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Burkina - Russie : L'ouverture d'une ambassade russe à Ouagadougou en perspective

mer, 04/10/2023 - 23:35

(Ouagadougou, mercredi 4 octobre 2023) Son Excellence Madame Olivia ROUAMBA, ministre en charge des Affaires étrangères, a échangé dans la soirée du 3 octobre 2023 avec l'Ambassadeur de la Fédération de Russie, S.E.M Alexey SALTYKOV.

Les échanges ont essentiellement porté, sur l'évolution de la coopération bilatérale qui prend en compte plusieurs domaines notamment la sécurité et la défense, l'humanitaire, l'énergie, le nucléaire, la culture etc. Sur ce dernier point une délégation burkinabè est attendue dans les prochains jours au forum culturel international de Saint-Pétersbourg.

A cette rencontre, le diplomate russe a remis des mémorandums à la ministre en charge des Affaires étrangères, à transmettre aux départements ministériels concernés par les domaines de coopération pour signature.

Toujours dans le cadre des rapports bilatéraux qui se renforcent entre les deux pays, la Fédération de Russie candidate à l'élection à l'UNESCO et au Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, demande le soutien du Burkina Faso.

"Je suis très reconnaissant de ces échanges productifs que j'ai eus avec la cheffe de la diplomatie burkinabè", a indiqué S.E.M Alexey SALTYKOV, qui ajoute que dans les prochains jours, se tiendra une rencontre de haut niveau entre le gouvernement burkinabè et les autorités russes.

En attendant, le diplomate Russe a annoncé qu'une mission du ministère des Affaires étrangères Russe séjourne actuellement au Burkina Faso, et elle fera une proposition adéquate pour l'ouverture de l'ambassade de la Fédération de Russie au pays des Hommes intègres.

La cheffe de la diplomatie Burkinabè quant à elle, a salué la qualité des échanges et a rassuré que le gouvernement burkinabè de son côté aussi, mettra tout en œuvre pour l'ouverture de la Représentation diplomatique russe au Burkina Faso dans les meilleurs délais.

DCRP/MAECR-BE

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Conseil supérieur de la communication : Bientôt une loi pour réguler les réseaux sociaux

mer, 04/10/2023 - 22:30

Le conseil des ministres de ce mercredi 4 octobre 2023 a adopté un avant-projet de loi organique portant création attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication (CSC).

Des dires du porte parole du gouvernement Jean Emmanuel Ouédraogo, cet avant-projet de loi a pour vocation de donner à l'institution toutes les prérogatives pour bien jouer son rôle de régulateur tout en prenant en compte les évolutions technologiques, principalement, les réseaux sociaux. "Par exemple les profils ou pages Facebook d'au moins 5000 abonnés se verront appliqués les règles qui concernent la régulation des médias au Burkina Faso. Aussi, la réforme consacre la nomination du président du CSC directement par le Président du Faso" précise t-il.

En outre, il est entre autres prévu des innovations pour ce qui est du profil des conseillers. Ainsi, l'institution pourra saisir directement le Procureur du Faso sur un certain nombre d'infractions qui pourraient connaître des implications pénales.

Lefaso.net

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Football : Contre toute attente, le Cameroun accepte d'affronter la Russie

mer, 04/10/2023 - 19:31

Si plusieurs Etats craignent d'avoir une quelconque relation avec la Russie de peur de s'attirer les foudres de la communauté internationale, le Cameroun lui, vient de briser la glace en acceptant un jeu de 90 minutes dans le rectangle vert contre le pays de Vladimir Poutine. Le match est prévu se jouer le 12 octobre 2023, à Moscou.

Depuis le début de la guerre qui oppose la Russie à l'Ukraine soit le 24 février 2022, le pays de Vladimir Poutine est devenu l'ami à ne pas côtoyer. Et sportivement, le public moscovite n'a plus vu sa sélection A à l'oeuvre depuis le duel face à Malte au Stade du Spartak, car exclue de toutes les compétitions de la Fédération internationale de football association (FIFA) et de l'Union des associations européennes de football (UEFA). "Le régime compte ses alliés et on sait qu'il en a un certain nombre en Afrique, un continent où son influence s'est renforcée à partir de 2019. Le Cameroun, même s'il souhaite la résolution du conflit en Ukraine, est par exemple favorable à la présence des athlètes russes aux Jeux olympiques de Paris en 2024" a analysé sur LeMonde, le Directeur de recherches à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), Lukas Aubin.

Et comme pour briser le tabou, les lions indomptables du Cameroun affronteront en match amical la Sbornaya de Russie, le 12 octobre 2023. "Les discussions ont concerné les ministères des affaires étrangères en premier lieu car un tel match ne peut être le fait d'un accord entre fédérations" a expliqué une source anonyme du média, qui poursuit en soulignant que la venue de l'équipe A du Cameroun "était souhaitée depuis plusieurs mois par les russes".

Selon Lukas Aubin, cette attitude de la Russie est une forme de résilience face aux sanctions que lui impose la communauté internationale. "La Russie veut montrer que malgré les différentes sanctions, elle peut exister notamment via le sport, et ce match face au Cameroun à Moscou est un signal fort politiquement" assure t-il.

Le coup d'envoi de ce match sera donné à la VTB Arena de Moscou.

Erwan Compaoré
Lefaso.net
Source : LeMonde

Catégories: Afrique

Burkina/Veille citoyenne : Le projet FASOVEIL renforce les capacités d'acteurs de la société civile sur la politique nationale de développement

mer, 04/10/2023 - 19:30

Du 2 au 6 octobre 2023, une vingtaine de membres d'organisations de la société civile, bénéficient d'une session de renforcement de capacités sur le processus d'élaboration, de mise en œuvre et suivi-évaluation du référentiel national de développement. Cette formation s'inscrit dans le cadre du projet FASOVEIL, mis en œuvre conjointement par le Laboratoire Citoyennetés et la Fondation Hirondelle. Elle a permis aux participants d'avoir une meilleure connaissance du processus d'élaboration du référentiel national de développement, et de mieux cerner le rôle que doivent jouer les organisations de la société civile dans le suivi et l'évaluation du RND.

La présente session de formation, organisée au profit des organisations partenaires de mise en œuvre du projet FASOVEIL, vise à améliorer la contribution de la société civile, en ce qui concerne le suivi de la mise en œuvre du RND. Selon Armand Joseph Kaboré, secrétaire permanent du Laboratoire Citoyennetés, elle devrait permettre aux participants, de mieux comprendre le processus d'élaboration du référentiel national de développement, de mieux s'outiller sur les instruments de suivi, afin de pouvoir mieux s'investir dans les différents cadres sectoriels de dialogue. Ils devraient donc au sortir de cet atelier, « être plus pertinents et plus percutants dans leurs analyses des politiques publiques mais aussi dans leurs propositions en vue d'aider le pays à avancer dans la construction des droits humains et dans la promotion du développement », espère Armand Joseph Kaboré.

Armand Joseph Kaboré, secrétaire permanent du Laboratoire Citoyennetés

Avec les facilitateurs relevant du secrétariat exécutif national de la politique nationale de développement, plusieurs aspects de la politique nationale de développement ont été passés en revue. Il s'agit, selon Julien Wendlassida Tiendrébéogo, chargé d'études au secrétariat exécutif national de la politique nationale de développement, du cadre règlementaire de gestion et de pilotage de la planification au Burkina Faso, de la vision de développement du Burkina Faso à l'horizon 2025, du processus d'élaboration de la politique nationale de développement notamment le plan d'actions pour la stabilisation et le développement et de ses acquis après une année de mise en œuvre. Le dispositif de suivi évaluation de la politique nationale de développement ainsi que la contribution des organisations de la société civile, ont aussi été abordés.

Julien Wendlassida Tiendrébéogo, chargé d'études au secrétariat exécutif national de la politique nationale de développement

A en croire Julien Tiendrébéogo, les organisations de la société civile ont un rôle à jouer à toutes les étapes, que ce soit au niveau de l'élaboration, de la mise en œuvre ou encore du suivi-évaluation de la politique nationale de développement. En témoigne leur implication dans l'élaboration du RND, la prise en compte de leurs activités par l'Etat et les ONG partenaires, ainsi que leur participation aux cadres sectoriels et régionaux de dialogue.

« Les organisations de la société civile contribue à la mise en œuvre efficiente du RND, notamment à travers la veille, car elles viennent à la revue politique avec des préoccupations qu'elles posent directement au chef du gouvernement. Au niveau des cadres sectoriels, elles ont l'opportunité de parler directement aux ministres qui conduisent l'action sectorielle. Elles ont l'opportunité en tout temps de s'adresser à l'autorité concernée, pour pouvoir influencer la mise en œuvre de l'action publique », soutient-il.

Hermann Douanio est le président du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC)

Hermann Douanio est le président du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC). En prenant part au présent atelier, il espérait, grâce aux connaissances acquises, participer au renforcement de la veille citoyenne en ce qui concerne la mise en œuvre des politiques publiques. Ses espoirs n'ont pas été déçus, puisqu'à l'issue de la formation, il affirme en avoir appris davantage sur le processus de formulation des politiques publiques ainsi que le rôle important de la société civile dans le suivi de ces politiques.

« Nous avons reçu les éléments nécessaires pour mieux comprendre ce qu'est une politique publique et plus précisément le référentiel national de développement qui encadre toutes les interventions des acteurs au développement. Nous sommes maintenant rompus à renforcer notre rôle de veille citoyenne et à assumer notre rôle de contre-pouvoir dans le cadre du suivi de la politique nationale de développement », confie-t-il.

Diane Kaboré, chargée des finances du projet FASOVEIL au sein du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD)

Pour Diane Kaboré, chargée des finances du projet FASOVEIL au sein du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), la formation a contribué à améliorer ses connaissances sur le RND, le processus d'élaboration et la mise en œuvre ainsi que la collecte des données pour le suivi-évaluation. Ces différentes informations vont à l'en croire, permettre à son organisation qu'est le CGD, de savoir sur quel axe agir, pour faire du Burkina un pays de démocratie. « L'axe 2 des orientations stratégiques vont en droite ligne avec la vision du CGD qui est de faire du Burkina un pays de démocratie.

Abdoul Moumouni, représentant du REN-LAC

Quant à Abdoul Moumouni, représentant du REN-LAC, il soutient qu'en tant que structure de veille citoyenne œuvrant pour la transparence dans la mise en œuvre des politiques publiques, comprendre le processus d'élaboration du référentiel national de développement et le suivi-évaluation va leur permettre de mener à bien leur rôle de veille citoyenne. « Pour pouvoir jouer pleinement notre rôle de veille citoyenne, nous avons besoin de connaître certains éléments techniques pour pouvoir vérifier si ce qui a été arrêté est ce qui est réellement mis en œuvre, et si les dépenses effectuées sont faites de façon rationnelle ».

A la suite de cette formation, il est prévu l'élaboration d'un rapport alternatif portant sur l'apport de la société civile ainsi que les insuffisances constatées dans certains secteurs et des recommandations.

Armelle Ouédraogo
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Football : Le Mondial 2030 se déroulera dans six pays de trois continents différents

mer, 04/10/2023 - 19:00

On sait bien que la coupe du monde 2026 se déroulera dans trois pays différents à savoir le Canada, les États-Unis et le Mexique. Mais la FIFA vient de prendre une décision historique pour l'organisation de la coupe du monde 2030.

En effet, dans un communiqué publié mercredi 4 octobre 2023, la FIFA a annoncé que l'édition 2030 du Mondial, marquant le centenaire de la coupe du monde, se déroulera dans six pays de trois continents différents.

Cette coupe du monde historique et atypique se déroulera principalement au Maroc (Afrique), en Espagne et au Portugal (Europe) mais également en Argentine, en Uruguay et au Paraguay (Amérique). Ces trois pays d'Amérique du Sud accueilleront chacun un match pour célébrer donc le centenaire de la coupe du monde dont la première édition s'est déroulée en Uruguay en 1930.

