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Updated: 1 month 4 weeks ago

Mali : Négociation avec Iyad et Koufa: »c’est hors de question »

Fri, 07/02/2020 - 14:34
Martèle l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, président des FARE

L’ancien Premier ministre Modibo SIDIBE, aujourd’hui dans l’Opposition, prône une sortie de crise «par le haut» au Mali incluant tous les Maliens et pas seulement ceux du Nord. Il réclame davantage de solidarité entre les États du Sahel pour parvenir à créer un «front régional» afin de lutter contre les attaques djihadistes.

«Que l’on ne s’y trompe pas: la sortie de crise au Mali ne pourra se faire que par le haut! Mais seulement si l’État malien retrouve une légitimité aux yeux des populations maliennes, dans leur ensemble et pas qu’au Nord. Et qu’il parvient à rétablir sa présence partout sur le territoire. De même que, sans une plus grande solidarité entre les États sahéliens –surtout ceux qui sont affectés par les attaques djihadistes et les trafics en tout genre–, il n’y aura pas de sortie de crise. Un État, seul, ne pourra pas s’en sortir au Sahel sans que les autres s’en sortent aussi», a prévenu l’ancien Premier ministre Modibo SIDIBE qui était l’invité de Sputnik France, le 29 janvier dernier.

Une vision globale

De passage à Paris où il a été reçu au Sénat, l’homme d’État malien a démontré qu’il avait su garder sa liberté de ton. Aujourd’hui dans l’opposition, Modibo SIDIBE, qui a occupé de nombreuses fonctions dans le gouvernement, en plus d’être Premier ministre pendant quatre ans (2007-2011), échange régulièrement avec des élus français sur la manière dont la situation évolue sur le terrain au Mali et notamment l’opinion des Maliens à l’égard de la France et de la force Barkhane, déployée au nord du pays depuis 2014, en remplacement de l’opération Serval.

Il les informe également sur la manière dont est perçue la présence des Casques bleus de la MINUSMA, qui font l’objet d’attaques récurrentes depuis plusieurs mois du fait de la dégradation de la situation sécuritaire au nord et au centre du pays. Son parti, les FARE, qui signifie Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence, a d’abord été une plateforme d’association avant de se muer, en 2013, en un parti républicain d’inspiration sociale-démocrate. Mais face au morcèlement de la classe politique malienne, il est le premier à prôner l’union sacrée car «l’heure est grave au Mali», a-t-il reconnu lors de son intervention.

«La multitude de partis reflète la vivacité de la démocratie au Mali mais il est impératif que nous nous unissions autour d’une vision très claire de ce qu’il faut faire pour redresser le pays. Nous sommes dans une situation critique et c’est collectivement que nous devons réfléchir à comment sortir de cette crise. Les problèmes du Mali ne se limitent pas aux problèmes du nord», a déclaré le Président des FARE au micro de Sputnik France.

L’argent de la drogue

Bien qu’il n’ait jamais été impliqué dans aucune affaire entachant sa moralité ni son intégrité, cet inspecteur général de Police et criminologue de formation a été arrêté trois fois par la junte militaire qui a fait tomber, en mars 1992, le Président Amadou Toumani TOURE, dont il est très proche. Ce dernier avait dû être exfiltré vers le Sénégal où il a vécu jusqu’en décembre 2019 avant de rentrer, en décembre dernier, chez lui à Mopti, à l’occasion de la célébration des 100 ans de cette ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco, mais aujourd’hui désertée par les touristes.

Libéré grâce aux pressions de la communauté internationale et, notamment de la France, Modibo SIDIBE avait alors fait l’objet d’une vaste campagne de calomnies. Sa sécurité étant menacée, il avait été obligé de vivre dans la clandestinité dans son propre pays qu’il n’a, pourtant, jamais voulu quitter. Mais quand on lui pose la question de la responsabilité du Président TOURE concernant l’entrée de l’argent de la drogue au Mali, considérée comme le point de départ de la déliquescence de l’État malien par de nombreux analystes, surtout après l’atterrissage forcé en novembre 2009 près de Gao (Nord-Est) d’un Boeing chargé de cocaïne en provenance du Venezuela dont l’équipage et la cargaison s’étaient mystérieusement volatilisés, il s’insurge:

«La vulnérabilité de l’État malien vient de beaucoup plus loin. Elle est structurelle. En ce qui concerne le trafic de drogue au Mali, Amadou Toumani TOURE, au contraire, a été le premier à mettre en place les instruments majeurs d’une lutte contre ce trafic. Depuis son retour à Mopti, il a dit qu’il voulait aider. Car le plus important, à ce stade, c’est de désamorcer la crise. Amadou Toumani TOURE n’a jamais parlé de se représenter (à l’élection présidentielle de 2023, ndlr) mais seulement d’aider à la médiation entre les belligérants: il connaît tout le monde dans cette zone, il peut être utile. Nous devons repartir sur un dialogue apaisé pour que la reconstruction soit possible», rétorque Modibo SIDIBE.

Malgré ou sans doute à cause de sa longévité dans les arcanes du pouvoir, l’opposant malien n’est arrivé qu’en quatrième position (sur 26 candidats) lors de l’élection présidentielle de juillet 2013. Aux législatives de décembre 2013, les FARE obtiennent 6 sièges (sur 147 députés). Puis aux communales de 2016, ce sont 205 élus dont deux maires et dix femmes qui gagnent sous son étiquette. L’année suivante, Modibo Sidibé crée un nouveau pôle de gauche républicaine et démocratique qui regroupe aujourd’hui une demi-douzaine de partis. Sous sa houlette, cette plateforme a pris l’initiative de proposer un scénario de sortie de crise pour le Mali, appelant à la formation d’une «confluence des forces politiques avec un diagnostic partagé de la crise que nous sommes en train de traverser au Mali». C’est le seul moyen, selon son président, pour que s’établisse un «dialogue national inclusif» et que la classe politique malienne parvienne à se mettre d’accord sur «un pacte de stabilité préalable» et un «gouvernement de mission». Car sans cela, argue-t-il, ce sont les autres qui continueront de décider à sa place et jamais la paix ne reviendra au Mali.

«Je dis bien un gouvernement de mission (et pas d’union), car sinon c’est la porte ouverte à un nouveau partage des prédations. Les Maliens ont besoin de pouvoir refaire confiance à leurs dirigeants. Nous ne pourrons recréer cette confiance que dans l’apaisement et dans la réconciliation en dressant une feuille de route claire pour y parvenir», insiste Modibo SIDIBE au micro de Sputnik France.

Rétablir l’autorité de l’État

S’il se réjouit que le sommet de Pau qui a réuni, le 13 janvier dernier, les États du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), à la demande d’Emmanuel Macron, ait permis d’«obtenir des clarifications» et de «lever tous les tabous» concernant le renforcement de l’État malien, il reste encore à ce dernier à rétablir son autorité sur l’ensemble du territoire. Ce qui n’est pas une mince affaire au vu des attaques djihadistes récurrentes et de plus en plus meurtrières, notamment dans la région du Liptako Gourma, dite région des Trois frontières, à la confluence du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

Le Président français, qui avait annoncé à l’issue de ce sommet un renfort de 220 soldats, a d’ailleurs décidé de porter à 600 le nombre de troupes supplémentaires allouées à Barkhane pour renforcer les effectifs au Mali, notamment dans cette région, selon un communiqué publié le 2 février dernier par le ministère des Armées. Ce qui va faire passer l’effectif des forces françaises déployées sur le terrain «de 4.500 à 5.100 hommes». Pour sa part, Modibo Sidibé n’en démord pas:

«Soit dit en passant, il y avait déjà une autorité transfrontalière sur le Liptako Gourma, mais elle n’était pas aidée jusqu’à présent et, donc, incapable d’agir. Idem avec le commandement conjoint G5 Sahel/armée malienne sur le fuseau de Sévaré qui est également complètement dépourvu de moyens. Ce qui prouve bien que l’on ne peut pas faire l’économie d’un rétablissement des charges régaliennes et, donc, de l’autorité de l’État sur son territoire si on veut trouver une solution à cette crise», martèle l’ex-Premier ministre.

En revanche, concernant l’initiative du professeur Dioncounda TRAORE, Haut représentant du Président de la République pour les régions du Centre, d’envoyer des émissaires pour rencontrer Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali, respectivement chef de la Katiba Macina, un groupe affilié à Ansar Dine, puis au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) qui, lui, est commandé par Iyad Ag Ghali, il y est diamétralement opposé.

«Est-ce vraiment le moment de dire que l’on va négocier quand le GSIM vient de revendiquer l’attentat de Sokolo (qui a fait 19 morts dans les rangs de l’armée malienne, ndlr). Le plus important dans un conflit, c’est de savoir sortir par le haut. Or, nous n’en sommes pas encore à ce stade», martèle-t-il

Même s’il ne nie pas que l’envoi, en juillet 2019, d’un émissaire pour le centre par le Président Ibrahim Boubacar KEITA a permis d’apaiser les conflits entre communautés peules et dogons, qui se déchiraient depuis le massacre d’Ogossagou intervenu en mars 2019, négocier avec Amadou Koufa «qui n’est pas le chef des Peuls», insiste-t-il, est «hors de question!».

«La présence de Diocounda TRAORE a permis de redonner du sens à la présence de l’État. Depuis le massacre d’Ogossagou, il y a eu mille et une initiatives locales pour désamorcer les affrontements entre communautés. Seules des avancées dans le dialogue national, s’appuyant sur notre histoire, notre République, et des initiatives endogènes de nos forces armées nous permettront de faire durablement cesser les hostilités», estime-t-il.

Il en va de même, selon lui, en ce qui concerne la résolution de la crise au Nord-Mali. L’accord de paix signé à Alger en juin 2015 prônait «un vrai dialogue avec l’ensemble des Maliens», argue-t-il. Or, Iyad Ag Ghali, qui n’a pas signé cet accord, est actuellement dans une posture. Il a créé un groupement qui essaie de s’étendre par rapport à l’État islamique au Grand Sahara* (EIGS), dirigé par Abou Walid Al-Sahraoui.

Depuis janvier 2018, EIGS et le GSIM ont décidé de coopérer pour lutter contre la coalition antiterroriste du G5 Sahel. Il s’agit d’une différence majeure dans la stratégie sur le terrain de ces groupes terroristes par rapport à leurs «maisons mères» au Moyen-Orient, mais qui ne les met pas à l’abri de querelles intestines ou de nouveaux affrontements «dont les pays du Sahel sont en train de faire les frais», selon un rapport d’International Crisis Group (ICG).

