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Afrique

Kyungu wa Kumwanza : «Il n’est pas dit que pour être utile à la nation, il faut nécessairement être ministre»

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 15/04/2021 - 12:45


L’Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC) appelle au calme ceux qui n’ont pas été choisis pour être membres du nouveau gouvernement. Le président du parti, Gabriel Kyungu wa Kumwanza l'a fait savoir devant la presse mardi 13 avril à Lubumbashi.


M. Kyungu wa kumwanza a salué la publication du nouveau gouvernement qui, selon lui, va faciliter la réalisation de la vision du chef de l’Etat.

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Mali :ASSASSINAT PAR BALLES, MARDI MATIN, DE SIDI BRAHIM OULD SIDATT DEVANT SON DOMICILE: UN SUSPECT ARRÊTÉ, HIER, À L’AÉROPORT DE BAMAKO

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 12:44
Un individu, répondant au nom d’Ali Ould Alla, a été arrêté, hier mercredi 14 avril, alors qu’il était à l’Aéroport International Président Modibo Keïta-Sénou. Il est suspecté d’avoir perpétré l’assassinat  par arme à feu du président de la CMA, Sidi Brahim Ould Sidatt, survenu, le mardi 13 avril dernier, à Bamako.

Au même moment, les condamnations de cet assassinat ne cessent de se multiplier, y compris auprès des partenaires du Mali.

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Source: l’Indépendant

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RAPPORT DU PARLEMENT FRANÇAIS SUR LA PRÉSENCE DE BARKHANE AU SAHEL: LA POURSUITE DES MISSIONS DE LA FORCE RECOMMANDÉE

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 12:41
C’est la principale conclusion issue du rapport présenté, hier, à l’Assemblée nationale française, par la Commission Défense de la même chambre.

Les parlementaires français ont ainsi recommandé la poursuite des missions de l’Opération Barkhane au Sahel. Ils estiment qu’il n’y   » aucune solution  » au conflit dans cette région sans la présence de cette force.

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Source: l’Indépendant

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Mali :Suite à la fermeture de leurs droits relatifs à l’AMO et aux problèmes de salaires: Les enseignants des écoles privées catholiques haussent le ton et décident d’en découdre avec l’administration

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 12:40
Le Syndicat national des enseignants de l’Ecole Privée Catholique du Mali (SYNTEC), entend durcir ses  actions. Il l’a fait savoir, mardi dernier, lors d’un point de presse,  dans la cour de l’école Jean Paul 2. Au cours duquel les enseignants ont dénoncé les injustices dont ils sont l’objet et décidés d’en découdre avec les responsables.

Les enseignants ont tenu à se faire entendre à travers des slogans qui traduisent leur  malaise :  » Le salaire est sacré nul n’a le droit d’en disposer  » ou encore  » Respectez le droit de vos travailleurs « . Et sous un autre ton, Kalifa Raymond Kamaté de marteler :  » Nous ne comprenons pas cette délinquance financière qui conduit de plus en plus à une incertitude des salaires à la  fin de chaque mois « .

L’enseignement privé catholique du Mali est reconnu par l’Etat comme un service d’intérêt général car, ce dernier a signé avec l’église une convention, le 8 août 1972. Aux termes de celle-là, l’Etat prend en charge 80 % du salaire de l’enseignant et l’église  20 %.

Le syndicat des écoles catholiques dénonce  la fermeture de leurs droits à l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), le retard du paiement intégral des allocations familiales dans certains diocèses, le paiement des rappels dus au compte de l’article 39 et celui des salaires à terme échu.

Pour le Secrétaire général du SYNTEC, Kalifa Raymond Kamaté, les directeurs n’ont aucun respect pour les enseignants.  » Nous ne revendiquons rien,  nous réclamons nos droits et les torts qui nous sont causés depuis plus de 3 ans ; ils nous manquent de respect, de considération et ne nous accordent pas de liberté dans les initiatives « , a-t-il souligné.

A l’entendre, ils sont menacés d’appartenir à un syndicat, malgré qu’ils sont sans allocation familiale depuis plus de 9 mois. A ces manquements, s’ajoutent la fermeture des droits à l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), le non-paiement de la prime d’ancienneté.  » Onze de nos enseignants ont été ajournés au motif de leur engagement syndical et beaucoup n’ont plus accès à l’AMO  » a-t-il soutenu.

Pour le Secrétaire general du SYNTEC, tous les moyens légaux seront utilisés pour faire aboutir leur exigence. Faute de quoi, ils menacent d’organiser des mouvements de protestation  pacifique et d’observer des journées   de grèves. «  Nous avons adressé une correspondance au Cardinal Jean Zerbo pour lui exprimer notre désespoir, notre démotivation et notre découragement « , a-t-il fait savoir.

Notons que le Mali compte 6 diocèses à Bamako, San, Mopti, Ségou, Sikasso et Kayes. Une grève a été observée par l’ensemble des travailleurs de l’enseignement catholique dans le diocèse de Ségou, les 24 et 25 octobre 2020. Les écoles de diocèse de Bamako sont l’Ecole Jean Paul II, le lycée Prospère Kamara, le lycée Notre Dame du Niger, le centre père Michel, Saint Thérèse.

AWA DOUMBIA STAGIAIRE

Source : l’Indépendant

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Mali :Le MATD à propos de l’organisation des élections: «ce n’est pas un problème d’organe, nous avons problème d’intégrité

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 12:36
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Lt-Colonel Abdoulaye MAIGA, a présidé, ce mardi 13 avril 2021, la 5è session du Cadre de concertation national entre les partis politiques et son département. C’était à la faveur d’une visioconférence sur 4 sites du MATD.

A l’ouverture des travaux, le Lt Colonel Abdoulaye MAIGA s’est réjoui de la tenue de cette rencontre, avant de rappeler que, le 8 mars 2021, son département avait adressé une correspondance aux partis politiques pour les inviter à réagir sur deux points, à savoir : la composition de la CENI et la suppléance des députés à l’Assemblée nationale.

Cette démarche de son département, a fait savoir le MATD, s’inscrit dans le cadre de la recherche d’un large consensus et de l’inclusivité au processus.

A sa suite, le Chef de la cellule d’appui au processus électoral a présenté les conclusions de cette synthèse qui résulte d’une analyse technique des différentes propositions faites par les acteurs politiques représentés au sein de ladite Cellule technique.

De sa présentation, il ressort que sur 25 partis politiques attendus, le ministère n’a reçu que 33 propositions.

Sur la composition de la CENI et ses démembrements, 10 propositions portent sur la mise en place d’un nouvel Organe de gestion des élections, soit un taux de 30%.

Six propositions ont porté sur la recomposition d’une CENI dont le nombre est inférieur à 15, soit un taux de 18%.

Sept partis ont proposé la mise en place de la CENI, sans toutefois déterminer le nombre de ses membres (15%).

Quatre partis préconisent une institution autre que la CENI (12%).

Deux ont nommément désigné leurs représentants à la CENI pendant que deux autres demandent de réhabiliter la CENI dissoute.

