(B2) La décision avait été formalisée par les 28, le 8 juin 2018. Depuis janvier 2019, c’est chose faite : la mission EULEX Kosovo est à présent dépourvue de son pouvoir exécutif. Les derniers dossiers judiciaires et de police, ont été remis aux autorités kosovares en décembre 2018
(crédit: EULEX Kosovo)
Après avoir contribué au respect de l’État de droit au Kosovo pendant plus de 10 ans, EULEX Kosovo tourne une page importante de son histoire. Entre juin et décembre 2018, le personnel d’EULEX Kosovo s’est chargé de préparer la remise des dossiers judiciaires et de police aux autorités locales. Cela a impliqué la révision de tous les dossiers, l’organisation des documents par ordre chronologique, la mise au point d’index, la traduction en albanais et en serbe, la préparation de notes de transfert et la rédaction de résumés, destinés aux parquets kosovars.
Au total, ce sont 495 dossiers de police concernant le crime organisé, 434 dossiers concernant des crimes de guerre, des personnes disparues, et enfin, plus de 1.400 dossiers de poursuites judiciaires, qui ont été transférés à la police et à la justice kosovares.
Conformément au nouveau mandat de la mission, EULEX n’incorpore plus de procureurs ni de juges au sein du système judiciaire Kosovar. La mission se voit ainsi dépourvue de tout prérogative exécutive en matière judiciaire, exception faite de quelques compétences résiduelles. EULEX se contentera à présent de suivre certains dossiers, d’accompagner et de soutenir les institutions kosovares, mais plus de les conseiller ni de les encadrer. Son mandat actuel prendra fin le 14 juin 2020.
( MHA)
Lire aussi : La mission EULEX Kosovo émasculée. Son mandat d’action revu a minima
(B2) Le septième SHADE MED (Shared Awareness and De-confliction in the Mediterranean Sea), a eu lieu les 23 et 24 janvier 2019. L’objectif reste le même depuis le début de ce forum qui réunit les principaux acteurs maritimes présents en mer : les enjeux à une collaboration efficace en Méditerranée. Organisé par l’Opération SOPHIA, le forum a été hébergé à la base naval Francesco Baracca, à Rome, réunissant des représentants de différents pays, d’agences européennes et organisations internationales et professionnels maritimes, qui œuvrent pour la sécurité maritime dans la Méditerranée centrale.
(MHA)
(B2) La formation du 4ème bataillon d’infanterie territoriale a débuté
(crédit : EUTM RCA)
La cérémonie d’ouverture a eu lieu sur le camp Kassaï le 16 janvier dernier. Les instructeurs d’EUTM RCA entraîneront les deux compagnies des Forces Armées Centrafricaines (FACA) au combat, à la topographie, à la tactique et à la prévention sanitaire.
Plus de 3400 entraînés par EUTM
Avec la fin de la formation du bataillon amphibie le 6 décembre dernier, les FACA comptent « désormais plus de 3400 hommes et femmes entraînés par EUTM au sein de bataillons opérationnels et d’unités constituées » a indiqué le commandant de la mission, le général (portugais) Hermínio Maio. Des forces actives : environ 1200 hommes des FACA sont déployés sur le terrain.
Objectif : la formation des cadres
Dans peu de temps, EUTM va prendre en charge de nouvelles missions, tout en poursuivant nos actions traditionnelles. Elle « accompagnera l’instruction des nouvelles recrues aux côtés des instructeurs FACA » a précisé le général. La formation des cadres, « c’est le socle de toute armée ; […] les cours qualifiants jalonnent les carrières des officiers et des sous-officiers ». La formation des cadres se concentrera sur les cours qualifiants des carrières des officiers et des sous-officiers. Et le général d’espèrer que l’école d’application pour les officiers d’infanterie « pourra démarrer dans un proche avenir ».
(MHA)
(B2) L’Allemande Angela Merkel doit prendre conscience des dangers de parler d’une ‘armée européenne’, selon Deborah Haynes. Le propos de la rédactrice en chef ‘Affaires étrangères’ de Skynews ne sera peut-être pas partagé, mais il est une pièce intéressante au débat
(© Bundeswehr/Sebastian Wilke)
Il ne fait aucun doute que l’objectif de la Chancelière (allemande) est louable : rallier son pays et d’autres membres de l’Union européenne pour stimuler les investissements dans leurs forces armées et être plus intelligents lorsqu’ils achètent ensemble des avions de chasse, des navires de guerre et d’autres équipements pour faire baisser les coûts.
Elle voudra aussi que les nations veillent à ce que la puissance de combat respective de chaque pays complimente mieux et renforce leur force collective.
Mais les remarques de Mme Merkel mardi dernier [à Aix-la-Chapelle] — alors qu’elle et le président français Emmanuel Macron ont signé un pacte visant à renforcer les liens, y compris en matière de défense — pourraient facilement être interprétées de l’autre côté de l’Atlantique comme un affront à la force militaire préexistante en Europe, autrement dit l’OTAN.
Le président Donald Trump a déjà attaqué E. Macron après que le dirigeant français ait parlé de son désir d’une » véritable armée européenne » en novembre (lire aussi : Trump tâcle le projet Macron d’armée européenne. A-t-il raison ?).
Le commandant en chef américain n’a pas besoin de beaucoup de motivation pour donner suite à une menace de retirer — ou du moins d’essayer de retirer — ses militaires de l’alliance de défense transatlantique, qui a été la pierre angulaire de la sécurité européenne et américaine au cours des sept dernières décennies.
Il a averti que cela pourrait se produire à moins que la majorité des 28 autres États membres de l’OTAN n’augmentent leurs dépenses de défense pour atteindre un minimum de 2 % du revenu national.