«Même si l’État malien a failli sur certains points et qu’il existe, à certains endroits dans le pays, un terreau fertile pour les terroristes, il ne faut pas perdre espoir. La crise au nord n’est qu’une partie de la crise malienne. C’est donc de la responsabilité de la classe politique malienne, comme de celle du Burkina Faso et du Niger, les trois pays les plus touchés par la recrudescence des attaques terroristes après la fusion des groupes djihadistes proches d’Al-Qaïda en 2017, d’ouvrir de nouvelles perspectives. Et pour cela, il faut qu’un front régional puisse être opposé aux assaillants en impliquant, partout où c’est possible, les populations», préconise Modibo SIDIBE.

Comme pour lui faire écho, le gouvernement malien vient d’annoncer qu’il allait débloquer une enveloppe de 12,3 milliards de francs CFA pour mettre en œuvre le Plan d’action humanitaire de relèvement et de développement dans les régions de Mopti et Ségou. Cette décision a été prise lors d’une réunion technique, le 3 février dernier, du secrétariat permanent du cadre politique de gestion de la crise au nord et au centre du Mali et s’inscrit dans le cadre du Projet de reconstruction et de relance économique (PRRE) du pays.

Quant au renforcement de la sécurité sur le terrain, un décret signé directement de la main du Président Ibrahim Boubacar KEITA et rendu public jeudi 30 janvier dernier stipule que l’opération Maliko va permettre de «contrer les menaces terroristes et criminelles» et de réaffirmer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire malien. Placée sous le commandement direct du chef d’état-major général des forces armées, cette opération militaire d’envergure est destinée à redonner la main aux militaires et aux forces de sécurité maliennes sur leurs assaillants et permettre, ainsi, le retour des populations déplacées grâce au rétablissement de l’administration publique et de l’État de droit, «partout au Mali».

Source: https://fr.sputniknews.com/

Categories: Afrique

Mali : Les Casques bleus en action dans les zones éloignées du Cercle de Koro

Fri, 07/02/2020 - 14:31
Le 1er février dernier, le Bureau régional de la MINUSMA à Mopti a effectué une mission d’information au lendemain des attaques survenues dans les localités de Dioungani et de Gourty, dans le Cercle de Koro. La délégation onusienne était conduite par Jens Kristensen de la division des Affaires civiles de la Mission de l’ONU au Mali. Une frange de la population de Dioungani et de Gourty s’est réfugiée dans le village environnant de Douna-Pen où sont actuellement déployés les Casques bleus togolais et sénégalais de la MINUSMA.

La situation sécuritaire est calme dans ce village de Douna-Pen, dans le nord-est du Cercle de Koro, où « habitent plus de 6 200 âmes, » selon son Chef du village, Seydou Angoïba. Dioungani et Gourty, deux villages voisins, étaient la cible d’attaques meurtrières provoquant un déplacement massif des populations de ces deux villages vers Douna-Pen, distant de quelques kilomètres.

« Plus de 1 000 personnes sont arrivées ici », explique Seydou Angoïba qui est vivement préoccupé par la détérioration de la crise humanitaire. « Toutes les activités agricoles et scolaires se sont arrêtées depuis plus de trois ans », dit-il. Une situation qui a amené la MINUSMA à diligenter cette mission d’information, le 1er février dernier.

Les Casques bleus de la MINUSMA effectuent des patrouilles dans le village de Douna-Pen à la satisfaction des populations traumatisées et vivant dans le désarroi depuis quelques temps. « Nous menons des activités de sécurisation des populations et interagissons de manière régulière avec les responsables des différentes localités des alentours de Douna-Pen, » a déclaré le commandant du contingent sénégalais, le Colonel Cheikh Gueye.

Situé dans le Cercle de Koro, à 36 kilomètres au nord-est de la ville qui porte le même nom, Gourty a été attaqué fin janvier, faisant quelques blessés qui ont vite été secourus par les Casques bleus de la MINUSMA. « Nos éléments y sont arrivés en pleine nuit. Ils ont administré les premiers soins aux blessés qui ensuite furent évacués avec l’hélicoptère de la Mission des Nations Unies au Mali, pour recevoir des soins appropriés, » confie le Colonel Cheikh Gueye.

Source : Reliefweb

Categories: Afrique

Mali : DANS LES COULISSES DES LÉGISLATIVES C.II: LA PRÉTENTION CONTRARIÉE DE HADI NIANGADOU

Fri, 07/02/2020 - 14:29
En commune II du District de Bamako, l’alliance RPM-Adema et MPM a failli capoter pour les législatives. Pour cause : l’honorable Hadi NIANGADOU ne voulait plus de l’ADEMA représenté par Mme DJILLA Aissata DIALLO sur leur liste. Parce que le Président du Mouvement pour le Mali (MPM) souhaitait avoir deux candidats sur cette liste y compris lui-même. L’information a été confirmée par des responsables des partis politiques concernés.

« En 2013, je suis parti avec le RPM qui avait deux candidats sur trois. Je souhaite qu’on reconduise cette même alliance en me permettant d’avoir cette fois-ci deux candidats sur la liste », nous rapporte l’honorable NIANGADOU. Pour beaucoup, la stratégie consiste pour Hadi à faire en sorte qu’il ait la possibilité d’avoir deux députés dans la commune considérée être son fief électoral.

L’enjeu de ces législatives pour le MPM, selon les mêmes sources, c’est d’abord un groupe parlementaire afin de devenir une force de proposition dans l’Hémicycle. Après de nombreuses tractations, le Parti RPM a dit niet au MPM. Et une décision contraire allait être prise au détriment de la candidate de l’ADEMA.

Niafunké : suspense sur le choix des candidats de l’URD

Le 13 février est la date limite des dépôts de candidatures. A ce jour, il y a peu de suspense sur le choix et la décision des candidats à s’engager ou pas.  Sauf dans la section de l’Union pour la république et démocratie (URD) de Niafunké où rien n’est précis. Il faut choisir entre trois candidats, dont Soumaila CISSE. Selon des sources proches du dossier, en principe, la section se réunira le week-end lors de sa conférence de section d’investiture des candidats. A c’est à elle de faire le choix de ses porte-étendard du Parti. Et à ce stade, il est difficile de dire si Soumaila CISSE fera ou pas partie des candidats de l’URD dans le cercle de Niafunké dont il est originaire.

Dioila : Konimba Sidibé se lance dans la course

Le cercle de Diola se prépare à un duel entre Majorité et Opposition. En effet, hier jeudi, l’ancien ministre Konimba SIDIBE qui est devenu un virulent opposant du régime a annoncé sur sa page Facebook que son Parti MODEC a scellé une alliance électorale avec l’honorable Bakary FOMBA de l’URD, l’honorable Daouda COULIBALY de ADP-Maliba. Ainsi, Konimba va figurer parmi les rares présidents de parti politique à aller à la conquête des suffrages des électeurs.

Aussi, sur leur liste, ils se réclament tous de l’opposition.  Et lors de ces élections, ils seront en face de la liste RPM conduite par l’honorable Mamadou DIARRASSOUBA.

Niono : l’opérateur Diadié Ba candidat de l’ADP

C’est officiel, l’opérateur économique Diadié BA est dans la course pour les législatives dans le cercle de Niono au nom du Parti ADP-Maliba. Dans cette circonscription, son Parti est en alliance avec le Parti SADI représenté par l’honorable Amadou Araba DOUMBIA, l’un des députés sortants. Et enfin, leur liste est complétée par Aïné COULIBALYA, également de l’ADP-Maliba.

Législatives : YELEMA et PRVM s’allient en C.I

Le Président du Comité Exécutif Central des jeunes du parti YELEMA et le Président du bureau National des jeunes du PRVM s’allient en commune 1 pour imposer le changement.

Rassemblé par Sikou BAH

INFO-MATIN

Categories: Afrique

Mali : Magassouba dans la cour des Grands

Fri, 07/02/2020 - 14:27
Doha, la capitale du Qatar, a donc abrité l’atelier des experts techniques de la FIFA du 27 au 31 janvier 2020. Un événement qui a enregistré la participation de 100 experts et entraîneurs des différentes fédérations nationales sous l’égide de la FIFA, dont notre compatriote et coach des Aigles du Mali, Mohamed Magassouba.

Modéré par le directeur technique de la FIFA, Steven Martens, cet atelier a été suivi par la légende française de l’entraînement international, Arsène Wenger ; les entraîneurs Erich Rutemoller d’Allemagne, April Heinrichs des USA et Steve McClaren d’Angleterre.
Le Secrétaire général de la Qatar Football Association, M. Mansoor al-Ansari a déclaré que l’accueil par le Qatar de ces événements majeurs « reflète son engagement à contribuer positivement au développement de l’expertise technique dans la région et dans le monde ». Ainsi, s’est-il réjoui, l’État du Qatar est devenu « une plaque tournante sportive importante dans le monde du football… ». A noter que les Qataris se préparent à accueillir le plus grand événement dans le monde du football, la Coupe du monde de la FIFA 2022.
Pour sa part, le directeur technique de la FIFA, Steven Martens, a remercié la Qatar Football Association pour l’organisation distinguée, la grande attention médiatique et le soutien logistique qui ont été fournis par l’État afin de réaliser un succès idéal pour les ateliers de la FIFA.

« C’est un immense honneur qui dépasse ma seule et modeste personne. C’est un honneur pour mon pays, le Mali, de voir l’un de ses fils figurer dans ce cercle retreint des meilleurs experts du football dans le monde », nous a confié Mohamed Magassouba à son retour au bercail après avoir participé à cette prestigieuse rencontre.
Content et fier de cette belle promotion, le technicien malien Mohamed Magassouba n’a pas caché sa joie et sa reconnaissance envers sa famille et ses proches collaborateurs. « Dieu merci, je suis admis dans le cercle restreint des experts mondiaux du football. Merci père et mère dignes et honorables géniteurs.

Merci mon amour pour ton accompagnement remarquable et ton soutien constant. Merci mes très belles petites et intelligentes perles. Merci à tous mes parents, amis et connaissances. Merci chers frères, entraîneurs maliens et africains. Merci à la presse et à toutes les autorités politiques et sportives » a-t-il déclaré.
A noter que Doha a accueilli le premier atelier d’experts techniques de la FIFA en janvier 2018. C’était dans le cadre de quatre séminaires que la FIFA a choisi d’organiser au Qatar.
M.B

Source : Le Combat

Categories: Afrique

Mali : Visite de courtoisie des femmes journalistes: L’AFPM accueillie à bras ouvert par l’ambassadeur et la Consule de Chine au Mali

Fri, 07/02/2020 - 14:23
Toutes femmes, mais aussi journalistes, elles sont réunies au sein d’une association avec les mêmes idéaux  et ont rencontré le diplomate chinois, Zhu Liying pour une visite de courtoisie. L’occasion était bonne pour  les visiteuses du jour   de présenter leur organisation  qui n’a qu’un an d’existence. Les échanges ont surtout porté sur la nécessité d’établir un partenariat entre l’ambassade de Chine au Mali et les femmes journalistes.