De la répartition des propositions des 33 partis politiques sur la composition de la CENI, on note que c’est 31 % des formations politiques qui demandent la création d’un organe unique de gestion des élections contre 18% pour une CENI non conforme au contexte, 15% pour une CENI incomplète et 12% autres institutions, etc.

En qui concerne la suppléance, 26% ont proposé la suppléance contre 4 partis qui se sont opposés et 3 partis n’ont pas donné d’avis.

Au total, sur les 33 partis qui ont fait des propositions, 79% se sont montré favorables à l’introduction de la suppléance dans la loi électorale.

Dans le document projeté, il ressort que c’est une majorité écrasante de la classe politique qui a opté pour la création d’un organe unique de gestion des élections.

Pour le ministre, cette question n’est pas à l’ordre du jour au niveau de son département qui va se focaliser seulement sur les propositions et suggestion concernant la composition de la CENI.

«Nous avons reçu une instruction ferme allant dans ce sens», a-t-il tranché.

Pour justifier le choix du Gouvernement, il a rappelé que le Mali a organisé, par le passé, 18 élections. Et l’organe unique de gestion a été expérimenté en 1997 avec la suite qu’on connait, à savoir l’annulation du scrutin.

«Ce n’est pas un problème d’organe, on n’a pas un problème de textes, c’est un problème d’intégrité», a-t-il recadré.

Mieux, le Ministre a rappelé l’orientation donnée par le Premier ministre lors de la présentation de son Plan d’action gouvernemental devant les membres du CNT.

En effet, lors de cette déclaration solennelle, Moctar OUANE avait indiqué que, dans le contexte actuel de notre pays, il était difficile pour le Gouvernement de réunir les conditions permettant la création d’un tel organe.

«Il a été très clair, c’est notre chef, je suis un ministre, nous sommes dans une équipe. Si le chef parle, on va exactement dans cette direction », s’est-il défendu, avant de souligner avec force que toutes les activités du Département s’inscrivaient dans le cadre de l’action gouvernementale.

«Toutes les activités qui sont mentionnées dans le Plan d’action gouvernemental constitue pour nous des ordres. Et, nous allons les exécuter dans la limite de nos possibilités. Nous allons faire exactement ce que est à notre pouvoir pour le faire», a -t-il soutenu.

Alors que le pessimisme avait gagné la majorité des participants du Cadre de concertation concernant la réorganisation territoriale, le Ministre s’est réjoui de voir que les cadres de son département sont parvenus à mettre en place un projet de réorganisation territoriale.

Dans un proche avenir, le ministère va procéder au lancement des débats au plan régional, a annoncé le Lt-Colonel, ajoutant qu’à la suite de cette étape, les avant-projets de loi seront élaborés en vue de leur adoption.

De la même manière, le Département entend s’atteler, avec détermination, aux autres activités programmées dans le cadre de la transition, a-t-il rassuré.

Sur la capacité de la transition à mettre en œuvre toutes les priorités retenues dans la feuille de route de la Transition, le Lt Colonel Abdoulaye MAIGA a estimé que cette question devait se poser lors des journées de concertations de septembre 2020.

Selon lui, l’exercice à laquelle étaient conviés les chefs de partis politiques consistait à faire des propositions sur la composition de la nouvelle CENI qui doit être mise en place après la dissolution de l’ancienne équipe.

Cet exercice était devenu nécessaire au regard de la configuration actuelle de la classe politique où il n’y a plus de majorité ni d’opposition comme par le passé, a-t-il expliqué.

Concernant le problème de sécurité des candidats pendant les campagnes électorales, le ministre a indiqué des mesures appropriées seraient prises par le Gouvernement pour assurer la sécurité de chaque candidat dans la localité où il désire aller battre campagne.

Pour ce faire, le candidat doit signaler sa présence au représentant de l’Etat sur place, les partis devant néanmoins avoir un répondant en charge des questions.

«C’est pour votre sécurité», a-t-il conseillé.

Par ailleurs, il annonce que le chronogramme détaillé des échéances sera très bientôt dévoilé.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info Matin

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Mali :Le ballon d’essai crevé sur la durée de la Transition

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 12:34
Depuis quelques jours, une polémique prend de l’épaisseur sur les réseaux sociaux au sujet d’une hypothétique prolongation de la durée de la Transition. Ce serait un truisme que de dire que c’est un ballon d’essai qui n’est pas sans rappeler un autre débat relatif à une mystérieuse injonction faite par le Président de la Transition, Bah N’DAW, à la Force Barkhane de collaborer avec les FAMa sous peine de se voir réexpédier dans l’Hexagone.

Sur la question, nonobstant un calamiteux imbroglio, il ne devrait pourtant pas avoir matière à se faire des nœuds au cerveau. Deux options s’offrent aux autorités de la Transition.

La première est de poser le problème de la prolongation de la durée de la période transitoire sur la table et en discuter avec l’ensemble des forces vives de la Nation qui ont adopté la Charte de la Transition (cf : Article 1er : ‘’est promulguée, la Charte de la Transition adoptée le 12 septembre 2020 par les Forces vives de la Nation’’) qui dit clairement en son article 22 : ‘’la durée de la Transition est fixée à dix-huit(18) mois à compter de la date d’investiture du Président de la Transition’’.

C’est le choix de l’inclusivité fait par le Premier ministre Moctar OUANE qui a promis de rencontrer les forces vives pour discuter de l’organisation des futures élections ; même s’il n’a pas résisté au virus des bidasses de décider d’autorité l’impossibilité de mettre en place l’organe unique de gestion des élections qui est pourtant une recommandation des forces vives de la Nation.

Il faut dire que sur ce terrain, la confiance n’est pas le meilleur allié de ceux qui sont comptables de pronunciamiento. Les pulsions totalitaires qui ont mû la mise les méthodes rocambolesques pour la mise en place du CNT sont suffisamment édifiantes à cet égard. Ils ont réussi l’exploit de développer un dangereux syndrome de méfiance à leur endroit et de plus en plus les critiques virulentes, font écho à la polarisation du débat idéologique. Dans cette veine, le M5-RPF, dans sa déclaration de ce 9 avril, pointait du doigt : ‘’la marche solitaire du gouvernement sur des sujets requérant par essence un consensus et une mobilisation nationale comme la Révision Constitutionnelle, les reformes politiques, administratives et territoriales dans lesquelles le M5-RFP ne se reconnait nullement’’.

La seconde option est celle qui a été privilégiée jusque-là : le chien aboie, la caravane passe, en somme un passage en force de la prorogation du délai de la Transition. Un pari hautement risqué qui pourrait se heurter cette fois-ci à une levée de boucliers générale de la classe politique, de façon générale, et du M5-RFP qui considère que le ‘’peuple’’ a été spolié de sa victoire, en particulier. Aux entournures de ces deux chausse-trappes, il y a la CEDEAO qui n’est pas particulièrement encline à l’accolade, l’embrassade, la papouille avec les subversifs.

