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Diplomacy & Defense Think Tank News

Neue Ausgabe der "Politischen Meinung": China – Dimensionen des Wandels

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 09/12/2015 - 00:00
Gerade jetzt sollte das Ziel eines breiten, auch kritischen Dialogs mit China weiterverfolgt werden – ohne Illusionen, aber nicht gänzlich ohne Visionen.

Großbritanniens EU-Referendum - Was kann die EU tun, um einen Brexit zu verhindern?

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 09/12/2015 - 00:00
Das Referendum zum möglichen Austritt Großbritanniens aus der Europäischen Union geht in erster Linie auf innenpolitische und wahltaktische Gründe der Regierung Cameron zurück. Die EU-Institutionen sowie die EU-Mitgliedstaaten müssen die Reformwünsche der britischen Regierung ernst nehmen. Ein ehrlicher und konstruktiver Dialog ist von Nöten, denn die Gefahr eines Ausscheidens Großbritanniens aus der EU ist real.

Francophone Countries to Fight Terrorism

European Peace Institute / News - Tue, 08/12/2015 - 20:36

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Participants in a multi-stakeholder dialogue in Tunis, Tunisia, analyzed the problems of terrorism and violent extremism in the Sahel, the Sahara, and beyond, December 7th and 8th. The conclusions of the seminar will feed into the development of the “Global Action Plan for Francophone Countries to Fight Terrorism,” and inform IPI’s ongoing work in the area.

Participants included women, youth, religious and traditional authorities, representatives of governments, as well as members of the private sector. These 45 participants came from Francophone countries such as Algeria, Burkina Faso, Cameroon, Canada, Chad, France, Libya, Mali, Mauritania, Morocco, Niger, Nigeria, Senegal, Switzerland, and Tunisia.

The Francophone participants aimed to offer some recommendations that can fill a gap in current literature and debates on violent extremism. An Anglophone community of researchers currently dominates the field, and the focus is primarily on security and military issues.

By contrast, this seminar aimed at building a common understanding of the strategic value of prevention and developing proper mechanisms and tools of preventing violent extremism (PVE).

IPI co-hosted the seminar with the Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) and the Centre for Security in the Sahel Sahara.

OTAN : élargissements géographiques et fonctionnels, dérives stratégiques

IRIS - Tue, 08/12/2015 - 18:09

Les pays de l’OTAN viennent d’accepter d’intégrer le Monténégro, malgré les protestations de la Russie. Moscou voit dans les élargissements successifs une remise en cause d’un gentleman agreement, énoncé au moment de la réunification allemande : pas d’élargissement de l’OTAN. Les Russes perçoivent une volonté d’encerclement et le maintien d’un climat de guerre froide. Les pays de l’OTAN répliquent en disant que l’alliance atlantique est une organisation de pays démocratiques qui n’a pas de visées agressives et que les inquiétudes de Moscou sont infondées. Certes, la Russie exagère certainement le danger que représente l’adhésion du Monténégro à l’OTAN pour sa propre sécurité. Certes, il n’y a pas eu d’engagement formel des pays de l’OTAN à ne pas en élargir le périmètre après la réunification allemande. Néanmoins, il y a élargissements successifs qui donne matière à ceux qui, à Moscou, voient dans le monde occidental un ensemble qui cherche à limiter la puissance de la Russie et la maintenir dans un statut de vaincu de la guerre froide et non de partenaire d’un nouvel ordre mondial.

Ce calendrier est de surcroît particulièrement mal choisi au moment où on cherche avec certes des difficultés, du fait du soutien de Moscou à Bachar al-Assad, à impliquer plus la Russie dans la lutte commune contre Daech. On peut penser qu’envoyer un signal qui, à tort ou à raison, sera de toute façon perçu comme étant négatif par Moscou n’est pas très habile.

Certains verront dans cette décision de l’OTAN une volonté d’expansion et de puissance sans limite. On peut aussi y voir un mouvement naturel lié à la structure de l’organisation mais qui n’est pas cadré dans une réflexion stratégique globale. En tant que structure, l’OTAN doit justifier son existence après la disparition de la menace qui avait suscité sa création. Quelle légitimité dans un monde post guerre froide ? Historiquement les alliances militaires ne survivent pas à la disparition de la menace qui était leur acte de naissance. L’OTAN doit, par une logique interne, multiplier les activités, chercher de nouvelles missions, élargir son champ pour continuer à exister. C’est presque une démarche structurelle d’organisation quasi-inconsciente, un peu comme l’avait été celle des dirigeants soviétiques lorsqu’ils ont modernisé les SS-3 et SS-4 pour les renforcer par les plus modernes SS-20, dans les années 70, sans saisir qu’ils avaient suscité une contre réaction ferme des Occidentaux débouchant sur la crise des euromissiles.

