A cinq mois de la présidentielle, Marine Le Pen et Eric Zemmour trustent 45% des intentions de vote des catégories populaires non abstentionnistes. Le Parti socialiste qui, en 1988, encore, recueillait 42 % du suffrage ouvrier ne s'attire plus que 3 % de leurs intentions de vote. Qu'a-t-il bien pu se passer en l'espace de 30 ans ? L'Express a voulu se pencher sur les raisons d'un tel éboulement et comprendre ce que recouvre aujourd'hui la notion de "catégories populaires" si récurrente dans le discours de nos politiques. "En 30 ans, le cariste de chez Amazon a remplacé le métallo de chez Renault", ausculte pour L'Express Jerôme Fourquet dans un entretien ô combien indispensable pour comprendre à quel point les classes populaires ont changé ces dernières décennies. Dans notre dossier de la semaine également, notre reportage à Epinal, auprès de ces Français juste au-dessus des seuils, qui partagent le sentiment d'être du côté de "ceux qui payent tout mais à qui on ne donne rien". Et notre enquête sur ces candidats à la présidentielle qui s'arrachent les voix du "peuple".