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Diplomacy & Defense Think Tank News

Tensions russo-canadiennes sur fond de crise ukrainienne : quelles perspectives politiques et militaires pour l’Arctique ?

IRIS - Fri, 29/05/2015 - 15:57

La dernière réunion du Conseil de l’Arctique à Iqaluit, du 24 au 25 avril 2015, a vu le Canada céder aux États-Unis la présidence du Conseil et a principalement porté sur l’enjeu du réchauffement climatique, dont Washington entend faire une des grandes priorités de son mandat. Les tensions sous-jacentes à cet événement entre les pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et la Russie sont l’autre grande actualité de la réunion, marquée par le refus du ministre russe des Affaires étrangères d’y participer suite aux propos du ministre canadien de l’Environnement et du Conseil de l’Arctique, Leona Aglukkaq, qui déclarait le 23 avril vouloir délivrer un « message ferme » à la Russie à propos de « ses agressions contre l’Ukraine » [1]. Un mois avant, le 16 mars, la Russie menait en Arctique des manœuvres militaires de grande ampleur impliquant, selon le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, 38.000 soldats, 110 avions, 40 navires de surfaces et 15 sous-marins de guerre [2]. Le même jour, le ministre canadien de la Défense, Jason Kenney, en visite au Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) expliquait alors que le Canada comptait accroître sa présence dans la région, mentionnant l’entrée en service prochaine de cinq navires de patrouille arctiques. Dans le contexte de la crise ukrainienne, l’Arctique est ainsi redevenu une zone de tension et l’espace d’expression des rivalités russo-canadiennes. Parmi les huit pays riverains de la zone arctique, cinq sont membres de l’OTAN (États-Unis, Canada, Norvège, Danemark et Islande). Cette surreprésentation de l’Alliance atlantique dans la région alimente le sentiment d’encerclement russe et la perception de l’Arctique comme extension d’un espace de confrontation russo-occidental en pleine crise depuis les premiers mois de la révolution ukrainienne.

Ces tensions exacerbent les rivalités territoriales russo-canadiennes, contribuent à une remise en cause de la coopération multilatérale au sein du Conseil de l’Arctique et, plus que jamais, posent la question d’une militarisation durable de la région.

Une rivalité historique aiguisée par le conflit ukrainien

Si les différends territoriaux russo-canadiens dans l’Arctique ne sont pas récents, leur instrumentalisation dans le contexte des tensions russo-occidentales sur fond de crise ukrainienne les a placés au centre de l’actualité. L’importance stratégique prépondérante de l’Arctique, espace de manœuvre de la dissuasion nucléaire sous-marine russe, en fait un théâtre privilégié pour exercer d’éventuelles pressions contre la Russie. Devant ce risque, le choix de Moscou de réaffirmer sa présence militaire par l’envoi de plusieurs navires en août et septembre 2014 a été perçu comme une provocation par le Premier ministre canadien, Stephen Harper. A l’occasion de manœuvres militaires au large de l’île de Baffin destinées à réaffirmer la souveraineté canadienne en Arctique, ce dernier a appelé à la vigilance : « En Europe, nous voyons les ambitions impériales de Vladimir Poutine, qui semble déterminé à ce qu’il n’y ait pas de paix pour les voisins de la Russie », a-t-il déclaré, « et puisque la Russie est aussi un voisin du Canada, nous ne devons pas non plus faire preuve d’aveuglement » [3].

A cette dimension militaire s’ajoute le potentiel énergétique de l’Arctique : plus de 90 milliards de barils de pétrole, près de 50.000 milliards de m3 de gaz naturel ainsi que des quantités importantes d’hydrates de gaz naturel qui seraient situés au-delà du cercle polaire selon l’USGS (Agence géologique américaine), soit 10% des réserves de pétrole et 30% des réserves non découvertes de gaz dans le monde. La Russie a été la première à tirer profit de ce potentiel considérable. Entrée en production en 2013, la plate-forme pétrolière de Prirazlomnoye a extrait, en 2014, l’équivalent de 2,2 millions de barils pour le compte de Gazprom. Cependant, et malgré leur savoir-faire dans le forage en conditions extrêmes, les compagnies russes restent tributaires des technologies occidentales pour la production de pétrole en Arctique. Rosneft a ainsi conclu des accords avec Statoil, BP, ENI et ExxonMobil, interrompus en même temps que les projets d’exploitation des ressources arctiques par les sanctions prises contre la Russie dans le cadre de la crise ukrainienne.

