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Afrique

Ligue des Champions féminins CAF : le Mamelodi Sundowns remporte la première édition de la Ligue des Champions

Maliactu - Tue, 23/11/2021 - 05:53

La 1ère édition de la Ligue des Champions féminins CAF a connu son épilogue le vendredi dernier. La finale a opposé la meilleure attaque, Hasaacas Ladies à la meilleure défense du tournoi, Mamelodi Sundowns. Le face à face de cette première édition a tourné en faveur des Sud-africaines du Mamelodi Sundowns qui ont remporté le match sur un score de 2 buts à 0.

Après deux semaines intenses de football de hautes qualités, la Ligue des Champions féminins des clubs s’est achevée le vendredi 19 novembre 2021, au stade du 30 juin au Caire, en Égypte. Cet événement qui marque un tournant décisif dans la vie des clubs féminins du continent s’est achevé sur une bonne marche.

L’équipe Sud-africaine le Mamelodi Sundowns s’est adjugé le trophée après un parcours élogieux lors des phases de poules et lors des demi-finales. En effet, les brésiliennes d’Afrique (en raison de leur maillot jaune et short bleu) ont gardé leur cage inviolée durant tout le tournoi (05 matchs, 05 clean sheet). Elles ont battu en finale le grand favori et meilleure attaque du tournoi (10 buts marqués plus que les autres équipes de la compétition), les Hasaacas Ladies du Ghana dans un match ouvert et plaisant.

Les deux équipes ont démarré fort la rencontre, même si ce sont les Sud-africaines qui ont rapidement pris l’ascendant sur leur adversaire en ouvrant le score à la 33èmeminute de jeu par l’intermédiaire de Chuene Precious Morifi sur une belle passe de Andisiwe Mgcoyi (1-0). Les Ghanéennes tentent en vain de recoller au score avant la mi-temps mais la meilleure défense du tournoi ne flanche pas 1 but à 0 à la mi-temps.

Au retour des vestiaires, les joueuses de l’Hasaacas Ladies continuent de pousser mais en face la résistance est solide du côté des brésiliennes d’Afrique. Les Mamelodi Sundowns vont inscrire le but du break à la 65ème minute de jeu grâce à Andisiwe Mgcoyi (2-0). Après le second but, « les couchers de soleil » (autres noms des Sud-Africaines) de Mamelodi Sundowns vont juste gérer le reste du match et ainsi terminer le match sur un score de 2 buts à 0.

Avec cette victoire, les couchers du soleil ont fait l’histoire en remportant la toute première édition de la Ligue des Champions féminins de la CAF, et s’ajoute à l’exploit de leurs hommes qui ont remporté la Ligue des Champions masculines de la CAF en 2016.

Rappelons que, la petite finale a été remporté par les marocaines de l’AS Far.

A noter que, cette Ligue des Champions est la première de l’histoire pour les clubs féminins du continent. Au total 08 clubs africains ont pris part à cette compétition qui s’est tenue 5 au 19 novembre 2021 au Caire, en Égypte.

Mahamadou Sissouma, Stagiaire

Source : Le Pays

 

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Affaire du Conseil malien des chargeurs (CMC) : Après la décision du juge administratif, le camp Ousmane Babalaye distille des contre-vérités

Maliactu - Tue, 23/11/2021 - 05:51

Dans un pays comme le nôtre secoué par une crise existentielle où tous les segments de la société sont presque inopérants (justice, armée, éducation…), une presse responsable reste l’unique espoir pour les membres de cette société. Mais, si les acteurs de celle-ci se mettent à ramer à contre-courant des principes pour des biens matériels et éphémères en manipulant l’information au gré du plus offrant, il y a de quoi à être inquiet et désespéré. Revenons-en aux faits, dans une de nos parutions nous dénoncions le fait que l’élection de la plupart de nos structures se termine malheureusement devant les tribunaux, particulièrement celle du Conseil malien des chargeurs (CMC) a beaucoup retenu toute notre attention.

En effet, nous indiquions que le juge administratif avait rejeté les deux requêtes introduites par le camp Ousmane Babalaye Daou qui avait pourtant passé quatorze ans à la tête de l’institution tel que mentionner clairement dans l’extrait du primitif du greffe de l’audience publique ordinaire du 12 novembre 2021.

Notre étonnement a été grand lorsque certains de nos confrères certainement très en retard sur l’évolution de ce dossier ou pour des intentions inavoués, dans leur opération de sauvetage de l’ancien président du CMC, ont tenté désespérément de nouer le poisson dans l’eau en distillant des contre-vérités. Car, ces derniers dans leur aventure ont distillé des résumer toute cette histoire au seul et unique extrait du primitif de greffe de l’audience du 29 octobre 2021 en ignorant superbement la toute dernière décision de justice suite à l’audience du 12 novembre d’ailleurs la plus attendue. Pour quel motif ? N’ont-ils pas eu connaissance des conclusions de la dernière décision de justice ? Seuls les intéressés pourront répondre à cette question.

En tout cas, en attendant la suite de ce feuilleton judiciaire, nous restons droits dans nos botes en martelant sans ambages que les deux requêtes introduites par le camp Ousmane Babalaye Daou ont été bel et bien rejetées par le juge administratif lors de l’audience du 12 novembre dernier. Nous y reviendrons !

Mama PAGA

Source : Le Pays

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Cour d’Assises : Le procès Bakary Togola et coaccusés démarre ce matin

Maliactu - Tue, 23/11/2021 - 05:49

Initialement prévu pour ce lundi 22 novembre 2021, le procès concernant Bakary Togola et coaccusés va devoir commencer ce mardi. Pour problème d’ordre technique, la cour d’Assises de Bamako a décidé de renvoyer l’affaire à ce jour, 23 novembre.

Apparemment prêt, l’ex-président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCAM) du Mali, Bakary Togola était néanmoins présent à la cour d’Appel, hier lundi 22 novembre. Au nombre de 12 douze personnes citées dans l’affaire de ristourne, les présumés coupables du détournement des fonds de soutien destinés aux agriculteurs étaient tous présents. La présente affaire se penche sur le détournement des fonds estimés à plus de 18 milliards de nos francs. Ce dossier, demeurant en cours depuis plus d’un an, a nécessité l’emprisonnement de l’ex-homme fort de l’APCAM.Même s’il a toujours nié sa participation à un quelconque détournement desdits fonds, Bakary Togola a déjà passé 19 mois à la maison centrale d’arrêt de Bamako, à cause de cette même affaire. Le dossier, alors censé connaitre son premier jour de procès, a finalement été renvoyé, hier lundi par les juges de la cour d’Assises de Bamako, à ce mardi 23 novembre 2021.D’une source sûre, ces précisions ont été données : « C’est un problème d’ordre technique. Certains accusés étaient toujours détenus à la maison centrale d’arrêt de Bamako, mais deux incriminés sont venus de Dioila et de Fana, ce dimanche. Les derniers interrogatoires des deux présumés coupables n’avaient pas été faits. Cela doit d’abord être fait avant de commencer le procès proprement dit ». Ce travail se fait ce lundi. Dans ce cas, les choses commencent ce mardi, a-t-elle fait savoir. Le renvoi de l’affaire est dû à ce problème technique, sinon il n’y a aucun autre motif, souligne la même source. Pour éviter toute confusion autour de l’affaire, cette dernière annonce que les présumés auteurs d’un éventuel détournement sont au nombre de 12 personnes. « Ils sont douze à être cités dans l’affaire. Il y a cinq(5) témoins et quatre(4) parties civiles dans ce dossier. Bakary Togola et les coaccusés étaient présents pour ce début de procès qui vient d’être renvoyé », a-t-elle confié. Dans la présente affaire, Bakary Togola et ses coaccusés sont poursuivis, doit-on le rappeler, pour « atteintes aux biens publics ». Faits prévus et punis par le code pénal malien. Cependant, il convient de retenir que lors de sa rencontre avec les journalistes tenue dans sa résidence à Yirimadio, en commune VI de Bamako, Bakary Togola a donné sa version des faits. « Il y avait plus de 2,410 milliards dans les comptes du fonds de soutien le jour de mon arrestation. Cela est vérifiable au niveau de la BIM-SA. Et le fonds de soutien avait plus de 19 milliards 760 millions F CFA d’impayés à la CMDT »,a-t-il dit, ajoutant que « les anciens PDG de la CMDT : Modibo Koné et Baba Berthe peuvent en témoigner ».Pour plus d’explicité dans ses mots, l’ex-patron de l’APCAM indiquait qu’il y avait 3 milliards d’impayés aux producteurs de coton, au titre de la campagne 2016-2017 ; 9 milliards 846 millions F CFA pour la campagne 2017-2018 ; et 6 milliards 914 millions pour la campagne 2018-2019. « Comment je peux détourner de fonds que je n’ai jamais reçu ? S’il y a détournement sur le fonds de soutien, c’est fait quand j’étais en prison. Je ne suis donc impliqué ni de près, ni de loin dans cette affaire »,a-t-il indiqué aux hommes de médias.