Après 1990, l’OTAN était dans la situation d’un industriel dont le produit se trouve en difficulté sur le marché. Il peut choisir de fermer l’usine, de diversifier sa production, ou de gagner des parts de marché sur le concurrent. Le produit « défense territoriale des pays membres » étant moins nécessaire, l’OTAN a opté pour la diversification de sa production (élargissement géographique, missions « hors zone ») et de gagner des parts de marché sur celui de la sécurité (L’UEO a disparu, l’ONU n’a pas confirmé les espoirs de 1990, l’OSCE n’a pas pris son envol).

L’OTAN est poussée par une logique de croissance bureaucratique. Ses responsables, ceux qui y travaillent, doivent sans cesse se trouver de nouvelles missions pour se légitimer. Croissance de ses activités, croissance de son champ géographique. Mais cette politique est sans fin car elle conduit à réaliser ce qu’elle dit vouloir combattre. Face à ces différents élargissements, l’attitude de la Russie ne peut être que de se crisper contre les Occidentaux. On pourrait évoquer également l’initial et dangereux système de défense antimissile. Ceux-ci vont alors en conclure qu’il est nécessaire de mettre en place de sérieuses protections contre les résurgences d’une menace russe. À l’extérieur de l’Europe, l’OTAN est trop souvent perçue comme l’armée occidentale du choc des civilisations. C’est le cercle vicieux parfait. L’OTAN mène pour partie une politique de gribouille sans discernement stratégique et pour partie une politique consciente, inspirée par le souvenir de la guerre froide. Les responsables de l’OTAN doivent en permanence se réinventer un rôle pour survivre.

L’Europe peut-elle faire face à la mondialisation ?

IRIS - Tue, 08/12/2015 - 16:56

Sylvie Matelly, directrice de recherche à l’IRIS et professeur à l’EMLV, et Bastien Nivet, chercheur associé à l’IRIS et professeur associé à l’EMLV, répondent à nos questions à propos de leur ouvrage « L’Europe peut-elle faire face à la mondialisation ? » (La Documentation française, 2015) :
– Les membres de l’UE peuvent-ils tirer les bénéfices de la mondialisation s’ils sont incapables de déterminer des intérêts économiques communs à Bruxelles ? La solution à l’influence européenne sur les marchés est-elle politique ?
– Qu’apporte l’Union européenne aux Etats dans la mondialisation ? Quels sont les leviers dont dispose l’UE ?
– Certaines franges de la population ont le sentiment que la mondialisation, comme l’Europe, restreint la souveraineté économique de leur gouvernement. Qu’en est-il réellement ?

Identitätsprobe der Europäischen Idee: Welchen Regeln folgt die Solidarität

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 08/12/2015 - 15:51
„Wie viel Solidarität braucht Europa?“ ist in diesen Zeiten eine beliebte Überschrift. Oder das „Spannungsfeld zwischen Solidarität und Eigenverantwortung“ einzelner Staaten zu erörtern. Am Ende läuft es meist auf die Frage hinaus: Wie viel Souveränität sind die Länder bereit abzugeben, um Ziele solidarisch zu erreichen?

Terreur dans l'Hexagone

Institut Montaigne - Tue, 08/12/2015 - 14:37
Date de publication: Mardi 08 Décembre 2015Couverture: Type de publication: OuvrageRésumé long: Cet ouvrage donne des clés de lecture pour comprendre la montée de la radicalisation et l’avènement d'un djihadisme "de troisième génération" en France. Cette enquête inédite considère ces évolutions au regard de la situation économique, sociale, religieuse et politique de notre pays, mais également des conflits au Moyen-Orient.

Vers un blocage de l’extension du gazoduc Nord Stream 2 ?

