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Mis à jour : il y a 4 mois 3 jours

Election présidentielle de 2020 au Burkina : Kadré Désiré Ouédraogo représentera le mouvement « Agir Ensemble »

lun, 07/09/2020 - 00:16

Le mouvement « Agir Ensemble » a investi, le dimanche 6 septembre 2020 à Bobo-Dioulasso, Kadré Désiré Ouédraogo comme candidat à l'élection présidentielle de novembre 2020 au Burkina Faso. Après son investiture, le candidat a construit son discours d'acceptation autour de la paix, la sécurité, l'égalité dans la transparence, le développement pour la prospérité.

C'est à l'issue d'un congrès national du parti que Kadré Désiré Ouédraogo a été désigné candidat à l'élection présidentielle 2020. Ancien Premier ministre du Burkina et ancien président de la commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Kadré Désiré Ouédraogo a occupé de hautes fonctions économiques et politiques.

Remise de l'attestation de désignation officielle de Kadré Désiré Ouédraogo comme candidat à l'élection présidentielle de 2020

Conscient de l'immensité des tâches à accomplir, Kadré Désiré Ouédraogo s'est engagé à œuvrer pour la cohésion nationale en faisant taire les querelles secondaires et les vieux ressentiments. Pour ce qui concerne la question de la paix et de la sécurité qui sont d'actualité, il envisage de changer radicalement de stratégie en améliorant le dispositif militaire et la mise en place d'un dispositif administratif et social dont le but sera de travailler ardemment à la réconciliation, de lutter contre la marginalisation régionale, les déserts administratifs...

Des sympathisants du mouvement Agir Ensemble

Kadré Désiré Ouédraogo n'a pas manqué de décrier la gabegie et la corruption au Burkina Faso dont font cas les rapports et organes de contrôle et de gestion des administrations du pays. Aussi, il a invité la jeunesse à se mobiliser et à refuser l'immobilisme dans le chaos en choisissant d'avancer avec le mouvement Agir Ensemble. Enfin, pour le développement et pour la prospérité, Kadré Désiré Ouédraogo veut mettre tous les Burkinabè au travail et mettre en place la politique ambitieuse du slogan « Produisons, transformons et consommons burkinabè ».

Photo de famille avec les premiers responsables du mouvement Agir Ensemble

Des sympathisants et représentants d'autres formations politiques de l'opposition comme de la majorité étaient présents à la cérémonie. On pouvait y apercevoir les représentants du Chef de file de l'opposition politique (CFOP), de l'ADF/RDA, de Le Faso autrement…

Le mouvement Agir Ensemble a été créé le 7 septembre 2019.

Haoua Touré
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Avis d'appel d'offres pour l'achat de 7.345 postes radios munis d'enregistreurs

lun, 07/09/2020 - 00:15

I – OBJET

Dans le cadre de la réponse de Plan International Burkina Faso à l'éducation en situation d'urgence financé par les projets ECW, AFD, LIFE, BNO et le projet FASST il est prévu l'achat de 7.345 postes radios munis d'enregistreurs pour permettre aux élèves de pouvoir enregistrer les cours dispensés à partir des antenne émetteurs radio

II - ALLOTISSEMENT

Les acquisitions, objet du présent appel d'offres sont groupés en un (01) lot unique.

III.- PARTICIPATION A L'APPEL D'OFFRES

Le présent appel d'offres est ouvert à égalité de conditions à tous les fournisseurs, entrepreneurs et prestataires de services spécialisées régulièrement installés au Burkina Faso et ayant les capacités juridiques, techniques et financières requises, en règle vis-à-vis de l'administration, des services fiscaux et para – fiscaux.

IV - CONSULTATION ET ACQUISITION DU DOSSIER

Le dossier d'appel d'offres peut être consulté ou retiré à la représentation de Plan International Burkina Faso B.P. 1184 OUAGADOUGOU 01 ; téléphone (226) 25 37 87 33 ; Fax 25 37 87 39, sise à la Zone d'Activités Diverses (ZAD) ; Email : burkina.co@plan-international.org moyennant un paiement forfaitaire de Vingt-cinq mille (25.000) Francs CFA.

V – PIÈCES A FOURNIR

Les pièces à fournir sont les suivantes :
1. Attestation de situation fiscal (ASF) ;
2. Attestation de Non Engagement du Trésor Public (ANETP) de l'Agence Judiciaire du Trésor (AJT)
3. Attestation de situation cotisante de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ;
4. Photocopie de l'avis de constitution de l'entreprise ou du registre de commerce ;
5. La lettre d'engagement datée, signée, cachetée et conforme au modèle joint au dossier d'appel d'offres ;
6. Une copie du reçu d'achat du DAO
7. Une fiche de renseignement du soumissionnaire

VI – DÉPOTS DES OFFRES

Les offres devront parvenir ou être déposées la représentation de Plan International Burkina Faso B.P. 1184 OUAGADOUGOU 01 ; téléphone (226) 25 37 87 33 ; Fax 25 37 87 39, sise à la Zone d'Activités Diverses (ZAD) au plus tard le Lundi 21 Septembre 2020 à 11 heures 00 minutes.

VII – DÉLAI D'ENGAGEMENT

Les soumissionnaires restent engagés par leurs offres pendant un délai de quatre-vingt-dix (90) jours.

VIII - RESERVES

Plan International Burkina Faso se réserve le droit d'apporter toutes modifications au présent appel d'offres ou de ne donner aucune suite à tout ou partie dudit appel d'offres

IX – RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES

Les renseignements sur le présent avis d'appel d'offres peuvent être obtenus à la représentation de Plan International Burkina Faso B.P. 1184 OUAGADOUGOU 01 ; téléphone (226) 25 37 87 33 ; Fax 25 37 87 39, sise à la Zone d'Activités Diverses (ZAD) du lundi au jeudi entre 08h 00 - 15 h30 et le vendredi de 08h 00 à 12h 00.

Ouagadougou, le …………….

La Direction

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Banque africaine de développement : Akinwumi Adesina, élu président, a prêté serment pour un second mandat

lun, 07/09/2020 - 00:14

Élu président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina a prêté serment. Il est le huitième président élu de l'institution financière africaine.

« Aujourd'hui, un arc-en-ciel s'étend des 81 pays membres de la Banque africaine de développement (AfDB.org) à travers le ciel bleu profond de l'Afrique. L'avenir nous invite à l'avènement d'une Afrique plus développée et d'une Banque beaucoup plus forte et résiliente. »

C'est par cette métaphore que le président Adesina s'est adressé aux participants de haut rang présents à la cérémonie virtuelle organisée le mardi 1er septembre, au cours de laquelle il a officiellement prêté serment pour un second mandat à la tête du Groupe de la Banque africaine de développement.

Huitième président élu de l'institution, Akinwumi Adesina a été réélu, jeudi 27 août, par la totalité des gouverneurs des États membres, régionaux et non régionaux, à la présidence de la Banque africaine de développement.

La cérémonie de prestation de serment, qui s'est déroulée au siège de la Banque à Abidjan, était présidée par Kenneth Ofori-Atta, ministre des Finances du Ghana et nouveau président du Conseil des gouverneurs de la Banque.

Plusieurs présidents africains ont assisté en direct à la cérémonie, qui se déroulait de façon virtuelle : Paul Kagamé du Rwanda, George Weah du Libéria, Alpha Condé de la Guinée, Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau et Denis Sassou Nguesso de la République du Congo. Pour le Nigéria, Goodluck Jonathan, ancien président, et Atiku Abubakar, ancien vice-président, étaient également présents.

Au cours de la cérémonie, Kenneth Ofori-Atta était assisté de la ministre ivoirienne du Plan et du Développement, Mme Nialé Kaba, présidente sortante du Conseil des gouverneurs de la Banque, ainsi que de Vincent Nmehielle, le secrétaire général de la Banque, qui a lu la résolution portant sur l'élection de M. Adesina à la présidence de l'institution.

Le 27 août dernier, en marge des Assemblées annuelles 2020 du Groupe de la Banque, les gouverneurs des 54 pays membres régionaux africains et des 27 pays membres non régionaux ont élu, à l'unanimité, Akinwumi Adesina pour un second mandat de cinq ans.

Pour le ministre ghanéen des Finances, Kenneth Ofori-Atta, « nous devons continuer à orienter et à diriger les efforts de la Banque dans l'établissement de normes mondiales d'excellence, d'intégrité et d'engagement envers nos prestations et la réactivité face aux défis du continent. » Et s'adressant au président Adesina : « Vous avez obtenu un nouveau mandat de manière historique ! »

Le premier mandat (2015-2020) de M. Adesina était porté par un programme audacieux de la Banque reposant sur cinq priorités de développement appelées « High 5 » : « éclairer l'Afrique et l'alimenter en énergie » ; « nourrir l'Afrique » ; « industrialiser l'Afrique » ; « intégrer l'Afrique » et « améliorer la qualité de vie des populations d'Afrique ».

Aujourd'hui, ce programme est en cours de réalisation, selon le président Adesina, précisant que 18 millions d'Africains avaient désormais accès à l'électricité, 15 millions bénéficiaient de financement pour leurs investissements, 60 millions avaient accès à l'eau potable, 141 millions de personnes disposaient dorénavant de technologies agricoles améliorées pour la production d'aliments et 101 millions de personnes avaient accès à des transports améliorés grâce à de nouvelles infrastructures.

« Ensemble, nous avons tracé une nouvelle voie pour l'Afrique. Nous avons obtenu des résultats impressionnants de manière collective », a soutenu Akinwumi Adesina.