Il était 10h57 quand l’ambassadeur, qui accorde beaucoup d’importance à la ponctualité, a accueilli dans les locaux de son ambassade les membres de l’association des femmes de la presse malienne (AFPM). Pour l’occasion, l’ambassadeur était accompagné de son épouse, Ying Qunhua, non moins, consule de Chine au Mali. D’entrée, la présidente Nianian Alou Traoré, a manifesté la sympathie de son association face à l’épidémie de Coronavirus qui sévit aujourd’hui en Chine et inquiète le monde entier.

L’AFPM, explique-t- elle, est un regroupement de professionnelles qui œuvre pour valoriser les femmes journalistes dans l’exercice de leur métier, qu’elles considèrent comme un vrai sacerdoce. Ainsi, elle a retracé les objectifs et  la vision de l’association, ainsi que les différentes actions qui ont contribué à rehausser l’image de l’AFPM.

Visiblement heureux d’une telle visite, premier du genre depuis qu’il est au Mali, venant de la part des femmes de la presse, l’ambassadeur a mis en exergue cette réflexion du président Mao qui disait que  » les femmes sont la moitié du ciel « , et la complète en maintenant qu’au Mali les femmes sont plus  que la moitié du ciel, au vu de leur apport dans la vie socio-économique. A cet effet, l’ambassadeur a souhaité que dans la coopération sino- malienne, les femmes journalistes puissent jouer un rôle important, notamment à l’occasion des 60 ans de l’anniversaire, cette année, de la coopération entre les deux pays qui coïncide également avec les 60 ans d’indépendance du Mali. Il a ainsi réaffirmé son engagement ferme aux côtés de l’AFPM.

A bâton rompu, les débats se sont focalisés essentiellement sur les femmes et le journalisme au Mali, la coopération bilatérale, quel rôle peuvent jouer les femmes journalistes pour améliorer davantage cette coopération, la journée du 8 mars, la cuisine d’où l’idée d’un échange culinaire entre les femmes diplomates chinoises du Mali et les femmes journalistes sur les mets des deux pays.

F. Mah Thiam KONE

Source: l’Indépendant

Categories: Afrique

Mali : A l’issue de la conférence de la section URD hier: Soumaïla Cissé et Deédéou Traoré investis candidats à Niafunké

Fri, 07/02/2020 - 14:22
Ces deux députés élus à Niafunké ont été investis hier lors de la conférence de section pour défendre les couleurs du parti de la poignée de main aux élections législatives du 29 mars prochain. Alors que, jusque-là, l’on disait le chef de file de l’opposition non partant.

Le suspense n’aura duré qu’un laps de temps très court. Donné comme non partant selon les rumeurs qui circulaient, l’honorable Soumaïla Cissé, président de l’URD et chef de file de l’opposition, a été investi, hier, lors de la conférence de section, candidat du parti aux élections susmentionnées. Il aura comme colistier Dedeou Traoré, qui siège également à l’Hémicycle étant l’autre élu de Niafunké. Lors des dernières législatives, ces deux représentants de l’URD avaient été élus dès le premier tour.

Rappelons que c’est sur insistance des populations et principalement des militants et cadres de son parti, que l’honorable Soumaïla Cissé, a accepté de rempiler, aux dires d’un cadre de son parti.

Mamadou FOFANA

Source: l’Indépendant

Categories: Afrique

Mali : Législatives : L’ancien ministre Konimba Sidibé part en alliance avec deux députés sortants à Dioïla

Fri, 07/02/2020 - 14:06
L’ancien ministre Konimba Sidibé annonce sa candidature pour les prochaines élections législatives dans la circonscription électorale de Dioïla. Pour ces échéances, le président du Mouvement pour un Destin Commun (MODEC) a décidé de partir en alliance avec les députés sortants.

Konimba Sidibé, ministre de la Promotion des Investissements et Secteur privé sous IBK, avait enlevé, le 25 janvier dernier, toute équivoque quant à la participation de son parti aux prochaines législatives.  » Le Modec ira aux législatives dans tous les cas « , avait déclaré cet ancien député, qui dénonce une  » mauvaise volonté du gouvernement d’organiser des élections crédibles « . Selon lui, le gouvernement n’a rien entrepris pour corriger les lacunes qui ont conduit aux précédents reports des législatives.

Pour lui, ces élections, reportées à deux reprises, se tiendront dans les conditions pour lesquelles elles ont été reportées. Qu’à cela ne tienne, il a annoncé, hier jeudi 6 février, qu’il est candidat à cette députation à Dioïla, situé à 163 km de Bamako.

Cet ancien ministre chargé du Contrôle Général de l’État et son parti iront à ces élections en alliance avec les candidats des partis URD et Adp-Maliba. Cette dernière formation politique a placé sa confiance en l’Honorable Daouda Coulibaly. Lequel l’a rejoint dans la foulée de sa démission du RPM, parti présidentiel, le 27 janvier dernier.

Ce député, élu à Béléco, justifie ce choix par le fait qu’il a  » beaucoup d’anciens collègues qui militent au sein de ce parti  » dirigé par Youba Ba. Aussi, nous confie-til,  » mes amis et moi démissionnaires du RPM envisagent de faire de l’Adp-Maliba la première force politique à Dioïla « .

Bataille rude avec RPM

Le parti l’Union pour la République et la Démocratie (URD) a, en ce qui le concerne, désigné l’honorable Bakary Fomba comme son candidat. Cette alliance électorale (URD-ADP-Maliba- Modec) pour les prochaines législatives a été officiellement scellée.

Elle aura en face les cinq candidats du parti RPM, qui a décidé d’aborder ces échéances en solitaire. Le parti présidentiel, qui entend maintenir la majorité à l’hémicycle, a pour porte-étendards trois hommes dont deux députés sortants (Mahamadou Diarrassouba, Yiri Keita, Baffing Coulibaly) et et deux femmes (Moussokora Samaké, Marie Noëlle Coulibaly).

La bataille électorale à Dioïla s’annonce rude entre cette nouvelle alliance politique et RPM. D’ores et déjà, l’ancien ministre Konimba Sidibé, qui a été député en 2007, prévient :  » nous n’accepterons pas une mascarade électorale « . Allusion faite à  » la non-correction à des tares liées à notre système électoral  » et la  » non-conduite des réformes « .

Moussa Sayon CAMARA

Source: l’Indépendant

Categories: Afrique

Mali : La population des 14 villages de Safo engagée à se défaire du couteau de l’excision: Pour donner plus de chance aux filles

Fri, 07/02/2020 - 14:00
A cause du nombre croissant des victimes de violences basées sur le genre, ces dernières années, le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, a décidé d’intensifier la lutte   contre les mutilations génitales féminines en s’appuyant sur la journée internationale  » tolérance zéro aux mutilations génitales féminines/ excision  » célébrée cette année dans la commune rurale de Safo, arrondissement de Kalaban- Coro ( cercle de Kati, région de Koulikoro).

De nombreuses personnes étaient présentes  à Safo  à l’édition 2020 de la journée internationale  »  tolérance zéro aux mutilations génitales féminines  » placée cette année sous le thème  »  investir dans les adolescents, filles et garçons à travers la formation et l’information afin d’assurer l’atteinte de l’objectif tolérance zéro  aux mutilations génitales féminines en 2030 « .

L’organisation de cette journée, selon le collectif des femmes pour l’éducation, la santé familiale et l’assainissement  » yiriwaton « , est consacrée au soutien aux organisations qui œuvrent à travers l’information  et la communication pour le changement de comportement.

Occasion pour le collectif de lancer un vibrant appel aux jeunes  filles et garçons des villages de Safo  pour s’impliquer  davantage dans la lutte  contre la pratique de l’excision afin que des milliers de filles, qui courent encore le risque  d’être mutilées d’ici 2030, échappent à cette souffrance. Ainsi, Trois des 14 villages de la commune rurale de Safo ainsi que de nombreuses exciseuses se sont engagés devant les autorités à mettre fin aux mutilations génitales féminines afin de donner plus de chances aux filles.

Visiblement heureuse de constater que les populations prennent conscience des conséquences des MGF et décident d’arrêter sans être contraintes, Dr Diakité Aïssata Kassa Traoré, s’est félicitée de cette initiative et de l’engagement qui l’accompagne. C’est pourquoi, estime le ministre, il s’agit d’approfondir les réflexions, les dialogues intergénérationnels et communautaires, et de renforcer  les actions de prévention, et de réponse aux MGF/E, à travers l’information et la formation des adolescents.

Cependant, les conséquences médicales, psychosociales, juridiques des MGF/E restent des préoccupations majeures, et constituent des défis, auxquels chacun doit faire face car, selon l’EDSM-VI de 2018, 73% des filles de 0 à14 ans, et 89% des femmes de 15 à 49 ans sont excisées. Et que 76% des filles ont subi les MGF/E avant l’âge de 5 ans. Le ministre retient de cet engagement l’abandon de la pratique des MGF/E, mais aussi une invite aux autorités, et à l’ensemble des forces vives de la nation, à accepter d’investir davantage dans les adolescents, pour qu’ils jouent pleinement leurs rôles, et assument leurs responsabilités, dans le processus d’élimination des MGF/E au Mali.

Quant à l’ONU femme, à travers sa directrice pays au Mali, Béatrice Iyangue, elle s’est félicitée de l’engagement des leaders coutumiers et religieux face aux conséquences de l’excision.

Signalons que la ministre de la Promotion de la femme était accompagnée du ministre de l’aménagement du territoire et de la population, de la Secrétaire générale du gouvernement, Mme Mallé Aminata Sanogo,  de l’ancienne ministre de la Promotion de la femme, Mme Alwata Ichata Sahi,  des anciennes directrices du PNLE et du professeur Zanafon Ouattara, urologue, qui se bat pour la réparation de nombreux cas liés aux MGF.

La remise d’attestation aux leaders coutumiers, religieux et  aux anciennes exciseuses pour leur déclaration de bannir à jamais  le couteau de l’excision a mis un terme à l’édition 2020.

F. Mah Thiam KONE

Source : l’Indépendant

Categories: Afrique

Mali : DÉVELOPPEMENT DU FOOTBALL MALIEN : PARTENARIAT ENTRE SPORTEAM ET FEMAFOOT

Fri, 07/02/2020 - 13:58
Ce jeudi 6 janvier, la salle de conférence de la Fédération Malienne de Football a servi de cadre à la signature de convention entre la FEMAFOOT et l’AGENCE SPORTEAM. C’était en présence de M. Mamoutou Touré, président de la FEMAFOOT, de M. Racine Thiam, directeur de l’Agence Sporteam et un parterre de journalistes.

