You are here

Feed aggregator

Crise en Catalogne : l’Europe reste sans voix (V2)

Bruxelles2 Blog - Mon, 02/10/2017 - 19:00

(B2) La crise gronde en Catalogne, et l’Europe fait aujourd’hui un petit service minimum. Il est vrai que la situation est tendue : entre un gouvernement, intransigeant, si « droit dans les bottes » qu’il en vient à vaciller, et un pouvoir catalan qui cherche l’affrontement, et l’a obtenu, il n’est pas aisé de trouver une troisième voie. Mais ce qu’on aperçoit confine aujourd’hui à l’absurdité.

Après les évènements de dimanche, les réactions ont, en effet, été plutôt limitées. Le porte-parole de la Commission s’est limité, à midi à appeler à la retenue. « Nous appelons tous les acteurs pertinents à passer rapidement de la confrontation au dialogue. […] La violence ne peut jamais être un instrument en politique. » Et Donald Tusk le président du Conseil européen a mis plusieurs heures avant de trouver une centaine de caractères pour apporter une variation sur cette thématique : « je viens juste de parler avec Mariano Rajoy. Partageant ses arguments constitutionnels, j’appelle pour trouver des voix afin d’éviter l’escalade et l’usage de la force ».

Just spoke to @MarianoRajoy. Sharing his constitutional arguments, I appealed for finding ways to avoid further escalation and use of force.

— Donald Tusk (@eucopresident) 2 octobre 2017

Et que dire de ce qui s’est passé depuis plusieurs semaines. L’Europe a joué au sourd et muet durant de longues semaines précédant la consultation organisée par Barcelone. Elle n’a pas cherché à prévenir la crise, à s’entremettre, à s’interposer dans une escalade qui paraissait évidente et pourrait déborder le terrain espagnol. Mettre en place une commission, composée de quelques « sages » Européens, à la retraite mais disposant d’une certaine expérience, n’aurait pas vraiment coûté très cher. Il était à portée de main d’imaginer une solution pour sortir de la crise.

Le respect de la Constitution espagnole a bon dos… On peut davantage parler d’un manque d’anticipation, voire d’une certaine lâcheté. De tous temps, la Commission européenne a reçu, parfois jusqu’au plus haut niveau – du président de la Commission – les leaders des régions. Comme pour leur donner un rôle. Pourquoi avoir reçu l’Ecossaise Nicola Surgeon, en grande pompe, en lendemain du Brexit, au grand dam de Londres ? Pourquoi la Commission s’interpose dans la législation polonaise en matière de justice ? Et, hors des frontières de l’UE, comment les Européens ont-ils pu arraché l’indépendance du Kosovo à la Serbie (même si cinq pays, dont justement l’Espagne, n’ont jamais reconnu cette indépendance) et la soutenir à bout de bras, en lui ouvrant les portes de l’adhésion à l’Union européenne… Et refuser pareille chose à la Catalogne. Il y a, là, certaines logiques vraiment surprenantes…

En recevant en juin 2016, la chef de l’Ecosse Nicola Sturgeon, la Commission européenne avait beaucoup moins de « sentimentalité » sur le sort du Royaume-Uni (crédit : CE)

Peut-on d’ailleurs vraiment dire que l’indépendance de la Catalogne, une des régions les plus riches d’Espagne, ne concerne que Madrid et Barcelone ? Cela parait délicat. Si la Catalogne obtient ou arrache son indépendance, cela risque d’avoir un effet boule de neige sur d’autres parties européennes tentées par l’autonomie. D’autant plus quand la crise se marque de positions de plus en plus tranchées. Toutes proportions gardées, on se trouve, ici, placé face au même phénomène qui a marqué l’ex-Yougoslavie au début des années 1990 quand la Slovénie puis la Croatie ont pris leur indépendance, provoquant une série de réactions en cascade et plusieurs guerres civiles. On sait que dans ce type de crises, ce qui importe c’est de désamorcer très vite toute tentative de nationalisme ou de violence… Après il est souvent trop tard…

Au surplus, ce type d’abstention silencieuse, cette politique de l’autruche, pose un problème de légitimité pour l’Union européenne, quand elle voudra s’exprimer dans le monde. Au moindre dérapage dans une manifestation, dans un bourrage d’urnes, au Cameroun ou au Kenya, l’Union européenne communique (à juste titre). Mais, voir des policiers intervenir dans des bureaux de vote, tenus pacifiquement, en terre européenne, ne lui arrache pas plus d’une dizaine de mots… et encore très polis.