Pour son second et dernier mandat (2020-2025), le président Adesina a souligné qu'il tirerait partie des réalisations collectives pour faire émerger une Banque plus solide et plus résilient. « Nous nous concentrerons sur les institutions, les personnes, les prestations et la durabilité. Ensemble, nous gagnons pour l'Afrique. Encore une fois, allons de l'avant, poussés par la puissance de notre mission, elle-même inspirée par la primauté de notre vision et stimulée par notre solidarité indéfectible ! »

Des représentants des gouvernements du Nigéria et de la Côte d'Ivoire ainsi que des directeurs exécutifs et de hauts responsables de la Banque ont également assisté à la cérémonie.

Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).

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Présidentielle de 2020 au Burkina : Quand le système de parrainage se révèle un ‘‘diktat'' masqué de la classe politique classique !

lun, 07/09/2020 - 00:00

Le Burkina Faso est entré dans le lot des pays ayant instauré, dans les conditions d'éligibilité à la présidentielle, le système de parrainage. Si dans l'esprit, cette innovation se présente comme un test à la lettre pour jauger la capacité de mobilisation du prétendant à un certain niveau, dans les faits, elle a l'allure d'un piège tendu par les partis politiques classiques (ou dits grands) aux fins de mieux contrôler le jeu politique, notamment en période électorale.

L'article 124 du Code électoral énumère parmi les éléments à contenir par la déclaration de candidature à la présidentielle, « les attestations de parrainage d'au moins cinquante élus ». Il est complété par l'article 125 : « … Lorsque l'acte de parrainage ne comprend que des conseillers municipaux, ceux-ci doivent être répartis dans au moins sept des treize régions du Burkina Faso. Cette répartition dans des régions du Burkina Faso n'est pas exigée lorsque, en plus des élus locaux, l'acte de parrainage comprend au moins un député ou lorsqu'il ne comprend que des députés. L'acte de parrainage comporte les noms, prénoms, la nature du mandat et les signatures authentifiées par une autorité compétente. Un élu peut parrainer tout candidat de son choix ; toutefois, il ne peut parrainer plus d'un candidat ou remettre en cause son parrainage.

L'auto-parrainage n'est pas autorisé. Le parrainage multiple et le faux parrainage sont nuls. Si cette nullité est susceptible d'entraîner l'annulation d'une candidature, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le notifie au candidat soixante-douze heures avant la date de publication de la liste. Il est accordé un délai de vingt-quatre heures au candidat pour procéder au remplacement des parrainages annulés. Les attestations de parrainage sont établies sur un formulaire conçu et délivré par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au plus tard trente jours avant la date de clôture de dépôt des candidatures ».

A l'observation de ces dispositions, on peut se rendre compte que ce système a été instauré pour aussi éviter des candidatures à relent d'intérêts locaux, régionalistes/particuliers. Il s'agit également dans l'esprit, de limiter les candidatures ‘‘fantaisistes'', dans la mesure où l'expérience a montré que certains individus se présentent à la présidentielle pour juste bénéficier du financement de la campagne, sans pour autant disposer d'un véritable programme et/ou d'une organisation sérieuse, capable de conduire une campagne électorale digne de ce nom.

Mais le hic est que dans le contexte burkinabè actuel, cette innovation semble biaiser le jeu politique, en défaveur surtout des candidats indépendants ou investis par les partis politiques nouvellement créés ou n'ayant pas d'élus. La candidature indépendante aux élections législatives et municipales étant à ses débuts (elle n'a été admise qu'à partir de 2015), on compte très peu d'élus conseillers municipaux élus (aucun député) sous la bannière de regroupements d'indépendants (largement en-deçà des 50 requis par le parrainage).

La soumission des élus à leur organisation politique est indéniable. La preuve est bien là avec le rapport des députés sur la situation sécuritaire qui préconisait le découplage des législatives de la présidentielle, mâté et hostilement balayé par la direction politique des partis siégeant à l'Assemblée nationale. Les choses sont donc bien canalisées par les partis politiques classiques, disposant d'élus : le candidat indépendant, ou d'un parti politique qui n'a pas d'élu, doit négocier. A quel prix ? Comment s'y prendre sans se compromettre, lorsqu'on sait que l'un des arguments avancés par les défenseurs (organisations de la société civile) de la candidature indépendante à toutes les élections est que les partis politiques ont perdu toute crédibilité de représentation auprès des populations ?

A l'ADF/RDA, la direction politique est claire : aucun élu ne peut donner son parrainage à un candidat sans son aval. « S'il y a des candidats qui ont besoin d'accompagnement parce qu'ils ont des difficultés de parrainages, on pourrait en discuter. Aucun conseiller de l'ADF/RDA ne peut apporter un parrainage à quelqu'un d'autre sans le consentement du parti. Mais si la direction du parti vous autorise à le faire, vous pouvez le faire sans problème », a confié, en réaction à une question à cet effet, le président de l'ADF/RDA, Gilbert Noël Ouédraogo, lors du Conseil politique du parti, le 30 août 2020 à Ouagadougou. Cette instruction, même si elle n'est pas publiquement crachée par les partis politiques ayant des élus, comme l'a fait l'ADF/RDA, elle est valable pour tous. C'est donc le contrôle du jeu politique.

Dès lors, le risque de voir certains élus marchander leur soutien peut également être grand. En tout cas, certains candidats indépendants sont convaincus que « chacun a son prix ». En un mot comme en mille, chaque élu peut être amené à botter en touche, la consigne du parti en la matière. Une conviction qui n'est pas sans fondement lorsqu'on se réfère à la « jurisprudence Assibou Ouédraogo » (à l'issue de la municipale de 2012, l'UPC avait obtenu 10 sièges sur 19 dans l'arrondissement 5 de Ouagadougou ; ce qui devrait lui permettre de diriger la mairie, mais son conseiller Assibou Ouédraogo décide de se rallier au CDP et les choses basculent en faveur de ce dernier. Les responsables de l'UPC avaient, à l'époque, confié que d'importantes promesses avaient été faites par le CDP à son conseiller Assibou Ouédraogo, en l'occurrence une moto, une parcelle et de l'argent).

En tous les cas, les candidats indépendants (ou investis par des partis n'ayant pas d'élus) se voient obligés de marchander ou de conclure un deal avec les partis politiques qui en disposent. Ceux qui ne voudraient pas verser dans cet esprit seront obligés de se limiter au stade de déclaration d'intention à la compétition pour Kosyam (palais présidentiel).

En attendant que les jours à venir décident du sort de chaque candidat déclaré sur ce point précis, on peut simplement s'interroger sur l'apport de cette disposition à la démocratie burkinabè, surtout à sa capacité à offrir au peuple, une nouvelle dynamique tant attendue.


Oumar L. Ouédraogo
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Covid-19 au Burkina Faso : 5 nouveaux cas à la date du 4 septembre 2020

dim, 06/09/2020 - 23:33

La situation de la maladie à Coronavirus fait état de cinq nouveaux cas dont un importé à la date du 4 septembre 2020.

Au total, 312 échantillons ont été analysés. Sur les cinq cas enregistrés, Ouagadougou en compte deux, un à Bobo et un à Nouna.

A la même date, trois guérisons ont été enregistrées portant à 1103 le nombre total des guérisons. Aucun décès n'a été mentionné par le personnel soignant.

Depuis le 9 mars 2020, le Burkina Faso a enregistré 1452 cas confirmés dont 498 femmes et 954 hommes. 294 personnes sont toujours sous traitement.

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Saison pluvieuse : Ouagadougou enregistre 97,4 millimètres d'eau, le 5 septembre 2020

dim, 06/09/2020 - 23:30

Ouagadougou a enregistré une forte pluie dans la journée du samedi 5 septembre 2020. Selon les services météorologiques, 97,4 millimètres d'eau sont tombés sur la capitale.

Ces fortes précipitations ont provoqué des inondations dans la plupart des quartiers et l'effondrement des maisons. A Tanghin, l'un des quartiers, une femme enceinte est morte noyée.

A l'image de la capitale, d'autres villes ont aussi enregistré une forte pluviométrie. Fada N'gourma a reçu 155,6 millimètres cubes d'eau, Ouargaye, dans la région du Centre-est, en a reçu 74,6. Mogtedo et Boulsa ont, quant à eux, enregistré 73,2 mm.

De façon générale, les pluies ont concerné plus de la moitié du territoire national.

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Yako : Il se donne la mort après avoir tué sa femme

dim, 06/09/2020 - 23:00

Un homme s'est donné la mort à Yako, chef-lieu de la province du Passoré, après avoir tué sa femme à coups de machette, rapporte l'Agence d'information du Burkina (AIB).

Le drame s'est produit aux environs de minuit dans la nuit de samedi à dimanche 6 septembre 2020. Un habitant de la ville de Yako, âgé de 40 ans, a découpé son épouse à l'aide de machette. Transporté au Centre médical avec antenne chirurgicale de la ville, la victime a rendu l'âme dans la nuit.

A la recherche de l'époux, principal suspect dans l'affaire, les éléments de la police ont découvert, aux environs de 5h, son corps sans vie suspendu à une corde.

Les mobiles de l'assassinat ne sont pas encore connus mais selon des proches de la famille, dont les propos ont été rapportés par l'AIB, le mari avait l'habitude, depuis 4 ans, de menacer sa femme au point que le père de cette dernière a dû intervenir à plusieurs reprises pour tenter d'apaiser la situation.

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Fédération des syndicats de la santé humaine : Un forum pour renforcer l'unité d'action syndicale

dim, 06/09/2020 - 22:24

La Fédération des syndicats de la santé humaine du Burkina Faso (F-Santé-BF), composée du Syndicat des médecins du Burkina (SYMED), du Syndicat autonome des infirmiers et infirmières du Burkina (SAIB) et du Syndicat des sages-femmes, maïeuticiens et accoucheuses du Burkina (SYSFMAB), a tenu, à l'Ecole nationale d'administration et de la magistrature (ENAM) à Ouagadougou, du 3 au 5 septembre 2020, un forum de l'unité d'action syndicale. Ce cadre a permis à ces trois syndicats de mutualiser leurs efforts pour les luttes futures.

