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Afrique

Administrations publiques africaines : La gangrène des emplois fictifs

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 23:14

L'actualité en République du Ghana est alimentée depuis quelques jours par ce scandale administratif de 81 885 « employés fantômes », figurant sur les listes de paie. Ils ont été identifiés suite à une enquête sur les effectifs de la fonction publique, ordonnée par le ministre des Finances.

Sous l'ancienne présidence, l'Autorité du service national du Ghana avait dénombré 180 000 personnes au sein de l'organisation. Après inspection par les services du président Dramani Mahama, il s'est avéré qu'il n'y a finalement que 98 000 « vrais » membres du personnel répertorié, donc près de la moitié des noms enregistrés sont des « noms fantômes », situe l'agence Anadolu.

La situation a poussé le président ghanéen, John Dramani Mahama, à ordonner une enquête immédiate pour situer les responsabilités et démasquer le dispositif de fraude, en vue également d'entreprendre des réformes appropriées de contrôles et de prévention contre ces fraudes.

De retour au pouvoir en janvier 2025, le président ghanéen John Dramani Mahama, qui a fait de la lutte contre la corruption, une des priorités de son mandat, annonce donc les couleurs à travers ce scandale décelé dans un contexte de crise économique majeure sous laquelle croupit le pays, depuis 2022.

S'il est bon de préciser que le Ghana n'est pas à son premier scandale du genre, car en 2017, sous le président Nana Akufo Addo, le salaire de 26 000 fonctionnaires, considérés comme fictifs, a été suspendu, il est aussi vrai de signaler que ces scandales sont l'une des grandes caractéristiques des administrations publiques africaines.

C'est dire que l'esprit d'une administration publique « vache à lait » demeure actif dans les États africains.

Un exercice à main levée permet de rappeler, au Burkina, qu'en 2011, le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale d'alors, Soungalo Apollinaire Ouattara, estimait à 200, le nombre de fonctionnaires fictifs enregistrés par an. En novembre 2012, faisant le point du recensement biométrique des fonctionnaires de l'Etat entrepris de mai à août de la même année, le ministre Soungalo Apollinaire Ouattara annonçait qu'à l'issue de l'opération, 6 250 agents présumés fictifs ont été dénombrés, avec une estimation financière des salaires perçus par ces derniers, de janvier à septembre 2012, à plus de 2,9 milliards FCFA. Le ministre avait même révélé à l'époque qu'un agent détenait, à lui seul, six numéros matricules ; en clair, il percevait à lui seul, six salaires à la fin de chaque mois.

En 2015, l'opération « billetage », lancée par le gouvernement de Transition, a révélé 1 213 agents en situation irrégulière ou inconnue, sans oublier cette « opération de contrôle de l'authenticité des diplômes des fonctionnaires en activités » annoncée en 2019, tout cela, en vue de minimiser le phénomène.

Aux mêmes moments, le ministre ivoirien de la Fonction publique, dévoilait, en septembre 2019, que plus de 1 000 agents fictifs ont été détectés et expurgés de la Fonction publique ivoirienne. Bien avant cela, en 2013, environ 3 000 emplois fictifs ont été découverts dans l'administration publique ivoirienne et plusieurs milliers d'autres antérieurement et postérieurement à ces années sus-indiquées.

Au Cameroun, et pour ne s'en tenir qu'à cette date, plus de 10 000 agents publics fictifs ont été, en 2019, découverts et supprimés du fichier solde de l'Etat ; ce qui a permis à l'Etat d'économiser, selon les responsables du ministère des Finances qui s'exprimaient en décembre 2024 sur le sujet, la somme de 30 milliards FCFA par an.

Au Tchad voisin, et toujours en 2019, un audit a soulevé près de 17 000 agents fictifs ou détenteurs de faux diplômes.

En octobre 2024, le gouvernement de Transition du Gabon a, grâce à une vaste opération de recensement des agents de la fonction publique, mis à nu plus de 13 000 agents fictifs, alors qu'un an avant, en 2023, une découverte faisait état de plus de 40 000 agents détenteurs de matricules acquis frauduleusement et qui percevaient ainsi l'argent de l'Etat.

En Tanzanie, en avril 2017, ce sont plus de 10 000 fonctionnaires qui ont été mis à la porte pour « faux-diplômes » tandis qu'en République Démocratique du Congo, en septembre 2020, les autorités avouaient que les efforts ont certes permis d'élaguer plus de 25 000 agents fictifs dans l'administration publique congolaise, mais qu'il en reste encore.

C'est dire qu'il peut paraître plus facile d'énumérer les pays africains qui connaissent moins ces phénomènes que ceux qui ploient sous les effets de ces pratiques aussi illégales qu'immorales.

Dans de telles administrations publiques fortement chargées de ces tares, où nombre d'agents sont eux-mêmes, directement ou indirectement le problème, comment pouvoir opérer des reformes objectives, efficaces, dans le seul souci de satisfaction de l'usager et de l'intérêt général ? C'est la question à mille dollars !

O.L.
Lefaso.net

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Burkina/Personnes de petite taille : « Je voudrais demander aux personnes de bonne volonté de nous aider avec des moyens roulants motorisés ou électriques », Sara Maïga, présidente de l'ABPPT

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 23:10

Les personnes atteintes de nanisme ou personnes de petite taille sont souvent marginalisées. Certaines n'ont pas voix au chapitre à cause de leur handicap congénital. En 2015, elles ont créé une association dénommée Association burkinabè des personnes de petite taille (ABPPT) pour la défense de leurs intérêts. Sara Maïga, présidente de cette association, revient sur les raisons de sa création, les missions et les objectifs de l'ABPPT. A l'occasion, elle lance un appel à l'aide aux bonnes volontés pour l'accompagnement de ces personnes.

Lefaso.net : Vous êtes une personne atteinte de nanisme, comment arrivez-vous à supporter le regard d'autres personnes ?

Sara Maïga : D'abord, je vous dirai que tous les regards ne sont pas péjoratifs. Il y en a d'autres qui vous regardent parce que c'est la première fois qu'ils voient une personne différente ou tout simplement parce qu'ils vous admirent.

S'il y a des regards admirateurs, il y a aussi ceux péjoratifs. Comment faites-vous pour tenir ?

Je prends toujours la vie du bon côté et je ne laisserai jamais les moqueries et les regards péjoratifs des gens gâcher ma vie. Ce qui m'aide aussi, c'est l'amour et la considération que m'apportent mes parents, ma famille, mes proches et tous mes amis ; tous ceux qui m'encouragent de près ou de loin.

Pouvez-vous nous présenter votre association ?

L'Association burkinabè des personnes de petite taille a été officiellement créée le 20 octobre 2015. Elle est laïque, apolitique et à but non lucratif. Toutes formes de discrimination fondée sur la race et l'ethnie, la religion, la région sont interdites en son sein. En somme, c'est une association qui regroupe des personnes atteintes de nanisme et les membres de leurs familles. Elle est composée de 64 membres, dont 37 femmes, 19 hommes et 8 enfants.

Comment est venue l'idée de la création de cette association ?

Avant, il n'y avait pas d'association, un cadre où les personnes de petite taille pouvaient se retrouver et discuter des difficultés spécifiques à leur handicap. En fait, beaucoup aussi pensent que les personnes de petite taille sont une malédiction des parents qui cachent leurs enfants. Beaucoup ne sont pas scolarisés, c'est pourquoi, dans certaines contrées ou ethnies du Burkina, quand une personne de petite taille meurt, il n'a pas droit à une tombe. Son corps est jeté de village en village jusqu'à ce qu'il disparaisse. Un peu partout, ils sont tués. Donc, il fallait créer un cadre pour expliquer aux gens que nous sommes des êtres humains et que nous avons droit à la vie et à la dignité comme tout le monde.

La présidente de l'ABPPT, Sara Maïga, compte sur le soutien de bonnes volontés pour contribuer à l'épanouissement des membres de l'association

Quelles sont les missions de cette association ?

Nous avons beaucoup de missions assignées à notre association. Mais, essentiellement, nous défendons les droits des personnes atteintes de nanisme et travaillons à l'égalité d'accès dans divers domaines comme l'éducation, la formation professionnelle, l'emploi, les soins de santé pour leur inclusion dans la société. Nous sensibilisons aussi le public et surtout les parents des personnes de petite taille et les personnes atteintes de petite taille elles-mêmes sur le nanisme et les enjeux auxquels nous faisons face et combattons les préjugés, les moqueries et les stéréotypes. Nous luttons aussi pour fournir des informations utiles sur les conditions médicales liées au nanisme et les traitements. Je dirais qu'il s'agit d'améliorer la qualité de vie des personnes de petite taille et de favoriser leur intégration dans la société. Grosso modo, c'est permettre aux personnes de petite taille du Burkina de s'assumer pleinement et d'atteindre une autonomisation financière.

