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Afrique

Environnement : Le projet EBA-FEM fait le point de sa mise en œuvre à l'Observatoire national de développement durable (ONDD)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/04/2021 - 23:35

Le projet Adaptations basées sur les écosystèmes (EBA-FEM) était dans les locaux de l'Observatoire national de développement durable (ONDD) ce mercredi 14 avril 2021, pour y faire le point de sa mise en œuvre.

Du mobilier de bureau, du matériel informatique, la réfection du cadre de travail, c'est entre autres l'aide reçue par l'Observatoire national du développement durable (ONDD) du projet Adaptations basées sur les écosystèmes (EBA-FEM), dans le cadre de sa mise en œuvre.

L'expert en suivi-évaluation du projet, Alain Savadogo, était ce mercredi 14 avril 2021 au siège de l'Observatoire pour faire avec eux le bilan. Le directeur par intérim de l'ONDD, Philipe Tamini, a indiqué qu'en plus de cela, le projet EBA-FEM a procédé à la réfection des locaux du siège de son département. « Des sessions de formations ont aussi été organisées à l'endroit de nos agents en vue de renforcer leurs capacités », a-t-il ajouté.

Le directeur par intérim de l'ONDD, Philippe Tamini (au centre), a indiqué que le projet EBA-FEM a procédé à la réfection des locaux du siège de l'Observatoire.

SICOFORMO, une plateforme web interactive

Cette rencontre a été mise à profit par le directeur par intérim de l'Observatoire pour présenter le système d'information géo-climatique, agro-écologique et hydraulique pour le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides du bassin de la mare d'Oursi (SICOFORMO). Cette plateforme web a été arrimée à l'Observatoire national de l'environnement et du développement durable (ONEDD), qui est un sous domaine de l'ONDD.

Selon ses explications, SICOFORMO est une application web interactive, conçue pour chercher, analyser, rendre compte de l'état actuel et les tendances des ressources naturelles au niveau de la zone d'intervention du projet. En ce qui concerne les perspectives, le directeur intérimaire de l'Observatoire entend continuer à assurer l'accessibilité de SICOFORMA sur le web afin que les utilisateurs puissent aller trouver les réponses à leurs questions.

Selon Alain Savadogo, expert en suivi-évaluation, le projet a été financé à près de 80% par le Fonds pour l'environnement mondial

L'expert en suivi-évaluation du projet EBA-FEM, Alain Savadogo, a souligné que la mise en œuvre de ce projet ne concerne pas seulement la région de la Boucle du Mouhoun. « Le Centre-Ouest et le Sahel sont également pris en compte. Car il comprend 4 composantes qui sont : le renforcement des capacités institutionnelles des communautés, les investissements physiques, la planification, le suivi et l'évaluation, et la gestion administrative et financière », a-t-il fait savoir.

Le coût global du projet s'élève à 3,9 milliards de francs CFA, financé à 80% par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), moins de 10% par le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) et le reste par l'Etat burkinabè à travers le Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD).

Pour rappel, le projet EBA-FEM vise à réduire la vulnérabilité, la résilience des communautés locales aux risques additionnels posés par les changements climatiques, en mettant l'accent sur le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides du bassin de la mare de d'Oursi.
Obissa juste MIEN
Lefaso.net

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Beni : les élèves demandent la réouverture des écoles fermées à la suite des manifestations populaires

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 14/04/2021 - 23:32

 


 La coordination des comités d’élèves dans la ville de Beni dans la province du Nord-Kivu demande la réouverture des écoles, sans aucune condition. Le président de cette structure, Muhindo Nixon, a recommandé mercredi 14 avril aux parents de bien encadrer leurs enfants pendant ces périodes de manifestations.

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Patrice Talon réélu au Bénin : réactions mitigées à Cotonou

France24 / Afrique - Wed, 14/04/2021 - 22:14
Patrice Talon a été réélu lundi pour 5 ans à la tête du Bénin avec 86% des voix. Le taux de participation est de 50 % selon la Commission électorale. Réactions mitigées dans les rues de Cotonou mais aussi dans la classe politique.
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En Tunisie, la société civile ne décolère pas contre les déchets italiens illégalement exportés à Sousse

LeMonde / Afrique - Wed, 14/04/2021 - 20:00
Malgré des négociations entre Rome et Tunis, les autorités italiennes tardent à récupérer les 282 conteneurs arrivés dans le port tunisien.
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Niger : Des élèves meurent dans l'incendie de leur école à Niamey

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/04/2021 - 19:20

Dans une annonce à la télévision publique, le mardi 13 avril 2021, le commandant des sapeurs-pompiers du Niger Sidi Mohamed, a annoncé la mort d'une vingtaine d'écoliers dans l'incendie de leur école en paillotes à Niamey. « Vingt et une classes en paillote ont pris feu. Une vingtaine d'enfants ont été pris au piège » a-t-il indiqué.