L’Agence Sporteam créée par des jeunes Maliens avec un réseau international de marketing sportif, dirigée par M. Racine Thiam, a décidé d’accompagner la Fédération Malienne de Football pour pouvoir tirer le meilleur du football malien. C’est une nouvelle Agence au Mali, mais c’est un réseau international qui existe depuis très longtemps qui a pour objectif de développer le football malien à travers la mobilisation des ressources internes et externes en termes de sponsoring et d’accompagnement, de publicité et de communication.

Quelques jours après celle scellé entre la femafoot et le groupe renouveau, le comité exécutif a, dans sa mission de visibilité et d’organisation, encore scellé un autre partenariat entre la femafoot et le Sporting.

Selon le président de la femafoot, le souhait du comité exécutif est de faire en sorte que des jeunes ambitieux, qui ont des projets de développement, puissent venir les accompagner. « Nous voulons mettre en évidence l’aspect de partenariat entre la fédération et les différents organes qui peuvent nous aider en termes de visibilité. La vision que nous voulons porter aujourd’hui est en faveur du football malien, faire en sorte que nous créons un cadre convivial qui va permettre à nos jeunes d’être mieux connu», a-t-il Mamoutou Touré.

Et M. Touré dit Bavieux de renchérir : « Nous sommes disposés à écouter tout le monde. C’est un projet pour le développement du foot malien, c’est un projet pour les journalistes aussi. Je suis convaincu avec votre accompagnement, votre soutien et votre sagesse que le football malien ira très loin».

Quant au directeur général de l’Agence Sporteam, il n’a pas manqué de remercier le président de la Femafoot et la commission marketing. « Grâce à la vision et au professionnalisme du président Touré, nous sommes là aujourd’hui. Il est important que d’autres structures implantées au Mali puissent venir aider à concrétiser le travail que l’orange et femafoot font. Je remercie M. Touré pour la confiance placée en nous. Ce partenariat permet de regrouper les ressources humaines et financières autour du foot », a- t-il déclaré Racine Thiam.

Desailly TRAORE

Source : La Priorité

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Mali : Affaire des hélicos cloués au sol : Aliou Boubacar Diallo, la descente aux enfers d’un voltigeur

Wed, 04/12/2019 - 08:47
Aliou Diallo lors de la signature de la Convention « A beau mentir qui vient de loin », dit l’adage. Aliou Boubacar Diallo, ancien patron de Wassoul’or, semble être rattrapé par son passé sulfureux. L’homme ne dort plus que d’un œil depuis que le procureur en charge du Pôle économique et financier de Bamako s’est saisi du dossier dit ‘’avions cloués au sol’’. Surtout que les autorités ont décidé de déclassifier le dossier en supprimant la notion de ‘’secret défense’’. Diallo, à l’extérieur du pays depuis bientôt quelques mois, a raison de s’inquiéter, car il est cité dans ce scandale comme celui qui aurait fait le montage financier pour l’achat de ces avions.  

L’horizon commence à s’éclaircir sur la sombre affaire des avions cloués au sol. Petit à petit, la lumière apparaît sur les acteurs impliqués dans l’achat de ces hélicoptères « frelatés », ayant coûté des dizaines de milliards de FCFA au contribuable malien.

Un nom revient avec insistance dans le dossier, celui d’Aliou Boubacar Diallo, cité dans un scandale financier avec Airbus Group, l’ex-EADS.

Selon le site français Mediapart, Airbus est visé par une enquête judiciaire pour un investissement dans une mine d’or au Mali. Associé cette fois-ci aux journaux suisses Tages Anzeiger et La Tribune de Genève, ce média rappelle que 14 millions d’euros ont été investis en 2012 dans la mine d’or de Kodiéran (sud du Mali).

Cette mine exploitée alors par la société Wassoul’or d’Aliou Boubacar Diallo, homme d’affaires cité dans plusieurs scandales financiers à travers le monde et leader politique qui a été battu à plate couture à l’élection présidentielle malienne de 2018 (8 % des voix au premier tour).

Mediapart publie que, selon Tracfin (organisme en charge de la lutte contre la fraude, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme), l’investissement d’Airbus «pourrait en réalité dissimuler le financement des activités politiques de M. Diallo, proche soutien de M. Ibrahim Boubacar Kéita (au début de son premier mandat en 2013), dont la contrepartie aurait pu être la vente d’avions et d’hélicoptères pour un montant total de plus de 100 millions d’euros», écrit le PNF (Parquet national financier français) dans un document consulté par Mediapart.

La justice française n’est pas la seule à enquêter sur cette affaire scabreuse, dont les vagues ne manqueront pas de remporter Aliou Boubacar Diallo et sa suite derrière les barreaux et pour très longtemps, la justice suisse enquêtait aussi sur cette affaire. Et Mediapart affirme que le parquet de Genève «envisage désormais de se dessaisir de l’enquête au profit du parquet national financier français».

Si l’intéressé et son entourage se refusent à tout commentaire sur le sujet malgré notre insistance, cependant, à Mediapart, Aliou Diallo nie toute implication dans cette affaire. «L’intégralité des fonds recueillis par Wassoul’or à l’époque a été réinvestie dans la mine», a-t-il confié au site français. Et d’ajouter qu’il n’a «jamais été impliqué dans un marché d’Etat» au Mali et qu’il n’a pas été le «facilitateur» des contrats obtenus par Airbus, dont il n’a «jamais été informé de l’existence».

Si l’homme d’affaire, actuel patron d’une supposée mine gazier, nie toute implication dans le dossier, les confrères du journal La Sirène ont retranscrit un article du site anglais ‘’bloomberg.com’’ dans une publication en date du 13 juillet 2017, sur cette même affaire d’avions cloués au sol.

Selon le confrère, le Général de brigade Souleymane Bamba, alors colonel-major et chef d’état-major de l’armée de l’air, affirme au site web anglais: « Les deux hélicoptères que le gouvernement a achetés à Airbus ne sont toutefois d’aucune aide pour le moment ». ‘’Bamba a déclaré que les deux hélicoptères sont bloqués parce que l’armée malienne ne peut obtenir les bonnes pièces de rechange’’. Aux termes de l’article de ‘’La Sirène’’, le site anglais indexe une mine d’or africaine qui serait malienne, il s’agit de ‘’Kodiéran’’, exploitée par la société Wassoul’or de Aliou Boubacar Diallo. L’article de ‘‘www.bloomberg.com’’, rapporte la Sirène, ne porte pas sur l’état de santé des deux hélicos Super Puma, mais les conditions très floues dans lesquelles ils ont été acquis par l’Etat du Mali.

La Sirène informe que c’est le géant du secteur aéronautique et spatial civil et militaire, Airbus, qui a livré les deux hélicos au Mali. Et pour l’achat des appareils, le site web ‘‘www.bloomberg.com’’ accuse Airbus et Aliou B. Diallo de faits de corruption. Et si toutes les deux parties nient tout rapprochement, ‘‘www.bloomberg.com’’ cite la société minière allemande ‘‘ Pearl Gold AG’’, pour avoir joué un rôle d’intermédiaire. Une société à laquelle Aliou B. Diallo, toujours selon blooberg.com, reconnait avoir vendu des actions et qui reconnait à son tour avoir vendu des actions à Airbus au nom de Aliou B. Diallo. Tout de même, le patron de Wassoul’or dément : ‘‘Je n’avais aucune relation particulière avec le gouvernement et je n’étais impliqué dans aucun achat d’hélicoptère. Cela n’a rien à voir avec moi. C’est juste un complot de la part de personnes qui veulent discréditer la mine afin de pouvoir l’obtenir de moi », rapporte blooberg.com.

Le scandale

Plus loin, le bihebdomadaire malien écrit :« Si Aliou Boubacar Diallo dit n’avoir en personne aucun contact avec la société ‘‘Airbus’’, cette dernière est poursuivie en justice à Toulouse (France) par deux autres sociétés actionnaires de la mine de ‘‘Kodiéran’’ (oui celle même exploitée le Wassoul’or de Aliou B. Diallo) qui l’accusent de les avoir ‘‘arnaqués’’ pour se faire une ‘‘caisse noire’’ : ‘‘…Les deux actionnaires reprochent au constructeur de les avoir trompés sur ses véritables intentions. Alors que le nom d’Airbus aurait été utilisé comme une caution, « crédibilisant » le projet aux yeux des autres actionnaires, le fabricant d’avions n’aurait pas été vraiment intéressé par la mine. Il aurait voulu se constituer « une réserve de fonds particulière au travers d’un investissement de façade dans une opération de mine d’or », rapporte www.nouvelobs.com dans un article en date de mars 2017, soit cinq mois avant les révélations de ‘‘www.bloomberg.com’’ sur l’achat des deux hélicos. » Et d’ajouter : « En clair, et selon www.nouvelobs.com citant Mediapart, ‘‘l’étrange intérêt d’Airbus sur la mine de ‘‘Kodiéran’’ ne date pas d’aujourd’hui : ‘‘En 2012, un homme d’affaires malien, Aliou Boubacar Diallo, cherche des fonds pour démarrer l’exploitation. Il aurait convaincu Airbus d’investir plusieurs dizaines de millions d’euros. C’est en tout cas ce qu’affirment les plaignants. Ces derniers ont mis dans leurs poches 4,3 millions pour Michael Reza Pacha, et 6,4 millions d’euros pour Africain Gold Partners. Le chantier est inauguré en grande pompe le 25 février 2012. Le président malien d’alors, Amadou Toumani Touré, et de nombreux dignitaires sont présents et coupent le ruban devant les photographes.’’.

Ces déclarations sur www.nouvelobs.com sont confirmées par ‘‘www.bloomberg.com’’ dans sa livraison de juillet 2017 : ‘‘Le gisement aurifère de Kodiéran au Mali n’a jamais produit beaucoup d’or au-delà des particules extraites par les habitants de ce coin reculé de l’Afrique. Pourtant, en 2012, la mine a gagné un actionnaire curieux: Airbus.

‘‘Le géant français de l’aviation a acheté sa participation de façon détournée et transféré 15 millions d’euros d’un fonds interne via une série d’entités situées dans les îles Vierges britanniques, au Luxembourg, en Suisse et en Allemagne.

‘‘L’intrusion d’Airbus dans le secteur minier n’a pas abouti, l’entreprise perd finalement la quasi-totalité de ses investissements. Son activité principale a mieux résisté, concluant son premier contrat avec l’armée malienne pour la vente de deux hélicoptères Super Puma d’occasion. Il se peut que des ordres supplémentaires soient apportés alors que l’armée améliore ses défenses pour contrer les attaques des rebelles, a déclaré un officier de l’armée de l’air.’’ »

Un complot ?

