaves no country ready to enter the EU. Citizens need a breakthrough from stagnation, and the real hazard is that political elites will simply manipulate Brexit to continue business as usual. The EU
must maintain its focus on development in the Balkans. The fact that Theresa May visited Germany and France first following her appointment as the UK’s new Prime Minister speaks volumes about the relationship she wants to have with the EU, which is facing a greater challenge than before to fulfil its role as a global power.
While it could find a way to its full potential by including other new members, Western Balkan countries must define their strategic goals and set – and meet – their own firm deadlines.
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EU Ministers for Transport, Infrastructure and Communications meet in Brussels on 1 and 2 December 2016 to adopt a general approach on revised safety rules for civil aviation and a revised mandate for the European Aviation Safety Agency (EASA). At the Telecommunications session, ministers are aiming to agree on a general approach on a proposal which regulates wholesale roaming markets.
C’est hier, par le plus grand hasard à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes et de la première de ces seize journées d’action, que l’on a pu lire dans la presse l’ouverture à la Cour d’appel de Budapest, du procès de l’affaire dite du « médecin alcalin ». Cette affaire est connue de beaucoup, la presse se fait l’écho de tous ses prolongements, tandis que plus d’une centaine de personnes ont essayé d’assister à l’audience publique. Ceux qui, par manque de place, sont restés bloqués dehors, étaient en colère et déçus.
C’est tout d’abord avec plaisir que j’ai constaté, en tant que militante et défenseure des droits, l’intérêt des médias et de l’opinion pour cette affaire, ainsi que le soutien à l’égard des victimes et l’indignation envers les faits commis. Mais c’est avec amertume que j’ai également pris conscience qu’il restait difficile d’entrevoir le même intérêt, la même empathie ou la même profonde colère, à l’égard de la foultitude des autres cas qui brisent chaque année en Hongrie la vie de milliers de femmes, jusqu’à causer la mort de plus de cinquante d’entre elles.
C’est vrai que de plus en plus de médias relaient le thème des violences faites aux femmes dans le débat public. Mais jusqu’à présent, l’on a plutôt traité ces faits comme des affaires relevant à la fois de l’exception et de la règle. De l’exception, lorsque leur auteur est représenté comme un monstre anormal et malade, rendant « tout ceci » impossible pour le lecteur ou dans son entourage. Mais s’inscrivant néanmoins dans une régularité suffisante, pour qu’ils n’atteignent pas le palier de sensibilité au-dessus duquel ils provoqueraient, au sein de la société, un tollé général contre des atrocités perpétrées de manière régulière et en tout impunité contre les membres d’un même groupe social.
En réalité et en dépit de toutes choses, les violences faites aux femmes ne sont pas exceptionnelles : leurs auteurs sont des hommes ordinaires, ayant des façons de raisonner assez banales, agissant à partir des normes sociales communément admises, comme lorsqu’ils décident par exemple d’appliquer à leurs victimes la soumission qu’elles devraient à leur mari, ou le sexe qu’elles devraient à leur mec ; comme lorsqu’ils traquent leur ancienne partenaire au nom d’un « sentiment de jalousie » ; ou encore comme lorsqu’ils détruisent la vie de leur ancienne femme en lui enlevant la garde de leur enfant, ou bien en la séquestrant voire l’abusant sexuellement.
L’opinion voit bien que les violences faites aux femmes font partie de la règle – mais il faudrait qu’elle en explique les raisons de cela pour que le problème atteigne le débat public. Car dans les faits, ces violences font bel et bien l’objet d’une certaine banalité : selon les dernières statistiques disponibles, plus de 1,124 million de femmes ont connu depuis leurs 15 ans des agressions physiques, des cas de viols, ou les deux. Parmi elles, 843000 ont été victimes de leur partenaire. Actuellement, plus de 223000 femmes vivent des relations dans lesquelles elles se retrouvent victimes d’adressions physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire.
Répétons encore une fois ces chiffres, ressentons-en le poids :
Ces chiffres ne désignent que les femmes ayant subi ou subissant encore des violences physiques ou sexuelles (qui ont été enregistrées comme telles, comme c’est précisé dans la recherche). Mais il existe de nombreuses autres formes de violences avec lesquelles il faut composer.
Beaucoup se plaignent que la ligne d’assistance juridique du PATENT ou encore la ligne d’aide du NANE sont difficiles à joindre, car sans cesse occupées. Malgré nos limites en termes de matériel et de capacités, nous recueillons plusieurs centaines d’appels tous les mois, ce qui montre à quel point de plus en plus de femmes deviennent victimes et cherchent de l’aide. Ces organisations remplissent des missions de service public, dans la mesure où plusieurs milliers de femmes bénéficient, en lien avec ces atteintes aux droits, de prestations de niveau professionnel, d’un soutien vigilant et d’un accompagnement juridique. Le plus difficile là-dedans, c’est que nous ne parvenons pas à traiter autant de cas que nous le souhaiterions, mais aussi que nous ne sommes pas en mesure d’assurer à toutes un quelconque espoir. En Hongrie, il y a entre 70 et 120 foyers de mères et refuges de crise pour les femmes battues (bien sûr il n’existe pas de chiffres fiables à ce sujet), alors qu’il en faudrait au minimum mille (soit au moins dix fois le nombre actuel) pour un pays de 10 millions d’habitants.