Au risque de l’overdose, c’est peu de dire que la société malienne semble plus que jamais à bout de souffle, ses fractures internes s’étant approfondies au point de mener le pays au bord du précipice. Le scénario catastrophe serait de rentrer dans une spirale d’événements hors de contrôle. Or, le M5-RFP a annoncé les couleurs : ‘’mais que nul ne s’y trompe : les manifestations de masse annoncées seront juste différées et reprendront avec plus de vigueur après la période de Ramadan avec un Mouvement mieux implanté sur l’ensemble du territoire national et dans la Diaspora et qui aurait achevé sa structuration interne au demeurant en cours de finalisation’’.

Un proverbe rwandais dit : ‘’les promesses engraissent les oreilles, pas les joues’’. Les colonels, à la retraite comme en activité, seraient donc bien inspirés de nous épargner une nouvelle aventure.

 PAR BERTIN DAKOUO

Source : Info Matin

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Kinshasa : le prix de l'œuf a presque doublé sur le marché

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 15/04/2021 - 12:31


Le prix des œufs a augmenté depuis deux semaines, dans la ville de Kinshasa. Dans les commerces, l'œuf qui se vendait à 300 francs congolais coûte actuellement jusqu'à 500 francs congolais. Le plateau d’œufs qui se vendait à 7200 francs congolais coûte aujourd’hui 9 500, voire 10 500 francs congolais. 


Les vendeurs en détail disent avoir suivi la hausse du prix du plateau chez les grossistes.

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Mali :Assassinat de Sidi Brahim Ould SIDATTI: qui a fait le coup en plein Bamako ?

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 12:31
Il aura marqué l’histoire du processus de paix par sa signature ce 20 juin de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, par son flegme lorsqu’il a refusé de répondre au zèle populiste d’un chef de la diplomatie le 25 mai 2019 lors d’une réception offerte à l’hôtel Sheraton Hôtel de Bamako, par feu Pierre Buyoya, Haut représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, … et ce triste matin lorsqu’il est battu en pleine capitale malienne.

Il, c’est Sidi Brahim Ould SIDATTI, le Président en exercice de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). Comment est-ce possible ? Où vivons-nous désormais ?

L’information de la tentative d’assassinat sur la personne Sidi Brahim Ould SIDATTI, le Président en exercice de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a vite circulé sur les réseaux. Hier matin, au sortir de la mosquée du quartier Kidal-Bougou pour la prière de fajr, deux individus armés non encore identifiés ont tiré à bout portant sur lui.

Transporté d’urgence à la clinique Golden-life de Bamako, Sidi Brahim Ould SIDATTI, Président en exercice de la CMA succombera finalement à ses blessures. Cette version de la mosquée est battue en brèche par le communiqué de la CMA qui parle plutôt de « l’assassinat ciblé de son Président en exercice et chef de sa délégation au Comité de Suivi de l’Accord (CSA), M. Sidi Brahim Ould Sidatt, ce mardi 13 Avril 2021 à son domicile à Bamako ».

Selon des sources proches de la CMA, Sidi Brahim Ould SIDATTI était devant son domicile à Bamako, tôt ce mardi matin, lorsqu’un deux-roues est arrivé à sa hauteur. Deux personnes étaient sur le véhicule, et l’une d’entre elles, selon des témoins, a alors fait feu. Le Président en exercice de la CMA a été touché, un de ses compagnons également.

Ils ont été très rapidement transportés dans une clinique de la capitale malienne. Admis au bloc opératoire, Sidi Brahim Ould SIDATTI a succombé à ses blessures.

Pour la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) l’assassinat de son président en exercice et chef de sa délégation au Comité de Suivi de l’Accord (CSA) est une perte cruelle. Il a été atteint dans l’exercice d’une mission noble à laquelle il a entièrement sacrifié son énergie et sa confiance.

Le Président Sidi Brahim Ould Sidatt, explique un communiqué rendu public ce mardi 13 avril, aura en effet marqué l’histoire par son sens de leadership au profit de la cause de son peuple et son rôle d’acteur engagé au profit de la paix.

C’est pourquoi ménageant sa profonde tristesse suite à cet assassinat ciblé, la CMA ‘’condamne avec la plus forte rigueur cet acte lâche et abominable. Elle regrette profondément la perte d’un de ses leaders, pendant que celui-ci conduisait une mission dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger’’ et exige la diligence d’une enquête indépendante et transparente bénéficiant d’un fort engagement des autorités de la Transition, mais également de l’implication des parties prenantes au processus de Paix au Mali, notamment de la Médiation internationale à travers la MINUSMA.

Dans la douleur, mais restant engagée pour la poursuite du processus de paix, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) exige du Gouvernement la mise en place d’un dispositif de sécurité pour ses cadres évoluant officiellement dans les structures de mise en œuvre de l’Accord Pour la Paix et la Réconciliation en son nom à Bamako.

Le Gouvernement du Mali qui a appris certainement sur les réseaux que Sidi Brahim Ould SIDATTI a été assassiné à Bamako s’empresse de faire des petits communiqués sur Facebook pour condamner avec la dernière rigueur cet acte abominable, regretter la perte d’un des acteurs importants du processus de paix au Mali, présenter ses condoléances attristées à la famille et aux proches du défunt et annoncer l’ouverture d’une enquête qui sera diligentée pour faire la lumière sur les circonstances ainsi que sur les auteurs de cet acte qui seront identifiés, arrêtés et traduits en justice, conformément aux lois en vigueur.

Dans la même veine le Premier ministre Moctar OUANE dit avoir appris avec stupeur la mort du Président en exercice de la CMA Sidi Brahim Ould SIDATTI à la suite d’une attaque par deux individus armés non identifiés. Il a condamné fermement cet acte abominable survenu alors qu’il devrait le recevoir ce mardi même pour des discussions autour du comité d’orientation stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles avant d’assurer qu’une enquête sera diligentée pour identifier, arrêter et traduire en justice les auteurs de ce forfait.

En attendant, le gouvernement aura du fil à retordre à expliquer comment Ould SIDATTI a pu être abattu à Bamako comme un quidam (chez lui ou devant la mosquée). Toutes choses qui laissent supposer que ces ex-rebelles dont on dit qu’ils habitent les hôtels de luxe à Bamako, seraient plutôt logés dans les quartiers périphériques et sans aucune protection.

Pour ceux qui suivent le processus de paix, Sidi Brahim est sans doute l’un des piliers les plus solides des mouvements signataires. Leader de sa communauté, il fut un homme ouvert, tolérant, sage, cultivé, patient, humble, brave et généreux.

Si la mort de Sidi Brahim est une perte énorme pour la Coordination des mouvements de l’Azawad, elle l’est aussi pour le Mali, la sous-région et les nombreux partenaires du Sahel. En effet, sa mort brutale pourrait avoir pour conséquence le retard dans l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation et une recrudescence de l’instabilité dans l’Azawad et la région du Sahel ; car Sidi Brahim Ould SIDATTI ne fut pas qu’un rebelle. Il fut aussi un homme pacifique et un trait d’union entre plusieurs communautés.