Au Burkina Faso, trois syndicats du domaine de la santé ont organisé un cadre d'échanges en vue de mutualiser leurs actions. Il s'agit du Syndicat des médecins du Burkina (SYMED), du Syndicat autonome des infirmiers et infirmières du Burkina (SAIB) et du Syndicat des sages-femmes, maïeuticiens et accoucheuses du Burkina (SYSFMAB). En effet, ces différents syndicats se sont affiliés à l'International des services publics (ISP) et ont décidé de former la Fédération des syndicats de la santé humaine du Burkina Faso (F-Santé-BF) pour mieux défendre leurs intérêts.

Une formation au profit des militants

Selon les premiers responsables de la F-Santé-BF, les travailleurs et travailleuses du monde entier, quelles que soient leurs connotations sociétales, culturelles et économiques, ont besoin de se défendre contre les injustices, les tracasseries, l'arbitraire et les abus de pouvoir. Le syndicat est donc un outil qui permet aux travailleurs de lutter pour améliorer leurs conditions de travail et de vie.

Les premiers responsables de la F-Santé-BF.

C'est fort de cette conviction que le regroupement de syndicats a organisé une formation au profit des participants à ce forum. Le thème de cette formation était « Syndicalisme et militantisme des jeunes ». Pour le formateur, Nazi Kaboré, le syndicalisme démocratique doit être souverain. C'est pourquoi il a invité les jeunes de la F-Santé-BF à se mobiliser derrière les dirigeants des syndicats de manière à ce que le syndicat soit démocratique, indépendant idéologiquement et financièrement afin d'éviter de subir la loi de celui qui donne.

Le formateur Nazi Kaboré

Des acquis engrangés

Depuis sa création le 13 septembre 2018, la F-Santé-BF a pu engager le dialogue avec les autorités sur l'élaboration du statut particulier des travailleurs de la santé afin de résoudre les problèmes des carrières des infirmiers et infirmières, sages-femmes et accoucheuses. Il y a aussi la mise en œuvre du Fonds public hospitalier (FPH) pour améliorer l'offre de soins pour la population et motiver le personnel de la santé. Bref, de nombreuses luttes sont menées pour améliorer les conditions de travail de la vie des agents sanitaires.

Des militants de la F-Santé-BF

Pour information, l'International des services publics (ISP) regroupe plus de 700 syndicats avec près de 30 millions de travailleurs et travailleuses dans 154 pays du monde.

Dofinitta Augustin Khan (stagiaire)
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Lutte contre le COVID-19 : La fondation Rayimi au secours des agents de santé de Koudougou

dim, 06/09/2020 - 22:24

Les agents de santé de la ville de Koudougou sont désormais équipés du minimum pour éviter de se faire contaminer par le coronavirus. Un équipement en matériel de protection individuelle et collective leur a été remis le 4 septembre 2020 par la fondation Rayimi de Naaba Saga 1er, chef de Issouka et l'Association des chefs coutumiers de Koudougou. Un don rendu possible grâce au soutien financier de l'ambassade d'Allemagne au Burkina Faso.

Malgré les multiples actions en faveur de la lutte contre le coronavirus, les acteurs de premier rang que sont les agents de santé sont très souvent oubliés dans la dotation ou l'équipement de matériel. C'est pour combler ce déficit que le chef de Issouka Naaba Saga 1er, président de la fondation Rayimi de Koudougou a entrepris de jouer sa partition en apportant un soutien aux agents de santé de la ville de Koudougou.

Naaba Saga 1er d'Issouka, président de la fondation Rayimi a justifié sa démarche par le fait que les agents de santé sont continuellement exposés dans le cadre de leur travail dans la lutte conte la COVID-19

Très rapidement, il prend l'engagement de trouver du matériel de protection individuelle et collective pour la cause. Il trouve donc les arguments nécessaires auprès de l'ambassade d'Allemagne au Burkina Faso, qui finance à plus de 7 millions de FCFA pour l'achat du matériel de protection au profit des agents de santé. Ainsi acquis, le 4 septembre a été retenu pour la remise officielle du matériel aux agents des différents CSPS de la commune, et ce sous la présidence du maire de la ville de Koudougou Maurice Moktar Zongo et du médecin chef du district sanitaire de Koudougou, représentant le directeur régional de la santé du Centre-Ouest.

Du côté des bienfaiteurs de la fondation Rayimi, l'ambassadeur d'Allemagne Dr Andreas Pfaffernochke était présent en compagnie de son épouse. Les principaux bénéficiaires que sont les majors des différents CSPS de la ville étaient également tous présents.

L'ambassadeur d'Allemagne au Burkina Faso SEM Andreas Pfaffernochke a dit être disposé à accompagner le Burkina Faso dans la lutte contre la COVID-19

Le matériel remis se compose de vingt dispositifs de lave-mains, 15 000 pairs de gants, des blouses renforcées, des thermo flash, 600 litres de savon liquide, 300 flacons de gel hydro-alcoolique, 800 boules de savon, 3000 masques à usage unique et 2000 masques lavables, le tout d'une valeur de 7 millions 120 000 FCFA.

En remettant le matériel, le chef d'Issouka, président de la fondation Rayimi a intervenu en premier pour justifier son acte avec les autres chefs coutumiers regroupés au sein d'une l'association. Pour Naaba Saga 1er, le but de la fondation qu'il préside, c'est de s'investir dans le social en faveur de tous ceux qui méritent ou qui nécessitent une assistance.

Et selon le chef, au regard du sacrifice consenti par les agents de santé avec un risque énorme de se faire contaminer par le coronavirus, il était temps de songer à eux avec du matériel de protection. C'est ce qui justifie son engagement qui a abouti à l'acquisition du matériel remis ce 4 septembre. S'adressant aux agents de santé venus pour recevoir le matériel, Naaba Saga 1er leur a traduit toute la reconnaissance de la fondation qu'il préside au regard du don de soi dont ils font montre dans la lutte conte le COVID-19 qui jusque là a permis de préserver Koudougou de cette maladie.

Le maire de Koudougou recevant officiellement le matériel de protection au profit des agents de santé de sa commune

Quant au médecin chef du district sanitaire de Koudougou, Dr Sylvain Soubeiga, il a dit au nom du directeur régional de la santé du Centre-Ouest, toute la joie d'être bénéficiaire de ce matériel. Pour lui, le geste est hautement salutaire et salvateur pour l'ensemble des agents de santé de la commune de Koudougou. Aussi, il a magnifié l'acte posé par la fondation Rayimi, et partant le geste de l'ensemble des membres de l'association des chefs coutumiers de la ville de Koudougou qui est inédit dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Il a par ailleurs rassuré les donateurs de la bonne utilisation du matériel remis, qui constitue d'ailleurs un facteur motivant pour les agents de santé.

Intervenant à son tour, l'ambassadeur Andreas Pfaffernochke d'Allemagne au Burkina Faso qui venait de présenter officiellement ses lettres de créance dans notre pays deux jours auparavant a dit toute l'estime qu'il a pour le peuple burkinabè, un peuple courageux selon ses propres termes. Aux acteurs de la santé, le diplomate allemand a saisi l'occasion pour leur rendre hommage eux qui ont pu contenir la propagation de le COVID-19. Mieux, il a félicité le Centre-Ouest pour avoir gardé jusque là ses frontières intactes d'un éventuel cas de coronavirus.

A l'occasion, tous les majors des différents CSPS de la ville de Koudougou ont effectué le déplacement pour recevoir leur matériel

Il a par conséquent pris l'engagement d'user de toutes ses possibilités pour soutenir davantage les actions entrant dans le cadre de la lutte contre cette pandémie au Burkina Faso. Bouclant la série des interventions, le maire Maurice Moktar Zongo s'est dit satisfait pour ce don qui vient combler un manque à gagner en matière d'équipement pour les agents de santé dans le cadre de la lutte contre le COVID-19.

Il au nom de son conseil municipal rendu hommage à la fondation Rayimi pour son acte citoyen, et tout naturellement, il a traduit la reconnaissance de la ville à l'ambassade d'Allemagne au Burkina Faso.

Raogo YAMEOGO

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CSPS de bang-pooré : Une Journée de salubrité pour assainir le cadre de travail

dim, 06/09/2020 - 22:24

A l'initiative de l'Association des jeunes en mouvement pour la nation, une Journée de salubrité s'est tenue le dimanche 6 septembre 2020, au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de bang-pooré, sis au quartier Tanghin de la ville de Ouagadougou. A cette occasion, les membres de ladite association ont mis en terre des plants et procédé à la remise de matériel de protection contre la pandémie du Covid-19. La cérémonie a été placée sous le patronage du PDG de l'entreprise Yonli Service, Hornoré Yonli.

La pluie qui s'est abattue dans la matinée du dimanche 6 septembre 2020, n'a pas empêché les membres de l'Association des jeunes en mouvement pour la nation (AJMN) de prendre d'assaut la cour du CSPS de bang-pooré, situé au quartier Tanghin. Munis de balaie, de pelles, de brouettes, râteaux, ils sont venus pour redonner un visage plus accueillant à ce site qui reçoit des malades en cette saison hivernale.