Aliou B. Diallo l’a dit à blooberg.com : ‘‘ C’est juste un complot de la part de personnes qui veulent discréditer la mine afin de pouvoir l’obtenir de moi. ». Toute chose qui a amené La Sirène à se poser la question suivante : Un complot de la part de qui ?

Des avions défectueux avaient été vendus au Mali. Il a fallu attendre juillet 2019 pour que les autorités dénoncent le scandale, qui n’a pas manqué de défrayer la chronique d’ailleurs. Dans l’opinion nationale, tout le monde veut que la lumière soit faite sur cette affaire aux allures d’une arnaque savamment orchestrée.

C’est ainsi que le Procureur en charge du Pôle économique et financier de Bamako a décidé de mettre son nez dans l’affaire pour situer les responsabilités, afin que les auteurs soient sanctionnés à hauteur de leur forfait.

Pour sûr, il faut croire qu’Aliou Boubacar Diallo risque gros et même très gros si les allégations en cours sont fondées. En attendant, tous les regards sont braqués vers le Pôle économique.

« Tous les jours pour le voleur et un jour pour le propriétaire », avance un adage bien connu en Afrique.

A suivre.

Harber MAIGA avec la Sirène et Mediapart

Source: AzalaïExpress

Categories: Afrique

Lutte antiterroriste : 100 millions de dollars de l’UEMOA pour les trois pays de la ligne de front du G5 Sahel

Wed, 04/12/2019 - 08:42
Roch Marc Christian Kaboré L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a annoncé mardi qu’elle allait d’accorder 100 millions de dollars à trois de ses membres (le Mali, le Niger et le Burkina Faso) qui luttent contre le terrorisme au Sahel.

A l’issue d’un sommet extraordinaire tenu à Diamniadio, à 30 km à l’est de Dakar, le président de la Commission de l’UEMOA, le Nigérien Abdallah Boureima, a indiqué que cette contribution était une façon urgente de faire face au financement de la lutte contre le terrorisme dans l’espace communautaire.

Selon lui, elle s’inscrit dans le cadre de l’engagement de l’UEMOA de participer à hauteur de 500 millions de dollars au plan de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont font partie les huit pays membres de l’union, de lutte contre le terrorisme dans l’espace régional dans la période 2020-2024.

Les chefs d’Etat de l’UEMOA ont également adopté un acte additionnel instaurant un fonds de sécurité, a annoncé M. Boureima, soulignant que les dirigeants des huit pays membres ont salué la détermination de leur union à faire face à l’insécurité grandissante.

Six chefs d’Etats sur huit de l’UEMOA ont assisté à ce sommet : Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Mahamadou Issoufou (Niger), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Faure Gnassingbé (Togo), Patrice Talon (Bénin) et Macky Sall (Sénégal). Le Mali et la Guinée-Bissau étaient représentés par leurs Premiers ministres respectifs, Boubou Cissé et Aristides Gomes.

A l’ouverture du sommet, M. Ouattara a souligné la nécessité de trouver des « moyens de financement alternatifs et durables » pour faire face aux défis sécuritaires, dont le terrorisme. Président en exercice de l’UEMOA, il a soutenu que la mise en place des forces et des moyens des pays membres permettra d’assurer la quiétude dans l’union.

Source: Agence de presse Xinhua
Categories: Afrique

Mali : Afrique de l’Ouest : les dirigeants politiques appelés à impliquer la jeunesse dans les actions du planning familiale

Wed, 04/12/2019 - 08:37
Le ministre d’Etat du Bénin, en charge du Plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, a appelé mardi les dirigeants des pays francophones ouest-africains à placer la jeunesse au cœur de leurs actions en matière de planification familiale.

« Toute action de notre part en matière de santé reproductive, maternelle ou infantile qui ne priorise pas les jeunes est vouée à l’échec », a-t-il déclaré, en regrettant le fait que les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest présentent les plus forts taux de mortalité maternelle et infanto-juvénile, les plus forts indices de fécondité et les plus faibles taux de prévalence contraceptive de la sous-région.

Intervenant au cours de la 8e réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou, axée sur le thème « Les jeunes et le changement du comportement social : Nous en voulons plus », M. Tchané a souligné que les données démographiques révèlent que les jeunes représentent la couche la plus importante des populations des différents Etats de l’espace.

« La focalisation des réflexions sur cette couche me semble bien pertinente, au regard du rôle déterminant que la jeunesse devra jouer dans le développement de nos pays. Dans les secteurs de la santé, de l’éducation et même en politique, les jeunes passent désormais au premier plan. C’est une tendance mondiale et continentale irréversible », a-t-il souligné.

Le Partenariat de Ouagadougou est un mouvement sous-régional né en 2011 pour le repositionnement de la planification familiale dans les politiques et stratégies de neufs pays, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Source: Agence de presse Xinhua
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Lutte contre le terrorisme : l’UEMOA va contribuer 5 millions de dollars pour les trois pays de la ligne de front du G5 Sahel (officiel)

Wed, 04/12/2019 - 08:30
Les chefs d’Etat de l’UEMOA L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a décidé d’accorder 5 millions de dollars à trois de ses membres (le Mali, le Niger et le Burkina Faso) qui luttent contre le terrorisme au Sahel, annonce-t-on de source officielle à l’issue d’un sommet extraordinaire tenu mardi à Diamniadio (30 km de Dakar).

Le président de la commission de l’UEMOA, le Nigérien Abdallah Boureima, a affirmé que cette contribution est une façon urgente de faire face au financement de la lutte contre le terrorisme dans l’espace communautaire.

Selon lui, cette contribution s’inscrit dans le cadre de l’engagement de l’UEMOA de participer à hauteur de 500 milliards de FCFA au plan de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont font partie les huit pays membres de l’union, de lutte contre le terrorisme dans l’espace régional dans la période 2020-2024.

Les chefs de l’Etat de l’UEMOA ont également adopté un acte additionnel instaurant un fonds de sécurité, a annoncé le président de la commission, soulignant que les dirigeants des huit pays membres ont salué la détermination de l’union à faire face à l’insécurité grandissante.

Six chefs d’Etats sur huit de l’UEMOA ont assisté au sommet de l’UEMOA. Il s’agit des présidents du Burkina Faso, Rock Marc Christian Kaboré, du Niger Mouhamadou Issoufou, de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, du Togo Faure Gnassingbé, du Bénin Patrice Talon et du Sénégal Macky Sall.

Les Premiers ministre du Mali Boubou Cissé, de la Guinée-Bissau Aristides Gomes ont participé aussi à la rencontre.

A l’ouverture du sommet, le président ivoirien Alassane Ouattara a souligné la nécessité pour les pays de l’union de trouver des « moyens de financements alternatifs et durable » pour faire face aux défis sécuritaires dont le terrorisme.

Le président ivoirien, président en exercice de l’UEMOA, a soutenu que la mise en place des forces et des moyens des pays membres de l’espace communautaire permettra d’assurer la quiétude dans l’union.

Source: Agence de presse Xinhua
Categories: Afrique

À la Une: IBK à Paris sous le feu des critiques

Wed, 04/12/2019 - 06:11
Le président malien Ibrahim Boubacar Keita salue son hommologue français Emmanuel Macron lors de la cérémonie d’hommage, le 2 décembre 2019 à Paris. REUTERS/Thibault Camus Hier lundi, la France a rendu un hommage national à ses treize militaires tués au Mali dont les corps ont été rapatriés dimanche dernier et exposés sur l’esplanade des Invalides. Le président français Emmanuel Macron et son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, IBK, ont assisté à la cérémonie.

« La venue du président malien à cette cérémonie a engendré des critiques acerbes contre luinote Le Point Afrique, pas seulement à cause des soupçons contre la France. Le reproche, indéniable, qui revient souvent, c’est la différence de traitement entre les défunts soldats maliens par rapport à leurs camarades français. À Paris, le gouvernement a donc réservé des obsèques nationales à ses soldats et, au Mali, rien. Le président Keïta est accusé de ne pas être venu à Gao aux funérailles de ses militaires tués. À Bamako, le risque est peut-être aussi que sa présence pourrait provoquer des troubles de la part des familles et de ses opposants au moment d’une cérémonie solennelle. »

Le week-end dernier, relève encore Le Point Afrique, « pressentant une nouvelle polémique dans l’opinion malienne à propos de ce déplacement chez l’allié français, IBK avait pourtant essayé de désamorcer la crise en s’adressant pour la troisième fois en l’espace de six mois à la Nation dans un discours qui se voulait pédagogique et de rassemblement, rappelant en préambule que « le pays est en guerre ». »

Accusations

En tout cas, estime pour sa part Le Pays à Ouagadougou, « pour IBK, participer à l’hommage à Paris relevait d’un devoir de gratitude vis-à-vis de la France. La France, qui, plus que tout autre puissance étrangère, est fortement impliquée dans la lutte contre le terrorisme au Sahel même si malheureusement, elle est, comme qui dirait, payée aujourd’hui en monnaie de singe. En témoigne la clameur qui monte contre la présence des troupes françaises dans la bande sahélo-saharienne où elles sont estimées à 4 500 hommes. En effet, précise le quotidien burkinabé, pendant que les uns accusent la France de chercher à faire main basse sur les ressources minières des pays frappés par le terrorisme, d’autres la soupçonnent d’être de mèche avec les groupes armés dont elle tenterait de protéger certains leaders. »

Des clichés paranoïaques ?

Non, s’exclame Jeune Afrique, « l’image est caricaturale. […] Déconstruire ces clichés passablement paranoïaques est aisé, pointe l’hebdomadaire panafricain : si le pillage colonial suffisait à faire la fortune d’un État, le Portugal serait infiniment plus riche que l’Allemagne. » En fait, poursuit Jeune Afrique, « en Afrique comme ailleurs, la France défend ses intérêts sans états d’âme, à l’instar de tous les autres partenaires du continent, et voir sa main à l’œuvre derrière le moindre soubresaut de politique intérieure revient à lui prêter des pouvoirs qu’elle n’a pas (ou plus) – si ce n’est ceux que les dirigeants africains lui concèdent encore. Reste que toute caricature repose sur un fond de vérité, concède Jeune AfriqueLe rôle de la France dans la destruction de l’État libyen et les conséquences de cette dernière sur la transformation du Sahel en zone de guerre s’apparentent à une violation de domicile avec effraction, suivie d’une non-assistance à personnes en danger. Comment s’étonner dès lors, s’exclame l’hebdomadaire, si les chefs d’État de la région jugent dans le fond normal que l’armée française vienne réparer les pots cassés et s’agacent des critiques volontiers condescendantes formulées à leur encontre depuis Paris ? »

Vers une fédération ?