Toute suggestion que des puissances européennes comme la France et l’Allemagne cherchent à renforcer les défenses de l’Europe de manière isolée pourrait accroître le risque d’un tel départ des États-Unis.
Un changement sismique
Il s’agirait d’un changement sismique dans la distribution mondiale du pouvoir qui porterait un coup fatal à une alliance qui a contribué à maintenir l’unité de l’Occident depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Bien entendu, les responsables français, allemands et européens affirment que leur désir de renforcer les forces armées européennes vise à compléter les capacités de l’OTAN plutôt qu’à faire double emploi. Vingt-deux membres de l’alliance sont également membres de l’UE – un nombre qui passera à 21 après le Brexit.
La Grande-Bretagne fait cependant partie des alliés qui s’opposent depuis longtemps à une plus grande intégration de l’UE en matière de défense, craignant qu’une telle mesure ne dilue les efforts alors que la plupart des pays de l’UE — comme l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie — ne respectent déjà pas leurs engagements de dépenses envers l’OTAN.
Une armée européenne peu viable ?
L’armée allemande [Bundeswehr] manque tellement de ressources qu’on a signalé qu’une unité de chars a été forcée d’utiliser des manches à balai comme fusils [pour l’entraînement], tandis que l’année dernière les six sous-marins du pays étaient hors service pour réparation.
On peut aussi [se poser la question de] la viabilité d’une armée européenne qui n’est pas soutenue par les États-Unis. Le Royaume-Uni et la France sont les seuls membres de l’UE à disposer de l’ensemble des capacités terrestres, aériennes, maritimes, cybernétiques et spatiales, même si de nombreux éléments des forces armées britanniques ont été réduits à néant par des décennies de réductions des dépenses de défense.
Cela signifie que la capacité d’une armée purement européenne à soutenir une opération à grande échelle sur une longue période sans les États-Unis est très douteuse. Un dilemme qu’il faudra des années de dépenses ciblées pour résoudre.
Une armée intégrée à l’OTAN
Une bien meilleure idée serait que les dirigeants politiques de l’Union européenne comme Mme Merkel et M. Macron s’assurent, lorsqu’ils plaident en faveur d’une armée européenne, qu’ils sont toujours convaincus que cette armée fait partie de l’OTAN et que l’Europe partage davantage le fardeau au sein de l’alliance – une mesure qui devrait réduire au silence les critiques de Trump et aider à renforcer le lien transatlantique.
(Deborah Laynes)
Article paru dans Skynews dim. 27 janvier. Reproduit avec l’autorisation de l’auteur. Traduction et intertitres assurés par la rédaction. Ses propos ne reflètent pas nécessairement la ligne de la rédaction
(B2) Le navire indien INS Sunayna a escorté un bateau de Programme Mondial pour l’Alimentation chargé de 360 tonnes d’aide alimentaire depuis Bosaso, au nord de la Somalie, jusque Berbera, dans le Somaliland, à la veille de Noël, les 24 et 25 décembre derniers.
(crédit: EUNAVFOR Somalie)
Présent dans la région depuis le 6 octobre 2018, c’est la première fois que le Sunayna (P57) se charge de l’escorte d’aide humanitaire vitale. D’ordinaire, la protection et la distribution d’aide humanitaire était l’une des principales tâches d’EUNAVFOR dans le Golfe d’Aden. Depuis le lancement de l’opération Atalanta en 2008, 450 cargaisons du PMA transportant près de 1,8 tonnes d’aide alimentaire sont arrivées à bon port en Somalie.
Engagé dans les actions anti-piraterie
Ce patrouilleur de haute mer avait détecté, le 7 octobre dernier un navire de pêche suspect à environ 25 nm au large des côtes de de la Somalie à proximité de l’île de Socotra. Après enquête, les marins indiens découvrent qu’il s’agit de pêcheurs, sans autorisation, mais armés tout de même, selon le Times of India. Des armes (quatre kalachnikov de type AK-47 et une mitrailleuse légère, ainsi que des munitions) ont été saisies.
(MHA, avec NGV)
(B2) Seize ans après l’opération Artémis, le Brésil fait son retour parmi les partenaires de l’Union européenne en rejoignant la mission de formation de l’UE en Centrafrique, EUTM RCA
(crédit: EUTM RCA)
Trois militaires brésiliens ont rejoint début janvier la mission européenne dont le QG est établi à Bangui. Le Brésil devient ainsi le 12ème pays participant et le 4ème pays tiers (après la Géorgie, la Serbie et la Bosnie) à participer à la mission de formation de l’Union Européenne en République Centrafricaine. Présent dans la région au sein des forces onusiennes depuis plusieurs années (MINUSCA, MONUSCO, UNAMID, UNMISS), c’est dans la mission des Nations Unies au Soudan du Sud qu’est actuellement déployé le principal des forces brésiliennes.
(MHA)
(B2) La mission de l’Union européenne de soutien à la police dans les territoire palestiniens (EUPOL COPPS) recrute 4 personnels détachés ou contractuels, principalement dans des fonctions de finances et logistique (financial verification officer, finance officer, transports and logistics officer, communication and information systems assistant). Date limite : 29 janvier 17h00 (Bruxelles). Tous renseignements ici.
La mission recrute également un expert invité détaché. Les candidatures sont acceptées jusqu’au 8 février 17h00 (Bruxelles). Tous renseignements ici.
PS : pour parfaire vos connaissances sur la politique européenne, le manuel sur la politique européenne de sécurité et de défense est le complément indispensable à votre préparation