Par ailleurs, l’environnement juridique ainsi que les pratiques favorisent systématiquement les auteurs de ces agressions. L’association PATENT officie depuis de longues années, dans le cadre de ses activités de défense des droits, de représentation ou de conseil dans d’interminables affaires juridiques, ce qui nous amène à faire souvent face à des dénouements les plus injustes qui soient. L’agresseur masculin reste dans l’appartement commun puis finalement, le tribunal lui confie la garde de l’enfant. L’on inflige même une amende aux femmes pour qu’elles ne contraignent pas le maintien du lien entre l’enfant et le père coupable d’abus. Les femmes ne sont pas considérées dignes des responsabilités parentales lorsqu’elles ne parviennent pas à préserver leur enfant des mauvais traitements du père. Les agresseurs sont exemptés du versement de la pension alimentaire de l’enfant tant que les litiges portant sur son placement et les conditions de maintien du contact n’ont pas été réglés. Les intérêts matériels de l’agresseur sont davantage défendus par le tribunal que l’intégrité physique et mental des femmes, sans parler bien sûr de leur propre situation économique.
En 2009, le PATENT et NANE ont publié un rapport intitulé « Fermé de l’intérieur » dans lequel il est expliqué comment le système juridique et la jurisprudence entretiennent les victimes des violences faites aux femmes en situation de vulnérabilité. Aujourd’hui, sept ans après, nous venons de publier sa suite, avec pour titre « Dans les filets du droit », à partir de nos expériences les plus récentes. Il y apparaît clairement que le système juridique et son système d’application défavorisent encore les victimes. Les failles systémiques que nous avions alors détectées n’ont pas disparues et sont toujours autant d’actualité sept ans après.
Combien faut-il encore d’années ? de bourreaux échappant à leur peine ? de victimes prises en otage dans leur couple, souffrant sans voir le bout du tunnel, brisées moralement et matériellement des suites de procédures abusives et injustes ? Combien faut-il encore de femmes tuées pour que tout ceci change ?
Les violences faites aux femmes ne sont pas le problème isolé d’un petit groupe d’intérêts spécifique. Si l’on s’en tient aux chiffres, un groupe auquel appartient autant de personnes en Hongrie ne peut pas être petit. Au-delà, il concerne chaque femme dans la mesure où chacune est en danger, en tout cas potentiellement concernée.
Concernée, car chacune peut être victime de la violence à n’importe quel moment. Si tel est le cas, chacune aura à faire face à un système de prise en charge lacunaire, mais surtout à un cadre juridique partial, incrédule, qui blâme les victimes, banalise l’oppression des femmes et est favorable aux agresseurs.
Concernée, car lorsque le système juridique n’applique pas les droits des victimes, il exprime le fait qu’il ne défend pas les droits civiques des femmes, ni leur dignité, leur sécurité, leur intégrité physique ou encore leurs biens économiques, qu’il n’exerce pas envers les femmes les responsabilités que l’État a à l’égard de ses citoyens.
Par ailleurs, les femmes qui ne se considèrent pas comme des victimes sont également indirectement concernées. Il faut bien admettre que les gestes ordinaires agressifs et lourdement sexistes que nous avons toutes expérimentées, prennent place dans une structure de pouvoir et tirent leurs racines dans une manière de voir qui, lorsqu’elles se matérialisent, brisent la vie de nos camarades femmes par milliers, prennent la vie d’une douzaine d’entre elles, et font à la fin l’objet des chroniques judiciaires.
La jeune fille sera oppressée par son premier mec lorsque celui-ci lui dira que si elle l’aime vraiment, il faudra qu’elle couche avec lui, pour les mêmes raisons qu’une autre sera serrée et violée par un type au cours d’un week-end d’intégration. Une femme sera sifflée dans la rue par un groupe de gars massé là pour les mêmes raisons qu’une autre femme sera sexuellement harcelée par son patron. Un homme lambda demandera à sa copine les hommes qu’elle a rencontrés pour les mêmes raisons qu’un autre la bâtera car celle-ci aura croisé son ex dans la rue. Le mari ordinaire exigera d’avoir le dernier mot dans les décisions impliquant la famille pour les mêmes raisons qu’un autre exercera son entière domination sur sa femme, en usant de la violence psychique, économique et physique.
Pour qu’il puisse y avoir un quelconque changement, il ne suffit pas que nous reconnaissions tout ceci, que nous exprimions notre solidarité avec nos camarades femmes ou que nous exercions une pression sur les décideurs à travers une révolte commune.
Les violences faites aux femmes s’inscrivent dans le quotidien et ne surgissent pas de façon spontanée. C’est précisément pour cela que nous devons – au lieu de nous apitoyer ou traiter ça avec dédain – considérer tout ceci comme l’affaire de tous, comme l’objet de notre colère, qui justifie qu’on s’attaque à cet état de fait en tant que citoyennes et en tant que femmes. C’est ce qui permettra que l’opposition aux violences faites aux femmes gagne en efficacité et en professionnalisme, pour que nos camarades femmes soient enfin protégées et considérées comme des citoyennes à part entière par la défense et l’ordre judiciaire.