Cet article Carnet (01.04.2019). Confidentiels (COPS, OTAN budget, UE-Pakistan). Opérations (Manusom). Défense (Produits de défense liste, Belgique entrainement, France super-calculateur). Diplomatie (Iran missiles balistiques, Libye Quartet, UE-Ligue arabe, UE-Irak reconstruction, Yémen retour UE, Crimée, Comores). Aides (Bosnie-Herzégovine adhésion). Sécurité (Financement terrorisme ONU, Arrestation Tchéquie, Migration légale rapport). Pouvoirs (Roumanie référendum, France Montchalin, Slovaquie Caputova). A suivre. Job est apparu en premier sur Bruxelles2.
Le drapeau personnel de la Reine Elisabeth, qui ressemble étrangement au drapeau européen, pourrait être hissé sur les navires des forces maltaises le jour de l’anniversaire de la Reine…
(B2) Selon certaines informations, la Reine mère (Queen Élisabeth) aurait envoyé un missi dominici dans plusieurs pays d’Europe. Enjeu : négocier l’achat ou la location de terres, en sous main, sur le territoire de l’Union européenne. Ce qui lui permettrait notamment de continuer à bénéficier de fonds de la politique agricole commune, et de préserver son indépendance de revenus.
So British, so European
L’objectif de Buckingam Palace semble aussi prosaïque. Cette propriété lui permettrait de remplir une condition primordiale pour obtenir un passeport européen, pour elle et ses successeurs : avoir un attachement physique avec des territoires de l’UE. Des démarches ont été entreprises dans plusieurs pays européens où la Couronne a quelques attaches : Espagne et Grèce notamment, mais aussi en France et au Luxembourg. Les contacts entrepris n’ont pas permis d’entrevoir une solution rapide.
Elizabeth citoyenne maltaise
C’est à Malte où la négociation pourrait être le plus aisée. La Valette a une législation plutôt laxiste et bienveillante pour les étrangers, notamment en matière de passeport. La Reine peut en outre y prouver des attaches réelles. Elle a résidé dans l’île méditerranéenne durant plusieurs années, au gré des affectations de son mari Philip dans la Royal Navy, avant de prendre le trône britannique. Et elle a été son chef d’État, même après l’indépendance, jusqu’à la proclamation de la République en 1974.
Un codicille ajouté aux documents du Brexit
Ce changement — négocié très discrètement dans les couloirs de Bruxelles, lors du dernier sommet entre Donald Tusk et Theresa May, au petit matin du 22 mars — pourrait être formalisé sous forme d’un échange de lettres entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, confirmant tout simplement que les dispositions sur les citoyens britanniques dans l’Union européenne s’appliquent « y compris à la famille royale » (selon le projet vu par B2). Lettre qui devrait être envoyée aujourd’hui, avant le sommet spécial convoqué à Bruxelles le 10 ou 11 avril prochains. A suivre…
(NGV)
Cet article Brexit ou pas, la Reine d’Angleterre restera une citoyenne européenne est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Il ne se passe pas de mois désormais sans qu’un dirigeant en responsabilité au niveau européen ne présente une idée ‘nouvelle’ pour faire avancer l’Europe de la défense. En soi, c’est intéressant, cela anime le débat. Mais il serait nécessaire d’en savoir plus.
Une foison d’entreprises
On a mis en place une coopération structurée permanente. Puis est venue une initiative européenne d’intervention, dérivée d’une idée présentée par Emmanuel Macron il y a 18 mois, en septembre 2017. Ensuite sont venues plusieurs déclarations franco-allemandes (à Meseberg en juin 2018 et Aix-La-Chapelle en janvier 2019) qui ont évoqué une nouvelle solidarité militaire entre les deux pays et un conseil de sécurité de l’UE. Puis sont venues des déclarations de plusieurs leaders européens — tels le Français Emmanuel Macron, l’Allemand Angela Merkel, l’Espagnol Pedro Sanchez — annonçant un projet, « à terme », d’armée européenne (1). Des dirigeants de premier plan. Enfin, Emmanuel Macron a souhaité mettre en place un nouveau traité de défense avec non seulement l’Allemagne mais aussi le Royaume-Uni définissant une nouvelle clause de défense mutuelle et ce fameux Conseil de sécurité européen. Sans oublier le fameux porte-avion commun, que voudrait développer la CDU d’Annegret Kramp-Karrenbauer.
