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Diplomacy & Defense Think Tank News

Frontière syro-turque : « Un pas en avant dans l’étranglement de l’Etat islamique »

IRIS - Mon, 05/09/2016 - 18:11

L’Etat islamique a perdu son dernier point de passage avec la Turquie. Quelle(s) conséquence(s) cela peut-il avoir pour le groupe terroriste ?

C’était une des voies de ravitaillement de l’Etat islamique, notamment en direction de la ville de Raqqa qu’ils nomment leur capitale. Ça va donc compliquer la tâche des djihadistes en terme de livraison d’armes, de ravitaillement sanitaire ou alimentaire mais aussi en terme de lieux de passage des apprentis djihadistes qui confluaient vers l’Etat islamique. De ce point de vue, sans pour autant considérer qu’on en a fini avec l’Etat islamique, les avancées de l’armée turque et des groupes rebelles liées à l’armée turque au cours des derniers jours sont un pas en avant dans l’étranglement de ce groupe terroriste. Nous sommes probablement à l’orée d’une nouvelle séquence parce que maintenant les vrais objectifs militaires ne vont plus être de conquérir quelques villages, quelques points de passage mais de reconquérir Raqqa, en Syrie, et Mossoul, en Irak. Et là, ça ne sera pas une promenade de santé.

L’Etat islamique a-t-il perdu tout contact avec l’extérieur ?

Non, il subsiste toutes les voies de ravitaillement qui passent par l’Irak. La frontière irako-syrienne avait, vous vous en souvenez, été détruite symboliquement par les troupes de l’Etat islamique au mois de juin 2014. Là encore, l’Etat islamique est affaibli mais pas du tout éradiqué, il y a encore des voies de communication entre la Syrie et l’Irak.

Quel impact cette nouvelle peut-elle avoir pour la Turquie, qui a subi plusieurs attentats sur son sol, revendiqués par l’Etat islamique ?

La Turquie a souvent été accusée de complicité avec l’Etat islamique, je parlerais plutôt de complaisance. On sait très bien qu’il y a eu, par exemple, des combattants de l’EI qui sont allés se faire soigner dans des hôpitaux turcs. Il y a eu aussi du trafic de pétrole brut ou des livraisons d’armes. Cette forme de complaisance est désormais terminée depuis début 2015. Cette décision a été renforcée ces dernières semaines à cause de la multiplication des attentats attribués à l’EI sur le sol turc. La Turquie prend désormais toute sa place dans la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. Maintenant, les défaites que subit l’Etat islamique depuis plusieurs semaines risquent de radicaliser une partie de ses membres, de multiplier les attentats à travers le monde. La Turquie étant un des pays de la ligne de front, il est plus facile d’acheminer des kamikazes en passant la frontière que de venir dans une autre capitale occidentale.

Propos recueillis par Margaux Duguet

Olivier Babeau – Refonder l’audiovisuel public

Fondapol / Général - Mon, 05/09/2016 - 17:40

Qu’est-ce qui justifie aujourd’hui que l’État entretienne une offre audiovisuelle ? Le libre jeu du marché pourrait-il obtenir un résultat au moins égal et à moindre coût pour la collectivité ? Olivier Babeau nous dit à quoi l’audiovisuel public devrait ressembler. Les trois justifications classiques de l’audiovisuel public — divertissement, information et culture — sont […]

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EEUU: 100 días para la elección

Real Instituto Elcano - Mon, 05/09/2016 - 14:18
Opinión - 5/9/2016
Carlota García Encina
Finalizadas ambas convenciones —la republicana, más convencional de lo esperado; la demócrata, efectiva pero no perfecta— ahora queda mirar las encuestas. ¿Conclusión? Muy reñida, dura y sucia, así es como se espera la verdadera campaña.

Traité sur le commerce des armes : quels enjeux derrière les négociations ?