IRIS - Tue, 08/12/2015 - 12:41

Plusieurs pays d’Europe centrale souhaitent bloquer l’extension du gazoduc Nord Stream 2. Pour quelles raisons ? Comme l’affirme le commissaire européen chargé de l’Energie, les infrastructures existantes sont-elles supérieures aux probables futurs besoins ?
Il y a deux grandes familles de raisons. La première est d’ordre géopolitique ; des pays craignent beaucoup la Russie et ont une orientation géopolitique à l’opposé d’elle. C’est notamment le cas de la Pologne et des pays baltes qui sont par ailleurs très dépendants de Moscou pour leurs approvisionnements. Il y a par ailleurs des raisons économiques : toute une série de pays d’Europe orientale comme la Hongrie ou la Slovaquie qui se trouvent sur le trajet des gazoducs terrestres russes ont un poids relativement important dans le transit de gaz Russie-Europe occidentale et qui, avec le doublement de la capacité de Nord Stream, se retrouveraient amoindris dans le jeu gazier européen.
A l’heure actuelle, les infrastructures gazières terrestre et maritime dont Nord Stream 1 – sont a priori suffisantes pour les besoins européens. On a vu que quand le gazoduc South Stream a été annulé à la fin de l’année dernière, les pays d’Europe du Sud comme l’Italie qui devaient être les destinataires finaux du gaz n’ont pas été si affectés que cela. Ces pays voient se profiler de plus en plus la baisse de leur demande, qui est consécutive à la crise et une stagnation de leur production électrique. Selon les pays, il y a en outre un modèle de transition énergétique où on veut aller soit vers de plus en plus de renouvelables, soit vers une modification des réseaux pour limiter la production électrique en conservant la même consommation ; en tout cas diminuer la consommation d’hydrocarbures. On se retrouve ainsi avec une projection de demande globale en gaz qui, si elle est à la hausse, le sera de manière très limitée, voire pourrait se retrouver à la baisse.

Le blocage de ce projet fragiliserait-il les approvisionnements énergétiques des pays européens ?
Tout dépend des pays dont on parle. Un certain nombre de pays comme ceux d’Europe orientale sont déjà desservis par les gazoducs terrestres. Il y a une interconnexion poussée dans les systèmes de gazoducs en Europe qui permet de parler de système continental. Si tout fonctionne bien, le réseau gazier russe peut à l’heure actuelle alimenter les pays européens en l’état. De plus, il y a d’autres voies d’approvisionnement comme la voie algérienne qui passe par un triple système : l’Espagne, l’Italie ou, si l’on parle de gaz naturel liquéfié, par la France. Il y a des productions gazières sur le continent européen lui-même, notamment aux Pays-Bas et en Norvège et l’on peut même penser à d’autres sources (Azerbaïdjan, Méditerranée orientale, Golfe persique, etc.). Il est bien évident qu’avec les problématiques qui se posent entre la Russie et l’Ukraine, et notamment le fait que la Russie a annoncé qu’elle allait arrêter ses livraisons de gaz à l’Ukraine tant que qu’ils n’auraient pas payé leurs factures, on peut se retrouver, notamment pour les pays d’Europe orientale, avec un scénario assez comparable avec ce qui s’était passé dans les hivers de 2006 à 2009. Cet épisode que l’on a appelé « les guerres gazières », où la Russie coupait l’approvisionnement de gaz à l’Ukraine, ont eu un impact sur tout le trajet des gazoducs terrestres, à commencer par la Slovaquie qui s’est retrouvée pratiquement privée de cette ressource à l’hiver 2009.

Quelles seraient les conséquences de ce blocage pour la Russie alors que le projet Turkish Stream est également mis à mal en raison des tensions diplomatiques entre la Russie et la Turquie ?
Après l’abandon du South Stream l’année dernière, le projet Turkish Stream qui a du plomb dans l’aile. En outre avec le développement du projet TANAP/TAP vers l’Azerbaïdjan au travers de l’Italie, l’Albanie, la Grèce et la Turquie, contournant la Russie par le sud, le blocage du projet Nord Stream serait un signal politique fort envoyé à la Russie. Cela marquerait la volonté des autorités politiques du continent qu’elle ne développe pas sa part dans les approvisionnements européens. Cela amènerait très probablement la Russie à encore plus se retourner vers les marchés asiatiques – Chine, Corée du Sud et Japon-, ce qu’elle fait déjà. C’était notamment le cas lors de l’annulation du South Stream.
En l’état, le projet Nord Stream 2 ne se fait pas sur le territoire des Etats européens mais dans les zones économiques exclusives – la question étant de savoir si ces zones répondent au droit de l’Union européenne sachant que ce ne sont pas des eaux territoriales – et il se fait majoritairement avec des entreprises plus que des Etats. Or, certaines entreprises appartiennent en totalité ou en partie aux Etats, notamment ENGIE qui appartient en partie non négligeable à l’Etat français et qui est déjà un acteur important dans le Nord Stream 1 et veut aussi se développer dans Nord Stream 2. Il risque donc là aussi d’y avoir une fracture entre les Etats et les entreprises et entre les Etats eux-mêmes selon leurs intérêts géoéconomiques concernés.

