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Updated: 2 months 1 week ago

Mali : La CMA se défend

Wed, 12/10/2016 - 10:41

La Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), dans un communiqué signé par leur porte-parole Almou Ag Mohamed, dit avoir  appris avec indignation sur les antennes de RFI les propos injustes et très graves tenus par le ministre nigérien de la Défense M. Hassoumi Massaoudou, qui cite le Hcua (Mouvement membre de la Cma) parmi les auteurs de l’attaque terroriste qui a visé une position des forces de défense et de sécurité du Niger à Tizalit. La Cma dénonce cet amalgame hasardeux et dangereux de M. Massaoudou et rappelle que le Hcua et la Cma entretiennent de très bonnes relations avec le peuple et le gouvernement du Niger, et n’ont aucun intérêt à s’attaquer à des soldats nigériens. La Coordination des mouvements de l’Azawad rappelle également que le rôle du Niger, en tant que membre de l’équipe de Médiation internationale, est d’aider à la réconciliation nationale au Mali à travers une mise en œuvre efficiente de l’Accord de paix issu du processus d’Alger, et non d’enflammer une situation déjà assez tendue par ce genre de déclarations hasardeuses et sans fondement. Enfin, la Cma condamne sans réserve cette attaque et présente ses condoléances aux familles des victimes, au peuple nigérien. Ce communiqué de la Cma a été fait à Bamako par Almou Ag Mohamed, leur porte-parole. C’était le 08 octobre 2016.

Mauvaise tactique d’Alain Giresse

Après le match Côte d’Ivoire-Mali, la 20ème  confrontation  entre les deux pays, les Ivoiriens augmentent leur total de victoire sur nous à 11 contre 3 ; les autres étant des matches nuls. Après le 3-1 au stade de la paix de Bouaké, samedi 08 octobre 2016, les multiples entraîneurs des Aigles ont pris leur plume. Voici le commentaire de l’un d’entre eux : «Donner cette équipe sénior à nos entraîneurs maliens au lieu de nous amener toujours des hommes limités comme Giresse. Giresse a quoi de spécial plus que le Coach Dramé, ou Magassouba ou Traoré Djibril, entre autres ? Ou même Frederick Kanouté ? Le sport ne s’improvise pas. Ça se prépare dans les conditions les plus idoines.

-Problème de visa des joueurs ; -problème de déplacement des journalistes en avion ; -des supporteurs épuisés avant le match ; -un entraîneur limité ; -guerre froide dans la Fédération.  Peut-on gagner un match de football dans ces conditions ? Je ne crois pas. Il faut que ça change ! Toujours les mêmes erreurs, les mêmes fautes, les mêmes mauvaises sélections. Qu’on sache aujourd’hui que le Mali a tous les moyens de se battre la poitrine pour dire qu’il est le meilleur en Afrique. Les cadets et les juniors l’ont montré aux yeux du monde entier. Pourquoi les seniors n’arrivent pas à relever les défis ? D’autres diront que c’est juste un match perdu…».

Union de circonstance

La Cour constitutionnelle a été saisie par les députés de l’ADP-Maliba, du Groupe parlementaire VRD et du Sadi d’Oumar Mariko. Ils ont saisi les neuf sages de la Cour constitutionnelle pour invalider certaines dispositions de la loi électorale adoptée par l’Assemblée nationale au cours de sa séance plénière du 9 septembre dernier. Selon eux, lesdites  dispositions sont «anticonstitutionnelles» et contraires au protocole de la Cédéao. Avant cette saisie, les députés de ces formations politiques ont eu plusieurs séances de réunions, parce que «la nouvelle électorale est une partition du pays qui ne dit pas son nom». Mais peu d’acteurs politiques accordent du crédit à ces retrouvailles entre Sadi, Adp, Urd, Fare, Pdes et Parena, parce que ce sont eux qui ont des députés.

Alors qu’il y a d’autres formations politiques qui pouvaient être associées à cette démarche, comme la CNAS Faso héré de Dr. Soumana Sacko, afin de parler le même langage, surtout qu’ils sont dans la même dynamique. On se demande aussi si le président de la République a déjà promulgué cette loi. Il a 15 jours pour le faire ou renvoyer cette loi pour une seconde lecture. Il a clairement dit à certains responsables de partis politiques qu’il va la promulguer, parce que pour lui, il y a trop de gens qui se présentent à l’élection présidentielle au Mali.

Le ministre fantôme

Sambel Bana Diallo, ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population. Son entrée au gouvernement avait suscité beaucoup d’interrogations. Certains disaient qu’il avait été choisi pour le compte du parti APR, dont le président s’attendait à sa propre nomination. Il s’agit d’Oumar Ibrahim Touré. Celui-ci, comme bon nombre de cadres et présidents de partis politiques, ne peut plus vivre sans les postes politiques. Pour revenir à notre mouton, afin à Sambel Bana Diallo, il est au gouvernement au nom de la Plateforme. Mais il est aujourd’hui à la tête d’un département invisible. On va dire merci à l’ORTM, parce qu’avec l’émission «Action gouvernementale», les gens se sont souvenus que Sambel Bana Diallo est toujours membre du gouvernement. Il ne fait aucune activité : il est invisible à tous points de vue. Son département n’a fait aucune activité. Il fait quoi concrètement, se demandent beaucoup de gens.

 Ali Bongo en action

«Premier conseil des ministres pour Bruno Ben Moubamba et tous les nouveaux» dixit la présentatrice de Gabon TV. Arrivé 3ème au récent scrutin présidentiel, et ne faisant pas partie de la galaxie Ping, Bruno Ben Moubamba est nommé Vice-premier ministre. il est politologue et philosophe de formation (deux doctorats). Notre collaborateur Yaya Traoré l’avait rencontré par hasard un jour au quartier latin de Paris par l’entremise de son ami gabonais Grégoire Biyogo. Le jeune politicien s’apprêtait à rentrer dans son pays, pour y vivre.

Après ce conseil des ministres, le gouvernement Bongo est à la tâche. Mais certains chefs d’Etat africains, qui ont participé à son investiture, sont actuellement convoqués à l’Elysée ; ils essayent de justifier leur présence à cette cérémonie d’investiture qui n’était pas du goût de la France. Les chefs d’Etat, qui ont pris part à cette investiture, sont : Evaristo Carvalho (Sao Tome & Principe), Mahamadou Issouffou (Niger), Ibrahim Boubacar Keita (Mali) et Faure Gnassingbé (Togo). Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad et président en exercice de l’Union africaine (UA), s’est fait représenter par son Premier ministre. Idem pour le Congo-Brazzaville et le Sénégal. Le Rwanda était représenté par le président du Sénat, alors que le Cameroun a dépêché un ministre d’Etat.

Bamako, 145 listes

Pour la municipale du 20 novembre 2016, les partis politiques et les indépendants ont respecté la tradition en déposant leurs différentes listes de candidatures. Au total, pour le seul district de Bamako, il y a eu 145 listes déposées dont 11 listes de candidats indépendants et 134 pour les partis politiques. En commune I, il y a 2 listes indépendantes en lice contre 26 listes de partis politiques. En commune II, aucune liste indépendante n’est en course, alors que 11 listes de partis politiques seront en compétition pour les 37 places de conseillers. En commune III du district de Bamako, 19 listes de partis politiques seront face à 2 listes indépendantes. Les populations de la commune IV doivent choisir entre 26 listes de candidatures dont 24 pour les formations politiques et 2 indépendantes. La commune V a enregistré 26 listes aussi, une seule est pour les indépendants, 25 de partis politiques, alors que le plus gros des listes de candidatures a été enregistré en commune VI avec 30 pour les partis politiques et 3 listes indépendantes.

À Bamako, ça ne rit pas dèh !

« Ah, bè oui, ça ne rit pas à Paris, tu en doutais ? Maahlox Le Vibeur, le génie de Camer t’avait prévenu, tu as fait oreille dure, sinon sourde oreille, Paris, c’est caillou. Même à Bamako, ça ne rit pas aussi hoooo, tu as dû en entendre les échos. Pour bien dodo ici, il faut boulot, même si c’est molo molo, sans être un héros ou un bourreau, on peut aussi bien vivre mais faut pas penser qu’on ramasse facilement les euros…à moins que ton « fa » ou ta « ba » te donne le « cfa ». Zorro le sait, on n’a rien zéro…et à kama, ça ne rit pas, sauf si l’on prend au sérieux le conseil du vieux père…Manga Douala Bell, en martyr, avait prédit aux « Zallemands » qu’ils seront chassés de la terre sacrée de Camer. Oui, tu crois quoi même, que sous le soleil de Dieu, ça rit? Depuis le Joliba, j’ai compris les B.A.B.A. de l’art de la poubelle, là où tout sent avant de fleurir, parfum des fleurs, les fleurs de la sueur, la sueur, ce sourire dédié au soleil. »

L’ONU élit son nouveau secrétaire général

L’ancien Premier ministre portugais Antonio Guterres vient d’être désigné nouveau Secrétaire général de l’ONU par le Conseil de Sécurité. Pour élire le SG de l’ONU, chacun des 10 candidats, les 15 membres du Conseil de Sécurité devraient voter lors d’un scrutin secret avec trois (3) options : le positif, le négatif et sans opinion. Au cours du sixième tour de scrutin organisé, aucun des cinq (5) pays permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU n’a voté contre l’ancien Premier ministre portugais Antonio Guterres qui a reçu 13 votes « positifs » et deux (2) votes « sans opinion ».

