Diplomacy & Defense Think Tank News

Un accord politique a été conclu entre les députés européens et les ministres le 12 juin sur le système d'information Schengen (SIS). Son renforcement permettra d'aider les douanes à mieux identifier les personnes traversant la frontière, de soutenir la police et la justice dans la lutte antiterroriste.

Le 14 juin, le Conseil a adopté un texte des Nations Unies imposant une interdiction de voyager et un gel des biens de 6 trafiquants et passeurs opérant en Libye. Ces personnes, visées par des sanctions internationales, sont considérées comme des acteurs clés dans le trafic d'êtres humains en Libye.

L'Union européenne a reconduit le 18 juin pour un an les sanctions décidées contre la Crimée et Sébastopol après leur annexion illégale par la Russie en mars 2014, qui interdisent notamment les investissements dans la péninsule et les importations vers l'Union de ses produits. "Les restrictions décidées pour sanctionner l'annexion illégale de la Crimée et de Sébastopol par la Russie ont été prolongées jusqu'au 23 juin 2019", précise le Conseil dans un communiqué.

Le 11 juin, les ministres des Affaires étrangères de France, Allemagne, Russie et Ukraine se sont retrouvés à Berlin pour la première réunion en un an et demi du "format Normandie" sur la question ukrainienne. Russes et Ukrainiens se sont réengagés en faveur d'un cessez-le-feu attendu de longue date alors que les ministres allemand et français ont salué une reprise du dialogue. Cependant, les protagonistes ne sont pas tombés d'accord sur le déploiement d'une mission de l'ONU.

Lors de la réunion du 14 juin à Riga, le Conseil des gouverneurs de la BCE a examiné les progrès réalisés vers un ajustement durable de la trajectoire d'inflation dans la zone euro. Son président Mario Draghi a annoncé l'arrêt du programme d'achats d'actifs ou "Quantitative Easing" pour la fin de l'année "si les données confirment (ses) prévisions d'inflation à moyen terme".

Les principaux dirigeants des organisations économiques internationales se sont réunis à Berlin le 11 juin à l'invitation d'Angela Merkel. Dans un communiqué commun, ils ont plaidé pour un renforcement de la coopération internationale, institutionnelle et informelle. Ils se sont réengagés en faveur du multilatéralisme, de la sécurité de l'Afrique, de la transformation numérique et de l'ouverture du commerce.

La Chancelière allemande Angela Merkel a rencontré le 13 juin son homologue autrichien Sebastian Kurz pour évoquer notamment les questions migratoires. Elle a également reçu son homologue belge Charles Michel.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg et la chancelière allemande ont assuré le 15 juin que le prochain sommet de l'Alliance en juillet illustrerait "l'unité transatlantique" malgré les tensions avec le président américain.

Le 13 juin, l'ancien directeur des musées José Guirao est devenu ministre espagnol de la Culture et des Sports. Il remplace l'écrivain Maxim Huerta qui a démissionné suite à des révélations sur ses déboires passés avec les services fiscaux.

Le 15 juin, le Président français Emmanuel Macron a reçu le Président du Conseil italien Giuseppe Conte à Paris. Lors de leur conférence de presse conjointe, les deux hommes ont réaffirmé la coopération entre les deux pays. Ils ont émis le souhait d'une refonte du système de Dublin et d'une réponse à l'échelle européenne aux enjeux migratoires. Ils sont favorables à ce que l'Europe se dote de centres européens dans les pays de départ des migrants voulant rejoindre l'Europe, pour tenter de réguler le flux d'arrivées. Ils ont annoncé la tenue d'un sommet bilatéral à l'automne à Rome.

Le 12 juin, Athènes et Skopje ont conclu un accord pour régler leur différend vieux de 25 ans sur le nom de l'Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARyM). La Grèce refusait le terme de "Macédoine" à cause d'une de ses provinces portant le même nom, ce qui bloquait tout processus d'adhésion à l'Union européenne et à l'OTAN pour Skopje. L'accord conclu prévoit que le pays soit dénommé "République de Macédoine du Nord" ou "Severna Makedonja", et qu'elle supprime de sa Constitution le texte faisant référence à "la protection des minorités macédoniennes" en dehors du territoire du pays. L'accord doit encore être validé lors d'un référendum prévu pour l'automne.