Mamadou Diarra

Source :Le Pays

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Maniema : 199 cas d’une maladie semblable au Monkey Pox enregistrés dans le territoire de Kibombo, 19 décès

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 23/11/2021 - 05:48


Cent dix-neuf cas, dont dix-neuf décès, d’une maladie qui s’apparente au Monkey Pox identifiés depuis le 4 novembre dernier au village Wanga, dans l'aire de santé de Weta, dans le territoire de Kibombo depuis le 4 novembre dernier. Le ministre provincial de la Santé, Kibungi Mutanga, l’a révélé lundi 22 novembre dans une déclaration faite à la presse. 

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Lutte contre la vie chère au Mali : Le gouvernement met en garde contre tout désordre commercial

Maliactu - Tue, 23/11/2021 - 05:47

Toujours dans le cadre de la mise œuvre de sa politique de lutte contre la vie chère au Mali, le ministre de l’Industrie et du commerce M. Mahmoud Ould Mohamed était face à la presse, le vendredi 19 novembre 2021. Cette fois-ci, il était accompagné par des représentants de la DGCC, des importateurs grossistes, des responsables de la filière pain, farine et de l’association des consommateurs maliens.

Lors de cette conférence de presse, le ministre de l’Industrie et du commerce Mahmoud Ould Mohamed et les importateurs grossistes représentés par M. Modibo Keita du GDCM ont été tous unanimes de l’inflation du prix des produits sur le marché international. Cela, à cause de la forte demande toujours imputable à la reprise des activités poste coronavirus dans le monde. En effet, le cours mondial du sucre s’établi à 524 dollars la tonne, soit une hausse de 27% par rapport à l’année dernière, l’huile à 1141 dollars la tonne contre 918 dollars, l’année dernière. Les cours mondiaux du blé sont également à 295 euros la tonne, soit une hausse de de 39% par rapport à l’année passée. En plus de la hausse du prix de ces produits, il faut également signaler une augmentation du fret de plus de 40% par rapport à l’année dernière.

Par ailleurs, même si ces chiffres indiquent bien que les prix restent toujours chers comparés à la même période, l’année dernière, il faut tout de même signaler une légère baisse par rapport aux prix, il y a quelques mois. C’est pourquoi dans sa présentation, le ministre en charge de l’Industrie et du commerce a fait savoir que, ce jour, sur le marché international, le riz indien a baissé de 25% pendant que le riz thaïlandais reste stable.

Une occasion pour lui, de remercier vivement l’ensemble des importateurs grossistes et plus particulièrement du blé qui ont, selon lui, anticipé cette crise en faisant beaucoup de stocks afin de le revendre au prix abordable malgré que le produit soit cher ailleurs. C’est ce qui a fait que, selon lui, le prix du pain est resté à 250 et 125 francs bien que le secteur rencontre beaucoup d’autres difficultés.

Présents à la cérémonie, les importateurs grossistes, les responsables de la filière farine et pain ont rappelé chacun tout le sacrifice qu’ils sont entrain de consentir dans cette volonté de soulager la population. Tout comme le gouvernement qui a fait beaucoup d’exonérations et d’abandons de taxes à l’importation, Modibo Keita du GDCM a souligné que le sacrifice ne se résume plus au profit. Sa crainte, c’est que les commerçants plus particulièrement les opérateurs économiques ne perdent tout l’argent qu’ils ont investi. C’est pourquoi, il a expliqué que cette hausse des prix aujourd’hui n’est ni la faute aux commerçants encore moins au gouvernement qui est déjà en train d’entreprendre tous les moyens  possibles pour trouver un consensus avec l’ensemble des secteurs commerciaux afin de garder l’équilibre des prix.

Aussi, pour veiller à l’application strict de ces mesures qui ont coûté plusieurs centaines de millions de franc CFA au budgétaire national, l’État malien a mis en place une brigade de contrôle qui veillera désormais sur l’effectivité des prix sur toute l’étendue du territoire national. Le ministre a invité l’ensemble de la population, surtout l’association des consommateurs, représenté par Ablaye Ballo à la cérémonie, à rester en garde et d’accompagner la nouvelle brigade dans l’accomplissement de sa mission. A ses dires, après de tel investissement par le gouvernement pour soulager sa population, aucun désordre commercial ne sera permis à aucun commerçant. C’est pourquoi, il a invité l’ensemble des secteurs à respecter convenablement le contenu des cahiers charge et du protocole d’accord signé avec le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la vie chère au Mali.

Issa Djiguiba

Source : Le Pays

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Projet de port sec à Nossombougou : Le Bèlèdougou interpelle le ministre des Transports

Maliactu - Tue, 23/11/2021 - 05:45
Mme Dembele Madina Sissoko, ministre transport En attendant une communication officielle sur le changement du lieu d’implantation du futur port sec de Nossombougou, la ministre des Transports, Mme Dembélé Madina Sissoko, est fortement interpellée. On estime que les éclairages de la patronne du département aideront à comprendre les choses, surtout après la conférence de presse sur le projet de délocalisation du site connu sous le nom de «Plateforme logistique de Nossombougou ».

A en croire plusieurs sources locales, ce projet devenu l’espoir de plusieurs villages du Bèlèdougou est sur le point d’échapper aux riverains du site choisi par l’Etat de façon officielle. Au cœur de la mêlée : le décret n°2020-0244/PR-M du 08 mai 2020 portant approbation du contrat de concession relatif à la conception, au financement, à la construction, à l’exploitation, à la maintenance et au transfert de la plateforme logistique de Nossombougou.

Selon Madian dit Tièman Diarra, secrétaire général du Congrès d’initiative pour le développement du Bèlègougou(Cideb), ce décret est signé par le président de la République et six (6) ministres concernés. « Ce décret a déjà force de loi », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse tenue à Bamako le 15 novembre 2021. Les membres du Cideb rapportent que les études pluridisciplinaires, sociologiques, économiques, anthropologiques, topographiques et environnementales ont été menées sur le terrain, sous l’égide d’un ministère désigné à cet effet.

Au cours de ces études, de fréquentes rencontres avec les populations concernées et structures économiques, culturelles et de développement sont organisées pendant des années. « L’élaboration d’un rapport technique de présentation du projet de décret à partir des résultats des études de terrain est faite par le ministère concerné. L’adoption par le conseil de ministres du projet de décret qui devient décret à sa signature par le président de la République et les ministres concernés », a expliqué Madian dit Tièman.

Le Mali, après avoir créé des entrepôts dans les pays côtiers partenaires, a trouvé la nécessité de construire à l’intérieur du pays des plateformes logistiques et des ports secs.« La plateforme logistique de Nossombougou » et la route de désengorgement des postes de Kati répondent à ce besoin. Une mission technique de la région de Koulikoro, du district de Bamako et du cercle de Kolokani a visité l’espace en amont de l’embranchement des deux routes : la RN3 et la nouvelle route en construction (Nossombougou-Safo-Dialakorodji).

Le premier site retenu coïncidait avec le site de la bataille de Kwodialanda, déjà classé dans le patrimoine national.

Le représentant du Cideb, présent à cette visite, en la personne Oumar Diarra de Ouarala, n’a pas manqué de le faire savoir aux visiteurs. En même temps, il en a informé le président et le secrétaire du Cideb à Bamako. A la demande de la mission si un autre site était disponible, le Cideb et son représentant lui ont proposé l’espace jouxtant la frontière nord du site de la bataille de Kwodialanda.

Cet espace (bien qu’occupé par des champs, forêts classées et autres) était libre de tout titre foncier, d’infrastructures ou d’habitats. Il est cependant à cheval entre les communes de Ouolodo et de Nossombougou. Il fallut plusieurs missions à la direction du Cideb pour pallier toutes les inquiétudes, réticences et méfiances des propriétaires de l’espace et aboutir à un consensus entre les villages et les deux communes concernés.

Un accord pour la gestion par intercommunalité a été conclu entre les différentes parties. Donc, il n’y avait plus d’objection sur la mise à disposition de l’espace devant recevoir la plateforme. Le nom « Plateforme de Kwodialanda », même s’il n’a pas été retenu par l’administration, a été proposé par les populations des villages environnants du site. Et c’est sur la base des résultats des différentes missions que le ministère de tutelle a élaboré un projet de décret que le gouvernement a adopté le 08 mai 2020.