Cesser de mettre en bouche et expliquer
Il serait peut-être désormais temps que les idées cessent d’être mises en bouche, mais qu’on arrive à saisir ce qu’elles recouvrent exactement. Paris et Berlin n’ont pas tout à fait peut-être la même idée du Conseil européen de sécurité ni de la défense européenne, il serait intéressant que ces nuances soient clarifiées pour que le débat puisse s’engager concrètement. Il serait aussi intéressant d’avoir un peu de cohérence dans tout ce feu d’artifice d’idées merveilleuses.
Expliquer : une nécessité démocratique
Les responsables politiques devraient prendre l’habitude, dans leurs grands discours, d’accompagner ceux-ci d’une petite notice explicative, détaillant en quelques phrases, comment leurs belles idées doivent être comprises. Cela aurait un intérêt : éviter des incompréhensions, permettre au débat de s’engager, faire avancer les projets. Cela aurait un avantage : clarifier si on est dans l’effet de manche, l’agitation ou le projet, l’action. Cela répondrait tout simplement à une nécessité démocratique
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Même si leurs entourages s’évertuent à indiquer que c’est juste une manière de voir, de faire, pour recouvrir ce qui est fait aujourd’hui, les mots ont été prononcés de manière décidée.
Lire aussi : Un projet de porte-avions européen : est-ce bien sérieux ?
Cet article Défense européenne : arrêtons de déclamer, détaillons ! est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Au cours de l’année 2018, la police, la gendarmerie et la garde nationale du Mali ont bénéficié d’investissements européens de 4 millions d’euros dans les équipements et infrastructures.
(crédits: EUCAP Sahel Mali)
Réhabilitation de bâtiments, restauration et construction de nouvelles infrastructures, fourniture d’équipements (mobilier, informatique) et dons de matériel opérationnel, la mission européenne EUCAP Sahel Mali, chargée du soutien aux forces de sécurité intérieure maliennes, a financé plusieurs projets (1).
En 2018 seulement, quatre millions d’euros ont ainsi été investis dans l’amélioration des infrastructures et des conditions de vie et de travail ainsi que dans les capacités opérationnelles des stagiaires de la gendarmerie nationale, de la police et de la garde nationale.
Les derniers projets d’infrastructure réalisés sont les nouveaux locaux installés au sein de l’école de la Gendarmerie nationale. Dotés d’une capacité de 450 personnes, ces nouveaux locaux destinés à des activités de formation ont été inaugurés le 13 février 2019.
(MHA)
(1) Au sein de la mission, la cellule « projets » se charge de la gestion des fonds destinés à appuyer les projets recommandés par les conseillers et formateurs de la mission.
Cet article Quatre millions d’euros investis pour les forces de sécurité intérieure maliennes en 2018 est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article N°70. L’opération Barkhane pour stabiliser la zone sahélienne est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Formation Continue Panthéon Sorbonne (FCPS) et la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), en liaison avec le programme de recherche « Sorbonne War Studies », organisent le 10 avril prochain un colloque sur le thème « Industries et marchés de défense : dynamiques nationales et européennes ».
Parmi les points abordés, la coopération nordique, l’axe franco-allemand, le partenariat stratégique France-Belgique CAMO, un état des lieux sur l’ouverture des marchés publics de défense à la concurrence, le programme PEDID et le futur Fonds européen de la défense, etc.
Lieu : Amphi II A du centre Panthéon de l’université Paris I, 12 place du Panthéon, 75005 Paris. Inscription
Télécharger le programme
Cet article Une conférence sur les industries et marchés de défense est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article A l’agenda de la ministérielle OTAN de Washington (3 et 4 avril) est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Pour trois gardes-côtes libyens et trois autres marins libyens, ce 29 mars sonne comme la fin des cours de plongée.