ELIAMEP contributed to a debate organised by Das Progressive Zentrum in Athens

ELIAMEP - Tue, 08/12/2015 - 12:21

Das Progressive Zentrum organised  a debate to launch its new project ‘Civil Society Dialogue on Europe ‘ in Athens on Monday 7 December 2015.  The Hellenic Foundation for European & Foreign Policy (ELIAMEP) contributed to this event.  President of ELIAMEP, Professor Loukas Tsoukalis made the introductory remarks and focused on the importance of fostering dialogue. In addition, Research Fellow Dr Eleni Panagiotarea presented the conclusions of the workshop on sustainable growth and Associate Professor of the University of Athens Dimitri A. Sotriopoulos participated in another workshop on euroscepticism proposing measures against the rise of populism.

Expérimentation, frais d'inscription, sélection : entretien avec Thierry Pech et Laurent Bigorgne

Institut Montaigne - Tue, 08/12/2015 - 11:59
Date de parution: Mercredi 02 Décembre 2015Auteur: Laurent Bigorgne et Thierry PechNom de l'editeur: AEFImage de l'editeur: Description: Après le colloque organisé en partenariat avec AEF le 6 octobre 2015, Thierry Pech, directeur général de Terra Nova, et Laurent Bigorgne, directeur général de l'Institut Montaigne, reviennent pour AEF sur l’enjeu crucial, selon eux, de l’autonomie des établissements et plaident pour la diversité des modèles d’université, de leur gouvernance et la différenciation des parcours de formation. Terra Nova souhaite un "État régulateur" tandis que Laurent Bigorgne s’interroge sur la nécessité même d’un ministère. Les deux Think Tanks se retrouvent pour réclamer plus de moyens à l’État, condition pour amorcer une augmentation "modérée" des frais d’inscription. Ils souhaitent également plus de stabilité mais prônent, pour faire évoluer le système, le droit à l'expérimentation. Thierry Pech et Laurent Bigorgne jugent enfin qu’il faut sortir des clivages habituels et avoir des consensus larges.Type de parution: L'institut s'exprimeType de média: Presse

Le Journal des Transactions Automobile (JTA) – Vive l’automobilisme !

Fondapol / Général - Tue, 08/12/2015 - 09:30

Article paru dans Le Journal des Transactions Automobile (JTA) le 7 décembre 2015. Benoît Le Floc'h y présente, une note de Fondation pour l’innovation politique, écrite par Mathieu Flonneau et Jean-Pierre Orfeuil et qui comprend deux livrets, Vive l’automobilisme ! (1) : Les conditions d’une mobilité conviviale & Vive l’automobilisme ! (2) : Pourquoi il faut défendre la route.

Cet article Le Journal des Transactions Automobile (JTA) – Vive l’automobilisme ! est apparu en premier sur Fondapol.

Parlamentswahlen 2015: Venezuela wählt den Wechsel

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 08/12/2015 - 00:00
Der klare Sieg des demokratischen Oppositionsbündnisses könnte das Ende des von der Regierungspartei propagierten "Sozialismus des 21. Jahrhunderts" bedeuten.

Syrien-Konflikt

SWP - Mon, 07/12/2015 - 19:36
Der Westen muss großes Interesse daran haben, die Rolle der Kurden im Kampf gegen den IS zu stärken.

Les entreprises sont-elles un problème ou une partie de la solution ?