Dors en paix digne fils de l’Azawad et du Mali tout entier. Puisse Allah t’accueillir dans Janatoul Firdaouss. La Mort est triste. Elle n’est point souhaitable. Mais tout bon musulman souhaiterait une telle fin : mourir à la sortie de la mosquée, après la prière, mourir étant en jeun, mourir le premier jour du ramadan. Qu’Allah lui fasse miséricorde et l’accueille dans son paradis éternel ! Amine.

Source : Info Matin

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Mali : OFFENSIVE MILITAIRE CONTRE LES GROUPES ARMÉS DANS LA RÉGION DE GAO: UNE DIZAINE DE PRÉSUMÉS TERRORISTES APPRÉHENDÉS :

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 12:29
A croire des sources concordantes, une dizaine d’assaillants ont été appréhendés dans le secteur d’Ansongo, alors qu’ils s’apprêtaient à poser des engins explosifs.

Ces derniers ont aussitôt  été mis hors d’état de nuire. Ces arrestations sont survenues, lors d’une opération de ratissage, menée par les FAMa, en vue de traquer les groupes terroristes ou autres criminels qui écument cette partie, notamment les  principaux axes routiers régulièrement empruntés par les transports en commun.

Les mines et autres engins explosifs improvisés (EEI) constituent,  depuis plusieurs années, l’une des plus grandes menaces et sont à l’origine des attaques meurtrières qui y surviennent. Ils constituent actuellement le mode opératoire le plus prisé par les groupes armés pour anéantir leurs cibles éventuelles.

Le service anti-mines des Nations Unies a, récemment, dressé un rapport alarmant sur la situation des victimes des mines terrestres et des engins explosifs improvisés (EEI) au Mali, durant les trois premiers mois.Il en ressort que plus de 22 personnes ont été tuées et plus de 99 blessées. Ces incidents ont été perpétrés dans 57 attaques à l’engin explosif improvisé.

Aussi la neutralisation des poseurs de mines dans une zone où les groupes djihadistes sont très mobiles est d’autant plus salutaire que dans le secteur concerné plusieurs opérations militaires antiterroristes sont en cours.

A noter que des dizaines d’assaillants ont déjà péri dans cette zone, il y a des mois de cela, lors des opérations conjointes Barkhane-FAMa- Force Conjointe du G5-Sahel, dans les secteurs de Labezanga, Fafa, Tessit, Lelehoy, Tassiga et le long de la frontière avec le Niger.

Les groupes terroristes, affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ou à l’organisation Etat islamique du Grand Sahara (EIGS), y sont très influents et conduisent des attaques contre les cibles militaires.

A ceux-là s’ajoutent des bandits armés ou des trafiquants de tout acabit qui opèrent également dans cette partie du pays.

A croire certains observateurs, c’est en raison de la complexité de cette région, où trafiquants et narcoterroristes se côtoient, que les forces armées maliennes et leurs partenaires en ont fait une priorité dans leurs opérations antiterroristes.

En plus des FAMa ou de la Force Conjointe du G5-Sahel, la Force Barkhane, la Force Takuba sont, en effet, déployées dans la localité afin d’enrayer la menace djihadiste.

Abdoulaye DIARRA

Source : l’Indépendant

 

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Mali :CONFINEMENT DES VOYAGEURS DANS LE CADRE DE LA COVID-19: LASSÉS D’ATTENDRE LEUR RELIQUAT DE 2,4 MILLIARDS DE FCFA, 18 HÔTELS VEULENT ASSIGNER L’ETAT EN JUSTICE

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 12:27
Sollicités par les autorités pour héberger et prendre en charge des semaines durant nos compatriotes expatriés retournés au pays, les promoteurs des établissements hôteliers s’impatientent à propos du règlement de leurs factures. Ils réclament de nos jours 2,4 milliards FCFA dont le gouvernement Moctar Ouane ne semble pas être près de s’acquitter.

Le secteur de l’hôtellerie a été l’un des plus touchés  par les conséquences de la crise sanitaire, à cause de la fermeture des frontières. Le confinement au sein de ses établissements de nos compatriotes rapatriés par des vols spéciaux, perçu comme une bouffée d’oxygène, s’est transformé, aujourd’hui, en cauchemar. En effet, ces promoteurs d’établissements hôteliers courent encore derrière le règlement de leurs factures, qu’ils estiment à plus de 2, 4 milliards de FCFA.

Ils se sentent désormais abandonnés par les autorités de la Transition. En effet, ni la ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, ni le Premier ministre Moctar Ouane ne semblent prendre cette affaire avec l’urgence qui s’impose.

C’est pourquoi ces opérateurs dénoncent   » un manque de volonté criard des autorités actuelles« . Ils ne comprennent pas pourquoi le gouvernement, qui a pris certaines mesures sociales pour venir en aide  à la population affectée par cette pandémie, reste indifférent à cette situation.

Car, autant les ménages en ont souffert, autant les employeurs l’ont aussi subie. Et, par conséquent, ils méritent plus de soutien pour leur permettre de maintenir les activités et sauvegarder les emplois. En tout cas, les promoteurs d’hôtel, qui semblent avoir atteint les limites de la patience, seraient dans une logique de porter plainte contre le gouvernement auprès de la justice malienne pour être remis dans leurs droits. L’Etat malien, qui gagne rarement un procès, notamment en matière commerciale, s’expose à des risques de condamnation et de paiement de sommes colossales en termes de dommages et intérêts. Le gouvernement devrait faire l’économie d’un procès.

YC 

Source: l’Indépendant

 

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RDC : le RCD-KML invite le nouvel exécutif à s’attaquer « immédiatement » à la lutte contre les tueries de l’Est

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 15/04/2021 - 12:02



Le parti politique RCD-KML de Mbusa Nyamwisi invite le nouvel exécutif national à « s’attaquer immédiatement à la lutte contre les tueries dans l’Est du pays », notamment à Beni et ses environs.


Ne faisant pas partie de ce gouvernement, le RCD-KML rappelle le caractère urgent et prioritaire de la problématique de la sécurité dans les Kivu et en Ituri.

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RDC : Willy Mishiki recommande la transformation du mandat de la MONUSCO en une force d’imposition de la paix

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 15/04/2021 - 11:52



Dans une déclaration faite à la presse mercredi 14 avril à Kinshasa, le président de l’Union nationale des nationalistes (UNANA) et notable du Nord-Kivu, Willy Mishiki recommande au gouvernement de renégocier la convention de siège pour changer le mandat de la MONUSCO en une force d’imposition de la paix.

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Nord-Kivu : le patron de la police de Beni appelle les manifestants à respecter l’arrêté du gouverneur

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 15/04/2021 - 11:48



Le chef de la police dans la ville de Beni appelle les manifestants au respect de l’arrêté du gouverneur de province, interdisant les manifestations publiques. Il l’a déclaré mercredi 14 avril à l’issue de l’audience que lui a accordée le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC en charge de la protection et des opérations, Khassim Diagne.

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Ramadan : que se passe-t-il dans votre corps quand vous jeûnez?