Jeudi matin 6 octobre, Antonio Guterres a obtenu l’approbation officielle du Conseil de sécurité qui s’est réuni à cet effet. Après cette étape, son nom sera ensuite soumis aux 193 Etats membres de l’Assemblée générale de l’ONU qui pourraient entériner avant mi-octobre l’élection du successeur de Ban Ki-moon, dont le mandat expire le 31 décembre. S’il est élu, Antonio Guterres deviendra le premier Européen à occuper le poste de secrétaire général de l’ONU depuis l’Autrichien Kurt Waldheim qui l’a occupé entre 1972 et 1981.

Qui est Antonio Guterres ?

Il est socialiste et fervent catholique. Né à Lisbonne en 1949, M. Guterres a une formation d’ingénieur. Fervent pratiquant, il entame son parcours politique auprès des mouvements catholiques. Mais c’est la «révolution des œillets» en 1974 qui met fin à cinquante ans de dictature au Portugal, qui le pousse à s’engager. Il rejoint le Parti socialiste (PS) et siège de longues années au Parlement où son verbe facile lui vaut le surnom de «marteau-piqueur parlant».

En 1992, il devient secrétaire général du Parti socialiste dans son pays. Sa victoire aux législatives de 1995 le propulse au poste de Premier ministre. Européen convaincu, il fait rentrer son pays dans la zone euro. Mais la conjoncture économique se détériore au Portugal. Antonio Guterres abandonne ses mandats politiques pour rejoindre la diplomatie internationale. Il a dirigé le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés en 2005.

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Source : Le Reporteur

Categories: Afrique

Mali : OR : Le projet de Raffinerie Kankou Moussa sur cale

Wed, 12/10/2016 - 10:30
Image d’illustration La première pierre a été posée par le président Dioncounda Traoré en mars 2013, mais le projet de la Raffinerie Kankou Moussa (KMR) tarde depuis à voir le jour. Un acte de sabotage pour étouffer davantage l’économie malienne.

Prévue dans la zone aéroportuaire Modibo Kéita-Sénou, la Raffinerie Kankou Moussa (KMR) peine à voir le jour après trois ans le lancement du projet qui devait faire en sorte que l’or brille pour tous les Maliens.

Un groupement d’entreprises comprenant Swiss Bullion Company (Suisse) et Pan African Minerals Beneficiation Consultants (PAMBC, Mali) avait été sollicité par la Chambre des mines pour conduire le projet KMR pour un financement de près de 45 millions d’euros.

La raffinerie devait être dotée d’équipements ultramodernes et entièrement autonome sur le plan énergétique. Sa capacité de raffinage a été estimée à plus de 20 tonnes par mois. L’implantation de la KMR permettait au Mali, troisième producteur d’or en Afrique après le Ghana et l’Afrique du Sud, de créer de la valeur ajoutée et environs 500 emplois directs.

Le président de la Chambre des mines du Mali (CMM), Abdoulaye Pona, avait été averti en Afrique du Sud du blocage que pouvait subir le projet.

La KMR allait en tout cas permettre au Mali disposer d’un stock d’or national monnayable en cas d’atteinte à la souveraineté pour avoir notamment des équipements militaires. Elle pouvait permettre à notre pays de siéger dans le groupe des décideurs du prix de l’or.

Avec le raffinage de l’or sur place, on pouvait obtenir plusieurs autres métaux précieux comme le nickel,  l’argent,   très prisé au Mali. Tous ces métaux dérivés restent aux mains de l’industriel sud-africain et notre pays ne bénéficie que de l’or.

En concrétisant le projet KMR, c’est l’or et ses dérivés qui brilleront pour tous les Maliens.

Ousmane Daou

Source : L’Indicateur du Renouveau

Categories: Afrique

Soudan du Sud: Riek Machar quitte Khartoum pour des « examens médicaux » en Afrique du Sud

Wed, 12/10/2016 - 09:20

L’ex-chef des rebelles du Soudan du Sud Riek Machar a quitté mercredi Khartoum où il vit en exil depuis qu’il a fui Juba après de violents combats en juillet, disant se rendre en Afrique du Sud pour des « examens médicaux », ont constaté des journalistes.

C’est la première apparition devant la presse de Riek Machar depuis juillet. Selon les journalistes, l’ex-dirigeant rebelle paraissait en bonne santé.

« Je me rends à présent en Afrique du Sud pour des examens médicaux supplémentaires (…) après cela je quitterai l’Afrique du Sud », a-t-il déclaré aux journalistes à l’aéroport de Khartoum, sans préciser où il se rendait par la suite.

Le Soudan a accueilli l’été dernier Riek Machar pour un traitement médical, selon les autorités de Khartoum.

En 2015, M. Machar était devenu vice-président d’un gouvernement d’union nationale avec le président Salva Kiir mais il a fui Juba après des combats meurtriers à l’arme lourde qui ont eu lieu en juillet dans la capitale sud-soudanaise entre ses forces et celles de M. Kiir.

Fin septembre, Riek Machar avait annoncé son intention de « lancer une résistance populaire armée contre le régime autoritaire et fasciste du président Salva Kiir afin d’apporter au pays la paix, la liberté, la démocratie et le règne de la loi ».

Il avait lancé cet appel depuis Khartoum, estimant que l’accord de paix obtenu en août 2015 grâce à la communauté internationale n’était plus valide.

La communauté internationale a vivement condamné l’appel de Riek Machar à déclencher une nouvelle guerre contre le gouvernement sud-soudanais.

Les violences se poursuivent dans plusieurs régions du Soudan du Sud. Ainsi, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) s’est inquiété le 30 septembre de la situation d’environ 100.000 personnes « piégées » dans la localité de Yei (150 km aud sud-ouest de Juba), qui est encerclée par les forces gouvernementales sud-soudanaises.

Categories: Afrique

Kenya: mariée à 13 ans, Halima fuit la tradition et devient écolière

Wed, 12/10/2016 - 09:17

Fille de nomade, excisée dès son plus jeune âge au nom de l’Islam et mariée à 13 ans à un homme qui en avait 25, Halima se dirigeait sans doute vers une grossesse précoce. Un destin on ne peut plus banal dans les terres arides du nord-est du Kenya.

Sauf que sa silhouette longiligne, trahie par un visage fin et de frêles poignets s’échappant de son hijab rouge, arpente désormais les locaux délabrés de l’école du village, dépassant d’au moins une tête des camarades bien plus jeunes qu’elle.

« Je n’avais jamais été à l’école » avant juillet 2015, avoue d’un sourire gêné cette écolière âgée maintenant de 16 ans qui a bénéficié d’un programme d’émancipation mené par l’ONG Save the Children. « J’étais dans des zones rurales, où je m’occupais du bétail, et puis j’ai été mariée à 13 ans ».

Rien ne prédestinait Halima à prendre le chemin de l’école, un des seuls bâtiments en béton de ce village paisible et reculé de la région de Wajir, dont le sol ocre sablonneux est parsemé de buissons desséchés, d’acacias dépassant rarement les trois mètres de haut, de fourmilières géantes et de huttes traditionnelles ressemblant à des igloos de branches et de foin.

Car le nord-est du Kenya, région musulmane semi-désertique historiquement marginalisée par le gouvernement, sous-développée et peuplée de Kényans d’ethnie somali vivant principalement du bétail, courbe l’échine sous le poids de traditions discriminatoires pour les femmes.

Plus de quatre femmes sur dix y sont mariées avant leurs 18 ans, âge de la majorité, soit le double de la moyenne nationale, tandis que 98% des femmes sont excisées, le mariage d’enfants et la mutilation génitale rituelle étant identifiés dans un rapport de Save the Children publié mardi comme parmi les principaux obstacles à l’émancipation des femmes. Et dans cette région, quelque 80% des femmes sont illettrées, contre 12% à l’échelle nationale.

« Plus tard, je veux devenir professeur, pour pouvoir éduquer toute la communauté », rêve Halima, dont le hijab flotte dans les courants d’air rafraîchissants de la classe.

– Barbe rousse –

En juin 2015, Save the Children et d’autres organisations soutenues par le gouvernement ont entrepris d’augmenter le nombre de filles allant à l’école dans la région de Wajir. Dans 80 villages sur les plus de 3.000 que compte cette région, l’ONG explique aux jeunes filles, mais aussi à leurs parents, les avantages de se marier tard, les dangers des grossesses précoces et de l’excision, ou comment elles peuvent économiser de l’argent.

« La région de Wajir est considérée comme une des plus difficiles d’accès », souligne Evans Kibet, un responsable de l’ONG, rappelant qu’elle est minée par les attaques des islamistes somaliens shebab et par des rivalités tribales. « Il est donc difficile d’atteindre les enfants, principalement le long de la frontière somalienne ».

Pour y parvenir, le programme s’est adjoint la collaboration de chefs religieux. « Je préfère que nos filles aillent à l’école et décident ensuite quand et avec qui elles veulent se marier », soutient le cadi de Wajir, chef coutumier local, Abdiwahab Mursal, qui est en charge des questions de moeurs, estimant que la population « confond souvent traditions et religion ».

« Au début, c’était difficile pour moi d’accepter l’idée qu’elle aille à l’école, simplement parce que nous étions nomades et que nous allions d’un endroit à un autre », reconnaît Adan, le père d’Halima, 78 ans et sédentarisé il y a 5 ans lorsqu’il est devenu trop vieux pour s’occuper de chameaux.