Pendant que les uns désherbent, les autres ramassent les ordures et les mettent en tas à l'extérieur de la cour du CSPS. Soumaïla Ouédraogo est le secrétaire général de l'AJMN. Selon lui, la philosophie qui sous-tend l'organisation de cette journée de salubrité est de rendre « le lieu sain et limpide ». C'est aussi une occasion pour l'association de lancer un appel à la jeunesse burkinabè pour assainir leur cadre de vie comme le souligne le thème de la présente journée « mains dans les mains ».

Le SG de l'association prône pour une synergie d'action

« C'est mains dans les mains que nous allons réussir à bâtir un avenir meilleur, prospère et sain », estime M. Ouédraogo qui avait à ses côtés le président de l'association, Seydou Tiemtoré. Le choix de ce site, à en croire le SG de l'AJMN, n'est pas anodin. « Nous avons choisi ce CSPS parce que c'est un centre de santé de notre quartier. Tout le monde est amené un jour à y venir. Donc, en tant que jeune responsable, qui doit prendre la relève de demain, nous avons choisi notre CSPS. Et comme vous l'avez vu, il y a de la saleté par endroit. C'est pour cela nous sommes venus pour assainir le lieu », a-t-il expliqué.

Le patron de la cérémonie salue l'initiative des jeunes

Le président de l'Union des jeunes entrepreneurs du Burkina par ailleurs PDG de l'entreprise Yonli service s'est impliqué dans cette initiative salvatrice. « Ces jeunes m'ont approché par rapport à leur initiative. Vu que c'est salutaire, je ne pouvais que répondre favorablement à leur demande », a confié le patron de la cérémonie, Hornoré Yonli.

Des actions en perspective

Visiblement comblé par la démarche des membres de l'association, il n'a pas manqué de promettre des mesures d'accompagnement. « Mon apport, c'est les conseils. L'expérience que j'ai, je vais leur donner les conseils qu'il faut pour pouvoir travailler. Nous allons également approcher les structures qui peuvent les former ou les accompagner dans leurs activités », a-t-il dit. Mais pour l'instant, M. Yonli a demandé aux bonnes volontés de prêter main-forte à ces jeunes, car, ce sont des leaders de demain. « Vu déjà leur démarche, je pense que ce sont des jeunes à encourager », soutient-il. La satisfaction est le maitre mot employé par Salia Cissé du CSPS de bang-pooré pour apprécier l'acte citoyen posé par les membres de l'association AMJN. « On est vraiment très content. Je les remercie infiniment », a-t-il déclaré.

La remise du matériel de protection

M. Cissé a émis le vœu de voir d'autres personnes emboiter leur pas. Cette Journée de salubrité a été l'occasion pour les organisateurs de mettre en terre des plants et d'apporter leur pierre dans l'effort de guerre contre le Covid-19 à travers la remise de matériel de protection composé de balaie, de désinfectants, des sceaux et des serpières audit CSPS. Ce geste de générosité a été fortement apprécié par M. Cissé.

Photo de famille

Pour lui, ce matériel permettra de lutter contre la pandémie du Covid-19 et d'autres germes. Pour rappel, l'AMJN a vu le jour, il y a deux mois de cela. Cette association est apolitique. Depuis sa création, elle s'est illustrée à travers des activités de formation de ses membres. Parmi ces derniers, il y a certains qui veulent entreprendre. D'autres étudient toujours et ambitionnent également se lancer dans l'entrepreneuriat. Espérons que leur cri de cœur sera entendu.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Centre de formation professionnelle de Fada N'Gourma : L'Amicale des anciens élèves reverdit l'établissement

dim, 06/09/2020 - 22:24

L'Amicale des anciens élèves du Centre de formation professionnelle de Fada N'Gourma a organisé une journée de plantation d'arbres, le samedi 5 septembre 2020 dans l'enceinte de l'établissement.

Pour réunir tous les ex-pensionnaires du Centre de formation professionnelle de Fada N'Gourma (CFP/Fada), l'Amicale des anciens élèves de l'établissement a organisé une plantation d'arbres le samedi 5 Septembre 2020, en présence des autorités administratives et religieuses.

Les autorités présentes à la cérémonie

La cérémonie a été ponctuée par des discours, des témoignages, une remise symbolique d'une enveloppe de plus de deux millions de F CFA collectés auprès des membres de l'amicale pour l'achat de deux tonnes de vivres au profit des déplacés internes. Le clou de la journée a été la mise en terre de plus d'une dizaine de plantes de diverses espèces.

Remise symbolique de l'enveloppe pour l'achat de deux tonnes de vivres au profit des DPI au représentant du service social de la mairie de Fada

Selon le comité d'organisation local, cette cérémonie a été réfléchie et murie en trois semaines et a pour objectif de réunir tous les anciens du CFP/Fada afin de se retrouver, se parler et voir ce qu'il faut faire pour le centre qui les a forgés. Joël Saré, ancien élève du CFP de la promotion 1987-1991, section maçonnerie, chef d'entreprise actuellement à Bobo-Dioulasso, est l'initiateur de l'amicale. « Pour moi, cette cérémonie de rencontre fait partie de la formation de la valeur humaine que le centre nous a inculquée », a-t-il expliqué.

Joël SARE, ancien élève du CFP et initiateur de l'amicale

Il a poursuivi que le vivre-ensemble, la cohésion et l'entente étaient très développés au niveau de l'école et c'est pourquoi il fallait se réunir en amicale, se retrouver et réfléchir afin de poser des actes pour s'entraider entre anciens élèves, apporter des solutions aux préoccupations du centre, notamment l'aider à s'adapter au niveau de la technologie.

Aristide Thiombiano, ancien élève du CFP/Fada

Pour Aristide Thiombiano, architecte et également ancien élève du CFP, la mise en place de l'amicale est la bienvenue. « Je suis très heureux de retrouver certains camarades et promotionnaires grâce à cette rencontre dont l'objectif principale est la solidarité. C'est un sentiment de joie qui m'anime. De concert avec l'administration du centre, nous allons travailler afin de pallier certaines difficultés de l'établissement qui nous a formés et continue de former nos jeunes frères. Je souhaite plus de forces et d'adhérents à notre amicale afin que nous puissions réussir dans les actions futures », a-t-il conclu.

Photo des membres de l'amicale avec les autorités.

S.S.
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Formation : Début des inscriptions et réinscriptions au lycée technique Nouvelle Vision

dim, 06/09/2020 - 22:23

LYCEE TECHNIQUE NOUVELLE VISION
Arrêté d'ouverture n°2019/006115/MENAPLN/SG/DGEFTP
Et ‘'LYCEE PRIVE NOUVELLE VISION PLUS''
Arrêté d'ouverture n°2019/00-166/MENAPLN/SG/DGEFG
SIS A KILWIN, secteur 15 (ex secteur 21) Arrondissement 3, 500 m côté nord de la station SOGELB (Kilwin) portent à la connaissance des élèves et parents d'élèves que les inscriptions et réinscriptions ont commencés et se poursuivent

CLASSES OUVERTES

Enseignement Général

6e, 5e, 4e, 3e, Snd A, Snd C, 1ère A, 1ère D, Tle A Tle D
Enseignement Technique
Snde AB3, 1ère G2, Tle G2
BEPI (Administration Comptable et Commerciale)
BEP II (Administration Comptable et Commerciale)
BEPI (Communication, Administration, SECRETARIAT)

Plusieurs raisons de s'inscrire à la Nouvelle Vision

 Tenue scolaire + livre de Français, Mathématiques et d'Anglais offerts gratuitement aux élèves de la sixième

 Des travaux dirigés dans les matières spécifiques

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Recette du week-end : Le Benga ou le haricot

dim, 06/09/2020 - 21:41

Communément appelé Benga ou sôssô au Burkina, le haricot est un plat prisé par la population à cause de son goût et sa simpicité. Comme le souma, il est souvent vendu par les femmes au bord de la rue. Nous vous proposons de revoir comment préparer ce plat.

Bon à savoir

INGRÉDIENTS

1. Haricots
2. Riz
3. Potasse
Pour la sauce
4. Ognons
5. Tomates
6. Poivron
7. Pâte de tomate(facultative)
8. Les épices (piment,sel,poivre africain ou Fèfè, laurier)
9. Ail et persil
10. Huile

PRÉPARATION

Pour commencer, lavons bien et débarrassons les impuretés du haricot. Ensuite on le fait bouillir dans une grande quantité d'eau pendant au moins 30 minutes. Il faut toujours vérifier si toute l'eau ne s'est pas évaporée, si il faut en ajouter.
Après les 30 minutes de cuisson, ajoutez juste un peu de potasse. La potasse permet de diminuer les gaz causés par le haricot.

Benga

Attendez encore quelques cinq minutes et ajoutez votre riz selon la quantité que vous désirez. Le riz est facultatif . Patientez encore 15minutes et vérifiez la cuisson de l'ensemble. Si c'est prêt vous pouvez éteindre votre feu.

On passe à la cuisson de notre petite sauce. Faites chauffer l'huile avec un peu de pâte de tomate puis ajouter les ingrédients découpés (oignons poivron, tomates). Après les ingrédients assez cuits on peut y ajouter nos épices comme le persil, l'ail, le laurier, le fèfè et le sel. Ajoutez y aussi votre piment. Mélangez le tout et attendez 10 à 15 minutes avant d'éteindre votre feu.
Votre benga est enfin prêt à être dégusté
Bon appétit à tous et toutes

Avis aux amateurs des mets locaux

Pour toutes les personnes passionnées des mets locaux et disposées à nous les présenter pour la rubrique « Recette du week-end », contactez-nous sur notre page Facebook LeFaso.net ou en commentaire des articles de ladite rubrique.

