Le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) en tête de liste aux législatives dans la province du Kourwéogo, le ministre Alpha Barry, a convié ses militantes, le samedi 26 septembre 2020 à son domicile à Niou, pour célébrer en différé le 8-Mars. La cérémonie a connu la participation de la ministre de la Femme, Marie Laurence Ilboudo/Marshall, et nombreux autres invités.
La présente cérémonie vient traduire en actes concrets la parole donnée. « Le lendemain du 8-Mars, ça a été le début de la pandémie du coronavirus dans notre pays. On n'a pas eu l'occasion de se retrouver avec les femmes après la journée nationale que nous avons célébrée à Ouagadougou. J'avais promis cette journée aux femmes de Kourwéogo pour se retrouver à la fois pour célébrer notre joie pour les résultats obtenus au cours des cinq années que nous sommes en train de terminer, mais aussi pour voir quelles peuvent être les perspectives », a rappelé le ministre Alpha Barry.
Ce sont des femmes fortement mobilisées pour la circonstance qu'il a reçues le samedi 26 septembre 2020, à son domicile à Niou. Elles sont venues des cinq communes de la province du Kourwéogo qui, faut-il le souligner, compte 91 villages. Il s'agit notamment des communes de Sourgoubila, Toéghin, Laye, Niou et Boussé. La cérémonie a commencé avec l'exécution de l'hymne du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) suivie de la présentation des quatre candidats désignés pour représenter le parti aux élections législatives dans cette province. Le ministre Alpha Barry est le premier titulaire. Il est secondé par Pascal Kaboré.
Pour la secrétaire générale de l'Union provinciale des femmes du MPP du Kourwéogo, Sanata Sawadogo/Belém, cette mobilisation des femmes vise à traduire leur reconnaissance au président Roch Kaboré et surtout au ministre Alpha Barry. « Depuis son arrivée dans la province, nous avons constaté un grand changement. Les femmes ne parcourent plus des kilomètres pour avoir l'eau. Egalement, on a une Maison des jeunes. Nous lui témoignons notre reconnaissance », a-t-elle magnifié.
A ces réalisations, le candidat Barry a ajouté la construction de routes, de dispensaires et d'écoles. Aussi, il a rappelé que c'est dans cette province que le président du Faso a lancé la construction des écoles sous paillottes. « Les femmes sont une préoccupation à la fois du président Roch Kaboré, du MPP, de moi-même et de tous les autres candidats qui sont avec moi dans cette province. Nous avons, nous-mêmes, apporté beaucoup de choses que ça soit des moulins, des forages, des formations pour les femmes », poursuit Alpha Barry. Cela a été rendu possible grâce aux partenaires techniques et financiers.
« Le cri de cœur a été entendu »
Toutefois, l'arbre ne doit pas cacher la forêt. Des défis restent à relever au nombre desquels la clôture de la Maison des jeunes, le renforcement des compétences des femmes et l'octroi de financements aux coordinations des organisations féminines pour la mise en œuvre de leurs plans d'actions. « Nous allons demander à nos services de faire le nécessaire pour que ces femmes puissent aussi avoir accès aux financements de l'Etat », a rétorqué la ministre de la Femme, Marie Laurence Ilboudo/Marshall, afin de galvaniser les femmes. L'ambition affichée des candidats du MPP dans la région du Kourwéogo, c'est d'avoir deux députés. Mais pour l'instant, ils sont pleinement engagés afin que le mandat 2020-2025 soit encore beaucoup plus fructueux pour la province.
Abordant la question des inondations dans la région du Kourwéogo, la ministre en charge de l'Action humanitaire, Marie Laurence Ilboudo/Marshall, a invité les sinistrés à se faire recenser. « Dans le recensement, il y a des personnes véreuses qui recensent ; or, elles n'ont pas cette habilitation de recenser. Nous ne recensons pas avec les cartes d'électeur. Le ministère de l'Action sociale est la structure habilitée à recenser toute personne victime d'un sinistre. Si nous ne sommes pas arrivés dans une zone, la personne peut se déplacer auprès de nos services déconcentrés pour demander un recensement.
C'est avec le fichier de recensement que nous allons accompagner ces personnes », a laissé entendre Marie Laurence Ilboudo/Marshall. Elle a également demandé aux populations qui habitent dans les zones inondables de quitter les lieux par mesure de précaution. « Même s'ils construisent encore, l'eau des pluies va de nouveau détruire leurs concessions. Il faut regarder où on peut construire et rester dans la pérennité. C'est ce qui est le plus important pour nous », insiste-t-elle. L'Etat burkinabè a mobilisé 5 milliards de F CFA pour assurer la prise en charge des personnes sinistrées.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Malgré le retour avorté de son président d'honneur et candidat à la présidentielle de novembre 2020, Yacouba Isaac Zida, le Mouvement patriotique pour le Salut (MPS) a tenu, vendredi 25 septembre 2020 à Ouagadougou, son congrès extraordinaire d'investiture. Au cours de cette instance, Yacouba Isaac Zida s'est adressé en visioconférence à ses militants et partisans qui ont massivement répondu à l'appel.
Même s'il n'a pas physiquement été présent à la cérémonie d'investiture, Yacouba Isaac Zida s'est néanmoins adressé à ses « inconditionnels » et à l'ensemble des Burkinabè par la magie des technologies de l'information et de la communication. Par un élément vidéo en direct avec la cuvette de la Maison du peuple, il a fait son diagnostic de la situation du pays, justifiant par-là, sa candidature à la présidentielle de novembre 2020. A l'entente de sa voix, la salle s'est déchaînée par des cris de joie et de fierté, qui se sont poursuivis tout le long de son intervention.
« Lorsque les 30 et 31 octobre 2014, notre peuple s'est insurgé contre la modification de l'article 37, il exprimait une forte aspiration à une démocratie véritable pour notre pays. Mais au-delà de la dénonciation d'une forfaiture institutionnelle, les milliers de personnes qui ont déferlé dans les rues de la capitale, Ouagadougou, et des autres localités du pays, criaient surtout un ras-le-bol face à une gouvernance qui, au fil du temps, s'était gravement corrompue et embourgeoisée, et était de ce fait devenue insensible à la misère de la majorité de nos concitoyens. Les insurgés, dans les rues, au péril de leur vie, scandaient à l'unisson : trop, c'est trop », a campé l'ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida, intervenant juste après l'acte consacrant son investiture.
« Aujourd'hui encore, six années se sont écoulées depuis 2014. Mais la promesse du changement n'a pas été tenue par le pouvoir du MPP », note-t-il avant de souligner que la « situation du Burkina est désormais pire qu'avant l'insurrection populaire ».
« Les gouvernants dans une totale insouciance, marquée par une incompétence notoire »
« Plus d'un million de nos compatriotes ont fui leur domicile pour échapper à la barbarie des groupes terroristes qui contrôlent plus de 20% du territoire national... (…). La mal gouvernance a atteint dans notre pays, un niveau jamais égalé. Plusieurs scandales de corruption ont éclaboussé le ministère de la défense, le ministère des mines et des carrières (entre autres, l'affaire dite du charbon fin), le ministère des infrastructures (vous vous souviendrez de l'affaire Adama Kanazoé, conseiller spécial du président Kaboré), pour ne citer que ces quelques exemples », égrène l'ancien président du Faso, Yacouba Isaac Zida.
« Notre pays s'enfonce, visiblement, dans un gouffre, alors que les gouvernants, eux, vivent dans une totale insouciance, marquée par une incompétence notoire. Notre peuple épris de paix et de justice, mérite vraiment qu'on lui accorde toute notre attention et qu'on lui consacre toute notre énergie », scrute M. Zida, justifiant, à l'en croire également, sa descente dans l'arène politique.