(Nicolas Gros-Verheyde)

NB : dans ce papier je ne cherche à valider aucun des arguments entendus de part et d’autre. Parler « d’oppression de Madrid » est aussi ubuesque que de qualifier cette consultation de « farce démocratique » ? Il s’agit d’éviter qu’une crise dégénère et atteigne un point de non retour. C’est le rôle de l’Union européenne, son premier rôle d’ailleurs (avant tous les autres) : faire que l’Europe soit un continent de paix, de démocratie et de dialogue.

NB 2 : à B2, nous n’avions pas de case « Europe » dans notre rubrique « Zones de Crises », faudra-il en créer une demain ?

Carnet (02.10.2017). CBSD (trilogue). CAE (agenda). Ministérielle OTAN (agenda). Nucléaire (visite). COSME (appels à projets). COPS (Nagorno-Karabagh). Géorgie (financement). Pristina-Belgrade (dialogue). Internet (contenus illicites). Marseille ...

Bruxelles2 Blog - Mon, 02/10/2017 - 13:15
(B2) Parus récemment : (blog) La doctrine Juncker vs Macron comparée. Un couple s’est formé… Les trois rôles de l’Agence européenne de défense selon Jorge Domecq Les fauteurs de trouble au Mali pourront être mis à l’index (blog) Cyber, crises, fake news… OTAN et UE s’entraînent de manière (quasi) simultanée L’Europe de 2024 selon Macron […]

First upgraded Brazilian Navy Super Lynx conducts maiden flight

Naval Technology - Mon, 02/10/2017 - 01:00
The first upgraded Brazilian Navy Super Lynx Mk21B helicopter has successfully completed its maiden flight at Leonardo’s Yeovil facility in southwest England.

Orbital ATK wins $350m US Navy contract to supply additional AARGMs

Naval Technology - Mon, 02/10/2017 - 01:00
Orbital ATK has secured a contract worth roughly $350m from the US Navy for the production and supply of additional AGM-88E advanced anti-radiation guided missiles (AARGMs).

Benvinguts a la República Independent de Catalunya !

CSDP Blog - Mon, 02/10/2017 - 00:00

Freedom of expression is the right of every person to think as he wishes and to be able to express his opinions by any means he deems appropriate in the fields of politics, philosophy, religion, morals. Freedom of expression in a democratic country of the European Union is considered illegal. In a EU that never hesitates to give lessons in human rights and democracy, for example to African or Balkans countries.

According to Barcelona, the YES has won with 90% of the votes. Some 2.26 million people voted and 2.02 million voted in favor of independence. These figures represent a participation of almost 42.3%, Catalonia counting 5.34 million voters.

The referendum is quite illegal under the Spanish Constitution and the interpretation given to it by the Spanish Constitutional Court. ("It is not within the competence of the autonomies to hold consultations ... which have an impact on the fundamental issues resolved by the constitutional process.") But it is legal according to the Catalan law.

Tag: Catalunya

La doctrine Juncker vs Macron comparée. Un couple s’est formé…

Bruxelles2 Blog - Sat, 30/09/2017 - 08:20

Jean-Claude Juncker et Emmanuel Macron à Tallinn, en prise forte, sous le regard, perdu, de Theresa May (UK). En arrière plan, Charles Michel (BE) et Xavier Bettel (Lux) admiratifs de ce nouveau couple (crédit : Commission européenne)

(B2) Entre le discours de l’état de l’Union prononcé par Juncker le 13 septembre (lire : Juncker appelle à l’audace. Ses propositions pour l’Europe politique) et les propositions de Emmanuel Macron à la Sorbonne le 27 septembre (lire : L’Europe de 2024 selon Macron : souveraine, stratégique, autonome), il existe de singulières « convergences » que ce soit sur le commerce ou la justice, la sécurité et la défense ou le marché unique, et les institutions.

C’est la conclusion à laquelle arrive le Centre européen de stratégie politique (ESPC), le think-tank de la Commission, dans un papier (non signé), qui se livre à une courte étude comparée, secteur par secteur, des deux discours et des propositions qu’ils contiennent. Sur nombre de secteurs, les différences sont infimes ; on peut davantage parler de « nuances » ou de « compléments » plutôt que de contradictions d’ailleurs.

Les principales différences se marquent sur la zone euro : Macron propose un budget et une assemblée pour la Zone Euro, ainsi qu’un ministre doté de larges compétences, ce qui nécessite une modification des Traités. Un point qui ne rebute pas le président français, au contraire. Sur la défense, on note aussi que le président français va plus loin proposant une force commune, dotée d’un budget et d’une culture stratégique commune (article à suivre).