BBC Afrique - Thu, 15/04/2021 - 11:45
Voici ce qui arrive à votre corps lorsque vous jeûnez pendant 30 jours, vous allez être surpris.
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Mali : Mali : peut-on encore sauver l’accord d’Alger ?

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 11:30
ANALYSE. L’accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé à Alger en 2015 est paralysé et ses signataires paraissent de plus en plus s’écarter de son esprit.

Quid du respect de l’unité territoriale ? Quelle transformation des mouvements armés en partis politiques promouvant pacifiquement leurs programmes ? Quelles réformes ? Ce sont là autant de questions qui justifient qu’on se demande si on peut encore sauver l’accord d’Alger. Sujet particulièrement préoccupant : le désarmement est dans l’impasse depuis six ans. Les milices tiennent à conserver leurs armes, en ont même acquis de nouvelles et les exhibent fièrement. Elles disent qu’il en sera ainsi tant que le gouvernement n’aura pas mis en œuvre les réformes institutionnelles prévues par l’accord. Mais Bamako n’a pas non plus de garantie que les groupes signataires de l’accord se désarmeront si la régionalisation poussée, telle que prévue, est mise en place. Les milices à dominante ethnique n’auront-elles pas d’autres prétextes pour rester armées, par exemple l’insécurité intercommunautaire ou la lutte contre les djihadistes, comme le font par ailleurs les groupes dits d’autodéfense au centre du pays ? Peut-on sortir de ce dilemme ? Posons le cadre en vue d’avoir quelques éléments de réponse.

Bamako répugne à mettre en œuvre des dispositions clés de l’accord

Bamako a plusieurs craintes qu’il va falloir surmonter. Elles l’empêchent d’avancer de son côté. Les voici :

– La régionalisation très poussée, telle que prévue par l’accord, avec l’élection des présidents de région au suffrage universel direct et des compétences très étendues, inquiète.Quelles en seraient les conséquences ?

La défiance demeure tant que les groupes armés dominent tout le septentrion malien et affichent des velléités séparatistes : retrait du drapeau malien, célébration des anniversaires de l’insurrection séparatiste, défilés militaires des groupes signataires à Kidal, extension territoriale du contrôle armé des groupes, réglementation quasi souveraine émise par la CMA (la coordination des mouvements de l’Azawad, ex-séparatistes).

Il faut rappeler que la régionalisation prévue (un fédéralisme qui ne dit pas son nom) transfère quasiment toutes les compétences étatiques au niveau local. Les régions, dont les présidents seraient élus au suffrage universel direct et dirigeraient l’exécutif, adopteraient la dénomination officielle de leurs choix. Elles seraient autonomes dans les domaines fiscaux, budgétaires, économiques et des services sociaux de base tels qu’éducation et formation professionnelle, santé, infrastructures et équipements.

En matière de justice, le droit régalien de l’État est tout de même reconnu. Mais l’accord prévoit néanmoins une « réforme profonde de la justice », visant à intégrer « les dispositifs traditionnels et coutumiers » et à « revaloriser le rôle des cadis (juges islamiques) dans l’administration de la justice ».

En matière sécuritaire, l’accord demande la création d’une police territoriale, sans même mentionner l’existence ou le rôle d’une police nationale. L’article 28 de l’accord précise aussi que les « comités consultatifs locaux de sécurité » regroupant les représentants de l’État et autres responsables locaux sont placés sous l’autorité du chef de l’exécutif local.

Quelle garantie aura le gouvernement malien, quasiment absent du territoire, en dehors d’un représentant disposant seulement d’un pouvoir de contrôle a posteriori de légalité, que les groupes armés ne manipuleront pas à leur profit les élections locales prévues ? N’y a-t-il pas, par analogie avec l’ancienne URSS après l’élection des présidents des républiques fédérées au suffrage universel direct, un risque de sécession, d’éclatement du pays ? La question se pose parce que le Mali est un État faible, fragile, dysfonctionnel, dont les représentants et symboles sont décriés par une partie notable de la population.

– L’impossible mais nécessaire élaboration d’une Charte nationale pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale

L’accord demande, pour « fonder un règlement durable du conflit » et « une véritable réconciliation nationale », d’élaborer cette charte, qui devra prendre en compte, entre autres, la fameuse « problématique de l’Azawad ». Malheureusement, les propositions de texte du gouvernement ont été rejetées par les ex-rebelles. L’échec à trouver à ce stade un consensus sur ce texte important est significatif des ambiguïtés et divergences politiques qui demeurent, alors même que la mise en œuvre de l’accord est conditionnée par une vision partagée.

– L’impopularité de l’accord

L’accord n’est véritablement soutenu que par les groupes armés et la communauté internationale, son garant. Il est d’abord perçu au Mali comme imposé de l’étranger et signé à la sauvette, le couteau sous la gorge, après la défaite militaire de mai 2014, épilogue de la bataille de Kidal entre l’armée et les séparatistes. Texte essentiel, il n’a pas été entériné ni même discuté par le Parlement et n’a pas fait l’objet de campagne de communication. Il accorde de nombreuses gratifications individuelles aux anciens rebelles, dans l’oubli de leurs exactions, même si l’accord prévoit en principe la lutte contre l’impunité des crimes de guerre. Une loi malienne instaure cependant une amnistie générale. L’accord prévoit aussi une série de projets de développement économiques réservés à la « zone de développement des régions du Nord », au titre du « rattrapage » alors que d’autres régions, au centre et au sud du pays, sont tout autant démunies, voire plus.

– Le freinage de l’armée

L’armée malienne répugne à intégrer, voire réintégrer une deuxième fois, des déserteurs, comme le demande l’accord, et au moins à leur grade antérieur. Ces militaires qui ont retourné leur veste en pleine bataille au nom d’une pseudo-solidarité tribale sont considérés par les officiers restés fidèles à leur devoir comme des traîtres, voire des éléments racistes, anti-noirs. En d’autres lieux, ces individus relèveraient de la Cour martiale.

– L’obstacle bien difficile à franchir de la révision de la Constitution

Un référendum constitutionnel est nécessaire pour appliquer le volet institutionnel de l’accord, comme l’élection des présidents de région au suffrage universel direct, l’extension des compétences des régions, ou la création d’un Sénat. En réalité, l’approbation par référendum n’apparaît guère possible aussi longtemps que les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad ou CMA n’ont pas fait une campagne de communication vers les populations du Sud pour les convaincre de leur bonne foi démocratique et de leur attachement à l’intégrité territoriale. Or la CMA a pris une série de dispositions en sens contraire, déjà évoquées (drapeaux séparatistes à la place du drapeau malien, défilés militaires, actes réglementaires quasi souverains) qui ne peuvent que hérisser l’opinion malienne. Néanmoins, un projet de référendum constitutionnel avait bien été lancé par le président du Mali, alors I. B. Keïta. Il avait dû être reporté sous la pression de la rue, en août 2017.