Adjaratou Tall (stagiaire)
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Election présidentielle 2020 au Burkina : L'Alliance panafricaine pour la refondation (APR-Tiligré) investit le président Roch Kaboré

dim, 06/09/2020 - 11:34

Au cours du congrès extraordinaire du parti Alliance panafricaine pour la refondation (APR-Tiligré) de ce samedi 5 septembre 2020 à Ouagadougou, c'est le candidat Roch Kaboré qui a été investi pour la présidentielle du 22 novembre prochain. Pour ce parti, ce candidat a engrangé d'énormes d'acquis donc il doit continuer dans cette lancée.

C'est un congrès à l'allure d'un méga concert d'artistes musiciens. Des prestations se sont enchainées sous le regard admiratif des jeunes et personnes âgées à cette cérémonie. Créé par le Naaba Sigri, le Dima de Boussouma, plusieurs chefs coutumiers ont répondu à l'appel du congrès extraordinaire d'investiture du parti Alliance panafricaine pour la refondation (APR-Tiligré).

Comme l'exige la tradition moaga, dès l'entrée du Naaba Sigri dans la cuvette de la Maison du peuple, toutes les têtes aux bonnets rouges ont été décoiffées. Le message est clair : dans ce parti politique, la tradition a toute sa raison d'être.

Des bonnets rouges avant l'arrivée du président d'honneur de l'APR-Tiligré, Naaba Sigri, le Dima de Boussouma

D'une tradition à une autre. Cette fois-ci, c'est le respect de la règle politique. Au cours de ce congrès extraordinaire, l'APR-Tiligré a investi le candidat Roch Kaboré pour la présidentielle du 22 novembre 2020. Pour le président du parti, Zackaria Soulga, durant son premier mandat, le président du Faso a engrangé beaucoup d'acquis. « Bien sûr qu'il y a des insuffisances. Avec la correction d'un certain nombre d'insuffisances et la consolidation des acquis, c'est le meilleur candidat pour nous sur la scène politique », a-t-il ajouté.

Le président du parti APR-Tiligré, Zackaria Soulga

Le représentant de la mouvance présidentielle à cette cérémonie, Bénéwendé Stanislas Sankara, a embouché la même trompette. « Au Burkina Faso, s'il y a un homme qui incarne l'espoir et l'espérance, c'est bien le président Roch Kaboré », a-t-il déclaré. Tout en félicitant l'APR-Tiligré pour ce choix, Sankara a rassuré les militants du parti de la « victoire certaine au soir du 22 novembre 2020 ».

Après avoir ôtés leurs chapeaux, les chefs coutumiers n'ont dérogé à la tradition

« La situation de notre pays est difficile »

« L'approfondissement de la démocratie dans un contexte de défi sécuritaire au Burkina Faso : la nécessité d'une refondation ». C'est sous ce thème que le congrès extraordinaire s'est tenu. De l'analyse des militants de l'APR-Tiligré, il est plus que nécessaire de refondre la démocratie burkinabè. « La situation de notre pays est difficile. Elle veut et attend des solutions sans bavures », a déclaré Hassane Wereme, le 2e vice-président du parti.

Au nom de la mouvance présidentielle, Bénéwendé Stanislas Sankara (à gauche) a reçu symboliquement le témoin pour la candidature de Roch Kaboré

Actualité oblige, les militants ont adopté des motions au cours des travaux. Ils ont, entre autres, condamné les 3e mandats en Afrique et soutenu les Forces de défenses et de sécurité (FDS).

Ce congrès a vu une forte mobilisation des militants de l'APR-Tiligré

Pour mémoire, en succédant à son père le 10 août 2019, Donald Karim Ouédraogo, connu sous le nom de règne de Naaba Sigri, a créé le parti APR-Tiligré en remplacement du Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS).

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Axe Namsiguia-Djibo : A quand la fin du laxisme des autorités burkinabè ?

jeu, 20/08/2020 - 00:47

Le tronçon qui relie Namsiguia (province du Bam, région du Centre-Nord) et Djibo (province du Soum, région du Sahel) est devenu une zone rouge. Il comprend plusieurs points de contrôles où des cars de transport et de marchandises sont fouillés, et les identités des passagers contrôlées. Sur cet axe, encore, le pays a enregistré une perte avec l'assassinat du grand imam de Djibo, le 15 août 2020. Malgré le nombre important de morts et le sang d'anonymes qui continuent de souiller ce tronçon, le silence des autorités fruste bon nombre de Burkinabè, et suscite une tempête de questionnements.

Les autorités ont été plusieurs fois interpellées sur le calvaire des populations sur le tronçon Namsiguia-Djibo. Mais rien, c'est le silence total. Seulement une trentaine de kilomètres qu'un pays souverain peine à sécuriser mais se dit capable de sécuriser tout un pays pour des élections. Un pays qui vient même de célébrer le soixantième anniversaire de son accession à l'Indépendance.

Comment peut-on comprendre que dans un pays, des cars de transport en commun, de marchandises et des véhicules personnels soient fouillés par des terroristes au su et au vu des autorités ? Et elles ne réagissent pas pour apporter des réponses adéquates à la situation. Cette zone est-elle une partie qui n'appartient plus au Burkina ? Si c'est le cas, que l'on informe les populations pour que chaque Burkinabè prenne ses précautions. Sinon, à cette allure, on n'est pas loin d'un État dans un État.

Quand les terroristes ont décidé, de mars à mai 2020, d'interdire l'accès à Djibo par cet axe, bloquant tout ravitaillement de la ville, rien n'a été entrepris pour sécuriser ce tronçon. Pourtant, le 18 juin 2020, lors de la visite en hélicoptère du président du Faso Roch Kaboré à Djibo (province du Soum, région du Sahel), les habitants avaient demandé́ la sécurisation du tronçon Namsiguia-Djibo. Mais rien jusqu'à ce que le grand Imam de Djibo, Souaibou Cissé, soit enlevé puis exécuté.

Après cet acte ignoble qui a plongé les habitants de Djibo dans le désarroi, le gouvernement burkinabè, à travers un communiqué, a condamné cet assassinat. « Où étiez-vous avant qu'on arrive à cette situation ? », se questionnent bon nombre de Burkinabè. Ce qu'on n'arrive pas à comprendre avec ce gouvernement, ce sont les communiqués toujours ponctués de certains vocables fâcheux. Dans le dernier communiqué suite à l'assassinat de l'imam, c'est le terme « lâche » qui a été utilisé. Ce terme, montre qu'elles ont échoué pour n'avoir pas pu protéger les populations et surtout l'imam, malgré les interpellations sur le tronçon.

Ces autorités, normalement, devraient avoir la dignité et le courage d'éviter certains vocables dans leurs communiqués. Elles ont échoué dans la sécurisation de ce tronçon dangereux de 30 kilomètres. Après les condamnations, les autorités sont passées à autre chose : la préparation de la course à Kosyam. Pourquoi rien n'est fait jusque-là ?

Sur cette question, la Grande muette est vraiment silencieuse, et le chef des boys ne donne pas non plus de signal positif pour stopper la peur. C'est le silence total et on ne voit rien sur le terrain. En attendant, au vu et au su des Burkinabè et même des autorités, les terroristes continuent de régner en maîtres absolus sur le tronçon Namsiguia-Djibo. Jusqu'à quand la fin du laxisme des autorités ?

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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Disparition de Salifou Diallo : Trois ans après, son chargé de missions, Yacouba Ouédraogo, évoque son héritage politique

jeu, 20/08/2020 - 00:45

Il y a trois ans (19 août 2017-19 août 2020), disparaissait le président de l'Assemblée nationale, Dr Salifou Diallo, d'alors président du parti au pouvoir (le Mouvement du peuple pour le progrès, MPP). A la faveur du troisième anniversaire de cette disparition, nous avons rencontré un de ses proches collaborateurs et chargé de missions, Yacouba Ouédraogo. Dans cet entretien, « Colonel », comme aiment à l'appeler ses proches, revient sur l'héritage politique de Salifou Diallo.

Lefaso.net : Trois ans après…, quelle image gardez-vous de Salifou Diallo, dont vous étiez l'un des jeunes proches collaborateurs ?

Yacouba Ouédraogo : Avant de répondre, permettez-moi d'avoir une pensée pieuse, à la faveur de ce douloureux anniversaire, pour l'illustre disparu. Je profite de votre espace pour également présenter mes condoléances les plus attristées à son épouse, maman Chantal, et à toute la famille, pour la disparition de notre Mamy (grand-mère, ndlr) ; la maman de Salifou Diallo est décédée il y a quelques semaines. Nous souhaitons que la terre libre du Burkina lui soit légère.

A chaque fois qu'il s'agit de lui, Salifou Diallo, c'est comme écrire un livre. Les leçons politiques qu'il nous a données, les actions politiques qu'il a posées pour le Burkina Faso et pour le MPP sont immenses qu'il sera difficile de les décrypter en une interview. Je retiens simplement un compagnon fidèle au président du Faso, un frère et un camarade de lutte pour celui-ci. Il a été pour le MPP, un pilier très important, car il a conçu le parti avec Roch (Kaboré), Simon (Compaoré) et d'autres camarades et ont, en moins de deux ans, pu conquérir le pouvoir d'Etat. Ils ont mené un combat pour l'idéal du Burkina depuis le CDP, et c'est cela d'ailleurs qui a conduit à leur départ de ce parti.

Même depuis le CDP, il était connu comme un homme d'action pour son franc-parler, un homme qui avait le courage de regarder le chef et lui dire qu'il n'est pas d'accord, lorsqu'il estimait que telle ou telle autre action n'était pas bien. C'est ce qui a amené à son interview sur la patrimonialisation du pouvoir et qui lui a valu tous les traitements politiques, mais l'histoire lui a donné raison. Salifou Diallo était le technicien, le juriste, le manager…, et l'infatigable. Voilà un homme qui finissait ses tournées en provinces, à la rencontre de la base, et qui arrive à son pied-à-terre à 21h ou 22h. Pendant que nous, jeunes, déjà épuisés, étions pressés de rejoindre nos chambres, lui, avait une foule importante qui l'attend pour les audiences qu'il va gérer jusqu'à 1h, 2h du matin.