Institut Montaigne - Mon, 07/12/2015 - 18:55
Date de parution: Vendredi 04 Décembre 2015Auteur: Propos recueillis par Simon RogerNom de l'editeur: Le MondeImage de l'editeur: Description: Dans la perspective de la COP21, qui se tient, à Paris, du 30 novembre au 11 décembre, Le Monde, en partenariat avec l’Institut Montaigne, confronte les analyses des dirigeants de grandes entreprises et de personnalités, experts du climat, économistes et élus. Quatrième et dernier entretien entre Pierre-André de Chalendar, PDG de Saint-Gobain, et Yannick Jadot, député européen EELV.Type de parution: L'institut s'exprimeType de média: PresseLien: http://abonnes.lemonde.fr/cop21/article/2015/12/04/les-entreprises-sont-elles-un-probleme-ou-une-partie-de-la-solution_4824439_4527432.html

Victoire de l’opposition vénézuélienne aux élections : et maintenant ?

IRIS - Mon, 07/12/2015 - 18:03

L’opposition vénézuélienne a remporté les élections législatives pour la première fois en seize ans. Est-ce une surprise ? Comment expliquer ce tournant ?
L’opposition remporte une nette victoire dans le contexte d’une forte participation. C’est effectivement une première depuis les débuts de la Révolution bolivarienne. A cette heure, la Table pour l’unité démocratique (MUD) gagne 99 sièges sur les 167 à pourvoir. Le chavisme en obtient, lui, 46. Il reste 22 sièges qui ne sont pas encore attribués. Le Conseil national électoral (CNE) finalise les décomptes. Si la MUD en remporte douze parmi ces vingt-deux, elle obtiendra alors la majorité qualifiée des 2/3 qui lui permettra de disposer de tous les pouvoirs possibles à l’Assemblée.
Les résultats s’inscrivent de fait dans la tendance haute de ce qu’on pouvait observer ces dernières semaines. Ce n’est donc pas à proprement parler une surprise. Ce qui est remarquable, c’est la qualité démocratique du Venezuela, pays pourtant souvent mis à mal par les médias internationaux et les formations proches de l’opposition, qui ont en général assez facilement tendance à condamner le pays pour ses soi-disant dérives autoritaires. On a en réalité assisté à un modèle de journée civique et démocratique : 75% de participation au vote, un contexte de tranquillité totale, une reconnaissance immédiate des résultats de la part de Nicolas Maduro qui a reconnu sa défaite et remercié l’ensemble des Vénézuéliens pour la bonne tenue des élections. Pourtant, les médias internationaux – dont les nôtres – annonçaient, eux, le pire : campagnes de fraudes élaborées par le gouvernement, pressions et violences politiques, etc. Une nouvelle fois, il se confirme qu’il existe une distorsion problématique dans le traitement médiatique et idéologique de ce pays. En réalité, le problème le plus préoccupant venait au final de l’opposition qui avait refusé, avant l’élection, de s’engager à reconnaître les résultats, quels qu’ils soient. Cet engagement était pourtant une exigence de la délégation de l’Union des nations sud-américaines (Unasur) présente sur place. Le message de la MUD était clair : « Nous reconnaîtrons les résultats si nous gagnons, pas si nous perdons ».
Désormais commence une nouvelle étape et une question est posée à la MUD, coalition d’organisations très diverses dont le programme commun s’est essentiellement résumé jusqu’ici à son rejet du gouvernement et de la Révolution bolivarienne. Que va-t-elle faire de cette victoire maintenant qu’elle est majoritaire dans cette Assemblée qui siègera du 5 janvier 2016 à janvier 2021 ? Va-t-elle privilégier la guérilla politique et juridique contre Nicolas Maduro et son gouvernement ? Chercher à l’empêcher de gouverner et de terminer son mandat ? Va-t-elle proposer des solutions concrètes aux problèmes économiques et sociaux des Vénézuéliens ? Si oui, lesquelles ? Va-t-elle conserver son unité ? Autre interrogation : le chavisme va-t-il être capable de se régénérer après cette défaite qui, à mon sens, exprime en premier lieu une sanction populaire contre la situation économique et sociale, les phénomènes de corruption et d’insécurité, etc., davantage qu’une adhésion au projet de l’opposition dont on peine à dessiner les contours.