« C'est pour cette raison que je me suis engagé à nouveau en politique, après avoir quitté la scène à la fin de la transition que nous avons réussie ensemble en 2015 ; parce que les populations du Burkina Faso méritent de vivre dans un pays de paix, de sécurité, de cohésion sociale et de progrès économique. Nous avons décidé avec vous, jeunes, femmes, hommes, déterminés et entièrement dévoués d'aller à la conquête du pouvoir d'Etat, le 22 novembre prochain, afin de l'exercer avec le peuple et pour le peuple », promet le candidat.
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Intervenant avant le candidat, le président du MPS, Pr Augustin Loada, n'est pas allé du dos de la cuillère pour fouetter les autorités en place pour leur attitude vis-à-vis du président du Faso et Premier ministre de la transition, Yacouba Isaac Zida.
Une « campagne de diabolisation orchestrée contre Zida »
« Est-ce que le refus d'obtempérer d'un ancien Chef d'Etat à un ordre donné par un nouveau Chef d'Etat est un crime politique ? On pourrait le croire pourtant, si on s'en tient aux vacheries qui sont faites à notre président d'honneur, depuis la fin de la transition de 2014-2015. Comme vous le savez, notre président d'honneur, Yacouba Isaac Zida, s'est rendu au Canada avec la permission du Chef d'Etat élu en novembre 2015. Vous avez tous suivi ici, il a été nommé ambassadeur du Burkina Faso aux Etats-Unis, par le président Kafando (Michel), que nous saluons, avec l'autorisation des nouvelles autorités. Mais par méchanceté, elles ont rapporté le décret, parce qu'elles estimaient que Yacouba Isaac Zida ne méritait pas d'être ambassadeur de notre patrie auprès des Etats-Unis. Vous avez tous suivi, la campagne de diabolisation, qui a été menée ici au Burkina Faso, relayée, amplifiée par les médias de la place ; chaque jour que Dieu a fait, il n'y a pas un journal, une radio, une télévision, qui n'a pas relayé la campagne de diabolisation, au point que seuls ceux qui étaient courageux pouvaient encore se réclamer de Yacouba Isaac Zida. Qu'est-ce qu'on n'a pas entendu : s'il n'a rien à se reprocher, qu'il rentre et on verra. Maintenant il veut rentrer et se présenter de lui-même, on veut l'humilier. Yacouba Isaac Zida a dit, il a répété et il a rabâché, qu'il est disposé à se présenter de lui-même devant la justice militaire, mais de l'humiliation, il n'en veut pas. C'est un Burkinabè, il est digne ! Comme vous le savez, l'ordre de rentrer au Burkina Faso n'ayant pas été respecté, il a été radié des cadres des Forces armées nationales par un décret, le 12 janvier 2017. Et comme si cela ne suffisait pas, on le poursuit encore pour désertion en temps de paix et pour insubordination ; à l'initiative de qui, des nouvelles autorités. Pourquoi tant de haine, pourquoi tant de méchanceté à l'égard de quelqu'un qui a exposé sa vie pour le Burkina Faso ? », s'est étalé le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale sous la transition, Augustin Loada.
« Ce qui est en jeu, c'est la destinée du Burkina Faso »
Dans ce régime post-insurrectionnel, qui a pratiqué la diplomatie judiciaire, toutes les justifications du monde, toutes les circonlocutions ne suffiront pas à occulter le caractère arbitraire et purement politique de cette décision de poursuivre Yacouba Isaac Zida, a-t-il poursuivi.
« Je voudrais donner pour cela, trois raisons. La première, c'est le candidat sortant, à qui ses troupes ont promis de réaliser un coup K.O, qui a donné l'ordre au tribunal militaire de poursuivre notre candidat. Deuxième chose, les motivations à la base de cette décision de poursuite sont purement politiques, il s'agit d'éliminer un adversaire politique. Et la troisième raison est que la personne visée est une personnalité politique qui est devenue, malgré elle, une icône de la jeunesse en manque de repère au Burkina Faso. Que notre président d'honneur soit radié de l'Armée, soit ! Mais, qu'il soit en outre poursuivi et rayé des cadres de l'Armée est la preuve d'un acharnement politique. Pourquoi poursuivre pour désertion et insubordination, une personnalité militaire devenue civile, dès lors qu'elle a été rayée des cadres de l'Armée ? C'est soit on est civile, soit on est militaire ; on ne peut pas être civile et militaire en même temps. Est-ce que c'est la faute de Yacouba Isaac Zida, si des pans entiers de notre territoire nationale sont devenus incontrôlables, sous le contrôle de groupes armés terroristes qui massacrent nos populations civiles ? Est-ce sa faute si un million de jeunes burkinabè doivent compétir pour prendre quelques centaines d'emplois à la fonction publique ? Est-ce sa faute, si plus d'un million de Burkinabè sont déplacés dans leur propre pays ? », secoue le constitutionnaliste, Pr Loada pour qui, les poursuites sont politiques et ne pourraient se résoudre que par les négociations ou le rapport de force.
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Dans sa verve, l'ancien directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) recommande : « Prions pour nos autorités, pour qu'elles se laissent guider par le prince de la paix qui règne sur la base de la justice et du droit, et non par celui des ténèbres qui amène notre pays au chaos et à la désolation. C'est parce que le MPS est soucieux de paix et de réconciliation nationale, face au risque de troubles à l'ordre public, qu'il a proposé à son président de différer son retour. Tchogo tchogo (sans doute, ndlr), Zida viendra. Et s'il ne vient pas, nous irons, nous-mêmes, le chercher ; parce que ce qui est en jeu, ce n'est pas son destin individuel, ce n'est pas mon destin individuel, ce qui est en jeu, c'est la destinée du Burkina Faso. Le destin de notre pays, qui est martyrisé, qui navigue à vue, depuis cinq ans, faute d'un leadership à la hauteur des enjeux. Avec Yacouba Isaac Zida, le peuple burkinabè est capable de bâtir un Burkina meilleur, en opérant maintenant la rupture en matière de sécurité humaine… ».
Avant lui, plusieurs porte-paroles se sont succédé au pupitre pour adresser des messages de soutien au candidat et appeler à son retour effectif pour la campagne électorale. Ils ont également invité le Conseil constitutionnel (qui valide les candidatures à la présidentielle) et la Commission électorale nationale indépendante (CENI, qui réceptionne les dossiers de candidature) à ne pas se laisser manipuler pour « servir le coup K.O au pouvoir ».
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
Les candidats aux élections présidentielle et législatives de novembre 2020 au Burkina de l'Alliance pour la démocratie et le fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) étaient en conclave, le samedi 26 septembre 2020 à Ouagadougou. Objectif, peaufiner leur stratégie de campagne pour s'arroger la plus grande parcelle de victoire, au soir du 22 novembre 2020.
A moins de deux mois des échéances électorales de novembre 2020 au Burkina Faso, l'heure est aux préparatifs de la campagne électorale au sein des partis politiques. C'est ainsi que l'ADF-RDA, le parti de l'éléphant, a réuni ses candidats à la présidentielle et aux législatives de novembre 2020 autour d'une conférence nationale. Ils sont au total 127 candidats venus des 45 provinces du Burkina, pour prendre part à cette conférence entre candidats du parti.
Selon le président l'ADF-RDA, Me Gilbert Noël Ouédraogo, l'objet de cette rencontre est d'échanger autour de la stratégie de la campagne pour que les candidats repartent outillés afin de savoir comment se déployer sur le terrain pour s'arroger la victoire des urnes.
« Comme on le dit, c'est par effet de surprise qu'on peut faire la différence, et à travers cette stratégie que le parti va tracer, il y aura des surprises au soir du 22 novembre 2020 », prévient Me Gilbert Ouédraogo.