A en croire le commandant, le pouvoir calorifique du feu était énorme, ce qui a permis l'embrasement généralisé de ces classes et les enfants n'ont pas pu sortir. A cela s'ajoute la forte canicule qui sévit sur la capitale depuis le début du mois d'avril, qui a sans doute aggravé la situation pour les élèves.

Le drame s'est produit au quartier Pays-Bas, un nouveau quartier situé à proximité de l'aéroport international de la capitale et qui a connu un rapide développement ces dernières années. Pour l'heure, l'origine du feu demeure inconnue.

Lefaso.net

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France-Rwanda: «N'attendez pas de moi la moindre repentance!», dit l'ex-Premier ministre Édouard Balladur

RFI /Afrique - Wed, 14/04/2021 - 19:15
Exclusivité RFI - France 24. Malgré le rapport Duclert sur les responsabilités de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda, l'ex-Premier ministre Édouard Balladur ne veut pas que la France présente des excuses.
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Tous dans la même pirogue : la sélection musicale du « Monde Afrique » #49

LeMonde / Afrique - Wed, 14/04/2021 - 19:00
Des artistes sénégalais abordent dans leurs chansons les questions intimement liées des réfugiés, du vivre-ensemble et de l’émigration clandestine.
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Bobo-Dioulasso : La ministre déléguée à la Recherche scientifique visite le Centre Muraz

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/04/2021 - 18:30

La ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Maminata Traoré/Coulibaly a visité, le mercredi 14 avril 2021, le Centre Muraz de Bobo-Dioulasso. Au cours de son passage, la ministre a pu visiter tout le circuit du diagnostic des maladies virales et toutes les procédures pour pouvoir faire un travail de qualité.

Au cours de cette visite, la ministre a visité le laboratoire clinique qui fait des essais sur des vaccins contre les maladies virales, le dispensaire qui offre des services de diagnostic aux patients de la ville de Bobo-Dioulasso, le Laboratoire Mobile P3, etc. Elle a également eu une séance d'échanges à huis clos avec la directrice technique du Centre Muraz, Dr Térèse S. Kagoné, virologue médicale, pour recueillir les doléances du Centre.

Maminata Traoré/Coulibaly, ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique et de l'Innovation

Maminata Traoré/Coulibaly a exprimé sa satisfaction pour ce centre de référence, où elle a eu à exercer, et qui fait de bonnes choses qui méritent d'être mieux valorisées à travers un renforcement de partenariat diversifié.

Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement de partenariat avec des structures (structures publiques, universités, centres de recherches, etc.) qui sont les associées de tous les jours du ministère en charge de la Recherche scientifique et de l'Innovation tout comme les ministères de la Santé, de l'Environnement, de l'Agriculture, de l'Énergie, et aujourd'hui le ministère du Commerce qui essaie de les accompagner pour valoriser les résultats de recherches avec les partenaires privés.
En effet selon la ministre, le Centre Muraz est un partenaire de tous les jours du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation à travers l'IRSS. Elle salue et encourage à cet effet la direction pour le travail abattu. Elle envisage par ailleurs voir avec l'IRSS comment maintenir cette collaboration avec le Centre Muraz.

Quant aux doléances présentées, la ministre souligne qu'elle les étudiera avec le ministère de tutelle pour voir ce qu'il y a lieu de faire.

Visite d'un des laboratoires du Centre Muraz

Pour Dr Térèse S. Kagoné, c'est une visite qui les honore et qui doit vraiment apporter un grand changement au niveau du centre. Elle souligne également qu'il y a une collaboration, une relation séculaire entre l'IRSS et le Centre Muraz, car tous les chercheurs de l'IRSS de la région des Hauts-Bassins sont passés par le Centre Muraz. Le Centre Muraz constitue en ce sens le berceau où ils font de la recherche. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

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En Afrique de l’Ouest, une ruée vers l’or à hauts risques

LeMonde / Afrique - Wed, 14/04/2021 - 18:00
Le filon saharien fait le bonheur des compagnies étrangères et des orpailleurs clandestins, mais aussi des groupes djihadistes.
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Manifestations à Beni : un calme apparent règne au centre-ville, des barricades toujours visibles

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 14/04/2021 - 16:46


Un calme apparent règne mercredi 14 avril au centre-ville de Beni, dans les communes de Mulekera et Bungulu, notamment à Kalinda, Kanzulizuli, Tamande, tandis que des barricades sont toujours visibles dans d'autres coins de la ville. Des manifestants ont tenté de se rendre à Boikene, où se trouve la base de la MONUSCO, avant d’être dispersés par la police non loin du Rond-point Enra.