Les populations des communes concernées et le Bèlèdougou en entier se sont réjouis de la prise de ce décret répondant à leur aspiration et espoir. Dans sa quête de réponses aux nombreuses interrogations, les ressortissants demandent l’implication des autorités concernées. Le conférencier de s’interroger: “Que s’est-il donc passé depuis pour que les éléments du ministère des Transports et des Infrastructures, les autorités administratives de Koulikoro et de Kolokani se rencontrent pour proposer la délocalisation ?”

Nampaga KONE

 

Source : La Preuve

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règlement 14 de l’UEMOA, immatriculation des tricycles, ouverture du Viaduc : Les bons points du ministère des Transports et des Infrastructures

Maliactu - Tue, 23/11/2021 - 05:38

A pas de charge, la semaine dernière a été charnière pour Mme le ministre des Transports et des infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko. Accompagnée des responsables de ses services centraux, elle a procédé à l’ouverture du viaduc de Yirimadio et les 2×2 voies de la route reliant le 3èmepont de Bamako à la RN6 Ségou et de la section Tour de l’Afrique-Yirimadio à la circulation.

Soucieuse de la sécurité routière et la libre circulation des usagers, la ministre des Transports et des Infrastructures met tout en œuvre afin de soulager les usagers de la route. Dans cette optique, elle initie les visites quasi quotidiennes des chantiers en cours pour donner un coup d’accélérateur, pendant que les infrastructures utilisables sont mises à la disposition de la population. C’est le cas du viaduc de Yirimadio et les 2×2 voies de la route reliant le 3èmepont de Bamako à la RN6 Ségou et de la section Tour de l’Afrique-Yirimadio, ouvert à la circulation avant la fin des travaux. Mais, en maintenant un suivi régulier pour la qualité du reste des travaux.

A cette occasion, lundi 15 novembre 2021, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, accompagné de plusieurs autres membres de son gouvernement,a tenu à l’accompagner.

Eu égard à la démographie galopante de Bamako, notamment au niveau de la Rive droite, favorisée par les logements sociaux, il était urgent de réaliser et de mettre en circulation les présentes infrastructures.« Avec les logements sociaux, l’extension de la ville de Bamako vers, l’est c’est-à-dire Tabakoro-Niamana, et les centres administratifs de l’autre côté, le besoin se faisait sentir », a confié le ministre des Transports et des Infrastructures Dembélé Madina Sissoko.Financé entièrement par le Budget national du Mali pour un coût global d’environ 40 milliards de FCFA, cet œuvre d’art apporte une fluidité totale à la circulation,estime-t-elle. Avant de préciser que les populations de Baguinéda, Niamana,  Yirimadio qui avaient énormément de difficultés pour rejoindre Bamako vont être fortement soulagées avec ce viaduc qui permettra de fluidifier la circulation, éviter un certain nombre d’accidents et plus généralement rendre agréable de vue et pratiquement dans la vie au quotidien, la ville de la capitale, renchérie le premier ministre Choguel KokallaMaïga. C’était le même sentiment de joie qu’on pouvait lire  sur le visage des populations ayant effectué le déplacement pour être témoin de l’ouverture de ces infrastructures.

Pour sa part, la directrice de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), Doumbia DiadjiSacko,exhortera les usagers aux respects stricts du code de la route et à faire preuve de prudence en évitant l’excès de vitesse. Ce, afin de protéger leur vie et celle des autres.

 Immatriculation des tricycles, motos-taxis et vélomoteurs

Dans la même journée du lundi 15 novembre 2021, Mme Dembélé Madina Sissoko a procédé au lancement de l’opération spéciale d’immatriculation des tricycles, motos-taxis et vélomoteurs ainsi qu’a la délivrance des permis de conduire.

«Avec l’autorisation de la mairie du District pour les tricycles pour utiliser la chaussée, à notre niveau au ministère des Transports et des Infrastructures, nous avons décidé de réglementer ce secteur. Car, du début de l’opération à maintenant, nous avons constaté des accidents graves, parfois mortels. Il  fallait donc prendre des dispositions pour réglementer conformément au Code de la route. Il de faire en sorte que chaque conducteur puisse apprendre et obtenir son permis de conduire et que chaque propriétaire puisse avoir une carte grise, une assurance et les numéros d’immatriculation sur les motos», a-t-elle déclaré. Aussi, argumentera Mme Dembélé, cette opération facilitera le contrôle des conducteurs et des engins. Avant de préciser la présente opération s’étend du 15 novembre 2021 à août 2022 à des tarifs moyens permettant à chacun de se munir de ses documents. Pour éviter d’éventuels désagréments, trois centres ont été retenus à Bamako. Il s’agit de la Direction régionale des transports terrestres, maritimes et fluviaux sur la rive Droite, à Sotuba, le centre de la subdivision des routes et le garage administratif à Dar-Salam. A l’intérieur du pays, toutes les directions régionales des transports terrestres, maritimes et fluviaux sont retenues comme des centres d’examen et de délivrance de ces documents de transports.

Mme le ministre inviterales conducteurs à la prudence et à l’application correcte de ce qu’ils apprendront des inspecteurs au cours de leur formation.

Pour sa part, le Directeur régional des transports terrestres, maritimes et fluviaux du District de Bamako indiquera que l’objectif recherché est d’accompagner les conducteurs des tricycles et des motos-taxis. Car, argumente-t-il, il y a une prolifération de ces engins qu’il faut encadrer. Pour ce faire, il a été décidé d’alléger les procédures administratives et économiques. Les conducteurs sont donc invités à se mettre à jour avant août 2022. Au-delà, la réglementation en vigueur sera appliquée. Il s’agira en ce moment du paiement de 5 000 FCFA pour les permis et 7 500  pour les cartes d’immatriculation, précise le Directeur régional des transports terrestres, maritimes et fluviaux du district de Bamako.

Règlement 14, le Mali prend le train en la marche

Ce 15 novembre 2021, la ministre chargée des Transports et des Infrastructures, accompagnée de ses services techniques, s’est rendue au poste de péage et de pesage à Kati. L’objectif était de donner officiellement  quitus au personnel des péages d’appliquer le règlement n°14 de l’Uemoa, relatif au contrôle du gabarit, du poids, et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises.

A la traine dans l’application du règlement n°14  de l’Uemoa,  le Mali a finalement décidé de faire respecter cet engament  sous-régional. En effet, cerèglement est relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids, et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans les États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Pour les responsables du département de tutelle, cette décision réconfortera davantage non seulement les usagers de la route, mais aussi les transporteurs qui peinent énormément à cause de la dégradation soudaine des routes dues notamment au non-respect de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises.

Du point de vue de Mme Dembélé Madina Sissoko, si le véhicule est trop chargé, on peut s’attendre à des conséquences énormes,  notamment : la fatigue du conducteur, sans parler des pneus  qui n’auront pas une durée de vie convenable, la dégradation des routes, les marchandises dilapidées, constituant ainsi des facteurs provocateurs d’accidents souvent atroces. « Je pense que le respect de cet article est une bonne chose. Car il permet de limiter les dépenses dans l’entretien des véhicules et des routes», a-t-elle affirmé.

Partant, rappelle l’oratrice, il est instruit à l’ensemble des pays de l’Uemoa des directives par rapport à l’utilisation du réseau routier, parmi lesquelles, il y a la charge à l’essieu qui est relative au poids du chargement qu’un véhicule ne doit pas dépasser. Sous peine de s’exposer à des sanctions.

À l’en croire, le Mali, après vive réflexion, a décidé d’aller à l’application strict du règlement qui profitera non seulement à l’Etat dans la préservation du réseau routier, mais aussi aux transporteurs qui feront des économies par rapport au carburant lubrifiant et au frais de maintenance.

Oumar KONATE/ Adama TRAORÉ

Source : La Preuve

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Justice : Les journalistes à l’école de la Cour suprême

Maliactu - Tue, 23/11/2021 - 05:37

A l’initiative du Cadre de concertation des directeurs de publication (Ccdp), s’est tenue une journée d’information avec les hommes de média sur le rôle et le fonctionnement de la Cour suprême. C’était mardi 16 novembre 2021, dans les locaux de l’institution.

Dans le cadre de son programme d’activités 2021, où un certain nombre de services publics ou privés de l’Etat sont sollicités pour édifier la lanterne des journalistes sur leurs missions et fonctionnement, intervient la présente journée d’information sur la Cour suprême.

Cette journée d’information se tient à un moment où  la Cour suprême domine l’actualité nationale, contextualise le Coordinateur du Ccdp, Aboubacar Bani Zan. Il s’agit, précise-t-il,  des récentes actions relatives au jugement des anciens ministres, jugées courageuses par la majorité des Maliens.