L’importance stratégique de la région alimente, avec une intensité renouvelée depuis 2007 et a fortiori depuis 2013, les différends territoriaux opposant la Russie et le Canada qui revendiquent tous deux la souveraineté de la dorsale océanique de Lomonossov, considérée par les deux parties comme une extension de leur propre plateau continental. Durant l’été 2007, un bathyscaphe a planté le drapeau russe au niveau du Pôle Nord, à 4200 mètres de profondeur, acte de revendication symbolique auquel Ottawa a répondu par la commande en 2008, réitérée en 2013, d’enquêtes scientifiques et de campagnes de cartographie visant à déterminer que la dorsale est bien une extension du territoire canadien.

Cette situation de rivalité entre les deux principaux acteurs de la région a conduit à une remise en cause progressive de la coopération arctique, ainsi qu’à l’affaissement de la relation bilatérale russo-canadienne. Les huit pays riverains de l’Arctique collaborent au sein du Conseil de l’Arctique afin de réguler le trafic maritime, l’exploitation des ressources naturelles et d’assurer la protection de l’environnement. Le Canada, qui préside cette instance depuis mai 2013, a boycotté une réunion tenue à Moscou en avril 2014, en représailles à l’annexion de la Crimée survenue un mois plus tôt. Ottawa, qui a mis fin à toute coopération militaire avec la Russie, a également activement milité pour son exclusion du G8. Enfin, le gouvernement canadien a annoncé, le 14 avril 2015, l’envoi d’une mission de formation de 200 soldats en Ukraine qui seront déployés jusqu’au 31 mars 2017. Soucieux d’affirmer sa souveraineté en Arctique et de réprouver l’attitude russe durant la crise ukrainienne, le Canada multiplie les pressions auxquelles Moscou répond par une présence militaire accrue en Arctique.

Vers une militarisation durable de l’Arctique ?

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a affirmé le 25 février 2015 que « la Russie n’écarte pas la possibilité de protéger ses intérêts nationaux en Arctique avec des moyens militaires ». Cette déclaration officialise un mouvement amorcé depuis deux ans : l’exacerbation des tensions territoriales motive une militarisation croissante de la région, nouvel espace de confrontation russo-occidental dont la fonte des glaces facilite l’accès par voie maritime.

Cette rivalité s’exprime d’abord dans les airs. En février 2015, la direction du renseignement militaire canadien s’est inquiétée de la présence éventuelle de drones espionnant le territoire arctique canadien pour le compte de Moscou [4]. Ce dernier rapport d’Ottawa est loin d’être une accusation isolée puisqu’en l’espace de onze mois, les pays membres de l’OTAN, ainsi que la Finlande et la Suède, ont recensé cinquante incidents aériens impliquant des avions militaires russes. S’ils se contentent, la plupart du temps, de frôler la frontière du pays concerné, la tension reste forte et se propage au-delà de l’Europe de l’Est et du Nord ; durant l’été 2014, le passage d’un bombardier russe Tu-95 à proximité de son espace aérien a fait décoller d’urgence les chasseurs du Canada [5].

Ces incidents s’inscrivent dans le contexte d’une militarisation croissante de l’Arctique. Justifiant cette décision par la nécessité de surveiller la route maritime du Nord, Vladimir Poutine a ordonné en septembre 2013 la réouverture d’une base abandonnée depuis 1993, située dans l’archipel des îles de Nouvelle-Sibérie, assurant une présence permanente aux forces armées russes dans l’Est de l’Arctique. Dressant un parallèle avec l’Ukraine durant une visite à Montréal en mai 2014, Hillary Clinton a dénoncé cette initiative et appelé le Canada à la vigilance. A son tour, le Premier ministre Stephen Harper a fait part de sa détermination à défendre la souveraineté nationale et à accroître la présence canadienne dans la région. Mais le volontarisme du gouvernement masque mal les difficultés inhérentes au maintien d’une force canadienne permanente en Arctique : le Grand Nord américain, archipélagique, ne dispose pas de continuité territoriale avec le continent et affiche des conditions de température sévères, y compris à des latitudes relativement basses. Rédigé en 2008, le Canada First Defense Strategy prévoyait l’envoi de soldats en Arctique. Depuis lors, l’armée canadienne s’efforce d’acquérir une culture qu’elle ne possède pas – même au plus fort de la guerre froide, le dispositif militaire d’Ottawa était particulièrement restreint au Nord du 60e parallèle. Actuellement, la présence militaire canadienne en Arctique s’articule autour de 250 hommes répartis sur quatre points d’appuis appelés Northern Operational Hubs, auxquels s’ajoutent des Rangers issus des premiers peuples de l’Arctique (Inuits, Indiens, Métis), sélectionnés pour leur connaissance du Grand Nord, financés et équipés par Ottawa, et qui constituent le premier échelon d’intervention canadien dans la région.