– La surreprésentation des populations du Nord (10 % de la population nationale)

Elle sera difficilement acceptable pour le Mali, en plus des importants avantages spécifiques prévus par l’accord. Ce serait une forme de « discrimination positive » pour les originaires du Nord. La CMA demande une révision du code des collectivités territoriales pour prendre en considération l’étendue géographique des circonscriptions. Le changement de ratio population/député pour le Nord serait de 60 000 habitants/1 député à 30 000/1. Aucun accord n’a pu être trouvé à ce stade avec Bamako. L’accord postule une sous-représentation des populations du Nord au niveau national, mais c’est inexact. Sans attendre la crise de 2012, les populations du Nord ont des représentants correspondant à leur importance numérique, avec notamment des personnalités touarègues régulièrement associées au pouvoir.

– La multiplication des collectivités territoriales entraînerait des coûts non financés.

Comment payer les salaires de tous ces nouveaux fonctionnaires et élus locaux dans un Mali déjà exsangue ?

Le Mali est-il encore en mesure de contrôler son devenir ?

L’accord engage la communauté internationale à garantir son application et donne ainsi une base juridique à des ingérences extérieures dans le fonctionnement politique du pays. Il s’agit bien d’une tutelle internationale sur un Mali désormais à souveraineté limitée. Les ingérences sont effectivement constantes, avec des injonctions publiques faisant pression principalement sur Bamako, même si des personnalités subalternes de la CMA et de la Plateforme ont fait l’objet de sanctions spécifiques des Nations unies.

Cette mise sous tutelle a été encore aggravée par le « Pacte pour la paix », signé le 15 octobre 2018 entre les Nations unies et les parties de l’accord d’Alger, dont Bamako. Ce pacte dispose qu’en cas de divergence dans la mise en œuvre de l’accord, les décisions et les arbitrages de la Médiation internationale auront « un caractère exécutoire » en vue d’accélérer la mise en œuvre dudit accord (article 7). À ce stade, l’Algérie, présidente de la Médiation, a très peu utilisé cet impérium.

Cette limitation de souveraineté, avec son cortège d’injonctions extérieures, est forcément contreproductive. Elle alimente un sentiment xénophobe et anti-français. Elle ne peut, en outre, que déresponsabiliser.

La relecture de l’accord est-elle possible ?

Pour beaucoup de Maliens, la solution aux difficultés rencontrées pourrait simplement venir d’une « relecture » qui corrigerait les défauts ou points litigieux de l’accord, sans d’ailleurs préciser lesquels. En 2019, le Dialogue national inclusif, cette large concertation, avait ainsi demandé une « relecture » de l’accord. Mais la CMA avait fait aussitôt inscrire que toute éventuelle révision devait être conforme à l’article 65 de l’accord indiquant que « Les dispositions du présent accord et de ses annexes ne peuvent être modifiées qu’avec le consentement express de toutes les parties signataires ». Ceci lui donne un droit de veto.

Le président IBK, dans son adresse du 22 septembre 2019, avait évoqué une révision du texte de l’accord « tout en respectant son esprit ». La CMA a considéré que c’était un manque de volonté politique du gouvernement de mettre en œuvre l’accord. Le Premier ministre de la Transition, Moctar Ouane, a également déclaré en 2021 que son programme d’action prévoyait « la relecture et la mise en œuvre de l’accord », semblant peut-être conditionner sa mise en œuvre à la « relecture ».

En revanche, l’opinion et les responsables politiques maliens n’ont pratiquement pas évoqué le sujet de la gestion et de l’interprétation problématique de l’accord. Ils ne se sont guère interrogés sur la stratégie que devraient appliquer les représentants du gouvernement au sein du comité de suivi de l’accord- CSA, présidé par l’Algérie.

La situation aujourd’hui

Désormais, la situation du Nord paraît caractérisée par quatre éléments : une lutte de pouvoirs entre groupes armés à l’avantage de la CMA, une tribalisation armée qui s’est généralisée, une montée de l’islamisme et des djihadistes, partiellement recyclés parmi les signataires de l’accord, tel le ver dans le fruit, et enfin un retrait ou effacement de l’État malien.

La stratégie des ex-séparatistes de la CMA semble de court terme : prendre des gages territoriaux, garder ses moyens militaires qui lui assurent force et pouvoirs, accroître son emprise y compris idéologique sur les populations locales, créer de facto un territoire quasi souverain, peut-être sur le modèle du Somaliland (ex-Somalie britannique naguère réunifiée avec l’ex-colonie italienne). Le lien subsistant avec Bamako serait surtout l’obligation prévue par l’article 14 de l’accord : « L’État s’engage à mettre en place, d’ici l’année 2018, un mécanisme de transfert de 30 % des recettes budgétaires de l’État aux collectivités territoriales, avec une attention particulière pour les régions du Nord. » Sans cette perfusion, la séparation se renforcerait.

Le gouvernement malien a une stratégie jusqu’ici apparemment floue et indécise. Selon certains analystes, il jouerait aussi de la tribalisation et de la division pour affaiblir l’adversaire, c’est-à-dire la CMA. Bamako, en particulier sous le régime du président Keïta, n’a pas mis en place de structure publique transversale et transparente affectée au pilotage stratégique de l’accord. Au sein du comité de suivi, CSA, ses représentants sont apparus passifs et réagissant au fil de l’eau. Jamais Bamako n’a plaidé auprès de ses partenaires internationaux une stratégie crédible de mise en œuvre de l’accord, éventuellement corrigée des dispositions de l’accord qui lui déplairaient ou l’inquiéteraient, mais toujours sans le dire. Bref, une absence de pédagogie, mais aussi de vision.

Un changement en vue ?

Peut-être, le gouvernement de la Transition est-il en train de rectifier le tir. Il a créé, fin mars 2021, un Comité d’orientation stratégique, COS, chargé du pilotage. Il est vrai aussi que chaque partie signataire de l’accord avait un intérêt au statu quo. Pour la CMA, les groupes gardent leur armement, leur autonomie et leur contrôle territorial qu’ils cherchent à étendre. Ils évitent des élections qui supprimeraient les autorités intérimaires et redonneraient voix aux communautés majoritaires. Ils se désignent victimes de la non-application de l’accord tout en se défaisant de quelques-uns de leurs combattants les moins utiles dans le DDR (désarmement-réinsertion). Ils participent au gouvernement (trois ministres pour la CMA et un pour la Plateforme) copier coller sur bamada net et profitent des fonctions rémunératrices des commissions de gestion de l’accord et des autorités intérimaires. Pour Bamako, le statu quo garantit que les groupes signataires ne vont pas attaquer l’armée malienne. Il s’agit aussi d’éviter la crispation de la population sans pour autant renier l’engagement pris auprès de la communauté internationale d’appliquer l’accord : « On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment (Cardinal de Retz). »

La stabilité actuelle très relative du Nord vient de la position de force de la CMA qui a poursuivi sa stratégie d’expansion territoriale (soulignée par le groupe d’experts de l’ONU), et aussi à l’exploitation artisanale de l’or, contrôlée et taxée par les groupes armés, en partage avec les djihadistes. La Plateforme a été affaiblie depuis 2017 par les combats et la défection en novembre 2019 de la fraction ayant rejoint la CMA. Mais, comme l’a souligné Matthieu Pellerin, de l’International Crisis Group, ce statu quo est précaire et menaçant. Une reprise du conflit avec Bamako reste possible à l’avenir.