Quelles sont les activités menées dans le cadre de votre association ?

L'association mène plusieurs activités. Elle sensibilise les personnes atteintes de nanisme et leurs parents pour qu'elles sachent davantage sur le nanisme. L'ABPPT a aussi formé ses membres dans plusieurs domaines sur différentes thématiques comme le développement personnel, l'élevage des poulets, la couture, le leadership, les activités génératrices de revenu. Après ces formations, beaucoup ont reçu des financements à hauteur de 300 000 FCFA et 150 000 FCFA pour renforcer leurs activités ou créer des activités génératrices de revenu. D'autres ont été dotés de machines à coudre.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontée ?

Elles sont nombreuses. Mais je citerai essentiellement les plus connues. Il y a, entre autres, l'insuffisance de formation des membres sur diverses thématiques ; le manque de disponibilité de financement limitant la réalisation de certaines activités ; le manque de moyens pour engager du personnel qualifié ; l'absence d'un siège propre à l'association qui permet de faciliter un cadre de travail approprié ; le manque d'équipements informatiques et bureautiques ; le manque de matériel d'accessibilité (fauteuil roulant).

Les membres de l'ABPPT lors d'un atelier sur le leadership

Quels sont vos principaux défis en 2025 ?

Tout comme les difficultés, les défis sont aussi nombreux. Mais je pense qu'avec la grâce de Dieu, nous y arriverons. Les défis et perspectives pour 2025 sont, entre autres, la contribution à l'autonomisation financière de 100 personnes de petite taille, y compris les membres à travers des activités génératrices de revenus ; assurer des visites médicales des personnes de petite taille et apporter un appui aux soins de santé ; réaliser un plaidoyer avec le ministère de la Santé et les autres acteurs sur l'accès aux soins de santé des personnes de petite taille et soutenir au moins 200 personnes handicapées déplacées internes à travers des appuis en vivres, en soins de santé et leur autonomisation économique. En 2025, nous envisageons d'organiser aussi la deuxième édition de la Semaine nationale du nanisme à travers des activités de sensibilisation, de formation et de plaidoyer.

Avez-vous un cri de cœur ?

Je voudrais demander qu'on prenne en compte les besoins spécifiques des personnes de petite taille et qu'on nous aide à avoir notre siège. Dans le même sens, je voudrais demander aux personnes de bonne volonté de nous aider avec des moyens roulants motorisés ou électriques pour nos membres. Je profite de l'occasion pour remercier l'ONG Light for the World pour le soutien qu'elle nous a apporté lors de la journée nationale du nanisme.

Contact : 65 57 55 04

Interview réalisée par Serge Ika Ki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Régulation des médias et de la communication : Les rapports publics 2022 et 2023 du CSC remis au Président du Faso

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 23:07

(Ouagadougou, 18 février 2025). Le Président du Faso, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a reçu ce mardi au cours d'une audience, les rapports publics des années 2022 et 2023 du Conseil supérieur de la Communication (CSC).

Le président du CSC, Wendingoudi Louis Modeste OUEDRAOGO et sa délégation se disent satisfaits des échanges avec le Chef de l'État. « Nous repartons très motivés et nous pensons que nous pourrons davantage accomplir de grandes choses pour que la communication soit une communication sociale saine, afin que le CSC puisse contribuer plus efficacement aux différentes actions de développement de notre pays », indique Wendingoudi Louis Modeste OUEDRAOGO.

Au cours de cette audience, la délégation du CSC a présenté l'état des médias et de la communication. Selon le président du CSC, les rapports 2022 et 2023 soulignent une amélioration du contenu, surtout dans les médias classiques, tout en reconnaissant la nécessité de redoubler de vigilance et de poursuivre dans le bon sens.

« Avec toutes les actions entreprises en termes de prévention, c'est-à-dire la formation des journalistes, la sensibilisation, nous observons maintenant que le contenu des médias est satisfaisant. Nous avons des contenus qui prennent en compte nos sensibilités, nos valeurs nationales et qui promeuvent notre culture », se réjouit M. OUEDRAOGO.

Régulation des nouveaux médias, enjeu majeur du CSC

Par contre, le président de l'instance de régulation des médias et de la communication reconnait que les nouveaux médias (réseaux sociaux) constituent un enjeu majeur de régulation. « Les médias sociaux évoluent vite et nous sommes en train d'imaginer la solution pour anticiper, pour amener nos compatriotes à faire attention à la désinformation qui est aujourd'hui à l'œuvre sur les réseaux sociaux. Et cette désinformation peut constituer un facteur limitant pour toutes les actions de développement et surtout pour toutes les actions engagées sur le terrain de la reconquête de notre territoire national », explique-t-il.

Lors de cette audience, le président du CSC Wendingoudi Louis Modeste OUEDRAOGO et sa délégation ont évoqué avec le Président du Faso, les perspectives pour l'année 2025. « Nous avons pu en termes de perspective, informer le Président du Faso, de ce que nous comptons organiser comme activités qui entrent dans nos missions et dans le cadre de la mise en œuvre de la loi organique, à savoir nos nouvelles attributions, qui nous amènent à réguler les réseaux sociaux », indique le président du CSC, qui prend l'engagement de mieux faire pour assainir l'espace médiatique afin « d'affirmer notre entière souveraineté sur notre espace audiovisuel et communicationnel ».

La délégation dit également avoir bénéficié auprès du Chef de l'État des conseils sur les actions de communication à mener pour que le CSC puisse contribuer véritablement au rayonnement de notre pays mais aussi à l'apaisement du climat social.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Categories: Afrique

FESPACO 2025 : Voici les films et les salles de projection

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 23:04

A quelques jours de l'ouverture officielle du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) 2025, les petits plats sont en train d'être mis dans les grands pour offrir aux festivaliers et aux populations burkinabè, une édition à la hauteur des attentes.

Pour ce qui est du volet projections des films, huit sites sont prévus. Il s'agit de CANAL OLYMPIA YENNENGA « OUAGA 2000 », CANAL OLYMPIA IDRISSA OUEDRAOGO « PISSY », la Mairie centrale de Ouagadougou, du Centre national de Presse Norbert ZONGO (CNPNZ), du Conseil burkinabè des Chargeurs (CBC), du CENASA « Théâtre National Koamba LANKOANDE », du Conseil économique et social « CES » et du Siège du FESPACO.

Voir les détails sur les films, dates, heures et sites des projections.

Lefaso.net

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Burkina/Cinéma : Anaïs Irma Kayaba Kéré, une figure montante de la réalisation

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 23:00

Du journalisme à la réalisation cinématographique, Anaïs Irma Kéré trace son chemin avec détermination et passion. Son tout premier court-métrage, intitulé « L'Audition », est sélectionné dans la compétition officielle Fespaco Shorts du FESPACO 2025. Une reconnaissance au premier essai qui récompense le travail acharné d'une jeune réalisatrice décidée à faire entendre sa voix au-delà des frontières du Burkina Faso.

Journaliste de formation et diplômée de l'université Joseph Ki-Zerbo, au sein du département de communication et journalisme (actuellement IPERMIC), Anaïs Irma Kayaba Kéré a fait un virage à 180 degrés dans le cinéma. Elle a fait quelques pas dans l'univers des médias avant de se laisser emporter par sa passion d'enfance : le cinéma.

Elle va ensuite se former critique cinématographique et intégrer le bureau de l'Association des critiques de cinéma du Burkina Faso. « Quand j'étais petite, je suis entrée dans une salle de cinéma obscure pour la première fois et j'ai ressenti une magie indescriptible. Je me suis demandé : comment font-ils pour créer cet univers qui rassemble des gens qui ne se connaissent pas autour d'une émotion commune ? », se souvient-elle avec des étoiles dans les yeux. Elle a puisé sa motivation à faire du cinéma chez des figures emblématiques telles qu'Apolline Traoré, réalisatrice reconnue dont les films « Mounia et Rama » ou encore « Testament » ont bercé son enfance. « Je rêvais de la rencontrer. Aujourd'hui, j'ai eu cette chance grâce à mon projet. C'est une femme forte qui me pousse à croire que c'est possible », confie Anaïs qui espère y exceller et se faire une place de choix.

