The Trump administration’s ongoing trade spat with China went another few rounds in recent days, spooking investors as headlines once again framed the issue with big numbers. Some previously threatened tariffs are now scheduled to take effect on July 6, and if the administration makes good on its latest threat, more may be in the offing. Yet our view is unchanged: Even with the latest developments, the scope and impact of all tariffs implemented or threatened thus far remains too small to derail the US, Chinese or global economies—or wallop the bull market.
The latest tit-for-tat started last week, when the US government released the list of Chinese goods (primarily industrial products benefiting from the “Made in China 2025” policy) that will be subject to 25% tariffs. Lost in most media coverage, however, was that tariffs on only $34 billion in goods are expected to take effect by July 6. The remaining tariffs on $16 billion worth of goods (largely related to semiconductors) likely face another round of hearings before implementation. In response, China’s government immediately provided further detail about its retaliatory tariffs on $50 billion of US goods. Mirroring the US’s approach, tariffs on only $34 billion in goods (mostly agricultural goods and autos) are scheduled for implementation on July 6, with the adoption of tariffs on the remaining $16 billion (largely energy products, chemicals and medical equipment) to be determined.
This week, in retaliation against China’s retaliation, President Trump replaced his prior April threat of a 25% tariff on an additional $100 billion in Chinese goods with an order to draw up plans for 10% tariffs on $200 billion in Chinese goods. If these take effect, a total of $250 billion in goods would be subject to tariffs. Since the US exports only about $130 billion in goods to China, the Chinese government can’t respond with an equivalent threat. Consequently, Beijing said it will respond with both quantitative and qualitative measures, which presumably means a combination of import tariffs and regulatory actions against US companies operating in China.
While not completely comprehensive, Exhibit 1 chronicles the major tariff-related events of the Trump administration along with Chinese retaliation. Last year and early this year, the administration implemented a variety of small tariffs on solar panels (30% rate applying to about $4.5 billion in imports), washing machines (20 – 50% rate applying to about $1 billion in imports) and Canadian lumber (21% rate on $5.6 billion in imports). These tariffs are in effect, but a US International Trade Commission (ITC) panel struck down a 300% tariff on Canadian jetliners. On the steel and aluminum front, these metal tariffs launched in March on a small scale due to major exemptions. However, after the temporary waivers expired, the tariffs hit the EU, Canada and Mexico on June 1. Overall, these tariffs currently apply to roughly $40 billion in imports. As mentioned above, tariffs on China aren’t in effect yet, but the initial tariffs on $34 billion are scheduled to take effect July 6. A few weeks later, public hearings about potential auto tariffs will occur. Apart from President Trump’s tweet threatening 20% tariffs on EU auto imports, the details about potential auto tariffs are vague, but the US imported $192 billion worth of vehicles in 2017 that could potentially be subject to tariffs.
All told, presuming the July 6 implementation goes ahead as scheduled, the Trump administration will have applied new tariffs to approximately $85 billion worth of goods, representing 2.9% of imports and 0.4% of US GDP—tiny.[i] The future threats don’t change the calculus dramatically for the worse. If the tariffs on the remaining $16 billion of those initial $50 billion in Chinese imports, the additional $200 billion in imports and a theoretical $192 billion of auto imports were to take effect, the total goods subject to tariffs would be roughly $493 billion—16.9% of US imports and 2.5% of US GDP. Yet even these scaled figures probably overstate the impact. Applying tariffs to 2.5% of GDP doesn’t automatically delete that economic activity. Rather, it adds taxes that consumers or businesses must pay. The amount of those tariff payments, as Exhibit 2 shows, is much smaller than the big numbers being thrown around—amounting to less than half a percent of GDP, which is nowhere near large enough to spark a recession in the US or global economy or knock the bull market off course. A true wallop requires shocking, huge measures capable of wiping trillions of dollars off the global economy. Tariffs, though a small negative, don’t come close.
Exhibit 1: A Brief History of Tariffs
Source: US Trade Representative and China Ministry of Commerce, as of 6/19/2018.
Exhibit 2: Scaling the Tariffs
Source: US Trade Representative, China Ministry of Commerce, the American Action Forum and US BEA, as of 6/20/2018. Based on nominal GDP in 2017.
This post was originally written by Luke Puetz for FisherInvestments.com. Puetz is a research analyst with Fisher and has been at the company since 2005.
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Auteur de l’article « Géopolitique de la cyber-conflictualité » paru dans le numéro de printemps de Politique étrangère (2/2018), Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie/NEI de l’Ifri et spécialiste des questions liées au numérique et à la cybersécurité, répond à 3 questions en exclusivité pour politique-etrangere.com.