A cette présence terrestre s’ajoute une mobilisation navale accrue. La fonte de la banquise renforce l’intérêt accordé au passage du Nord-Ouest, canadien, et à la route maritime du Nord, russe, voués à jouer un rôle croissant dans les échanges internationaux comme au niveau militaire. L’envoi par Moscou de plusieurs bâtiments de guerre durant l’été 2014 et notamment, en septembre, d’un groupe naval de la Flotte du Nord composé du destroyer Admiral Levchenko, de deux bâtiments amphibies et de plusieurs bâtiments de soutien, témoigne du sursaut de mobilisation russe dans un océan arctique devenu théâtre d’opérations. Des sous-marins nucléaires russes ont participé à des exercices dans les eaux internationales situées sous le pôle Nord au début du mois de février 2015. Surtout, les manœuvres de mars 2015 sont parmi les plus importantes depuis la fin de la guerre froide et constituent une mobilisation militaire sans précédent dans la région Arctique. Les tensions en Europe orientale amènent la Russie à faire valoir sa puissance militaire face à un rival canadien, membre de l’OTAN, qu’elle sait moins bien doté. Ces récentes manœuvres ont soulevé des interrogations quant aux capacités de riposte d’Ottawa qui a décidé d’un vaste programme de modernisation de ses forces navales, destiné à renforcer les capacités de déploiement de la marine canadienne en Arctique. Le dernier contrat en date a vu le gouvernement canadien passer commande, le 23 janvier 2015, de six patrouilleurs conçus pour évoluer en zone polaire pour un coût total équivalent à 2,45 milliards d’euros [6].

La fonte des glaces transforme progressivement la zone arctique en espace de guerre potentiel. Dans ce contexte, la crise ukrainienne a agi comme un déclencheur, provoquant un sursaut de la présence militaire russe et des ambitions de défense canadiennes. Les tensions récentes s’appuient sur des tendances structurelles : le réchauffement climatique facilite la navigation dans l’océan Arctique et l’exploitation de ses ressources en hydrocarbures, met en exergue l’intérêt stratégique de la région, et par là ravive le conflit territorial portant sur la dorsale de Lomonossov. Une sortie de crise en Ukraine ne saurait influer sur les causes de ce différend mais un réchauffement des relations russo-occidentales permettrait certainement son règlement dans un contexte pacifique de maintien de la coopération en Arctique. La relation bilatérale russo-canadienne reste tributaire de la relation entre Moscou et l’Alliance atlantique, dont l’évolution décidera d’une pacification ou d’une militarisation durable de l’Arctique.

[1] Bastien Duhamel, « Le Canada confie la présidence du conseil de l’Arctique aux Etats-Unis: retour sur deux ans de mandat », 45eNord.ca, 24 avril 2015.
[2] Laurent Lagneau, « La Russie a lancé d’importantes manœuvres militaires dans l’Arctique », Opex360, 17 mars 2015.
[3] « Arctique : le Canada doit être prêt à répondre à d’éventuelles incursions de Moscou, dit harper », Le Huffington Post, 26 octobre 2014.
[4] « L’armée canadienne s’inquiète de possibles drones espions dans l’Arctique », Le Huffington Post, 10 février 2015.
[5] Jacques Deveaux, « Canadiens et Russes réaffirment leurs droits sur l’Arctique », Francetv info, 29 août 2014.
[6] « NPEA : les nouveaux patrouilleurs arctiques canadiens », Mer et Marine, 3 février 2015.