Formation à la plongée pour les garde-côtes libyens en Croatie (crédit : EUNAVFOR Med Sophia)
Durant cinq semaines, ils ont suivi un module de formation au Centre de formation de la marine croate à Split (Croatie), géré par l’opération Sophia d’EUNAVFOR MED. La cérémonie de clôture a eu lieu au centre d’instruction de la marine croate à Split, en présence de son chef, le commandant adjoint de l’opération Sophia EUNAVFOR MED et de son chef du secteur de l’instruction de l’OHQ, ainsi que d’une délégation libyenne d’officiers supérieurs.
Le cours, organisé par la marine croate, portait sur les procédures et techniques de plongée afin de pouvoir effectuer des opérations de maintenance sous-marine des navires. Le cours comprenait également quelques leçons sur les droits de l’homme, les premiers soins et la politique en matière d’égalité des sexes (un rituel côté européen).
Avec ce cours, l’opération Sophia indique avoir atteint un niveau de 355 membres du personnel des garde-côtes et de la marine libyens formés.
(NGV)
Lire notre dossier-fiche N°69. La formation des garde-côtes et marins libyens par les Européens
Cet article La fin de la plongée croate pour les garde-côtes libyens est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article La prolongation d’EUNAVFOR Med pour six mois formalisée. Les patrouilles aériennes intensifiées est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) EUNAVFOR Atalanta, l’opération maritime de l’UE qui lutte contre la piraterie au large de la Somalie est depuis aujourd’hui officiellement commandée depuis Rota en Espagne
Une passation en douceur
Cette base — la principale de l’Armada espagnole située près de Cadix — a été le scénario d’une cérémonie simple, mais symbolique, scellant le transfert de l’état-major multinational d’Atalanta (une centaine de personnes) depuis son QG d’origine à Northwood au Royaume-Uni.
Le général britannique des Royal Marines Charlie Stickland a ainsi confié son poste à son homologue espagnol, le vice-amiral Antonio Martorell, en lui confiant, symboliquement, le drapeau européen. L’Espagnol a assuré que la transition s’est faite « de la meilleure des manières ». Un processus qu’il avait décrit à B2 il y a un an (lire : Le QG de Rota sera opérationnel dès janvier 2019 (Amiral Martorell)). Cérémonie en soi émouvante car il ne s’agit pas seulement d’un changement de tête à une opération, mais le départ de tout un pays …
Un succès important pour l’Espagne
« Pour l’Espagne, c’est un succès sans précédent », assure le chef de l’état-major espagnol, le général Fernando Alejandre, qui a présidé la cérémonie, reprenant ainsi un leitmotiv prononcé depuis plusieurs mois par les responsables politiques (Lire : L’Espagne fait un ‘pari clair et sans équivoque’ pour la politique de sécurité et de défense commune (Margarita Robles)
La France plus discrètre
Le centre de sécurité maritime de l’opération, le Maritime Security Center Horn of Africa (MSC HoA), a pris ses quartiers à Brest. De façon beaucoup plus discrète. Seul un communiqué a été rendu public par le ministère français des Armées. Il joue pourtant un rôle irremplaçable comme interface entre les militaires de Atalanta et le monde maritime marchand.
(Leonor Hubaut)
Lire aussi :
Cet article Opération Atalanta : Rota prend le commandement est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article La Géorgie, bonne élève de l’Otan, se bat pour sa place dans l’Alliance de la mer Noire à l’Afghanistan est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Le propos de la Première ministre roumaine, Viorica Dancila, à Washington annonçant le déplacement de l’ambassade roumaine à Jérusalem (lire : Le gouvernement roumain annonce le déménagement de son ambassade en Israël. Un ‘see you soon à Jérusalem’ qui embarrasse) est un acte grave. Une trahison de la lettre et de l’esprit d’une présidence de l’Union européenne.
La Première ministre saluant son auditoire de l’AIPAC (crédit : PM Roumanie)
Une rupture grave de la solidarité européenne
Cet acte est grave. Il révèle une trahison multiple. D’une part, la Première ministre annonce à l’étranger une décision comme actée. Ce qui suscite en Roumanie quelque remous. Le président étant, constitutionnellement, décideur en la matière. D’autre part, elle rompt délibérement une position commune européenne, maintes fois répétées, que ce soit par les ministres des Affaires étrangères ou les Chefs d’État et de gouvernement des ’28’ (1). Une position qui peut se résumer à un axiome : Jérusalem sera la capitaine de deux États, au terme d’un processus de paix, ou ne sera pas une capitale.