Anaïs (en rose), lors du tournage du film "L'audition"

Des formations pour affûter son talent

Pour parfaire ses compétences, Anaïs a suivi diverses formations, notamment en écriture de scénarios à l'Institut supérieur de l'image et du son (ISIS) de Gaston Kaboré. Elle a également participé à l'atelier « 7 jours pour un film » lors du 50e anniversaire du FESPACO, ainsi qu'à l'atelier Thriller et Talents, axé sur l'écriture de scénarios de polars et de thrillers. A l'issue de l'atelier de formation Thriller et Talents, Anaïs a été choisie pour faire partie de l'équipe qui a développé la série Canal Plus original « De plus en plus loin ».

Son engagement dans des initiatives telles que « Tafé Vision », qui valorise les jeunes filles dans le cinéma, et « Les Elles du cinéma », une initiative de Apolline Traoré, a consolidé son rêve de passer derrière la caméra. Mais, avant de trouver sa voie dans la réalisation, Anaïs s'est essayée à l'actorat. « J'étais une mauvaise actrice. Je n'étais jamais retenue aux castings. Mais c'est à travers ces échecs que j'ai compris que mon talent était ailleurs : dans l'écriture et la réalisation », confie-t-elle, avec humour.

Cette phase d'apprentissage, bien que difficile, lui a permis de comprendre les coulisses du jeu d'acteur, un atout précieux aujourd'hui pour diriger ses comédiens. Par ailleurs, elle a fait partie de l'équipe des assistants à la mise en scène comme stagiaire, sur le plateau du film de Dani Kouyaté " Katanga, la danse des scorpions" qui est en compétition officielle au FESPACO dans la catégorie long métrage fiction.

« L'audition », une œuvre engagée

Son premier film, « L'Audition », révèle déjà la singularité de son regard. Cette œuvre est le fruit de trois ans d'écriture et de réécriture. Grâce à la formation les « Elles du cinéma » qui s'est faite en plusieurs parties avec la réalisatrice Apolline Traoré et à des sessions de mentoring avec une autre réalisatrice, elle a pu améliorer le scénario de son film. Le court-métrage sélectionné par le Fespaco 2025, raconte l'histoire de Déborah, une jeune autiste passionnée de chant, qui rêve de devenir une grande chanteuse. Pour atteindre son objectif, elle doit surmonter les barrières liées à son handicap et faire face aux défis du monde extérieur. Inspirée par son neveu autiste, Anaïs veut, à travers ce film, sensibiliser sur la réalité des personnes vivant avec ce trouble. « Je veux que l'on cesse de voir ces personnes uniquement sous le prisme du handicap. Elles ont des rêves, des talents. Elles sont comme nous. »

Anaïs a bénéficié avec 4 autres filles d'une formation avec Apolline Traoré dans le cadre du Projet "Les Elles du cinéma"

Le tournage de ce film fut une aventure en soi. Selon Anaïs, le responsable l'Association burkinabè de l'accompagnement psychologique et d'aide à l'enfance (ABAPE), Boukary Pamtaba, lui a été d'une grande aide afin de mieux connaître les autistes et de rentrer dans leur monde. « Avant le tournage, mes acteurs principaux Sergine Sourouwema et Aaron Ouédraogo qui interprètent respectivement Déborah et Yohan ont fait des immersions au sein du centre ABAPE où se trouvent les autistes afin de mieux s'approprier des personnages » souligne la jeune réalisatrice. Ce qui a permis d'incarner avec brio les personnages clés du film.

Le film est une production des « films Selmon » de Apolline Traoré. Il a donc été tourné avec une équipe professionnelle sous l'œil attentif d'Apolline Traoré, Anaïs a beaucoup appris. « Je tiens à remercier toute l'équipe (production, techniciens, comédiens) qui n'a ménagé aucun effort pour m'accompagner dans cette aventure qui est ma première réalisation. Ça été un grand travail d'équipe, d'écoute et de professionnalisme », exprime Anaïs. Cette première sélection au FESPACO est un immense motif de fierté pour la jeune réalisatrice. « Être en compétition officielle, c'est une joie immense. J'espère que ce film permettra à beaucoup de personnes de découvrir l'autisme et d'avoir une perception plus inclusive », espère la jeune réalisatrice. Lorsqu'elle a su que le film est sélectionné, Anaïs avoue qu'elle avait du mal à y croire. Elle invite les cinéphiles à découvrir cette œuvre de 13 minutes qui résume la vie de nombreux autistes.

Selon Anaïs, les femmes s'illustrent de plus en plus dans l'univers du cinéma, surtout derrière la caméra. « En tant que jeune réalisatrice, mon défi est de travailler à me perfectionner davantage afin d'offrir aux publics burkinabè, africain et du monde en général un travail de qualité. Je suis certaine que le succès est le résultat d'un travail acharné, de la patience et de passion dans ce que l'on fait », a-t-elle conclu.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Burkina/Soutien éducatif et social : Le Réseau Afrique jeunesse lance un projet pour les filles déplacées internes et des internats

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 22:55

Le lancement du projet de soutien éducatif et social aux filles déplacées internes et pensionnaires des internats du Burkina Faso a eu lieu ce 18 février 2025. Portée par le Réseau Afrique jeunesse et ses partenaires, cette initiative vise à garantir un accès équitable à l'éducation et un accompagnement psychosocial aux jeunes filles en situation de vulnérabilité.

Dans un contexte de crise humanitaire marquée par le déplacement de près de deux millions de personnes, les jeunes filles se retrouvent exposées à la précarité. Ces difficultés augmentent le risque d'abandon scolaire et de marginalisation sociale. C'est pourquoi ce projet lancé ambitionne de leur offrir un cadre éducatif stable, en facilitant leur maintien dans les établissements secondaires du pays et en garantissant de bonnes conditions de vie dans les internats.

La cérémonie de lancement s'est tenue dans une ambiance festive en présence de certains bénéficiaires venus des régions concernées par le projet. Il prévoit un accompagnement psychosocial et matériel afin de favoriser leur bien-être et leur épanouissement, tout en renforçant leur autonomisation ainsi que celle des communautés d'accueil grâce à des formations et un soutien économique.

500 filles vont bénéficier du soutien éducatif et social du projet

« Dans le cadre de ce projet, des toilettes vont être rénovées. Il y a des toilettes et un système de lavage des mains qui seront mis en place spécialement pour les femmes. Ensuite, nous allons installer des bacs à ordures dans les établissements pour une meilleure gestion des déchets afin de préserver l'environnement. Il y a la formation d'environ 200 jeunes filles sur la fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables à l'aide de matériaux locaux », a fait savoir Daniel Da Hien, le coordonnateur du Réseau Afrique jeunesse. Il ajoute que des sessions de soutien scolaire avec des enseignants seront organisées pour aider les filles dans leurs matières scolaires. « Il y a des livres, des manuels et du matériel pédagogique qui seront également distribués à ces filles à cette série de sessions. Nous mettons en place des ateliers réguliers avec l'aide d'enseignants pour aider les filles à développer des techniques d'éducation efficaces et à se préparer aux examens », a-t-il détaillé.

François Compaoré, conseiller technique représentant le ministre de l'enseignement secondaire

Nous avons prévu également des formations sur la planification familiale pour les internes et mener certaines activités physiques de jeux. Des écoles vont être dotées de bibliothèques légères et certains des établissements, d'ordinateurs pour servir à l'éducation des jeunes filles. Nous organiserons des événements spéciaux dans chaque région des jeunes filles pour pouvoir présenter les opportunités de carrière et les métiers qui sont assez difficiles. Nous allons faire venir des experts pour les accompagner pour les métiers locaux et qui sont reconnus.

Soutenir la résilience par l'éducation

Selon le ministre de l'enseignement secondaire, représenté à ce lancement par son conseiller technique, ce projet s'inscrit dans une dynamique de solidarité, d'espoir et d'inclusion. « Je voudrais rassurer que l'appui psychosocial pour les élèves déplacés internes et pour les élèves en zones de conflits constitue également une de nos préoccupations. Je voudrais donc dire que l'effort du partenaire de ce projet, l'ICESCO, va justement renforcer ce que nous avons voulu faire pour l'ensemble des élèves », peut-on retenir du discours du ministre lu par son conseiller technique François Compaoré.

Les représentants de l'ICESCO (au milieu) ont reçu une tenue traditionnelle en Faso Danfani et un chapeau de Saponé

À travers ce projet, le réseau réaffirme son engagement à jouer un rôle clé dans la formation et l'accompagnement des jeunes filles, en leur offrant des opportunités et un cadre structuré pour leur réussite. Cette initiative représente une lueur d'espoir pour de nombreuses jeunes filles déplacées, en quête de stabilité et d'un avenir meilleur. Elle souligne également la nécessité d'une mobilisation collective pour faire de l'éducation un véritable levier de résilience et de développement.