Bariza Khiari – Le Droit de Vivre – Soufisme , spiritualité et citoyenneté

Fondapol / Général - Fri, 29/05/2015 - 15:48

Interview de Bariza Khiari parue dans Le Droit de Vivre, du mois de mai 2015. En tant que citoyenne, la sénatrice, qui vante les beautés de la mystique soufie, se dit « farouchement républicaine et sereinement musulmane ».
Bariza Khiari, élue au Sénat depuis 2004, travaille de longue date sur la problématique de l'islam en France.

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Burundi – am Rande des Abgrunds?

Bonn, 01.06.2015. 100.000 Flüchtlinge, mindestens 20 Tote, ein gescheiterter Putschversuch und verschobene Parlamentswahlen – es ist selten ein gutes Zeichen, wenn ein kleines, geopolitisch unbedeutendes Land in deutschen Medien erwähnt wird. Bislang als Erfolgsgeschichte der Friedenskonsolidierung gefeiert, lässt die Situation in Burundi derzeit nichts Gutes erahnen. Obwohl der Putschversuch fehlschlug, kommt das zentralafrikanische Land nicht zur Ruhe – im Gegenteil: die Unruhen nehmen an Intensität zu. Die Proteste wurden von der Absicht Präsident Pierre Nkurunzizas ausgelöst, bei den für den 26. Juni angesetzten Präsidentschaftswahlen für eine dritte Amtszeit zu kandieren. Derzeit überschlagen sich besorgte Stimmen und Kritik von diplomatischen Missionen. Die finanzielle Wahlunterstützung wurde teilweise gestoppt; Belgien, Frankreich und die Niederlande haben ihre Kooperation im Sicherheitssektor eingestellt. Doch warum haben Burundis internationale Partner nicht früher entschiedener reagiert? Ein wichtiger Faktor war Priorisierung von Stabilität, die das internationale Engagement geprägt hat. Angesichts des verheerenden Bürgerkriegs und des beschwerlichen Friedensprozesses verständlich, waren sie mehr damit beschäftigt, das zu bewahren, was sie als Stabilität wahrnahmen – anstatt Mängel im Demokratisierungsprozess zu adressieren. Doch diese Strategie schwächte die junge Demokratie und ließ Pfadabhängigkeiten entstehen, die die Möglichkeiten weiterer Demokratisierung einschränken. Die aktuelle Krise zeigt, welche Wirkungen dies nicht nur für die Demokratie, sondern auch für die Stabilität selbst haben kann. Die Monopolisierung der Macht, die durch ein mögliches drittes Mandat von Pierre Nkurunziza deutlich wird, könnte das Land erneut in Gewalt abrutschen lassen. Es war für Burundi nicht einfach, seine gewalttätige Vergangenheit zu überwinden – über ein Jahrzehnt Bürgerkrieg mit über 300.000 Toten, der die Gesellschaft tief gespalten zurückließ. Doch verglichen mit anderen Bürgerkriegsländern hat Burundi im vergangenen Jahrzehnt bemerkenswerte Fortschritte gemacht. Die Rebellengruppen sind demobilisiert und in die reformierten Sicherheitsdienste eingegliedert. Bis vor kurzem schien sich das Land erfolgreich stabilisiert zu haben. Parallel zum Friedensprozess begann 2005 die erneuerte Demokratisierung vielversprechend: die Bevölkerung billigte mittels Referendum eine neue Verfassung und eine Reihe von Wahlen wurden erfolgreich abgehalten. Die größte Rebellengruppe, CNDD-FDD, trat bei den Wahlen 2005 als politische Partei an, gewann eine klare Mehrheit und bildet seitdem die Regierung. Die Demokratisierung wurde jedoch bald von zunehmenden autoritären Tendenzen von Präsident Pierre Nkurunziza und seiner Regierungspartei überschattet, die die Macht zu monopolisieren versuchten und dabei auch auf Einschüchterung und Repression setzten. Die Wahlen von 2010 verschärften diese Tendenzen weiter. Obwohl sie auch von internationalen Beobachtern als überwiegend frei und fair bewertet wurden, stellten sie ironischerweise einen herben Rückschlag für die Demokratisierung dar. Als die wichtigsten Oppositionsparteien bei den Kommunalwahlen eine vernichtende Niederlage erlitten, erhoben sie Betrugsvorwürfe und boykottierten die folgenden Parlaments- und Präsidentschaftswahlen. Auf diese Weise bescherten sie der amtierenden Partei einen Erdrutschsieg, den diese zur weiteren Machtkonsolidierung und Zerschlagung der Oppositionsparteien nutzte. Die internationale Gemeinschaft hat in Burundis Friedensprozess eine Schlüsselrolle gespielt, jedoch versäumt, rechtzeitig auf diese autoritären Trends zu reagieren. Ihr diplomatisches Engagement war für den Abschluss jedes der zahlreichen Friedensabkommens maßgeblich. Sobald sich die Situation stabilisiert hatte, unterstützten die internationalen Partner den Friedens- und Demokratisierungsprozess auf allen Ebenen, nicht zuletzt indem sie 50 % des Staatshaushalts übernahmen. Doch sie haben ihre politischen Druckmittel nicht genutzt, um auf die undemokratischen Manöver der herrschenden Partei mit klaren und eindeutigen Signalen zu reagieren. Auf diese Weise haben sie nicht verhindert, dass sich das Land auf einen Weg begab, der schließlich zur aktuellen Situation führte, in der es einer demokratisch legitimierten, aber zunehmend autoritären Regierung gelang, die bereits schwächliche Opposition weiter zu schwächen. Durch den frühen Nachweis, dass autoritäre und repressive Tendenzen nicht akzeptiert werden, hätte die internationale Gemeinschaft (von deren finanziellen Beiträgen nahezu alle nationalen Politiken abhängen) verhindern können, dass die Entwicklung eine derart ungünstige Wendung nimmt. Für Burundi mag der Ruf für frühzeitiges Handeln zu spät kommen – doch in ähnlichen Fällen sollte die internationale Gemeinschaft berücksichtigen, dass die Priorisierung von Stabilität auf Kosten der Einhaltung demokratischer Normen nicht nur unmittelbar negative Wirkungen für die Demokratie hat, sondern langfristig auch die Stabilität gefährden kann. Daher müssen internationale Partner, die entsprechende Prozesse unterstützen wollen, Frieden und Demokratie schrittweise und parallel fördern – auch in einem instabilen Kontext.