Une trahison du rôle de neutralité de la présidence de l’UE
Mais surtout, en tant que présidence de l’Union en exercice, la Première ministre roumaine outrepasse ses fonctions. Son propos devant les associations juives américaines était bien assuré (et présenté) en tant que ‘présidence du Conseil de l’Union européenne en exercice’. Viorica Dancila aurait dû avoir plutôt le courage d’exprimer la position européenne — le refus de déménager les capitales à Jérusalem tant qu’un accord de paix n’était pas conclu — et mettre sous le boisseau ses opinions, personnelles ou officielles. Le mot de clôture de son discours ‘see you soon in Jerusalem‘ est de trop.
Un gentil toutou de Donald Trump
En faisant cela, elle a sans doute bien voulu se faire voir non pas seulement des Israéliens mais surtout de Donald Trump et du clan le plus dur des Républicains. Cet acte est une dérive grave et une trahison du rôle dévolu à la présidence de l’UE. V. Dancila a, de ce fait, perdu une bonne partie de sa crédibilité sur la scène européenne, et internationale.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) De façon explicite au sommet européen de décembre 2017 (lire : Jérusalem : au Conseil européen, les 28 réitèrent leur position).
Cet article Viorica Dancila, le petit caniche de Donald Trump qui trahit l’esprit européen est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Carnet (29.03.2019). Confidentiels (Afghanistan au COPS, Opération Sophia, Sanctions Daech, Cyberattaques, Politique extérieure instrument, Facilité de paix). Opérations (Sophia MSF). Défense (Stoltenberg, D-Saceur, Royaume-Uni drones, Leonardo, Rheinmetall). Diplomatie (Venezuela Guaido – HR et PE, Niger terrorisme, Golan position, Yemen hôpital). Aides (Venezuela). Sécurité (Cybersécurité texte). Pouvoirs (Brexit bazar, Etat de droit répétition). People (Gassilloud). est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Les Algériens soutenus par le Parlement européen, pas très résolu à afficher son soutien est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, prévu le 31 mars 2019, 250 officiers de police ont été formés à identifier et à réagir face aux violations de la loi électorale
(crédits: EUAM Ukraine)
La formation s’est déroulée en dix sessions, entamées au début du mois de mars. Elles ont été dispensées par l’ONG ukrainienne OPORA active dans le domaine de la supervision publique et de la transparence électorale. Une ONG soutenue par la mission de l’UE en Ukraine de conseil aux forces de sécurité intérieure (EUAM Ukraine).
Cette formation est en réalité la deuxième du genre pour la police en matière de législation électorale (voir : Dernières nouvelles des missions de maintien de la paix de l’UE – PSDC (janvier 2019)). Ce sont, au total, 625 policiers ukrainiens qui ont été formés avec l’appui d’EUAM Ukraine dans la région d’Odessa.
(MHA)
Cet article La mission de l’UE à Kiev (EUAM) mise sur des élections libres et justes en Ukraine est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Focus sur le conseil des Affaires étrangères (18 mars 2019) est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Exportations d’armes. Entre Paris et Berlin, davantage qu’une nuance… est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Le drapeau de l’Union européenne va être abaissé au QG britannique de Northwood. Le Royaume-Uni perd le commandement de l’opération anti-piraterie de l’UE qu’il commandait depuis le début, il y a une bonne dizaine d’années en décembre 2008. En cause : le Brexit.
Photo de groupe du QG de Northwood (crédit : EUNAVFOR Atalanta)
Ce sera effectif au 29 mars 2019. Et, là, il n’y a pas de report. Tout a déjà été décidé et entériné depuis plusieurs mois déjà. Le commandement revenant aux Espagnols, avec les Français en soutien. Ce qui n’est qu’un juste retour des choses. Puisque sans Paris et Madrid, cette opération n’aurait jamais vu le jour (Lire : France et Espagne décidés à agir sur la piraterie maritime).