Pour Aboubacar Bani Zan, cette journée permettra de mieux outiller les journalistes afin de pouvoir édifier les lanternes des citoyens lambda qui méconnaissent généralement le rôle de Cour suprême. Ce qui fait même dire certains qu’ils ont été condamnés par la Cour suprême. Ignorant que celle-ci ne tranche pas le contentieux des parties, mais plutôt la conformité du jugement rendu.

« Monsieur, le Président de la Cour suprême, les patrons de presse sont à votre école ce jour mardi 16 novembre 2021, magistrat de classe exceptionnelle, entouré des experts du droit public et des relations publiques, pour apprendre ce qu’est la Cour suprême Mali dans toute sa dimension. Cela, dans un français que le Ccdp a toujours souhaité facile, auprès de nos partenaires », a-t-il déclaré.

Pour sa part, le président de la Cour suprême, Wafi Ougadeye Cissé, s’est réjoui de la présente rencontre. Car, estime-t-il, cette  rencontre entre le monde des médias et les membres de la Cour suprême du Mali est un moment à la fois spécial et important. Elle constitue une retrouvaille entre deux familles complémentaires qui ont beaucoup de points communs. La première, les gens des médias et de la communication, ayant une bonne connaissance de l’actualité tandis que la seconde, les professionnels du droit, a un solide socle de connaissances dans les matières fondamentales du droit. Elles partagent des valeurs telles que l’indépendance, l’impartialité, l’objectivité, la recherche de la vérité et la protection des libertés. Elles sont toutes deux profondément attachées au respect du secret tant des sources que des enquêtes et de l’instruction judiciaire.

« Ce rendez-vous du donner et du recevoir entre vous et nous permettra, sans nul doute, de partager nos sciences infinies dans nos domaines respectifs. Il permettra aussi d’ouvrir à chacun de nous, avec un sens remarquable de la méthode, de la pédagogie et de la responsabilité un domaine jusque-là perçu comme hermétique ou tout au moins difficile à appréhender », soulignera M. Cissé. Il ne peut y avoir d’antagonisme entre justice et presse car, ces deux mondes ont vocation à contrebalancer les autres pouvoirs.

Vous et nous, poursuivra-t-il, devons être à l’abri d’une instrumentalisation ou d’une manipulation  d’où qu’elle vienne. Vous et nous devons retisser un lien de confiance
avec lecteurs, auditeurs et justiciables. L’association de nos prérogatives, l’impact de nos actes et la délicatesse de nos missions sont autant de pistes pour saisir la corrélation entre justice et presse. D’où, l’importance de cette rencontre qui doit se
situer dans le long combat pour la consolidation et l’affirmation de la liberté de presse et  notre indépendance de l’indépendance de la justice.

«Juridiction suprême en matière judiciaire, administrative et de comptes, elle présente deux originalités essentielles : elle est unique pour toute la République. Elle a une mission d’unification de la jurisprudence sur tout le territoire national. Elle ne juge pas les parties au procès, mais les jugements et arrêts rendus en dernier ressort. Elle est appelée non pas à trancher les litiges mais à dire
si la décision attaquée par le pourvoi fait ou ne fait pas une exacte application de la loi. Dans le premier cas, elle rejette le pourvoi, alors que dans le second, elle casse la décision attaquée. Et dans cette dernière hypothèse, sauf, si exceptionnellement la cassation intervient sans renvoi, l’affaire doit alors être rejugée par d’autres juges du fond », a-t-il précisé.

Oumar KONATE

Source : La Preuve

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Respect des prix : Vers la mise en place d’une brigade de veille

Maliactu - Tue, 23/11/2021 - 05:34

C’est presque devenu un exercice hebdomadaire pour Mahmoud Ould Mohamed, ministre de l’Industrie et du Commerce.  Sa mission : apporter des clarifications et  les mesures prises par l’Etat dans le but d’amoindrir le prix de panier de la ménagère. Pour la conférence de presse de ce vendredi 19 novembre 2021, le ministre de l’Industrie et du Commerce a  déclaré la mise en place d’une brigade de veille pour faire respecter les prix.

Comment soulager l’opinion publique face à la flambée des prix des produits de première nécessité dans un pays qui traverse des crises multidimensionnelles. Voici, entre autres, la tâche du ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed. À l’en croire, la stabilisation des prix des produits de première nécessité demeure une des préoccupations majeures du Président de la transition, colonel Assimi Goïta.  Aux dires du ministre, c’est la raison pour laquelle, au cours de sa session ordinaire du 10 novembre 2021, le Gouvernement a marqué son accord pour l’octroi d’une subvention sous forme de réduction de 50% de la base taxable à l’importation de 300 000 tonnes de riz, de 60 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire.

Il ajoute que ces mesures d’urgence viennent conforter celles déjà en cours, à savoir la subvention du gaz, des hydrocarbures, des médicaments essentiels, de l’eau, de l’électricité, des intrants et équipements agricoles, des engrais et des exonérations douanières et fiscales accordées aux entreprises en difficulté pour le maintien des emplois. « Tous ces efforts du Gouvernement se chiffrent à des centaines de milliards de nos francs délaissés pour le bien-être des populations maliennes dans un contexte de rareté des ressources budgétaires », a déclaré le ministre.

Dans ses clarifications, il a laissé entendre que sur le marché international, le prix du riz indien a baissé de 25%, tandis que celui du riz thaïlandais est resté stable. Le riz se négocie sur les plateformes portuaires à 230 000 FCFA la tonne, contre 215 000 FCFA la tonne, il y a trois (03) mois. Le cours mondial du sucre s’établit à 524 dollars la tonne, enregistrant ainsi une hausse de 27% par rapport à l’année dernière. L’huile est négociée à 1 181 dollars la tonne, contre 918 dollars la tonne l’année dernière, à la même période. Le cours mondial du blé de meunerie a enregistré une hausse de 39% par rapport à l’année passée, pour s’établir à 295 euros la tonne.

Par ailleurs, il dira que ces actions de contrôle seront précédées d’une campagne de communication, d’éducation et de sensibilisation dans la mise en œuvre de laquelle la contribution de tous les organes est vivement sollicitée. Il ajoute : « Pour l’effectivité des prix indicatifs plafonds fixés des équipes de brigade de la Dgcc, appuyées des éléments des forces de sécurité seront bientôt déployées sur le terrain », dira-t-il.

Et par la même occasion, il appelle les associations des consommateurs à se joindre aux services techniques du ministère pour amplifier ces actions citoyennes à l’endroit de leurs membres.

Et pour assurer l’opinion sur l’ensemble des prix de quelques produits, il dira que le pain de la baguette de pain de 300g est maintenu à 250 FCFA, jusqu’à la tenue des états généraux du pain. Interrogé sur les initiatives pour booster la production locale en sucre et blé, il dira que l’insécurité est le seul frein. Par la même occasion, il dira que la capacité de production des deux usines de sucre est de 100 000 tonnes.

Selon Modibo Keïta, PDG du groupe Gdcm, non moins président de la filière blé, il a souligné que les efforts du ministère sont considérables. Mais la situation actuelle du blé dépasse le département. Car c’est une situation mondiale. Le prix du sucre du carburant et le transport ont aussi augmenté, dira-t-on.

Pour Mamadou Lamine Haïdara, président de la filiale pain, c’est un problème qui date de longtemps. Mais le département est en train de faire d’énormes efforts. « Nous sommes en pourparlers. Car c’est une situation qui change du jour au lendemain. Pour l’instant, nous  nous engagerons avec le gouvernement à fixer le prix du pain  à 250 FCFA. Mais cet accord prend fin au mois de décembre », a-t-il dit.

Adama TRAORÉ

Source : La Preuve

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Une mission clandestine du renseignement militaire français en Egypte mise en cause

LeMonde / Afrique - Tue, 23/11/2021 - 05:08
Selon le média « Disclose », Le Caire utiliserait des informations fournies par Paris dans le cadre de la lutte contre le terrorisme pour cibler des réseaux ordinaires de trafiquants d’armes, de drogues ou de migrants, et donc causer la mort de civils.
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Le maréchal Al-Sissi, précieux client de l’industrie d’armement française

LeMonde / Afrique - Tue, 23/11/2021 - 04:51
La vente de matériel à l’armée égyptienne incite Paris à fermer les yeux sur la répression politique tous azimuts impulsée par le dictateur cairote.
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Catherine Coquery-Vidrovitch : « Ceux qui disent que tout est “race” ont autant tort que ceux qui disent que rien n’est “race” »

LeMonde / Afrique - Tue, 23/11/2021 - 02:15
La grande spécialiste de l’histoire africaine renvoie dos à dos tenants de l’universalisme et ceux de la pensée décoloniale. Dans cette controverse, chacun gagnerait à être davantage attentif au point de vue opposé, affirme-t-elle dans un entretien au « Monde ».
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Rupture d'internet mobile au Burkina : Des citoyens racontent leur "galère"

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/11/2021 - 23:45

Depuis la nuit du samedi 20 novembre 2021, la population est privée de l'internet mobile au Burkina Faso. Au moment où nous traçons ces lignes, toutes les trois téléphonies du pays ne fonctionnent pas. Ce qui paraissait une simple perturbation au départ a perduré. L'indignation se multiplie dans la matinée du lundi 22 novembre. Ceux qui ont pu se connecter grâce au wifi s'indignent et racontent leurs désagréments.