IRIS - Mon, 05/09/2016 - 14:15

Benoit Muracciole est Vice président de l’ONG Action sécurité éthique républicaine (Aser). Il répond à nos questions à l’occasion de la parution de son ouvrage « Quelles frontières pour les armes ? » (éd. A. Pedrone) :
– En quoi le TCA est-il capital ? La géopolitique de ces dernières années aurait-elle été similaire si ce traité était entré en vigueur plus tôt ?
– Votre mouvement s’inscrit-il dans une démarche pacifiste ?
– Que retirez-vous de vos contacts avec la société civile, dont le puissance complexe militaro-industriel ?
– Dans quelle mesure votre parcours a-t-il mis en lumière les rapports de force entre les grandes puissances ? Quel rôle pour la France dans les négociations sur le TCA ?

Hybride Hooligans?

SWP - Mon, 05/09/2016 - 10:45

La France et l’islam : débats internes, dégâts internationaux

IRIS - Mon, 05/09/2016 - 09:34

Du 29 août au 2 septembre 2016, s’est tenue à Paris la désormais traditionnelle « Semaine des ambassadeurs ».

L’occasion d’une réflexion collective de la part de nos représentants à l’étranger sur les questions stratégiques, mais également sur leur méthode de travail. Occasion également d’aller vers les citoyens en organisant une journée ouverte aux échanges sur leur métier et un concours d’éloquence pour les étudiants. Lilian Thuram, champion du monde de football et citoyen engagé, était le grand témoin de cette journée.

Mais c’est avant tout l’occasion de discours cadrant l’action internationale de la France : du président de la République, du Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères et du Développement international.

François Hollande prononçait le dernier discours de son mandat actuel. Alors que son bilan économique et social est largement contesté, F. Hollande est généralement crédité de succès en matière de politique étrangère. Il a dû faire face au terrorisme et aux diverses crises : accords de Minsk, COP 21, intervention au Mali, réconciliation avec les pays heurtés par le style de l’ancien président (et actuel candidat), Nicolas Sarkozy. Il a été à la fois bon diplomate et guerrier, quand cela était nécessaire. S’il a bien commencé par évoquer la place particulière de la France dans le monde, il n’a pas par la suite continué sur un discours global. F. Hollande n’a jamais aimé être enfermé dans un cadre conceptuel. Il pense que son pragmatisme protège sa liberté, mais cela l’a aussi empêché de dégager une grande fresque sur la France et le monde.

Il a donc, comme depuis 2012, évoqué les uns après les autres les grands dossiers internationaux en commençant par le terrorisme, puis les différents conflits qui agitent la planète : de la guerre civile en Syrie à la crise ukrainienne. Sur Israël et la Palestine, il s’est contenté de rappeler que la solution est connue : deux États qui peuvent vivre en paix et en sécurité, sans parler de Jérusalem ni des frontières, en retrait par rapport aux discours de N. Sarkozy. Il s’est montré ferme à l’égard du Royaume-Uni, en jugeant irréversible sa sortie de l’Union européenne et également insisté sur la nécessité de conclure rapidement l’accord sur le réchauffement climatique, signé à Paris en décembre 2015. Il a enfin officialisé la fin des négociations sur le traité transatlantique.

Mais, à la conclusion de son discours, il a pris le chemin d’un dessein globalisant sur la voix de la France dans le monde. C’est contraire à ses habitudes mais il l’a fait pour des raisons de politique intérieure. Faisant référence, de manière implicite, au discours sur la place de l’islam en France, il a déclaré que « céder sur nos valeurs serait non seulement une régression pour l’État de droit mais aussi un risque pour notre cohésion nationale. Ce serait surtout un discrédit pour notre influence internationale. La France est forte quand elle est elle-même, pas quand elle se défigure. Ainsi, face à l’intolérance, à la haine et à l’obscurantisme, la France n’a renoncé à rien de ce qu’elle est. »

Il est vrai que pratiquement tous les ambassadeurs présents ont fait part en privé ou en public des dégâts qu’ont créés les polémiques sur les musulmans, le voile (plus récemment le Burkini), sur l’image de notre pays dans le monde. Dans les pays occidentaux, la France passe désormais pour un pays intolérant. Dans les pays musulmans, elle passe pour un pays islamophobe. La photo de policiers encadrant une femme sur une plage qui portait un Burkini a eu un effet désastreux. Le constat, sévère, est unanime, quelles que soient les sensibilités personnelles des ambassadeurs : le prestige et le rayonnement de la France sont largement entamés. Les responsables politiques français qui se sont exprimés avec véhémence sur le sujet n’ont soit pas conscience des répercussions à l’international, soit n’en ont cure.