Ce vieillard aux cheveux et à la barbe orange vif, teints au henné, explique avoir marié sa fille à 13 ans « car c’est ce que nous faisons au vu de notre religion et de notre culture », mais il assure avoir depuis revu sa copie.

Avec la perspective d’être plus tard employée par le gouvernement, Halima « peut désormais lire et écrire », soutient ce père de 9 enfants. « L’éducation d’Halima va apporter une valeur ajoutée à sa vie et à nos vies, et elle pourra peut-être un jour construire une maison pour nous ».

– Un modèle pour les autres filles –

Hussein, l’époux d’Halima, admet que si l’idée d’une éducation le séduit, il a d’abord redouté qu’elle empêche son épouse d’accomplir les tâches qui lui incombent selon lui. C’est finalement une compensation financière de 3.000 shillings par trimestre (26 euros) qui l’a convaincu. « Qu’elle apprenne à l’école, et ensuite nous aurons des enfants ».

Grâce à son éducation, Halima pourra subvenir aux besoins de sa famille si une sécheresse décime les troupeaux, ou communiquer en anglais, langue officielle du pays, estiment son père et son époux.

A l’école, où filles et garçons ne s’assoient pas sur les mêmes bancs, Halima suscite l’admiration de filles non mariées. « Je pense que Halima est une fille courageuse », dit Yousra, d’un an sa cadette.

« Halima est une élève spéciale de notre école, elle travaille dur et est très disciplinée », renchérit le professeur principal de l’école, Hussein Khalif, autour d’un thé somalien, sucré plus que de raison et allongé au lait de chameau. « Elle est un modèle pour les autres filles, elles en sont très fières et cela les motive à apprendre plus ».

Categories: Afrique

Mali : Démission du RPM : Kalilou Ouattara regrette-t-il déjà son acte ?

Wed, 12/10/2016 - 08:21

Le député de la commune III, Kalilou Ouattara, après avoir trahi son parti, le RPM, semble être atteint d’une diarrhée verbale. En confidence ou sur les ondes des radios de la place, Ouattara dit tout, même les affaires de sa famille. Selon plusieurs observateurs, le comportement du député de la commune III cache quelque chose.

 Depuis sa démission du RPM, comme poursuivi par l’œil de Caen,  le Pr Kalilou Ouattra dit tout, souvent en exposant sa propre famille, son entourage… Une fois encore, certainement en attendant d’autres occasions, ce jeudi 6 octobre, il était sur les ondes d’une radio de la place. Sur lesquelles ondes, il a avoué avoir pris de l’argent avec l’ADP- Maliba pour quitter le RPM. Malgré cela, il tente de justifier sa démission avec d’autres arguments peu convaincants.

L’ancien président ivoirien Henri Kona Bédié aime dire : «la politique est l’art de l’impossible ». Nonobstant, le septuagénaire Pr Ouattara a tout de même surpris plus d’un en claquant les portes du RPM, qui l’a amené à l’Assemblée nationale. Ainsi l’opinion publique a découvert que derrière sa mine intègre, se cache un autre visage, le vrai; celui d’un assoiffé d’argent. En effet, après avoir justifié sa démission du parti au pouvoir par une prétendue mauvaise gouvernance, il s’est dédit sur les antennes d’une radio de la place. Dans son argumentaire, il affirme avoir une dette à payer à l’ADP Maliba. Car, explique l’ancien député de la commune III, pendant la campagne législative en 2013 « c’est mon fils Gérard, comptable de l’ADP-Maliba qui a confectionné mes affiches, qui m’a offert un véhicule de marque « Touareg » pour que je puisse paraître beau, plus représentatif. En plus, il est marié à la fille du bailleur de fonds de l’ADP-Maliba, Diallo, et mes petits fils sont chez ce dernier. Donc je dois à ce parti. Je n’ai pas encore officialisé mon adhésion à ce parti. Mais je n’ai nulle part où aller si ce n’est à l’ADP». En plus, précisera-t-il, dans ce parti, ce trouve mon jeune frère élu sous les couleurs du Parena à Kadiolo. C’est moi qui lui ai suggéré de quitter l’opposition radicale du Parena pour un parti de la majorité. Et il a choisi le parti de mon fils. »

Au sujet du paiement de sa conscience, il a avoué. «Je ne dis pas que c’est le cas, mais, c’est aussi normal que si on quitte un parti, que le parti d’accueil pense à soulager l’arrivant. Ne serait-ce que pour un petit confort lui permettant de ne pas regretter son geste. Ou encore pour qu’il soit représentatif. Par exemple, après l’élection des députés, on leur accorde 10 millions chacun comme prime d’installation, je crois que c’est ce qu’on fait aussi pour les ministres. Donc, quand le parti d’accueil donne quelque chose, ce n’est pas condamnable», a-t-il déclaré. Malgré cet aveu, il tente de noyer le poisson dans l’eau en s’attaquant aux cadres de son ex-parti, le RPM. L’appartenance à un parti politique n’a jamais été une camisole de force. Pour bon nombre d’observateurs étant l’art de l’impossible, il n’est pas exclu que le Pr Ouattara revienne un jour au RPM ou adhère dans un autre parti aux dépens du parti du beau père de son fils.

Car, la politique n’est pas la médecine. Ne doit-il pas respecter les militants, sympathisants du RPM et de ses alliés qui ont voté pour lui pendant les législatives ? Si les affiches et le véhicule de marque « Touareg » pouvaient amener quelqu’un à l’Assemblée nationale, il ne faisait pas poids devant certains de ses adversaires lors des élections législatives derrières.

Par Fanta Togo (Stagiaire)

Source : Le Hogon

Categories: Afrique

Mali : Liste de la section V de l’Adema-Pasj pour les communales du 20 novembre : Par sagesse Boubacar Bah cède la tête de liste à Mme Katilé Hadiaratou Sène

Wed, 12/10/2016 - 08:19
Le mercredi 5 octobre dernier s’est tenue au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, la conférence de section du parti de l’abeille solitaire, ADEMA/APSJ. Conférence à l’issue de laquelle, la liste du parti au scrutin du 20 novembre prochain a été élaborée avec en tête, Mme Katilé Hadiaratou Sène. Présidée par le maire sortant de la Commune V, Boubacar Bah dit Bill, la conférence s’est tenue sous la supervision de deux membres du Comité Exécutif de l’Adema PASJ notamment Timoré Tioulenta et Ramata Haidara de Niono.

 En Commune V du District de Bamako, c’est Mme Katilé Hadiaratou Sène qui défendra les couleurs du parti de l’abeille solitaire pour les élections communales du 20 novembre prochain. Tel est l’issue de la conférence de section du parti tenue la semaine dernière au Palais de la Culture Amadou Hampathé Ba.  Cette conférence que d’aucuns  assimilaient à l’oraison funèbre du parti en commune V a été l’occasion pour Boubacar Bah dit Bill, maire sortant de la Commune V et militant de première heure du parti et les siens de revigorer la cohésion entre les militants pour mieux affronter les échéances électorales du 20 novembre prochain. Annoncé comme candidat, Boubacar Bah dit Bill a surpris plus d’un par sa sagesse en cédant la place à Mme Katilé Hadiaratou Sène.  La conférence qui a duré 7 heures  regroupait les membres de la section, 5 représentants du bureau de la jeunesse que dirige le jeune Fabou  Diarra, 5 représentantes du bureau des femmes dirigé par Koudjeye Niakaté et les 40 délégués des 8 sous-sections de la commune V. Comme à l’accoutumée, le secrétaire Général  de la section V, Boubacar Bah dit Bill  qui présidait cette assise, après les  salutations d’usage, a présenté les 2 superviseurs et planté le décor en expliquant le seul point inscrit à l’ordre du jour. Il s’agit de l’élaboration de la liste pour les élections communales du 20 novembre 2016.

Après cette mise au point de Bill, les superviseurs ont tour à tour pris la parole et ont tous plaidé pour l’unité et la cohésion au sein du parti pour une victoire éclatante au soir du 20 novembre. Mais les réalités étaient autres que l’entente  car cette conférence mettait aux prises le camp de Boubacar Bah qui renferme le maximum de cadres et celui de Mme Katilé Hadiartou Sène. La tension était vive. Le point d’achoppement a été la vérification des mandats des 5 représentantes du bureau des femmes que le camp Sène a rejeté en bloc pour vice de forme. En cause, selon eux,  la présidente des femmes a choisi ses délégués sans tenir une instance (conférence de section) digne de ce nom.

Sur la même question, un des superviseurs Ramata Haïdara a pris la parole et demanda l’expulsion des femmes déléguées. Les esprits se surchauffent, le camp Mme Katilé se livre en spectacle avec des injures. Le superviseur Tioulenta imperturbable et très serein appelle au calme et à la raison.

« A un moment de l’histoire du parti, il faut que les uns et les autres acceptent le sacrifice qui est l’apanage des grands hommes » a-t-il sagement conseillé.

Ainsi pour calmer les nerfs, le secrétaire général de la jeunesse Fabou Diarra a  demandé à la conférence une suspension de 40 minutes. Et propose la constitution d’un collège de secrétaires généraux de sous-sections, des représentants des femmes et des jeunes et les 2 superviseurs. Selon lui,  convoquer une conférence de section sous tension peu conduire à des conséquences fâcheuses pour le parti. Après de laborieuses discussions,  le maire sortant Bill a décidé de céder le poste à Mme Katilé Hadiaratou Sène. De ces conciliabules est sortie une liste de 45 personnes lue par le rapporteur du collège des secrétaires généraux M. Fabou Diarra. Cette liste a été acclamée par les délégués à la conférence.