Enfin, à lire dans Le Monde Afrique cette tribune signée par 4 chercheurs, dont les anthropologues Gilles Holder et Boukary Sangaré. Pour eux, la France est impliquée « dans un Mali en état d’urgence, […] un pays fracturé. » Et « entre deux projets de société impossibles à instaurer – statu quo autour de l’Etat-nation d’un côté, et République islamique signifiant la victoire idéologique des djihadistes de l’autre –, la troisième voie n’est pas encore ouverte à ce jour, affirment les auteurs. Celle de la fédération du Mali. »

Par Frédéric Couteau Diffusion : mardi 3 décembre 2019

Source : RFI

Categories: Afrique

À la Une: l’hommage de la nation à ses soldats tombés au Mali

Wed, 04/12/2019 - 06:09
Dernier hommage aux 13 soldats français tués au Mali, le 2 décembre 2019, à Paris. REUTERS « La guerre est entrée dans Paris, s’exclame Libérationsous la forme de treize corbillards traversant au pas le pont Alexandre-III. Hier matin, ils amènent aux Invalides les dépouilles mortelles des militaires français morts il y a une semaine au Mali, lors du double accident d’hélicoptères intervenu alors qu’ils participaient à des combats dans le cadre de l’opération Barkhane. Avec ce convoi funéraire, c’est l’engagement des armées françaises à des milliers de kilomètres qui devient soudain visible dans la capitale. »

« L’hommage du chef de l’État est celui de la nation, poursuit Le FigaroDans son discours, le président retrace les circonstances du drame, raconte la geste de ces militaires, « l’opacité » et le « silence » de la nuit rompu par les explosions des hélicoptères qui touchent le sol. Emmanuel Macron replace le « destin » de ces hommes « hors normes » dans le roman national et la lutte « de tout un pays » pour sa liberté et contre le terrorisme. « Vous étiez treize soldats, treize engagés volontaires, engagés pour une certaine idée de la France qui vaut d’être servie. Un engagement profond, modeste et discret, rendu public par le sacrifice. Volontaire, car chacun avait choisi seul le parcours, le chemin de l’honneur d’être un homme », souligne Emmanuel Macron. Il s’agit de faire d’eux des héros. »

« Accepter de payer peut-être un jour le prix du sang est un ingrédient essentiel de l’héroïsme que le président veut mettre en valeur. Est-ce le seul ?, s’interroge Sud-OuestPour les militaires eux-mêmes, le don de soi pour la mission est vu avec stoïcisme comme le risque (ultime) du métier des armes. Et ils laissent le plus souvent aux autres le soin de mettre des épithètes sur le courage des soldats. En particulier quand un hommage aux Invalides doit servir, au-delà de l’expression naturelle de la solidarité des soldats avec leurs frères d’armes tombés au feu, à alimenter le récit national d’un peuple réuni autour de ses héros. »

Débat national ?

Alors recueillement de rigueur mais aussi réflexion sur la présence militaire française au Sahel.

C’est la double articulation proposée par Le Courrier Picard : « au-delà de ces hommes et des phrases du type « Ils sont morts pour nous tous », il reste nécessaire, affirme le journal, de s’interroger sur cet engagement. Pour en réexpliquer les raisons à ceux qui n’en voient pas l’intérêt. Et rappeler aux autres que ce conflit s’installe « dans le temps long » selon tous les analystes, avec son cortège de souffrances à venir. Emmanuel Macron dit d’ailleurs vouloir réexaminer la stratégie des forces anti-djihadistes françaises au Sahel. […] Agir en gendarme de l’Afrique de l’Ouest dans des pays souvent en pleine déliquescence politique, économique et sociale mérite un large débat national, estime encore Le Courrier PicardQuitte à s’engager plus loin dans le désert, il convient de se doter d’une boussole et d’un cap, pour en sortir et éviter l’enlisement ou les sables mouvants… Se battre contre les jihadistes ne suffit déjà plus. Gagner, ce serait créer les conditions pour qu’ils ne prospèrent pas plus, puis reculent. Ce qui n’est plus le boulot des militaires ! Mais un choix politique expliqué, une volonté assumée et un engagement long et coûteux, au Sahel mais aussi en France ! »

Ces soldats maliens privés d’hommages…

Et puis on revient à Libération qui s’attarde sur ces morts au Sahel dont on ne parle pas…

« Depuis le déclenchement de la guerre dans le nord du pays, en 2012, rappelle le journal, des centaines de soldats maliens ont été tués dans des affrontements, des embuscades, des attentats à la voiture piégée, des explosions de mines, des assassinats ciblés. Aucune liste officielle n’a été rendue publique, leurs noms n’ont pas été gravés dans la pierre d’un mémorial. Des brèves dans les journaux et des communiqués du gouvernement annoncent presque chaque semaine de nouveaux bilans, invérifiables. Des nombres anonymes. »

L’envoyé spécial de Libération s’est rendu à Kati, à une quinzaine de km de Bamako : « aucune autre commune du Mali n’a payé un tribut si lourd à la guerre, relate-t-il. […] Depuis l’indépendance du pays, la vieille ville-garnison est le creuset de l’armée nationale : « Quand une attaque se produit, dans le nord ou dans le centre, toute la ville est inquiète, s’agite, demande des nouvelles. Il y a toujours un Katois parmi les victimes, raconte Mamoudou, 59 ans. Et malgré tout, en période de recrutement, les volontaires sont là par milliers, la route est coupée tellement il y a de monde dans la file ». »

L’Otan en plein doute existentiel

À la Une également, le 70e anniversaire de l’Otan… sur fond de crise et de divisions…

« Le sommet de l’Otan qui s’ouvre ce mardi près de Londres devait être un rendez-vous formel pour célébrer les 70 ans du traité de l’Atlantique Nord, signé à l’orée de la guerre froide afin d’assurer la sécurité du continent. L’anniversaire va se transformer en explication de texte, pointe Le Figaro. Après avoir proclamé la « mort cérébrale » de l’Alliance, Emmanuel Macron veut essayer de la réanimer. « Tous les membres de l’Otan ne regardent pas dans la même direction. Il est important d’avoir la même compréhension des menaces », plaide-t-on à l’Élysée. Outre les rudoiements possibles de Donald Trump, poursuit Le Figaro, les sujets de crispation se focalisent sur la Turquie : de l’offensive en Syrie contre les Kurdes à l’acquisition de missiles russes S-400, Ankara multiplie les provocations. Le président Erdogan a même bloqué un plan de défense pour la Pologne et les pays Baltes. Il s’en prend aussi directement à Macron, jugé en état de « mort cérébrale ». »

Commentaire du Figaro : « attention au poison de la désunion. Ukraine, Syrie, antiterrorisme, cyberdéfense… les enjeux collectifs ne manquent pas. En revanche, l’étalage de ses désaccords finirait par être fatal à l’Otan. Ce serait alors au tour de Vladimir Poutine de triompher sans combattre. »

En tout cas, si « l’Otan en prend pour son grade en ce moment, ce n’est pas nouveau, s’exclament Les Dernières Nouvelles d’Alsace : depuis la fin de la guerre froide, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord traverse une crise existentielle marquée par quelques récurrents épisodes dépressifs. Ses actions (comme l’intervention en Libye en 2011) et surtout ses renoncements (dont celui de 2014 en Crimée n’est pas le moindre) interrogent. Le parapluie de l’Alliance a des fuites. Il apparaît moins fiable, trop coûteux et inadapté aux nouveaux enjeux géopolitiques. »

Par Frédéric Couteau Diffusion : mardi 3 décembre 2019

Source : RFI

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Afrique de l’Ouest: «Un journaliste doit toujours garder sa distance critique»

Wed, 04/12/2019 - 06:07
Présentoir au siège de l’Association des Editeurs et Publicateurs de journaux en langues nationales à Ouagadougou. RFI/Sayouba Traoré La défiance envers les journalistes, en Afrique de l’Ouest, ne cesse de se renforcer, dans un contexte de crise et de terrorisme. C’était l’un des sujets évoqués en marge des Universités de la communication de Ouagadougou. Marie-Soleil Frère, universitaire et spécialiste belge des médias africains, répond aux questions de Frédéric Garat.

RFI : Est-ce que vous diriez que, dans les pays ouest-africains actuellement frappés par le terrorisme, les rapports entre les pouvoirs de ces pays et les médias se tendent de plus en plus ?

Marie-Soleil Frère : Oui. Je pense que dans la plupart des pays, il y a pour le moment un problème de communication de la part des gouvernements. Ils ne communiquent sans doute pas suffisamment par rapport aux situations de terrain.

Les porte-parole des forces de défense et de sécurité, de la police, de la gendarmerie sont dans une position très difficile parce qu’ils sont souvent pris en tenaille entre une hiérarchie qui refuse de leur donner de l’information et des journalistes qui les harcèlent pour accéder à cette information. Donc, sans doute que plus de communication et une communication claire, véridique, rigoureuse par rapport au déroulement des évènements faciliteraient le travail des journalistes.

En matière de responsabilité, il y a aussi une part de responsabilité des journalistes eux-mêmes, de la profession, qui ne sont pas toujours très rigoureux dans les informations qu’ils donnent. Est-ce que là aussi de ce côté-là, il y a des difficultés ?

Oui, sans doute. Les journalistes sont confrontés à plusieurs soucis. D’abord, l’absence d’informations en provenance des services de communication, des instances de sécurité par exemple ne facilitent pas leur travail. Deuxièmement, beaucoup n’ont pas la possibilité de se rendre sur le terrain pour pouvoir recouper, vérifier eux-mêmes l’information.

Mais je pense aussi que certains journalistes laissent se développer des sentiments patriotiques, qui sont des sentiments tout à fait compréhensibles. Donc, ce qui me frappe dans un certain nombre de situations, c’est qu’on voit des journalistes qui peuvent rester professionnels dans le cadre de ce qu’ils publient dans leur journal, mais qui par ailleurs sont actifs sur les réseaux sociaux, et tiennent sur ces réseaux sociaux des discours qui sont beaucoup moins mesurés, beaucoup moins cadrés par la déontologie professionnelle.

Cette relation très ambiguë entre les réseaux sociaux et journalistes. Est-ce que des journaux et des médias africains n’ont pas une part de responsabilité lorsqu’ils prennent sans filtre, sans esprit d’analyse les opinions qui sont diffusées sur les blogs ou autres ? Récemment, un artiste malien très connu s’est répandu sur les réseaux sociaux à propos d’une complicité présumée entre les forces françaises et les jihadistes au nord du Mali. Cette déclaration a été répercutée telle quelle sans analyse derrière, sans esprit critique, etc. Ce cas-là, on en a au quotidien en Afrique ?