« Le réseau, à l'origine du projet, a rappelé sa mission de longue date en faveur de l'autonomisation des jeunes Africains. Créé en 1983 à Nairobi pour structurer les conseils nationaux de la jeunesse en Afrique, il est aujourd'hui présent dans 55 pays avec 45 points focaux et 13 coordinateurs régionaux au Burkina Faso », a rappelé le coordonnateur du réseau.

Ce nouveau projet repose sur un partenariat entre l'État burkinabè, les collectivités territoriales, la société civile et des partenaires techniques et financiers. L'objectif est d'offrir à ces jeunes filles la possibilité de rêver, d'apprendre et de bâtir un avenir malgré les obstacles. Le projet a pour partenaires l'Organisation du monde islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) et l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Il est prévu durer une année et va concerner les villes de Kaya, Gaoua, Ouahigouya et Banfora.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Football/CAN 2013 : « Notre demi-finale contre le Ghana restera gravé dans ma mémoire », se rappelle Florent Rouamba

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 22:47

Florent Rouamba, le rugueux milieu défensif des Etalons, a pris part à quatre CAN (2010-2015). Il totalise 52 sélections. En club, Florent Rouamba a joué à l'USO avant de signer en Moldavie, au Sheriff Tiraspol. Il a aussi fait un passage en Angleterre avant de se retrouver en France, notamment à Bastia et à Saint Privet Football club. Il a raccroché les crampons après la CAN 2015 et réside en France. Dans cette interview, il revient sur sa carrière, sur la CAN 2013, où les Etalons ont terminé deuxièmes. Il donne également son point de vue sur la poule des Etalons pour la CAN au Maroc.

Lefaso.net : Comment se porte Florent Rouamba ?

Florent Rouamba : Forent Rouamba se porte très bien par la grâce de Dieu et de vos prières.

Vous vous faites rare, quelle est votre actualité depuis que vous avez raccroché les crampons ?

Pourtant, je suis là. Je suis en France, où je réside depuis quelques années auprès de ma petite famille. J'en profite pour passer du temps avec eux depuis que j'ai raccroché les crampons. C'est important pour moi. Je peux dire que j'ai mes propres activités. Actuellement, je suis éducateur des jeunes dans mon ancien club. C'est ce qui m'occupe présentement. On essaie comme on peut d'apprendre et de partager notre vécu. On donne des conseils aux jeunes, les pièges qu'ils peuvent éviter dans la vie, grâce à notre expérience.

Parlez-nous un peu de votre carrière. Êtes-vous satisfait de votre parcours ?

Oui. Sans hésiter, je dirais que ma carrière me satisfait. Parce que si on sait d'où l'on vient, je ne peux pas dire que j'ai fait une mauvaise carrière. C'est le chemin que le Seigneur a tracé pour moi et je ne peux que lui dire merci. Je dis aussi merci à ma famille, au peuple burkinabè, à mes fans qui m'ont beaucoup soutenu. Il y a aussi des gens dans l'ombre qui m'ont beaucoup encouragé, je profite de cette occasion pour leur dire encore merci. Pour ce qui concerne les clubs dans lesquels j'ai fait valoir mon talent, je peux citer l'USO. De l'USO, j'ai atterri en Moldavie, au Sherrif Tiraspol. J'ai aussi connu l'Angleterre. En effet, j'ai joué pendant six mois à Charlton Athletic. Ensuite, je suis revenu en France, notamment à Bastia et à Saint Privet Football club.

Vous êtes footballeur international burkinabè depuis 2004. Dites-nous, combien de CAN avez-vous disputé avec les Étalons ?

J'ai participé à plusieurs CAN, quatre au total. La première est celle de 2010 qui s'est joué en Angola. Les Étalons étaient logés dans le groupe B avec la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Togo. Lors de cette CAN, le Burkina Faso avait fort à faire pour sortir du groupe. Après, il y a eu la défection du Togo pour des raisons que vous connaissez, on est parvenu à sortir du groupe.

On était à deux doigts de se qualifier pour les quarts de finale. Malheureusement, on a été battu par le Ghana, 1-0. Le but a été marqué par André Ayew à la 30ᵉ minute. On a couru derrière l'égalisation sans y parvenir. Après 2010, j'étais du groupe pour la CAN 2012. Là encore, on était dans le groupe B en compagnie de la Côte d'Ivoire, de l'Angola, et du Soudan. Là, le résultat n'est pas du tout bon. On n'a pas pu sortir des phases de poules.

On a été battu par l'Angola 2-1, perdu lors de la deuxième sortie 2-0 contre la Côte d'Ivoire et encore battu par le Soudan 2-1. J'étais de nouveau dans le groupe de 2013, en Afrique du Sud, avec le coach Paul Put. Faut-il le rappeler, la CAN 2013 fut la plus aboutie pour les Étalons. On a terminé deuxièmes. On a perdu en finale 1-0 contre le Nigeria, contre qui on avait fait 1-1 en phase de poules. J'ai pris ma retraite après la CAN 2015 qui s'est jouée en Guinée équatoriale après que le Maroc se soit désisté. Le Burkina Faso, qui était logé dans la poule A, avec le Gabon, la RDC et la Guinée équatoriale, On n'a pas pu, malheureusement, sortir de la poule.

Sous quel entraîneur avez-vous porté pour la première fois le maillot de l'équipe nationale ?

J'ai porté le maillot de l'équipe nationale A sous le coach Jean-Paul Rabier, en 2003-2004. Il sied de rappeler qu'avant d'être convoqué pour la sélection A, j'ai connu les sélections nationales dans les petites catégories comme les juniors et les espoirs.

Parlez-nous de votre avant-dernière CAN, celle de 2013. Quel était votre état d'esprit ?

L'objectif général du groupe, c'était de ramener la coupe au pays. Au regard de la qualité du groupe, de la détermination du groupe, on savait qu'on pouvait le faire. Personnellement, en 2013 en Afrique du Sud, mon objectif, mon souhait, était de faire partie des joueurs à écrire les plus belles pages de l'histoire de notre football. Je voulais être de ceux qui vont mettre de la joie dans les cœurs de mes concitoyens. Même si la coupe nous a échappé, je pense quand même que cette CAN restera inoubliable aussi bien dans les cœurs des Burkinabè que dans les cœurs des joueurs qui y ont pris part. On a vraiment tout donné, on s'est battu comme on pouvait, mais Dieu n'a pas voulu que la coupe revienne au Burkina Faso.

Quels sont les moments qui vous ont le plus marqué lors de la CAN 2013 ?

Plus haut, vous avez parlé d'état d'esprit. En effet, lors de cette CAN, c'est cet état d'esprit du groupe, de tout un chacun, qui m'a le plus marqué. La solidarité était présente au quotidien, sur le terrain et en dehors. En plus, je ne peux pas ne pas mentionner notre premier match contre le Nigeria, qui s'est terminé 1-1. C'était vraiment du haut niveau. On ne lâchait rien. Il y a aussi notre match qualificatif en demi-finale contre le Ghana. Le soutien et la joie de tout le peuple burkinabè, ce jour-là, resteront gravés dans ma mémoire. C'était un rêve qui venait plus ou moins de se réaliser. J'étais fier et je suis toujours fier.

Vous êtes arrivé jusqu'en finale et perdu finalement contre le Nigeria, après avoir joué plusieurs prolongations. Est-ce que cela était dû à la fatigue ?

Effectivement, on est arrivé en finale après plusieurs prolongations. Ce n'était pas simple, mais étant donné qu'on était en jambe, on a pu tenir. Je ne peux pas dire que la fatigue n'y est pour rien. Elle y a peut-être contribué, mais je pense, à mon humble avis, que cela ne peut être qu'un simple prétexte. Ce n'est pas la fatigue qui est à l'origine. Je pense que c'était notre destin. Je prends cela ainsi. On n'a pas eu simplement de la chance. C'est Dieu qui décide.

Les Étalons sont logés dans le groupe E en compagnie de l'Algérie, de la Guinée équatoriale et du Soudan pour la CAN au Maroc. Comment jugez-vous la poule ?

Je pense qu'on a eu une bonne poule. Le groupe, à mon avis, est équilibré. Pour moi, je suis sûr qu'on sortira de cette poule, au regard de la qualité du groupe actuel. Il y a beaucoup de joueurs qui ont de la qualité et il suffit qu'ils jouent régulièrement dans leurs clubs respectifs pour être en forme au jour J. En tout cas, j'ai confiance, le Burkina Faso sortira de ce groupe.

Pensez-vous que la CAN 2025 au Maroc sera la bonne pour les Étalons ?