Ce n’est un secret pour personne que le Royaume-Uni était plutôt réticent à voir naitre une opération maritime européenne (lire : L’opération maritime en Somalie bloquée… par le Royaume-Uni). Ce n’est que sous la pression des évènements, des prises pirates de plus en plus nombreuse, de l’inquiétude du milieu de la marine marchande et des assurances maritimes, que le gouvernement s’était décidé à agir.
Finalement, les Britanniques sont très fiers d’avoir été au commandement de l’opération… Le général Charlie Stickland (qui termine son mandat) s’est « dit privilégié et honoré d’avoir commandé l’opération ». Tandis que le chef d’état-major des armées outre-Manche Nick Carter a souligné — devant le personnel d’EU NAVFOR réuni pour un dernier adieu à Northwood — « les performances remarquables du Royaume-Uni dans son rôle de ‘Nation cadre’ durant ces dix dernières années de l’opération Atalanta ».
(NGV)
Lire notre dossier N°08. L’UE en première ligne contre les pirates somaliens. L’opération EUNAVFOR Atalanta
Cet article Le Royaume-Uni abaisse le drapeau européen sur Northwood est apparu en premier sur Bruxelles2.
Cet article Une mission civile en RCA pour renforcer les forces de sécurité intérieure : la réflexion se poursuit est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) De peur d’être ramenés en Libye, les migrants et/ou demandeurs d’asile qui tentent la traversée vers l’Europe ont inauguré mercredi (27 mars) un nouveau mode d’action : le déroutage d’un navire
Le pétrolier, son équipage et tous les migrants, escortés devaient arriver ce matin à Boiler Wharf à Malte.
Selon des informations confirmées par les autorités maltaises, le capitaine du pétrolier El Hiblu 1 (ou El Hibru), , battant pavillon de Palau, qui avait recueilli une centaine de migrants, en difficulté en mer, a été obligé de se diriger vers Malte, et non vers la Libye, où il avait prévu de débarquer ces 108 hommes et femmes. « Le commandant de bord a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne contrôlait pas le navire et qu’un certain nombre de migrants le forçaient ainsi que son équipage à se rendre à Malte » indique les forces maltaises (AFM) dans un communiqué parvenu à B2 ce matin. Les AFM « ont réussi à établir des communications avec le navire, alors qu’il se trouvait à environ 30 miles nautiques » et se dirigeait toujours vers Malte.
Escorte par un navire de patrouille
Un navire de patrouille, le P21, a alors « empêché le pétrolier de pénétrer dans les eaux territoriales maltaises ». Une équipe de l’unité d’opérations spéciales de l’AFM a été déployée « pour embarquer et sécuriser le navire » et reprendre « le contrôle du navire ». L’équipe était épaulée par un second navire de patrouille, le P51, deux engins Fast Interceptor et un des hélicoptères AW 139 des forces maltaises. « Le P21 a continué d’escorter et de surveiller le pétrolier tout au long de l’opération. »
Une enquête en cours
A leur arrivée, ce matin (vers 8h30), les passagers (migrants) devaient être « remis à la police aux fins d’enquêtes plus approfondies ». Il s’agit notamment de déterminer s’il s’agit d’un acte de piraterie. C’est-à-dire — selon la définition internationale — si un « acte illicite de violence ou de détention ou toute déprédation » a été commis par les ‘passagers’ , « agissant à des fins privées », dirigé contre « un autre navire ou aéronef, ou contre des personnes ou des biens à leur bord, en haute mer » (1).
Un acte de légitime défense
Pour l’ONG Sea-Watch, active en Méditerranée, il faut examiner leur cas « avec un œil d’humanité. Nous comprenons qu’il ne s’agit pas d’un cas de piraterie, mais d’une légitime défense contre une politique meurtrière aux frontières européennes ».
The rescued people who took over a merchant vessel after they realized they were being pulled back to Libya, were brought to Malta this morning.
We look to this with an eye of humanity, understanding this not as piracy but as self-defense against a deadly European border policy pic.twitter.com/pyMJkCJB1K
— Sea-Watch International (@seawatch_intl) 28 mars 2019
(NGV)
(1) Article 101 de la convention du droit de la mer du 10 décembre 1982.
Cet article Des migrants déroutent un pétrolier vers Malte, refusant d’être débarqué en Libye est apparu en premier sur Bruxelles2.