L’accord est-il encore une solution ou est-il devenu un problème ?

Sortir de l’ornière où ce texte s’est enlisé sera forcément difficile. De nouvelles négociations discrètes entre les principales parties prenantes pour un compromis mutuellement acceptable seraient sans doute encore théoriquement possible. Il pourrait par exemple s’incarner dans la « Charte nationale pour la paix », document prévu par l’accord pour le compléter. Mais cela supposerait que des responsables puissent s’élever au-dessus des intérêts communautaires et aient une volonté de faire prévaloir une vision nationale commune.

Il faudrait notamment que les Touaregs Ifoghas trouvent un compromis avec les Imghads, leurs anciens tributaires qui n’acceptent plus ce statut. Les Ifoghas devraient alors aussi cesser toute connivence avec Iyad Ag Ghali, le leader Ifoghas d’Ansar Dine, groupe djihadiste, et appliquer enfin l’article 29 de l’accord qui stipule que « les parties réitèrent leur engagement à combattre le terrorisme et ses multiples connexions que sont le crime organisé et le trafic de drogues ». Ce serait évidemment le meilleur scénario. Autrement, un pseudo-Azawad quasi souverain, islamiste ou non, n’est pas viable parce que les communautés sédentaires du Nord ne pourraient pas accepter une entité pseudo-indépendante et dominée par des Arabo-Touaregs. L’expérience semble aussi indiquer que la Médiation internationale (présidée par l’Algérie) ou le Conseil de Sécurité de l’ONU ne peuvent pas se substituer aux décideurs maliens, ni même vraiment les aider à trouver la bonne solution.

 

Par Nicolas Normand

Auteur du « Grand Livre de l’Afrique » (Eyrolles, 2019) et ancien ambassadeur de France au Mali, Congo et Sénégal.

Source: Le Républicain

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Mali : Mali : Iyad Ag Ghali, mort ou vif !

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 11:28
« Iyad Ag Ghali est un employé d’Al-Qaïda, avec pour mission principale de détruire l’Azawad, de détruire vos traditions, votre honneur… ». Voici, entre autres, les messages inscrits sur les tracts largués, par l’aviation française, mercredi 07 avril, tôt le matin, à Kidal, Tessalit ; mais aussi, plusieurs autres villes du nord, par les services secrets français. Lesquels ont, désormais, mis sa tête à prix. Mort ou vif. Aussi ajoutent-ils, dans leurs messages, écrits en français, en arabe et en langue berbère : « Toute information, permettant de localiser Iyad Ag Ghali ou de le capturer, mort ou vif, sera récompensée ».

Si les services secrets français décident de liquider Iyad Ag Ghali, ce n’est pas pour débarrasser l’Etat malien d’un dangereux terroriste ; mais pour éliminer un chef de guerre qui, depuis l’éclatement de la rébellion touareg, s’est dit opposé à la partition du Mali. Notamment, au fameux projet de création du fantomatique « l’Etat de l’Azawad ».
Selon nos informations, des éléments de la CMA auraient pactisé avec le « Diable français » pour l’élimination physique « d’Iyad le terrible ».

Oumar Babi 

Source : Canarddechaine.com

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Mali : Gao : Un opérateur économique enlevé…

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 11:25
Une vue aérienne de Gao, dans le nord du Mali. (image d’archives) © Pascal Guyot / AFP Des hommes armés non identifiés ont enlevé, le dimanche dernier, un opérateur économique à Gao. Selon des sources locales, il était à bord de son véhicule avec sa femme quand les ravisseurs se sont emparés d’eux. Les mêmes sources indiquent que sa femme a été relâchée peu après le rapt. Les causes de l’enlèvement ne sont toujours pas connues.

KADIOLO
Réduction du prix du litre d’essence
Baisse du prix de carburant dans certaines stations de la ville de Kadiolo depuis le samedi 9 avril 2021. Selon les consommateurs, le prix du litre d’essence est passé de 600 F CFA à 520 F CFA cette semaine. La baisse est consécutive à l’ouverture d’une nouvelle station dans la ville, indiquent les mêmes sources.

ROUTES:
Une interconnexion par la route avec Banjul est en projet
Bamako, pourrait être reliée par la route à Banjul en Gambie. La faisabilité d’un tel projet serait en cours d’étude. Il s’agit d’une ambition née de la volonté commune des gouvernants des deux Etats de lever les obstacles, notamment douaniers, à la libre circulation des personnes et des biens préconisée par la CEDEAO.
C’est en droite ligne de cette volonté de « stimuler l’économie par le commerce » entre les deux peuples qu’une délégation malienne s’est rendue en Gambie récemment pour discuter du sujet.
« Le Mali souhaite une coopération et une collaboration avec la Gambie pour faire en sorte que les bus et les passagers transportant des marchandises essentielles entre Banjul et Bamako passent à un niveau supérieur en termes de commerce et aussi pour améliorer la collecte des recettes », a confié Ousman Bah, responsable des affaires commerciales de la Gambia Revenue Authority (GRA).
Ne pouvant réussir cette liaison routière sans emprunter le territoire Sénégalais, les deux parties ont exhorté ce dernier à lever ses barrières douanières pour faciliter le transit interétatique.
Le Mali, un Etat sans littoral, mais dont le sous-sol regorge d’hydrocarbures, se livre à cet exercice de lobbying auprès des Etats voisins disposant d’ouverture sur la mer et capables d’offrir des allègements afin de faire de leur port, sa porte d’entrée naturelle.

Rassemblées par la Rédaction

Source: L’Aube

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Mali :TRANSITION : « IMPOSSIBLE DE PROCÉDER AUX RÉFORMES ET TENIR LES ÉLECTIONS D’ICI MARS 2022 »

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 11:07
Les réformes institutionnelles et politiques ainsi que l’organisation des élections générales. Ce sont entre-autres chantiers auxquels les autorités de la transition doivent faire face d’ici mars 2022.

onze mois de ce délai, certains politologues maliens estiment qu’«il est impossible» de relever tous ces défis ».

Source : Studio Tamani

 

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Mali :IDRISSA SIDIBÉ, PRÉSIDENT DE LA FENALAIT : «NOTRE PREMIÈRE PRIORITÉ, C’EST D’AVOIR DU LAIT EN QUANTITÉ ET EN QUALITÉ POUR LES MALIENS »

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 11:00
La Maison des Aînés de Bamako a accueilli, le 10 avril 2021, la rencontre élective de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FENALAIT). Au cours de cette rencontre, les coopératives et Producteurs de Lait au Mali, ont mis en place un nouveau bureau de 46 membres présidé par Idrissa Sidibé. Ce dernier nous a dévoilé les priorités de son mandat.

Monsieur le Président bonjour ! Présentez-vous.

Je suis Idrissa Sidibé, Président de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FENALAIT). A partir d’aujourd’hui, je suis à la tête d’un bureau de 46 membres, dont 11 vice-présidents, issus des différentes régions du Mali.