Le lendemain, à 6h, il est déjà sur pied en train de prendre son thé et prêt à entamer la journée. Et à chaque contact avec ses militants, il avait toujours une inspiration incroyable, il savait toucher le cœur des militants, décortiquer leurs problèmes et faire des propositions concrètes. C'est un politique qui sait utiliser à la fois la carotte et le bâton. Quand il se fixe un objectif, il se donnait toujours le moyen de surmonter les obstacles pour l'atteindre. Il ne laissait jamais tomber un ami, un frère, quand il avait un problème.

Pour le MPP, il était également le père de famille, au-dessus des questions de clans. Il savait donner de son temps pour former en politique ; être à ses côtés, c'est comme si tu étais à une université politique et de management des hommes. C'est avec lui que nous avons appris par exemple que le leadership est la capacité d'influencer, de mobiliser et d'impacter son environnement, tout en restant fidèle à ses idéaux et à ses principes. Il nous a appris à rester fidèles à un homme : Roch Kaboré. Il nous a appris à nous battre avec détermination pour le MPP et pour le Burkina Faso. Il nous a donc dit d'accepter les sacrifices et les coups pour le parti.

Je retiens aussi qu'il nous a dit qu'on ne fait pas la politique pour des postes et qu'un homme politique doit être flexible (quand tu cherches une position élective et que le parti ne le fait pas, c'est qu'il a ses raisons qu'il faut accepter et attendre demain). C'est avec lui aussi que nous avons appris que la politique, c'est le terrain et qu'il faut y foncer. Le pouvoir se conquiert sur le terrain et il se conserve sur le terrain, n'importe qui peut être sollicité pour accompagner l'exercice du pouvoir sur le terrain (mais si vous n'avez pas les hommes et femmes capables de mener le combat sur le terrain, de voler au secours des militants, votre combat sera vain).

De lui, je retiens toujours également que la solidarité, la loyauté, la sincérité sont très importantes en politique. Il faut tout faire pour garder ces valeurs et rester soi-même. C'est tout cela qui fait de la jeunesse du MPP, celle qui se distingue de celle des autres partis politiques. Aux moments de détresse, il suffisait de rencontrer Salifou Diallo (le Gorbatchev national, comme on aimait à l'appeler) pour avoir le sourire : il savait avoir les mots justes pour galvaniser, il savait encourager matériellement et financièrement. C'est un homme pragmatique, qui, au moment où tu es en train de lui poser ton problème, prend immédiatement son portable pour appeler celui qui peut le résoudre ou il le fait lui-même sur le champ, quand il peut le faire.

Par jour, que ce soit avant l'arrivée du MPP au pouvoir ou pendant, les audiences qu'il accordait s'estimaient à plusieurs dizaines (déjà à 6 h, son domicile était rempli et le soir, jusqu'à tard dans la nuit). Lors de nos sorties, son pied-à-terre était pareil (des nationaux comme des non-nationaux, du militant du parti au citoyen anonyme).

Avant notre arrivée au pouvoir par exemple, un soir je suis allé chez lui avec une association de femmes qui étaient venues pour voir dans quelle mesure elles pouvaient rencontrer Salifou Diallo, juste pour lui témoigner leur soutien et leur soutien au MPP. Effectivement, il les a reçues, elles ont expliqué leur problème et Salifou Diallo leur dit : votre combat est noble, personnellement, je ne vous veux pas forcement au MPP, mais je vous demande une chose : soyez sérieuses dans tout ce que vous faites, je vais vous dépanner avec tel montant, qui n'est pas un crédit, c'est un don personnel.

Allez-vous organiser, je vais vous faire suivre par une femme, si votre affaire prend, je vais tripler le montant que je vous ai donné. Il était un altruiste, ce leader qui avait compris l'être humain. Bref, trois ans après, on peut affirmer que le décès de Salifou Diallo est une perte pour le pays, il manque beaucoup à ses camarades de lutte, à ses frères Roch Kaboré et Simon Compaoré.

A votre avis, qu'est-ce que le parti n'a jusque-là pas réussi à combler ?

Combler le vide d'un homme comme Salifou Diallo, en si peu de temps, c'est un peu difficile. Mais nous pouvons dire que nous sommes satisfaits de la vie du parti ; de tout ce qu'il a laissé (idéologie, ressources, valeurs politiques…). Le parti a, grâce à l'impulsion au plus haut niveau, su maintenir la flamme. Les leaders du parti, notamment Roch Kaboré et Simon Compaoré, ont su rassembler tout le monde autour de l'idéal et du combat commun ; faire en sorte que tous ne fonctionnent que pour le parti et pour soutenir le président Roch Kaboré.

Donc, c'est un parti bien costaud, sous le leadership d'un combattant, d'un infatigable, au four et au moulin, Simon Compaoré, qui s'apprête aujourd'hui à d'autres conquêtes. Individuellement pris, chaque militant a, à son niveau, donné du sien pour maintenir haut, le flambeau du parti. Donc, physiquement, Salifou Diallo nous manque aujourd'hui, mais les rudiments qu'il nous a laissés nous permettent de surmonter n'importe quel obstacle et c'était d'ailleurs son souhait de voir maintenir allumée cette flamme.

Même au niveau de l'Assemblée nationale, on a su faire le choix de la personne qui l'a remplacé ; Bala Alassane Sakandé travaille avec admiration, donne le meilleur de lui-même, dans le style qui lui est aussi propre. Nous, jeunes du parti en particulier, allons tout faire pour que, de là où il se trouve en ce moment, il sache qu'il a laissé une jeunesse politique consciente, techniquement compétente et socialement sage pour poursuivre son combat.

Quel est encore l'impact de cette disparition sur la vie politique nationale ?

Un homme de sa trempe, sa disparition ne se ressent pas seulement par son parti, c'est toute la vie nationale qui en prend un coup. Sa disparition a sans doute tiré l'animation et le niveau de la vie politique nationale vers le bas, parce que l'homme avait des astuces pour placer haut le débat. Il savait anticiper les décisions, lire en avance les problèmes et prendre très tôt le bon chemin.

Il était toujours en avance sur les autres. Au niveau du parti, sa disparition a donné à entendre qu'il y a un clan Salifou, un clan Simon, un clan Roch. Mais en réalité, il n'y a jamais eu de clans au MPP ; l'idée de clans n'arrange que ceux qui pensent que dans une telle configuration, ils peuvent s'en sortir. Sinon, nous sommes tous unis et indivisibles, mobilisés derrière Roch Kaboré.

C'est normal que dans un parti politique, les gens se battent pour des positionnements, mais cela n'implique aucunement l'existence de clans. Au plan politique national, il y avait ce grand projet de réunir tous les partis progressistes, qui ont une certaine vision, autour du président du Faso. Malheureusement, il n'a pas eu le temps d'achever le projet, mais les acteurs politiques qu'il a laissés sont restés toujours fidèles à ses idées en se mobilisant toujours derrière le président du Faso. Il était ouvert à tout le monde, même aux opposants.

Il savait les écouter, les valoriser, même si parfois il fouettait aussi, en bon Yadéga. Il inspirait donc toute la classe politique par sa façon de faire. Vous comprendrez donc que sa disparition laisse un vide, même pour les adversaires politiques. Aujourd'hui, au MPP, nous n'oublions pas le combat ; celui de soutenir Roch Kaboré et accompagner Simon Compaoré dans l'encrage du MPP sur toute l'étendue du territoire national. Je souhaite donc plus de cohésion, d'entente, de détermination autour du président du Faso.

On sait que c'était un homme qui avait un intérêt également pour ce qui se passe dans la sous-région. Et au moment même où nous sommes en train de réaliser cet entretien, Bamako ne respire pas la forme (il est question de mutinerie, de coup d'Etat). Comment suivez-vous la situation et quelle analyse en faites-vous ?

C'est simplement un moment difficile pour nous, parce qu'il l'est pour mes frères et le peuple frère du Mali. De son vivant, Salifou Diallo n'allait pas cautionner l'arrivée au pouvoir par des méthodes autres que démocratiques. Pour le moment, on ne peut pas parler de coup d'Etat, parce qu'il n'y a eu aucune déclaration, mais je dirais simplement que ce qui arrive est triste à plusieurs niveaux.

D'abord, avant tous ces évènements, nous avons assisté à l'enlèvement du chef de file de l'opposition, Soumaïla Cissé, (dont on est jusque-là sans nouvelles), ensuite des soubresauts socio-politiques depuis les dernières élections. Lorsque les filles et fils d'une nation n'arrive pas à s'asseoir autour d'une table pour trouver solution à un problème crucial, ce n'est pas du tout bon.

Je connais très bien le Mali ; c'est un pays qui ne connaissait pas du tout ces difficultés, c'est un pays où il faisait bon vivre, un pays où le dialogue, l'entraide, la solidarité étaient des valeurs partagées par tous et très poussées. Alors, que les Maliens arrivent à demander le départ d'un président démocratiquement élu, en cours de mandat, je me demande ce qui n'a pas fonctionné. Je ne donnerai raison ni au pouvoir ni à cette catégorie qui manifeste, je souhaite simplement que la paix revienne au Mali. La paix du nord du sud, de l'Est à l'ouest, en passant par le centre. Que les Maliens puissent se retrouver autour d'une même table pour dialoguer.