Rires…Vous savez comme moi qu'actuellement, il n'y a plus de petites équipes. Dès qu'une équipe parvient à se qualifier pour les phases finales d'une CAN, il faut la respecter. Les Étalons ont du potentiel et de l'expérience. On a tout ce qu'il faut pour aller et ramener cette coupe au pays. Le plus important, c'est de bien se préparer et sur tous les plans. Parce que cela compte beaucoup dans les matchs. En tout cas, mes jeunes frères ont notre soutien.

Interview réalisée par Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Burkina/Musique : Papy, l'artiste-musicien et gérant de parking qui rêve d'une carrière à la Floby

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 22:41

Papy, Ousmane Kaboré à l'état-civil, est un jeune artiste de 23 ans, originaire de Kokologho dans le Boulkiemdé, région du Centre-ouest. En plus de sa passion pour la musique qu'il exerce depuis maintenant trois ans, il gère également un parking pour joindre les deux bouts et financer ses sorties discographiques. Spécialisé dans l'Afrobeat, Papy veut suivre les traces de son idole, en la personne de Floby, « le baba national ».

C'est dans un maquis où nous nous étions rendus en reportage à l'occasion de la journée des hôtesses et des travailleurs des maquis et bars, qu'une scène a retenu notre attention. En effet, lors de la cérémonie, plusieurs artistes ont été annoncés sur scène pour prester. L'un d'entre eux a particulièrement fait sensation. A la fin de la cérémonie, en voulant reprendre notre engin, nous avons été surpris de voir que celui qui gère le parking, avec d'autres jeunes, est en même temps celui qui venait de prester, il y a moins de deux heures.

Nous : « C'est vous qui étiez en prestation toute à l'heure ? » A lui de rétorquer : « oui, c'est moi ». « Donc vous chantez et vous gérez également le parking devant ce maquis ? » lui avons-nous demandé. « Oui c'est ça », a-t-il répondu. Face à cet état esprit de persévérance et de résilience, avant de partir, nous avons convenu d'un entretien afin de parler de sa carrière et de son métier de gérant de parking. Chose faite quelques jours plus tard au siège de Lefaso.net.

Chanter pour un Burkina Faso meilleur

Papy, de son vrai nom Ousmane Kaboré, âgé de 23 ans, a été piqué par le virus de la musique depuis sa tendre enfance, nous a-t-il raconté. Il est originaire de Kokologho et son nom Papy vient du fait qu'il a le même prénom que son grand-père. « J'ai choisi la musique, parce que c'est une passion d'enfance. Depuis que je suis petit, j'ai toujours aimé la musique. Je suis dans la musique depuis environ trois ans », a-t-il justifié.

Papy excelle dans l'afrobeat et a actuellement quatre titres à son actif. Il s'agit notamment de ‘'Non songo'' (bénédiction), ‘'Naba mkantig bé tinga'' (révérence devant le chef en signe de respect et d'allégeance), ‘'Zemstaaba'' (entente) et ‘'Kokologho''.
Dans ces différentes sorties discographiques, Papy y parle de la vie quotidienne, la solidarité, l'entraide pour construire un Burkina Faso meilleur et radieux. « Nous devons nous unir pour bâtir un meilleur avenir pour le Burkina Faso », a-t-il indiqué.

Papy, la double casquette, artiste-musicien et gérant de parking

Il n'y a pas de sot métier, dit-on. A côté de sa carrière d'artiste, Papy gère également un parking. Un métier qui lui permet également de subvenir à ses besoins. Et l'artiste n'a pas manqué d'appeler les bonnes volontés à la rescousse afin de faire décoller sa carrière. « J'ai décidé de gérer le parking, parce que c'est un métier que j'exerce depuis. Je fais la musique et à côté de ça, je gère le parking pour joindre les deux bouts et espérer un lendemain meilleur. Les deux métiers m'aident beaucoup. En dehors de ces deux métiers, je ne fais rien d'autre. Si quelqu'un peut nous venir en aide, ce sera la bienvenue », a-t-il confié.

Papy aimerait un jour être au niveau de Floby ou s'approcher de son niveau

Malgré cette ténacité et cette volonté, les difficultés ne manquent pas pour celui-là même qui mène une carrière solo, pour ne pas dire solitaire sans manager, ni une équipe derrière. « Si je trouve quelqu'un qui peut m'aider dans ma carrière, ce serait bien. Actuellement, j'ai du mal à décoller, faute de moyens. Donc si y a des bonnes volontés qui peuvent m'aider, ça pourrait me propulser. Je voudrais qu'on m'aide dans la réalisation de clips, le studio et plein d'autres choses. La musique, c'est vraiment des dépenses et il faut des moyens pour ça. Donc, toute sorte d'aide est la bienvenue pour que je puisse avancer. Pour le moment, je n'ai pas de manager, ni une équipe derrière moi. Je me débrouille seul, priant Dieu de m'aider à réaliser mon rêve », a-t-il soutenu.

Floby comme idole

Au Burkina Faso, quand on parle de musique, c'est difficile de ne pas citer Floby, affectueusement appelé ‘'le baba national'', l'idole de toute une génération. Papy est l'un de ces jeunes qui ont pour idole, le double lauréat du Kundé d'or et de plusieurs autres distinctions. Malgré ses débuts difficiles, Floby a pu se hisser au sommet grâce à son travail acharné et à son talent, faisant rayonner le drapeau burkinabè à l'international. Et ce parcours ne laisse pas Papy indifférent, qui rêve également de suivre les traces de son idole dans la musique.

« J'aimerais un jour être à son niveau, ou m'approcher de son niveau », a-t-il formulé, invitant au passage les mélomanes à l'encourager à travers les invitations et la consommation de sa musique.
Même si les sollicitations ne sont pas fréquentes, Papy rend grâce à Dieu pour les quelques prestations qu'il arrive à honorer dans différents quartiers de la capitale. « Dans le mois, on rend grâce à Dieu, on arrive à faire quelques prestations mais, ce n'est pas fréquent. A Saaba, Nagrin, Sonré, Nioko 2, nous y faisons des prestations », a-t-il précisé.
Avant de nous livrer un à capella sur son titre ‘'Non songo', Papy a saisi l'occasion pour remercier Lefaso.net pour ce coup de pouce.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

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Sénégal : L'annonce de baisse de salaires et d'autres mesures fortes suscite une levée de boucliers

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 22:30

La sortie, au cours du week-end écoulé, du ministre, secrétaire général du gouvernement sénégalais, Al Aminou Lo, annonçant de « fortes mesures face à la situation économique morose », soulève des vagues de réactions dans l'opinion publique sénégalaise, notamment chez les acteurs sociaux.

Pour évoquer cette actualité dite ‘'d'annonce de baisse de salaires et d'autres mesures fortes pour faire face à la situation économique morose”, il sied de rappeler le contexte global du Sénégal. En effet, depuis leur arrivée au pouvoir en avril 2024, les dirigeants du « pays des Jambars » dénoncent le saccage de certains acquis par le pouvoir précédent, brandissant notamment les effets pervers de la mauvaise gestion des finances publiques par le prédécesseur.

Un boulet à la charge du pouvoir sorti, dont le Premier ministre Ousmane Sonko et le président de la République Bassirou Diomaye Faye étaient les farouches opposants par excellence.

Un rapport de la Cour des comptes, rendu public le 12 février 2024, intitulé « Rapport sur la situation des Finances publiques gestions de 2019 au 31 mars 2024 » balise en quelque sorte, cet environnement national de “méforme” des caisses de l'Etat. Ledit rapport met à nu de nombreuses anomalies dans la gestion du pouvoir Macky Sall (2012-2024) et dans la période couverte.

Les travaux de la Cour des comptes sur la situation globale des finances publiques, en particulier l'exécution du Budget général et des Comptes spéciaux du Trésor ainsi que l'endettement et la trésorerie, présentée dans le rapport du gouvernement, ont abouti aux principales constatations que, les tirages sur ressources extérieures sont supérieurs à ceux affichés dans le rapport du gouvernement ; l'encours de la dette est supérieur à celui figurant au rapport du gouvernement. La Cour a observé également que les disponibilités du Trésor sont supérieures à celles indiquées dans le rapport du gouvernement ; le montant de la dette garantie est supérieur à celui présenté ; les déficits budgétaires sont supérieurs aux niveaux affichés dans le rapport du gouvernement ; le service de la dette bancaire hors cadrage est non retracé dans le rapport du gouvernement et l'encours de la dette bancaire hors cadrage est supérieur au montant affiché dans le rapport du gouvernement.