ELIAMEP working paper ocuses on the use of the open method of coordination in the field of culture

ELIAMEP - Fri, 29/05/2015 - 15:17

This working paper written by Dr Evangelia Psychogiopoulou focuses on the use of the open method of coordination (OMC) in the field of culture as one of the new cultural policy instruments of the EU following the publication of the European Commission’s Communication on a European Agenda for Culture in a Globalizing World. The analysis examines the EU institutions’ initial reaction to the idea of a cultural OMC, explores the design and evolution of the cultural OMC through two distinct cycles (2008-2010 and 2011-2014) and examines its relation with national cultural policies and the cultural action of the EU.

Working Paper 63/2015The open method of coordination in the field of culture (in Greek)

Author: Dr Evangelia Psychogopoulou

Conflits en mer de Chine méridionale : la particularité des tensions entre le Vietnam et la Chine

IRIS - Fri, 29/05/2015 - 15:09

Éric Mottet est Professeur à l’Université du Québec à Montréal, directeur adjoint du Centre québécois d’Etudes géopolitiques (CQEG). Il répond à nos questions à l’occasion de son intervention au colloque « Nouvelles tensions en mer de Chine méridionale » organisé par l’IRIS et la Fondation Gabriel Péri le 19 mai 2015 à Paris :
– Quels sont les arguments du Vietnam pour revendiquer sa légitimité territoriale sur les îles situées en mer de Chine méridionale ?
– Quelles ont été les évolutions en mer de Chine méridionale depuis 2012 ?
– Quels sont les pays qui revendiquent leur souveraineté sur ces îles ? Comment expliquer l’antagonisme particulier qui existe entre la Chine et le Vietnam

Droit d'asile

Centre Thucydide - Fri, 29/05/2015 - 13:30



Dans ces conditions, toute réforme doit viser le juste équilibre entre la célérité nécessaire des procédures et le respect impérieux des droits des demandeurs. Longtemps repoussés, les projets de lois relatifs à la réforme de l'asile et au droit des étrangers sont désormais engagés. La rationalisation aujourd'hui en discussion répond-elle en partie aux carences constatées ? Quel nouvel équilibre entre juger vite et juger mieux les demandes de protection ? Quid de l'influence du droit de l'Union européenne et du droit international des droits de l'homme ?