Le directeur général du Mécanisme européen de stabilité, Klaus Regling, s'est dit "rassuré" le 15 juin sur l'engagement de la Grèce à rester dans les rails du redressement prescrit par ses créanciers après la fin officielle de leur tutelle, en août. Il a approuvé le 14 le décaissement d'un reliquat de 1 milliard € d'une précédente tranche, portant à 46,9 milliards € les prêts déjà accordés, sur un volume total de 86 milliards € prévus en 2015.

Trois anciens présidents polonais, ainsi que plusieurs autres hauts responsables, ont demandé le 13 juin aux institutions européennes de défendre l'État de droit dans leur pays, menacé selon eux par la politique du parti au pouvoir. "Le 3 juillet prochain, une loi sur la Cour Suprême entrera en vigueur, qui supprime définitivement le principe de séparation des trois pouvoirs et l'essence même de l'Etat de droit démocratique", déclarent les signataires dans un appel publié par Gazeta Wyborcza.

Le Président polonais Andrzej Duda a annoncé le 12 juin inclure deux questions sur l'Union européenne au projet de référendum qui sera soumis aux Polonais à la mi-novembre. La première demande s'il faut intégrer l'appartenance à l'Union européenne dans la Constitution, la deuxième si cette dernière doit prévaloir sur la loi internationale et européenne.

Le 15 juin, les membres du Parti social-démocrate tchèque (CSSD) ont décidé de rejoindre la coalition gouvernementale dirigée par Andrej Babiš (ANO), via un référendum interne (58,53 % de votes positifs). Le CSSD pourrait obtenir cinq ministères, parmi lesquels celui des Affaires étrangères qui est sujet à débat avec le chef de l'État Miloš Zeman. Le vote de confiance est prévu le 11 juillet.

La Première ministre britannique Theresa May a évité de justesse le 12 juin une défaite lors de l'examen de son projet de loi sur le Brexit, après le rejet d'un amendement qui aurait donné au Parlement un droit de veto sur les négociations avec Bruxelles. Les députés ont rejeté par 324 voix contre 298 cet amendement. Mais la messe n'est pas encore dite ... le texte retourne à la chambre des Lords le 18.

Le ministre de la Justice Philipp Lee a démissionné le 12 juin soit quelques heures avant l'ouverture du débat sur la loi de retrait du Brexit à la Chambre des Communes. Il a justifié son choix en le présentant comme son seul recours pour pouvoir critiquer ouvertement la politique menée par le gouvernement britannique sur la question du Brexit.

Le 15 juin, le Président de la République de Slovénie Borut Pahor a annoncé avoir convoqué la première session de l'Assemblée le 22 juin, alors que les tractations pour former un gouvernement continuent. Presque tous les partis ayant gagné des sièges ont indiqué leur refus de s'allier avec le SDS, arrivé en tête des élections. Au total, près de neuf partis sont entrés à l'Assemblée, ce qui implique que tout gouvernement de coalition devrait inclure au moins trois partis.

Le 12 juin, l'OCDE a publié ses chiffres de la croissance pour le premier trimestre 2018. Celle-ci a ralenti de manière significative en France (à 0,2 contre 0,7%) et au Royaume-Uni (à 0,1 contre 0,4%) et en Allemagne (à 0,3 contre 0,6%). La croissance a également décéléré aux États-Unis (à 0,5 contre 0,7%) et en Chine (à 1,4 contre 1,6%). En glissement annuel, la croissance du PIB des pays du G20 a légèrement ralenti à 3,9% au premier trimestre de 2018 (contre 4% au trimestre précédent).

L'OCDE a publié le 12 juin son rapport sur la conjoncture économique allemande. L'économie allemande connaît une expansion vigoureuse, sur fond de chômage historiquement faible et de progression des salaires réels. La situation budgétaire favorable offre des possibilités de financer des réformes structurelles et des investissements publics qui permettront de relever les enjeux futurs.