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Manifestations à Butembo : la marche de la LUCHA dispersée par la police

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 14/04/2021 - 16:39


Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) a organisé mercredi 14 avril à Butembo une marche, qui devrait chuter au quartier général de la MONUSCO. Cependant, à quelques mètres du quartier général de la MONUSCO, ces militants ont été dispersés, et certains d’entr'eux embarqués par la police.

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Burkina Faso : La mare aux crocodiles sacrés de Bazoulé se meurt

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/04/2021 - 16:11

Bazoulé et sa mare aux crocodiles sacrés, autrefois l'une des principales attractions du tourisme burkinabè, se meurent. A seulement moins de 30 km de Ouagadougou. Des images montrant des crevasses et de tas de sables, publiées le dimanche 11 avril 2021, ont indigné plus d'un sur la toile. Presque rien n'est fait au niveau local pour sauver la mare qui tarit et qui se vide du fait des maraichers et autres utilisateurs d'eau.

« Bazoulé sans sa mare aux crocodiles sacrés sera un souvenir ». La chute de la publication sur Facebook de Pierre Michaillard, consultant en coopération décentralisée, montre à souhait l'urgence du cas Bazoulé. Pour ce grand ami du Burkina, des décisions sérieuses doivent être prises comme confier le réaménagement de la mare à des spécialistes aidés par des zoologistes. Il faut donc selon lui des décisions sérieuses. Ces décisions tardent et c'est toujours le même spectacle désolant qui est servi sur la toile entre mars et mai.

Les habitants utilisent l'eau des boulis pour le maraîchage

Ce lundi 12 avril, assis sous un hangar, des jeunes discutent. Il s'agit pour la plupart de guides touristiques. Un sujet semble être sur les lèvres à notre arrivée dans le village. Il s'agit de la situation catastrophique de la mare, décrite par la page Facebook « Site touristique de Bazoulé », la veille. Qui est-ce-qui est à l'origine de cette publication ? A cette question, les guides touristiques n'en savent rien. Mais une chose est certaine, la situation décrite est belle et bien réelle.

« Ce n'est pas sérieux »

En cette période de l'année, l'état de la mare ne donne pas envie de trainer dans les environs. En y descendant, on voit des briques en terre, des trous et du sable. Depuis l'année dernière, les marchands de sable prospèrent dans la localité. La ruée vers le sable est l'une des principales activités auxquelles les jeunes s'adonnent devant le regard impuissant ou le silence presque coupable des guides. « Ceux qui vendent le sable sont des enfants du village qui n'ont pas d'activité. Ils cherchent aussi leur pain. Il faut qu'on essaye de leur interdire de racler le sable. Ce n'est pas sérieux et ça dégrade la mare », indique Prosper Kaboré, responsable des guides.

Prosper Kaboré, responsable des guides

Trois boulis réalisés, un forage en panne

Il y a trois boulis dans la mare. Le tout premier bouli a été réalisé par les Engagement nationaux en 2006 lorsque la mare a commencé à présenter une mauvaise mine. Les deux autres boulis ont été réalisés par le ministère en charge de l'environnement. Tous ces trois boulis sont alimentés par deux forages solaires situés au-delà de la digue. Mais depuis six mois, l'un des forages est en panne.

Ce bouli a été construit par les Engagements nationaux

Malgré cette panne et en attendant une éventuelle réparation, le maraicher Jules Kaboré et son épouse continuent de puiser l'eau dans ces boulis avec plusieurs bidons de 20 litres. « L'eau est insuffisante pour nos activités. Tant qu'il y aura de l'eau nous resterons au village. Mais sans eau, nous allons tous le déserter », a lancé Jules Kaboré. Déserter Bazoulé ? Certains crocodiles, eux, se sont déjà évanouis dans la nature pour y pondre leurs œufs. Mais pas d'inquiétude. Selon le guide, ils reviendront dans la mare dès le début de l'hivernage.

« Nous ne pouvons rien dire »

A côté des maraichers qui puisent l'eau manuellement et la transportent sur des bicyclettes, il y a aussi ceux-là qui utilisent des motopompes ou qui utilisent des tricycles pour le transport de grands fûts d'eau, destinée à la construction d'habitats. Ces personnes ne payent aucune taxe pour le prélèvement du précieux et rare liquide. « L'eau est gratuite. Nous (les guides) ne pouvons rien dire. C'est aux autorités de ce village, le chef du village et le président du conseil villageois de développement de décider », explique Prosper Kaboré, responsable des guides.

Pour leur consommation, les populations recueillent l'eau provenant du forage destiné à alimenter les boulis

« C'est grâce à cette mare que notre village est connu à l'international »

Selon Raphael Kaboré, trésorier de l'association Tourisme et Développement de Bazoulé, la population est sensibilisée sur les mauvaises pratiques qui ont cours sur la mare. Même si certains commencent à comprendre l'importance de la mare, il a indiqué que l'association se heurte souvent à des personnes qui n'hésitent à proférer des paroles blessantes.