Hadepté Da, communicateur : « D'habitude, quand je me réveille chaque matin, l'une des premières choses que je fais, c'est de me connecter pour m'informer sur ce qui se passe dans le monde et dans mon pays. Quand je me suis réveillé le dimanche matin, j'ai tout de suite activité ma connexion mobile afin de d'avoir des informations sur mon pays par ces temps d'incertitudes. Surprise. Pas de notifications Faceboook ni WhatsApp. Croyant que c'est ma 3G qui n'est pas fluide, je balance sur la 4G. Rien. Je redémarre le téléphone, toujours rien. Je ne savais pas que c'était une ''privation délibérée'' des opérateurs. C'est écœurant de ne pas pouvoir s'informer instantanément par ces temps difficiles ».

Assanatou Traoré, journaliste-présentatrice radio : « J'ai d'abord pensé que j'avais plus de connexion, mais après vérification ce n'était pas le cas... Je me suis renseignée auprès d'autres personnes qui m'ont dit être dans le même pétrin. Donc je n'avais pas le choix vu que je n'ai pas le wifi. D'ailleurs je ne savais pas que le wifi marchait. Je me suis rabattu sur les messages simples et les appels. Pour dire vrai, je la vis péniblement et le souci, c'est qu'il n'y a aucune communication, pas d'explications. »

Balaam Konamadji, enseignant-chercheur : « Les étudiants qui devraient m'envoyer par mail leurs mémoires ont dû m'apporter simplement la version papier. Aucune autre alternative… »

Rita, étudiante : « C'était hier matin que j'ai constaté ce problème de connexion grâce à l'appel d'un ami qui voulait savoir la cause. C'est à ce moment que j'ai désactivé le wifi pour voir et je m'en suis rendu compte. Personnellement, c'était bizarre car il n'y avait qu'un certain nombre personnes connectées (ceux qui possèdent le wifi et autres). Cela m'a un peu déçu car je devrais faire un live pour un concert. Mais à part l'épisode du live du concert, ça va. Cette coupure a rétabli un peu les liens sociaux entre les personnes. »

Elysée Bationo, chargé de communication d'une institution : « J'étais en mission et hier, étant toujours là-bas, j'ai voulu envoyer un message sur WhatsApp à un collègue de service. C'est là que j'ai constaté que les réseaux sociaux sont inaccessibles. Quelque temps après, une partenaire m'a joint également pour savoir si j'ai la connexion car elle rencontrait aussi les mêmes difficultés. J'ai compris que c'était général. Dans nos activités de communication, on travaille beaucoup plus avec la connexion mais hier dimanche je n'ai pas pu faire quelque chose. Désagréable vraiment. Mais le vrai problème même a commencé le samedi nuit je crois. Tous les réseaux de téléphonie mobile avaient un souci. Tu appelles sans succès et d'autres me l'ont également confirmé. »

Idrissa Koumbem, journaliste : « Pour notre part, c'était difficile parce que je travaille et je m'informe à l'aide de l'internet et c'est difficile. J'ai assisté hier à des refus de candidats aux concours de recrutement sur mesures nouvelles des enseignants des lycées et collèges parce qu'ils n'arrivaient pas à télécharger leurs récépissés. Il faut une mobilisation des populations pour contraindre l'autorité à régler au plus vite cette situation. Par ailleurs, des plaintes doivent être portées contre les opérateurs de téléphonie mobile pour les préjudices subis. »

Farida Tiemtoré, une bloggeuse : « Depuis hier, je suis à la maison. Je ne suis pas sortie parce que je travaille avec internet. On avait prévu un atelier débat hier mais on n'a pas pu le tenir parce que la mobilisation était difficile sans internet. Aujourd'hui encore, je suis chez moi. Notre cri de cœur c'est qu'on nous donne au moins une explication. Actuellement, il y a des spéculations de gauche à droite. Tout ce que je veux savoir : pourquoi internet mobile a été coupé et quelle sera l'issue de tout cela ».

Succès Belemodel, gestionnaire : « J'ai suspendu mes activités en ligne. J'ai organisé une formation sur les monnaies virtuelles de deux heures. Tout le monde n'est pas connecté parce que tout le monde n'a pas de wifi chez lui donc je suis obligé de reporter la formation ».

Propos recueillis par Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Rupture de l'internet mobile : Le Collectif pour un peuple uni compte déposer une plainte contre les fournisseurs mobile

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/11/2021 - 23:40

Depuis 72 heures, les utilisateurs de l'internet mobile des différents opérateurs de téléphonie n'ont plus accès au réseau. Le Collectif pour un peuple uni (CPPU) a animé une conférence de presse ce lundi 22 novembre 2021 à Ouagadougou pour dénoncer le silence du gouvernement et des différents opérateurs (Orange, Moov et Telecel) face aux questionnements des consommateurs.

En effet, les réseaux sociaux ont permis jusque-là, aux populations, d'accéder à l'information en temps réel. Sa détérioration ces derniers jours, semble être incomprise pour les membres du Collectif.
"Pourquoi cette interruption intervient au moment où le besoin en information est plus fort ?", s'interroge le CPPU.

Pour le conférencier, c'est une honte de voir que le gouvernement agit de la sorte pour empêcher la diffusion et la réception de l'information.
C'est pourquoi, prévient-il, "cette situation ne restera pas impunie, le CPPU compte déposer une plainte au niveau de la justice contre les sociétés qui fournissent l'internet mobile pour manquement grave à leurs obligations."

Vue partielle des journalistes

Le CPPU, par la voix de Abdallah Ben Aziz Ouattara, a rappelé que le peuple burkinabè n'a pas fait recours aux réseaux sociaux ni en 1966 ni en 2014 pour faire partir Maurice Yaméogo et Blaise Compaoré. Puis, d'ajouter, sur un ton d'humour, que cela fait trois jours qu'il n'arrive pas à vendre ses billets d'avion.
"Aujourd'hui, le régime Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) nous terrorise plus que les terroristes", regrette le CPPU.

La dégradation du climat sécuritaire au Burkina Faso a aussi fait l'objet d'échanges entre animateurs de la conférence de presse et journalistes. De l'avis du collectif, la sécurité se dégrade à un rythme inquiétant au point que, ni les forces de défense et de sécurité, ni le gouvernement n'a le contrôle du territoire. Conséquence, des deuils et des déplacées internes à n'en point finir.

Abdallah Ben Aziz Ouattara, coordonnateur général du Collectif pour un peuple uni (CPPU)

Pour le coordonnateur général du collectif, M. Ouattara, le président Roch Kaboré n'est pas l'homme de la situation. "Roch Kaboré n'a pas la carrure d'un Chef d'Etat qui puisse nous sortir de l'ornière", s'indigne-t-il.
En plus, il a révélé que depuis son accession au pouvoir en 2014, le Collectif pour un peuple uni avait prédit que rien de bon ne sortira de son gouvernement et lui. "Le régime de Roch Kaboré est un régime de copinage", a-t-il déclaré, avant de proposer des pistes pour sortir de cet "obscurantisme béant".

Une refondation de l'armée

Une sortie de crise sécuritaire, selon le porte-parole du CPPU, passe par un remaniement complet de l'armée. Il s'agira, dit-il, "d'admettre certains chefs militaires bourgeois à une retraite anticipée, de mener une enquête pour déceler les chefs militaires qui sont à la base du retard du paiement des primes des soldats et du manque de provisions alimentaires pour leur survie au front, etc."

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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Attaques en Ituri en RD Congo, au moins 29 morts

France24 / Afrique - Mon, 22/11/2021 - 23:38
Des attaques en Ituri dans l'Est de la République démocratique ont fait au moins 29 morts dans le territoire de Djugu, au nord de la ville de Bunia, selon la société civile. Les miliciens CODECO (Coopérative pour le développement du Congo) ont notamment attaqué un camp de déplacés qui abritait 16 500 hommes, femmes et enfants. Les précisions avec notre correspondant Clément Bonnerot.
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Burkina : « Personne n'est indispensable…, pourvu que notre pays soit sauvé », lance Fadèle Sérémé du PDC

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/11/2021 - 23:35

Le Parti pour le développement et le changement (PDC), qui a claqué la porte de la majorité présidentielle, il y a quelques semaines, a animé une conférence de presse dans la matinée de ce lundi 22 novembre 2021 à Ouagadougou sur la situation nationale. Fadel Abdel Aziz Sérémé, président du parti, et ses camarades appellent « le peuple burkinabè à un éveil patriotique et un sursaut salvateur face à son destin à même de le sortir des inconséquences, des insouciances et des incompétences constatées ».