L’élaboration de cette liste a été fastidieuse et ardue. Il appartient à Mme Katilé d’enterrer la hache de guerre et créer une synergie d’action autour de cette liste pour offrir au parti de l’abeille solitaire une victoire. Chose qui ne sera pas facile devant des listes RPM, le parti au pouvoir, l’URD dont le ‘’bastion’’ a toujours été la Commune V pendant les communales et le MPR qui, sous la houlette de Mamadou Sinè Traoré dit Figneri monte en flèche.

Au regard des faits lors de la conférence, la  recherche de cohésion au sein de la section passe impérativement par le Secrétaire Général de la jeunesse Fabou Diarra qui pourrait convaincre les inconditionnels du camp de Bill pour faire l’union autour de la candidate.

Mais, selon les observateurs, la liste de candidature comporte peu de représentants des sous-sections favorables à Boubacar Bah dit Bill. Alors que ce dernier reste toujours le secrétaire Général de la section V jusqu’au congrès de 2018.

Pour rappel, Mme Katilé Hadiaratou Sène avait défendu les couleurs de l’ADEMA/PASJ, lors des élections législatives de 2013.

Lassina NIANGALY
Source: Tjikan

Categories: Afrique

Mali : Renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale : Le président Issaka Sidibé déterminé à trouver un consensus

Wed, 12/10/2016 - 08:17

La première conférence des présidents de Commissions de la 2ème session de l’année 2016 de  l’Assemblée Nationale s’est tenue hier lundi 10 octobre dans la salle de la Commission Santé de ladite institution.

Cette conférence avait pour objectifs, les préparatifs  pour la mise en place du nouveau bureau qui aura la lourde tâche de conduire la destinée de cette législature. Pour ce faire, des tendances et des positions se dégagent déjà.

Mais d’ores et déjà, il y’a un projet de texte relatif à la relecture du règlement intérieur de l’institution qui sera soumis à l’aval d’une plénière qui se tiendra probablement dans la semaine.

Contrairement à la session précédente, des sources dignes de foi indiquent que cette session s’affiche comme celui du renouveau car le président de l’Institution Issaka Sidibé serait davantage disposé à écouter ses collègues députés de toutes les tendances en vue d’une entente voire  d’un consensus pour le renouvellement du bureau de l’Assemblée Nationale.

Toute chose dont l’institution a besoin pour redorer son image ternie lors du dernier renouvèlement de son bureau par des querelles de positionnement.

Lors de la session passée, certains députés de la majorité comme de l’opposition avaient boycotté une séance plénière pour manifester leur mécontentement contre la gestion interne des affaires de l’Assemblée Nationale.

Par ailleurs, l’agenda des élus de la Nation s’annonce très chargé pour cette session parlementaire. Car, plus de quarante (40) projets de lois seront inscrits à l’ordre du jour de cette session.

Souleymane Birama Minta (stagiaire)
Source: Tjikan

Categories: Afrique

Mali : Kadiolo : Les policiers rackettent en plein jour

Wed, 12/10/2016 - 08:15
Dans la région de Sikasso,  plus précisément dans le cercle de Kadiolo, le racket de certains agents de police a atteint son paroxysme. Il suffit de faire quelques jours dans la localité pour s’en rendre compte. Les agents qui s’adonnent à cette pratique abusent et pillent les paisibles populations pendant les jours de foire, souvent même sur la route de leurs champs. A cause de ce racket policier, le marché ne fait plus plein comme avant, par peur d’être réprimé par des agents véreux.

Cette pratique peu orthodoxe de certains agents de police véreux en complicité avec certains maires de la localité est décriée en longueur de journée par la population. Et si les autorités régionales, voire même nationales ne prennent pas des garde-fous, cette pratique aura des conséquences fâcheuses. La plupart des populations subit ce racket policier. Et le hic dans tout ça, même les détenteurs de toutes les pièces sont obligés de mettre la main à la poche. Impossible pour les citoyens de la localité de Kadiolo de se dérober à cette pratique qui a tendance à devenir une « règle ». Un enseignant de second cycle nous a expliqué son calvaire en partance à Misséni, l’une des communes rurales du cercle de Kadiolo. « J’ai quitté Kadiolo pour Misséni, arrivé au niveau du fleuve, je vois deux postes de contrôles qui font face. Les agents du premier poste m’ont demandé des pièces. Sans polémique, j’ai exhibé mes pièces, avec tout cela, ils m’ont dit de leurs donner le prix du thé. Chose que j’ai catégoriquement refusé. Et je leurs aient demandé l’intérêt de ces deux postes qui font pratiquement face. Sans se gêner, les agents véreux me rétorquent que chaque poste cherche sa part. Dès que je dépasse le fleuve, les agents du deuxième poste me demandent eux aussi les pièces. Je me suis exécuté sans murmure », a martelé notre interlocuteur. Selon cet enseignant, il y a une multitude de postes de contrôle dans la localité de Kadiolo qui ne répond même pas aux normes. « Si c’est la patrouille, on comprend aisément cela mais on crée des postes par ci par là pour pouvoir racketter les gens », a-t-il dit. Il n’est pas seul à subir cette pratique peu orthodoxe. Selon certaines victimes, même le juge Touré de Kadiolo a été témoin oculaire de ce racket policier. Chose qui le poussa d’ailleurs a invité les chefs militaires du cercle à  éradiquer cette pratique, indique notre source. Mais apparemment, ce conseil  n’a pas été entendu par les patrons militaires de la localité, car la pratique continue de plus belle. « Il y a trop de rackets des policiers actuellement à Kadiolo. Ils abusent et pillent nos parents pendant les jours de foire, souvent même sur la route de leurs champs. A cause des policiers, le marché n’est plus  comme avant. Nos parents souffrent trop. Ils demandent la vignette pour un vélo, une carte grise pour la moto », a souligné Boubacar dit verron, un ressortissant de la localité. Pourtant lors d’une conférence de presse qu’il a animé le jeudi 21 janvier 2016 à son département, le Directeur général de la police, Moussa Ag Infahi a été clair à propos du racket policier. « La police est régie par un statut et règlement dans lequel il existe des sanctions. Les agents qui seront pris en faute seront sanctionnés par la loi. On vient pour servir la police mais on ne vient pas pour se servir de la police », avait-il dit. Le ministre doit donc lorgner vers Kadiolo où ses éléments continuent à faire du racket.

Aguibou Sogodogo, de retour de Kadiolo

Source: Le Républicain

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Mali : Communales du 20 novembre prochain : Le démon de la division à l’œuvre

Wed, 12/10/2016 - 08:03
Plusieurs fois reportées sine die, les élections municipales sont à nouveau annoncées pour les 20 novembre prochain. Les dépôts des listes de candidatures ont été bouclés le jeudi dernier et le samedi, le gouvernorat du District de Bamako a procédé à l’affichage des listes. Comme à sa taille, la commune VI prend la tête de peloton des plus grosses pourvoyeuses de listes, avec 34 engagées dans la compétition en attendant l’arbitrage des juges pour leur validation ou non.

C’est dire que le compte à rebours a commencé dans les Collectivités, où les jeux politiques sont beaucoup plus compliqués. Il s’agit là des élections de proximité. Dans ces conditions, les combats de positionnement sur les listes sont très rudes. En Commune V, la bataille pour s’offrir la tête de liste a opposé deux ténors de l’ADEMA-PASJ, le maire sortant, Boubacar Ba, dit Bill et son adjointe de la Section V, Mme Katilé Kadiatou Sène. Finalement, la bataille a tourné à l’avantage de Me Katilé. Selon nos sources, il était deux heures du matin quand Bill laissait le champ libre à son challenger. Mais, futé qu’il est, il s’est retiré à contre cœur contre la proposition d’accepter deux éléments de son bord pour former le trio de tête avec Mme Katilé. La proposition a été acceptée par le bloc Katilé, qui caressait l’idée de mettre fin au mythe Bill en Commune V.

Bill sauve les meubles

Mais, l’ouvrage politique n’a pas été sans peine. Selon notre source, le combat a commencé depuis le mois d’août dernier où, après de longs mois de léthargie orchestrée à la Section du PASJ en Commune V, le secrétaire général de la Section, en la personne de Boubacar Ba dit Bill,  qui se trouve être le maire actuel de la Commune, un groupe de pétitionnaires a décidé de prendre des initiatives en réunissant des signatures des membres de la Section favorables à la reprise des réunions statutaires. La pétition a fait l’objet de correspondance adressée au Bureau de la Section. Mais, cette initiative lui a laissé de marbre. C’est ainsi que le même groupe enjoint à son adjoint, Mme Katilé de présider les réunions désormais, en l’absence du Maire/SG de la Section empêché. Ainsi, petit à petit, l’étoffe de son débarquement a commencé à être filée par ses camarades. Au moment où il s’est en rendu compte des enjeux, son sort avait fini par être scellé.

« Bill paie ainsi son mépris à l’égard de ses camarades », explique notre interlocuteur, qui l’accuse de regarder les autres de haut. Donc, c’est finalement Mme Katilé Kadiatou Sène, qui conduit la liste en  Commune V.