Ce qui se passe à Bazoulé est loin d'être la seule affaire des autorités. Les habitants de ce village ont une grande part de responsabilité dans cette situation. Ils se sont presque résignés à voir disparaitre l'un des plus grands sites du pays. « Il y a des villages qui sont plus grands que Bazoulé mais qui ne sont pas très connus. C'est grâce à cette mare que notre village est connu à l'international », exalte le responsable des guides.

La mare est également menacée par les marchands de sable

Le Covid-19 est passé également par là

Mais, il est loin ce temps où la mare aux crocodiles sacrés de Bazoulé était en tête des sites touristiques les plus visités dans la région du Centre en 2019 avec plus de 10 000 visiteurs par an. Depuis l'année dernière, avec la crise sanitaire, ce nombre, à en croire les guides touristiques, a été divisé par quatre. « Avec le Covid-19, nous avons fait près d'un mois sans voir un visiteur. Ce n'est pas facile, mais nous arrivons à supporter pour les crocodiles », confie Raphael Kaboré.

Raphael Kaboré, trésorier de l'association Tourisme et Développement de Bazoulé.

En attendant, la mare a eu la visite d'un comité interministériel il y a plus de deux mois dans le cadre d'un projet d'aménagement de la mare. Selon Raphael Kaboré, ce comité est composé de la Primature, du ministère de l'Environnement, du ministère du Tourisme et celui des Mines et Carrières. Bazoulé se meurt et c'est loin d'être un euphémisme.

HFB
Lefaso.net

Lire aussi : Bazoulé : Il faut sauver la mare aux crocodiles sacrés

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Burkina : Les entrepreneurs invités à donner leurs avis sur des projets de textes visant à promouvoir les PME et les Startups

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/04/2021 - 16:00

Le Ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat du Burkina Faso en collaboration avec l' Institut 2iE,l'Innovation for Policy Foundation I4policy et les Structures d'Accompagnement à l'Entrepreneuriat Innovant, convie tous les entrepreneurs burkinabé et de la diaspora à donner leurs avis sur des projets de textes visant à promouvoir les PME et les Startups au Burkina faso.

Cette consultation fait suite au processus de co-création entrepris en 2019 lors du Policy Hackathon de Ouagadougou. Ce Policy hackathon avait accueilli de nombreuses contributions des acteurs du secteur public et du secteur privé.

Vous aussi, participez à la co-formulation de ces textes pour accroître la compétitivité de nos entreprises !

Participez à la consultation du 14 au 22 Avril 2021 sur www.startupactbf.com

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Agriculture : Le Burkina veut booster le développement de la filière gingembre

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 14/04/2021 - 16:00

Le ministère de l'Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation, avec à ses côtés les acteurs de la filière gingembre, a tenu ce mercredi 14 avril 2021, un atelier national de validation du plan d'action de développement de la filière gingembre. Ce plan d'action qui couvre la période 2021-2023 a pour objectif d'améliorer durablement la performance de la filière gingembre à travers l'accroissement de la production et la modernisation de la transformation en vue d'un accroissement substantiel des revenus des acteurs. Il a un coût global de 2 654 450 000 FCFA.

Au Burkina Faso, la culture du gingembre s'est développée ces dernières années plus particulièrement dans les régions du Sud-Ouest, des Cascades et des Hauts-Bassins. La demande nationale de cette épice consommée partout dans le monde, est estimée à 50 000 tonnes par an, pendant que la production nationale, très prisée à l'international pour sa qualité, tourne autour de 5 000 tonnes.

Le présidium à la cérémonie d'ouverture de l'atelier de validation du plan d'action

La production du gingembre, au vu de la demande, peut donc constituer une source de richesses, pour peu qu'elle bénéficie d'un accompagnement adéquat. Ce qui fait dire le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, Yassia Kindo, qui s'est fait représenter à la cérémonie d'ouverture, que c'est une filière émergente sur laquelle son département veut fonder de réels espoirs pour relever les défis de l'amélioration des revenus des acteurs directs et de la diversification alimentaire et nutritionnelle.

Le représentant du secrétaire général du ministère de l'Agriculture

Le plan d'action passé en revue par les participants se présente donc comme un référentiel qui va identifier les leviers à actionner pour un développement durable et équitable de la filière. Déjà, le rapport diagnostic réalisé en amont a permis d'identifier certains défis à relever pour une meilleure performance en ce qui concerne la production et la transformation du gingembre.

Il s'agit de l'absence de semences améliorées et de multiplicateurs de ces semences, de la faible maîtrise des itinéraires de production, de l'insuffisance d'infrastructures de conservation adaptées, de la faible maîtrise des techniques et technologies de transformation ainsi que le faible niveau d'organisation des acteurs. Pour une meilleure organisation des acteurs, le plan d'action prévoit la mise en place de trois faîtières nationales ainsi qu'une interprofession. Cette structuration devrait accroître l'accès aux financements des acteurs.

