Le vendredi 12 juin 2015, la frégate multi-missions (FREMM) Provence est devenue la propriété de la Marine nationale. La frégate Provence est la quatrième FREMM réalisée par le site DCNS de Lorient et la seconde destinée à la marine nationale après l’Aquitaine livrée en 2012.
Mise à l’eau en septembre 2013, la frégate Provence a débuté ses essais en mer en octobre 2014. Arrivée à Brest le 12 juin 2015, elle continuera ses essais à la mer en vue de son admission au service actif, courant 2016. Elle remplace à Brest l’ex-Normandie, qui a été vendue à l’Égypte. Cette dernière est en cours de transformation à Lorient en vue d’une livraison cet été à son nouveau propriétaire. Il faudra donc attendre 2016 et la livraison de la Languedoc pour voir une première frégate multi-missions basée en Méditerranée. Afin de compenser cette cession, la DCNS va accélérer sa cadence de production pour permettre à la flotte française de disposer comme prévu de six FREMM d’ici 2019.
En moins de dix ans, le nombre de FREMM est passé de dix-sept à huit seulement, soit moins de 50% du format prévu au départ. À l’origine le programme franco-italien FREMM lancé en 2005 prévoyait dix-sept frégates pour la Marine nationale et dix autres pour la Marina militare. Seuls les italiens se sont tenus aux objectifs initiaux. La France quant à elle n’a cessé de sabrer ce programme, qui avait pour but de remplacer par une classe unique les neuf frégates anti-sous-marines de types F67 et F70, ainsi que les neuf avisos du type A69.
Déjà en 2005, la Marine nationale perdait la troisième et la quatrième frégate de la classe Horizon prévues pour remplacer les Cassard et Jean-Bart, compensées par une version antiaérienne de la FREMM. La première coupe franche intervient avec le Livre Blanc de 2008, réduisant le nombre de frégates de premier rang de vingt-quatre à dix-huit en y intégrant les cinq frégates de type La Fayette classées depuis leurs mises en service en frégates de deuxième rang. Quant au nombre de FREMM il est ramené à seulement onze frégates, avec l’abandon des neuf exemplaires de la version Action Vers la Terre (AVT) qui devaient succéder aux avisos. Le Livre blanc de 2013 entérine sur la série des onze FREMM la réalisation de deux bâtiments dotés de capacités antiaériennes renforcées. Les FREMM de Défense Aérienne (DA) remplaceront les Cassard et Jean Bart. Dans le même temps, le nombre de frégates de premier rang passent de dix-huit à quinze. En juin 2013, Jean-Yves Le Drian annonce le projet de la réalisation de Frégates de Taille Intermédiaire (FTI), destinées à succéder aux Frégates de type La Fayette (FLF). Pour les FREMM, la cadence de production est une nouvelle fois revue à la baisse, une unité tous les douze mois, le sort des trois dernières devait être officiellement tranché en 2016. Pour que le projet FTI bénéficie d’économies d’échelle, il faut au minimum une commande de quatre bateaux, ce sera finalement cinq frégates, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, décide d’anticiper de deux ans la construction des FTI.
Les huit premières FREMM devraient s’appeler, dans l’ordre : Aquitaine (2012), Normandie (2014), Provence (2015), Languedoc (2016), Auvergne (2016), Alsace (2017), Bretagne (2018), et Lorraine (2019). Les noms des FREMM 9, 10 et 11, qui devaient rejoindre la marine en 2020, 2021 et 2022, n’avaient pas encore été choisis. Les frégates 1, 2, 7, 8 et 9 devaient être basées à Brest, les frégates 3, 4, 5, 6, 10 et 11 devaient rejoindre Toulon.
Voici un court livre (164 pages écrites gros, ça se lit en une semaine de transport en commun) publié par Antoine Joseph Assaf, politiste libanais. Il constitue une assez bonne introduction à la question de l'islam politique et pas simplement "radical".
La plume est alerte et l'auteur dresse en fait un vaste panorama historique qui permet de comprendre certaines des clefs de la question islamiste contemporaine. Le premier chapitre rappelle le surgissement de l'islam et la façon dont en quelques années il a soumis un vaste empire : ce rêve de la conquête foudroyante demeure bien présent aujourd'hui. Toutefois, l'islam radical prend naissance à l'ère moderne avec deux sources, d'une part, la conjonction du rêve de Lawrence et du wahhabisme rétrograde saoudien; d'autre part, là encore après la Première guerre mondiale, la naissance des Frères musulmans en Égypte (originellement un mouvement de décolonisation, ce que l'on a oublié).