En quoi l’expérience de la cohabitation sera-t-elle un défi pour la démocratie vénézuélienne ? Va-t-on vers une recomposition des forces politiques avec l’instauration d’un contrepoids ou bien vers une paralysie politique à travers la limitation des pouvoirs du Parlement ?
C’est assez difficile à dire car c’est la première fois depuis 1998 que la droite remporte une élection majeure. C’est un précédent. Cette forme de cohabitation n’est pas à confondre avec celle à la française, le régime politique n’ayant rien à voir. Le modèle vénézuélien est de type présidentialiste, proche du modèle américain, c’est-à-dire avec des pouvoirs assez forts du côté du gouvernement et du président. Ce dernier a toute latitude pour conserver et nommer son gouvernement, sans passer par l’Assemblée nationale. Avec une majorité simple (ou dite « absolue ») de 84 député(e)s, la nouvelle majorité a, elle, le pouvoir, par exemple, d’approuver le budget de l’Etat ou celui des dépenses de la Banque centrale, de discuter et d’approuver tout projet de loi fiscale et de crédit public. Elle a également la possibilité de mettre en place des commissions d’enquête. Elle autorise aussi, selon la Constitution, « la nomination du procureur général de la République et des chefs de missions diplomatiques permanentes ». Avec une majorité de 100 députés (majorité des 3/5e) – il lui manque un siège pour le moment -, elle peut entre autres approuver – ou pas – les lois habilitantes (ordonnances présidentielles) et voter des motions de censure contre le vice-président et les ministres. Avec 111 députés, elle dispose d’une majorité qualifiée des 2/3 et peut alors voter l’organisation d’une assemblée constituante, un projet de réforme constitutionnelle, un projet de loi organique (ou de modification des existantes). Ces initiatives sont ensuite soumises à référendum. Avec une telle majorité, la MUD peut également élire et révoquer des magistrats du Tribunal suprême de justice, du Conseil national électoral, soumettre des projets de lois à référendum populaire.
On sait que le premier projet de la MUD est de proposer une loi d’amnistie et de réconciliation pour obtenir la libération de M. Léopold Lopez, condamné à 13 ans de prison pour incitation à la violence à l’encontre du gouvernement. La Constitution donne en effet à l’Assemblée le droit de « décréter des amnisties ».
Les Vénézuéliens cherchent des solutions concrètes à la crise économique et à la gestion du modèle de développement du pays. Ce message est envoyé à la fois à l’opposition et au gouvernement. Ce sont sur ces thèmes que l’on verra dans le temps se dessiner le nouveau rapport de forces entre l’Assemblée et le gouvernement. Et se préciser la crédibilité des acteurs.

Certains affirment que la défaite du chavisme fait écho aux élections présidentielles argentines du mois de novembre. Partagez-vous ce point de vue ?
Oui, en partie. Aujourd’hui, les trois pays les plus affectés par l’importante crise économique et financière en Amérique latine sont l’Argentine, le Brésil et le Venezuela, où on assiste à des situations de récessions lourdes ou de croissance faible. Ces pays sont moteurs dans l’animation de la vie politique et géopolitique latino-américaine (notamment pour ce qui concerne l’intégration régionale). La victoire de M. Macri en Argentine est un signal qui montre qu’il y a un reflux des forces progressistes latino-américaines ou, plus précisément, de l’hégémonie de la gauche sur cette partie du continent. Cela étant, ce n’est pas la fin brutale d’un cycle qui verrait l’arrivée triomphale des oppositions de centre-droit et de droite, le processus étant plus complexe. En Argentine, M. Macri a gagné sans être plébiscité et de nombreux pouvoirs restent à l’ancienne majorité. Au Venezuela, il y a une alternance partielle dont on peut penser qu’elle débouchera sur une séquence d’instabilité politique plus forte si la polarisation de la société se confirme. Au Brésil, il y a une crise qui impacte tous les acteurs du système politique d’opposition et de majorité qui subissent un discrédit chaque jour plus grandissant. De ce point de vue, il n’y a pas véritablement d’homogénéité sur la nature de ce reflux incontestable mais complexe.

Venezuela 6 décembre, Argentine 22 novembre 2015 : alternances électorales et recompositions diplomatiques

IRIS - Mon, 07/12/2015 - 17:32

L’Amérique latine peut-être, l’Amérique du Sud sans doute, est certainement à un tournant. Celui-ci est d’abord politique. Les majorités nouvelles ayant accédé au pouvoir à Caracas le 6 décembre et à Buenos Aires le 22 novembre affichent des convictions libérales et anti-étatiques. Ces dispositions contrastent avec celles nationalistes et dirigistes des équipes sortantes. Mais le tournant est aussi diplomatique. Les vainqueurs de Caracas comme ceux de Buenos Aires entendent réconcilier leurs pays avec les Etats-Unis, l’Union européenne et le Japon. Prendre donc une distance avec les orientations qui, ces dernières années, privilégiaient les relations Sud-Sud, pour restaurer un lien Nord-Sud.