Il bat en brèche l'idée du coup K.O. entretenue par le parti au pouvoir et ses alliés. « Nous entendons souvent d'autres parler de coup K.O. Nous nous posons la question de savoir, avec le bilan désastreux qui est le leur, est-ce que c'est un coup K.O. qu'ils comptent s'infliger à eux-mêmes ou bien de quel coup K.O. parlent-ils ? » s'interroge le candidat à la présidentielle. Pour lui, au regard de la situation actuelle du pays, ces élections sont les plus ouvertes de l'histoire du Burkina Faso. Et le parti de l'éléphant, de par son expérience, son implantation et sa présence dans le cœur des Burkinabè, affrontera avec brio ces élections.
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Par ailleurs, le président ne mâche pas ses mots contre les détracteurs du parti qui estiment que l'ADF-RDA n'a plus sa force d'antan. « Je pense que les gens, avant de s'exprimer, devaient revisiter l'histoire. En révisant l'histoire du parti, ils devaient savoir que l'éléphant est un parti qui a toujours su rebondir quand ça ne va pas », a-t-il lancé. Pour la petite histoire, l'ADF-RDA est le seul parti depuis l'indépendance du Burkina qui a toujours été présent sur l'ensemble du territoire national.
« Il n'y a pas eu une seule élection où l'éléphant n'a pas présenté de candidat », déclare Me Gilbert Ouédraogo. Ensuite, ajoute-t-il, c'est le seul parti qui a toujours eu au moins un représentant à l'Assemblée nationale. « Le parti a été au pouvoir trois fois et il s'agit pour nous de revenir pour une quatrième fois parce que nous sommes une nouvelle génération. Et comme l'avait dit feu Général Sangoulé Lamizana, la lutte sera longue mais il appartient aux jeunes générations de continuer la lutte, et nous entendons assumer cette responsabilité » a-t-il précisé.
Parlant des remous qui ont secoué plusieurs partis politiques, Me Gilbert Ouédraogo a estimé que « le fait que l'ADF-RDA n'a pas connu ces remous est le signe que ses militants entendent aller en rangs serrés ». Le parti compte 70% de jeunes sur sa liste aux élections et 25% de femmes. Le remord pour le parti, c'est de ne pouvoir respecter les listes alternées qui permettent d'avoir autant de femmes que d'hommes (127 femmes et 127 hommes) sur ses listes, du fait de certaines considérations sociales et politiques. Pour finir, Me Gilbert Ouédraogo a lancé cet appel aux candidats aux législatives : « Faites en sorte que chaque main serrée soit une voix conquise pour le parti aux scrutins de novembre prochain ».
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
La Fédération des Syndicats nationaux des travailleurs de l'éducation et de la recherche (F-SYNTER) a clos les travaux de son deuxième conseil ordinaire, le vendredi 25 septembre 2020 à Ouagadougou. Cette rencontre a servi de cadre pour analyser le contexte socio-politique actuel. Concernant l'éducation, la F-SYNTER a fustigé la volonté du ministre de l'éducation nationale, Stanislas Ouaro, de détruire les engagements importants pris dans le protocole signé entre le gouvernement et les syndicats. Ceux-ci invitent donc leurs militants à se tenir prêts pour d'éventuels mots d'ordre de manifestations.
D'entrée, la F-SYNTER a dénoncé la crise politique et sociale qui frappe tous les piliers de l'ordre mondial. Cette crise se manifeste par les attaques contre les droits sociaux et démocratiques des travailleurs (licenciements, fermetures d'usines, chômages, privatisation des secteurs sociaux, etc.), des luttes inter-impérialistes pour le partage du monde et le développement de pratiques et phénomènes avilissant l'humanité.
A l'image de la situation internationale, celle du Burkina est marquée par un approfondissement de la crise révolutionnaire qui traverse le pays depuis près de deux décennies, avec des tournants majeurs dont les plus récents sont l'insurrection populaire d'octobre 2014 et la résistance héroïque au coup d'Etat de septembre 2015.
Au sortir de cette situation, les élections couplées ont vu l'arrivée au pouvoir du régime du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dont les ténors sont d'anciens caciques du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et qui ont porté à bout de bras les « politiques néolibérales » impulsées sous Blaise Compaoré. « Dans le fond, il n'y aura pas de rupture fondamentale avec le système néolibéral en place », a souligné le responsable de la F-SYNTER, Souleymane Badiel.
A quelques mois de la fin de son mandat, la gouvernance politique, économique et sociale de ce pouvoir se révèle très désastreuse, à en croire la F-SYNTER. Sur le plan politique, les syndicats constatent un ébranlement des piliers du système néocolonial se traduisant par des crises ainsi que des scandales au sein d'institutions telles que la Justice et l'Armée. Le seul agenda actuel du gouvernement MPP et alliés, de même que de l'opposition politique, se résume à l'organisation des élections de novembre 2020, alors que tous les voyants sont au rouge.
L'enjeu pour cette classe politique n'est pas la résolution réelle des graves préoccupations du peuple, mais il s'agit de se faire élire coûte que coûte. C'est pourquoi, fait remarquer la F-SYNTER, personne de la classe politique ne pose le problème de la présence des forces étrangères sur le sol national, et personnes ne se prononce sur le jeu trouble de l'impérialisme dans la gestion de la situation sécuritaire et humanitaire que vit le peuple. Pour la F-SYNTER, les événements récents au Mali voisin sont un enseignement.
Sur le plan économique, la vie chère s'approfondit du fait du faible pouvoir d'achat des masses laborieuses. Pendant ce temps, la corruption va galopante et est même érigée en système de gouvernance par le pouvoir en place. En témoignent les révélations permanentes de l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) et de la presse. « Tout cela a fini par convaincre même les plus sceptiques, que le gouvernement ne semble pas faire de la répression des crimes économiques une préoccupation. Bien au contraire, il fait la promotion de ces crimes et des criminels », a martelé le responsable de la F-SYNTER, Souleymane Badiel.
Se tenir prêts pour des actions de lutte
Pour la F-SYNTER, le secteur de l'éducation est toujours confronté aux maux récurrents tels que le manque d'infrastructures éducatives dans tous les ordres d'enseignement, les effectifs démentiels dans les classes et les amphithéâtres, la privatisation à grande échelle et le manque de personnels à tous les niveaux. Le système éducatif, selon les syndicats, s'illustre par sa très faible efficacité interne et externe.
Quant aux mesures prises sous le prétexte de contrer le Covid-19, elles ont engendré de graves conséquences sur le secteur. Ainsi, la fermeture des universités et des établissements dès le 16 mars 2020 et le plan « scabreux » de riposte pour la continuité éducative dans le contexte de Covid-19 impacteront négativement la qualité du système.
De plus, la F-SYNTER note, de la part du ministre Stanislas Ouaro, « une option morbide de répression des travailleurs et une volonté manifeste de détruire des engagements importants du protocole signé avec les syndicats ». C'est pourquoi, la F-SYNTER appelle tous ses militants à se tenir prêts, et dans la discipline syndicale, pour les « inévitables » mots d'ordre que la situation et les circonstances commanderont.
Issoufou Ouédraogo
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La Journée internationale du pharmacien est commémorée le 25 septembre de chaque année. Dans le cadre de l'édition de 2020, les spécialistes du médicament ont organisé, samedi 26 septembre, au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo, à Ouagadougou, une collecte de sang.
Le secrétaire général de l'intersyndical des pharmaciens d'Afrique et président du syndicat des pharmaciens du Burkina, Dr Aymar Tiendrébéogo, a justifié cette activité par le besoin de sang en cette période de paludisme. Aussi, il a saisi l'occasion de cette activité pour inviter toutes les personnes aptes à effectuer le déplacement des centres de transfusion sanguine pour donner le liquide précieux.