Pour cette première sortie du genre, plusieurs responsables du parti se sont mobilisés à son siège national sis à l'arrondissement N°6 de Ouagadougou. Après avoir observé une minute en la mémoire des victimes des dernières attaques enregistrées à travers le territoire national, campant ainsi le décor de la gravité de la situation, Fadel Abdel Aziz Sérémé et son bureau ont d'abord assumé avoir accompagné le pouvoir avant de revenir sur les raisons de leur départ de la majorité présidentielle. Les responsables du parti se disent ahuris par le manque de stratégie globale et holistique en matière de lutte contre le terrorisme, malgré les propositions et la politique sécuritaire de lutte contre le terrorisme assortis de « fortes recommandations ».

« Face à la désastreuse situation sécuritaire, l'augmentation des prix des produits de premières nécessités, la paupérisation et la vulnérabilité des populations inhérentes à la précarité des conditions de vie, la violation flagrante du droit à la dignité humaine des PDI (Personnes déplacées internes) voire, leur clochardisation, plus grave la légèreté et l'indécence dans le traitement de nos FDS (Forces de défense et de sécurité) livrées ainsi à l'ennemi sur le champ de bataille, le PDC dénonce une inertie inconcevable qui frise une profonde léthargie insouciante dans la gouvernance sécuritaire et socio-économique », a, après un diagnostic, tiré le président du PDC, Fadel Abdel Aziz Sérémé.

« Le PDC exhorte nos braves et dignes FDS (Forces de défense et de sécurité) et VDP (volontaires de défense pour la patrie) à faire preuve d'abnégation, de courage et de détermination dans ces moments difficiles. Nous exprimons toute notre solidarité et notre compassion aux veuves et orphelins, aux familles déplacées, aux personnes affectées du fait du terrorisme. Aussi, le PDC appelle le peuple burkinabè, dans toutes ses composantes, sans distinction aucune, à un éveil patriotique et un sursaut salvateur face à son destin à même de nous sortir des inconséquences, des insouciances et des incompétences constatées. (…). Quand on parle de l'incompétence, de l'insouciance, vous me direz que peut-être les mots sont forts. Mais la question n'est pas là, l'heure est grave. Si des soldats peuvent se retrouver des jours sans manger, je pense vraiment qu'il y a de l'inconséquence et de l'insouciance dans la gouvernance sécuritaire. Les mots reflètent la réalité. N'est aveugle que celui qui refuse de voir. N'est sourd que celui qui refuse d'entendre », exprime le député Sérémé.

Des propositions restées dans les tiroirs du pouvoir

« Nous avons battu campagne pour Roch Kaboré, avec sincérité et conviction. Mais, notre compagnonnage s'arrête, lorsque l'intérêt supérieur de la nation est menacé. Lorsque nous n'adhérons plus aux politiques publiques qui sont développées, je pense qu'il est mieux de se mettre en retrait et de les dénoncer. Il est incohérent de rester à l'intérieur et dire qu'on dénonce ; parce que-là, du point de vue de la collégialité gouvernementale, cela n'est pas logique. Et c'est en toute responsabilité que nous avons pris cette décision », justifie Fadel Abdel Aziz Sérémé, pour qui, la survie du pays implique cette optique du PDC.

D.g.à d. : Wahab Drabo, Viviane Kambiré, Fadel Abdel Aziz Sérémé, Poubéré Sougrinoma et Harouna Sandwidi

Les trois députés du parti ont également quitté le groupe parlementaire RDJ (majorité parlementaire, y compris la présidence de la Commission de défense qui était dévolue à Fadel Abdel Aziz Sérémé). « En tant que président de la CODES (Commission de la défense et de la sécurité), nous avons fait des propositions que nous jugeons conséquentes, au regard des missions qui sont attribuées par la Constitution en ce qui concerne le contrôle de l'action gouvernementale. Nous avons eu à proposer des missions d'informations, qui relèvent de nos prérogatives. Maintenant, si ces propositions dorment dans les tiroirs, je pense que cela ne relève pas de la responsabilité de la commission. En tout état de cause, j'aimerais dire que notre souci premier a été avant tout de contribuer avec les moyens qui sont mis à notre disposition, à relever les défis du moment, notamment les questions sécuritaires. (…). Notre parti a fait des propositions... Mais, lorsqu'on ne vous écoute pas, lorsque vous êtes confrontés, parfois, à une gestion clanique, lorsque les germes mêmes de la division sont semés en votre sein, vous en tirer les conséquences et vous vous assumez en toute responsabilité. Si ça ne marche pas de l'intérieur, il faut faire bouger les choses de l'extérieur ; parce que le peuple burkinabè ne se soucie pas mal (je vous parle en toute sincérité, pas en tant qu'homme politique, mais en tant que citoyen) actuellement de qui va lui ramener la paix et la sécurité ; le peuple burkinabè demande tout simplement de vivre dans la décence, dans la paix, à retrouver sa demeure sur l'ensemble du territoire, et c'est à cela que nous espérons répondre », présente M. Sérémé.

« Mais nous avons des dirigeants qui préfèrent regarder leurs petits avantages »

« Nous jugeons que ce ne sont pas des strapontins qui peuvent remettre en cause l'intérêt supérieur de la nation. Nous allons nous assumer devant l'histoire. (…). La survie du pays est engagée, il ne s'agit plus pour un Burkinabè, qui qu'il soit, de faire des calculs de postes ou de quelques intérêts individuels. En ce moment, se passent des rencontres entre l'armée et les familles des martyrs identifiés. Comprenez la peine de ceux qui n'ont pas encore identifié le corps de leur proche. Voyez-vous toute cette douleur ? Aujourd'hui, le territoire est grignoté, l'heure est à ce que chacun se lève pour qu'on récupère chaque mètre carré de notre territoire. L'heure n'est plus à s'asseoir pour se demander s'il faut enlever quelqu'un de son poste ou pas. Il n'y a pas de calculs à faire. Nous sommes en périls (famine due au déficit céréalier, flambée des prix des produits de première nécessité, insécurité, etc.). Le pays est en danger, chacun doit se lever et faire quelque chose, maintenant. On devait depuis longtemps avoir déclaré l'état de guerre. Mettre tous les moyens qu'il faut pour récupérer notre territoire, mètre carré par mètre carré, dans un délai précis. Les soldats le peuvent, le peuple est prêt pour ça. Mais nous avons des dirigeants qui préfèrent regarder leurs petits avantages. Est-ce que nous méritons ces dirigeants ? Les dirigeants doivent être au service du peuple, et non l'inverse. S'ils ne peuvent pas nous permettre de vivre en sécurité, qu'ils laissent la place à ceux qui le peuvent. C'est l'intérêt national qui est en jeu ici, ce ne sont plus des états d'âme. Dès demain, cela doit commencer », clarifient les responsables du parti.

Le PDC dit encourager « pleinement » toute personne qui se sent capable de relever le défi. « Par contre, toute personne qui devient un problème, doit s'assumer pleinement en toute responsabilité, vis-à-vis du peuple qui l'a élu. Personne n'est indispensable…, pourvu que notre pays soit sauvé. Si demain, Dieu l'aide à sauver le pays, Dieu merci ! Mais si c'est une autre personne, Dieu merci ! En tant que citoyen, je me soucie de mes concitoyens », réagit le président du parti sur les demandes de démission du président Roch Kaboré. Le PDC est solidaire des décisions que le CFOP-BF (chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso) viendrait à prendre, déclarent les responsables du parti.

Pour Wahab Drabo, au regard de la perte de contrôle d'une partie du territoire, et ayant lui-même relevé de l'incohérence au niveau de la sécurité, Roch Kaboré doit tirer toutes les conséquences de la situation.

Oumar L. Ouédraogo
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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Les agents de renseignements traités de « Mounafica »

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/11/2021 - 23:30

Sous la révolution burkinabè, Victor Zongo était membre des services de renseignement, affecté au contre-espionnage. Aujourd'hui, adjudant-chef major à la retraite, il est chef d'un village de la commune de Loumbila, à une vingtaine de kilomètres de Ouagadougou. Avec pour nom de règne Naaba Sida (la vérité), il a été entendu au procès de l'assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons en qualité de témoin.