Une décision assumée et saluée par le patron de la faîtière du football mondial.

« En 2030, nous aurons une empreinte mondiale unique, trois continents et six pays accueillant et unissant le monde tout en célébrant ensemble le beau jeu, le centenaire et la Coupe du Monde de la FIFA !
Le Conseil de la FIFA a accepté à l'unanimité de célébrer le centenaire de la Coupe du Monde de la FIFA, dont la première édition a été jouée en Uruguay en 1930, de la manière la plus appropriée.
En conséquence, une célébration aura lieu en Amérique du Sud et trois pays d'Amérique du Sud organiseront chacun un match de la Coupe du Monde de la FIFA 2030.

Le premier de ces trois matchs se jouera bien sûr au stade où tout a commencé, dans le mythique Estádio Centenário de Montevideo, précisément pour célébrer l'édition centenaire de la Coupe du Monde de la FIFA », a déclaré Gianni Infantino, président de la FIFA.

Mamadou ZONGO
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Burkina/Urbanisme : Le nouveau bureau de l'ordre des urbanistes installé

mer, 04/10/2023 - 18:13

Les membres du bureau de l'ordre des urbanistes du Burkina Faso ont été installés. La cérémonie d'installation a été présidée par le directeur de cabinet du ministre en charge de l'urbanisme, Amed Sory, ce mercredi 4 octobre 2023, à Ouagadougou.

Élus en janvier 2023 pour un mandat qui prendra fin en 2025, les membres du bureau sont au nombre de sept. Le président est Dahouda Ouédraogo. « La mission principale de l'ordre des urbanistes est d'accompagner le ministère en charge de l'urbanisme dans ses missions quotidiennes en termes d'organisation et d'aménagement de l'espace urbain. L'ordre a été créé dans l'objectif d'organiser la profession et de mettre en place un règlement qui permet aux urbanistes de travailler dans le respect d'un code de déontologie professionnelle », a indiqué le président du conseil de l'ordre des urbanistes, Dahouda Ouédraogo.

Selon lui, il est urgent que des mesures soient prises pour stopper le phénomène des non-lotis. « Si on ne prend pas de mesures à travers des documents de planification des opérations d'urbanisme à la périphérie, les promoteurs immobiliers vont être remplacés par les promoteurs des zones non-loties qui sont plus forts et qui s'appuient sur la loi foncière pour pouvoir faire le désordre. Cela va être un territoire gigantesque de non-lotis que nous sommes en train de produire à la périphérie. Cela est plus dangereux que ce que nous voulons arrêter avec la nouvelle loi sur la promotion immobilière », a laissé entendre monsieur Ouédraogo.

Le nouveau président du bureau de l'ordre des urbanistes du Burkina Faso, Dahouda Ouédraogo

Pour lui, il faut aller à l'action ou entamer les opérations et contrôler systématiquement l'occupation des sols. Car, dit-il, il ne faut pas laisser les gens s'installer et ensuite chercher des solutions pour pouvoir les faire partir. Cela crée des problèmes sociaux. « Là où on a réussi l'urbanisme c'est là où on a contrôlé et autorisé ou interdire l'occupation qui n'est pas conforme aux dispositifs des documents d'urbanisme élaboré », a dit le président.

« Ici, l'urgence c'est d'élaborer ces documents d'urbanisme, les adopter, les faire valider, les faire respecter et contrôler l'application effective des documents de planification », a ajouté Dahouda Ouédraogo.

« Cet événement est significatif à bien des égards, car il souligne l'importance cruciale de la profession d'urbaniste dans le développement harmonieux de nos villes et de nos communautés. L'urbanisme est au cœur de la croissance et de la transformation de nos collectivités. Il joue un rôle essentiel dans la création d'environnements urbains fonctionnels, durables et inclusifs », a notifié le directeur de cabinet du ministre de l'urbanisme, Amed Sory.

Le directeur de cabinet du ministre en charge de l'Urbanisme, président de la cérémonie, Amed Sory

Dans le contexte actuel de défis que rencontre le pays, tels que la crise sécuritaire, le changement climatique, la croissance démographique, monsieur Sory dit compter sur les urbanistes pour des idées novatrices, des solutions pragmatiques et des approches collaboratives.

Pour lui, l'urbanisme doit évoluer pour relever ces défis. Et adopter des pratiques respectueuses de l'environnement, en favorisant la mobilité durable et en luttant contre les inégalités urbaines.

Pour rappel, le premier conseil de l'ordre a été installé en 2019 pour un mandat de trois ans. Cependant, au regard de la situation socio-politique, les élections pour le renouvellement de bureau n'ont eu lieu qu'en janvier 2023.

Rama Diallo
Salimatou Tianabou (stagiaire)
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La Gestion des Risques intégrant la Continuité d'activité est une culture d'entreprise qui consiste à élaborer des stratégies de guerre en temps de paix

mer, 04/10/2023 - 14:02

Les crises (financières, sanitaires, sécuritaire ou géopolitiques) s'enchaînent avec des conséquences souvent graves. Outre la question de survie, les entreprises doivent désormais être en mesure de s'adapter rapidement et efficacement aux nouveaux environnements. C'est le rôle stratégique de la gestion des risques et des Plans de Continuité d'Activités robustes et efficaces pour assurer la résilience opérationnelle des entreprises.

oute entreprise se doit donc de maîtriser les risques pesant sur ses activités afin d'assurer sa pérennité en situation normale ou en cas de sinistre. C'est particulièrement le cas des entreprises soumises à des réglementations.
En effet, en situation normale, nous peinons souvent à envisager la possibilité d'une catastrophe ou d'un cataclysme. Si certaines grandes entreprises disposent d'un Système de Management intégrant la Gestion des Risques et éventuellement la Gestion de la Continuité d'Activités, beaucoup d'entre elles en sont démunies, car ne voyant pas la nécessité ou pensant minimiser les coûts financiers.

Le Management des Risques permet aux entreprises d'anticiper les risques qui affecteraient leur performance, tout en leur donnant les moyens de mettre en place les actions nécessaires pour minimiser les perturbations et maximiser les opportunités.

Jusqu'à un passé récent, le Management des Risques englobait uniquement un ensemble de techniques destinées à maîtriser, par la planification, les effets dommageables d'aléas souvent stables et bien identifiés ; impactant ainsi de nombreux aspects géographiques et les changements socio-écologiques en cours. Cependant, nous devons dépasser ce type de gestion pour l'intégrer dans une approche dynamique (c'est-à-dire un Système de Management intégrant la Gestion des Risques et la Gestion de la Continuité d'Activités).

C'est le cas de la Continuité d'Activités considérée comme un processus participant pleinement à la résilience des entreprises, des organismes comme des territoires à des perturbations de différentes natures. La Continuité d'Activités pourrait être comparée donc à un système ou dispositif de monitorage permettant d'aller au-delà de la réponse planifiée. En effet, le Plan de Continuité d'Activités (PCA) étant l'ensemble des mesures identifiées au sein d'une entreprise, il permet d'anticiper les conséquences de l'apparition d'une crise sur son activité principale [1], il s'agit : d'y faire face en assurant le maintien total ou partiel des activités et tâches opérationnelles essentielles à la survie de l'entreprise ;

 de prévoir la reprise des activités complètes à l'issue de la crise.[1]

Le PCA va permettre donc à l'entreprise de répondre à ses obligations externes et internes. Si aujourd'hui la gestion des risques est, à raison, au cœur des problématiques des entreprisses, la continuité d'activités reste encore sous-estimée et ou méconnue. Pourtant, la gestion des risques seule ne suffit pas ; le Management des Risques intégrant la Continuité d'Activités est essentiel et nécessaire pour le fonctionnement de nos entreprises.

Toutefois, la gestion des risques est l'activité permettant d'anticiper au mieux les risques pour les éviter ; et toute entreprise sait que ‘' le risque zéro n'existe pas''. C'est lorsque la prévention des risques a échoué et que l'hypothèse d'un risque est devenue une réalité que le Plan de Continuité d'Activités entre en scène. En général, la prévention des catastrophes repose pour beaucoup, sur la connaissance première des phénomènes dangereux d'origine naturelle ou technologique auxquels les populations et les activités sont exposées. Leur caractérisation sur des bases scientifiques prédétermine souvent les dispositions prises pour assurer la sécurité des personnes et des biens exposés. Cependant, satisfaire à ces exigences de sécurité nécessite la définition et la mise en œuvre de différents dispositifs réglementaires ou techniques, pour lesquels, l'ingénierie contribue. Ces dispositifs sont conçus pour répondre à des aléas définissables dans l'espace (localisation) et dans le temps (fréquence).

Internes aux entreprises publiques ou privées, les Plans de Continuité d'Activités sont, par principe stabilisateurs car la continuité d'activités a pour objet, selon la norme ISO 22300, de poursuivre la livraison ou la fourniture de produits et services dans des délais acceptables et a une capacité prédéfinie pendant une perturbation. La norme ISO 22301 intègre la Planification de la Continuité d'Activités dans un Système plus global de Management sans modifier ce principe.

Se démarquant de l'approche conventionnelle, cet article a pour objet de montrer l'intérêt pour les entreprises de considérer la Gestion des Risques intégrant le Plan de Continuité d'Activités afin éviter les perturbations de différentes natures.

Pourquoi la Continuité d'Activités est-elle nécessaire ?

D'après une étude les entreprises ayant développé un Plan de Continuité d'Activités se sont montrées significativement plus résilientes aux grandes crises survenues ces dernières années (catastrophes naturelles, mouvements sociaux, crises sanitaires…) que celles qui ne l'ont pas développé. En effet, la présence d'un Plan de Continuité d'Activités structuré, permet lorsqu'une crise majeure survient, de ne pas se laisser submerger par l'émotion et le stress et de prendre les décisions adéquates à temps, en s'appuyant sur :
 une équipe de crise prédéfinie ;
 un arbre de décision permettant d'identifier le plan d'action à mettre en place en cas de crise ;
 un catalogue de plans d'action standards correspondant aux différents scénarios de continuité d'activités ;[2]
 une liste de documents structurés permettant d'avoir les informations clés accessibles facilement (liste de contacts internes et externes, liste de produits et matières premières stratégiques, plan du site, plan d'électricité…).

Un Plan de Continuité d'Activités élaboré minutieusement et sereinement à l'avance permet également de préparer certaines actions indispensables à la gestion pendant et après la crise. C'est le cas par exemple de la reprise, qui demanderait un délai significatif tel que la qualification d'un fournisseur, d'un produit de remplacement, d'une zone de stockage (back-up) ou une l'installation d'un Groupe électrogène (back up).

Même s'il existe une norme (ISO 22301) permettant de définir les principes généraux d'un plan de continuité, les entreprises devraient s'assurer que ce dernier ne soit pas, ou devienne pas une procédure de plus, enfermée dans un tiroir que l'on n'utilise pas. Il doit être écrit de façon concise et pragmatique, tout en prenant en compte sa maintenabilité, pour des mises à jour. Ces mises à jour sont nécessaires pour prendre en compte les éventuelles évolutions des risques, de la vulnérabilité des processus, de la réglementation et de l'organisation de l'entreprise.

Pourquoi une difficile prise de conscience ?

Certaines entreprises, n'inscrivent pas la continuité d'activités à l'ordre du jour. Pourtant, dans une situation dégradée ou de sinistre dans laquelle les activités de certaines entreprises se trouveraient partiellement ou totalement interrompues, un Plan de Continuité d'Activité (PCA) les aiderait à activer rapidement des solutions organisationnelles, techniques et opérationnelles devant leur permettre de continuer la production des biens et services tout en assurant la protection de leurs collaborateurs ou employés et de leurs actifs.