Des accusations que le camp Sall qualifie de « cabale politique ». L'Alliance pour la République (APR-Yaakaar), parti politique de Macky Sall, rejette catégoriquement les conclusions de la Cour des comptes et accuse le gouvernement d'avoir manipulé l'institution pour discréditer le régime précédent, rapporte le confrère de Dakaractu.com, qui fait également écho de réactions de leaders de l'APR sur les griefs soulevés dans le rapport.

L'ancien parti au pouvoir voit également en ces sorties, une manière pour le pouvoir en place de dissimuler son « incapacité » à répondre aux attentes des Sénégalais, face aux réalités de la gestion du pouvoir.

Pour des observateurs et spécialistes, cette situation n'est pas un bon signe pour la situation économique du Sénégal, quand bien il faut aussi souligner au passage qu'à l'arrivée de Macky Sall au pouvoir en avril 2012, le même débat autour de l'inconsistance des caisses de l'Etat s'était posé.

C'est dans ce climat-là que le ministre, secrétaire général du gouvernement, Al Aminou Lo, a annoncé que de fortes mesures sont envisagées face à la « situation économique morose ».

Selon les médias sénégalais, le ministre Al Amine Lo a évoqué la nécessité d'un « rebasing salarial », une réforme qui pourrait entraîner une réduction des salaires dans certaines agences et directions générales.

Cette sortie a suscité une levée de boucliers des acteurs sociaux, les organisations syndicales, qui rejettent catégoriquement toute proposition visant une réduction de certains salaires pour alléger les dépenses publiques et favoriser un redressement économique.

« C'est inacceptable. On va s'opposer par tous les moyens. Si la volonté du gouvernement était de réduire les publiques, les nouvelles autorités devraient s'y atteler dès leur arrivée à la tête du pays. Le nouveau régime avait la possibilité de revoir à la baisse le train de vie de l'Etat à travers la suppression de certaines agences” ou encore « Les autorités sont attendues sur des solutions et non des incantations. Les mesures d'austérité annoncées nous laissent de marbre. Les politiciens ne peuvent pas se relayer le pouvoir, se rendre chaque fois coupables de carnage financier et vouloir faire payer la facture aux pauvres contribuables qui sont les victimes. Personne ne l'acceptera », relaie Dakaractu.com des propos de leaders syndicaux.

Des réactions qui ont, selon le confrère, poussé le gouvernement à préciser que les petites rémunérations ne seront pas affectées par ces ajustements et que le processus vise à faire en sorte que ceux bénéficiant de salaires élevés fassent un effort financier, soit de manière temporaire, soit de façon permanente.

Des explications qui ne semblent toujours pas rassurer des travailleurs et citoyens sénégalais.

Une affaire à suivre donc !

O.L.
Lefaso.net

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Burkina/Croix-Rouge : Le Protocole d'actions précoces sur les inondations fluviales en cours de validation

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 22:15

La Croix-Rouge burkinabè organise ce 18 février 2025, un atelier en vue de valider le Protocole d'actions précoces (PAP) sur les inondations fluviales au niveau national. Le PAP a été élaboré, afin de contribuer à réduire les impacts des inondations fluviales sur les populations vulnérables installées le long du fleuve Mouhoun. Il va donc concerner les régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Sud-ouest et du Centre-ouest. En plus de la validation du PAP, un exercice de simulation sur table est prévu au cours de l'atelier, afin de mieux attribuer les rôles et responsabilités des acteurs, réajuster les actions précoces prévues et activer le PAP au moment opportun.

Les populations installées sur les berges des fleuves, sont exposées à plusieurs dangers en cas de grande crue : pertes en vies humaines, pertes économiques, perte des logements et des moyens de subsistance, etc. Si la pluviométrie à la base des inondations des fleuves ne peut être maîtrisée, des actions peuvent tout de même être entreprises pour minimiser les dommages sur les populations vivant aux alentours des fleuves.

photo de famille

C'est ainsi que la Croix-Rouge burkinabè, avec l'appui financier de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et l'appui technique du Centre climat, a initié le présent projet d'élaboration d'un protocole d'actions précoces. Il s'agit à travers ce protocole, d'utiliser les prévisions d'événements climatiques extrêmes, pour entreprendre des actions anticipatoires, en vue de protéger la vie des populations ainsi que leurs moyens de subsistance en cas de catastrophe. Le processus d'élaboration du protocole a permis de faire une cartographie des zones à risques, de développer avec les services hydrométéorologiques les déclencheurs qui mettent en marche le protocole et de valider avec les populations et les services techniques les actions de préparation.

Yacouba Guebré, coordonnateur préparation et réponse aux catastrophes de la Croix-Rouge burkinabè

Une fois le protocole validé, il va s'agir selon Yacouba Guebré, coordonnateur préparation et réponse aux catastrophes de la Croix-Rouge, de suivre les crus du fleuve Mouhoun et donner l'alerte aux populations une fois les déclencheurs atteints. "Dès que nous atteignons ces déclencheurs, il y a un certain nombre d'actions que nous allons mettre en place avec l'appui des communautés pour pouvoir réduire l'impact de ces catastrophes", a-t-il expliqué.

Il est également prévu dans le cadre du protocole, un appui aux populations pour une meilleure protection de leurs habitats et leurs moyens de subsistance. Des protections seront construites pour protéger les champs et les habitations. « Nous allons également accompagner l'évacuation en temps opportun des populations impactées par les inondations fluviales, en construisant des abris d'urgence et en distribuant des vivres pour subvenir à leurs besoins », a ajouté Yacouba Guebré.

Vincent Ouédraogo, chef de service hydrologie à la direction générale des ressources en eau.

Plusieurs services techniques clés ont été associés à l'élaboration du protocole. Il s'agit de l'Agence nationale de météorologie, de la Direction générale des ressources en eau, du secrétariat permanent du Conseil national de secours d'urgence, etc. Pour Vincent Ouédraogo, chef de service hydrologie à la direction générale des ressources en eau, le protocole d'actions est d'une grande importance, car il va aider les populations exposées aux risques d'inondations fluviales, à mettre en place des actions anticipatoires, avant que l'inondation arrive et des mesures urgentes au cas où l'inondation survient.

Dorien Dalma, coordinatrice des opérations et programmes de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Dorien Dalma, coordinatrice des opérations et programmes de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, s'est réjouie de la collaboration entre la Croix-Rouge burkinabè et les différents services techniques dans le cadre de l'élaboration du protocole. Pour assurer le succès de la mise en œuvre du protocole, elle a invité les différentes parties prenantes à renforcer cette collaboration.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

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Droits des enfants : Le Burkina accueille un atelier régional sur les bonnes pratiques de formation

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 19:47

Le Bureau international des droits des enfants (IBCR) organise un atelier régional sur les bonnes pratiques de formation en droits de l'enfant en Afrique francophone du 18 au 20 février 2025 à Ouagadougou. La cérémonie d'ouverture est intervenue ce mardi 18 février 2025.

L'objectif de l'atelier est d'identifier les pratiques de formation pour adultes, novatrices et adaptées aux contextes de l'Afrique, notamment sur les droits de l'enfant. Durant trois jours, les participants vont créer des ponts entre les programmes de formation institutionnels et de la société civile, et proposer des recommandations et des pistes d'amélioration des pratiques actuelles.

« Actuellement, dans cet atelier, on a invité ceux qui sont dans le renforcement des compétences des droits de l'enfant, mais aussi ceux qui sont dans d'autres thématiques. Cela va nous permettre de capitaliser ce qu'ils ont à leur niveau et ce que nous nous faisons à notre niveau pour pouvoir sortir avec des actions harmonisées qui nous permettront dans le futur de mieux exercer ce travail de formation-là », a justifié la représentante pays de L'IBCR Burkina, Ndeye Astou Fall.

« Il y a certains aspects positifs qui se dégagent par rapport à ce que nous faisons », a affirmé Ndeye Astou Fall

Face aux acteurs de défense des droits des enfants, L'IBCR va développer sa propre méthodologie. « Il y a des techniques à utiliser dans le cas du renforcement de compétences des adultes, mais aussi, parallèlement, on travaille avec des secteurs différents qui nécessitent aussi des adaptations différentes en fonction du besoin », a précisé Ndeye Astou Fall.

« Se battre pour accompagner la promotion des droits de l'enfant »

Trois panels sont inscrits au menu de cet atelier. Il s'agit de différents profils en fonction de l'innovation amenée par leur pratique de formation. « Ils vont nous faire découvrir ce qu'ils nous apportent en termes de thématique et ce qu'ils font à leur niveau, ce qui va nous permettre aussi, à notre niveau, de capitaliser avec les autres membres qui sont là », a indiqué la représentante pays de IBCR Burkina.