Cet ouvrage collectif est issu d'une conférence internationale organisée à l'Université de Lille et propose une lecture critique et thématique des enjeux actuels du droit d'asile et du parcours d'un demandeur de protection. Il réunit les contributions des plus grands spécialistes de l'asile, qu'ils proviennent du monde universitaire, institutionnel ou associatif.

Guerre (droit) - Dictionnaire encyclopédique de l'Etat

Centre Thucydide - Fri, 29/05/2015 - 12:20

Existe-t-il phénomène plus banal dans les relations internationales que celui de la guerre ? Les rapports entre États semblent perpétuellement se dérouler sous son ombre (Aron, 1962 : 691). Au vu des tensions inhérentes à la désorganisation initiale du monde, la légitimité du canon comme moyen de sauvegarder ses intérêts et d'assurer sa sécurité fut longtemps incontestée. Il faut dire que l'anarchie des relations internationales, par nature conflictuelle, n'incite pas spontanément à la régulation des confrontations armées entre entités indépendantes. Avec le développement d'affrontements massifs, pas seulement ceux opposant quelques happy few – chevaliers ou mercenaires, les États finirent néanmoins par en appeler au droit et plus seulement à de vagues principes de modération pour limiter le recours aux armes. Pour reprendre le mot de Georges Clemenceau, la guerre devenait une chose trop grave pour être confiée uniquement aux militaires. Les guerres mondiales et leurs massacres de civils incitèrent alors à la construction de régimes juridiques ambitieux à défaut d'être toujours effectifs ou efficaces...

L'inhérence en droit international

Centre Thucydide - Fri, 29/05/2015 - 12:18

Inhérence : « Caractère de ce qui est inhérent », nous dit le Nouveau Petit Robert, merci. Inhérent : « Qui appartient essentiellement à un être, à une chose, qui lui est joint inséparablement. », éclaire le même dictionnaire. C'est peut-être pourquoi l'adjectif est plus employé que le substantif. On peut ajouter : qui possède par ailleurs une existence distincte et ne se confond donc pas avec l'être ou la chose en cause. La mort est ainsi inhérente à l'homme, mais le spectre de la mort est beaucoup plus large et l'extinction même de l'humanité ne la ferait pas disparaître. L'inhérence unit et sépare donc à la fois, elle introduit autant de fusion que d'altérité, ce qui veut dire qu'elle ajoute autant qu'elle déploie, qu'elle développe autant qu'elle définit. Appartenir essentiellement, être joint inséparablement sont deux caractéristiques différentes et la formule du dictionnaire exprime bien cette ambiguïté. On la retrouve dans le Dictionnaire des synonymes, dont la caractéristique est de ne pas proposer de synonymes : « Inhérence : voir adhérence » ; et avec ce dernier terme, « inhérence exprime l'union d'une qualité à une substance »...

Le Monde – La connaissance, le désir et la compétence

Fondapol / Général - Fri, 29/05/2015 - 11:31

Article paru dans Le Monde le 29 mai 2015. Vincent Giret y présente, Économie de la connaissance, une note de la Fondation pour l'innovation politique écrite de Idriss J. Aberkane.
Voici une économie qui ne ressemble pas à l'économie. Du moins pas à celle, puissante, vorace, que le monde a développée depuis la révolution industrielle. Mieux, elle en défie toutes les lois : sa matière première est inépuisable, elle favorise et récompense le partage, et son pouvoir d'achat - infini - ne dépend que de chacun d'entre nous. Ici, i et i font 3, peut-être même 5, voire davantage encore... Vous n'avez pas trouvé ? Bienvenue dans l'économie de la connaissance.

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Irán en Oriente Medio: aprovechando el caos

Fride - Fri, 29/05/2015 - 01:14

Irán ha sido el país que mejor ha aprovechado el desorden actual en el que se encuentra Oriente Medio para expandir su influencia regional. Teherán lo ha llevado a cabo proporcionando apoyo político, militar y financiero a sus aliados y proxies en Bahréin Irak, Líbano, Siria y Yemen. Sin embargo, esta expansión de la influencia iraní tiene un coste. El haber apoyado principalmente a grupos chíies, por ejemplo, ha dañado su imagen como potencia panislámica en el mundo árabe, que es predominantemente suní. Asimismo, el régimen revolucionario de Teherán no parece dispuesto a atenuar su antipatía ideológica hacia EE UU y sus aliados en Oriente Medio. Es por ello que, a pesar del posible acuerdo nuclear, es poco probable que se vuelvan a normalizar los lazos con EE UU, a la vez que la relación con Arabia Saudí, su rival a nivel regional, podría deteriorarse aún más.