D'autres entreprises ne font pas de la continuité d'activités un enjeu aussi stratégique que le Management de la Qualité ou des Risques. Dans la mesure où elles peinent à évaluer les risques et leur investissement dans un Système de Management de la Continuité d'Activités (SMCA), elles considèrent souvent la démarche comme un luxe. De ce fait, seule la confrontation à une crise apportera la preuve que les pertes subies sont souvent plus élevées que le coût d'investissement dans la sécurisation de l'activité.

Les PCA sont élaborés et formalisés dans le cadre de la mise en œuvre d'un SMCA dont les exigences sont décrites par la norme internationale ISO 22301 Sécurité et résilience. Ils sont spécifiques à chaque entreprise, tenant compte de leurs priorités et des exigences de leurs métiers et activités.
Des PCA souvent très focalisés sur les solutions voire réponses techniques

Quant aux entreprises dotées de PCA, elles ont réalisé à travers l'expérience des différentes crises telles que la pandémie COVID19 ou la crise sécuritaire, que leur plan n'anticipait pas suffisamment les impacts majeurs. Les constats suivants ont été faits :
L'impossibilité physique pour de nombreux collaborateurs de continuer à produire, n'ayant plus accès à leur lieu de travail du fait :
 des mesures de confinement, soit parce qu'ils doivent s'arrêter de travailler pour garder leurs enfants, soit parce qu'ils sont touchés par la maladie ;
 de l'inaccessibilité de leur zone de travail pour donner suite à la crise sécuritaire.
La rupture d'approvisionnement de fournitures critiques pour la continuité de l'activité [3] :
 du fait de la mise à l'arrêt de la production d'un partenaire stratégique localisé à l'autre bout du monde ;
 de l'inaccessibilité de certaines entreprises du fait de la crise sécuritaire.

Il apparait donc que les PCA se focalisent souvent sur des solutions de continuité de production purement techniques : mise en place d'infrastructures et de systèmes redondants, de sites de repli... Cependant, les PCA négligent deux facteurs tout aussi critiques que les actifs matériels dans une crise majeure : l'humain (voire les employées) et surtout les partenariats stratégiques.

Pourquoi intégrer la gestion des crises et la continuité d'activité dans le système de management global de l'entreprise ?

Une crise est une situation exceptionnelle. Aussi est-il impossible de tout prévoir. Mais la meilleure arme pour résister en temps de guerre et mieux rebondir en sortie de crise, c'est de se préparer en temps de paix.
Comment ? En intégrant la gestion de crise et la continuité d'activités dans le système de management global, en tenant compte des menaces les plus probables pour les activités de chaque organisation.

La mise en place et la gestion d'un SMCA relèvent d'une décision de la Direction générale de l'entreprise. Elles requièrent la nomination d'un Responsable Continuité d'Activités disposant de compétences et d'une capacité décisionnelle requises. La méthodologie du SMCA s'inscrit dans la Roue de Deming PDCA (Plan, Do, Check, Act). Il s'agit de :
 Planifier : définir les objectifs, l'organisation et la politique globale du SMCA.
 Mettre en œuvre : identifier et prioriser, dans le cadre de l'élaboration de l'analyse d'impact sur l'entreprise (composante de la planification de la continuité des activités qui aide à identifier les systèmes critiques et non critiques), les éléments jouant un rôle critique dans la chaine de production de biens et services ; évaluer les risques auxquels ils sont exposés et leurs impacts sur l'activité ; définir la stratégie de réponse à chaque scénario de crise ; développer des plans de continuité détaillant les procédures (Qui fait quoi ? Quand ? Comment ?).
 Vérifier les résultats : organiser des exercices réguliers (simulations) avec les collaborateurs pour tester l'efficacité et le bon fonctionnement des procédures.
 Améliorer : optimiser le PCA.

Les crises (crise sanitaire et crise sécuritaire) que traverse le monde invite à une approche plus globale de la continuité d'activités dans la phase ‘'mise en œuvre''. Par ailleurs, elle met un coup de projecteur sur une solution de continuité des activités qui avait déjà démontré son intérêt lors des crises passées : le télétravail.

Anticiper le travail à distance comme solution de rechange lorsque cela est possible. Certaines entreprises ont adopté et organisé le télétravail pour pallier les différentes crises sanitaires ou sécuritaires. Toutefois, le déploiement du télétravail nécessite plusieurs prérequis et des investissements qui, au fil des crises et au regard des défis environnementaux, s'avèreront bénéfiques :
 La fourniture d'un ordinateur portable aux salariés concernés,
 La mise en œuvre d'une solution sécurisée d'accès à distance au système d'information de l'entreprise ayant une capacité suffisante pour supporter l'ensemble des demandes de connexion,
 L'existence d'une connectivité internet performante au domicile de tous les salariés concernés,
 La formation à l'utilisation de la solution mise en place,
 La fourniture d'un guide d'utilisation et d'un support technique en cas de problème.

Conclusion

Peu d'organisations ont dans leur évaluation des risques, pris en compte la crise sanitaire COVID19 que nous avons traversé et la crise sécuritaire que nous traversons. Cependant, ce qui ne nous tue pas, nous rend à priori plus fort dès lors que nous tirions les bonnes leçons et que nous exploitions les éventuelles opportunités d'amélioration.
Parmi les nombreux retours d'expériences tirer des crises, nous pouvons retenir certains enseignements :
 Traiter les pandémies et les crises sécuritaires comme un événement possible ou même probable dans l'évaluation des risques ;
 Gérer la continuité de façon plus globale en prenant en compte non seulement les risques liés à la sécurité des actifs (équipements, sites…), la sécurité de l'information, mais aussi à la sécurité et sûreté des personnes, ainsi qu'à la perte de partenaires stratégiques ;
 Prendre en compte les effets pervers de la mondialisation et le risque d'arrêt brutal de l'économie d'une d'entreprise en ayant un système de management des risques intégrant un PCA. Le PCA peut être perçu comme une charge par les employés et un coût pour les employeurs. Il est donc important de leur expliquer, les impliquer et leur faire comprendre les enjeux du plan. Chaque service doit être écouté et rassuré pour une mise en place rapide du PCA.

Bibliographie
1. Plan de continuité d'activité (PCA) : définition et mise en place, https://www.cse-guide.fr/plan-continuite-activite/.
2. La continuité d'activité : pourquoi la gestion des risques ne suffit ..., https://www.bearingpoint.com/fr-ma/publications-evenements/blogs/blog-industry/la-continuit%C3%A9-dactivit%C3%A9-pourquoi-la-gestion-des-risques-ne-suffit-toujours-pas/.
3. La continuité d'activité en situation de crise grave - Sofrecom, https://www.sofrecom.com/news-insights/la-continuite-dactivite-en-situation-de-crise-grave.html.

Dr BOUGOUMA Edith Christiane
Pharm.D, PhD. en Santé Publique et Microbiologie
(Certifié en Qualité-Santé- Sécurité-Environnement
et Management des Risques
BECqualityculture@gmail.com

Catégories: Afrique

Etats-Unis : Kevin McCarthy destitué par l'aile droite des républicains

mer, 04/10/2023 - 13:01

Le chef républicain de la chambre des représentants Kevin McCarthy a été destitué dans la nuit du mardi 3 octobre 2023, après une fronde menée par l'aile droite des républicains. 216 élus dont huit républicains ont voté pour sa destitution et 210 contre.

Notons que c'est la première fois depuis la fondation de la République des Etats-Unis, qu'un président de la Chambre des représentants se voit congédié par un vote en bonne et due forme de l'hémicycle.

Les républicains se réuniront le mardi prochain pour se mettre d'accord sur un nouveau candidat.

Lefaso.net
Sources : CNews, Libération

Catégories: Afrique

Burkina/Lutte contre le travail des enfants : Le projet « JOFA ACTE » démarre officiellement

mer, 04/10/2023 - 13:00

L'atelier de lancement du projet "Joining Forces for Africa : Agir contre le travail des enfants " en abrégé « JOFA ACTE » a eu lieu ce mardi 3 octobre 2023, à Ouagadougou. Cette rencontre marque ainsi le démarrage des activités du projet initié en faveur des enfants.

L'objectif de cet atelier a été de contribuer à la création d'un espace d'échange, de partage d'expertise et d'appropriation du projet entre les différentes parties prenantes aux niveaux communautaire, régional, national au Burkina Faso. Le projet « JOFA ACTE » vise à contribuer à la réduction du travail des enfants ciblant ses pires formes conformément aux objectifs de développement durables d'ici à 2025.

Les participants sont entre autres : les leaders coutumiers et religieux, les représentants de l'État et des ONG

Les enfants des régions du Centre et du Centre-nord, plus précisément de sept communes et arrondissements sont les cibles de ce projet qui va s'étaler sur 3 ans ( 2023-2025). Il est important de souligner qu'avec 87 millions d'enfants au travail, l'Afrique subsaharienne emploie plus d'enfants que tous les autres continents réunis. 51% des enfants au Burkina Faso sont impliqués dans le travail des enfants voire les travaux dangereux.

Des suggestions ont été formulées pour la bonne marche du projet

Dans les deux régions ciblées par le projet, 51,4% des enfants sont engagés dans le travail des enfants au cours des 12 derniers mois. Parmi ces enfants, près de 50,8% sont des filles (étude dans le cadre du projet). A travers les enquêtes, les causes sont entre autres : La décision des parents (en première position), l'occupation pendant les vacances, la non scolarisation, le manque d'activités lucratives, le besoin d'apprendre un métier ou d'aider financièrement les parents, etc.

Le projet en chiffres

Selon le coordonnateur du consortium « JOFA ACTE » au Burkina Faso, Moumouni Kéré, d'ici 2025, l'objectif est de toucher 72 000 enfants. Plus de 1000 d'entre eux vont être pris en charge sur le plan sanitaire, scolaire et le besoin psycho- social.
Plus de 300 enfants vont être réinsérés dans l'école classique ou non formelle. Plus de 300 d'entre eux vont être inscrits en formation professionnelle. 16 cellules communautaires de protection de l'enfance, 8 réseaux communaux et 2 réseaux provinciaux de protection vont être appuyés.

« Les cibles sont les enfants de 5 à 17 ans » à droite, Moumouni Kéré

Au Burkina Faso, les enfants travaillent surtout dans le secteur agricole, les travaux domestiques, le commerce et les mines d'or.

Dans son allocution, la représentante des enfants, Roukiatou Rouamba a déclaré que « La lutte contre le travail des enfants n'est pas seulement le fait du gouvernement et des partenaires, nous sommes tous concernés et à ce titre nous devons dénoncer, signaler les cas d'abus, de violences, d'exploitation, de pires formes de travail des enfants. Pour ma part, la Coordination nationale des associations des enfants et jeunes travailleurs du Burkina dont je suis la déléguée nationale m'a donné une seconde chance et je le souhaite aussi pour tous les enfants qui en silence sont exploités et victimes de pires formes de travail des enfants à cause de l'ignorance, l'avidité, l'irresponsabilité des adultes. Nous fondons l'espoir que les enfants ou leurs organisations soient impliqués à tous les niveaux de la mise en œuvre du projet ou régulièrement informés des avancées. Quelqu'un a dit : je cite « La pauvreté ne doit pas être utilisée comme excuse pour le travail des enfants et l'exploitation de ces derniers » a-t-elle dit.

Roukiatou Rouamba a remercié les initiateurs du projet

Au Burkina Faso, le projet « JOFA ACTE » est mis en œuvre par les ONG Educo (Fundación Educación Y Cooperación) et SOS Village d'Enfants. Ces deux ONG sont membres de la ChildFund Alliance. Elle regroupe 11 ONG intervenant dans l'aide à l'enfance.