Les participants à l'atelier de validation

Le plan d'action de développement de la filière gingembre, qui couvre la période 2021-2023, s'inscrit dans le cadre de la stratégie de développement des filières agricoles (SDFA). Son élaboration a été confiée à la direction générale de la promotion de l'économie rurale, de concert avec les acteurs impliqués.

Armelle Ouedraogo
Lefaso.net

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Mali : FACE A L’EXPLOSION DE NOUVEAUX CAS DE COVID-19 : Les autorités renouvellent les mêmes mesures sans impact réel sur la menace

Maliactu - Wed, 14/04/2021 - 15:11
Un agent de santé vérifie la température d’un voyageur dans le cadre de la procédure de dépistage des coronavirus à l’aéroport international de Kotoka à Accra au Ghana, 30 janvier 2020. REUTERS/Francis Kokoroko Face à l’explosion de nouveaux cas de contamination au Covid-19, on espérait que nos autorités allaient enfin prendre le taureau par les cornes. Hélas, la réunion extraordinaire du Conseil supérieur de la défense nationale (CSDN, tenue le vendredi 9 avril 2021 à Koulouba) a pris des mesures qui donnent du déjà vu. Autant alors s’en remettre à la prise de conscience individuelle de chaque citoyen et à la providence.

 

Face à l’explosion de nouveaux cas de contamination au COVID-19, les autorités ont pris de nouvelles mesures préventives à l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil supérieur de la défense nationale (CSDN) tenue vendredi dernier (9 avril 2021) à Koulouba. Depuis mi-mars, le pays fait face à «une hausse inquiétante de la propagation de la maladie avec près du tiers de positivité des personnes testées, jeudi 8 avril 2021». En effet, jeudi dernier, les services de santé ont enregistré le record de 413 nouveaux cas positifs et 312 nouvelles contaminations le samedi 10 avril 2021. On n’avait jamais atteint 200 nouveaux cas positifs depuis le début de la crise sanitaire le 25 mars 2020.

Face à cette situation, les autorités maliennes ont donc décidé, entre autres, de veiller au respect strict de l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes ;  de procéder à la fermeture de tous les lieux de loisirs pour la période allant du 10 au 25 avril inclus ; de suspendre toutes les festivités et autres manifestations pour une durée de 15 jours à compter du 9 avril 2021 ; d’accélérer l’acquisition de nouvelles doses de vaccin et d’intensifier la campagne de vaccination ; de procéder à une campagne d’information et de sensibilisation, à travers notamment la plateforme multi-acteurs de riposte au COVID-19 sur le caractère vital de la vaccination…

Ces mesures, a précisé le communiqué, ont été adoptées à l’issue d’une «analyse approfondie de la situation» afin de «rompre la chaîne de contamination». Mais, nous trouvons que les autorités ont réellement manqué de courage face au péril. Les mesures annoncées ont été déjà prises plusieurs fois, mais sans grand effet sur la pandémie parce qu’elles ne sont pas non seulement suivies par la majorité des citoyens (qui ne croit pas toujours à la réalité du maladie au Coronavirus), mais parce que le gouvernement ne s’est jamais donné les moyens d’un suivi strict et de sanctionner les contrevenants.

Certes, les lieux de loisirs, les festivités et autres manifestations artistiques et culturelles peuvent contribuer à la propagation du virus. Mais, les mesures préventives comme le port du masque y sont généralement plus respectées que dans nos lieux de culte (notamment les mosquées) et surtout lors de nos cérémonies sociales. On peut comprendre le manque d’audace des décideurs de fermer mosquées par exemple dans un pays où la religion et l’opium de la majorité et où les leaders religieux ont pris goût à leur statut de «faiseur de rois».

On peut comprendre que, par respect pour la douleur des proches éplorés, on ferme les yeux sur les rassemblements lors des obsèques. Mais, rien n’empêche aujourd’hui le gouvernement de sévir contre ces mairies et places publiques bondées à l’occasion de la célébration des mariages. Et bien sûr sans aucun respect des mesures barrières. Ces rassemblements inutiles (mariages, baptêmes) sont en partie à la base de l’explosion des nouveaux cas de contamination au Covid-19. Face aux chiffres hallucinants de ces derniers jours, ce ne sont ce que certains observateurs taxent de «mesurettes» qui pourront briser la chaîne de contamination.  Il faut des mesures drastiques (courageuses et audacieuses) pour enrayer la menace. Nous avons apprécié, comme tous les citoyens conscients du péril sanitaire qui plane à l’horizon, la présence remarquable des forces de l’ordre au niveau des espaces verts de l’échangeur et des monuments où les cortèges de mariage se retrouvent généralement. Mais, nous aurions aussi aimé voir une telle présence au niveau des mairies… Sans compter qu’il ne s’agit pas seulement d’empêcher les cortèges d’accéder à ces lieux, mais de disperser la foule quand elle dépasse 50 personnes.