« Cette collecte intervient à point nommé car, présentement, les banques de sang dans les centres de transfusion sont vides », a confié l'attaché de santé en hémobiologie, Gouwindmalgré Zagré. C'est en cela qu'il a félicité le syndicat des pharmaciens du Burkina pour l'initiative, et a invité les autres organisations à en faire autant.
Pour l'opération du jour, environ une centaine de poches de sang sont attendues pour soulager les malades dans le besoin. En sus de cette activité, le syndicat des pharmaciens du Burkina, dans le cadre de la célébration de cette Journée mondiale, a prévu de visiter l'orphelinat Home-Kisito pour faire un don.
Lire aussi : Journée mondiale du pharmacien : Les spécialistes du médicament font le point de leur place dans le système de santé
Sarah Kaboré (stagiaire)
Dofinitta Augustin Khan (stagiaire)
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L'Association bâtir pour les générations futures (ABGF), dans son élan de promotion d'une éducation de qualité, a organisé, les 25 et 26 septembre 2020 à Réo, un atelier de formation sur le civisme à l'école primaire, à l'intention des enseignants de la province du Sanguié. La cérémonie d'ouverture de l'atelier, qui a enregistré une cinquantaine de participants, a eu lieu le vendredi 25 septembre 2020 à Réo, sous le parrainage du haut-commissaire de la province.
Cinq années d'existence, et le milieu éducatif du Sanguié est bien servi. Développement des facultés intellectuelles des écoliers, admission des élèves accompagnés dans les meilleurs établissements d'enseignement tels que le Petit séminaire, les écoles scientifiques, le Prytanée militaire de Kadiogo, etc. Tels sont les exploits que l'Association bâtir pour les générations futures (ABGF) accomplit dans la province du Sanguié, région du Centre-Ouest.
Pour faire œuvre utile et ajouter de la terre à la terre, cette association veut s'attaquer à l'incivisme en milieu scolaire. Plus d'une cinquantaine d'enseignants du primaire de la province du Sanguié ont pris part à cet atelier organisé par l'ABGF, autour du thème « Promotion du civisme à l'école primaire ». A travers cet atelier, le président de l'ABGF, Leonard Badelson Bado, et son équipe entendent s'attaquer à ce fléau. Pour ce faire, les enseignants sont les meilleures cibles pour mieux encadrer les enfants, afin d'en faire des leaders de demain, foi de M. Bado. « L'ABGF, dans sa conception, estime que tout changement doit venir de la base », a-t-il déclaré. Et, poursuit-il, « nous avons foi que même si ce n'est pas immédiatement, avec le temps, cela va être comme une tache d'huile qui contaminera tout le monde ».
Une formation très attendue par un milieu éducatif très éprouvé
Pour monsieur Bationo, inspecteur d'enseignement du premier degré, cette formation est salutaire parce qu'elle permettra aux participants de discuter des techniques d'approche pour mieux encadrer l'apprenant. Mamouna Tamboura/Sarba, chef de service chargé de l'éducation en matière de population et de citoyenneté, abonde dans le même sens, mais regrette que l'incivisme soit devenu comme une plaie qui gangrène toute la société, et « nous assistons impuissants à la dérive de nos mœurs et de la morale ».
Quant à Marcelin Bassié, il trouve salutaire l'initiative d'aborder cette actualité brulante qui met à mal le vivre-ensemble au Burkina Faso. L'atelier, pour lui, permettra de reconstituer l'éducation et d'en faire une solution pour le vivre-ensemble. Il ajoute qu'il y a une structure provinciale qui s'occupe de ces questions de citoyenneté, mais qui fait face à la dure réalité des moyens très limités. Pour paraphraser Nelson Mandela, le représentant du parrain de la cérémonie, le secrétaire général de la province du Sanguié, Sibiri Boukari Kaboré, a invité les participants à prendre le sujet à bras-le-corps pour qu'ensemble, « nous fassions de l'éducation l'arme la plus puissance pour changer la société ».
Des résultats satisfaisants
L'ABGF est née en 2015 avec pour objectif de promouvoir l'excellence dans l'éducation. Son activité principale est l'accompagnement des enfants à accéder à de meilleures écoles. Toute chose qui nécessite des formations et des suivis réguliers sur le terrain. A son actif, trois écoliers admis au Prytanée militaire de Kadiogo, des dizaines d'élèves dans des Petits séminaires et de grandes écoles d'enseignement et plusieurs autres qui font leur entrée dans les écoles scientifiques mises en place par l'Etat. Pour Marcelin Bassié, directeur provincial de l'éducation de base du Sanguié, l'ABGF a fait ses preuves sur le terrain et les résultats auxquels elle est parvenue sont probants. Pour le présent atelier, l'ABGF est accompagnée par EIRENE Sahel et APENF Burkina, comme partenaires techniques et financiers.
Etienne Lankoandé
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Par un décret signé ce dimanche 27 septembre 2020, le président de la transition, Bah N'daw, a nommé l'ancien ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane, au poste de chef de gouvernement.
Il met ainsi fin à une attente de la communauté internationale, qui a exigé que la transition soit dirigée par un président et un Premier ministre civils.
Un bref aperçu montre que le nouveau promu, né le 11 octobre 1955 à Bidi (Mali), est un homme politique malien qui a été, de 1995 à 2002, ambassadeur du Mali aux Nations-unies.
Il est ensuite nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le 2 mai 2004 dans le gouvernement d'Ousmane Issouf Maïga.
Il est reconduit à ce poste par le président Amadou Toumani Touré dans les gouvernements de Modibo Sidibé du 3 octobre 2007 et du 9 avril 2009. Il est marié et père de trois enfants.
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Ils sont 34 cas de transmissions communautaires et un cas importé, répartis entre Bobo-Dioulasso (avec 28 cas), Ouagadougou (cinq cas) et un enregistré à Youga dans la province du Boulgou, région du Centre-est.
A la même date du 25 septembre, on a enregistré 12 guérisons, portant le nombre à 1276. Aucun décès n'est à déplorer à la même date. On compte désormais 676 cas actifs.
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Le commandant de la compagnie du Groupement de gendarmerie de Fada N'Gourma, le capitaine Issa Paré, et ses plus proches collaborateurs ont animé un point de presse, le mardi 8 septembre 2020, afin d'apporter plus de détails sur la saisie des 330 explosifs dans un car d'une compagnie de transport en commun, sur la Route nationale N°4 en provenance de Ouagadougou, le 1e septembre dernier.
A cette rencontre avec la presse, le capitaine Issa Paré était entouré du lieutenant Boris Taram du Génie militaire, de l'adjudant Issa Diallo du service de la communication de la gendarmerie et du commandant de la Brigade de recherches, l'adjudant-chef major Djibrilou Zina.
Dans sa déclaration, l'adjudant-chef major Djibrilou Zina a expliqué que c'est le mardi 1er septembre 2020 vers 10h, que ses services ont été informés par le poste de contrôle des douanes sur l'axe Ouagadougou-Fada N'Gourma, de la découverte d'un sac contenant des explosifs dans un car d'une compagnie de transport en commun. « Compte tenu de la dangerosité de son contenu, le colis a été immédiatement débarqué et les passagers ont été conduits à la brigade pour des investigations », a-t-il laissé entendre.
Le colis en question était dans un sac en gite de couleur blanchâtre contenant 22 paquets de 15 bâtonnets de pétards chacun, soit 330 pétards au total. Le service de déminage du Groupement des forces de sécurisation du secteur Centre et Est basé au 34e Régiment interarmes de Fada N'Gourma, a été mis à contribution pour déterminer la nature des explosifs. « Selon les spécialistes, un seul lot de ces pétards (cinq bâtonnets) combinés avec un détonateur peut faire d'énormes dégâts inimaginables. En un mot, il suffirait à mettre en petits morceaux le car, y compris son contenu », ont révélé les conférenciers.