« Le travail des enfants est connu. Mais les pires formes de travail et les abus sont légion. L'enfant, dans la communauté va être exploité au-delà de ce qui est permis et acceptable. Lorsqu'on fait la promotion des droits de l'enfant, nous sommes appelés à nous ériger contre ces formes d'exploitation. Nous n'avons pas une situation reluisante au Burkina Faso. Elle n'était pas non plus reluisante avant la crise sécuritaire et humanitaire. Mais, elle s'est énormément exacerbée ces dernières années » a justifié le directeur pays, de l'ONG Educo, Ollo Oscar Palé.

Ollo Oscar Palé a évoqué l'importance de prendre en compte la crise sécuritaire et humanitaire dans la prise en charge des enfants

Des dires du secrétaire général du ministère de la Fonction publique, Hamidou Sawadogo « Nous apprécions positivement l'initiative. Le gouvernement a pris cette problématique à cœur et a pris le phénomène à bras le corps afin d'éviter le pire dans l'avenir. Nous sommes engagés pour la bonne marche du projet. Ce projet va réduire considérablement le travail des enfants. Aujourd'hui, à cause de la situation sécuritaire, vous voyez des enfants dans des débits de boissons. Cela n'est pas normal » a-t-il notifié.

Environ 550 millions de FCFA vont être mobilisés dans le cadre du projet au Burkina Faso. Il est essentiellement financé par l'Union européenne.

Hamadou Sawadogo (au milieu) a félicité une telle initiative, surtout dans ce contexte

Il faut savoir que l'initiative Joining Forces Alliance est une collaboration entre les six plus grandes agences axées sur les enfants : Child FundAlliance, Plan International, Save the Children International, SOS Children's Villages International, Terre des Hommes International Fédération, World Vision International. L'une des initiatives de Joining Forces est de contribuer aux efforts mondiaux visant à mettre fin au travail des enfants, qui est un problème répandu dans le monde entier, considérablement exacerbé par la pandémie de Covid -19 et les crises de la faim. Le projet « JOFA ACTE » couvre également le Mali, le Malawi et Madagascar.

SB
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Objectifs de développement durables : L'Afrique a fait des progrès mais a encore d'énormes défis à relever

mer, 04/10/2023 - 12:30

Le communiqué ci-après est une synthèse du rapport 2023, intitulé « Accélérer la reprise au sortir de la pandémie de la maladie à coronavirus (Covid-19) et la mise en œuvre intégrale du Programme de développement durable à l'horizon 2030 et de l'Agenda 2063 de l'Union africaine à tous les niveaux », produit par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Commission de l'Union africaine (CUA), la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement (BAD). Il relate la situation de l'Afrique face aux objectifs de développement durable et souligne que même si plusieurs avancées ont été constatées, l'Afrique doit revoir sa copie sur certains aspects. "Trois Africains sur cinq, soit 411 millions de personnes, manquent encore d'eau potable gérée en toute sécurité. En outre, sur les 48 pays évalués, seules l'Égypte et la Tunisie sont en bonne voie pour atteindre l'objectif de l'assainissement de base universel d'ici 2030" relève entre autres le rapport. L'intégralité du communiqué ci-après.

COMMUNIQUE DE PRESSE
Les Objectifs de développement durable (ODD) de l'Afrique progressent de manière inégale et nécessitent un redoublement d'efforts pour respecter l'échéance de 2030 (rapport)

Le rapport évalue les progrès de l'Afrique dans la mise en œuvre des cinq principaux ODD, en pointant les progrès, les défis et les nombreuses possibilités d'améliorer les perspectives de développement de l'Afrique

NEW YORK, États-Unis d'Amérique, 4 octobre 2023/ — Les progrès de l'Afrique dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et des aspirations de l'Agenda 2063 de l'Union africaine ont été inégaux, avec des différences significatives entre les sous-régions, les pays et les zones rurales et urbaines. Il faut donc redoubler d'efforts pour faire en sorte que l'Afrique atteigne les objectifs mondiaux d'ici l'échéance de 2030, selon le dernier rapport sur le développement durable en Afrique.

Le rapport 2023, intitulé « Accélérer la reprise au sortir de la pandémie de la maladie à coronavirus (Covid-19) et la mise en œuvre intégrale du Programme de développement durable à l'horizon 2030 et de l'Agenda 2063 de l'Union africaine à tous les niveaux », a été publié en marge de la 78e Assemblée générale des Nations unies. Il a été produit par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Commission de l'Union africaine (CUA), la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) et la Banque africaine de développement.

Le rapport évalue les progrès de l'Afrique dans la mise en œuvre des cinq principaux ODD, en pointant les progrès, les défis et les nombreuses possibilités d'améliorer les perspectives de développement de l'Afrique. Il relève des progrès constants sur les cibles clés des ODD, en particulier sur la couverture du réseau mobile 4G et l'accès à l'eau potable et à l'électricité.

« Les progrès constants de l'Afrique en matière d'ODD sont louables. Il est encourageant d'apprendre que le continent est sur la bonne voie pour atteindre certains objectifs, en particulier ceux liés à l'innovation et à la technologie, qui sont de puissants catalyseurs pour faire progresser le développement durable », a noté Mme Ahunna Eziakonwa, administratrice adjointe et directrice régionale pour l'Afrique du PNUD.

Le rapport note que bien que l'Afrique progresse vers la réalisation des ODD, le nombre d'objectifs en bonne voie est inférieur à celui des objectifs nécessitant une accélération ou une inversion de tendance. Il appelle à des interventions rapides pour accélérer les progrès des pays sur les principaux ODD et les aspirations, objectifs et buts de l'Agenda 2063.

« L'Afrique doit créer une croissance verte en ajoutant de la valeur à ses minéraux verts. Cette croissance verte grâce aux minéraux verts doit être au cœur de la stratégie de sauvetage des ODD de l'Afrique, a déclaré António Pedro, secrétaire exécutif par intérim de la CEA. L'Afrique a également besoin de financements concessionnels accrus pour relancer la dynamique des ODD et de l'Agenda 2063 ».

Albert M. Muchanga, commissaire au commerce et à l'industrie de la Commission de l'Union africaine, a appelé à une meilleure communication entre les parties travaillant sur le développement durable de l'Afrique. « Le moment est venu d'aligner l'Agenda 2063, l'Agenda 2030 et l'agenda des « High 5 » (https://apo-opa.info/3OiFCJL) de la Banque africaine de développement pour en faciliter l'appropriation par les États membres », a-t-il réitéré.

Gerald Esambe Njume, chargé principal du changement climatique et de la croissance verte à la Banque africaine de développement, a déclaré : « Pour tirer parti des opportunités de croissance verte en Afrique, il faudra déployer des efforts considérables pour proposer une vision stratégique et une structure de gouvernance, assurer une planification sectorielle, allouer des ressources budgétaires adéquates et mettre en place des dispositions institutionnelles et de coordination solides. »

Principales conclusions :

En ce qui concerne l'ODD 6 (eau potable et assainissement), les pays africains ont amélioré l'accès à des services d'eau potable gérés en toute sécurité, mais il subsiste une importante disparité entre les zones rurales et urbaines. Trois Africains sur cinq, soit 411 millions de personnes, manquent encore d'eau potable gérée en toute sécurité. En outre, sur les 48 pays évalués, seules l'Égypte et la Tunisie sont en bonne voie pour atteindre l'objectif de l'assainissement de base universel d'ici 2030. Le rapport appelle les pays africains à investir dans les infrastructures d'eau, d'assainissement et d'hygiène et à renforcer les capacités de gestion intégrée des ressources en eau.

En ce qui concerne l'énergie propre et abordable (ODD 7), le rapport constate que les taux d'électrification ont augmenté, mais que l'utilisation de combustibles et de technologies de cuisson propres reste limitée. En outre, le passage des énergies non renouvelables aux énergies renouvelables est lent. Le rapport appelle à augmenter le financement des infrastructures et des technologies afin de stimuler la production d'énergie durable en Afrique.

En ce qui concerne l'innovation, l'industrie et les infrastructures (ODD 9), le rapport révèle que l'Afrique est sur la bonne voie en termes de couverture du réseau mobile et que, sur la base des tendances actuelles, le continent atteindra le but correspondant à l'objectif 9 d'ici 2030. Le rapport appelle donc à l'accélération de la construction et de l'expansion des routes rurales afin de parvenir à la connectivité rurale et à l'intégration régionale pour combler le fossé entre les zones urbaines et rurales. Selon le rapport, cela fera progresser le commerce intra-africain et facilitera ainsi la pleine mise en œuvre de l'accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

En ce qui concerne les villes et les communautés durables (ODD 11), les conclusions du rapport suggèrent une modeste diminution globale de la proportion d'Africains vivant dans des bidonvilles. Il recommande d'investir davantage dans les infrastructures afin d'améliorer l'accès aux transports publics, la gestion des déchets et la qualité de l'air dans les villes africaines.

En ce qui concerne les partenariats (ODD 17), la mobilisation des financements demeure un défi pour les pays africains. Le rapport appelle à une mobilisation accrue des ressources intérieures et à des efforts pour remédier aux vulnérabilités liées à la dette.

Catégories: Afrique

2e édition du Marathon de la paix : Rendez-vous du 27 au 29 octobre 2023 à Pouytenga

mer, 04/10/2023 - 12:30

La 2e édition du Marathon de la paix se tiendra du 27 au 29 octobre 2023 à Pouytenga, dans la province du Kouritenga. Le Comité d'organisation en partenariat avec le ministère en charge des sports et la Fédération burkinabè d'athlétisme (FBA) ont initié une conférence de presse le samedi 30 septembre 2023, à Pouytenga, pour donner les différentes articulations de cette édition. Il se tient sous le thème : « Des foulées pour la reconquête et la paix durable ».

Après une première édition riche en couleur, le comité d'organisation du « Marathon de la paix », en partenariat avec le ministère en charge des sports et la Fédération burkinabè d'athlétisme (FBA), rebelote pour la 2e édition qui se tiendra sous le thème : « Des foulées pour la reconquête et la paix durable », les 27 et 28 et 29 octobre 2023, à Pouytenga.

Selon le président du comité d'organisation, Ousmane Sandwidi, il y aura quatre courses : un marathon international professionnel messieurs de 42.195 km (1 million pour le 1er), un semi-marathon international professionnel dames de 21 km (1 million pour la 1re nationale et la 1re à l'arrivée) et un semi-marathon des personnes vivant avec un handicap de 5 km (150 000+trycicle motorisé garçon et femme) et un dernier semi-marathon de 10 km au profit des jeunes de moins de 18 ans (100 000 FCFA + vélo + kit scolaire). Cette course est l'innovation majeure de cette édition en plus de la tenue d'un marché du marathon ou toutes les localités de la région seront représentées. Les 20 premiers de chacune des courses en hommes et en femmes seront primés.

La 2e édition se tient sous le thème : « Des foulées pour la reconquête et la paix durable », a informé le PCO

Le Marathon de la paix, de l'avis du PCO a un fort impact sur le développement social, économique, touristique et culturel de la province du Kourittenga, en particulier et de la région du Centre-est, en général. En effet, durant la semaine du Marathon, les différentes villes de la région reçoivent de fortes délégation venu des pays de la sous-région et des autres régions ; ce qui impacte fortement sur l'économie locale. Par ailleurs, en deux ans et grâce à leurs partenaires, le Marathon de la paix a réalisé 20 forages équipés dont deux à fort débit (13 M3 et 15 M3 respectivement dans les communes de Baskouré et Andemtenga) qui ont été réquisitionnés par l'ONEA et reversés dans le circuit d'adduction, au grand bonheur des populations de la région. Enfin, le marathon a offert des moyens roulants au VDP de la province et entend continuer dans la dynamique à travers une assistance aux PDI et aux personnes vulnérables.

ce sont les règles de la compétition World athletic et de la Confédération africaine d'athlétisme qui seront en vigueur au Marathon de la paix, selon, Sandaogo Yaogo

Pour ce qui concerne les détails technique, Sandaogo Yaogo, représentant la FBA, a indiqué que la compétition est ouverte en priorité à tous les sportifs burkinabè résidents sur le territoire national ou à l'extérieur pour le marathon et le semi-marathon des adultes. Pour celui des jeunes, il est exclusivement réservé aux jeunes de la province de Kouritenga de même que celui des personnes vivant avec un handicap. Les circuits sont déjà identifiés et ce sont les règles de la compétition World athletic et de la Confédération africaine d'athlétisme qui seront en vigueur au Marathon de la paix. Pour s'inscrire, il faut se munir de sa CNIB ou de son passeport ou encore de sa carte d'identité scolaire. Les inscriptions se font sur plusieurs sites, à savoir dans les communes au niveau des mairies.