Aujourd'hui, en tant que jeune démocrate, je ne souhaite pas voire encore en Afrique, une prise du pouvoir par la force. Nous voyons ce qui se passe aux Etats-Unis, en France…, ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord avec le président qu'on va interrompre son mandat pour lequel il a été démocratiquement élu.

Que la jeunesse africaine refuse de se faire manipuler. Nous avons voulu la démocratie, alors, il faut l'accepter. La démocratie a un prix et il faut l'assumer. Si on ne veut pas d'un président, on attend à la fin de son mandat et on ne le vote pas ! Sinon, procéder par la force, c'est un éternel recommencement, nourri par des haines de clans, ethniques, religieuses, etc.

Nous sommes tous les filles et fils d'une nation et nous devons respecter les principes que nous nous sommes, nous-mêmes, fixés, à savoir la loi du nombre (la démocratie). Dans cette façon de procéder, je crains fort que le pays ne bascule dans une situation encore plus difficile avec des conséquences énormes au plan sécuritaire, sur la vie sociale, économique, etc. Je souhaite donc la paix et la quiétude au peuple malien. Que, vivement, Soumaïla Cissé recouvre, le plus vite possible, et sain et sauf, la liberté pour un peuple réconcilié avec lui-même.

En mots de fin ?

Les élections, c'est pour bientôt. Je souhaite qu'ensemble, tous les partis politiques, le peuple burkinabè, nous y entrons avec un esprit sain, un esprit de fraternité afin de ressortir des élections sans problème. Que chaque partie accepte les résultats des urnes et qu'ensemble, les Burkinabè puissent relever les défis auxquels fait face le pays. Que Dieu apaise le cœur de chaque Burkinabè qui se sent frustré et touché par un mal être quelque part.

Nous sommes tous les enfants de la même nation, on peut avoir des couacs entre nous, mais ne perdons pas de vue que nous devons vivre-ensemble, pleurer ensemble, rire ensemble et combattre ensemble. Que Dieu bénisse le peuple burkinabè, que Dieu bénisse le Burkina Faso !

Propos recueillis par O.H.L
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Covid -19 au Burkina :7 nouveaux cas à la date du 17 août 2020

jeu, 20/08/2020 - 00:40

Le Burkina Faso a enregistré, à la date du 17 août 2020, 7 nouveaux cas de Covid-19, tous à transmissions communautaires (dont 4 à Bobo-Dioulasso et 3 à Ouagadougou), portant le nombre total de cas confirmés à 1292.

On a enregistré le rétablissement de 4 personnes. Le nombre de cas guéris atteint ainsi 1026 depuis l'annonce des premiers cas de Covid-19 dans notre pays.

Avec 00 décès, le nombre total de décès s'élève à 55. 211 cas sont sous traitement.

Lefaso.net

Catégories: Afrique

Fact-checking (vidéo) : Pourquoi ce jeune homme a frappé une vieille dans la Tapoa ?

jeu, 20/08/2020 - 00:35

Dans une vidéo de deux minutes devenue virale, on voit un jeune homme en train de chicoter une femme pendant que des gens les encerclent. Dans cet extrait commenté en bamanan kan (une langue parlée en Afrique de l'Ouest), un appel à témoin est lancé afin que le sieur soit arrêté. Faux, cette vidéo est tirée hors de son contexte. Il s'agit d'un rituel.

C'est une dame avec des cheveux blancs qui est assise et reçoit des coups de fouets d'un jeune homme. Fatigué à un moment donné, le sieur s'est assis sur une brique en ciment, s'adresse à la femme et au public qui les entoure. Cette foule est visiblement supporter de la scène. La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux.

La vidéo a subi un montage. On pouvait y lire « Bamako », « Suivez la page Air24 sur YouTube, Facebook, WhatsApp » et un contact avec l'indicatif +223 (le Mali).

En substance, l'auteur de la vidéo relate que c'est un fils qui est en train de frapper sa mère. Le fils aurait pris attache avec des gens qui consultent les sorts (féticheurs) qui lui auraient signifié que la dame est une sorcière et qu'elle serait à la base de tous ses malheurs.

Il a précisé, par ailleurs, qu'il s'est caché pour réaliser cette vidéo afin que les gens identifient l'homme et qu'il soit arrêté et enfermé. L'auteur invite les gens à partager cette vidéo au maximum. Cette scène se déroulerait dans la Tapoa, dans la région Est du Burkina Faso, à l'en croire.

Une méthode de guérison

Selon les informations récoltées sur place, il s'agit bel et bien de la province de la Tapoa. Mais notre contact, qui a préféré garder l'anonymat, nous informe qu'il ne s'agit pas d'un enfant qui frappe sa mère. « Ce sont deux jumelles qui sont arrivées dans la contrée, qui font des révélations sur des gens et leur donnent des soins », explique-t-il.

Et d'ajouter que « ce sont des jumelles qui sont dans la Tapoa, entre Logobou et Kantchari. Partout où elles arrivent, des gens viennent les consulter pour des problèmes sanitaires et matériels ».

Une autre source. Cette fois-ci, un acteur de la société civile de la zone nous donne plus de précision sur cette vidéo. Selon lui, c'est plutôt une voyante que le monsieur était en train de frapper. Et cette pratique serait, en réalité, une méthode de guérison ou une cure.

« Les coups de fouets qu'il porte sur la vielle ne font pas mal à cette dernière. C'est aux djinns ou à satan », précise-t-il.

La scène s'est déroulée dans le village de Boudéri, dans la commune de Kantchari (région de l'Est).

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Candidature d'Alassane Ouattara à un 3ème mandat : Pourquoi le tweet « je salue cette décision historique » attribué à Macron est-il faux ?

jeu, 20/08/2020 - 00:30

S'adressant aux ivoiriens le jeudi 06 août 2020, lors d'une allocution télévisée dans la nuit de la veille de la fête de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, le président Alassane Ouattara, a officialisé sa candidature pour un « troisième mandat ». Quelques heures après cette annonce, un tweet a fait le tour des réseaux sociaux, sous le profil officiel Emmanuel Macron : « Pour maintenir la paix en #RCI, je salue cette décision historique du président @AlassaneOuattara de se présenter aux élections du 31 Octobre 2020. # AlassaneOuattara ».

Ce tweet attribué au président français, Emmanuel Macron a suscité des commentaires sur plusieurs pages Facebook . Mais aussi sur certains sites. Sur une page , une vidéo postée est devenue virale avec plus de 1500 vues et continue de faire le buzz. C'est ce caractère viral qui a poussé Lefaso.Fake news à aller au-delà des messages pour s'interroger sur l'origine véritable de ce tweet.

Le présent article ne vient pas infirmer ou confirmer un quelconque soutien du président français, Emmanuel Macron au président ivoirien, Alassane Ouattara. Notre objectif est de permettre à notre lectorat de savoir que des images, des photos et des propos peuvent être manipulés, puis attribués des individus. Toutefois, il revient toujours au lectorat de se faire sa propre opinion.

La présente analyse va se pencher sur le fond et sur la forme du tweet, dans l'optique de dégager une éventuelle manipulation d'image, de photo, de propos et de signes en lien avec des personnes citées dans le tweet. Mais aussi, en lien avec le réseau social utilisé, notamment twitter, dans le cas d'espèce.

Sur la forme, notre travail consiste à analyser d'une part l'image issue du tweet (les photos des deux présidents) d'autres parts la publication (le post, twitter)

• De l'image et des photos

Il s'agit d'un tweet, à la différence des autres publications issues des autres réseaux sociaux. Apparemment, ce tweet est sur la page twitter officielle du président français, Emmanuel Macron. D'ailleurs, l'image laisse voir sa photo de profil et le lien « @ Emmanuel Macron » de sa page twitter en dessous du nom écrit en gras « Emmanuel Macron ». Puis, se trouvent le tweet [vers le bas de la photo et le nom Emmanuel Macron], le logo des pages officielles twitter en bleu rond au sein duquel se trouve une flèche blanche [à droite vers la fin de Emmanuel Macron écrit en gras].

Mais aussi, la photo du président Ivoirien, Alassane Ouattara [(Vers le bas de la publication] dont la tête est à moitié cachée et le sceau de la présidence ivoirienne, presqu'invisible au fond par derrière. Dans l'angle supérieur droit, se trouve l'option paramètres et le milieu à gauche se trouve une flèche dirigée vers la droite. Ces deux éléments sont inhabituels sur Twitter. Couramment, c'est une flèche descendante qui se trouve dans l'angle supérieur droit en lieu et place de l'option « paramètres » présente dans le tweet objet du présent fact-checking.

En comparant la photo du président Macron issue de l'image du tweet objet du fact-checking et celle présente sur le profil officiel, des contrastes se dégagent. La photo issue de la capture du tweet a été traitée et le visage a une apparence « jaune ». Pourtant, la photo du président Macron n'a pas été changée depuis le tweet du président Macron sur la première déclaration du président Ouattara de ne pas se présenter à l'élection présidentielle.

Sur le profil actuel du président français et le tweet objet du présent Fact-checking, le caractère de l'écriture et de la police du nom et prénom [Emmanuel Macron] sont différents. Le Logo est légèrement éloigné du nom et prénom, mais aussi a perdu sa couleur originale et est plus gros que sur le profil actuel. Le @ est plus gros que celui du vrai profil et la police tout comme le caractère des lettres sont différents. L'observation et la comparaison indiquent que le logo de profil de la page officielle twitter, la police du @, l'espace, les caractères des lettres et la police utilisée ont été manipulés.

L'analyse de la photo du président Ouattara dans ce tweet en comparaison avec d'autres photos issues du jour de l'allocution montre qu'il s'agit d'une photo en panne de qualité. Soit elle a été traitée, soit elle a fait l'objet d'une manipulation qui a altéré sa définition.