Il est aussi souhaitable que le gouvernement pense à rapidement dédommager les artistes et les entrepreneurs culturels qui avaient déjà investi des fonds pour l’organisation de plusieurs événements. En effet, de nombreuses activités artistiques et culturelles, dont des Festivals, étaient annoncées un peu partout dans le pays avant le début du ramadan prévu cette semaine dans notre pays.

Kader Toé

Source : Le Matin

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Mali : POUR LA PROMOTION DU COTON MALIEN : Le centre de formation et de transformation de Sho reprend ses activités

Maliactu - Wed, 14/04/2021 - 15:08
La cérémonie de réouverture du Centre de formation et de transformation textile de Sho s’est déroulée le 3 avril 2021 à Koulikoro. Créé  à l’initiative de la styliste/designer Awa Méité, ce centre vise à encourager la production et la transformation locale du coton afin de permettre aux artisans et à l’économie locale de tirer plus de valeurs ajoutées de «l’or blanc».

 

Valoriser les matières locales a toujours été une ambition de Awa Méité, styliste/designer promotrice du «Festival Daoulaba». C’est pourquoi la reprise des activités du centre de formation et de transformation textile de Sho (Koulikoro) était un défi qui lui tenait beaucoup à cœur. Et c’est chose faite depuis le 3 avril 2021.

A cette occasion la jeune dame engagée a été honorée par le village qui l’a choisi comme marraine de la grande fête de la sortie des masques traditionnels. Emue, elle n’a pas manqué de remercier les femmes, la jeunesse et tout le village de Sho ; le gouvernement (le ministre de l’Industrie et du Commerce) ; ses partenaires (UNESCO…) et tous ceux qui ont contribué à cette reprise des activités du centre. A noter que ce processus de réouverture a été «financé sur fonds propres et n’a bénéficié d’aucun soutien financier».

«Ce modèle pilote sera consolidé et reproduit dans différentes localités du Mali dans le cadre de la valorisation de la production, de la transformation et de la consommation locale en vue de lutter contre la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie», assure la promotrice du «Festival Daoulaba» dédié aussi à la valorisation de «l’or blanc» du Mali et des autres textiles du pays.

Artiste talentueux et engagé, Awa Meité puise largement son inspiration dans la tradition malienne voire africaine. Cuir des touaregs, tissage des fils d’argent dogon, nattes en fibres naturelles du Niger, calebasses pyrogravées du Burkina Faso… sont les matières privilégiées dans ses créations.  Même si, répète-t-elle souvent, «le coton du Mali est la matière la plus précieuse qui soit». Et du coup, elle œuvre à mettre en valeur le génie créateur des artisans locaux (tisserands, teinturiers, bijoutiers, cordonniers…) qui donne à ses créations «extrêmement contemporaine» un sublime parfum d’authenticité.

«Ses créations, très contemporaines, réinterprètent la tradition textile et graphique de l’Afrique, aboutissant à des accessoires (ceintures, sacs, chaussures…) qui rencontrent un vif succès en Afrique comme en Europe», disait d’elle un critique sublimé par l’originalité de son inspiration qui sera sans doute rehaussée par la reprise des activités du centre Sho.

Moussa Bolly

Source : Le Matin

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Mali : RAMADAN : Le gouvernement veut anticiper sur la hausse des prix

Maliactu - Wed, 14/04/2021 - 15:06
riz-au-marchéPour éviter la flambée du prix des denrées de première nécessité pendant le mois béni du ramadan, le gouvernement a rendu public samedi dernier (10 avril 2021), les prix indicatifs plafonds des produits de première nécessité ayant reçu de l’accompagnement du gouvernement. Ainsi, le prix plafond du sucre en poudre en gros est fixé à 450 000 F Cfa la tonne, le prix en détail plafond est de 500 F Cfa le kg. Le riz brisé importé non parfumé en gros est cédé au prix plafond est de 290 000 F Cfa la tonne et à 340 F Cfa le kg au détail.

Le prix plafond en gros de l’huile alimentaire locale est fixé à 110 000 F Cfa les 200 litres et le prix plafond au détail est à 650 F Cfa le litre. Le prix plafond du tourteau de coton est fixé à 140 000 F Cfa la tonne et au détail à 7 350 F Cfa, le sac de 50 kg. Le pain sera vendu en gros au prix plafond de 200 F Cfa le pain de 300 g et au détail à 250 F Cfa le pain de 300 g. La mesure touche également le gaz butane dont le plafond au détail est fixé à 2 910 F Cfa pour le B6 et à 1 335 F Cfa pour le B3. Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements a rappelé que le respect de ces prix indicatifs plafonds est une obligation pour tous.