L'auteur insiste ensuite que le cas du Mufti de Jérusalem et son alliance avec Hitler, qui serait à la source du malentendu qui allait suivre avec la création d’Israël en Palestine. Les guerres israélo-arabes qui s'ensuivent aboutissent à une première paix avec l’Égypte tandis que le conflit rebondit au Liban. Les deux guerres du golfe (80-88 puis 90-91) viennent sur ces entrefaites.
La 2ème partie s'ouvre sur le 11 septembre, se poursuit avec la revanche américaine et l'invasion de l'Irak. Un chapitre sur les événements au Liban en 2005 2006 détonne un peu mais reprend l'expérience personnelle de l'auteur, qui y a été intimement associé.
Le livre se poursuit avec l'éclosion des révoltes arabes pour évoquer successivement la guerre civile syrienne, la question iranienne, enfin le problème de Jérusalem.
Pour dire les choses simplement : l’ensemble se lit agréablement et constitue une bonne introduction au sujet. Je reste personnellement plus convaincu par la première partie, la seconde me semblant moins homogène et plus personnelle.
O. Kempf
Du jeudi 11 au mercredi 17 juin 2015, les forces armées hollandaises, les autorités locales et les forces armées aux Antilles ont organisé un entraînement opérationnel d’intervention des moyens civils et militaires suite à une catastrophe naturelle sur l’île de Saint-Martin et Sint Marteen.
Planifié et mené par les forces armées et les autorités civiles néerlandaises, HUREX (Hurricane Exercise) 2015 auquel les Forces Armées aux Antilles (FAA) ont été conviées, a rassemblé près deux cents militaires français et néerlandais.
La première phase s’est déroulée du 11 au 14 juin 2015 sur les îles de Saint-Martin, Saba et Saint-Eustache, avec comme objectifs de permettre aux troupes hollandaises et françaises d’échanger leurs procédures interarmées et d’effectuer sur les trois îles une reconnaissance des lieux propices à l’évacuation d’urgence de la population en cas de cyclone.
La deuxième phase débute le mardi 16 juin avec l’envoie des troupes néerlandaises pour venir en aide auprès de la population française durement touchée suite à un ouragan sur Saint-Martin. Une vingtaine de civils sont blessés et coincés dans les décombres. À 08h00, les troupes débarquent par la mer sur la plage de la Belle Créole. Face à l’ampleur de la situation, ils sollicitent du renfort. À 08h45, l’équipe médicale du bâtiment français de transport léger Dumont d’Urville et des marins du bâtiment de soutien néerlandais Pelikaan sont déployés sur zone. Après avoir apporté les premiers secours, les militaires évacuent les civils vers la plage de la Belle Créole avant de les faire embarquer à 09h30, sur des embarcations rapides hollandaises FRISC (fast raiding interception and special forces craft) sur le bâtiment de soutien Pelikaan. A bord, des soins complémentaires leurs sont prodigués. À 11h00, Le Pelikaan accoste au quai de Phillipsburg situé dans la partie néerlandaise de l’île, où les attende des véhicules militaires français pour, fictivement, les conduire vers l’hôpital le plus proche.
La saison cyclonique 2015 a débuté officiellement le 1er juin 2015 pour la zone Atlantique Nord, et les petites Antilles sont plus particulièrement exposées de juillet à novembre. Afin d’être prêt à intervenir au secours de la population si un tel phénomène météorologique devait se produire, les FAA s’entraînent plusieurs fois par an en simulant des missions d’assistance à la population antillaise.
Les forces armées aux Antilles garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Elles constituent un dispositif interarmées à dominante aéromaritime de premier plan sur le théâtre Antilles-Guyane, en coordination avec les Forces Armées en Guyane (FAG).
Retour en images sur le transfert de l’Harmony of the Seas. Hier, 21 mois après la découpe de sa première tôle, le plus grand paquebot du monde a quitté sa forme de construction pour rejoindre son bassin d’armement, où son achèvement va se poursuivre. L’immense navire, qui avec ses 362 mètres et plus long que le viaduc de Millau, débutera ses essais en mer en février prochain, en vue d’une livraison deux mois plus tard à la compagnie américaine Royal Caribbean International.