L'adjudant-chef major Zina a relevé que le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Fada N'Gourma a été informé dans l'immédiat, et une enquête a été ouverte afin de découvrir le ou les propriétaires du colis, et élucider les circonstances dans lesquelles ces explosifs se sont retrouvés dans le car. Il a précisé qu'il s'agissait d'un car de 70 places d'une compagnie de transport en commun bien connue, qui a quitté Ouagadougou à 6h avec 50 passagers. « Des investigations menées pendant des heures n'ont pas permis de découvrir le propriétaire du colis », a fait savoir le conférencier.
Selon les gendarmes, les bagagistes du jour et leurs responsables ont été convoqués dès le lendemain, et sur instruction du parquet, tous les passagers ont passé la nuit dans les locaux de la gendarmerie avant d'être libérés. Ils ont aussi été présentés aux bagagistes qui n'ont pas reconnu le propriétaire ou celui qui a fait embarquer le sac d'explosifs dans le car.
Des explications des bagagistes, a renchéri l'adjudant-chef major Zina, il ressort que le sac aurait pu être mis dans le car à leur insu, car le colis n'a pas été enregistré au service courrier de la compagnie de transport.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
S.S.
Lefaso.net
Des agences de la Banque Atlantique à Ouagadougou étaient sous scellés le mardi 8 septembre 2020 dans la matinée. Du moins pour celles que nous avons pu visiter. L'établissement financier, en effet, fait l'objet d'une saisie de son matériel par un huissier de justice.
De l'agence de Tanghin, à celle sur l'avenue Kwamé N'Krumah, en passant par l'agence de Sankaryaar, aucun moyen pour avoir accès à l'intérieur des agences. Les clients qui y viennent sont déroutés sans aucune explication. C'est la colère chez certains, la consternation pour d'autres qui en veulent à la structure de manquer de stratégie de communication avec ses clients, mais surtout de connaître des difficultés d'accès à répétition.
Soit pour un problème de connexion, soit un problème de chèque ou de guichet. C'est ce que nous racontent, ces clients au siège de l'institution, situé entre le grand marché de Ouagadougou et l'État-major général des Armées, lorsqu'on leur tend le micro. Dans ce site campe une patrouille de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS).
Elle est venue assurer la sécurisation de l'enlèvement, ce 8 septembre, de matériel saisi, selon une source très instruite sur cette affaire qui a préféré garder l'anonymat. « La banque fait l'objet de saisie de son matériel par un huissier de justice pour le compte d'une société de la place dénommée SONATAB », renseigne-t-elle. En effet, cette dernière (SONATAB), selon la source, est liée à la banque par un contrat de financement d'un projet de construction d'usine depuis 2012.
En 2014, la banque a décidé de rompre le contrat sans donner de raison valable de son renoncement, alors que la société avait fait ses apports dans le contrat. Les tractations pour le dédommagement du client les ont conduits en Justice qui statue en premier ressort en faveur du client. La banque use de son droit et fait appel du jugement. En appel, la justice statuera en faveur du client qui se sent très lésé car victime d'une « mauvaise foi » de la part de la banque.
Après cette seconde défaite, la banque va encore user de manœuvres pour obtenir un sursis au paiement du dommage, explique la source. Les nombreuses démarches infructueuses ont conduit la justice à autoriser une saisine du matériel de la banque sur toutes ses agences au Burkina Faso. C'est ainsi que toutes les agences ont été mises sous scellés par la banque elle-même pour éviter la saisie du matériel par la justice.
Un compromis de circonstance a été trouvé puisque la banque a repris ses activités dans l'après-midi pour permettre aux clients qui étaient toujours sur place de pouvoir effectuer leurs opérations.
Cependant, explique notre source, si la banque, qui a toujours fait preuve de « mauvaise foi » jusque-là, ne s'exécute pas, la justice se fera le devoir de revenir pour saisir le matériel, mais aussi veillera à faire valoir le droit. Elle se demande pourquoi lorsqu'un individu a des problèmes avec certaines banques, il a toujours du mal à obtenir gain de cause aussi aisément.
La source se rappelle de l'affaire SGBF et la clinique les genêts qui a débouché sur la saisie des locaux de la clinique. « Quand un individu aussi a raison sur une banque, il faut que l'exécution de la sentence soit sans difficulté » a-t-elle réclamé. « Elles se disent qu'elles sont peut-être en territoire conquis, c'est pourquoi elles se comportent ainsi » s'offusque-t-elle. Mais s'en réjouit la source : « nous sommes dans un pays de droit et la Justice a commencé à faire du bon boulot ».
Toutes nos tentatives pour avoir la version de la banque ont été vaines.
Affaire à suivre…
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
Elle est la seule femme déclarée à ce jour, sur la quinzaine de candidats annoncés pour la présidentielle du 22 novembre 2020 au Burkina Faso. Yéli Monique Kam, c'est d'elle qu'il s'agit, s'est révélée au public en cette journée de mardi, 18 août 2020 à Ouagadougou, lorsqu'elle est apparue au Conseil burkinabè des chargeurs à cheval parée du drapeau national, livre en main et vêtue d'une tenue traditionnelle. Là, se tenait la cérémonie de son investiture comme candidate à la présidentielle, organisée par le Mouvement pour la renaissance du Burkina (MRB) dont elle est la génitrice et présidente.
Ferme dans sa conviction, bien que souvent moins poussée sur certaines questions, Yéli Monique Kam a placé l'Education au centre de son programme de société. D'ailleurs surnommée « la Yennega de l'Education », Yéli Monique Kam, 47 ans, chef d'entreprise, mariée et mère de cinq enfants, a donc sa stratégie de développement du Burkina Faso par l'Education. Par cet entretien qu'elle nous a accordé le jeudi, 3 septembre 2020 dans le studio de la rédaction, l'amazone se dévoile davantage et présente ses ambitions pour son pays.
Lire aussi Modification du code électoral : Les implications débattues sur Lefaso.TV
Entretien Edouard Kamboissoa Samboé
Vidéo et montage : Adjaratou Tall (stagiaire)
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Le Chef de file de l'opposition politique du Burkina Faso (CFOP-BF) signe sa rentrée des classes, ce mardi 8 septembre 2020. Pour le premier acte après les vacances, l'opposition a analysé plusieurs sujets. Ainsi, l'opposition dresse le bilan de son accord et fait des révélations sur la « campagne déguisée de Mme le Médiateur du Faso ».
Déclaration liminaire
Bonjour, chers journalistes, et bienvenue dans la maison commune de l'Opposition, pour le traditionnel point de presse ! Après un mois de pause, nous sommes heureux de vous retrouver pour échanger avec vous sur des questions d'actualité nationale.
Nous sommes au 615ème jour des massacres de Yirgou. Presque deux ans après ces drames inédits, nous demandons toujours justice pour le Chef de Yirgou et ses proches, ainsi que pour les 210 citoyens de la communauté peule tués.
Le point de presse d'aujourd'hui porte sur les sujets suivants :
l'augmentation du nombre de déplacés internes au Burkina,
les inondations ayant causé des victimes notre pays,
l'organisation des élections du 22 novembre 2020 (à savoir l'audit du fichier électoral et la suite des interpellations lors de l'enrôlement biométrique),
la signature de l'Accord politique de l'Opposition
et l'utilisation des biens publics à des fins électoralistes par le Médiateur du Faso.
Mesdames et messieurs,
Le Burkina Faso traverse une grave crise sécuritaire et humanitaire depuis l'avènement du pouvoir du MPP. Chaque jour que Dieu fait, on assiste à une augmentation du nombre de personnes déplacées internes. Selon les récents chiffres du Conseil national de secours d'urgence (CONASUR), le Burkina Faso compte environ 1million 13 mille personnes déplacées internes, soit quatre fois le nombre de personnes déplacées internes au Mali et au Niger qui sont respectivement estimées à 250.000 et 254.000 selon Human Rights Watch.