« En Egypte, la peine de mort est une arme politique »

IRIS - Thu, 28/05/2015 - 18:08

Les tribunaux égyptiens ont condamné à mort, le16 mai. Le président destitué Mohamed Morsi ainsi que plus de 100 autres accusés, dont de hauts responsables de l’organisation des Frères musulmans, à l’issue de ce que les organisations de défense des droits de l’homme ont qualifié de « simulacre de procès ». Explications de Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), spécialiste du Moyen-Orient.

Comment faut-il interpréter la condamnation à mort de l’ancien président Mohamed Morsi ainsi que de plus de 100 autres accusés ?

Ces décisions témoignent de l’état déplorable de la justice pénale en Égypte et ne sont qu’une illustration de la répression sauvage qui est en cours dans le pays. Des condamnations à la peine capitale sont prononcées à tour de bras. Seul le contexte politique peut permettre de comprendre ces événements. Depuis le coup d’État du général Abdel Fattah al-Sissi, en juillet 2013, il y a une sorte d’hystérie anti-Frères musulmans, une répression extrêmement brutale à rencontre de ses dirigeants, mais aussi de ses militants ou même de ses cadres intermédiaires. On estime à 1400 le nombre de morts dans les manifestations contre le nouveau régime, et il y aurait entre 20000 et 40000 prisonniers d’opinion. Ces chiffres montrent la détermination du général Sissi à éliminer la confrérie islamiste.

Cette condamnation est donc un signal envoyé aux Frères musulmans…

Plus largement, il s’agit d’effrayer tous ceux qui seraient tentés de contester le régime. À partir du moment où on qualifie les Frères musulmans d’organisation terroriste, dans un contexte moyen-oriental très compliqué, c’est la porte ouverte à tous les abus. Et cela explique l’aspect massif de toutes ces condamnations à mort. Cette répression contre tous ceux qui revendiquent des droits démocratiques produit une justice expéditive. Faut-il rappeler que Mohamed Morsi est le seul président élu démocratiquement dans toute l’histoire de l’Egypte ? La machine répressive égyptienne ternit chaque jour un peu plus l’image du régime. Mais les critiques venues du monde entier n’ont en rien ébranlé le maréchal-président, conscient d’être d’abord perçu comme un rempart l’islamisme et un allié stratégique pour les Occidentaux.

En Égypte, la peine de mort est-elle devenue une arme politique ?

C’est uniquement comme cela qu’il faut l’interpréter. Ce n’est pas de la justice. Les attendus du procès contre Morsi sont risibles. Ce dernier est accusé de haute trahison parce qu’il aurait livré des secrets d’État au Hamas et au Hezbollah libanais. C’est du grand n’importe quoi. Il faut être clair, c’est un procès politique. Le message des militaires est le suivant : « Nous allons vous éradiquer et nous irons jusqu’au, bout. » C’est une vue de l’esprit. Créés en 1928, les Frères musulmans sont très implantés dans la société égyptienne. Et ils ont l’habitude de la clandestinité.

Cette condamnation sera-t-elle appliquée ?

Rien n’est moins sûr. Et en tout cas, elle ne le sera pas tout de suite. Un verdict final sera rendu e 2 juin, après avis non contraignant du mufti de la République, la plus haute autorité religieuse du pays. En Egypte, toutes les condamnations à la peine capitale doivent faire l’objet d’un avis religieux. Les sentences définitives sont finalement transmises au président de la République, auquel la loi confère le pouvoir de commutation et de grâce. Les avocats de Mohamed Morsi ont aussi affirmé qu’ils feraient appel. Ils travaillent dans des conditions difficiles. Cela peut prendre plusieurs mois. Une campagne internationale, voire des pressions des Etats Unis – qui sont plutôt embarrassés par cette affaire -peut faire pencher la balance. Je suis incapable de vous dire si les condamnés vont être exécutés. II y a trop de paramètres.

