Le Cavour (crédit : marine italienne)
(BRUXELLES2 – exclusif) Le dispositif de commandement de l’opération européenne en Méditerranée contre les trafiquants d’êtres humains (EUNAVFOR Med) se dessine. Et B2 peut ainsi lever le voile sur ce dispositif qui devrait être annoncé lundi.
Le franco-italien aux commandes
Aux côtés du vice-amiral Enrico Credendino (annoncé en avant-première sur le Club : Le chef d’opération EUNAVFOR Med bientôt nommé. Son nom proposé. Biographie), qui commandera l’opération, on devrait trouver un Français bien connu des lecteurs de B2 : le contre-amiral, Hervé Bléjean. Dernier commandant de la Jeanne (d’Arc), il a commandé la force anti-piraterie de l’UE (EUNAVFOR Atalanta) de décembre 2013 à avril 2014 à bord du TCD Siroco. Il assure aujourd’hui la fonction de l’autorité de coordination des relations internationales pour l’Etat-Major de la marine. Il a été auditeur de la 62e session de l’IHEDN. Il pourrait passer bientôt vice-amiral.
Etat-Major : à Rome
L’Etat-major d’Opération (OHQ) devrait être situé à Rome, sur l’aéroport militaire de Centocelle, et non colocalisé sur la base de Practica di Mare de la Guardia Di Finanza, qui loge l’opération Frontex, ou au MRCC de Rome des Gardes-Côtes, comme on aurait pu le croire un moment. A cela un explication, ou plutôt deux. D’une part, il s’agit de bien distinguer les deux opérations – l’une est civile – avec des moyens militaires – à vocation de sauvetage et secours en mer, l’autre militaire et policière à objectif de lutte contre les trafiquants (même si les interactions entre les deux opérations existeront). D’autre part, l’OHQ « fléché » et agréé pour les opérations européennes est celui de Centocelle.
Commandement tactique italien
Le commandant tactique, de la force déployée en mer et dans les airs reviendra à un Italien. Ce qui confirme nos dernières informations d’un « doublé italien ». Le commandant de la force en mer devrait être selon nos informations, le contre-amiral Andrea Gueglio, qui commande le second groupement naval italien, basé à Tarente. Il devrait officier à bord du porte-aéronefs Cavour (D-550), le navire-amiral de la marine italienne, qui pourrait être le FHQ de l’opération.
Moyens de renseignement
L’opération bénéficiera de moyens apportés par les différents pays en observation, en renseignements et en analyse. Les Français devraient ainsi fournir un avion de patrouille maritime (type Atlantic 2 ou Falcon) ainsi que des « produits finis » de renseignement provenant de différentes sources (aériennes, maritime, sous-marine…). Les Belges devraient profiter de la présence du Godetia sur place pour fournir également du renseignement. Les Luxembourgeois devraient mettre à disposition un appareil Swearingen Merlin IIIC du même type et de la même société (CAE Aviation) que celui mis à disposition d’EUNAVFOR Atalanta (lire : Les avions luxembourgeois. Ils sont de retour…). Etc.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi : EUNAVFOR Med lancée lundi. Une opération grandes oreilles tout d’abord
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Le commandant de l'opération EU Navfor Med, l'amiral italien Enrico Credendino (il aura un adjoint français), disposerait donc de drones, navires et avions en nombre suffisant!
Ces moyens seront utilisés "pour collecter du renseignement et préparer les phases futures". Phases qui pourraient voir des actions coercitives contre les navires utilisés par les passeurs et trafiquants. Mais de telles actions nécessitent un feu vert onusien, donc un peu de bonne volonté russe, et le consentement préalable des autorités libyennes pour pénétrer dans leurs eaux territoriales...
En l'absence d'un mandat clair du Conseil de sécurité, l'opération de l'UE est donc réduite à patrouiller loin des côtes, avec une efficacité limitée.
Alors quand je lis que "les États membres ont levé tous les obstacles", je reste durablement perplexe. Et j'opine du chef quand j'entends ceux qui jugent que l'opération est à ce stade "coincée".
La suite, lundi, après la Xième réunion des ministres des AE.
Des effectifs réduits de 180.000 à 100.000 hommes, des équipements renouvelés, des trous capacitaires en partie comblés, notamment dans le domaine de la cyberdéfense, et un budget annuel de 5 milliards de francs suisses contre 4,7 milliards actuellement. Tel est le DEVA (Développement de l’armée), le projet défendu par Ueli Maurer, le chef du département […]
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D’après le quotidien L’Est Républicain, les premiers éléments de l’enquête technique conduite par le Bureau enquête accident défense (BEAD-Air) au sujet de la chute d’un F-16 grec sur le tarmac de la base d’Albacete où des avions français se préparaient à décoller à leur tour, le 26 janvier dernier, ont été présentés aux familles des […]
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Ce fut une opération hors normes qui a nécessité une minutieuse préparation et la mise en œuvre d’importants moyens. Ce matin, le transfert du plus gros paquebot du monde, de sa cale de construction vers son bassin d’armement, s’est parfaitement déroulé. Sous un soleil magnifique et un estuaire de la Loire aux allures de grand lac, la manœuvre, réglée comme une horloge, paraissait naturelle, pour ne pas dire facile.
La Direction générale de l’armement (DGA) a indiqué, ce 19 juin, avoir réceptionné le septième exemplaire de série de l’avion de transport A400M Atlas. La dernière livraison de cet appareil, baptisé depuis « Ville de Colmar », avait été faite en décembre 2014. D’ici 2019, 15 appareils devront été livrés à l’armée de l’Air. Dans son communiqué, […]
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DCI (via DCI-NAVFCO et DCI-AIRCO) et l'armée de l'air ont signé un contrat de quatre ans pour la formation à la guerre électronique des personnels de l'AA. La signature de ce renouvellement aurait eu lieu fin 2014 mais DCI ne communique que maintenant, alors que le salon du Bourget se termine. Par ailleurs, mercredi (17 juin), Thales et DCI ont signé un accord de partenariat sur le thème de la guerre électronique.
Dans un communiqué de presse très laconique de ce vendredi, DCI signale "en particulier, l’emploi d’outils novateurs de simulation, développés à des fins didactiques avec la société ABAK Systèmes, permettant de compléter fructueusement l’enseignement théorique."
Abak Systèmes a été créé en 1988 à Laillé, près de Rennes; son capital social est détenu par sept associés dont Défense Conseil International. La société a développé entre autres, le logiciel SIMU_IR conçu "pour simuler et visualiser un duel entre un aéronef et un système d'arme; il est composé d'un radar, d'un système de contrôle de tir et d'un missile sol-air équipé d'un autodirecteur infra-rouge. L'aéronef peut exécuter un manœuvre de type break et lancer des leurres IR. Il est également possible d'activer des Contre-Contre-Mesures Électroniques (CCME)."
Déjà donné pour mort à plusieurs reprises et à nouveau visé, dans la nuit du 13 au 14 juin à Ajdabiya, une localité libyenne située à 160 km à l’ouest de Benghazi, par un raid mené par deux avions F-15 américains, Mokhtar Belmokhtar, le chef jihadiste d’al-Mourabitoune (Les Almoravides), par ailleurs placé en tête de […]
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