C'est sous le régime du MPP que notre pays vit cette catastrophe humanitaire. Et, accorder un second mandat à ce régime équivaudrait à s'enfoncer davantage dans le chaos. Car, ce régime a montré toutes ses limites en matière de gouvernance durant ces cinq années, et les Burkinabè sont unanimes à ce sujet.
Il convient de relever qu'en cette période hivernale, les personnes déplacées internes, dont la majorité sont des agriculteurs, ne peuvent plus cultiver, ayant été contraints d'abandonner leurs champs et leurs outils de production. Cette situation déplorable vient s'ajouter à la grave crise alimentaire qui touche plus de trois millions de Burkinabè. Si rien n'est fait, le pire est à craindre, en ce sens que beaucoup plus de Burkinabè risquent d'être dans cette situation de crise humanitaire et alimentaire.
L'Opposition politique, quant à elle, n'a jamais cessé d'interpeller le Gouvernement qui est le principal responsable du danger qui plane sur nos populations, à cause de son laxisme dans la gestion de cette crise. Gouverner, c'est prévoir, dit-on.
L'Opposition politique tient à féliciter vivement les citoyens burkinabè qui, dans l'anonymat et en toute humanité, accueillent, logent, soignent et nourrissent nos frères et sœurs déplacés. C'est grâce à cette formidable chaîne de solidarité que nous tenons encore débout.
Chers amis de la presse,
La chaîne de solidarité doit s'allonger davantage. En ce début septembre, des pluies diluviennes ont causé des inondations dans plusieurs localités du Burkina Faso, particulièrement au Centre, à l'Est et au Centre-Nord. Des pertes en vies humaines, des blessés, des animaux emportés et des dégâts matériels sont signalés. Des sites de déplacés internes ont également été détruits par les eaux.
L'Opposition politique présente ses sincères condoléances aux familles éplorées, souhaite prompt rétablissement aux blessés, et beaucoup de courage à l'ensemble des sinistrés. C'est le lieu pour nous d'exiger du ministère en charge de l'urbanisme d'avoir une vraie politique pour nos villes et pour l'évacuation des eaux. Ce ministère, devenu celui des deals des promoteurs immobiliers, a démissionné depuis longtemps de son rôle régalien.
C'est aussi le lieu pour nous d'interpeller les citoyens burkinabè, sur la nécessité d'adopter des comportements contribuant à assainir notre cadre de vie et à prévenir certaines catastrophes naturelles.
Chers journalistes,
Les élections couplées présidentielle et législatives approchent à grands pas. L'Opposition politique, tout en travaillant d'arrache-pied sur le terrain, est très prudente pour éviter que les fraudeurs certifiés ne tentent de détourner le suffrage du peuple.
On l'a vu, lors de l'enrôlement des électeurs en juin dernier, ce sont des cadres du MPP et du NTD qui ont été pris en flagrant délit de fraude. Nous attendons toujours que la Justice dise le droit dans ces différentes affaires.
Suite à ces scandales, le Chef de file de l'Opposition avait exigé à bon droit un audit international et indépendant du fichier électoral.
Le Dialogue politique est allé dans le même sens que le CFOP. Suite à une concertation des deux co-présidents dudit dialogue, il a été convenu que la CENI propose un projet de TDRs pour l'audit du fichier électoral. Ce projet sera discuté et adopté au niveau du Comité de suivi du Dialogue politique. Il est convenu que l'opérateur soit choisi de commun accord par la Majorité et l'Opposition (au Dialogue politique) et que l'audit soit mené très bientôt.
Chers journalistes,
Le mardi 18 aout 2020 s'est tenue dans la Salle des Conférences de Ouaga 2000, la cérémonie de signature de l'Accord politique de l'Opposition. Cet accord a été signé par neuf candidats à l'élection présidentielle de novembre 2020 et 23 partis politiques, dans l'optique de soutenir au second tour le candidat qui aura le plus de voix au premier tour des élections présidentielles, et de remporter la majorité à l'Assemblée nationale. L'Opposition politique se félicite de cet acte qui marque l'espoir d'une véritable alternance tant attendue par le peuple burkinabè qui subit la gestion chaotique du régime MPP.
Outre ces signatures, il faut noter que d'autres candidats à la Présidentielle, de même que des partis et des mouvements politiques ont annoncé leur adhésion à l'Accord politique de l'Opposition. Des conventions de signatures d'accord auront donc lieu dans les jours à venir.
Nous félicitons toutes les parties prenantes à cet accord et encourageons tous les autres partis politiques qui partagent les idéaux d'alternance et de changement à rejoindre les signataires.
Depuis la signature de l'Accord historique, c'est la panique à bord au sein de la majorité présidentielle. L'on assiste à des créations pêle-mêle de portillons, et de mouvements équilibristes sans encrage politique.
Convaincu que le second tour est inévitable et que sa débâcle se dessine, le MPP a incité la création de mouvements se réclamant de l'Insurrection et présidés par des individus qui sont restés muets sur leur gouvernance catastrophique. Nous invitons les Burkinabè à demeurer sereins face aux gesticulations d'un régime en fin de vie, et à punir le MPP et ses complices dans les urnes.
Chers journalistes,}
Ce régime moribond s'accroche à tout pour espérer repousser son déclin. Ainsi, nous constatons que, six ans après l'Insurrection populaire, des comportements aux antipodes des aspirations des insurgés perdurent sous le pouvoir du MPP. Ainsi, Madame Saran SEREME utilise les biens publics du Médiateur du Faso dont elle est la première responsable, pour battre campagne à l'occasion de ses missions officielles. Elle a été aperçue et filmée en train de distribuer des enveloppes d'argent et des gadgets de son parti politique dénommé PDC à des habitants de Tougan, tout en les encourageant à voter le Président sortant aux élections présidentielles de novembre prochain.
L'Opposition politique condamne fermement ces pratiques qui ébranlent la réputation du Médiateur du Faso, une institution qui doit être d'une impartialité et d'une neutralité absolues. Elle invite par ailleurs l'Autorité supérieur du contrôle d'Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE/LC), et la Justice à se pencher sur les agissements de Madame SEREME, afin que les véhicules de l'Etat, les ressources publiques et nos Forces de défense et de sécurité ne soient pas utilisées pour la propagande politique du PDC. Le « plus rien ne doit être comme avant » doit s'appliquer.
Animateurs :
M. Carlos TOE, Président du Mouvement pour le Changement et la Renaissance (MCR) ;
M. Amadou Diemdioda DICKO, Vice-Président de l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC)
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Les responsables du G16, un regroupement de syndicats de l'éducation nationale et de la santé, a animé, le mardi 8 septembre 2020 à Ouagadougou, une conférence de presse sur la vie des secteurs de l'éducation et de la santé. Ces syndicats veulent connaître les conclusions de l'audition de Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), par le Conseil de discipline avant de se prononcer sur ce qui secoue actuellement le milieu syndical.
C'est connu depuis quelques jours. Bassolma Bazié, professeur certifié des lycées et collèges en Science de la vie et de la terre (SVT) au Lycée Philippe-Zinda-Kaboré (Ouagadougou), va comparaître, le jeudi 17 septembre prochain, devant le Conseil de discipline. Convoqué par le président dudit Conseil, François Compaoré, le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) devra s'expliquer pour n'avoir pas rempli le volume horaire de 10 heures qui lui a été confié par le proviseur du lycée dans lequel il enseigne.