(NGV)

Télécharger l’étude de l’ESPC

Les trois rôles de l’Agence européenne de défense selon Jorge Domecq

Bruxelles2 Blog - Fri, 29/09/2017 - 20:55
(B2) Le directeur général de l'Agence européenne de défense, Jorge Domecq est venu chercher le soutien du Parlement européen pour doter l’agence des ressources dont elle a besoin. Lors de la réunion de la sous commission Sécurité et défense, lundi (25 septembre), le directeur est revenu sur les « trois rôles spécifiques à renforcer » selon la […]

Les fauteurs de trouble au Mali pourront être mis à l’index

Bruxelles2 Blog - Fri, 29/09/2017 - 19:58
(B2) Le Conseil de l'UE a mise en place, jeudi (28 septembre), un nouveau dispositif permettant de sanctionner ceux (personnes physiques ou entités) qui, au Mali, font obstacle au processus de paix et de réconciliation signé en 2015. C'est en fait la transposition de la résolution 2374 du Conseil de sécurité des Nations Unies 2374. […]

SMART HRS Announces New Solid State Drive

Naval Technology - Fri, 29/09/2017 - 15:43
SMART High Reliability Solutions (SMART HRS) has announced the launch of its new HRS-M4, a 1TB, 2.5in SATA solid state drive (SSD), with Opal 2.0.

Stéphane Grenier, sous-officier au 13, tué au « Levant »

Blog Secret Défense - Fri, 29/09/2017 - 15:10
Le ministère des armées a finalement communiqué son identité.

Stéphane Grenier, sous-officier au 13, tué au « Levant »

Blog Secret Défense - Fri, 29/09/2017 - 15:10
Le ministère des armées a finalement communiqué son identité.

Cyber, crises, fake news… OTAN et UE s’entraînent de manière (quasi) simultanée

Bruxelles2 Blog - Fri, 29/09/2017 - 10:50

(B2 – exclusif) Les ambassadeurs des 28 ont été convoqués ce matin à 10h30 pour une réunion spéciale… L’opération AIFOS déployée en Méditerranée contre les trafics d’êtres humains (1) vient d’être victime de cyber-attaques. Et ce n’est pas la première fois. La situation est tendue. L’Union européenne est en butte depuis « le mois d’août » à des cyberattaques de plus en plus pointues. Les spécialistes du renseignement ont fait passer le message : ces attaques seraient attribuées à Froterre, un pays « quasi-démocratique », « de plus en plus attentif à son pouvoir économique mondial potentiel et à sa force militaire ». Etc. Voilà le pitch (le thème) qui est au centre de l’exercice qui rassemble les 28 aujourd’hui.

Un exercice qui met en jeu, tout le monde l’aura reconnu, la Russie (alias Froterre, cf. encadré), un mouvement extrémiste religieux type Daesh (alias Nexsta, comme Newborn Extremist State), et un mouvement anti-globalisation AGG qui accuse l’Union européenne de militariser la Méditerranée et contrôle plusieurs ONG. Car dans les jours prochains, le rythme des crises va s’accélérer. Durant plusieurs jours, des « incidents » de type cyberattaques frappent l’opération en Méditerranée, et ses centres de commandement. Les médias sociaux s’en sont emparés diffusant des « fausses nouvelles ». Depuis, le trafic pétrolier est perturbé.

Deux en un

C’est l’originalité de cet exercice. Il se déroule, pour la première fois, des deux côtés de Bruxelles, autour du rond point Schuman (côté UE) et du boulevard Léopold (côté OTAN), de façon « simultanée et coordonnée », selon la terminologie officielle avec l’exercice annuel de l’OTAN « CMX17 ». D’où le nom de PACE donné à l’exercice européen, comme Parallel And Coordinated Exercice.

Les deux organisations viennent « injecter » dans l’exercice de l’autre divers incidents, destinés à tester à la fois la solidité du processus de décision et la bonne coopération entre les deux organisations. Chacun tient ses réunions et répond aux évènements, selon ses propres procédures internes, mais ils s’échangent des informations et interagissent.

Du côté de l’UE, ce ne sont pas seulement les structures politico-militaires habituelles (état-major de l’UE, ambassadeurs du COPS, services de planification du SEAE, la cellule de fusion hybride) qui sont appelées à jouer leur rôle. Il s’agit de tester aussi le système de coordination des États membres (dit IPCR comme Integrated Political Crisis Response) comme le dispositif de réponse de crises de la Commission européenne, pour l’aspect économique ou civil (le système ARGUS d’alerte rapide et le mécanisme de protection civile) y compris les services chargés de la communication (StratComm ou porte-paroles). Un exercice similaire est prévu entre ambassadeurs de l’OTAN début octobre, appelé à se dérouler durant une vingtaine d’heures.