Le sponsor officiel de l'édition est Cim Métal représenté par la directrice en charge de la communication de l'entreprise (à droite)

Le Directeur général des sports, Alexandre Yougbaré, a fait savoir que le ministre des sports est séduit du dynamisme que connaît le Burkina en ce qui concerne cette discipline qui fait partie de la grande famille de l'athlétisme. « Ce dynamisme est constaté à travers le marathon. C'est courageux de s'engager dans une discipline aussi technique qu'est le marathon. C'est pour cela que le département en charge du sport a mis à la disposition de tous les organisateurs de marathon, la FBA pour les aspects techniques et la jonction avec la Confédération africaine d'athlétisme. Qui parle de reconquête et de paix retrouvée aura toujours l'accompagnement des autorités », a-t-il fait savoir.

Selon Alexandre Yougbaré, qui parle de reconquête et de paix retrouvée aura toujours l'accompagnement des autorités

La haut-commissaire de la province du Kouritenga, Aïssata Angelina Traoré, a déclaré que ce marathon est un véritable tremplin pour la jeunesse du Kouritenga. « Je suis partante et avec moi tout le Kouritenga pour apporter notre contribution aux côtes du comité d'organisation. Ce marathon a une grande contribution au développement de la province. C'est au regard de tous ces aspects que le Kouritenga s'engage pour ce marathon. Nous remercions le ministère des Sports et le comité d'organisation. Rendez-vous donc du 27 au 29 octobre 2023 », a-t-elle lancé. L'évènement est placé sous le très haut patronage du Premier ministre, chef du gouvernement.

La province du Kouritenga, la haut-commissaire en tête est en ordre de bataille

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Ouverture de la 38ème édition de la foire indonésienne dénommée « Trade Expo Indonesia (TEI) »

mer, 04/10/2023 - 11:00

Le Consulat Honoraire de la République d'Indonésie au Burkina Faso a l'honneur de porter à votre connaissance l'ouverture de la 38ème édition de la foire indonésienne dénommée « Trade Expo Indonesia (TEI) » sous le thème : « Commerce Durable pour une Résilience Economique Mondiale » qui se tiendra en Indonésie du 18 octobre au 18 décembre 2023 selon le programme suivant :
Une exposition sur place (offline) du 18 octobre au 22 octobre 2023 à l'adresse : Indonesia Convention Exhibition –BSD City ;

Une exposition en ligne (online) du 18 octobre au 18 décembre 2023.
En effet, Trade Expo Indonesia est un cadre d'échange et de facilitation de partenariats fructueux qui se tient chaque année en Indonésie en faveur des hommes et femmes d'affaires de divers horizons. La participation à Trade Expo Indonesia est soumise à une inscription préalable à travers le lien https://bit.ly/REGTEI2023 pour tous ceux manifestant l'intérêt de participer à la foire sur place (offline) et le lien https://hybrid.tradexpoindonesia.com/register pour toute personne désirant participer à la foire virtuelle (online).

Pour plus d'informations, veuillez contacter le Consulat d'Indonésie au Burkina à l'adresse suivante : Ouagadougou, Secteur 12, Tel : +226 41 10 16/ 02 00 08 08
Le Consulat Honoraire de la République d'Indonésie au Burkina Faso a l'honneur de porter à votre connaissance l'ouverture de la 38ème édition de la foire indonésienne dénommée *« Trade Expo Indonesia (TEI) »* sous le thème : *« Commerce Durable pour une Résilience Economique Mondiale »* qui se tiendra en Indonésie *du 18 octobre au 18 décembre 2023* selon le programme suivant :
Une exposition sur place (offline) du 18 octobre au 22 octobre 2023 à l'adresse : Indonesia Convention Exhibition –BSD City ;

Une exposition en ligne (online) du 18 octobre au 18 décembre 2023.

En effet, Trade Expo Indonesia est un cadre d'échange et de facilitation de partenariats fructueux qui se tient chaque année en Indonésie en faveur des hommes et femmes d'affaires de divers horizons. La participation à Trade Expo Indonesia est soumise à une inscription préalable à travers le lien https://bit.ly/REGTEI2023 pour tous ceux manifestant l'intérêt de participer à la foire sur place (offline) et le lien https://hybrid.tradexpoindonesia.com/register pour toute personne désirant participer à la foire virtuelle (online).

Pour plus d'informations, veuillez prendre attache auprès du Consulat d'Indonésie au Burkina à l'adresse suivante : Dapoya, Secteur 12, Tel : +226 41 10 16/ 02 00 08 08

Catégories: Afrique

Appel à candidatures pour le recrutement d'étudiants a l'IUFIC au titre de l'année Universitaire 2023-2024

mer, 04/10/2023 - 10:30

Le Président de l'Université Thomas SANKARA informe le public du recrutement d'étudiants dans le cadre des formations continues en Licences et Masters professionnels à former à l'IUFIC au titre de l'année universitaire 2023-2024. Les inscriptions se feront en ligne sur la Plateforme Campusfaso https://www.campusfaso.bf .

Les filières concernées sont :

Licence 3 (niveau d'accès : BAC + 2)
 Comptabilité-Contrôle-Audit (CCA)
 Finance-Comptabilité-Contrôle (FCC)
 Fiscalite
 Marketing et Communication d'Entreprise (MCE)
 Gestion des ressources humaines (GRH)
 Sciences politiques
 Protection et Droits de l'Enfant (PDE)
 Sociologie de la santé

Ces formations sont ouvertes aux candidats titulaires du diplôme BAC +2 en sciences juridiques, Sciences humaines et de l'environnement, science de Gestion, sciences politiques, sciences économiques. Elles se dérouleront sur une année, soit 2 semestres (Semestre 5 et 6).

Master 1 et 2 (niveau d'accès : BAC +3/Licence 3 pour le Master 1

BAC +4/Master 1 pour le Master 2)
 Energie renouvelable, Développement et Economie verte (ERDEV)
 Politique de Développement et Gestion des Industries extractives (PDGIE)
 Finance Quantitative et Gestion de Risques Financiers (FQGRF)
 Intelligence Economique et Développement International (IEDI)
 Développement Local et Gestion des Collectivités Territoriales (DEV/LOC)
 Comptabilité-Contrôle-Audit (CCA)
 Finance-Comptabilité-Contrôle (FCC)
 Marketing et Gestion (MG)
 Protection et Droits de l'Enfant (PDE)
 Droit des Affaires et Fiscalité (DAF)
 Ingénierie Statistique de l'Environnement (ISE)

Ces formations sont ouvertes aux candidats titulaires du diplôme de licence (pour le Master 1) et Master 1 (pour le master 2) en sciences juridiques, sciences humaines et de l'environnement, science de Gestion, sciences politiques, sciences économiques. Elles se dérouleront sur deux ans (Semestres 1 et 2 pour le M1, Semestres 3 et 4 pour le M2).

Master 2 (niveau d'accès Bac + 4/Master 1)
 Conseil Juridique d'Entreprise (CJE)
 Droit Pénal et Sciences criminelles (DPSC)
 Executive Master of Business Administration (Executive/MBA)

Ces formations sont ouvertes aux candidats titulaires du diplôme de Master1/Maîtrise en sciences juridiques, sciences humaines et de l'environnement, science de Gestion, sciences politiques, sciences économiques. Elles se dérouleront sur deux ans (Semestres 1 et 2 pour le M1, Semestres 3 et 4 pour le M2).

I. COMPOSITION DU DOSSIER ET CONDITIONS DE RECRUTEMENT

1) Créer son Identifiant National d'étudiant (INE) pour ceux qui n'en disposent pas sur www.campusfaso.bf (Cliquer sur Orientation et remplir le formulaire, Cliquer sur Envoyer et suivre les instructions) ;

2) Déposer en ligne son dossier de demande de candidature (Se connecter avec son INE et son mot de passe sur www.campusfaso.bf, choisir l'option Candidature et suivre les instructions)

3) Joindre les documents numériques :

• Photocopie légalisée du diplôme du baccalauréat ou son équivalent (scannée au format PDF) ;

• Photocopie légalisée des diplômes ou attestations de niveau obtenus depuis le baccalauréat (scannée dans un seul fichier au format PDF). Les diplômes doivent être reconnus par le CAMES ;

• Photocopies légalisées de tous les relevés de notes (y compris celui du baccalauréat, scannées au format PDF) ;

• les relevés de notes du Master 1 pour ceux postulant pour le M2 (scannée au format PDF) ;

• copie légalisée de la CNIB, ou passeport ou certificat de nationalité ;
• un curriculum vitae (au format PDF) ;

• un protocole de recherche précisant clairement le thème indicatif de mémoire envisagé pour les masters 2 (maximum 2 pages au format PDF) ;

• une lettre de motivation exprimant clairement les objectifs poursuivis par le candidat (au format PDF).

II. FRAIS D'EXAMEN DE DOSSIER

Les frais de gestion du dossier s'élèvent à 15 500 FCFA (non remboursables) payables sur la plateforme Campusfaso par Coris Money ou Moov Money ou Orange Money.

III. PERIODE DE DEPOT DES DOSSIERS D'INSCRIPTION

La réception des dossiers se fera en ligne du 28 septembre au 06 novembre 2023 sur la plateforme Campusfaso à travers le menu « Candidature » disponible après connexion au lien https://www.campusfaso.bf/candidat/acceder-compte.

Publication des résultats de la sélection : Mi-Novembre

Début des cours : décembre 2023

Toutes les formations dispensées sont en présentiel et en cours du soir, à partir de 17 heures et le samedi à partir de 08 heures.

IV. COÛT DE LA FORMATION

Frais d'inscription : 51 500 FCFA Zone UEMOA et 251 500FCFA Zone hors UEMOA

Frais de formation : Licence 3 : 501 500 FCFA Master 1 : 851 500 FCFA
Master 2 : 851 500 FCFA MBA : 1 701 500 FCFA

Possibilités de paiement échelonné : 40% avant le début des cours 20% fin février
20% fin avril ; 20% fin juin

NB : Pour de plus amples informations, veuillez contacter les numéros 70 79 13 77 / 76 58 06 07.

Pr Pam ZAHONOGO
Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques
Officier de l'Ordre de mérite congolais

Catégories: Afrique

Décès de Jean Claude BOUDA : Remerciements

mer, 04/10/2023 - 10:00

Naaba Kiiba II, Chef du canton de Manga,
Sa Majesté Naaba Kiiba, Roi du Yatenga,
Naaba Zeinde, Chef de Somyaga,
Le Tengsoaba de Zorgho,
La grande famille BOUDA à Manga, la grande famille OUEDRAOGO à Ouahigouya, la grande famille KABORE à Zorgho,
La veuve Madame BOUDA Chantal /KABORE, SG de l'université Aube Nouvelle de Ouagadougou,

Les enfants : Ségolène, Roxane, Sara, Jean-Marc, Naomie,
La petite fille : Kayleen,
Les frères et sœurs, les cousins et cousines, les neveux et nièces, et les petits enfants
Les familles alliées : ZERBO, OUEDRAOGO, TOLGHO,
Toutes les familles amies,

Profondément touchés par les prières, les nombreuses marques de sympathie, de solidarité et de soutiens multiformes lors du décès le 22 septembre 2023 à Ouagadougou et de l'inhumation le 26 septembre 2023 à Manga, de leur très regretté fils, frère, époux, père, oncle, cousin, beau-père, beau-frère et grand-père

Jean Claude BOUDA, Commandeur de l'Ordre National

Ancien Directeur Général de FASO TOURS,
Ancien Député de l'Assemblée nationale,
Ancien Questeur de l'Assemblée nationale,
Ancien Directeur Général du Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou (SIAO),

Ancien Maire de la commune de Manga,
Ancien Ministre de la Jeunesse, de la Formation et de l'Insertion Professionnelle,
Ancien Ministre de la Défense et des Anciens Combattants.