« Le 15 octobre 1987, je suis arrivé au service de renseignement de la gendarmerie. J'ai constaté l'absence du chef de service Tinga Boubacar Kola. Mon collègue Romuald Douamba m'a dit qu'il est allé à la présidence avec une enveloppe sous pli fermé », a déclaré Victor Zongo. Discret en raison de la présence d'autres éléments plus jeunes, son collègue n'en dira pas plus.

Ce n'est que plus tard qu'il lui confiera que Tinga Boubacar Kola devait remettre l'enveloppe en main propre au président Sankara Et celle-ci portait la mention « Dénouement sanglant de la crise ce soir à 15h ». Selon toujours le témoin qui relate les propos de son collègue Romuald Douamba, il y avait, en plus de l'enveloppe, la cassette d'une conversation entre Jean-Pierre Palm et une autre personne.

Lors que les coups de feu ont retenti en ville, le témoin affirme avoir demandé à son collègue de retrouver leur chef et de le mettre en lieu sûr. Rentré chez lui au quartier Dagnoen Victor Zongo dit avoir appris la mort du capitaine Sankara à travers les ondes de Radio France internationale. Ce n'est que le lendemain qu'il s'est rendu au cimetière de Dagnoen avec Romuald Douamba. Là, les deux hommes ont trouvé des buttes de terre, des tiges et des bouts de papiers avec les noms des défunts : Thomas Sankara, Paténéma Soré, etc.

Par la suite, ils iront au service des renseignements où se trouvaient des groupes de personnes. S'ensuivra une rencontre organisée par Jean-Pierre Palm (accusé dans ce procès) et les éléments du renseignement. « À cette réunion, Jean-Pierre Palm a dit “C'est vous les Mounafica (Mauvaises langues, NDLR). C'est à cause de vous que tout cela est arrivé ». Il a dit qu'il va demander à la police d'arrêter un élément et qu'il se trouvait vers l'hôtel Azalai en train de discuter avec des journalistes. Nous avons tous ri dans la salle, car l'élément en question était absent du pays et était en stage à Moscou depuis six mois », a raconté le témoin.

Une deuxième rencontre a été organisée cette fois-ci par le lieutenant Djibril Bassolé. Ce dernier a demandé aux éléments du renseignement, qui avaient cessé toute activité, de reprendre le travail au nom du caractère républicain de la gendarmerie.

Au cours de sa déposition, le témoin a déclaré que Thomas Sankara galvanisait le travail des agents de renseignements qui avaient des conditions de travail difficiles ? « On avait 1 000 Francs de carburant par personne tous les trois mois alors qu'on devait collecter et traiter des informations (...) On a posé les jalons d'un grand service de renseignement. Rien ne pouvait se passer à Ouagadougou à Bobo-Dioulasso sans qu'on soit au courant », a clamé haut et fort Victor Zongo.

Il dit avoir appris plus tard que le président Sankara avait remis un chèque à son chef Tibo Georges Kaboré lorsque celui-ci est allé lui remettre l'enveloppe sous plis fermée pour l'avertir de l'imminence du danger. Ce chèque était destiné au service de renseignement en guise d'encouragement pour le travail abattu. Mais c'est lorsque Tibo Georges Kaboré se rendait au Trésor pour toucher le chèque que les tirs ont retenti en ville.

Le témoin a relaté également à la barre le déroulement d'une mission qu'il a effectué en juin 1987 avec un civil du ministère du Commerce en Côte d'Ivoire. Ils devaient recouper le maximum de renseignements sur la situation au Burkina dans ce pays voisin. Les deux hommes habitaient dans des villes différentes.

Et c'est lors d'une rencontre, qu'ils ont décidé d'infiltrer une mission angolaise à Abidjan. Et selon le témoin, il ressortait des discussions de cette mission que Boukary Kaboré dit le Lion (Commandant du Bataillon d'intervention aéroporté) était capable de faire un coup d'État. « Après le coup d'État, Tibo a dit que ces gens-là nous ont mené en bateau. Au contraire, c'était « Le lion » qui défendait Thomas Sankara », a laissé entendre le témoin.

L'audience a été suspendue et reprendra le mercredi 24 novembre 2021, avec la suite de l'audition de l'accusé.

HFB
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Procès Thomas Sankara et douze autres : Les témoins Arsène Yé et Boukary Douamba à la barre

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/11/2021 - 23:30

Le bal des témoins entendus dans le cadre du procès Thomas Sankara et douze autres, s'est poursuivi ce lundi 22 novembre 2021 au tribunal militaire. Le capitaine Arsène B. Yé, a poursuivi sa déposition, en répondant aux questions des différents conseils. A sa suite, c'est l'adjudant-chef major de gendarmerie Kuilga Boukary Douamba, chef de service de la table d'écoute au moment des évènements du 15 octobre 1987, qui est venu livrer son témoignage à la barre.

Interrogé par l'avocate de la partie civile Me Anta Guissé, le capitaine Arsène B. Yé a affirmé qu'il était très proche de Thomas Sankara mais échangeait avec Blaise Compaoré. Et lorsque l'avocate lui demande s'il n'avait pas perdu confiance en Blaise Compaoré après l'assassinat de Thomas Sankara, le témoin rétorque qu'on lui avait dit que ce qui était arrivé était un accident.

Aussi, poursuit-il, à la vue de tous les anciens camarades du Conseil national de la révolution (CNR) qui avaient rejoint le Front populaire, il s'est dit pourquoi ne pas continuer avec la nouvelle tête dirigeante qu'il considérait comme une continuité de la révolution. " Je n'ai jamais travaillé en fonction d'une personne mais en fonction de mes convictions politiques. Et tout ce que j'ai fait, c'est pour mon pays et pas pour un homme", précise-t-il.

Arsène B. Yé soutient n'avoir jamais été porte-parole de la coordination du Front populaire

Me Guissé a aussi cité des documents confidentiels des services de renseignement français, dans lesquels il était mentionné que Arsène B. Yé, était le porte-parole de la coordination du Front populaire dès le 16 octobre 1987 et c'est à ce titre qu'il aurait confirmé que Thomas Sankara avait bien été exécuté. A cela, le témoin répond qu'il ne y'avait pas de coordination du Front populaire le 16 octobre 1987, à fortiori un porte-parole. Il dit ne pas non plus avoir souvenance, d'avoir confirmé à qui que ce soit que Thomas Sankara avait été exécuté.

Les documents confidentiels, mentionnent aussi que le médecin militaire faisait partie des proches de Blaise Compaoré qui s'étaient éloignés de Sankara. Celui-ci dit reconnaître avoir occupé des postes avec le Front populaire dirigé par Blaise Compaoré mais sans plus. Avant le 15 octobre 1987, il dit n'avoir pas eu vent de ce que Blaise Compaoré voulait exécuter les leaders de la révolution. Il reconnaît toutefois, que la crise entre Sankara et Compaoré était palpable, mais personne n'imaginait que le dénouement serait un coup d'état sanglant dans lequel le père de la révolution allait être tué.

"Quand tu étais du CNR, tu savais qu'il y'avait une crise, c'est le comment du dénouement que l'on n'a pas vu venir. Il fallait que la crise trouve une solution. Ça aurait pu être une entente, on aurait pu trouver une solution, pas forcément le coup d'état...Quand on disait Sankara, c'était Blaise Compaoré, personne ne pouvait rentrer entre eux. Et personne ne pouvait imaginer cela". Il dit donc avoir été surpris par le coup de force, qui a coûté la vie à Thomas Sankara et douze de ses compagnons.

A la suite du capitaine Arsène B. Yé, c'est le chef de service de la table d'écoute, l'adjudant-chef major de la gendarmerie Kuilga Boukary Douamba, qui a été appelé à la barre. De son récit, on note que le temps a eu raison de plusieurs souvenirs qui auraient pu servir dans le cadre de ce procès. Il raconte que le jour des évènements du 15 octobre 1987, il est arrivé aux environs de 16h moins à la garnison de la gendarmerie, pour prendre part au sport de masse.

C'est alors qu'il entend des crépitements d'armes vers le conseil. Étant en tenue de sport, il regagne son domicile situé à Tampouy pour se changer et revenir défendre la garnison. À son retour, il constate un dispositif au niveau du pont de Tanghin, avec des militaires aux bérets retournés. Étant dans l'incapacité d'atteindre la caserne, il bifurque dans un six-mètre et passe la nuit dit-il, sous les canaris d'une dolotière. Ce n'est que le lendemain matin, qu'il a pu retourner à son domicile pour se changer et revenir à la caserne. C'est là qu'il apprend le décès de Thomas Sankara. Il joint alors l'Onatel, afin de déconnecter les lignes sous écoutes, puisque selon lui les donneurs d'ordre ne sont plus là.