A suivre…

(Nicolas Gros-Verheyde)

NB : les ministres de la Défense s’étaient livrés, sur le même thème, à une petite simulation lors de leur réunion informelle à Tallinn, début septembre. Lire : A Tallinn, les ministres jouent à la guerre cyber hybride (V2)

Un exercice tourné contre la menace russe

Le descriptif de l’Etat « Froterre » dans les documents distribués par les Européens ne fait aucun doute sur la ressemblance avec la Russie. FROTERRE est un « pays quasi-démocratique de plus en plus attentif à son pouvoir économique mondial potentiel et à sa force militaire ». Il « recherche donc un rôle géopolitique accru, mais ses intérêts économiques et ses valeurs sont opposés à ceux de l’UE et du reste du monde occidental ». Le gouvernement FROTERRE dispose « de capacités cybernétiques offensives très avancées et contrôle les pirates informatiques, des hacktivistes et des médias nationaux ». Ces groupes diffusent « des outils de développement de la propagande pour les agences de renseignement et piratent des réseaux et des bases de données à l’appui des objectifs de sécurité de FROTERRE ». Froterre est « fréquemment accusé de procéder à des attaques hybrides / cyberespécifiques pour harceler les pays occidentaux et affaiblir leur influence économique et géopolitique ». Mais « la plupart de ces attaques sont bien inférieures au seuil d’une guerre hybride / cybernétique ». (NB. Ce qui rend toute réaction à haut niveau difficile). La ressemblance est poussée à l’extrême, y compris dans le calendrier politique. « Dans le but d’accroître sa légitimité vis-à-vis de la communauté internationale, le président de FROTERRE a déclaré que les élections auront lieu en 2018. Mais il n’y a qu’une opposition limitée qui, dans une large mesure, est contrôlée par le gouvernement. » Etc.

(1) Tout le monde aura reconnu l’anagramme de l’opération Sophia,

(2) Tout n’est pas encore tout à fait fluide entre les deux organisations. Ainsi la note de l’exercice de l’OTAN n’a pas été diffusée à tous les États membres de l’UE… Question chypriote oblige. La Turquie bloque toujours les échanges d’informations et la coopération institutionnelle entre les deux organisations.

French and Italian governments consider possible merger of Naval Group and Fincantieri

Naval Technology - Fri, 29/09/2017 - 01:00
The French and Italian Governments have launched a joint process to study the possibility of merging shipyards Naval Group, formerly DCNS, and Fincantieri.

Deals this week: Rolls-Royce, Northrop Grumman, General Dynamics Electric Boat

Naval Technology - Fri, 29/09/2017 - 01:00
Rolls-Royce Corporation has won a $115.08m contract to procure a total of 56 production and spare AE1107C engines for the V-22 Osprey military aircraft through to November 2018.

Keel laid for US Navy's 10th EPF vessel Burlington

Naval Technology - Fri, 29/09/2017 - 01:00
A keel laying and authentication ceremony has been held for the US Navy's 10th expeditionary fast transport (EPF) vessel, Burlington (EPF 10), marking a major milestone in its construction process.

UK Navy's new Type 26 frigate to be named HMS Belfast

Naval Technology - Fri, 29/09/2017 - 01:00
UK Defence Secretary Sir Michael Fallon has revealed that the British Royal Navy's new City Class Type 26 frigate is to be named HMS Belfast.

L’Europe de 2024 selon Macron : souveraine, stratégique, autonome

Bruxelles2 Blog - Thu, 28/09/2017 - 23:55
(B2) A la Sorbonne, mardi (26 septembre), le président français Emmanuel Macron a entendu placer haut une ambition pour l'Europe, pour la repositionner comme un projet d'avenir, apporteur de protection et garant de la souveraineté. S'inscrivant dans la lignée des « pionniers, des optimistes, des visionnaires », le président français entend ainsi refonder une « Europe, souveraine, unie […]

Trelleborg Sea Group Defence Presentation

Naval Technology - Thu, 28/09/2017 - 16:38
Trelleborg understands the need for customers to protect their naval assets.

Un Mirage 2000N s’écrase à N’Djaména

Blog Secret Défense - Thu, 28/09/2017 - 16:17
L’équipage a pu s’éjecter. Le navigateur est blessé.

Un Mirage 2000N s’écrase à N’Djaména

Blog Secret Défense - Thu, 28/09/2017 - 16:17
L’équipage a pu s’éjecter. Le navigateur est blessé.

Pages