 

ECONOMIE : La Bécéao résiste aux effets économiques néfastes du Covid-19

Le bilan 2020 des activités financières de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) a connu une hausse de 18 %, avec 20,961 milliards de F CFA contre 17,711 milliards FCFA en 2019. Selon ce bilan 2020, les avoirs en or de la banque ainsi que les opérations de compte des trésors nationaux, les créances et crédits sont aussi en hausse.

Mais, les avoirs en monnaies étrangères, les créances sur les trésors nationaux et les biens immobiliers de placement ont par contre connu une baisse. Le produit net bancaire de la BCEAO a également chuté de 17 % et affiche 259,244 milliards de F CFA en 2020 contre 312,569 milliards en 2019.

 

GAO : Un rapport d’étude en relation avec la Réforme du secteur de la sécurité validé

La 3e et dernière étape de validation des rapports des études sur les défis locaux en matière de sécurité, des besoins de la population et la mise en œuvre du processus national de Réforme du secteur de la sécurité (RSS) dans les régions de Kayes, Mopti et Gao s’est achevée jeudi dernier (8 avril 2021) dans la Cité des Askia. Cet atelier de validation a enregistré la participation de différentes composantes de la société civile et autres acteurs clés de la région de Gao.

Les participants ont validé le rapport de l’étude sur les défis, les besoins et la mise en œuvre de la RSS à Gao. Il a été enrichi au préalable par les contributions et les recommandations formulées au cours des travaux.

Cette étude est donc la 3e d’une série d’études menées à Kayes et Mopti avec le Centre d’études et de réflexion au Mali (CERM) dans le cadre du projet «Sécurité pour tous» co-financé par l’Union européenne en partenariat avec Friedrich Ebert Stiftung/Mali (FES). L’atelier de Gao a bénéficié du soutien logistique du bureau régional de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) !

 

FESPACO : La 27e édition se tiendra finalement du 16 au 23 octobre 2021

Précédemment reportée à cause de la pandémie du Covid-19, la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tiendra finalement du 16 au 23 octobre 2021, sous le thème : «Cinéma d’Afrique et de la diaspora : nouveaux défis». La ministre burkinabè de la Culture, des Arts et du Tourisme, Mme Élise Foniyama Ilboudo Thiombiano, a assuré que la manifestation se tiendra dans le strict respect des mesures barrières.

Elle a indiqué que plus de 900 films provenant de 28 pays, ont été enregistrés, dont 71 films pour le Burkina Faso ? Quant au budget pour l’organisation, il est évalué à 2 milliards de francs Cfa. Le Sénégal sera le pays invité d’honneur de cette biennale au nom de la coopération culturelle entre les deux pays. Créé en 1969 à Ouagadougou (Burkina Faso), à l’initiative d’un groupe de cinéphiles, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tient tous les deux ans et est devenu l’un des plus grands festivals de cinéma africain.

 

Source : Le Matin

Categories: Afrique

Mali : LE SCRABBLE AU MALI : Un jeu porté par la passion des pratiquants

Maliactu - Wed, 14/04/2021 - 15:03
Au Mali, le jeu de scrabble a fait son apparition dans les années 60 avec des enseignants, des fonctionnaires et d’autres intellectuels qui jouaient surtout dans les familles où dans les «Grins» (cercles de rencontre entre camarades d’âge), donc sans une quelconque structuration.

 

«Ce jeu était leur passe-temps favori», assure l’actuel président de la Fédération malienne de scrabble (FEMAS), M. Massa Coulibaly. Il faudra attendre les années 90 pour assister à des tentatives d’organisation et de vulgarisation qui, malheureusement, n’ont pas abouti à des résultats probants.

Finalement, dans les années 2000, «des jeunes acquis à la cause vont se donner la main pour œuvrer au développement du scrabble», confie Massa. C’est ainsi qu’un bureau provisoire a été mis en place sous la direction de Boureima Tabalaba. Cette équipe a fait un travail remarquable qui a favorisé l’éclosion des associations et des clubs ainsi que la multiplication des ligues régionales. Ainsi, est naturellement née la Fédération malienne de scrabble (FEMAS) le 1er juillet 2006 à la Maison des Jeunes de Bamako. Elle fait de l’alternance dans le management l’une de ses valeurs. C’est ainsi que, après deux mandats réussis, Boureima Tabalaba a passé le témoin à M. Massa Coulibaly le 31 mai 2014.

Quelques mois plus tard, en juillet 2014, le département des Sports octroie un bureau à la jeune fédération au stade Ouezzin Coulibaly de Bamako. De nos jours, elle compte 9 ligues à Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka et Bamako. La FEMAS est affiliée au Bureau Afrique de la Fédération internationale de scrabble francophone (BA-FISF).

