Liste des actes manqués d’un pays sous anesthésie
Le Togo ressemble à un gros corps malade. Il existe plusieurs éléments qui montrent la gravité de la pathologie dont souffre le pays des Gnassingbé. Il nous sied de donner quelques-uns pour l’étayer.
Bien que la mise en place du SENAT et par ricochet la nomination des gouverneurs des Régions soit très peu utile au pays en raison même de son caractère superfétatoire, Faure Gnassingbé a procédé à la désignation de quatre gouverneurs de Région sur les cinq depuis le 23 août 2024.Plus d’une année après, la Région Centrale a été volontairement oubliée à ce jour. Il en est de même pour le District Autonome du Grand Lomé (DAGL) qui ne connait sa gouverneure. Or, cette institution, dirigée par un gouverneur nommé par le Chef de l’Etat, dispose de deux autres organes de gestion. Ensuite, un conseil du District composé pour moitié de Conseillers élus par les communes du Grand Lomé soit 26 à raison de deux par Commune et pour moitié (26) des personnalités nommées par le Président de la République, conformément à la Loi sur les décentralisations et les libertés locales. En lieu et place du Conseil du District, organe délibérant composé de 53 membres, il a été plutôt mis sur pied un Conseil d’Administration avec des membres de l’Administration publique en violation de la loi.
Pourtant, les compétences du District autonome sont bien larges et couvrent entre autres l’assainissement de la capitale et de l’ensemble du Grand Lomé, la protection de l’environnement, la planification de l’aménagement du territoire du district, la promotion et la réalisation des actions économiques, sociales et culturelles avec en sus un budget colossal.
Bien plus, l’Etat ne peut lui confier la gestion des infrastructures d’importance nationale à caractère commercial, sportif, sanitaire, culturel, à l’instar des marchés, hôtels, stades construits par l’Etat.
Voilà une structure de cette taille qu’on banalise dans un pays.
En dehors du DAGL, plusieurs institutions de l’Etat notamment la Cour des Comptes, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), ont fini leur mandat sans être renouvelé. Le cas de la HAAC est plus déchirant puisque les nouveaux membres ont été même élus par l’Assemblée Nationale depuis plus de 20 mois mais celui qui doit ordonner leur prestation de serment et leur prise de fonction observe aussi un oubli volontaire. Il en est de même pour les nouvelles institutions prévues par la nouvelle constitution qui n’ont pu voir le jour jusqu’alors.
Pis, cela fait bientôt cinq mois que le Togo n’a plus de gouvernement après la démission de la Première Ministre Victoire Sidemeho Tomegah-Dogbe. Là aussi celui qui doit s’en charger, cultive un oubli volontaire.
L’autre interrogation qui se pose enfin est de savoir si les Communes vont aussi connaitre le même sort de l’oubli volontaire. L’élection des Maires et leurs Adjoints ont été déjà reportés à trois reprises sans raison valable. La dernière note de report du 16 septembre 2025 n’avance même plus de date. Or, lorsque les Maires gèrent les affaires courantes comme les ministres actuellement, tout est au ralenti. Quand on est fatigué mais on s’accroche, c’est juste ce que cela donne. Malheureusement, c’est la misérable population qui en pâtit.
Kokou AGBEMEBIO
Source : LeCorrecteur
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Le secteur bancaire et assurantiel togolais est entré dans une nouvelle zone de turbulences. Depuis mercredi, les employés regroupés au sein du Syndicat des employés et cadres des banques (SYNBANK) et du Syndicat des assurances (SYNASSUR) observent une grève de 72 heures.
À Lomé, des centaines de travailleurs ont répondu présent à l’appel de leurs syndicats. Réunis au siège du Synbank, ils ont été informés des démarches entreprises auprès des autorités et du patronat, ainsi que des résultats des discussions menées jusque-là.
À l’origine de la contestation, les syndicats exigent : une amélioration du traitement salarial, la réintégration des 42 employés licenciés de Sunu Bank Togo et du délégué du personnel d’Ecobank, la régularisation de la situation de la CFBT, ainsi que la fin des abus et pressions dans le secteur.
« Nous voulons donner de la force à nos camarades et rappeler que la démobilisation n’est pas une option si nous voulons atteindre nos objectifs », a déclaré Nyamikou Kodjo, secrétaire général adjoint de Synbank chargé des assurances.
Les syndicats estiment le taux de participation à près de 80 %. « Quand on appelle à une grève, on ne s’attend pas à 100 % de participation. Mais si nous obtenons 80 %, c’est déjà une grande victoire », souligne le responsable syndical, qui assure toutefois respecter le choix de ceux qui n’ont pas suivi le mot d’ordre.
Au-delà des revendications salariales, les syndicats mettent en garde contre un climat social délétère marqué, selon eux, par des abus, du harcèlement et même des drames humains. « Depuis l’arrivée de certaines institutions au Togo, une douzaine de décès ont été enregistrés en lien avec les conditions de travail », dénoncent-ils.
Tout en maintenant la grève, Synbank et Synassur se disent ouverts aux discussions pour une sortie de crise. Leur priorité reste, selon eux, la protection des travailleurs togolais contre la précarité et les licenciements abusifs.
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