1) Vous expliquez dans votre article que le cyberespace est un « perturbateur du système international ». Qu’entendez-vous par là ?
Pour l’analyste des relations internationales, le cyberespace désoriente bon nombre de repères traditionnels. L’émergence d’internet s’est faite au départ dans un contexte de relative indifférence des pouvoirs publics et sans percevoir que la transition numérique constituerait une lame de fond allant jusqu’à bousculer les prérogatives souveraines des États. Sans parler de la remise en cause quasi généralisée de l’économie « traditionnelle », qui a des conséquences majeures pour l’avenir de notre pacte social et politique en Europe. La sophistication et la démocratisation de l’intelligence artificielle chambouleront l’art de la guerre aussi profondément que les armes à feu le firent en leur temps, et entraîneront une lutte entre puissances pour la maîtrise de cette technologie de rupture.
Celle-ci a d’ailleurs déjà commencé et structure largement la relation sino-américaine, avec des répercussions prévisibles pour l’avenir du système international. En 2018, une part significative de la politique internationale tourne autour du champ numérique. Les menaces se sont accrues avec la dépendance toujours plus forte de nos sociétés et économies vis-à-vis du numérique. Et les effets d’attaques informatiques peuvent désormais être systémiques, comme l’ont montré les rançongiciels WannaCry et NotPetya en 2017. Ainsi WannaCry, au printemps 2017, a touché, dans 150 pays, de nombreuses infrastructures critiques : le système national de santé britannique, des réseaux internes de la police chinoise, les systèmes de transport en Allemagne, etc.
2) Votre vision de la cybersécurité intègre aussi bien des cyberattaques commises par des réseaux criminels que des opérations d’influence conduites par des services de renseignement. Pourquoi avoir opté pour un prisme aussi large ?
Le prisme est encore plus large puisque de nombreux autres acteurs entrent en jeu dans la cyber-conflictualité. De simples individus peuvent avoir un impact profond et durable en politique internationale via le numérique. L’exemple le plus évident est celui d’Edward Snowden. Les initiatives personnelles de l’ancien contractuel de la NSA ont alors conduit à une remise en cause de la prééminence des États-Unis sur le cyberespace. La tendance la plus lourde, cependant, est celle d’un renforcement par les États de leurs capacités cyber, défensives comme offensives.
Un prisme aussi « large » en termes d’actions menées est justifié par la plus grande convergence entre celles-ci, et par la difficulté, parfois, de distinguer les acteurs impliqués.
De même, un État X pourra disposer de différentes typologies d’actions dans le cyberespace, dont la plupart auront un effet politique : une cyberattaque visant telle infrastructure vitale, la propagation d’un logiciel malveillant détruisant les données d’opérateurs publics et privés, ou des actions de désinformation et de propagande sur les réseaux sociaux… Toutes ces actions participent d’une même volonté d’obtention d’un résultat politique tout en restant sous le seuil de la guerre. Ces dernières années, l’Ukraine est le théâtre où se sont concentrées les manifestations les plus violentes de cette cyber-conflictualité, sur les plans « physique » (les réseaux) comme « cognitif » (les échanges d’information).
3) Vous décrivez la cyber-diplomatie comme une « nouvelle frontière ». La régulation du cyberespace passe-t-elle par une redéfinition de la diplomatie ?
La cyber-diplomatie est en effet un terrain à « conquérir » dans le sens où des formes de gouvernance sont à inventer pour « cadrer » les activités dans le cyberespace, et que la diplomatie traditionnelle doit nécessairement évoluer pour épouser la grande complexité – technique et humaine – des enjeux numériques.
Cette cyber-diplomatie consiste à négocier les normes de comportement, les normes et standards techniques : dans ces négociations, les diplomates ne sont pas les seuls : les acteurs privés y sont très influents. Aujourd’hui, des multinationales comme Microsoft ou Siemens ambitionnent de peser sur la gouvernance de la cybersécurité en proposant des chartes ou des conventions qui empruntent largement au langage diplomatique (« convention de Genève »…), soulevant au passage de nombreuses questions.
Par ailleurs, l’adaptation de notre outil diplomatique aux grands enjeux du numérique n’est pas un vain mot. Sur l’approche, il y a une – évidente – voie médiane à trouver entre une vision prométhéenne du numérique et une lecture exagérément souverainiste de ces enjeux. Sur la méthode, il faudra investir sur un vaste effort de rattrapage pour peser dans les discussions et négociations internationales.
Interview de Julien Nocetti, réalisée le 30 juillet 2018.