Réitèrent leurs sincères remerciements :

Aux autorités politiques, administratives, militaires, coutumières et religieuses,
A ses amis du Burkina Faso et à ceux venus de la Côte d'Ivoire, de la France, du Sénégal et du Maroc,
Aux délégations des universités Aube Nouvelle de Ouagadougou et Bobo Dioulasso,
Aux différentes délégations venues de Ouagadougou, Ouahigouya, Bobo Dioulasso, Tougan, Toma et d'ailleurs,
Aux voisins des quartiers,

Aux populations et ressortissants de la Région du Centre Sud et, particulièrement, à la population de Manga,
Aux différentes communautés religieuses, au clergé et à la communauté catholique,
Aux amis et aux camarades des enfants,

Leurs remerciements vont en particulier :
A Son Excellence Monsieur le Président de la Transition, Chef de l'Etat,
A Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, ancien Président du Faso,
A Monsieur le Président de l'Assemblée Législative de Transition (ALT) et sa délégation,

A Sa Majesté le Mogho Naba Baongho,
A Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants et sa délégation,
A Son Excellence le Larlé Naba Tigré,

A Son Excellence le Chef de canton de Toma et sa délégation,
A Madame le Gouverneur de la Région du Centre Sud et sa délégation,
A Monsieur le Président de la délégation spéciale de la commune de Manga et sa délégation,
Aux camarades du MPP, des autres partis politiques ainsi que tous ses amis.

Ils s'excusent auprès de ceux dont les noms n'ont pu être cités et qui les ont assistés activement dans cette douloureuse épreuve.

Que Dieu dans sa miséricorde comble chacun au-delà de ses attentes.

UNION DE PRIERES !

Catégories: Afrique

Décès Faire-part de Sanou Ouéllé et de Sanou Siaka : Faire-part et remerciements

mer, 04/10/2023 - 08:30

Les grandes familles SANOU, DAO, COULIBALY, MILLOGO à Kouka, Lahirasso, Nouna, Kwa kwa,Balavé, Solenzo, Bobo-Dioulasso, Fada N'Gourma, Abidjan et Montréal ;
Les familles alliées SANOU, TAMINI,KONKOLLE, OUEDRAOGO, COMPAORE, DEMBELE, CISSE, KABORE, OUATTARA, SOMDA, MOUMOUNI et TRAORE à Kouka, Siwi, Dissankuy, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Ouarkoye, Abidjan, Arbollé, Dalgan et Kienfaguin

Les patriarches SANOU Kalifa , SANOU Santéré, SANOU Gnawiê, SANOU Sientere, SANOU Ouri, SANOU Boroma de Tché ,SANOU Djidjouma, SANOU Madjere ,SANOU Kolssoro, SANOU Boroma de djialla , El Hadj SANOU Yacouba, el Hadj SANKARA Hamidou dit Hamidou kosso, à KOUKA,

SANOU Fla Sékou, SANOU Baworo Seydou ancien ministre de l'éducation nationale , SANOU KOUON Yacouba , SANOU Bolipa, SANOU Kougni Abdoulaye à Ouagadougou, SANOU Siaka, Imam de la mosquée de Dioulassoba, DAO Dramane, Imam de la grande mosquée de kuinima, SANOU Salia ancien maire de Bobo, SANOU Alfred ancien parlementaire , SANOU Ardjouma dit Dutronc , KONATÉ Salia, SANOU Oumar chef de BAMA , SANOU Christophe Secrétaire général de la section provinciale du CDP Houet, DAO Bernadette et Gabriel à Ouagadougou, Balima Oumar et frères à BOBO, SANOU Ibrahim Secrétaire général du MENAPLN, Millogo Bakary directeur général du centre de formation professionnelle de Bobo Dioulasso, colonel major Cissé Moussa et frères, Coulibaly Rémi à la retraite à Ouagadougou, colonel Coulibaly Kanou à la DGTTM,

Les enfants,
SANOU Dong François et famille à la DRS Est Fada,
SANOU Hounterie et famille à la direction régionale de l'urbanisme à Gaoua,
SANNOU Boubacar ancien vice-président de l'assemblée nationale, vice président du CDP
SANOU Ali manipulateur d'état en radiologie,
SANOU Guidjouma Pascal à L'ONASER et famille, SANOU Dieudonné au PNUD à Dedougou

et frères,
SANOU Drissa, SANOU Dramane avocat aux barreaux de Paris et du Burkina Faso,
SANOU Kwinkele institutrice à Dori et famille,SANOU Moussa,Madame OUEDRAOGO née SANOU Aminata logisticienne à Abidjan, le Médecin Commandant SANOU Abdoulaye Neurochirurgien au Camp SANGOULE LAMIZANA et au CHU Yalgado , KABORÉ /SANOU Assita adjudant de gendarmerie , madame TRAORE née SANOU Alimatou institutrice à Didyr, SANOU Ahmed professeur de mathématiques au lycée Ouezzin COULIBALY à Bobo Dioulasso
SANOU Abibata institutrice à Dori, Sanou kalipha préparateur d'Etat en pharmacie à Orodara et frères ,

Veuve SANOU née KONKOLLE Appoline et enfants au ministère des infrastructures à Ouagadougou

Les frères, soeurs, enfants , petits enfants et arrières petits

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur épouse, sœur, mère, belle-mère , grand-mère arrière grand mère,
madame SANOU Ouéllé.
Décès survenu le mardi 19 Septembre 2023 au CHU Souro SANOU de Bobo Dioulasso à l'âge de 65 ans suivi de l'enterrement le 23 septembre et du doua le 24 septembre à BOBO Dioulasso

Et celui de leur frère, époux,
SANOU Siaka
administrateur civil à l'âge de 45 ans, précédemment Haut-commissaire du Boulkiemdé, le 13 juin suivi de l'inhunimation le 15 juin à Ouagadougou et du doua le 18 juin à son domicile.

Leurs sincères remerciements s'adressent aux personnels des services de santé des armées, aux voisins des quartiers Bassinko à Ouagadougou et sarfalao à Bobo

Au général Gilbert DIENDERE, à Monsieur Eddie KOMBOIGO président du CDP et son épouse, à l'ensemble des membres du Bureau exécutif national du CDP , à Monsieur Bognessan Arsène Yé ancien président de l'Assemblée des députés du peuple et famille,au Ministre d'État Bassolma Bazié, au colonel Boukare ZOUNGRANA ancien ministre de l'administration du territoire et de la sécurité, aux commandant de la 2è région militaire et collaborateurs à Bobo, au commandant de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers,les promotionaires et collègues de Boubacar SANNOU et du médecin commandant Abdoulaye SANOU, aux collègues de SANOU Ahmed au lycée Ouezzin COULIBALY et au Lycée André Malraux,aux anciens Ministres Alain Edouard TRAORÉ, Maxime KONÉ, Nestor Bassiere, au colonel major Traoré Mamadou ancien chef d'Etat major de la gendarmerie nationale, à Monsieur le directeur général de la douane et sa délégation, au docteur Tiama Issiaka PDG de Prophyma, aux députés Aziz Diallo, Daouda SIMBORO, Diarra Barthélémy, Moussa Tindano Alexandre Sankara Sam Kouldbila, Bouba YAGUIBOU, Ouedraogo Pascal, Kaboré Albert, SOME Dari, Zongo Sylvain, Yahaya ZOUNGRANA, Millogo Yakouba,au professeur KOITA Fla et aux ressortissants de SIANKORO, à Monsieur Kassoum SANOU ancien maire de Fô ainsi qu'aux ressortissants de la dite commune, à Monsieur Koudougou Boukary à Ouaga inter, à Monsieur Kaliphara SÉRÉ, au capitaine DAO Abdoulaye, aux personnels du ministère des infrastructures et collègues de madame SANOU/KONKOLE Appoline , au gouverneur de la région du Centre-Ouest et les différentes délégations venues de la région, à Monsieur Idrissa GNAMBA dit Idrissa le gros à Pouytenga à Monsieur le directeur général de IB Bank et sa délégation, à Monsieur Prosper Bassolet Directeur de cabinet du groupe EBOMAF, à la délégation spéciale de la commune de Kouka à Monsieur KANAZOE Madi du groupe KANIS, à Djibril et Salif KANAZOE, aux autorités coutumières et religieuses des arrondissements 5 de Bobo et 08 de Ouagadougou, à l'imam TRAORÉ Boubacar de la mosquée CERFi du secteur 25 de Bobo ainsi que tous les membres du Bureau de la dite mosquée, à Monsieur SEDOGO Youssouf SG du CDP de l'arrondissement 8 de Ouagadougou, aux jeunes de kua et de Sarfalao, aux ressortissants des provinces des Banwa et de la Kossi résidents à ouaga et Bobo, aux délégations venues du Passoré, Bam et Yatenga,aux délégations des différents villages de la province des Banwa, aux délégations de Léna et Satiri,aux délégations venues des différentes provinces, aux secrétaires généraux des sections provinciales du CDP ainsi que les militants, et tous ceux et toutes celles qui de près ou de loin les ont soutenus moralement, matériellement et financièrement lors de ces douloureux événements !

Paix aux âmes des disparus !

Ils vous informent par ailleurs que le doua du quarantième jour de la défunte mère, épouse, fille, grand mère et arrière grand mère aura lieu le jeudi 26 octobre à Bobo-Dioulasso, au domicile familial sis au secteur 25 derrière la station Total.

Union de prières.

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Démocratie et sécurité : « Les transitions actuelles donnent des opportunités de réformes consolidantes », recommande Kevin Adomayakpor (directeur résident du NDI Burkina)

mer, 04/10/2023 - 00:00

Depuis une dizaine d'années, les pays du Sahel connaissent une crise sécuritaire sans précédent. La bonne gouvernance est souvent pointée du doigt comme l'une des causes profondes de l'extrémisme violent. Une situation à laquelle des organisations militantes de la démocratie tentent toujours d'apporter des solutions. Dans cette interview, Kevin Adomayakpor, directeur résident du National democratic institute (NDI) au Burkina Faso, depuis juillet 2021, partage son analyse sur les sujets liés à la démocratie. L'ancien directeur résident du NDI en Côte d'Ivoire (2016 à 2021) réagit également sur le duo démocratie-sécurité.

Lefaso.net : Présentez-nous votre organisation. Qu'est-ce que le NDI ?

Kevin Adomayakpor : Le National democratic institute est une organisation non gouvernementale qui œuvre au développement de la démocratie et la bonne gouvernance à travers le monde. Elle fait appel à un réseau d'experts volontaires pour apporter un appui pratique aux leaders politiques et dirigeants de la société civile, qui travaillent à l'établissement de valeurs et institutions démocratiques dans leurs pays. Elle est présente dans de nombreux pays de l'Afrique dont le Burkina Faso. Au Burkina Faso, le NDI est installé depuis 2004, et travaille avec les institutions étatiques (parlement et gouvernement), forces de défense et de sécurité, partis politiques et société civile et les collectivités territoriales.

Le NDI est rattaché au parti démocrate américain ?