Tous ceux  qui se ressemblent ne s’assemblent pas forcement. En Commune VI, le maire sortant Souleymane Dagnon, aussi ambitionne de rempiler. Et, la Section, dirigée par Mahamane Touré, n’y voyait aucun inconvénient. Puisqu’il a été élu tête de liste des PASJ, à l’issue d’une conférence de Section, organisée en bonne et due forme. Mais, là aussi, Souleymane Dagnon fait face à une forte résistance d’une partie du PASJ, favorable au candidat malheureux du parti à la présidentielle de juin 2013, Dramane Dembélé.  Il s’agit du bloc conduit par l’ex-ministre Harouna Cissé. Une forme de bicéphalisme né de la dernière conférence élective de la Section VI du PASJ, qui a porté Mahamane Touré à la tête de la Section VI, au détriment du secrétaire général sortant, Harouna Cissé. En son temps, le Bureau national avait usé de tout son poids pour éviter la cassure. Mais, souvent en politique, certaines positions sont difficiles à concilier. Les deux camps ont continué à se tenir loin l’un à l’égard de l’autre. Jusqu’au moment de choisir les délégués à la conférence de Section pour le choix des candidats. Selon le secrétaire général, Mahamane Touré, que nous avons joint au téléphone, c’est à la veille de la conférence qu’il lui a été demandé de reconsidérer les positions. En réaction, il a répondu que depuis la Conférence élective des membres de la Section, sur recommandation du BEN, son Bureau a fait profil bas pour permettre au camp d’en face de rejoindre les rangs. Toutes les tentatives de réconciliations sont restées vaines dit-il. Et Harouna Cissé et ses amis sont restés en marge des activités du parti. Mais, il s’est dit ouvert à toutes les propositions.

« Malheureusement, les gens parlent de réconciliation, mais quand on leur demande de faire des propositions concrètes, ils restent muets. Parce qu’à ce niveau de travail, il n’était plus possible d’entreprendre quelque chose en leur faveur. Et pour cause, la conférence de section est le couronnement d’une procédure de sélection qui commence depuis les comités à la base. Et, le hic qui fait tilt ici, c’est que les amis d’Harouna Cissé depuis la conférence élective des membres de la Section, ont cessé de participer aux activités du parti depuis les comités. Or, ce sont les comités qui proposent les candidatures. Comment des camps qui se regardent en chiens de faïence peuvent s’unir pour affronter ensemble les défis ? », s’interroge-t-il.

Dans tous les cas, en commune VI, les militants de l’ADEMA-PASJ vont rangs dispersés. Selon nos sources, une partie du groupe, notamment Awa Koné de Banankabougou, Issa Traoré de Missabougou et Abadalla Diarra, est allée en alliance avec le mouvement politico-religieux Sabati 2012. L’autre aille est inscrite sur la liste de l’APM-Maliko de l’ancien ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Modibo Kadjoké. Mais, approché par nos soins, l’ancien chef de cabinet du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, non moins ancien maire signataire de Sénou, Lazare Tembelly dira que son parti ne souffre d’aucune division, sans rentrer dans les détails bien sûr.

Le RPM aussi atteint par le démon

Dans le parti majoritaire, le démon de la scission y est aussi à l’œuvre. En tout cas, en Commune VI, les Tisserands vont en rangs dispersés. D’un côté, le secrétaire général de la Section VI des Tisserands, Baba Sanou, conduit une liste et de l’autre, le secrétaire général de la sous-section de Banankabougou, Ibrahim Diallo aussi, conduit une autre liste, constitué des membres de sa sous-section et les mécontents RPM d’autres quartiers. C’est la liste dénommée « Alternative Pour la Commune VI » (APC).

La constitution unilatérale de liste est à l’origine du divorce. Selon nos sources, l’histoire remonte aux premières dates avortées des élections communales et régionales. A cette occasion, Baba Sanou fort de sa position, s’était cru en territoire conquis pour avoir imposé une liste établie en catimini dans un Hôtel dans la Commune, qui exclut la sous-section de Banankabougou du jeu électoral. En réaction, il lui a été demandé de revenir sur la liste, mais sans succès. Toutes les démarches sont restées vaines. C’est pour cette raison, que la sous-section de Banankabougou a décidé de claquer la porte pour se porter candidat en Indépendant. Mais, selon nos sources, le divorce n’est que provisoire. Une fois les élections terminées, ils rejoindront la famille. Car, chaque camp s’estime être le plus fort. Il s’agit donc de jauger ses capacités de mobilisation de part et d’autre. Comme l’élection est le meilleur baromètre de mesure politique, donc chaque camp veut savoir son poids politique réel dans la Commune pour peser sur les décisions de la Section.

Comme pour dire que l’ADEMA et le RPM risquent d’être victimes de leur position de dominance. Ce qui n’est pas sans conséquence sur leur performance dans les urnes. Les deux partis devraient faire preuve d’intelligence politique comme l’a fait Bill en Commune V qui a perdu, mais en bon stratège, a réussi à sauver les meubles dans son parti. Il a évité la cassure de son parti. Or, malgré les assurances de notre interlocuteur du RPM, après le scrutin, la conciliation n’est pas garantie. Idem pour le PASJ.

M A. Diakité

Source: Tjikan

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RDC: HRW critique l’incapacité de Kinshasa et de l’ONU à empêcher les massacres en série dans l’est

Fri, 07/10/2016 - 23:32

L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a critiqué vendredi l’incapacité des autorités congolaises et de l’ONU à empêcher les massacres à répétition commis depuis deux ans dans la région de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo.

Depuis le début de ces massacres en octobre 2014, pas moins de 680 civils ont été tués dans 120 attaques perpétrées par des « combattants non identifiés » dans cette zone du nord de la province du Nord-Kivu, écrit HRW dans un communiqué.

L’ONG cite plusieurs témoignages d’habitants ou de soldats congolais choqués par la passivité d’éléments des Forces armées de la RDC (FARDC) ou de Casques bleus de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) stationnés à proximité des lieux de certaines tueries, comme celle ayant fait coûté la vie à plus de cinquante civils à Rwangoma mi-août.

L’ONG exhorte Kinshasa et l’ONU à définir « une nouvelle stratégie pour protéger les civils » dans cette zone.

Jugeant que le gouvernement congolais est désormais « moins en mesure d’empêcher les attaques de Beni de prendre des proportions incontrôlables » du fait de la crise politique qui secoue le pays, elle demande « une attention internationale soutenue de haut niveau » sur cette question.

Cette crise découle du report de la présidentielle qui devait avoir lieu avant le 20 décembre, terme du mandat du président Joseph Kabila. M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter mais il ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste à la fin de l’année comme le demande la majeure partie de l’opposition.

Pour la Monusco (plus grosse mission de maintien de la paix onusienne au monde, avec près de 19.000 hommes en uniforme) et le gouvernement congolais, les auteurs des massacres commis essentiellement à l’arme blanche dans la région de Beni, sont des combattants de l’Alliance des forces démocratiques (ADF), groupe rebelles ougandais musulman installé dans l’est de la RDC depuis 1995.

Cette version est remise en cause par des chercheurs à New York et un groupe d’experts onusiens pour qui les ADF partagent cette responsabilité avec d’autres groupes armés et certains éléments des FARDC, avec la complicité de certains chefs militaires locaux.

La province du Nord-Kivu, comme l’ensemble de l’est de la RDC, est déchirée par des conflits armés depuis plus de vingt ans.

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Législatives au Maroc: les islamistes dénoncent des « abus »

Fri, 07/10/2016 - 22:54

Les Marocains ont voté vendredi pour élire leurs députés dans un scrutin au résultat imprévisible, où les islamistes qui tentent de conserver la majorité se sont inquiétés de tentatives de fraudes.

A la fermeture des bureaux de vote à 19H00 locales (18H00 GMT), le taux de participation était de 43%, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

En début de soirée, le Parti justice et développement (PJD), à la tête du gouvernement de coalition depuis 2011, a demandé « l’intervention urgente » de ce même ministère pour faire cesser les « abus » qui ont selon lui entaché le scrutin.

Ces tentatives de fraudes par des « agents d’autorité » (des fonctionnaires de l’Intérieur, ndlr) visent à « orienter le vote des électeurs vers un parti en particulier », a affirmé le PJD, en référence au Parti authenticité et modernité (PAM, libéraux), leur principal rival pour ce scrutin.

Le PJD reste aujourd’hui la seule formation islamiste encore à la tête d’un gouvernement dans un pays de la région.

Les législatives s’annonçaient comme un face-à-face serré entre le PAM, fondé en 2008 par un proche conseiller du roi et dirigé aujourd’hui par Ilyas el-Omari, et le PJD, avec à sa tête l’actuel Premier ministre Abdelilah Benkirane.

Les semaines d’avant le scrutin ont été marquées par un climat de défiance et de tensions. Tout en se gardant bien de prendre de front le palais royal, le PJD a accusé de façon récurrente l’Intérieur, puissant ministère régalien avec un technocrate à sa tête, de partialité et d’agissements en sous-main pour favoriser la victoire du PAM.

Le ministère de l’Intérieur s’était lui engagé à organiser un scrutin « transparent », conformément aux « directives » du roi Mohammed VI. Tout au long de la journée, il a publié des communiqués faisant état d’incidents mineurs, ou d’accusations mettant en cause des « agents d’autorité » dans différents bureaux, accusations qu’il a rejetées pour la plupart.