Dans le contexte d'insécurité dans lequel le Burkina Faso vit depuis une décennie, les droits des enfants sont de plus en plus menacés par des terroristes, a reconnu le conseiller technique du ministre de l'action humanitaire, Dr Palamanga Ouoba. « Donc, c'est de bon ton de se lever, de se battre pour accompagner la promotion des droits de l'enfant afin que ces enfants puissent vivre dignes », a-t-il confié.

« Cet atelier est le bienvenu », s'est réjoui Dr Palamanga Ouoba

Le conseiller technique a insisté sur l'importance de cet atelier régional : « Ces bonnes pratiques vont permettre à nos acteurs d'avoir les outils nécessaires pour permettre d'exercer leur travail sur le terrain et accompagner les enfants victimes à pouvoir être réinsérés dans la société et vivre correctement. »

Le Bureau international des droits des enfants (IBCR) est fondé en 1994 et basé à Montréal (Québec, Canada). « C'est une organisation vouée à la défense des droits des enfants qui est au cœur de notre politique étrangère de coopération internationale et qui s'aligne avec les besoins du pays, donc du Burkina Faso », a indiqué la cheffe de coopération à l'ambassade du Canada au Burkina Faso, Pamela Nibishaka.

« Nous sommes fiers d'appuyer l'organisation de cet atelier », a confié Pamela Nibishaka

À travers le monde, l'IBCR contribue à faire des droits de l'enfant une réalité au quotidien, en particulier pour les enfants à risque ou victimes de violence, les enfants en contact avec le système de justice, les enfants en situation de migration, les enfants associés aux groupes armés.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Dédougou/LONAB : Un éleveur décroche le super lot de trois millions de FCFA à la Tombola minute

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 19:46

L'éleveur Arnaud Hamed Boni est le super gagnant à la Tombola minute à Dédougou depuis l'arrivée de l'actuel chef d'agence de cette ville, Thierry Abel Millogo, de la Loterie nationale burkinabé (LONAB). L'intéressé a reçu, ce mardi 18 février 2025, son chèque d'une valeur de trois millions de FCFA.

La cérémonie de remise du chèque s'est voulue très sobre. Elle a connu la présence du chef d'agence de Dédougou de la Loterie nationale burkinabé (LONAB), Thierry Abel Millogo et quelques-uns de ses proches collaborateurs.

Le chef d'agence de la LONAB Dédougou remettant le chèque au gagnant Arnaud Hamed Boni

Le montant de trois millions de nos francs, à en croire le chef d'agence, représente le plus gros lot à la Tombola, ce qui a justifié l'organisation d'une cérémonie, aussi sobre soit-elle, pour remettre le chèque à Arnaud Hamed Boni, l'heureux gagnant qui a déboursé la somme de 200 FCFA « la semaine dernière » pour acheter un ticket à gratter. La chance a souri à l'éleveur et il a décroché le plus gros lot de trois millions de FCFA.

Une photo de famille entre le gagnant et les responsables de l'agence de la LONAB

L'heureux gagnant compte investir ses fonds dans l'élevage où il se débrouillait déjà afin de voler désormais de ses propres ailes et ne plus dépendre de quelqu'un d'autre. Avec ce sacre, Monsieur Boni avoue que le succès à la LONAB est une réelle possibilité. « Je me disais que ce n'était pas réel, mais avec la chance, je constate que c'est possible de gagner des lots à la loterie », dit-il. Il invite donc ceux qui hésitent à franchir le pas pour tenter leur chance car « on n'en sait jamais », ajoute-il.

le chef d'agence de Dédougou, Thierry Abel Millogo, s'est réjoui du sacre de l'éleveur Arnaud Hamed Boni.

Thierry Abel Millogo, le chef d'agence de Dédougou de la LONAB, s'est réjoui du fait qu'un gagnant de la cité du Bankuy décroche, pour la première fois depuis son arrivée à la tête de l'agence de Dédougou, un lot de trois millions. Il a appelé le gagnant à faire bon usage de son gain en investissant dans un domaine qu'il maîtrise. Monsieur Millogo a conclu en invitant les parieurs à dépasser les hésitations et à parier responsable en s'intéressant aux divers produits de la LONAB. Ces produits, précise-t-il, on les retrouve dans deux gammes à savoir Faso cash où sont logées entre autres la Télé fortune et la Tombola minute et Faso pari qui regroupe parmi tant d'autres le PM'U.

Yacouba Sama
Lefaso.net

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Développement économique : Le président de la Commission de l'UEMOA salue la performance du Burkina Faso

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 19:29

Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience, ce mardi 18 février 2025, le président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Abdoulaye Diop. Les résultats de l'union économique ainsi que ses perspectives ont été les points essentiels des échanges.

À l'issue de cette rencontre, Abdoulaye Diop, le président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), a exprimé sa satisfaction pour les efforts et les résultats du Burkina Faso dans plusieurs domaines, notamment la mobilisation des ressources et la transposition des textes communautaires.

Cette rencontre a été mise à profit pour faire le point sur les 30 ans d'existence de l'UEMOA. En dépit du contexte économique mondial défavorable, a précisé M. Diop, l'Union s'est montrée résiliente et dynamique, grâce à la contribution de ses États membres, dont le Burkina Faso. « Le Burkina a joué toute sa partition pour permettre pendant ces 30 ans d'avoir une union performante au plan socio-économique », a-t-il ajouté.

Le président de la Commission de l'UEMOA a également salué les efforts des autorités burkinabè en matière de sécurité. Une lutte qu'il a dit comprendre, car « sans la paix, sans la sécurité, les politiques de développement, les politiques économiques auront naturellement des difficultés à être mises en œuvre de façon efficace ».

Sur le plan économique, Abdoulaye Diop a relevé et apprécié les performances du Burkina Faso dans la mobilisation des ressources propres, ce qui facilite la consolidation de sa situation macroéconomique, malgré le contexte défavorable.

Il a par ailleurs souligné le dynamisme du Burkina Faso dans la transposition des textes communautaires.

Le président Abdoulaye Diop a aussi annoncé au Chef du Gouvernement l'élaboration de deux importants documents pour la gouvernance de l'Union. Il s'agit de la vision 2040 de l'institution, qui ambitionne un espace communautaire prospère et paisible, et du Plan stratégique intitulé Impact 2030, qui vise à valoriser les ressources nationales pour développer des chaînes de valeur, créer des emplois et augmenter les revenus des populations.

« C'est dans cette même voie que les autorités du Burkina Faso sont en train de travailler depuis quelques années. Donc, il y a véritablement une convergence de vues et d'orientations. Nous travaillerons ensemble à la mise en œuvre de ces actions pour le développement communautaire de notre union », a-t-il conclu.

DCRP/Primature

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Coopération Burkina Faso - Canada : Le Premier ministre partage ses priorités avec l'ambassadrice canadienne

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 19:27

Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience, ce mardi 18 février 2025, à Ouagadougou, l'ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Tina Guthrie. Cette entrevue a permis d'évoquer les axes prioritaires de la coopération entre les deux nations.

Le Canada et le Burkina Faso entretiennent une relation de coopération ancienne de plus de 60 ans. Les deux personnalités ont passé en revue les priorités communes aux deux nations, qui s'articulent autour de plusieurs domaines, notamment l'économie, la santé, l'éducation et les questions humanitaires.

Tout en exprimant la disponibilité de son Gouvernement à la poursuite de cette coopération de longue date, le Premier ministre s'est voulu ferme sur les nouvelles bases à établir : une coopération respectueuse de la souveraineté et de l'indépendance du Burkina sur le choix de ses partenaires, le respect de ses valeurs endogènes et la réalisation d'actions à fort impact sur les populations.

À l'issue de cette audience, la diplomate Tina Guthrie, sur la base des grands axes du Plan d'action pour la stabilisation et le développement du Burkina Faso déclare "Nous avons constaté que nous avons toujours des priorités en commun, surtout dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de la gestion des crises humanitaires".

"Le Canada reste engagé à soutenir les secteurs stratégiques tels que la santé et l'éducation, qui constituent des piliers essentiels du développement durable", a-t-elle confié. Le renforcement de la croissance économique figure également parmi les axes prioritaires de cette coopération.

La diplomate canadienne a aussi exprimé la préoccupation de son pays face à la situation sécuritaire et à la crise humanitaire au Burkina Faso. Elle a, du reste, réitéré l'engagement du Canada à rester aux côtés du Burkina Faso pour l'accompagner dans la gestion de ces défis majeurs.