Le NDI est une fondation inspirée par le parti démocrate américain. Il faut noter que le NDI n'est pas une représentation du parti démocrate américain, donc ne met pas en œuvre la politique du parti démocrate. Ce n'est pas sa mission. Son rôle est de promouvoir les principes et valeurs démocratiques tels que la bonne gouvernance, l'inclusion, la participation citoyenne, la participation politique des femmes, le respect de la constitution et la primauté du droit, la défense des droits et libertés de la personne. Cela au profit des populations et des institutions étatiques et non-étatiques.

Puisque c'est votre combat, dites-nous pourquoi le mariage démocratie-sécurité en Afrique ?

La démocratie et la sécurité sont étroitement liées. Une démocratie sans sécurité est vouée à l'échec et une sécurité sans démocratie peut conduire à des régimes autoritaires. Pour exister, la démocratie doit créer les conditions d'une sécurité responsable, redevable, efficace et efficience et à l'écoute des préoccupations des citoyens. La démocratie et la sécurité doivent trouver un équilibre parfait, créer les conditions d'une stabilité durable et se renforcer mutuellement pour faciliter la réalisation des priorités de développement économique et social.

Le Niger vient récemment de s'ajouter à la liste des pays dirigés par des militaires suite à un coup d'Etat. Au niveau du NDI, quelle analyse faites-vous de cette situation, vous qui prônez la démocratie ?

Le NDI intervient au Niger depuis 1990 sur des programmes de promotion de la l'Etat de droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance. Nous avons un bureau au Niger qui travaille avec les acteurs majeurs dans le processus de bonne gouvernance. Le NDI encourage les différents acteurs à assurer un dialogue constructif en vue de trouver une issue favorable et permettre aux populations et institutions du Niger de continuer la marche vers le développement et la démocratie.

Alors que faut-il faire pour éviter des éventuelles situations ?

Les pays ont des histoires et des acteurs différents, ils ne partagent pas les mêmes défis et enjeux qu'il est donc difficile de dire avec exactitude que telle cause pourrait produire tel effet. Le NDI a pour approche de créer dans les pays où il intervient des conditions de dialogues constructifs entre les différents acteurs afin que ceux-ci trouvent par eux-mêmes les réponses aux défis qui sont les leurs en exploitant au maximum toute la panoplie d'outils et de mécanismes démocratiques expérimentés et éprouvés. La démocratie n'est pas la source de tous les malheurs du continent africain. C'est l'incapacité des acteurs politiques à la bonne gouvernance des affaires de l'Etat qui est en cause.

Le NDI encourage le respect de la souveraineté des peuples, la bonne gouvernance, le respect des droits de l'homme ainsi que des principes d'égalité et d'équité. La bonne gouvernance, la sécurité humaine et le développement durable doivent rester des priorités des Etats. Les transitions actuelles donnent des opportunités de réformes consolidantes pour plus de libertés et de mise en place d'institutions fortes qui délivrent les biens et services au développement des nations et lutte efficacement collectivement contre l'insécurité. Il faut les transformer et engager collectivement des solutions durables pour toutes et tous.

Quelle analyse faites-vous de la situation sécuritaire dans les pays du Sahel et du littoral ?

Depuis plusieurs années, les pays du Sahel notamment les Etats membres du Liptako Gourma traversent une crise sécuritaire mettant à mal les efforts de développement de ces pays. Cette crise sécuritaire a pour corollaire une crise humanitaire sans précédent dans la région. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des nations unies (OCHA), en juin 2023, il y avait plus de 2 600 000 personnes déplacées internes. Soixante-treize pour cent des individus déplacés se situaient au Burkina Faso, 14 pour cent au Mali, 8 pour cent au Niger et 3 pour cent en Mauritanie.

Toujours selon OCHA, en avril 2023 dans les trois Etats membres du Liptako Gourma, 15,1 millions de personnes avaient besoin d'aide humanitaire pour survivre. A côté, l'on note aussi cette instabilité sociopolitique et économique occasionnée dans les trois pays avec les droits humains et les acquis démocratiques qui sont mis à rude épreuve. Je voudrais ici saluer les efforts de ces Etats qui apportent en permanence des réponses pour faire face à cette crise et aux conséquences multiples qui en découlent.

Plusieurs actions ont été portées par les Etats et souvent en collaboration avec des partenaires. La crise sécuritaire a des ramifications transnationales, d'où la nécessité pour les pays d'avoir une approche régionale et intégrée pour apporter des solutions durables. Dans la dynamique de contribuer aux efforts d'amélioration de la gouvernance du secteur de la sécurité, le NDI depuis 2014, travaille avec des partenaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour adresser les problèmes de sécurité humaine dans chacun des pays mais également à l'échelle régionale.

L'intervention du NDI a permis aux parties prenantes de s'organiser et de mutualiser les efforts pour la recherche de la paix au niveau national et régional et à travers la mise en place des cadres de collaboration et de coopération sous-régionale tels que les cadres de concertations entre centres d'études stratégiques, parlements, chefferie traditionnelle, société civile, FDS et médias.

Les programmes mis en œuvre par le NDI, ont par ailleurs contribué à impliquer davantage des acteurs tels le parlement et la société civile dans leurs rôles de contrôle et surveillance du secteur et à une plus grande connaissance et appropriation de la question de la sécurité humaine. Plusieurs études ont été réalisées sur des thématiques divers, à titre d‘exemple, l'étude sur la contribution du secteur privé dans la résilience des populations face à l'extrémisme violent et au terrorisme, sur le radicalisme religieux dans la région de la Boucle du Mouhoun et sur la confiance des citoyens à l'égard des forces de défense et de sécurité.

Ce qui a été remarquable et perçue dans ces interventions est la nécessité d'avoir une réponse diversifiée articulée et intégrée et que le tout sécuritaire n'est pas l'option la plus efficace. Ensuite, différents leviers locaux et endogènes existent et peuvent être mobilisés pour régler les conflits liés à l'identité et à la gestion des ressources. Enfin, répondre aux défis sécuritaires demandent de combler les pôles de vulnérabilités en interne mais aussi d'avoir une approche régionale pour être efficace et durable.

Pourquoi avez-vous initié un atelier régional des médias sur les meilleures pratiques de couverture de l'information relative aux politiques publiques de sécurité dans le contexte de crise au Sahel ?

Les organes de presse publient une diversité d'informations couvrant l'actualité politique, économique, sociale, culturelle et sécuritaire à travers les médias classiques, les sites web et les réseaux sociaux. Ces médias s'appuient sur leur expertise dans la collecte, le traitement et la diffusion de l'information et de l'éducation du public.

Il faut cependant relever que cette information est souvent sujette à interprétations diverses. Lorsque la question sécuritaire s'en mêle, la presse ne disposant pas de suffisamment de données de terrain, peut ne pas porter la vraie information au public, qui a son tour surfe sur les rumeurs et nourrit ainsi la désinformation et les discours haineux.

C'est dans ce cadre que le NDI à travers son programme dénommé « favoriser la coopération interrégionale pour des politiques de sécurité inclusives dans la région du Liptako-gourma » financé par le National endowment for democracy (NED), a organisé cet atelier régional sur les meilleurs pratiques de couverture de l'information relative aux politiques publiques de sécurité dans le contexte de crise dans la région du Liptako Gourma et en Côte d'Ivoire les 1ers et 2 août 2023, à Grand Bassam en Côte d'Ivoire. Cet atelier a été organisé au profit des leaders religieux, des Forces de défense et de sécurité (FDS) venus de la Côte d'Ivoire, de même que les médias classiques, les médias en ligne, les organes de régulation des médias et les Organisations de la société civile (OSC) de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, du Mali et du Niger.

Pensez-vous que la couverture de l'information est à la hauteur de la crise sécuritaire dans les pays du Sahel et du littoral ?

Les médias font un travail formidable et parfois dans des conditions difficiles pour fournir des informations fiables et utiles aux citoyens et aux décideurs dans ce contexte de crise sécuritaire. Les droits à l'information et la liberté d'expression sont intimement liés aux principes et valeurs démocratiques.

Mais comme vous le savez, la crise sécuritaire que traversent ces pays est de nature asymétrique et nécessite de donner la bonne et utile information aux citoyens. Ce dialogue entre autorités sécuritaires et les médias sont à encourager afin de contrer efficacement la désinformation et la propagande terroriste. C'est cela l'enjeu sur lequel le NDI travaille avec ses partenaires dans le Sahel et les pays côtiers.

En tant que NDI, qu'attendez-vous que les politiques publiques facilitent la tâche aux médias ?

Comme dans les autres domaines, il y a des textes et des lois qui encadrent toutes les professions. Le NDI encourage le respect de ces dispositions par les différentes parties prenantes. Le NDI plaide aussi pour que les médias soient associés en fonction de la pertinence aux différents processus d'élaboration et de mise en œuvre des politiques publiques pour faciliter la redevabilité et encourager la participation citoyenne. Cela leur permettra de s'approprier des politiques, d'être informés des différents progrès afin de fournir des informations de qualité aux citoyens et éviter les rumeurs et les fausses interprétations. Les médias deviennent ainsi des alliés pour fournir des informations fiables.

Après cet atelier à Abidjan, quelles sont les perspectives du NDI ?

Les participants à l'atelier ont formulé une série de recommandations pour adresser des défis. On peut citer : que la lutte contre les désordres de l'information, le rôle et la responsabilité des médias dans la prévention de l'extrémisme violent, la gouvernance inclusive de l'information dans le contexte de la crise sécuritaire au Sahel et en Côte d'Ivoire et la collaboration efficace entre médias, OSC et FDS dans le cadre du partage d'information sécuritaire au public.

Ils ont également décidé de la création d'un cadre régional de collaboration entre OSC et médias dans la lutte contre la désinformation, les discours et messages de haine. Le NDI pour sa part apportera un soutien à cette dynamique régionale pour contribuer à une meilleure couverture de l'information relative aux politiques publiques de sécurité dans le contexte de crise dans les États membres du Liptako Gourma et dans les pays côtiers

Interview réalisée par Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Lutte contre le cancer du col de l'utérus : Plus de 37.000 femmes dépistées des lésions précancéreuses grâce au projet SUCCESS

mar, 03/10/2023 - 22:30

Dans le cadre de la lutte contre le cancer du col de l'utérus au Burkina Faso, l'ONG JHPIEGO, en consortium avec d'autres organisations, a initié le projet SUCCESS (scale up cervical cancer elimination with secondary prevention strategy). Un projet dont l'objectif était d'accroître l'accès des femmes à des services de prévention secondaire du cancer du col de l'utérus, notamment à travers le dépistage des lésions précancéreuses. Après trois ans de mise en œuvre, le projet arrive à son terme. Les différents acteurs de mise en œuvre se sont réunis en atelier les 2 et 3 octobre 2023, afin de faire le bilan des activités menées et préparer les prochaines étapes.

Le Burkina Faso enregistre chaque année, plus de 1000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus et environ 850 décès. Ce cancer constitue donc un problème de santé publique, auquel l'ONG JHPIEGO en partenariat avec Expertise France et l'Union internationale contre le cancer, a décidé de s'attaquer à travers le projet SUCCESS. Les activités ont concerné au total 21 sites dans six régions que sont le Centre, le Plateau-central, le Centre-ouest, le Centre-est, les Hauts Bassins et les Cascades.

L'ambition affichée, était de dépister 40.000 femmes par la recherche du papillomavirus et de traiter les lésions précancéreuses du col de l'utérus à l'aide de technologies innovantes. Les lésions précancéreuses sont un signe annonciateur du cancer, qui peut prendre 10 à 15 ans avant de se déclarer. Les dépister et les traiter à temps, permet donc d'éviter à la patiente d'atteindre le stade du cancer.