La peine de mort a-t-elle été beaucoup appliquée en Égypte ces dernières années ?

L’opinion publique a toujours été favorable à la peine de mort, pratiquée depuis de très nombreuses années notamment pour des crimes de droit commun. Selon Amnesty International, l’Egypte figure en tête des pays de la région ayant prononcé le plus grand nombre de sentences. Les autorités au pouvoir prévoient l’adoption de nouvelles dispositions de lutte contre le terrorisme, qui étendaient le champ d’application de la peine de mort notamment pour la constitution d’une « organisation terroriste », la participation à des « actes terroristes » entraînant la mort ou le fait d’être à la tête d’une « bande » qui s’en prend aux forces de sécurité. Le pouvoir militaire a peur qu’il y ait de nouvelles explosions sociales, c’est la raison pour laquelle il mené une politique de répression très dure. Pour lui, la peine de mort pourrait décourager ceux qui voudraient encore le contester.

FIFA : «Ces interpellations sont un véritable coup de tonnerre»

IRIS - Thu, 28/05/2015 - 17:26

Cette action de la police américaine était-elle prévisible ?

Non, on ne l’attendait pas même si nous savions que des enquêtes pour corruption sont en cours depuis pas mal de temps. Interpeller de hauts responsables de la Fifa deux jours avant l’élection de son président, constitue un véritable coup de tonnerre. C’est d’ailleurs certainement pour cela que la police américaine a agi à ce moment précis.

Pensez-vous, justement, que dans ces conditions l’élection du président peut avoir lieu ?

Je pense qu’il est nécessaire de la reporter pour qu’elle se déroule dans un climat serein. Si Joseph «Sepp» Blatter tente de passer en force, faisant fi de cette affaire, cela serait très mal perçu et pourrait se retourner contre lui s’il n’est pas, semble-t-il, visé par ces procédures.

Pourquoi les USA sont, semble-t-il, les seuls à avoir ouvert des enquêtes sur des représentants de la Fifa et à intervenir en Suisse alors que plusieurs pays sont concernés par ces éventuelles malversations ?

Tout d’abord, certaines opérations financières frauduleuses se seraient produites sur le sol américain, ce qui les met en première ligne. De plus, les USA, qui ont une conception intrusive du droit, entretiennent de bonnes relations avec l’état helvétique, tout particulièrement en matière d’extradition. La justice américaine est ainsi quasi certaine que les personnes interpellées leur seront remises. Dans d’autres pays, cela n’aurait pas forcément été le cas. N’oublions pas non plus, que les USA n’ont pas décroché la Coupe du monde et en garde une rancœur.

Depuis plusieurs dizaines d’années, la Fifa est secouée par des affaires similaires. Est-ce à dire que cette association est totalement corrompue ?

On ne peut pas dire que tout le monde est mouillé, non. Beaucoup se plaignent de son fonctionnement et de son manque de transparence. Il y a certainement des gens corrompus mais ce n’est pas la mafia. On peut penser que cette organisation n’est plus adaptée au monde d’aujourd’hui et qu’il est indispensable de la réformer. C’est d’ailleurs, à l’instar de Michel Platini (président de l’UEFA) ce que pas mal de monde demande. La Fifa n’a, pour l’heure, aucun compte à rendre à personne, si ce n’est à la justice.

Certains sont prêts, à coups de millions d’euros ou de dollars, à corrompre ou à se faire corrompre. Accueillir la Coupe du monde ou décrocher des contrats de diffusion de matchs sont donc des marchés extrêmement juteux ?

Pour un pays, ce n’est pas qu’une question d’argent. Certains en perdent d’ailleurs en organisant cet événement. Mais cela génère du prestige et une exposition mondiale exceptionnelle. ça offre aussi une formidable occasion de créer une cohésion intérieure. Certains présidents veulent à tout prix cet événement pour asseoir leur popularité. C’est un enjeu de puissance et symbolique. C’est cela que cherche le Qatar par exemple. Pour des entreprises de médias ou autres, les contrats occasionnent, par contre, très souvent des retombées financières énormes. C’est pour tout ça que pas mal de gens sont prêts à pas mal de choses, parfois malhonnêtes, pour profiter des retombées de la Coupe du monde».

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IHEDN - Thu, 28/05/2015 - 17:07

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