(Crédit: EUNAVFOR MED Sophia)
(B2) L’opération européenne de lutte contre les trafiquants en Méditerranée (EUNAVFOR MED Sophia) s’est renforcée côté aérien. Une équipe aéroportée grecque a rejoint l’opération.
Un avion grec de détection
Les Grecs apportent ainsi un avion Erieye (EMB-145H), permettant de faire de la détection aérienne comme de surface et du commandement aéroporté (1). Cet avion opère depuis la base aérienne grecque d’Elefsis — à 20 km d’Athènes — mais est mis à disposition de l’opération européenne. La Marine espagnole a, de son côté, remplacé son hélicoptère SH 60, embarqué depuis le 5 octobre, sur la frégate espagnole ESPS Canarias (F-86), par un hélicoptère AB-212.
En tout, 3 1/2 avions et 3 hélicoptères
Le volet aérien de l’opération Sophia peut ainsi compter aujourd’hui sur trois hélicoptères (2 EH101 italiens, embarqués sur le Garibaldi, et l’Espagnol AB-212 sur le navire ESPS Canarias) et quatre avions : le Erieye Grec, basé en Grèce, un P3 Orion espagnol et un Falcon 50 français (à temps partiel), basés normalement à Sigonella (Sicile) et un avion de reconnaissance SW3 Merlin III luxembourgeois qui vient de tester une nouvelle base.
Une nouvelle base aérienne en pleine mer
Les Européens sont en train de mettre en place une nouvelle base opérationnelle avancée (FOB – Forward Operational Base), sur le petit aéroport de Pantelleria. Cette petite ile, d’origine volcanique, est située en pleine mer, au nord-ouest de Lampedusa et à mi-chemin entre les côtes tunisiennes et la Sicile. Cette base a l’avantage par rapport à la base habituelle de Sigonella, située près de Catane, d’éviter tout le sud de la Sicile, et de gagner un temps précieux (environ 1/2 heure). Autre avantage pour les équipages, la chaleur y est moins intense. La vie y est sans doute moins trépidante qu’en Sicile. Mais s’ils ont 5 minutes, ils pourront toujours aller goûter le ‘vin du diable‘ de l’actrice Carole Bouquet qui a acquis des terres et un vignoble . Le Merlin vient de tester la base de comme de l’opération.
(LH & NGV)
(1) En fait un R99A, la version militaire de l’Embraer ERJ 145, équipé du radar aéroporté suédois Erieye de Saab
(Crédit : DICOD/EMA – archives)
(B2) Les forces françaises de l’opération Barkhane ont conduit une opération dans la région de Ménaka, au Mali, contre des éléments affiliés au groupe terroriste « Al Mourabitoun », dans la nuit du 19 au 20 décembre, a annoncé un communiqué de l’Etat-Major des armées mardi soir.
Combats violents durant plusieurs heures
« Au terme de combats violents qui ont duré près de quatre heures, deux pick-ups et une dizaine de motos ont été saisis. Une dizaine de terroristes ont été neutralisés ». Ce qui indique, en langage de communication, qu’ils ont été tués ou blessés. « Une quantité importante d’armements et d’explosifs a été récupérée » ajoute l’Etat-major.
Un groupe meurtrier
Le groupe Al Mourabitoun est responsable « de plusieurs attentats » au Mali et au Niger, « contre des forces armées locales et des forces internationales ». Il avait notamment revendiqué l’attaque contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako, le 20 novembre dernier (lire : Les experts européens ont prêté main forte après l’attaque du Blu Radisson à Bamako). Al Mourabitoun est né de la fusion du Mujao et des « Signataires par le sang », le mouvement créé par Mokhtar Belmokhtar en décembre 2012, après son éviction d’AQMI. Les Signataires par le sang avaient revendiqué l’attaque contre l’usine d’In Amenas (Algérie).
(NGV)