Dr Linda Traoré, responsable du projet SUCCESS

JHPIEGO a dans cette lancée, apporté une assistance technique au ministère de la Santé et de l'hygiène publique, pour l'introduction du test HPV comme méthode de dépistage des lésions précancéreuses ainsi que de la thermo coagulation pour leur traitement. Mais bien avant cela, il a été procédé à l'identification des sites, à l'élaboration des documents en vue d'uniformiser la formation des prestataires de santé, à l'équipement des structures de santé du matériel nécessaire pour pouvoir procéder au dépistage et prendre en charge les lésions, souligne Dr Linda Traoré, responsable du projet SUCCESS. Ce sont donc au total plus de 800 prestataires de santé et communautaires qui ont été formés et environ 36 735 femmes dépistées depuis le début du projet. 93% des femmes éligibles au traitement ont été prises en charge.

Olivia Marie Angèle Ouédraogo, représentante de la secrétaire générale du ministère de la Santé

Pour Olivia Marie Angèle Ouédraogo, représentante de la secrétaire générale du ministère de la Santé, le projet SUCCESS est venu augmenter les capacités de diagnostic et d'offres de soins en ce qui concerne la prévention secondaire du cancer du col de l'utérus, en plus des actions entreprises par le ministère. Il s'agit de la gratuité du dépistage des lésions précancéreuses dans toutes les formations sanitaires du pays, du vaccin préventif du papillomavirus au profit des filles de 9 ans avec une future extension à celles âgées de 14 ans. Le ministère entend également augmenter l'offre de soin selon Olivia Ouédraogo, pour accroître la demande et le dépistage des cancers du col de l'utérus, et proposer un traitement des lésions précancéreuses avant l'installation du cancer.

Photo de famille

Si les acquis du projet SUCCESS sont indéniables, les difficultés n'ont toutefois pas manqué. En effet, certaines formations sanitaires n'ont pas pu atteindre les objectifs de dépistage souhaités au démarrage du projet. "Ces faibles résultats pourraient s'expliquer entre autre par la rupture des intrants pour le dépistage par le HPV qui ont impacté négativement sur l'engouement des patientes, le faible engagement de certains acteurs dans le dépistage, la quantité et la qualité des équipements et des infrastructures ainsi que celle des ressources humaines", a laissé entendre Olivia Ouédraogo.
A la suite du bilan de la mise en œuvre du projet, il est prévu un plan de transition pour les futures étapes.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Burkina : Sept dossiers attendent à l'Assemblée nationale, plus de 19 milliards de FCFA présumés dissipés au détriment du Trésor public !

mar, 03/10/2023 - 22:00

Les juridictions du Burkina ont, ce lundi 2 octobre 2023, effectué leur rentrée 2023-2024 sous le thème : « Le traitement judiciaire des informations économiques et financières : état des lieux et perspectives ». Au cours de cette audience solennelle de rentrée, les réquisitions du Procureur général près la Cour de cassation ont remis au goût du jour, la question sur la Haute Cour de justice, instituée pour juger le président du Faso et les membres du gouvernement pour, entre autres, infractions de détournement de deniers publics.

Par ces réquisitions, le Parquet général de la Cour de cassation donne du grain à moudre à tous ces citoyens qui, depuis la création de la Haute Cour de justice, y ont simplement vu, en plus de la négation du sacro-saint principe de l'égalité des Burkinabè devant la loi, une institution pour protéger les dirigeants, en les soustrayant des juridictions de droit commun.

Note: ">Lire aussi : Dossiers sur l'insurrection populaire et le putsch : Les autorités judiciaires donnent un aperçu sur leur évolution

L'autorité judiciaire fait observer que les activités de la juridiction, Haute Cour de justice, sont en arrêt total depuis le 24 janvier 2022 (coup d'Etat, ndlr), et que depuis 28 ans, la Haute Cour de justice n'a encore jugé aucun dossier. « Même le dossier emblématique dit de l'insurrection, où les violences ont causé sept morts et plus de 80 blessés, n'a pas été jugé », brandit le Procureur général, actualisant ainsi la question sur la pertinence et le maintien de cette juridiction dans le paysage judiciaire.

Il informe que la Haute Cour de justice a instruit plusieurs dossiers en matière de crimes économiques et financiers non encore jugés depuis 2015 et son fonctionnement a été longtemps handicapé par les différents changements politiques et par les textes qui la régissent ; ce qui a d'ailleurs entraîné une suspension de la première audience en mai 2018, suivie de la relecture à deux reprises de la loi portant sa composition et son fonctionnement ainsi que la procédure applicable devant elle.

« La nature de cette juridiction, composée majoritairement de députés, rend difficile la procédure de mise en accusation. Le nombre de dossiers pendants devant l'Assemblée nationale depuis 2015, en attente de mise en accusation des personnalités en cause est, sauf erreur ou omission, de sept, et le montant cumulé des deniers présumés dissipés au détriment du trésor public, s'élève à 19 191 335 926 FCFA », révèle le Parquet général de la Cour de cassation.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Affaire "Charbon fin" : Le dossier renvoyé au 5 octobre pour absence de témoins "clés"

mar, 03/10/2023 - 21:50

Le jugement du dossier dit "Charbon fin" rouvert, ce mardi 3 octobre 2023, au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga1, a été renvoyé au 5 octobre 2023, après plus d'une heure de débats contradictoires.

Des témoins "clés" sont absents. C'est la raison qui a prévalu au renvoi de ce procès, vieux de cinq ans, pour le 5 octobre 2023. Pour les avocats de la défense, le dossier n'est pas en état d'être jugé en l'absence de témoins "clés". C'est manifestement préjudiciable aux intérêts de leurs clients, qui, de leurs dires, n'ont pas reçu de convocation à comparaître. "On ne peut donc pas commencer les débats dans le cadre de ce procès sans la présence de témoins", clame un autre avocat de la défense.

Le ministère public n'est pas de cet avis. En effet, pour le parquet, les débats dans le cadre de ce procès peuvent commencer. Parce que, explique-t-il, pour ce qui concerne les témoins absents, le problème se poserait au moment où on aurait besoin de leurs témoignages et qu'ils ne soient pas là. Pour l'instant, on en n'est pas là, se défend le parquet.

Selon les avocats de la partie civile, aucune disposition légale ne dit qu'en l'absence d'un témoin, on ne peut pas tenir un procès.

À la suite de ces débats, individuellement, le juge a posé la question suivante aux prévenus à la barre : Est-ce que vous pensez que les débats peuvent être entamés en l'absence des témoins ?

Note: ">Lire aussi : Affaire charbon fin : « Le temps ne changera rien aux faits », clame Me Rodrigue Bayala, conseil de l'Etat burkinabè

La parole est donnée en premier au Directeur général de IAMGOLD Essakane SA, Tidiane Barry, qui répond par la négative. D'autres répondront par l'affirmative.

"Il n' y a aucun problème pour nous de faire comparaître un témoin. Ce n'est pas un obstacle pour nous. Dans les heures qui suivent, nous pouvons les faire venir à la barre, ou au cas échéant, au cours de la journée", replique le parquet.

La décision revient au juge. Après quelques instants de concertations, il décidera du renvoi de l' affaire"Charbon fin" au 5 octobre 2023. Le ministère public a donc cette journée et celle de demain pour faire comparaître les témoins "clés" le 5 octobre 2023..

Pour rappel, le procès avait été rouvert le jeudi 20 juillet 2023, au TGI Ouaga1, et aussitôt renvoyé au rôle général. Et la date du 18 septembre 2023 avait été retenue. Il sera, une fois de plus renvoyé pour ce jour 3 octobre 2023.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Burkina/Lutte contre l'impunité : Une filière d'interprètes judiciaires lancée pour répondre aux besoins

mar, 03/10/2023 - 21:40

Ce mardi 3 octobre 2023 restera une date historique pour le monde de la justice burkinabè. Pour cause, une nouvelle filière d'interprètes lancée en ce jour dans la capitale burkinabè, Ouagadougou. Le lancement de cette nouvelle filière a été présidée par Mohamed Sawadogo, directeur de cabinet du ministre en charge de la fonction publique, qui avait à ses côtés d'autres partenaires de mise en œuvre de la nouvelle filière.

Cette nouvelle filière d'interprètes judiciaires dont le lancement officiel s'est tenu ce 3 octobre 2023, vise à renforcer l'offre et la demande de justice au Burkina, à travers l'amélioration du fonctionnement de la chaîne pénale et l'accès à la justice des populations au service public de la justice.

Cette nouvelle filière, qui vient s'ajouter aux offres de formation de l'Ecole nationale d'administration et de la magistrature (ENAM), entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d'appui au renforcement de la justice pour lutter contre l'impunité (PARJI) qui est en cours depuis 2021.

Mohamed Sawadogo, directeur de cabinet du ministre en charge de la fonction publique

Le projet s'inscrit dans une démarche globale de l'agence belge de développement (Enabel) d'accompagner les efforts de l'Etat en matière de paix et de sécurité dans le pays. L'initiative est soutenue financièrement par l'Union européenne, dans le cadre de son programme Justice au Burkina, dont l'intervention vise à répondre aux besoins des juridictions et des justiciables dans le ressort de la cour d'appel de Ouagadougou.

Danny Denolf, représentant résident d'Enabel au Burkina Faso

Au cours de la cérémonie de lancement, les différents partenaires de mise en œuvre se sont succédés au pupitre pour parler de son utilité et de son importance dans l'appareil judiciaire. C'est ainsi qu'en lançant officiellement cette filière, le directeur de cabinet du ministre en charge de la fonction publique, Mohamed Sawadogo, n'a pas manqué de rappeler cela et de parler de sa légitimité et légalité, parce qu'elle a été mise en œuvre par l'arrêté du ministère en charge de la fonction publique et aux candidats remplissant les conditions générales de recrutement prévues à l'article 17 de la loi no 081-2015/CNT du 24 novembre 2015.

Marc Duponcel, représentant du chef de la délégation de l'Union européenne

Les représentants d'Enabel, Danny Denolf, de l'Union européenne, Marc Duponcel, du directeur de cabinet du ministre en charge de la Justice, Bepoadi Sinini, et le directeur général de l'ENAM, Dr Jacob Yarabatioula, en prenant la parole, sont eux-aussi revenus sur l'utilité et l'importance des interprètes judiciaires pour la justice. Selon eux, l'interprétation judiciaire dont le rôle dans le cadre de la justice est divers et crucial. « Il s'agit d'abord de la traduction des échanges entre parties ne s'exprimant pas dans la même langue. L'interprète judiciaire intervient dans une grande diversité contextuelle : au tribunal, lors des audiences et des procès, mais également pour les dépositions, les auditions de témoins ou encore les interrogations et autres », ont-ils éclairé.

Coupure du ruban

Le renforcement de cette filière va donc avoir un grand impact sur la qualité de la justice et l'accès des justiciables à la justice a renchéri le directeur général de l'ENAM. Tout en soulignant que pour cette première promotion, les interprètes judiciaires sont au nombre de 39 élèves recrutés par concours direct de cycle B, c'est-à-dire, niveau BAC.

Vue partielle du matériel

Le coût de cette première formation est estimé à plus de 85,28 millions de FCFA et va porter sur plusieurs aspects. Il s'agit notamment du renforcement des capacités des interprètes exerçant déjà dans les juridictions sur diverses thématiques, l'élaboration d'un lexique des termes juridiques dans quatre langues (Mooré, Dioula, Fulfuldé et Gulmacéma), la dotation de matériels didactiques et bureautiques, la réfection et l'équipement de deux salles de cours pour la filière de l'interprétation judiciaire.

Vue partielle de l'une des salles de cours

La cérémonie s'est achevée par la coupure du ruban de l'ouverture des salles qui ont été offertes par les partenaires afin d'offrir une formation de qualité aux différentes bénéficiaires. Il s'agit de deux salles insonorisées équipées pour les formations théoriques et pratiques, ainsi que du matériel composé, entre autres, d'une quarantaine d'ordinateurs, de micros et de baffles.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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