L'information, dès sa publication, a créé un tollé dans le milieu des travailleurs et plus singulièrement dans celui des syndicats qui voient en cette convocation un harcèlement contre le premier responsable de la CGT-B. Face à la presse, les responsables du G16, un collectif de seize syndicats, se sont voulus réservés. Ils veulent attendre les conclusions de l'audition avant de se prononcer.
« Le camarade Bassolma Bazié est un agent de l'Etat qui a des droits et des devoirs. De ce que je connais de l'homme, je sais qu'il est un homme intègre qui fait correctement son travail. S'il lui est reproché des choses qui l'amènent devant le Conseil de discipline, on attend de connaître ce qui lui est reproché. Est-ce que c'est établi que ce qui lui est reproché est vrai ? Si c'est le cas, que dit la loi ? On va s'en tenir aux faits. Mais s'il s'agit d'un harcèlement, on va aviser », a indiqué Pierre Zangré, secrétaire général du Syndical national des encadreurs pédagogiques du primaire (SNEP).
Des résultats satisfaisants obtenus en quelques mois
Créé il y a quelques mois, le G16 se satisfait déjà des résultats obtenus. En effet, selon Anatole Zongo, secrétaire général du Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS), les seize syndicats ont permis l'atteinte de 66,06% de succès au CEP, 36,7% au BEPC, 63,37% au CAP et au BEP et 39,35% au baccalauréat. « La prise en compte de bon nombre de nos propositions a permis d'aller à l'achèvement de l'année scolaire 2019-2020 par l'organisation des examens du CEP, du BEP, du BEPC, du CAP et du baccalauréat », a relevé Anatole Zongo.
En effet, les responsables des syndicats membres du G16 avaient demandé, pour aider les personnels enseignants et soignants à se protéger contre le coronavirus, la dotation des acteurs de l'éducation en masques, la mise à disposition de lave-mains dans tous les établissements et leur dotation en savon, le rétablissement sans délai des salaires des fonctionnaires ayant subi une suspension, la poursuite de l'apurement de la dette sociale, la baisse des prix des produits de première nécessité, l'équipement conséquent en matériels de protection des agents de santé et la gratuité de l'eau et de l'électricité pendant la période chaude de la maladie au Burkina.
« Faire feu de tout bois pour que l'année soit apaisée »
Enseignés par l'expérience de l'année dernière, les responsables du G16 ont demandé au ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, de mettre tout en œuvre pour que l'année scolaire 2020-2021 se passe dans de bonnes conditions, d'autant plus que près de 30% du programme de l'année dernière n'a pas été épuisé. « Il convient d'inviter le gouvernement à faire feu de tout bois pour que l'année 2020-2021 soit une année apaisée afin que les lacunes créées par la fermeture prématurée des structures éducatives soient comblées », a ajouté Anatole Zongo.
Pour cela, il a demandé que le gouvernement corrige tous les avancements et les bonifications d'échelon avec incidence financière, traite les retards de reclassement, adopte le statut particulier des personnels de la santé, accélère la mise en œuvre de la fonction publique hospitalière, etc. « Si ces conditions sont réunies, nous pensons que l'année 2020-2021 sera apaisée pour tous au Burkina Faso », ont réaffirmé les conférenciers.
Jacques Théodore Balima
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L'information vient de tomber. Le tribunal administratif vient de suspendre la procédure de révocation des trois agents du ministère de l'Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), ce mardi 8 septembre 2020.
Joint par téléphone, le président du mois de la Coordination des syndicats du ministère en charge de l'économie et des finances (CS-MEF), Mohamed Savadogo, a confirmé cette information.
Par ailleurs, il a ajouté qu'une conférence de presse sera animée dans les heures qui suivent pour donner d'amples informations sur ce sujet.
Les trois agents du MINEFID ont été révoqués par le Conseil des ministres du mercredi 27 mai 2020 pour « faits d'indiscipline d'une extrême gravité » lors de la grève de la coalition des syndicats contre l'application de l'ITUS sur les primes et indemnités, du 16 au 20 mars 2020.
A LIRE AUSSI : Grève contre l'extension de l'IUTS : Une femme violentée à Ouagadougou
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La Coordination des syndicats du ministère en charge de l'économie et des finances (CS-MEF) annonce la suspension de la grève de 72 heures prévue pour les 9, 10 et 11 septembre 2020.
Ce mouvement d'humeur qui avait pour objectif d'exiger l'annulation de la décision de révocation de trois de leurs camarades connaît un tel revirement suite à la décision du tribunal administratif de suspendre ladite révocation, ce mardi 8 septembre 2020.
Selon la coalition syndicale, en conférence de presse dans l'après-midi, cette décision qui a été prise s'inscrit dans son attachement au dialogue.
Toutefois, la CS-MEF invite ses militants à « rester mobilisés pour une résolution définitive de la question et des autres préoccupations contenues dans la plateforme revendicative de la coalition syndicale »
Lire aussi : Burkina : Le tribunal administratif suspend la révocation des trois agents du MINEFID
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Sur 229 échantillons analysés à la date du 6 septembre 2020, le Burkina Faso enregistre trois nouveaux cas de la maladie à coronavirus, tous à Ouagadougou.
Le nombre de guéri s'ajoute d'un cas, occasionnant 1113 au total.
Désormais, le pays compte 297 cas actifs.
Il faut rappeler que depuis l'apparition du Covid-19 au Burkina Faso, ce sont 1466 cas qui ont été enregistrés dont 502 femmes et 964 hommes.
(Ouagadougou, 07 septembre 2020). Suite aux nombreuses plaintes des citoyens contre la corruption au sein de la Direction générale des Transports terrestres et maritimes, le Comité Anti-Corruption a organisé une Assemblée générale extraordinaire à la DGTTM. Le but de cette rencontre était de faire l'état des lieux de la corruption à la DGTTM et de prendre des mesures aux fins d'y mettre un terme.
L'Assemblée générale extraordinaire a été l'occasion pour les travailleurs de la Direction générale des Transports terrestres et maritimes de dénoncer la corruption à l'intérieur et autour de la DGTTM. Forts de ce constat, le Directeur général et le Comité Anti-Corruption ont mis en garde tous les agents de la DGTTM qui s'adonnent à cette pratique qui ne fait que ternir l'image de ce service d'année en année. Toutes les dispositions seront prises pour traquer les travailleurs corrompus de la DGTTM, ont-ils prévenu.
Le Directeur général et le Comité Anti-Corruption invitent aussi les citoyens et les travailleurs vertueux de la DGTTM à utiliser les boîtes à idées accrochées au service pour dénoncer dans l'anonymat les agents et les pratiques indélicats qu'ils viendraient à constater.
Toutefois, les agents des guichets de réception des dossiers de cartes grises ont reçu les félicitations de l'Assemblée générale pour leur professionnalisme reconnu et salué même hors de la DGTTM.
L'Assemblée générale extraordinaire a pris un certain nombre de mesures pour combattre la corruption à la DGTTM. Elle a en outre souhaité la mise en place diligente des courtiers des services de transport.
Le service de la Communication.
La 16e édition de la Semaine du numérique a officiellement ouvert ses portes, ce mardi 8 septembre 2020 à Ouagadougou sous les auspices du Premier ministre, Christophe Dabiré. Placée sous le thème « Intelligence artificielle, opportunités et défis », l'édition 2020 est parrainée par le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de l'innovation.
Grande messe des acteurs des technologies de l'information et de la communication, la Semaine du numérique « ex-Semaine nationale de l'internet » se tient pour la seizième fois sans discontinue depuis 2005. A chaque édition, sa particularité. Celle de 2020 se tient dans un contexte de crise sanitaire marqué par la pandémie du Covid-19.
Le comité national d'organisation présidé par Kisito Traoré a donc jugé bon d'organiser l'événement en présentiel et en ligne sous le thème « Intelligence artificielle, opportunités et défis ». La cérémonie d'ouverture a eu lieu, ce mardi 8 septembre à l'hôtel Silmandé, en présence du Premier ministre, Christophe Dabiré et du ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Alkassoum Maiga, parrain de l'édition.