Le renouveau politique latino-américain des années 2000 avait en effet bouleversé la donne régionale. Abandonnant les politiques économiques dites du « consensus de Washington », les majorités nationales-progressistes arrivées au pouvoir avaient inventé une diplomatie de l’autonomie. Nationalisations ou prise de contrôle directe par l’Etat de sociétés publiques, en Argentine, en Bolivie, au Venezuela, avaient donné aux gouvernements les moyens financiers de fabriquer du social. Elles leur avaient donné également la capacité de distendre les cordons ombilicaux historiques avec l’Europe et les Etats-Unis. Des réseaux régionaux avaient été créés, ALBA (Alliance Bolivarienne des peuples de notre Amérique), CALC (Sommets d’Amérique latine et de la Caraïbe), UNASUR (Union des nations d’Amérique du sud). Des alliances avaient été nouées avec d’autres continents, ASA (Amérique du sud-Afrique), ASPA (Amérique du sud-Pays arabes). Le Brésil avait consolidé des relations extra-continentales avec l’Afrique du Sud et l’Inde au sein du groupe IBAS et dans les BRIC avec les mêmes, plus la Chine et la Russie.

Ces choix diplomatiques avaient un fondement économique, la Chine. La Chine en Amérique latine comme en Afrique est devenue dans les années 2000 la locomotive du développement. Fer brésilien, cuivre chilien, pétrole vénézuélien, soja argentin, viande uruguayenne, ont alimenté la machine économique chinoise. La Chine a proposé sa coopération. Ses dirigeants ont visité à plusieurs reprises les pays de la région. Des rencontres au sommet ont été mises en place. La baisse de régime de l’économie chinoise a réduit la demande en produits primaires latino-américains. Argentine, Brésil, Chili, Venezuela sont entrés en difficulté. Quelque part le résultat des législatives argentine et vénézuélienne acte la chute d’un modèle économique, diplomatique et finalement électoral.

L’alternance globale portée par ces résultats est d’autant plus significative qu’elle vient après d’autres évènements régionaux qui en confortent la tendance. En 2014, la victoire présidentielle au Brésil de Dilma Rousseff avait été lue comme une perpétuation des années Lula. Pourtant, les législatives, qui s’étaient déroulées en parallèle, avaient réduit l’espace parlementaire du parti présidentiel, le PT (parti des travailleurs). Le parlement brésilien désormais contrôlé par de groupes d’intérêts locaux, des « lobbies » agro-industriels, des élus évangélistes, a très vite freiné puis bloqué toute les initiatives présidentielles. Ses représentants affichent ouvertement leur sympathie avec les vainqueurs des consultations argentine et vénézuélienne. Le Brésil depuis ses élections de 2014 est ingouvernable et de plus en plus perméable à l’air du temps, celui de Buenos Aires et de Caracas.

Le centre de gravité diplomatique latino-américain se déplace à l’Ouest, vers le Pacifique. En 2012 les Etats riverains de cet océan, prenant en compte leurs pesanteurs géoéconomiques et leurs orientations libérales, se sont constitués en Alliance du Pacifique. Mexique, Colombie, Pérou et Chili ont depuis consolidé leur union. A la différence du Brésil et du Venezuela, ces quatre pays ont des taux de croissance positifs. Au point d’acquérir un pouvoir d’attraction sur certains pays d’Amérique centrale et même sur l’Uruguay, pourtant membre du Mercosur (marché commun des pays du Sud, Argentine-Brésil-Paraguay-Uruguay-Venezuela). A peine élu, Mauricoi Macri, nouveau chef d’Etat argentin, a lancé l’idée d’une association Mercosur-Alliance du Pacifique.

Les Etats-Unis ont parallèlement repris la main perdue dans les années 2000. Le projet de marché commun américain, de l’Alaska à la Terre de feu, la ZLEA, avait été enterré au sommet hémisphérique de Mar del Plata (Argentine) en 2005, par Hugo Chavez, Nestor Kichner, et Lula. Les Etats-Unis ont proposé en 2015 un traité de libre-échange transpacifique aux pays riverains, Chine exceptée. Les pays de l’Alliance du Pacifique sont partie prenante du projet. Cuba, a trouvé un terrain d’entente, anticipant les évolutions économiques et électorales vénézuéliennes avec les Etats-Unis. Les relations diplomatiques rompues unilatéralement par Washington en 1961 ont été rétablies en 2015. Prenant acte de la crise financière de Petrocaribe, organisation de coopération pétrolière entre le Venezuela et les pays antillais, les Etats-Unis ont pris le relai.