Un petit parti allié du PJD, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), a comptabilisé pour sa part « une dizaine d’infractions », selon son secrétaire général, Nabil Benabdellah.

De son côté, le PAM a indiqué avoir « soumis une cinquantaine de plaintes auprès des autorités spécialisées », visant notamment le PJD dans la région de Tanger (nord).

Près de 16 millions d’électeurs étaient appelés à voter pour élire leurs 395 députés, dans 92 circonscriptions et selon un système de liste à la proportionnelle. En 2007 et 2011, l’abstention avait été très élevée (63% et 55%).

– Longue soirée électorale –

De premiers résultats étaient attendus dans la soirée, et le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad devaient s’exprimer à minuit. A Rabat, les QG des différents partis se préparaient à une longue soirée électorale. Souriant et l’air serein, M. Benkirane est arrivé vers 20H00 à l’état-major du PJD, déjà envahi par les militants, en centre-ville de Rabat.

En l’absence de tout sondage, interdit depuis des semaines, il était très difficile de se faire une idée des tendances vendredi soir. « Personne, mais vraiment personne n’est en mesure de dire ou de prévoir (…) les résultats de ce soir », soulignait le chercheur Abdellah Tourabi, cité par le Huffington Post, voyant cependant le PJD comme « favori ».

Le PJD avait remporté une victoire historique en novembre 2011, quelques mois après une révision constitutionnelle menée par le roi pour calmer le « mouvement du 20 février », né dans le sillage du Printemps arabe.

Le parti islamiste entend décrocher un deuxième mandat pour « continuer la réforme », avec en arrière-plan son habituel « référentiel » islamique, face au PAM qui se pose en « moderniste » et défenseur de la condition féminine.

Sur la trentaine de partis en lice, huit ont une audience véritablement nationale et peuvent espérer obtenir un groupe parlementaire, dont la Fédération de la gauche démocratique (FGD) et le parti Istiqlal, parti historique de la lutte pour l’indépendance.

PAM et PJD ont d’ores et déjà exclu toute alliance commune dans un futur gouvernement, alors que beaucoup d’observateurs pointent les possibles difficultés pour former la future majorité, avec un système à la proportionnelle qui favorise la fragmentation des partis.

Selon la Constitution, le roi nomme le Premier ministre au sein du parti arrivé en tête des élections.

Categories: Afrique

Législatives au Maroc: les islamistes dénoncent des « abus »

Fri, 07/10/2016 - 22:12

Les Marocains ont voté vendredi pour élire leurs députés dans un scrutin serré et au résultat imprédictible, où les islamistes qui tentent de conserver la majorité se sont inquiétés de tentatives de fraudes.

Alors que le taux de participation, traditionnellement faible, est l’un des enjeux de ce scrutin, la fréquentation des bureaux de vote a été plutôt limitée.

A 17H00 locales (16H00 GMT), la participation variait de 25% à 38% selon les régions, a indiqué le ministère de l’Intérieur. Les bureaux de vote ont fermé dans la foulée à 19H00.

Peu après, le Parti justice et développement (PJD), à la tête du gouvernement de coalition depuis 2011, a demandé « l’intervention urgente » de ce même ministère pour faire cesser les « abus » qui ont entaché le scrutin, selon cette formation.

Ces tentatives de fraudes par des « agents d’autorité » (des fonctionnaires de l’Intérieur, ndlr) visent à « orienter le vote des électeurs vers un parti en particulier », a affirmé le PJD, en référence au Parti authenticité et modernité (PAM, libéraux), leur principal rival pour ce scrutin.

Les législatives s’annonçaient comme un face-à-face serré entre le PAM, fondé en 2008 par un proche conseiller du roi et dirigé aujourd’hui par Ilyas el-Omari, et le PJD, avec à sa tête l’actuel Premier ministre Abdelilah Benkirane.

Les semaines d’avant le scrutin ont été marquées par un climat de défiance et de tensions. Tout en se gardant bien de prendre de front le palais royal, le PJD a accusé de façon récurrente l’Intérieur, puissant ministère régalien avec un technocrate à sa tête, de partialité et d’agissements en sous-main pour favoriser la victoire du PAM.

Le ministère de l’Intérieur s’était lui engagé à organiser un scrutin « transparent », conformément aux « directives » du roi Mohammed VI. Tout au long de la journée, il a publié des communiqués faisant état d’incidents mineurs, ou d’accusations mettant en cause des « agents d’autorité » dans différents bureaux, accusations qu’il a rejetées pour la plupart.

Un petit parti allié du PJD, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), a comptabilisé pour sa part « une dizaine d’infractions », selon son secrétaire général, Nabil Benabdellah.

De son côté, le PAM a indiqué avoir « soumis une cinquantaine de plaintes auprès des autorités spécialisées », visant notamment le PJD dans la région de Tanger (nord).

Près de 16 millions d’électeurs étaient appelés à voter pour élire leurs 395 députés, dans 92 circonscriptions et selon un système de liste à la proportionnelle. En 2007 et 2011, l’abstention avait été très élevée (63% et 55%).

– Longue soirée électorale –

De premiers résultats sont attendus dans la soirée, et le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad doit s’exprimer à minuit. A Rabat, les QG des différents partis se préparaient à une longue soirée électorale.

En l’absence de tout sondage, interdit depuis des semaines, il était très difficile de se faire une idée des tendances vendredi soir. « Personne, mais vraiment personne n’est en mesure de dire ou de prévoir (…) les résultats de ce soir », soulignait le chercheur Abdellah Tourabi, cité par le Huffington Post, voyant cependant le PJD comme « favori ».

Le PJD avait remporté une victoire historique en novembre 2011, quelques mois après une révision constitutionnelle menée par le roi pour calmer le « mouvement du 20 février », né dans le sillage du Printemps arabe.

Le PJD reste aujourd’hui la seule formation islamiste encore à la tête d’un gouvernement dans un pays de la région.

Le parti islamiste entend décrocher un deuxième mandat pour « continuer la réforme », avec en arrière-plan son habituel « référentiel » islamique, face au PAM qui se pose en « moderniste » et défenseur de la condition féminine.

Sur la trentaine de partis en lice, huit ont une audience véritablement nationale et peuvent espérer obtenir un groupe parlementaire, dont la Fédération de la gauche démocratique (FGD) et le parti Istiqlal, parti historique de la lutte pour l’indépendance.

PAM et PJD ont d’ores et déjà exclu toute alliance commune dans un futur gouvernement, alors que beaucoup d’observateurs pointent les possibles difficultés pour former la future majorité, avec un système à la proportionnelle qui favorise la fragmentation des partis.

Selon la Constitution, le roi nomme le Premier ministre au sein du parti arrivé en tête des élections.

Categories: Afrique

Le Burundi en crise veut quitter la CPI

Fri, 07/10/2016 - 22:00

Le Burundi a entrepris de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI), une semaine après l’ouverture d’une enquête de l’ONU sur les violations des droits de l’Homme commises dans le pays depuis avril 2015, a-t-on appris vendredi auprès du gouvernement burundais.

« Nous avons pris cette option de nous retirer de la CPI. Le projet de loi va maintenant être envoyé au niveau de l’Assemblée nationale pour adoption », a déclaré à l’AFP Gaston Sindimwo, premier vice-président du pays.

Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a annoncé le 30 septembre l’ouverture d’une enquête visant notamment 12 personnalités du régime – dont le numéro deux du pouvoir, le général Alain-Guillaume Bunyoni – soupçonnées d’avoir joué un rôle dans la commission de crimes depuis le début de la crise actuelle en avril 2015.

La procureure de la CPI a elle-même lancé en avril un examen préliminaire sur des meurtres, tortures et viols notamment, dans ce pays de la région des Grands lacs, tandis que le 20 septembre, un rapport de l’ONU a accusé Bujumbura d’être responsable de graves violations des droits, systématiques et constantes.

Ce rapport avait en outre mis en garde contre de possibles « crimes contre l’humanité » et un « grand danger de génocide ».

« On se rend parfaitement compte qu’il s’agit d’un complot (de la communauté internationale) qui vise à faire du mal au Burundi », a ajouté le premier vice-président, évoquant « la pression » exercée selon lui par l’UE sur le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.

M. Sindimwo a estimé vendredi que la CPI est un « moyen politique » utilisé par la communauté internationale pour « opprimer les pays africains », se faisant l’écho de critiques récurrentes de certains pays africains contre la CPI.

Le Burundi est plongé dans une grave crise depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat, qu’il a obtenu en juillet de la même année au terme d’une élection boycottée par l’opposition. Les violences ont fait plus de 500 morts et poussé plus de 270.000 personnes à quitter le pays.

« C’est un signe très négatif de la part du gouvernement burundais, qui réagit très durement dès que des organisations critiquent les multiples violations des droits de l’Homme qui ont cours au Burundi », a réagi Carina Tertsakian, spécialiste de l’Afrique pour l’ONG Human Rights Watch.

« Cela montre le durcissement du pouvoir et aussi son déni par rapport aux graves exactions qui sont en train d’être commises », a-t-elle ajouté.

Mme Tertsakian assure en outre qu’un retrait du Burundi de la CPI ne lui permet pas de se soustraire à la justice internationale.

La CPI ne peut certes pas enquêter de sa propre initiative sur un pays non membre, mais elle peut le faire si le Conseil de sécurité de l’ONU l’y autorise, comme ce fut le cas pour le Darfour (2005) et la Libye (2011).