Même si elle a des difficultés souvent à participer à des compétitions africaines et internationales, la FEMAS organise régulièrement des compétitions interclubs ; des tournois interscolaires et inter-facultés, la coupe de l’indépendance, la coupe du président, les challenges et un championnat national. A noter que le Mali a organisé la 3e édition des championnats d’Afrique de scrabble francophone (CHAMPAS) en 2018.

C’est un jeu qui ne manque pas aujourd’hui de grands ambassadeurs pour défendre les couleurs nationales. A commencer par Mlle Oumou Coulibaly, médaillée d’or au championnat d’Afrique de «Bamako 2018». Mais, le champion du Mali de scrabble en titre est Karim Sidibé qui a connu ce sacre à plusieurs fois. Il a même réalisé le doublé coupe-championnat en 2018 et 2019. Et il s’était activement préparé pour l’édition 2020 initialement prévue les 26 et 27 décembre 2020 avant d’être reportée à une date ultérieure à cause du COVID-19.

A 40 ans, professeur d’histoire et géographie et Censeur du lycée Espoir de l’Hippodrome (Bamako), Aliou Hamidou est le «Joueur étoile» de la Fédération malienne de scrabble. Plusieurs fois champion du Mali, il a été aussi médaillé d’or au championnat d’Afrique de 2013 à Abidjan (Côte d’Ivoire). Il s’est aussi brillamment illustré aux championnats d’Afrique de 2014 à Dakar, Sénégal.

«Au championnat national 2017 il a fait égalité avec l’ordinateur c’est ce qu’on appelle en scrabble le Top. On dit qu’il a topé», rappelle Massa Coulibaly. «De nos jours, il est en tête des compétitions simultanées panafricaines de Scrabble où tous les pays francophones d’Afrique participent», conclut M. Coulibaly qui peut miser sur ce beau monde pour donner au scrabble malien ses lettres de noblesse dans l’espace francophone.

Moussa Bolly

Source : Le Matin

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Mali : ASSASSINAT DE SIDI BRAHIM OULD SIDATT : Un crime qui compromet l’accélération du processus de réconciliation nationale

Maliactu - Wed, 14/04/2021 - 15:03
Le président en exercice de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA-ancienne rébellion et groupe signataire de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale), Sidi Brahim Ould Sidatt, a été assassiné hier matin (mardi 13 avril 2021) à Bamako. Il a été abattu devant sa porte par deux personnes circulant dans une voiture. Un crime qui risque de créer une nouvelle crise de confiance entre Bamako et Kidal, donc de compromettre l’accélération de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale (APR) souhaitée par tous nos partenaires.

 

«Nous venons de perdre notre président, Sidi Brahim Ould Sidatt, assassiné ce matin à Bamako», a publié Almou Ag Mohamed, porte parole de la CMA, sur les réseaux sociaux, pour annoncer le décès du président de la Coordination des mouvements de l’Azawad. «Triste et profondément triste d’entamer ce mois béni du ramadan avec l’assassinat de notre président chef de délégation au Comité de suivi de l’accord (CSA) M. Sidi Brahim Ould Sidatt», a également réagi sur les réseaux sociaux Attaye Ag Mohamed, chargé des questions juridiques au sein de la CMA.

Quant au Premier ministre Moctar Ouane, il a annoncé sur les réseaux sociaux avoir appris avec «stupeur la mort  de Sidi Brahim Ould Sidati à la suite d’une attaque par deux individus armés non identifiés». Il a «fermement condamné cet acte abominable» survenu alors que le chef du gouvernement de Transition devait le recevoir ce jour pour «des discussions autour du Comité d’orientation stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles». Pour Moctar Ouane, Sidi Brahim Ould Sidati fut «un acteur important du processus de paix au Mali». Il a assuré la CMA et la famille du défunt qu’une «enquête sera diligentée pour identifier, arrêter et traduire en justice les auteurs de ce forfait» !

Selon des sources internes au sein de la CMA, le défunt se trouvait devant sa résidence pour réparer son générateur électrique lorsqu’il a été ciblé par des tirs entre 6 et 7 heures du matin. Selon des témoins, les deux assaillants se trouvaient à bord d’une voiture quand ils l’ont pris pour cible. Transporté d’urgence dans une clinique de la capitale malienne, Sidi Brahim Ould Sidatti a finalement succombé à ses blessures.

Cet assassinat intervient quelques semaines après la reprise des réunions du Comité de suivi de l’accord (CSA) à Kidal en mi-février dernier. Pour de nombreux observateurs, la rencontre de Kidal a été le symbole de la reprise du dialogue entre les responsables des anciens groupes armés et les autorités maliennes dans  «un climat de confiance».

Elle a ainsi suscité l’espoir d’une mise en œuvre diligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale (APR) signé en mai et juin 2015 à Bamako entre les groupes rebelles et le gouvernement malien. Un espoir, pensent certains observateurs, aujourd’hui compromis par l’assassinat du président de la CMA.

Moussa Bolly

Source : Le Matin

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