Manuel Valls, dans son discours centré sur la compétitivité économique du pays, n’a pas évoqué le sujet, au grand soulagement des ambassadeurs.

Dans son discours de conclusion, Jean-Marc Ayrault est revenu sur le sujet : « certains d’entre vous sont les témoins de l’impact dévastateur à l’étranger des emballements dont notre vie politique est capable. Il est urgent de retrouver un peu de sérénité (…) Le risque d’interdire, c’est de stigmatiser et de finir par rejeter. Cela, ce n’est pas la France. Quand la France rejette, elle ne règle aucun problème, notamment pas celui de l’intégration. Elle n’est plus en phase avec elle-même. » Or, si personne ne l’a exprimé, chacun sait que le clivage sur ce point ne se situe pas uniquement entre le gouvernement et l’opposition, mais au sein du gouvernement, et en l’occurrence entre le Premier ministre d’un côté, le ministre des Affaires étrangères et celui de l’Intérieur de l’autre.

François Hollande a un goût prononcé pour la synthèse. Mais, sur ce sujet, si la polémique venait à reprendre, il lui faudrait trancher clairement et publiquement, pour que cela soit audible aussi bien en France qu’à l’étranger.

Microfinance Technology's Training Regulations Validated

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 05/09/2016 - 02:51
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"Troisième tour" de l'élection présidentielle le 4 décembre prochain en Autriche

Fondation Robert Schuman / Publication - Mon, 05/09/2016 - 02:00
Le 12 septembre dernier, le ministre autrichien de l'Intérieur, Wolfgang Sobotka (Parti populaire, ÖVP), annonçait que le " troisième tour " inédit de l'élection présidentielle initialement prévu le 2 octobre était repoussé au 4 décembre en raison de problèmes apparus sur les...

"Troisième tour" de l'élection présidentielle le 2 octobre prochain en Autriche

Fondation Robert Schuman / Publication - Mon, 05/09/2016 - 02:00
Le 2 octobre prochain, les Autrichiens sont appelés aux urnes pour un " 3e tour " inédit de l'élection présidentielle dont les deux précédents tours se sont déroulés les 24 avril et 22 mai 2016. Alexander Van der Bellen (Les Verts, DG) était sorti victorieux du 2e tour de scrutin avec...

Comment rendre l'Europe à nouveau populaire ?

Fondation Robert Schuman / Publication - Mon, 05/09/2016 - 02:00
Le 23 juin 2016, les électeurs britanniques, consultés par référendum, se sont exprimés en faveur du retrait de leur pays de l'Union européenne. La déclaration par laquelle le Gouvernement pourrait déclarer son "intention" de sortir de l'Union européenne sur la base de l'article 50 § 2 du...

Elections, 3e tour de l'élection présidentielle en Autriche le 2 octobre

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 05/09/2016 - 02:00
Le 2 octobre, les Autrichiens sont appelés aux urnes pour un " 3e tour " inédit de l'élection présidentielle dont les deux précédents tours se sont déroulés les 24 avril et 22 mai. Alexander Van der Bellen (Les Verts, DG) était sorti victorieux du 2e tour avec 30 863 voix d'avance sur son concurrent Norbert Hofer (Parti libéral, FPÖ) qui avait contesté les résultats. Le 1er juillet, la Cour constitutionnelle autrichienne a invalidé le 2e tour indiquant que s'il n'existait aucune preuve de fraude électorale, des irrégularités avaient pu entacher le scrutin. A un mois du 3e tour, les deux hommes sont au coude-à-coude et l'issue du scrutin demeure très incertaine.

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