De plus, le statut de Rome, traité fondateur de la CPI, stipule que « le retrait prend effet un an après la date à laquelle la notification a été reçue, à moins que celle-ci ne prévoie une date postérieure » et « n’affecte en rien la poursuite de l’examen des affaires que la Cour avait déjà commencé à examiner avant la date à laquelle il a pris effet ».

Categories: Afrique

Législatives au Maroc: les islamistes dénoncent des tentatives de fraude

Fri, 07/10/2016 - 21:42

Les islamistes du Parti justice et développement (PJD), à la tête du gouvernement de coalition marocain, ont demandé vendredi soir « l’intervention urgente » du ministère de l’Intérieur pour faire cesser les « abus » et tentatives de fraudes sur les élections législatives qui se sont déroulées le jour-même dans le pays.

Alors que les bureaux de vote fermaient leurs portes vers 19H00 locales (18H00 GMT), le PJD s’est dit « très inquiet des nombreuses informations faisant état des tentatives, par des agents d’autorité, d’influencer la volonté des électeurs », indique un communiqué de cette formation transmis à l’AFP.

Ces tentatives de fraude visent à « orienter le vote des électeurs vers un parti en particulier », affirme le PJD, en référence au Parti authenticité et modernité (PAM, libéraux), principal rival des islamistes au scrutin.

Le PJD appelle « le ministère de l’Intérieur à intervenir d’urgence pour arrêter ces abus afin de préserver la sécurité et l’intégrité du processus électoral », conclut le communiqué.

Des représentants de la formation islamiste ont observé « certains chefs de bureaux de vote (à Kenitra, Safi, Meknes…) qui essayaient de remplir les urnes avec des bulletins de vote au profit du même parti » (le PAM, ndlr), accuse encore le communiqué.

En conclusion, le PJD demande à « tous les citoyens et aux militants une plus grande vigilance » et appelle « à la mobilisation jusqu’à la fin des processus de vote et de comptage ».

Ces législatives s’annonçaient comme un face-à-face serré entre le PAM, fondé en 2008 par un proche conseiller du roi et dirigé aujourd’hui par Ilyas el-Omari, et les islamistes du PJD qui dirige le gouvernement de coalition depuis 2011, avec à sa tête le Premier ministre Abdelilah Benkirane.

Les semaines précédant le scrutin ont été marquées par un climat de défiance, avec des accusations de coup bas et d’intox de part et d’autre. Tout en se gardant bien de prendre de front le palais royal, le PJD a accusé de façon récurrente l’Intérieur, puissant ministère régalien avec un technocrate à sa tête, de partialité et d’agissements en sous-main pour favoriser la victoire du PAM.

Le ministère de l’Intérieur s’était lui engagé à organiser un scrutin « transparent », conformément aux « directives » du roi Mohammed VI. Tout au long de la journée, il a publié des communiqués faisant état d’incidents mineurs ou d’accusations mettant en cause des « agents d’autorité », accusations qu’il a rejetées pour la plupart.

Interrogé par l’AFP, le porte-parole du PAM, Khalid Adennoun, n’a pas souhaité faire de commentaire sur ces accusations en particulier.

« De notre côté, le vote s’est plutôt bien passé. Nous avons juste soumis une cinquantaine de plaintes auprès des autorités spécialisées », concernant notamment le PJD dans la région de Tanger, a indiqué M. Adennoun.

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Madagascar: face à la contestation populaire, une mine d’or chinoise suspend son activité

Fri, 07/10/2016 - 21:31

La compagnie chinoise Jiuxing Mines, qui exploite le gisement aurifère de Soamahamanina à l’ouest de la capitale malgache, a annoncé vendredi la suspension de ses activités suite à plusieurs manifestations d’hostilité de la population.

« La société veut se retirer pour que le calme et la sécurité reviennent dans la ville de Soamahamanina », a expliqué à l’AFP Stella Andriamamonjy, la responsable communication de l’entreprise chinoise.

« On est en droit d’insister pour rester vu les investissements qui ont déjà été faits, mais nous faisons ce sacrifice pour l’apaisement social », a-t-elle poursuivi.

Vendredi, les pelles excavatrices et les camions avaient déjà été retirés du site, selon une journaliste de l’AFP.

Seul un lieu de prière, quelques mégots de cigarettes chinoises et quelques tentes y traduisaient encore la présence passée de travailleurs chinois.

La mine a officiellement ouvert en mai 2016 et employait de manière permanente 11 Malgaches et 20 Chinois. Mais elle a rapidement été contestée par les populations locales, qui manifestent tous les jeudis depuis le mois de juin.

Fin septembre, une de ces manifestations a tourné à l’affrontement entre la police et les villageois, qui exigent le départ des investisseurs chinois accusés de spolier leurs terres.

Jiuxing Mines avait pourtant obtenu du gouvernement malgache une autorisation d’exploitation pour quarante ans.

Les investisseurs chinois attendent désormais des mesures des autorités pour apaiser la situation et reprendre l’exploitation.

« On espère que l’Etat va proposer des solutions afin que l’on puisse trouver un terrain d’entente avec la population locale. On espère revenir sur de nouvelles bases, réparer les erreurs passées », a assuré Stella Andriamamonjy.

« Nous allons faire de notre mieux pour mettre en place d’abord les actions sociales, puisque c’est ce que les gens d’ici attendent, avant de procéder vraiment à l’extraction proprement dite », a-t-elle précisé.

En contrepartie de son installation, la société s’était engagée à construire des routes, électrifier le village, à réhabiliter un centre de santé et à en construire un nouveau.

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Mali – Urgent : Petit Guimba est liberé

Fri, 07/10/2016 - 21:22
Voici la vidéo de la libération de Petit Guimba. Cette cérémonie a été organisée à l’initiative de Koman, l’animateur de Yélèboubou

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Football/Eliminatoires Russie 2018: arrivée à Bouaké des Aigles du Mali

Fri, 07/10/2016 - 21:15
L’équipe nationale du Mali a foulé dans la mi-journée de vendredi, le sol de Bouaké (379 km au Nord d’Abidjan) où elle croisera, samedi, les Eléphants de Côte d’Ivoire en match comptant pour la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde Russie 2018, a constaté APA sur place. Pour le président de la Fédération malienne de football, le Général Boubacar Baba Diarra, ‘’le sort a voulu que nous soyons opposés à nos frères ivoiriens’’ pour cette première journée des éliminatoires du mondial 2018.

Nous souhaitons donc, a-t-il poursuivi, ‘’que le match se passe très bien et en toute fraternité‘’, car ‘’c’est vrai que l’enjeu de la compétition est très importante mais il ne faudra pas surtout que cet enjeu puisse entamer les relations fraternelles, séculaires, tissées entre nos deux pays’’. ‘’Je souhaite de tout cœur que le match se déroule en toute fraternité et que le meilleur gagne’’ a réitéré M. Diarra.

‘’Ce match sur la route de la Russie est le premier derby ici à Bouaké, et on ambitionne de prendre les 3 points pour bien rentrer dans la compétition même si le Mali a des arguments à faire valoir’’ avait déclaré, jeudi, dès sa descente d’avion, le sélectionneur de l’équipe ivoirienne, Michel Dussuyer.

Quant au sélectionneur de l’équipe malienne, le français Alain Giresse, il n’a pas souhaité s’adresser à la presse. La sélection du Mali est attendue ce vendredi soir à 18h00 Gmt et heure locale au stade de la paix de Bouaké où elle effectuera sa première séance d’entraînement.

CK/ls/APA

Source: Agence de Presse Africaine

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Niger: 22 soldats tués dans une attaque jihadiste dans un camp de réfugiés

Fri, 07/10/2016 - 21:11

Le Niger a été frappé jeudi par une nouvelle attaque « probablement jihadiste » qui a fait 22 morts parmi ses soldats stationnés dans un camp de réfugiés près de la frontière avec le Mali.

Un deuil national de deux jours a été décrété vendredi soir par la présidence nigérienne.

L’attaque a été menée dans un camp de réfugiés maliens à Tazalit, dans la région de Tahoua, à 300 km au nord-est de Niamey, a précisé un responsable des services de sécurité nigériens.

Trente à quarante hommes « lourdement armés parlant le touareg ont mené cette attaque vers 14H00 (13H00 GMT) et fait 22 tués parmi les militaires », a affirmé à l’AFP ce responsable.

Ils « sont allés directement vers le poste de sécurité du camp des réfugiés et ont mitraillé les militaires qui étaient en train de déjeuner », a-t-il expliqué.

Les assaillants sont ensuite repartis en emportant des vivres, des vêtements, des armes et munitions et trois véhicules, dont un appartenant au Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies et une ambulance, selon ce responsable.

Le HCR a confirmé le bilan de 22 soldats tués et ajouté que cinq militaires avaient été blessés. Seuls trois des soldats affectés à la sécurité de ce camp de réfugiés ont réussi à fuir, a indiqué le HCR dans un communiqué.

Des témoins cités par le HCR ont indiqué que les assaillants étaient restés dans cette zone pendant au moins deux heures avant de piller du matériel médical.

Ils ont également incendié une ambulance du HCR qui a précisé que les assaillants s’étaient enfuis à bord d’un véhicule militaire volé avant l’arrivée des renforts nigériens sur place.