DCRP/Primature

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Décès de Gabriel SEMPORE : Faire part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 19:11

18/09/1936 - 16/02/2025
Ancien Directeur Général de l'Office National des Postes

Le Weemba de Sareouidi

Les grandes familles Semporé et Nikiema, à Sareouidi et Ouagadougou,
Monsieur Nikiema Joseph et frères à Ouagadougou,

La grande famille Tiendrebeogo à Ouagadougou,

La Veuve Mme Irène Semporé née Tiendrebeogo,

Les enfants Serge, Roland, Francis, Evariste, Kader, Claudine

Les belles filles Valérie, Yasmina, Fatim et les petits enfants, Gaël, Maeva, Sara, Astride, Adrianne, Jean Yves, Anne-Lise, Murielle, cindy, Amir, Aleeya, Younès.

Les familles alliées et amies ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de Gabriel SEMPORE, Ancien Directeur Général de l'Office des Postes et Télécommunications (OPT), survenu le 16 février 2025 à l'âge de 89 ans

Programme des obsèques :

Mercredi 16h Levée du corps au CHU de Bogodogo
Mercredi 19h30 veillée de prière au domicile à Zogona
Jeudi 9h absoute à la paroisse St Camille
Jeudi 11h30 enterrement au cimetière municipal St Léon.

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Décès de Marie Josephine Guillermé : Faire-part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 19:07

(24 Janvier 1946 - 15 Février 2025)

Elle est décédée paisiblement à son domicile entouré de l'amour de ses proches.

Fidèle à elle-même, elle s'est inquiétée pour les autres jusqu'à son dernier souffle.

L'amour immense qu'elle a donnée tout au long de son existence et qu'elle a reçu en retour lui a donné la satisfaction d'avoir eu une belle vie et de vivre ses derniers instants sereinement.

Elle était extraordinaire et le sera toujours.

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Décès de DAKIO CHRISTINE : Faire-part et programme des obsèques

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 19:00

"Je ne meurs pas, j'entre dans la vie"

La grande famille Dakio/Dakuyo à Massala, Dédougou, Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou, Abidjan, Belgique, Banfora, aux Emirats Arabes Unis

La grande famille Zerbo à Toma, Dédougou, Bobo Dioulasso, Ouagadougou, Bamako

La grande famille Traoret, Traoré à Bobo Dioulasso, Dédougou, Ouagadougou, Pays Bas, Paris

La grande famille Sirima à Banfora, Bobo Dioulasso, Ouagadougou

Les familles alliées : Da, Dabiré, Niankara, Maïnassara, Nombré, Zaré, Parkouda, Ramdé, Coulibaly, Bado, Ouattara, Maré, Ouedraogo,Traoré, Karambèga, Ganamé, Barro, Soma, Bonzi, Diakité, Ky, Koté

Les enfants Zerbo Ahmed,Traoret Ingrid Rachidatou,Sirima Nadim Christophe Albert

Les frères, les soeurs, les neveux, les nièces, les petits fils et petites filles
Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de Madame Dakio Christine
Assistance de direction à la retraite précédemment en service à la Mabucig
Décès survenu le vendredi 14 Février 2025 à l'hôpital du district de Bogodogo

Le programme des obsèques est communiqué comme suit :

Dimanche 16 février 2025
16h00 : levée du corps à la morgue de bogodogo
20h00 : veillée de prière au domicile mortuaire sis à karpala

Lundi 17 Février 2025
6h30 : levée du corps pour l'église saint Françoise d'assise
7h00 : absoute à l'église saint François d'assise
10h30 : enterrement au cimetière municipal de gounghin

Categories: Afrique

Décès de Maria TIENDREBEOGO : Faire-part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 18:30

« J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. » 2 Timothée 4 verset 7

Sa majesté le Kaar Naaba de tanghin

Les grandes Familles TIENDREBEOGO, YERBANGA, SAWADOGO, BEBAMBA, CONSEIBO et COMPAORE à Donsin(Tanghin) ; Goue, Ouagadougou, Koupéla, Koudougou, Bobo Dioulasso, Côte-d'Ivoire, Maroc, Canada et France ;

Les petites Soeurs de la Sainte Enfance à BOBO Dioulasso et à Toussiana ;

Les Familles Alliées KIEKIETA, OUEDRAOGO, KIEMTARBOUMB, KONE, KORGHO, SAWADOGO, KABORE, COMPAORE, DIALLO et BOUTIN

Les enfants Gilbert à Donsin (Tanghin), Albert à Boussé, Paul à Ouagadougou, Catherine à Donsin (Silmigou), Soeur Pauline à Bobo Dioulasso (Toussiana), Pascal à Donsin (Tanghin)

Les petits enfants et les arrières petits-enfants ; dans la foi et l'espérance vous annoncent le rappel à Dieu de leur épouse, mère, tante, soeur, grand-mère et arrière-grand-mère Maman Maria TIENDREBEOGO née YERBANGA Survenu le samedi 15 février 2025 à Donsin (Tanghin) à l'âge de 86 ans.

Ils vous informent que les obsèques se dérouleront selon le programme suivant :

Lundi 24 février :
19H : veillée de prière à domicile.

Mardi 25 février :
6H : levée du corps au CHR de Ziniaré suivie du transfert à son domicile à Donsin,
9h : messe d'absoute à la paroisse sacré coeur de Donsin suivie de l'inhumation au cimetière catholique.

Union de prières !

Categories: Afrique

Avis d'appel à proposition pour la sélection d'une entreprise pour le transport de moellons

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 16:13

N° 83483544
La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), est une entreprise de coopération internationale pour le développement durable opérant sur tous les continents. Elle propose des solutions d'avenir pour le développement politique, économique, écologique et social dans un monde globalisé. Dans des conditions parfois difficiles, la GIZ soutient des processus complexes de changement et de réforme. Son objectif principal est d'améliorer durablement les conditions de vie des populations dans les pays d'intervention.

Dans la mise en œuvre des actions/ mesures physiques, le ProSol accompagne ces bénéficiaires pour la réalisation des ouvrages physiques dans sa zone d'intervention. Cette opération nécessite la mise à disposition de camions par le projet au profit des bénéficiaires d'aménagement pour le transport et la livraison des moellons. Les bénéficiaires sont chargés de la collecte des moellons et du chargement des camions.
A cet effet, la GIZ lance le présent Appel d'Offre pour sélectionner un prestataire pour transporter la quantité de moellons nécessaire depuis les carrières identifiées par les villages bénéficiaires d'aménagement.

La participation à la concurrence est ouverte à égalité de conditions à toutes les structures remplissant les conditions énumérées dans le Dossier d'Appel d'Offres. Les prestataires intéressés peuvent obtenir le dossier d'Appel d'Offres en envoyant une demande à l'adresse BF_Inquiry@giz.de avec en objet « Dossier N° 83483544_ Sélection d'une entreprise pour le transport de moellons ».

Les offres rédigées en langue française doivent être envoyées en version PDF à l'adresse BF_Quotation@giz.de avec en objet « Dossier N° 83483544_ Sélection d'une entreprise pour le transport de moellons ».

Categories: Afrique

Lutte contre la criminalité urbaine : Quatre (04) cambrioleurs mis aux arrêts par la Police Nationale à Ouagadougou

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 18/02/2025 - 15:30

Le Service Régional de la Police Judiciaire (SRPJ) du Centre, en collaboration avec d'autres services de Police notamment la Direction de la Sureté de l'Etat (DSE) de la Police Nationale, a mis fin aux activités d'un réseau de voleurs et de cambrioleurs de bijouteries, des agences de transfert d'argent, ainsi que des alimentations dans la ville de Ouagadougou.

En effet, selon les investigations menées, il ressort que des individus de nationalité étrangère avaient préparé un funeste projet depuis leur pays d'origine, avant d'arriver sur le territoire burkinabè. Leur complice étant déjà sur place, avait étudié le terrain et leur avait fourni les détails nécessaires pour leur opération.

C'est ainsi qu'ils ont cambriolé une grande bijouterie, deux agences de transfert d'argent et une alimentation. L'ensemble du préjudice subi est estimé à environ 30.000.000 FCFA.

Fort heureusement, ces malfrats ont été interpellés dans leur fuite vers leur pays d'origine par les services de Police de Fada N'Gourma. Il a été saisi entre leurs mains du numéraire, des bijoux en or et en argent, de l'or et des outils de perforations de mur.

La Police Nationale salue la collaboration de la population qui a permis d'atteindre ce résultat. Elle remercie une fois de plus les citoyens qui œuvrent inlassablement aux côtés des Forces de Défense et de Sécurité, dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme et l'insécurité sous toutes ses formes. Elle les exhorte toujours à la vigilance et à continuer la dynamique de dénonciation des cas suspects aux numéros verts mis à leur disposition que sont les 17, 16 et 1010.

La Police Nationale, une force publique au service des citoyens !

Categories: Afrique

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