Quelles sont les priorités de votre mandat ?

Nous sommes élus pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois. Notre première priorité, c’est d’avoir du lait en quantité et en qualité pour les Maliens. Et à travers cela, nous même, nous puissions améliorer notre condition d’existence à travers notre lait. Mais ces priorités ne peuvent être atteintes que si nos animaux sont bien nourris et bien soignés. Donc, il y a aussi l’alimentation et la santé animale.

Qu’est ce qui fait que les Maliens se plaignent souvent de la qualité et de la quantité du lait produit au Mali ?

J’entends ça souvent. Mais ce que les Maliens ne savent pas, c’est que le lait en poudre qu’il consomme c’est loin d’être du lait de qualité. C’est un mélange de lait et de beaucoup plus de végétaux. Tout le monde le sait.

En disant cela, ils ne s’adressent pas aux véritables producteurs de lait que nous sommes. S’ils vont chez les commerçants qui prennent du lait en poudre et qu’ils transforment en lait frais, ça je les comprends. Mais je leur demande de s’adresser aux vrais producteurs de lait. Je défie qui conque, qui est consommateur de lait, qu’ils aillent goûter le lait de mon Centre et qu’ils me disent que ce lait n’est pas bon.

Est-ce qu’il vous arrivé d’avoir des stocks invendus.

Oui ! Nous avons deux périodes de mévente : de juin à juillet et en mois de décembre, quand il fait froid. Parce que nous ne faisons que la transformation primaire de notre lait. Si on transformait le lait que nous produisons en produits dérivés. C’est-à-dire en yaourt, en beurre …, vous allez voir qu’on n’allait pas avoir d’invendus. Heureusement que nous venons de commencer la construction d’une usine de transformation de lait dans le district de Bamako.

Quels conseils avez-vous à donner aux Maliens ?

Ce que je conseille aux Maliens, c’est de dire que, « ce que moi je produis, je sais ce que c’est. Mais ce qui vient de l’extérieur, est ce que je sais ce que c’est » ?

Un exemple terre-à-terre. Les boissons sucrées aujourd’hui. Quand vous prenez un jus de Dabléni. Vous savez ce que c’est. Mais quand vous prenez une autre boisson qui est constituée uniquement de la poudre chimique de l’eau gazeuse et du sucre, vous ne savez pas quels produits chimiques vous buvez.

Je souhaite que les Maliens aient ce raisonnement : «Moi, je prends que ce que je connais en priorité. Le reste, je peux chercher ailleurs… »

Un message pour l’État du Mali.

Nous attendons de l’État, qu’il nous implique dans ce qui concerne sa politique d’élevage. Qu’il nous implique et qu’il nous écoute.

Je vous donne un exemple. On nous dit que vous ne pouvez avoir l’aliment subventionné que si vous faites partie d’une coopérative. C’est une bonne chose. Cela permet aux coopératives d’élargir leurs bases. Mais quand il s’agit de délivrer les bons pour enlever l’aliment subventionné, on nous dit non, c’est individuel. Alors qu’est ce qui m’empêche moi en tant qu’individu, d’adhérer à une coopérative, prendre un bon et le vendre ailleurs ?

Si on responsabilisait les coopératives en disant : si vous tenez telle quantité d’aliments bétails, vous êtes responsables. S’il y’a des problèmes, vous payez. C’est comme cela que moi, je vois l’attitude de l’État envers les acteurs.

Propos recueillis par Pépin Narcisse LOTI

Source : Afrikinfos-Mali

 

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Mali :LA PAIX AU MALI SABORDÉE ?

Maliactu - Thu, 15/04/2021 - 10:55
La mise en œuvre de l’accord de paix au Mali, ou «Accord d’Alger», signé en juin 2015, par le gouvernement malien et deux coalitions de groupes armés issus du nord du pays, la Plateforme, alliée au gouvernement, et la Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA), serait-elle compromise après l’assassinat à Bamako, mardi 13 avril, du président en exercice et chef de la délégation de la CMA au Comité de suivi de l’accord (CSA), Sidi Brahim Ould Sidati? La question n’est pas fortuite. Elle accompagnait cet accord depuis sa signature en 2015. Car, si toutes les parties ne manquaient pas de faire part de leur attachement à cet accord, son application n’a pas évolué d’un iota depuis bientôt 6 ans. Et, au moment où la situation semble aller vers le déblocage avec la création par le gouvernement de la transition d’un comité d’orientation stratégique, chargé du pilotage de l’Accord d’Alger, c’est le coup de tonnerre à Bamako.

Dans la matinée du mardi 13 avril, Sidi Brahim Ould Sidati, acteur engagé en faveur de la paix au Mali, figure de proue des ex-rebelles du nord du Mali et président en exercice de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), est assassiné par des inconnus qui lui ont tiré plusieurs balles dans le corps à sa sortie de la mosquée. A qui profite le crime ? Il est dans la logique des évènements que la mort violente du signataire de l’Accord d’Alger, au nom de la CMA, renforce le front hostile à cet accord, notamment la base du mouvement des rebelles indépendantistes touareg, qui ont toujours exprimé des réserves, depuis 2015, face à un texte qui ne prévoit ni autonomie ni fédéralisme pour le nord du Mali, comme ils le souhaitent.

D’autant que Sidi Brahim Ould Sidati a été assassiné le jour même où il devait être reçu par le chef du gouvernement de transition pour des discussions sur les réformes à conduire dans le pays.

Les conséquences de cet «acte abominable» pourraient détruire les ponts fragiles de la paix au nord du Mali. Le gouvernement de transition, qui a exprimé sa «stupeur» à la suite de cet acte qualifié d’«abominable», a promis une enquête pour identifier et juger les coupables. Il est clair que cet assassinat n’arrange ni les affaires du gouvernement de transition ni celle de la CMA, qui ont montré leur attachement à l’Accord d’Alger même dans sa plus simple expression.

Cette vérité n’est-elle pas un solide argument pour pousser les deux parties à œuvrer en faveur du confortement de la paix au nord du Mali, puisque les assassins ne peuvent pas avoir d’autres mobiles que de saper l’Accord d’Alger ? La CMA est très affectée par cet assassinat, mais elle ne semble pas faire marche arrière sur le principe de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, comme le montre sa réaction après l’assassinat Sidi Brahim Ould Sidati.

Dans un communiqué rendu public dans ce contexte, la CMA a exigé du gouvernement la mise en place d’un dispositif de sécurité pour ses cadres évoluant officiellement dans les structures de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation en son nom à Bamako.

Pas de retrait, donc, des cadres de la CMA engagés dans le Comité de suivi de l’accord. La CMA, après avoir condamné avec la plus forte rigueur cet acte qualifié de «lâche et abominable», a exigé la diligence d’une enquête indépendante et transparente bénéficiant d’un fort engagement des autorités de la transition mais également de l’implication des parties prenantes au processus de paix au Mali, notamment de la médiation internationale à travers la MINUSMA.

Par Abdelkrim Zerzouri

Source: Le quotidien-oran

 

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