Une « bande de criminels non identifiés à bord de véhicules en provenance du Mali a tué (…) 14 gardes nationaux, cinq gendarmes, trois soldats de l’armée et fait trois blessés », a déclaré le colonel Moustapha Ledru, porte-parole du ministère nigérien de la Défense, dans un communiqué. Il a ajouté que les assaillants se sont ensuite enfuis vers le Mali.

– « Venus du Mali » –

Dans le nord-est malien proche de la frontière avec le Niger, deux élus maliens se sont déclarés convaincus que l’attaque a été perpétrée par « le groupe jihadiste malien Ansar Dine et leurs complices d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) ».

L’un d’entre eux a dit « ne pas être étonné ». « Il est clair que c’est Ansar Dine et ses complices d’Aqmi qui ont quitté le Mali pour aller tuer les militaires nigériens. Dans cette zone, on avait déjà signalé des mouvements suspects », a-t-il affirmé ».

Un autre élu a ajouté que les assaillants « sont venus du Mali et sont revenus au Mali ».

Le Niger a déjà été frappé par le passé par des attaques. Mi-septembre, deux civils avaient été tués et plusieurs autres blessés dans une attaque contre un camp onusien de réfugiés maliens de Tabareybarey, proche du Mali.

En octobre 2014, un autre camp de réfugiés onusien abritant 6.000 Maliens à Mangaize, également proche du Mali, avait été attaqué par des hommes lourdement armés, qui avaient tué neuf membres des forces de sécurité, selon les autorités nigériennes.

Selon des chiffres du HCR, le Niger accueille actuellement 60.0000 réfugiés maliens. Il abrite aussi plus de 80.000 réfugiés nigérians – dont une grande partie a fui les violences du groupe islamiste nigérian Boko Haram – dans l’est du pays.

-Frontières poreuses-

Malgré des frontières considérées comme poreuses, le Niger constitue un îlot de stabilité relative dans une zone en proie aux troubles. Autour de ce pays, Mali, Libye et Nigeria sont tous confrontés à des groupes armés jihadistes.

Le nord du Mali est tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Le Niger est également dans la ligne de mire des jihadistes nigérians de Boko Haram. L’attaque la plus meurtrière du groupe islamiste ces derniers mois s’est déroulée à Bosso, une ville au sud-est du Niger. En juin dernier, des islamistes ont attaqué un poste militaire et tué 26 soldats, et ont tenté de s’implanter dans cette ville frontalière stratégique dans la région du Sahel, avant d’être repoussées.

Fin juillet, la Force multinationale mixte (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun), et notamment le Tchad, avait engagé des moyens importants et avait indiqué avoir repris aux insurgés islamistes les localités stratégiques nigérianes de Doutchi et Damasack, proches du Niger.

Depuis février 2015, Boko Haram mène des attaques autour de Diffa, région frontalière du nord-est du Nigeria, fief des insurgés islamistes. La région de Diffa abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, alors que la population locale est déjà très pauvre.

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Niger: deuil national après la mort de 22 soldats dans une attaque jihadiste

Fri, 07/10/2016 - 21:01

Le Niger a décrété un « deuil national de deux jours » après le massacre jeudi de 22 soldats au cours d’une attaque jihadiste dans un camp de réfugiés maliens à Tazalit, dans la région de Tahoua, à 300 km au nord-est de Niamey, indique un communiqué de la présidence.

« A la suite de cette attaque d’une lâcheté inouïe (…) un deuil national de deux jours est décrété sur l’ensemble du territoire national », précise ce communiqué publié sur le site de la Présidence nigérienne.

« En conséquence, les drapeaux seront mis en berne », souligne le texte qui présente les « condoléances aux familles des victimes ».

Plus tôt, le ministère de la Défense a confirmé la mort de « 14 gardes nationaux, cinq gendarmes, trois soldats de l’armée » dans l’attaque menée par une « bande de criminels non identifiés à bord de véhicules en provenance du Mali ». Trois soldats ont été blessés, note le communiqué lu à la télévision par le colonel Moustapha Ledru, porte-parole du ministère.

« Les assaillants ont aussitôt pris la fuite en direction du Mali après leur forfait. Une poursuite a été engagée pour rattraper et neutraliser l’ennemi. Cette agression ne restera pas impunie » a promis le colonel Moustapha.

Trente à quarante hommes « lourdement armés parlant le touareg ont mené cette attaque vers 14H00 (13H00 GMT) et fait 22 tués parmi les militaires.

Ils « sont allés directement vers le poste de sécurité du camp des réfugiés et ont mitraillé les militaires qui étaient en train de déjeuner » a expliqué un responsable de la sécurité nigérienne.

Les assaillants ont emporté des vivres, des vêtements, des armes et munitions et trois véhicules, dont un appartenant au Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies et une ambulance, selon ce responsable.

Le Niger a déjà été frappé par le passé par des attaques. Mi-septembre, deux civils avaient été tués et plusieurs autres blessés dans une attaque contre un camp onusien de réfugiés maliens de Tabareybarey, proche du Mali.

En octobre 2014, un autre camp de réfugiés onusien abritant 6.000 Maliens à Mangaize, également proche du Mali, avait été attaqué par des hommes lourdement armés, qui avaient tué neuf membres des forces de sécurité, selon les autorités nigériennes.

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Ethiopie: nouvelles violences contre des lieux touristiques et entreprises étrangères

Fri, 07/10/2016 - 20:33

Les violences se sont poursuivies jeudi et vendredi dans la région oromo, dans le centre et l’ouest de l’Ethiopie, où des complexes touristiques et des usines ont été incendiés au cours de nouveaux incidents dirigés contre le gouvernement et les intérêts étrangers.

« Le Lodge est complétement détruit, incendié à 100% », a déclaré à l’AFP une employée de l’hôtel Bishangari Lodge, situé sur les rives du lac Langano, au sud d’Addis Abeba, une des principales destinations touristiques de la région oromo et lieu de villégiature des habitants de la capitale.

Au moins onze entreprises, parmi lesquelles des usines de textile et de plastique, ont également été incendiées au cours des derniers jours ainsi qu’une soixantaine de véhicules, dans la seule zone industrielle de Sebeta, à l’ouest d’Addis, selon la radio gouvernementale Fana, qui attribue ces incidents à des « forces belliqueuses ».

Mardi, une ferme fruitière néerlandaise, AfricaJuice, avait également été saccagée dans la vallée de l’Awash, dans le sud-est du pays.

« Nous avons manifesté pacifiquement pendant près d’un an, sans résultat. Les tueries ont continué et avec ce qui s’est passé au festival Ireecha, les gens sont furieux », a expliqué Barnabas, un jeune manifestant oromo joint au téléphone par l’AFP dans la ville de Holeta, proche de la capitale.

Ces nouvelles violences font suite à la mort de plus de 50 personnes dans une bousculade provoquée par des tirs de gaz lacrymogène de la part de la police, dimanche au cours du festival religieux oromo Ireecha à Bishoftu, à environ 50 km au sud-est d’Addis Abeba.

« Ces compagnies prennent la terre des paysans sans compensations suffisantes. Il est très difficile d’obtenir un travail dans ces entreprises. Seul un petit groupe de personnes en bénéficient. Nous n’en tirons aucun bénéfice », a ajouté Barnabas pour justifier les attaques contre les entreprises étrangères.

– Quitter le pays –

Une ressortissante américaine avait été tuée mardi près Addis Abeba, victime d’un jet de pierre lorsque le véhicule dans lequel elle circulait a été pris pour cible par des manifestants. La jeune femme de 31 ans était une chercheuse en biologie de l’université californienne de Davis (Etats-Unis).

Le réseau internet mobile était par ailleurs coupé vendredi pour la troisième journée consécutive dans la capitale, une mesure régulièrement prise par les autorités pour empêcher la diffusion d’appels à manifester et mise en place en région omoro depuis des mois.

L’Ethiopie est actuellement en proie à un mouvement de contestation anti-gouvernementale sans précédent depuis 25 ans, qui a commencé en région oromo au mois de novembre 2015, s’est étendu depuis l’été à la région amhara (nord) et dont la répression a déjà fait plusieurs centaines de victimes.

La multiplication des incidents et des manifestations pousse certains investisseurs à s’interroger sur leur présence en Ethiopie. La compagnie néerlandaise Esmeralda Farms, dont la ferme horticole a été attaquée le mois dernier en région amhara (nord), près de Bahir Dar, a depuis annoncé qu’elle se retirait du pays.

« L’Ethiopie a reçu beaucoup d’attention des investisseurs au cours des deux dernières années sur la base de sa réputation de pays stable et sûr », a expliqué à l’AFP, Tom Berry, directeur régional pour l’Afrique de l’Est pour le groupe de gestion de risque S-RM Intelligence & Risk Consulting Ltd.

Mais « les investisseurs deviennent de plus en plus conscients du besoin de prendre en compte les risques dans leur approche », ajoute-t-il, avant de conclure : « Nous pensons que l’incertitude va se poursuivre de manière significative au cours des prochains mois ».

Dans le secteur du tourisme, les violences ont également eu un effet « désastreux ». « Si je regarde les réservations d’octobre et novembre, tout devait être plein, nous allions avoir une saison fantastique », a assuré à l’AFP Nick Crane, propriétaire d’un lodge dans les montagnes Simien, dans le nord du pays, en région amhara.

« Mais maintenant, nous n’avons que 4 ou 5 personnes par jour, c’est un désastre total », a-t-il regretté, soutenant que son lodge a fait l’objet de menaces en septembre.

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