C'est pareil pour la photo de macron qui a également reçu des retouches, lorsqu'on la compare à la photo d'origine sur la page officielle. Dans les précédents tweets du président Macron, les photos sont totalement de bonne qualité. Elles sont publiées sans amputation. Dans les précédents tweets du président Macron, en lien avec le président Ouattara, les photos sont visibles.

Dans le cas d'espèce, il s'agit d'une photo coupée, d'où l'invisibilité du logo de la présidence est invisible. En langage diplomatique, l'image est un message. En parcourant plusieurs postes du président Macron rares sont des photos publiées dans les mêmes circonstances [photo moitié visible].A travers l'analyse des images et des photos présentes dans le tweet, il ne fait aucun doute qu'elles ont subi des manipulations. Mais, quid du contenu de la publication ?

• Publication

En comparant le tweet, object du présent fact-checking, et le tweet officiel de Macron à l'occasion de la déclaration du président Ouattara de ne pas aller aux élections, le 5 mars 2020] des similitudes se dégagent. Dans le tweet officiel du président Macron,] en mars 2020 , il est écrit « Je salue la décision historique du Président @AOuattara_PRCI , homme de parole et homme d'État, de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ce soir, la Côte d'Ivoire donne l'exemple ».

En analysant l'affirmation « Pour maintenir la paix en #RCI, je salue cette décision historique du président @AlassaneOuattara de se présenter aux élections du 31 Octobre 2020. # AlassaneOuattara », cela pousse à l'approfondissement. La comparaison de ces deux citations donne des phrases similaires, dont des groupes de mots ont été extraits du premier tweet du président Macron pour donner le second tweet.

Aussi, « Alassane Ouattara @AOuattara_PRCI » est la page twitter officielle du président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara. Dans le tweet du mois de mars du président Macron relatif au président Ouattara, il a su bien reprendre « @AOuattara_PRCI » qui est le véritable lien twitter de Ouattara. Cependant, le tweet objet de la présente vérification, en lieu et place du vrai lien twitter, il est écrit « @AlassaneOuattara », ce qui est un faux compte twitter attribué au véritable président Ouattara.

Aussi, dans le précèdent tweet de Macron à l'endroit de Ouattara, il a d'abord partagé la page officielle, avant d'écrire un commentaire. En parcourant le compte twitter du président Macron, c'est un exercice similaire ; ou retweete la publication, avant de commenter, ensuite. On le voit dans cette publication avec le président Nigérien Mahamdou Isoufou, ou avec Boris Johnson ou encore le premier ministre Ethiopien Abiy Ahmed Ali].

Vrai compte twitter du président Emmanuel Macron

Macron et Ouattara parlent « d'une élection présidentielle »

« Je voudrais annoncer solennellement, que j'ai décidé de ne pas être candidat à l'élection présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération », déclarait Ouattara le 5 mars 2020]. A travers le tweet Macron,] déclarait « Je salue la décision historique du Président @AOuattara_PRCI, homme de parole et homme d'État, de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ce soir, la Côte d'Ivoire donne l'exemple ».

Le 6 aout 2020, le même Ouattara déclarait « j'ai décidé de répondre favorablement à l'appel de mes concitoyens me demandant d'être candidat à l'élection présidentielle du 31 octobre 2020. Je suis donc candidat à l'élection présidentielle du 31 octobre 2020] » . Le twitter object du présent fact-checking parle de « @AlassaneOuattara de se présenter aux élections du 31 Octobre 2020 ». Cependant, les présidents Macron et Ouattara parlent dans leurs différentes interventions « d'une élection présidentielle ».

Tout comme l'analyse des images et des photos, la publication a montré ses limites. Empiriquement, on peut affirmer que l'analyse sur la forme du tweet objet du présent fact-checking révèle des insuffisances. Il ne peut être attribué au président Macron sur la base des éléments formels. Quid des éléments du fond ?

Dans cette étape, l'exercice consiste à interroger les médias (nationaux et internationaux), l'auteur de la publication (en décortiquant ses propos) et les sources officielles (ambassade de France et de la RCI).

Les médias

« Face à ce cas de force majeure et par devoir citoyen, j'ai décidé de répondre favorablement à l'appel de mes concitoyens me demandant d'être candidat à l'élection présidentielle du 31 octobre 2020. Je suis donc candidat à l'élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a déclaré Alassane Ouattara, le 6 août 2020 ». Cette annonce a fait le chou gras des médias, a suscité beaucoup de fantasme, fait couler beaucoup d'encres et de salives.

Sur le plan national, certes, plusieurs médias commentent l'allocution du président Ouattara, depuis le 6 aout 2020. Cependant aucune presse, ni une émission radio et encore moins un débat télé n'a encore fait mention du soutien du président Macron à Ouattara. Des confrères journalistes joints déclarent ne pas avoir connaissance de l'information. Par contre d'autres journalistes taxent ce tweet de fausse information. Aussi, aucun média au Burkina Faso n'a encore tenté de vérifier cette information et tout en la rendant publique.

En effet, il n'y a encore d'article de fact-checking sur ce sujet. Sur le net, les médias en ligne n'ont pas encore écrit un article sur ce sujet. Sauf des sites de propagandes et complotistes , notamment le site en ligne malien. On a aussi des pages Facebook et des individus qui ont publié ou partagé ce tweet, notamment Mais aussi une page Facebook qui a fait une vidéo à ce sujet. En parcourant la vidéo, l'auteur chante pour « encourager Alassane Ouattara de participer aux élections ».

Nous avons tenté de le joindre en vain. Tout porte à croire qu'il s'agit d'une page Facebook d'un ivoirien. L'auteur, alors qu'il jouait de la musique dans la vie à salué la décision de Ouattara d'aller à la présidentielle de 2020. Sa vidéo a fait l'objet de plusieurs vues et commentaires.
En conséquence aucun média sérieux, tant national qu'international n'a fait mention de ce tweet dans ses canaux, sauf des pages et des sites propagandistes et complotistes.

Sur l'auteur

Des recherches d'images inversées nous conduisent sur des comptes twitter et des pages Facebook d'une poignée de personne. Il s'agit entre autres des comptes twitter. Lesdits comptes ont publié le tweet avec les mêmes insuffisances sus-soulevées.

En tweetant « Pour maintenir la paix en #RCI, je salue cette décision historique du président @AlassaneOuattara de se présenter aux élections du 31 Octobre 2020. # AlassaneOuattara », l'auteur n'a pas respecté les ponctuations qu'utilise habituellement Macron dans ses tweets. En déclarant que c'est pour « maintenir la paix » que Ouattara va à la présidentielle, l'auteur semble s'opposer à l'allocution de Ouattara lui-même qui dit « Face à ce cas de force majeure [décès de son successeur Amadou Gon Coulibaly et par devoir citoyen, j'ai décidé de répondre favorablement à l'appel de mes concitoyens me demandant d'être candidat à l'élection présidentielle du 31 octobre 2020 ».

Lorsqu'on regarde sur les sites officiels de la France, pratiquement à l'heure ou le tweet a été porté sur les réseaux sociaux, on se rend compte que le compte twitter de l'Elysée ou de Macron publiait les images de Beyrouth. Le twitter d de Macron comporte encore ses tweets, mais c'est sur l'explosion de Beyrouth, et non sur la Cote d'Ivoire, pareil sur le twitter de l'Elysée.

Des sources officielles

Aucune source officielle ivoirienne, française n'a confirmé cette l'information. Les voix diplomatiques n'ont pas fait de relai de cette information sur leurs différents canaux de communication. Sur les sites de l'Elysée, la présidence de la RCI, les sites gouvernementaux des deux pays, les pages Facebook des chancelleries, encore moins les pages twitter de Macron ou de Ouattara n'ont fait mention. Une telle information émanant d'un président de la France relative aux élections d'un pays, comme la RCI ne peut pas passer inaperçue dans le public ou contourner les médias.

Des diplomates joints [sous anonymat] confirment le caractère douteux de cette publication tout en la dissociant du président français. Autant la vérification formelle révèle qu'il s'est agi d'un faux compte twitter, autant l'analyse du fond conclut que la source de cette publication ne peut être attribuée au président Macron. Les conclusions des différentes démarches relèvent qu'il s'agit d'une manipulation d'image, d'un montage grotesque des photos d'autrui pour des objectifs inavoués. C'est un faux compte attribué à Macron.

Le tweet « je salue cette décision historique » attribué à Macron est totalement faux

En conséquence, le tweet en l'espèce est faussement attribué au président Macron et contribue à tromper l'opinion publique qui a droit à une information vérifiée, objective, etc. Des actes répréhensibles par la loi burkinabè, qui sanctionne les auteurs des fausses informations et ceux qui les partagent. Dans un communiqué en date du 11 novembre , le gouvernement dénonçait les « actes de désinformation ».

Dans un passé récent, le 27 février 2017, le TGI de Ouagadougou a condamné Naïm Touré, un cyber activiste, à payer 600 000 F CFA et 1 F CFA symbolique pour « diffamation » et « injures » sur les réseaux sociaux contre Elisée Zongnaaba, le conseiller spécial du président [de l'Assemblée nationale->C :\Users\HP\Desktop[ https:\www.digitalbusiness.africa\burkina-faso-la-justice-condamne-un-cyber-activiste-pour-injures-sur-les-reseaux-sociaux]. Mais aussi constituent une violation de la Déclaration Universelle des droits de l'homme (DUDH) [en son article 19 et d'autres conventions et traités qui garantissent le droit de tout citoyen à la l'information vérifiée.

Edouard Kamboissoa Samboé
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net

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