Oui, c’est aussi un défi auquel sont confrontés beaucoup de médias dans le monde, c’est la question de la vitesse. Les réseaux sociaux fonctionnent dans l’immédiateté. Le travail journalistique prend du temps, ça prend du temps de recouper une information, de la vérifier. Et souvent, les journalistes vont se dispenser de ce qui devrait être leur travail, et vont être plutôt dans une course poursuite avec les réseaux sociaux, pour rediffuser au plus vite ce qui circule déjà sur Facebook, Twitter ou d’autres plateformes.

Donc le problème, c’est qu’ils ne prennent plus le temps de vérifier, de recouper, d’analyser. Et dans le cas que vous évoquez, il faut que les journalistes maliens puissent avoir les moyens de se lancer dans des investigations poussées pour voir si, effectivement, ce type d’allégations a un fond de vérité ou pas, s’il y a des éléments factuels qui permettent d’accorder du crédit à une thèse comme celle-là. Et malheureusement, ils n’en ont ni le temps –parce qu’ils sont pris eux-mêmes dans le syndrome de l’immédiateté- ni les moyens.

Particulièrement dans cette zone du continent, les médias n’ont pas bonne presse. Il y a une sorte de « média bashing », qui se généralise de plus en plus. Est-ce qu’en pointant du doigt, en invectivant cette profession-là, on ne se trompe pas de combat ? Est-ce que les autorités de ces pays-là ne se trompent pas de combat par rapport aux véritables enjeux qui les menacent ?

Je trouve qu’au contraire, il y a encore dans ces pays, en particulier dans un pays comme le Burkina Faso par exemple, des journalistes professionnels qui essaient véritablement de bien faire leur travail, qui s’investissent au quotidien pour que les citoyens burkinabè soient correctement informés.

Et donc, les gouvernements devraient plutôt être dans une stratégie, je ne dirais pas de collaboration parce que c’est ambigu, un journaliste ne peut pas collaborer avec un gouvernement, il doit toujours garder sa distance critique. Mais je suis plus frappée par la difficulté qu’ont les gouvernements de produire vis-à-vis des journalistes des données qui leur permettent de bien faire leur travail que par le manque de professionnalisme des journalistes.

C’est inévitable que dans des situations où il est difficile d’accéder véritablement à une information la plus exacte possible, la plus proche possible de la réalité des faits. Et ça, ce sont les gouvernements, ce sont les forces de défense et de sécurité qui peuvent aider les journalistes. C’est inévitable qu’alors l’espace laissé vacant soit occupé par des analyses de type éditorialisant, par des opinions, parce que les journalistes n’ayant pas les éléments factuels se lancent dans des interprétations personnelles qui vont peut-être au-delà simplement de l’analyse stricte réalisée dans le cadre des règles de leur profession.

Par Frédéric Garat Diffusion : mardi 3 décembre 2019

Source : RFI

Categories: Afrique

À Bamako, les photos s’exposent aussi dans les maisons

Wed, 04/12/2019 - 05:55
Moussa Barry Fall expose des souvenirs personnels dans plusieurs vitrines dans sa concession.
© RFI/Sébastien Jédor Art contemporain ou documentaire, tous les styles sont représentés aux Rencontres de Bamako, le plus grand évènement consacré à la photo en Afrique. Tous les styles, y compris les photos de famille. Trois familles exposent des clichés personnels dans la cour de leur maison, comme chez Moussa Barry Fall.

De notre envoyé spécial à Bamako,

Dans le quartier de Médina Coura, rue 1 porte 396, la cour de la concession est devenue un lieu d’exposition. Les enfants font leurs devoirs, des femmes lavent du linge, les dindons gloussent et le chef de famille, Moussa Barry Fall, commissionnaire en douane, décrit avec fierté les photos souvenirs conservées dans de fragiles vitrines.

« Ça c’est une photo de mon père, indique-t-il en montrant une photo d’identité légèrement jaunie. Il y a aussi des photos de studio. La famille aimait beaucoup aller chez Seydou Keita ou Malick Sidibé », les grands noms de la photo malienne. « Là, c’est ma tante qui sourit, poursuit le chef de famille en désignant la photo d’une élégante en boubou. Quand je vois ces photos, je vois la beauté. »

Témoignage historique

Pour la trentaine d’habitants de la concession, pour les enfants comme pour les locataires, mais aussi pour les voisins, cette exposition est un témoignage historique des petits et grands évènements de la vie, à travers les générations. « C’est très très émouvant, confirme Moussa Barry Fall, qui conserve habituellement ses clichés dans une grande malle. J’aime ces photos, la famille aussi aime les regarder et tout le quartier également ».

Cette exposition organisée « à la maison » montre peu de photos récentes. Comme si les appareils photo numériques, les téléphones portables, Instagram et Snapchat, avec leurs photos vite prises et vite oubliées, avaient tué la mémoire. « La qualité des photos d’aujourd’hui n’est pas bonne : le papier n’est pas bon, la façon même de prendre les photos, je n’aime pas trop ça », confie Moussa Barry Fall, nostalgique. « Dans les photos anciennes, il y avait une sincérité. L’art était là », conclut-il.

Moussa Barry Fall nous reconduit sur le perron de la concession. Les enfants vont commencer à faire leurs devoirs sur le tableau noir qu’il leur a installé dans la cour. Quand on lui demande, avant de nous séparer, s’il reçoit une aide financière des Rencontres de Bamako pour l’organisation de cette exposition si touchante, il répond : « Je fais ça pour l’amour de l’art ».

Par Sébastien Jédor Publié le 03-12-2019 Modifié le 03-12-2019 à 01:57

Source : RFI

Categories: Afrique

Mali : Barkhane : Coupable ou Victime ? Le prix du mépris !

Wed, 04/12/2019 - 05:18
Une patrouille mixte de la force française Barkhane et des Fama, l’armée malienne, dans les rues de Ménaka. © Gaëlle Laleix/RFI Si le sentiment antifrançais s’explique parfaitement aujourd’hui au Mali et au Sahel en général suite aux errements de Barkhane, il serait exagéré, en tout cas hasardeux de tenir cette armée seule et unique responsable du déboire des pays du Sahel.  Et pour cause, il existe-là des forces obscures évoluant parallèlement aux côtés de Barkhane et poursuivant des enjeux autant économiques que stratégiques et à l’origine de graves confusions. Toute chose cependant loin de disculper la France. Au contraire ! Décryptage !

Plus d’un siècle de «relation», de «cohabitation» et surtout empreint de domination et d’exploitation, ne peut engendrer que des sentiments amicaux. Comme pour dire qu’il existe forcément un contentieux historique entre Maliens et Français et susceptible, selon les aléas politiques, de prendre des dimensions inattendues. Aujourd’hui avec la «promiscuité» du fait de la présence de Barkhane, il n’est pas rare que ce contentieux se manifeste plus fréquemment, les Maliens tenant pour responsables l’ancien colonisateur de tous leurs déboires et ce dernier, visiblement perdu dans ses propres calculs «stratégiques».

Ces errements de la France au Mali !

Kidal est manifestement le problème entre Maliens et Français.  Venue en libérateur, l’armée française a plutôt pris position et réconforté la rébellion touarègue dans sa tendance sécessionniste. Et si les choses en restent-là, les Maliens ne lui pardonneront jamais cette trahison.  Jamais !

La sincérité des Français sera encore mise à rude épreuve suite à l’enlèvement suivie de l’exécution des confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon en novembre 2013 près de Kidal. Les Maliens ne sont pas seuls à soupçonner les forces spécialistes françaises d’être mêlées à cette opération. La mère de Ghislaine, Marie-Solange Poinsot en personne a déclaré à l’ONU que «l’armée [Française] détient la vérité» dans cette affaire.

Aujourd’hui, 7 ans après le double assassinat, une certaine opacité entoure toujours le dossier nonobstant la présence de Barkhane dans la ville interdite. Selon des indiscrétions, les deux journalistes de RFI auraient tout simplement mis à jour la complicité de l’Elysée dans la situation actuelle de Kidal.  L’armée française les aurait donc livrés à leurs bourreaux lesquels n’ont encore été retrouvés malgré les moyens colossaux mis en œuvre par Barkhane en vue de les retrouver. Vous connaissez la fameuse histoire du chercheur d’aguille dont le pied couvre l’objet perdu ?

Le troisième constat d’ordre sécuritaire à l’origine des soupçons maliens est relatif à Iyad Ag Aly et Amadou Kouffa. Le Premier a été plusieurs fois aperçu à Kidal, (la ville pourtant interdite aux FAMAS), sous contrôle du MNLA avec ce qu’il convient appeler la bénédiction de la France.

Voyez-vous ? Barkhane prétend activement rechercher Iyad et justifie sa présence à Kidal par ce motif, entre autres raisons. Et pourtant, le 27 janvier 2013, l’aviation française a localisé et bombardé avec précision la maison de celui-ci(Ag Ghali)àKidal. Autant dire qu’ils (les Français) disposent de moyens de localisation et d’identification appropriés pour mettre Iyad hors d’état de nuire !

Aussi, l’on sait avec certitude que le prétendu homme le plus recherché par la France séjourne très souvent à Kidal, ville sous contrôle du MNLA allié de cette France. Le paradoxe est évident et est très logiquement à l’origine du doute et de la colère des Maliens !

S’agissant de l’autre ennemi public N° 1 des Maliens, à savoir Amadou Koufa, la Ministre des armées françaises l’a fait «abattre» en Novembre 2018 avant de le faire «ressusciter» quelques mois plus tard.

En novembre 2018, Florence Parly déclarait en effet sans ambages : «Cette nuit l’opération Barkhane a mené une action d’ampleur complexe et audacieuse qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l’un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, HamadounKouffa, chef de la katibaMassina».

Mais patatras ! En Février 2019, réapparait le fantôme, bien en chair et en os. De quoi discréditer les officiels français aux yeux des Maliens et surtout, de faire naître un doute affreux dans les esprits malins, pardon, Maliens !

Ces errements, disions-nous, sont à l’origine du récent sentiment antifrançais, sans parler, bien entendu, de la colère et de la frustration liées au scandale du F CFA. Au Sahel, l’on s’accommodait et vivait pourtant bien avec cet aléa économique. Ce sont les incertitudes nées de Barkhane (SERVAL fut plutôt bon-enfant) qui ont trahi les espoirs au Sahel et réveillé le démon.  Pour autant…

La France n’est pas seule… Il y a bien une guerre par procuration au Sahel

Le Mali ne disposant de flotte aérienne pour cause d’avions «cloués au sol faute de maintenance», tout hélico aperçu dans le ciel ou dont la présence est annoncée sur un théâtre d’opérations, est systématiquement catalogué français. Et tout jihadiste de type européen, combattant de l’Etat Islamique (DAECH) ou autre entité d’obédience jihadiste est de facto français, voire de l’opération Barkhane ! La situation est hélas, loin d’être simple !  Ces stéréotypes ne sont pas très souvent conformes à la réalité !