Les élections argentine et vénézuélienne de cette fin d’année 2015 consolident une évolution en cours depuis plusieurs mois. La Chine, on l’a dit, est au centre de ces évolutions. Elle reste pourtant en dépit du reflux de sa demande en produits latino-américains et du ressac économique, électoral provoqué par ce repli, un acteur incontournable pour tous les pays de cette région, quelles que soient leurs options programmatiques et idéologiques. La Chine a rappelé aux vainqueurs des consultations d’Argentine et du Venezuela que la raison commerciale, économique et diplomatique du XXIe siècle, est bien loin des proclamations idéologiques de Bandoeng en 1955. Le communiqué officiel rendu public par le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères le 23 novembre 2015, au lendemain des élections argentines est de ce point de vue éclairant : « La Chine félicite ce lundi Mauricio Macri pour sa victoire (…) L’Argentine est un grand pays d’Amérique latine et une économie émergente. L’association stratégique intégrale de la Chine et de l’Argentine s’est développée de façon favorable (…) la Chine est ouverte à tout approfondissement de cette coopération (…) au bénéfice du développement mutuel des deux pays ». Une déclaration voisine a été faite le 7 décembre suivant au lendemain des législatives vénézuéliennes. « Nous espérons, a indiqué Mme Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, que vous pourrez maintenir la stabilité et le développement. La Chine est disposée à poursuivre le travail en commun, pour consolider l’amitié et élargir la coopération dans le commercer comme dans d’autres domaines ».

Applications for the Master’s Programme at the College of Europe

ELIAMEP - Mon, 07/12/2015 - 16:22

ELIAMEP provides the channel for recruiting Greek students for the Master’s Programme at the College of Europe through the Greek Selection Committee for the College of Europe, which operates on the ELIAMEP premises. The College of Europe is a centre of academic excellence, with fιve programmes, leading to a Master’s degree. It operates in two campuses, in Bruges (Belgium) and Natolin (Poland). The five one-year programmes are: Politics and Administration, Law, Economics as well as EU International Relations and Diplomacy in Bruges, and the “European Interdisciplinary Studies: The Internal and External Dimensions of the EU” programme in Natolin.

Applying: The requirements for admission are a relevant University degree of good standard and working knowledge (writing and speaking) of English and French.

Closing date for applications is January 20th, 2016. Interviews for short-listed candidates take place in April / May in Athens by the Greek Selection Committee. Application files should include the documents (in English or in French) listed below:

1. The Application Form of the College of Europe.

2. a CV indicating the totality of your studies as well as the grades obtained.

3. a certified copy of your degree(s) (if you are not yet in possession of your final degree, please send it as soon as it is available).

4. a transcript from your University, Faculty, School, detailing results for every year of your studies and grades obtained.

5. 2 letters of recommendation from two of your university professors.

No other documents are required. Please note that applications which are not complete, especially with respect to the certificates detailing the results of your studies and the marks obtained cannot be taken into consideration. Please also note that the Master’s Degrees awarded from the College of Europe are now recognized from the National Academic Recognition Information Center (NARIC).

Applications should be sent electronically to the College of Europe and in hardcopies to ELIAMEP, at the following address:

ELIAMEP, College of Europe, 49, Vas Sofias Ave, 106 76 Athens Greece

Applications need to be sent both electronically for the College and in hardcopy for the Greek Selection Committee in order to be considered as eligible.

For further information and a brochure, do not hesitate to contact Ms. Matina Meintani, tel: +30 210 360 7611.

Herausforderungen für den Flughafen München

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 07/12/2015 - 16:20
München hat heute den besten Flughafen Europas und damit eine Erfolgsgeschichte für ganz Bayern geschrieben: Fast 40 Millionen Menschen sind 2014 dort gestartet oder gelandet. Doch es gibt auch große Herausforderungen. Über diese sprach Flughafen-Chef Dr. Michael Kerkloh am 7. Dezember 2015 im Konferenzzentrum München.

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