« Les possibilités de l'intelligence artificielle »
Selon la ministre du développement de l'économie numérique et des postes, Hadja Ouattara, l'intelligence artificielle est un processus d'imitation de l'intelligence humaine avec pour but de permettre à des ordinateurs de penser et d'agir comme des humains avec une grande utilisation de données. A l'en croire les possibilités de l'intelligence artificielle sont énormes pour des pays comme le Burkina Faso. « Grâce aux technologies de prédiction et du flux de données, les opportunités inédites de construire des outils innovants pour réinventer l'agriculture et l'élevage ou moderniser les activités de commerce, de banque, d'assurance ou tout simplement renforcer la sécurité des villes sont immenses ».
Les risques de l'intelligence artificielle
Pour les autorités en charge du numérique, le choix du thème de l'édition est donc une invitation à la réflexion d'une feuille de route sur le positionnement de l'intelligence artificielle dans l'économie numérique du Burkina mais également la position du pays dans l'univers technologique. En dépit des avantages, le président du comité national d'organisation, Kisito Traoré, dira que l'intelligence artificielle n'est pas sans risque. Il y a « l'ingérence dans la vie privée, la manipulation de l'opinion publique, la discrimination, les armes autonomes pourraient être des possibilités d'utilisation déviée de l'intelligence artificielle et il convient de le savoir pour s'en prémunir ».
Orange, sponsor officiel de l'édition
Orange Burkina, faut-il le rappeler, est le sponsor officiel de cette 16 édition de la Semaine du numérique. Pour le directeur général, Ben Cheick Haidara, l'intelligence artificielle ne relève plus de la science-fiction et le Groupe Orange en a fait un des axes majeurs de son plan stratégique 2020 – 2025. « Chez Orange Burkina, l'intelligence artificielle est une réalité grâce au marché Learning que nous utilisons dans nos applications de gestion de bases de données », a indiqué le directeur général de compagnie de téléphonie mobile.
Un ministère « glouton »
« Le département de l'enseignement supérieur est un client glouton du numérique », a confié le parrain de la Semaine du numérique, le Professeur Alkassoum Maiga. Il a cité les différents projets de son ministère afin d'apporter de l'innovation dans le domaine de l'éducation. Il y a Campus Faso pour l'orientation en ligne des étudiants en 2018, le paiement des frais de scolarité en ligne, l'opération un étudiant un ordinateur, l'université virtuelle du Burkina en chantier, l'informatisation du restaurant universitaire, la numérisation de la demande des chambres en cité universitaire en projet, etc.
Activités au programme
Plusieurs activités sont prévues au cours de la semaine du numérique. Selon le comité d'organisation plusieurs panels seront animés au cours de la première journée. Les spécialistes vont entre autres plancher sur le concept, les initiatives, enjeux et perspectives de l'Intelligence artificielle en Afrique mais aussi sur les stratégies pour le développement et l'appropriation des plateformes intelligentes.
Il est prévu également la journée des communautés du numérique, la journée des logiciels libres et open source, des démos sur les startups burkinabè s'appuyant sur des logiciels libres et utilisant l'intelligence artificielle, le forum national de la gouvernance de l'Internet. Une campagne à l'utilisation de l'ordinateur et des outils bureautique pour une soixante de personnes vivant avec un handicap visuel, une formation grand public sur la visualisation de données pour une centaine de personnes et sur la programmation seront également organisées.
Ouagadougou, la mue vers une smart city
Le clou de l'événement sera la Nuit des TIC, cérémonie au cours de laquelle, des prix seront décernés aux acteurs dans plusieurs domaines y compris les exposants du Salon international des technologies de l'information et de la communication (SITICO) qui se déroule qu'en ligne à l'adresse www.salon.semainedunumérique.bf .[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
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Dans le cadre de la coopération bilatérale, la république populaire de Chine a mis à la disposition du Burkina Faso un centre de recherche sur le mil. Le centre a été inauguré ce mardi 8 septembre 2020 dans la commune rurale de Loumbila par le ministre en charge de l'agriculture, Salifou Ouédraogo, l'ambassadeur de la république populaire de Chine, Li Jan et l'invité d'honneur, le Larlé Naba Tigré. D'un coût global estimé à 140 millions de FCFA, cette infrastructure servira de cadre de recherche scientifique sur le mil. La création de ce centre vise à améliorer les performances du secteur semencier du Burkina en général et à promouvoir celui du mil en particulier.
Moderniser le secteur semencier en général au Burkina et en particulier la spéculation concernant le mil. Telle est la vision commune entre le Burkina Faso et la république populaire de Chine à travers ce projet d'assistance technique.
Pour joindre la parole à l'acte, l'empire du milieu dans le cadre de ses engagements à accompagner le Burkina Faso pour booster les rendements et permettre au pays de rompre avec l'insécurité alimentaire, vient de doter le Burkina d'un centre de recherche. Ce centre de recherche scientifique sur le mil va permettre au Burkina d'améliorer les variétés du mil et d'autres spéculations.
En effet, l'amélioration variétale du mil au Burkina a pour objectif de booster les rendements à l'hectare et surtout conduire le pays vers une sécurité alimentaire. De ce centre de recherche, il est attendu la mise à disposition des agriculteurs, la variété SUPERSOSATE. Cette variété vient redonner espoir aux acteurs du monde agricole au regard de sa résistance et sa capacité d'adaptation aux aléas climatiques.
En matière de productivité, elle donne à l'hectare, en moyenne trois tonnes. « C'est une grande chance pour le Burkina. Car avec notre variété on est à peu près à 650 kilogrammes à l'hectare. Nous voulons que l'année prochaine, on puisse atteindre l'ensemble des treize régions. Il faut reconnaître que la Chine amène la technologie et le progrès au Burkina Faso parce qu'à travers ce centre, des semences améliorées seront remises aux producteurs semenciers dans tout le pays » a déclaré le ministre en charge de l'agriculture, Salifou Ouédraogo.
En guise de tests, le projet a déjà conduit des travaux d'expérimentation de production de la variété SUPERSOSATE sur 100 hectares dans neuf régions du Burkina Faso à savoir la Boucle du Mouhoun, les Hauts-Bassins, le Centre-Ouest, le Centre-Sud, le Centre-Est, le Plateau Central, le Centre-Nord, le Sahel et le Centre. Les résultats à mi-parcours selon les experts du ministère en charge de l'agriculture sont probants. Dans ce centre, les chercheurs chinois et burkinabè vont travailler à développer des variétés performantes pour un réel essor des semences. Ils mèneront aussi des recherches sur la protection des plants.
En plus de ce joyau, la partie chinoise a remis du matériel de pointe pour renforcer les capacités du laboratoire. Ce soutien permettra aux chercheurs de réaliser des travaux liés au développement de variétés à haut rendement. « L'ouverture de ce centre vient encore prouver que nos relations avec le Burkina sont performantes. Il y a eu un arrangement bien résolu à partir du gouvernement chinois à l'égard du Burkina. Et je reste confiant qu'avec la conjugaison de nos efforts dans le domaine agricole, le problème de l'insécurité alimentaire sera résolu » a relevé, l'ambassadeur de la république populaire de Chine au Burkina, Li Jan.
Pour la campagne 2020-2021, au vu des résultats engrangés en 2019, le chef du département agricole a ordonné la mise en œuvre du projet dans l'ensemble des régions du pays, afin de permettre aux producteurs de bénéficier des semences de mil SUPERSOSAT à haut rendement. Et aussi les nouvelles méthodes de production mises en place dans le cadre de ce projet.
Issoufou Ouédraogo
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