En vérité, tout hélico en activité dans le ciel sahélien n’appartient pas à Barkhane et tout combattant jihadiste étranger de type européen n’est pas français ! C’est la triste réalité !

Dans les faits, le Sahel est devenu eldorado pour les prétendus professionnels de la sécurité (lire article «Le Sahel, nouvel eldorado pour les compagnies militaires privées».

En clair, il existe sur le terrain de très nombreuses entreprises privées dont les services sont souvent loués par des puissances étrangères (France, USA, Russie, etc.), et même par l’ONU. Ces entreprises sont Russes, américaines, Ukrainiennes, françaises, etc. La situation est jusque-là, quelque peu simple.

Elle se complique à partir de l’instant où les jihadistes arrivent aux affaires dans les pays d’origine de ces entreprises privées ou négocient eux-aussi, des contrats. C’est le cas de l’Ukraine, ce pays de l’ex-Union Soviétique aujourd’hui envahi par les combattants de DAECH de retour de Syrie, d’Irak et autres points chauds du globe.

Ces combattants de DAECH, toujours actifs y sont bien accueillis parce que censés participer à la guerre contre les indépendantistes russes en Ukraine. Ainsi, ils sont censés sous contrat avec les autorités ukrainiennes, ici et ailleurs, dans le but de compromettre l’hégémonie russe, aidés en cela par les détracteurs de Moscou.

Et bien évidemment, de la même manière, toutes les puissances étrangères, y compris la Russie, entretiennent des contrats avec ces sociétés privées, selon leurs spécificités, orientations et intérêts. Toutes disposent de moyens colossaux (des hélicos de combats, avions de transport de troupes, ou médicalisés, et surtout de combattants, etc.).

Aussi, par le truchement de ces sociétés privées pour la plupart dirigées par d’anciens officiers des pays concernés, les puissances étrangères espèrent bien régler de petits comptes entre elles. Ni vu, ni connu !

En marge donc de la «guerre contre le terrorisme au Sahel», se cachent bien d’enjeux géopolitiques, stratégiques et surtout miniers et par conséquent, d’opérations. Plusieurs guerres dans une guerre !

Et tous les intervenants commettent la même erreur que la France : le mépris à l’endroit des armées nationales. Et tous, comme la France, risqueront bien d’en payer le prix. Ce n’est qu’une question de temps !

B.S. Diarra

Source : La Sentinelle

Categories: Afrique

Mali : Le mauvais procès du Djoliba ac au ministre Touré : C’est fini ! L’Etat ne financera plus les clubs !

Wed, 04/12/2019 - 05:16
Il parait que le ministre Harouna Modibo Touré et le président de la FEMAFOOT, Mamoutou Touré dit Bavieux sont désormais persona non grata au stade lors des matches du Djoliba AC à Bamako ! Ainsi en a décidé la Direction du club à la faveur d’une conférence de presse en fin de semaine dernière. Occasion pour le département ministériel de signifier que l’Etat ne financera désormais plus les associations sportives. Et patatras !

Direction du Djoliba AC reçu dans l’après-midi du lundi 25 novembre 2019 une correspondance de la FEMAFOOT lui annonçant que la DNSEP, à travers le ministère en charge des Sports, n’est plus à mesure de prendre en charge les frais de voyage du Djoliba AC comptant pour ses matches à la coupe CAF. Aussitôt, le comité exécutif du Djoliba AC a organisé une conférence de presse à l’Hôtel sis Hèrèmakono pour étaler son indignation.

Ecœuré voire consterné, le premier Vice-président du Djoliba AC, Me Bassalif Sylla a jugé irresponsable ce comportement des autorités du football malien. A l’en croire, cet agissement de la FEMAFOOT et du Département est un complot contre le Djoliba AC.

En conséquence, poursuit-il, le ministre Arouna Modibo Touré et le président de la FEMAFOOT, Mamoutou Touré dit Bavieux ne seront plus les bienvenus lors des matches du Djoliba AC à Bamako !  Ils sont persona non grata !

Il s’avère en effet qu’une correspondance du ministre de tutelle adressée à la FEMAFOOT à l’’intention du Djoliba AC, précise ; «conformément à la lettre circulaire du ministre de l’Economie et des Finances…, du 18 septembre 2019 dont copie vous a été transmise, aucune prise en charge de l’équipe ne sera possible».

La correspondance date du 18 Septembre 2019 et a été adressée à la FEMAFOOT en charge de l’acheminer aux clubs en général et au Djoliba AC en particulier, pour être le seul engagé, à l’heure actuelle, dans une compétition internationale : la coupe CAF !

Mais ce n’est que le 25 novembre dernier, soit 2 mois et 7 jours plus tard, et à la veille du déplacement du Djoliba AC sur l’Egypte, que la correspondance parvint enfin à la direction du club.

De l’avis des responsables dudit club, ce n’est ni plus ni moins qu’un complot. Et de déclarer le Ministre et le Président de la FEMAFOOT, persona non grata lors des matches du Djoliba AC à Bamako.

Une décision qui fait bien rire le Ministre concerné, selon ses proches. Aux dires de ces derniers, les infrastructures appartiennent à l’Etat, pas au Djoliba AC. «Monsieur le Ministre a donc plus de droit de propriété sur elles qu’un club ! ».

Il nous revient en outre que c’est «Monsieur le Ministre qui a pris en charge les billets d’avion du club en question lors du match contre Maranatha de Fiokp à Lomé au Togo le 04 septembre dernier».

Mais c’est fini, «conformément à la lettre circulaire du ministre de l’Economie et des Finances, l’Etat ne financera plus les clubs, Monsieur le Ministre non plus d’ailleurs», disent-ils.

S. Dembélé

Source : La Sentinelle

Categories: Afrique

Mali : Alerte ! Réchauffement climatique et religion : Les Ramadans 2020 jusqu’en 2023 seront les plus chauds

Wed, 04/12/2019 - 05:14
Quel Jeûneur Malien ne se souvient de la canicule et du calvaire des mois de Mai et juin 2018 correspondant au Ramadan de la même année ? Le pire est cependant à venir dans la mesure où les Scientifiques annoncent une augmentation progressive des températures pendant les cinq prochaines années et des pics durant les mois de Mars, Avril et Mai correspondant au creuset des Ramadans 2020-2023. Des Ramadans véritablement caniculaires et… seulement, dans 05 petits mois !  Il a été enregistré plus de 45° à l’ombre dans certaines régions du pays pendant les mois d’avril-Mai 2019. Il n’en fallait pas plus pour certains jeûneurs de lâcher prise et d’attendre des jours plus cléments. On déplore, hélas des cas de décès !  Pour faire court, les records de chaleur ont été battus durant cette période correspondant au mois de Ramadan 2019. Qu’adviendra-t-il en 2020 et au-delà ?

Une tendance à la hausse jusqu’en 2022

Tous les Scientifique s’accordent à le dire : la période 2018-2022 sera particulièrement chaude.

«Une étude se basant sur un nouveau système de prévisions estime que les cinq prochaines années vont être encore plus chaudes que ne l’envisageaient les précédents modèles climatiques. Pour la période 2018-2022, la variabilité naturelle du climat pourrait en effet être égale au réchauffement lié aux activités humaines. Le résultat ? Une hausse des températures deux fois plus élevée» (https://www.futura-sciences.com).

Et «Nature Communications» (une revue scientifique spécialisée), annonce «une période plus chaude que la normale» qui va «temporairement renforcerle réchauffement» et des «risques d’épisodes de températures anormalement élevées».

D’ores et déjà, précisent-ils, les trois dernières années ont déjà été les plus chaudes jamais enregistrées.

«Et septembre 2019 est le mois de septembre le plus chaud sur le globe depuis le début des relevés météorologiques» selon le service européen «CopernicusClimate Change Service» (C3S).

«Durant ce mois, (septembre 2019), les températures ont été plus chaudes que la normale sur de très nombreuses régions du globe (Asie de l’Est, moitié sud-est des Etats-Unis, régions arctiques, Moyen-Orient, Afrique saharienne et australe, Brésil, etc.)».

Il s’agit, selon les climatologues de la NASA en l’occurrence, d’un phénomène planétaire. Mais l’impact sera particulièrement visible dans les régions traditionnellement arides et semi-arides comme le Sahel.

Les Ramadans 2020 jusqu’en 2023 coïncideront avec les pics de chaleur et dans un contexte de réchauffement climatique planétaire

Selon le calendrier musulman, le Ramadan des quatre prochaines années surviendra aux périodes sus-indiquées

2020 : du 24 avril au 23 mai

2021 : du 13 avril au 11 mai

2022 : du 3 avril au 1er mai

2023 : du 23 mars au 20 avril

En somme, les quatre prochains Ramadans surviendront durant le trimestre Mars – Avril – Mai, une période correspondant traditionnellement aux pics de chaleur dans le Sahel et au Mali en particulier et pendant lesquels, la température dépasse en certains endroits, 45° à l’ombre.

Soit dit en passant, cinq petits mois seulement nous séparent de ce début du Ramadan 2020 ! 05 petits mois : Décembre – Avril !

Une période de gros déficit énergétique dans un contexte de gouvernance chaotique

C’est connu : le trimestre Mars – Avril – Mai est au Mali, la période de gros déficits énergétiques particulièrement marquée par des coupures et délestages. Il en est ainsi depuis 2013 après un semblant d’amélioration en 2012 suite à la pression exercée par l’ex-junte militaire au pouvoir.

Mais de déficit, il en est justement question dès maintenant (dernier trimestre 2019) ! Les abonnés de la société EDM S.A, ont en effet constaté d’importantes perturbations dans la distribution de l’électricité depuis le fameux mois de Septembre (2019) marqué par une hausse inhabituelle des températures, il est vrai !

Pour autant, la question se résume ici à ce principe sacro-saint de la gouvernance : administrer c’est anticiper !

Voyez-vous ? Pendant 7 ans, de 2013 à nos jours (2019), les consommateurs Maliens ont été régulièrement confrontés au même déficit énergétique et d’eau pendant la même période ! Et il s’agit, chaque année, de la même symphonie et litanie : des coupures et délestages, sauvages dans certains cas ; de graves désagréments et préjudices pour les abonnées et, bien entendu, de laconiques communiqués d’excuses et de remerciement de la société EDM S.A !

Seulement cette fois-ci, pour cause de Ramanda coïncidant dangereusement avec la canicule sur une période relativement longue et avec des défis politiques majeurs (une période électorale par excellence), les consommateurs auront certainement tendance à sanctionner la médiocrité !

B.S. Diarra

Source : La Sentinelle

Categories: Afrique

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