La table d'écoute n'avait pas d'archives

Selon le témoin Boukary Douamba, lui et ses collègues du service de la table d'écoute, avait pour mission d'écouter les conversations des lignes mises sous écoute, de les retranscrire pour en faire des fiches d'information et ensuite effacer les enregistrements. Les fiches d'informations étaient ensuite transmises au commandant de la gendarmerie Ousseni Compaoré et aucune copie n'était gardée. Il précise que les numéros à mettre sous écoute leur étaient remis sans nom.

C'est à force d'écouter, qu'il reconnaissait souvent les voix des concernés. Et à ce sujet, il affirme avoir reconnu les voix de Jean Pierre Palm et de Blaise Compaoré bien avant le coup de force de Octobre 1987, mais dit ne pas se souvenir de la teneur de leurs conversations. Les propos du témoin, viennent selon le président du tribunal, corroborer le fait que ce n'est pas Jean Pierre Palm, qui aurait fait détruire la table d'écoute.

Boukary Douamba, le seul gendarme du service de la table d'écoute à avoir été arrêté

Dans son récit sur les évènements, le témoin a affirmé que quelques jours après le 15 octobre, des éléments de la gendarmerie sont venus l'escorter arme sous la tempe jusqu'à l'escadron. Il y a trouvé Jean Pierre Palm, Djibril Bassolé et Gaspard Somé. Jean Pierre Palm aurait dit de le mettre dans la salle C et c'est dans cette salle qu'il sera détenu pendant un mois, avant d'être libéré en mi-décembre.

Boukary Douamba soutient que jusqu'à ce jour, il ne sait pas pourquoi il a été arrêté, puisque personne ne lui en a donné la raison. Il dit imaginer, que cela était sûrement lié à la table d'écoute. Pour le président du tribunal, il semble évident que c'est parce que le témoin savait beaucoup de choses, qu'il a paru nécessaire aux hommes forts du moment de l'intimider.

Jean Pierre Palm soutient n'avoir jamais donné l'ordre d'arrêter Boukary Douamba

Rappeler à la barre par le président du tribunal pour être confronté aux propos du témoin, Jean Pierre Palm soutient n'avoir jamais donné l'ordre à des éléments de procéder à l'arrestation du chef de service de la table d'écoute. Selon lui, un chef de corps n'envoie pas des éléments arrêter un gendarme, c'est à son supérieur hiérarchique qu'il donne l'information de la sanction du gendarme. Il ajoute également, qu'il n'était pas à l'escadron le jour de l'arrestation de Boukary Douamba avec Djibril Bassolé et Gaspard Somé comme le mentionne le témoin.

"Gaspard et moi c'était chien et chat depuis la mort de Seydou Bancé qui était un grand ami. On ne se fréquentait plus, depuis qu'il était allé tuer Seydou Bancé. Et lorsqu'il venait à la gendarmerie, il se rassurait toujours que je ne sois pas là", explique Jean Pierre Palm. Il ajoute également, qu'il n'y avait pas de salle C au moment des faits à l'escadron de la gendarmerie. Outré par les propos de Jean Pierre Palm, le témoin l'a invité à dire la vérité.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Procès “Thomas Sankara et douze autres” : Patrice Ouédraogo, un ancien agent de renseignement peu bavard

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/11/2021 - 23:25

Adjudant-chef de gendarmerie à la retraite et âgé de 70 ans, Patrice Ouédraogo a témoigné, ce lundi 22 novembre 2021 au procès de l'assassinat de Thomas Sankara et de douze de ses compagnons. Au moment des faits, il était Maréchal des logis en poste au service des renseignements de la gendarmerie nationale.

Avant de déposer, le témoin à l'instar d'autres avant lui, a juré « de parler sans haine, de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité », conformément à l'article 314-29 du code de procédure pénale.

« Le 15 octobre 1987, aux environs de 16h, j'étais à mon lieu de travail non loin du conseil de l'Entente. Vers 16h15, j'étais en train de taper à la machine lorsque j'ai entendu des coups de feu. Je suis sorti pour voir ce qu'il se passait. Et c'est là que j'ai vu des militaires du conseil de l'Entente qui prenaient position tout au long du mur pendant que les tirs continuaient à l'intérieur. Le gendarme qui était de permanence est sorti voir ce qui se passait. Je lui ai dit que cette situation nous dépassait. J'ai pris ma mobylette et je suis allé au commandement de la gendarmerie et j'ai demandé à voir le commandant Ousséni Compaoré. Son cabinet (chef de cabinet) est monté le voir et je lui ai dit qu'il y avait des tirs au conseil de l'Entente », a raconté le témoin.

Il a déclaré qu'après avoir rendu compte (acte qui libère le subordonné, ndlr), il est monté au balcon avec le commandant de la gendarmerie. Et c'est là, qu'ils ont vu la Peugeot 205 de couleur noire du président Thomas Sankara passer devant la gendarmerie en direction du centre-ville. Il n'y avait qu'un chauffeur à bord du véhicule. « Ousséni Compaoré est reparti dans son bureau et nous sommes restés au balcon en train de causer. On était en train de deviner ce qui se passait », a laissé entendre le témoin qui dira qu'un officier (Capitaine Toé) est venu avec trois officiers à la recherche de Ousséni Compaoré. Ils ont été conduits chez son adjoint Moussa Diallo. Il apprendra par la suite que des soldats ont remis une mobylette au commandant de la gendarmerie pour l'aider à prendre la fuite.

Aussitôt la narration des faits terminée, une vive discussion s'engage entre le président de la Chambre de jugement et le témoin lorsque ce dernier déclare qu'en dehors des rumeurs entretenues çà et là, le service de renseignements n'avait pas d'éléments sur la préparation du coup d'État.

Donc, on vous a payé pour rien (...) Vous venez de jurer de dire toute la vérité. Dites-nous ce que vous savez.
Non. Je n'avais pas de renseignement qu'il y aurait un coup d'État.
Voulez-vous faire de la rétention d'informations ?
Non. Pour quoi faire ?
Donc je note que vous ne savez rien et n'avez aucune information relative au coup d'État d'octobre 1987.
Oui.

Et le président de conclure, sur la base des déclarations du témoin, que le service de renseignements n'a pas fonctionné.

Contrairement au juge Urbain Méda, Me Patrice Yaméogo de la partie civile, parviendra à tirer les vers du nez au témoin, après lecture d'un extrait de sa déposition devant le juge d'instruction. « Nous avons enregistré une conversation sur une cassette que nous avons remise au commandant Ousséni Compaoré », avait raconté Patrice Ouédraogo au juge d'instruction. « Pourquoi, interroge l'avocat de la partie civile, suppléant de Me Bénéwendé Sankara ? » Et le témoin de confier que la conversation enregistrée était celle d'une voix européenne qui a appelé Blaise Compaoré pour lui annoncer sa venue au Burkina.

Dans cette conversation, l'interlocuteur européen a émis une inquiétude au regard de la situation délétère au Burkina. Il ne savait pas qui de Thomas Sankara ou Blaise Compaoré, il devait voir une fois au Burkina. Blaise lui a répondu de venir plutôt le voir à son arrivée. Pour Patrice Ouédraogo, c'était suspect. C'est la raison pour laquelle la conservation a été transmise au commandant de la gendarmerie.

Poursuivant son interrogatoire, Me Patrice Yaméogo est revenu sur l'arrestation de Boukary Douamba (témoin dans ce procès) qui était le chef de service de la table d'écoute de la gendarmerie. Pour Patrice Ouédraogo, l'ordre d'arrestation ne pouvait venir que de Jean-Pierre Palm. Il a raconté qu'après le coup d'État, Jean-Pierre Palm est venu dans la salle d'écoute, accompagné d'un Blanc.

Ce dernier aurait traité Boukary Douamba d'homme dangereux et suggéré à Jean-Pierre Palm de le mettre aux arrêts. Ce qui fut fait. Boukary Douamba passera un mois en détention dans la salle C. Appelé pour une confrontation, Jean Pierre Palm est catégorique : il n'a jamais donné l'ordre de le faire arrêter. Aussi, il n'est pas au courant de l'existence d'une salle baptisée « salle C ».

Ajoutons que contrairement à Boukary Douamba qui a déclaré à la barre que le contenu des cassettes d'enregistrements était effacé après renseignement des fiches, Patrice Ouédraogo lui a déclaré que les cassettes étaient plutôt archivées. Ce n'est que quelques jours après les événements du 15 octobre 1987 que leur chef Tibo Georges Kaboré a ordonné que leurs contenus soient effacés afin qu'ils ne tombent pas entre les mains des nouveaux maitres.

À la barre, Patrice Ouédraogo a fait une révélation. Il a déclaré qu'un étudiant a essayé d'attaquer Thomas Sankara, le 2 octobre 1987 à Tenkodogo. Après que les quatre leaders de la révolution ont essayé vainement de trouver un terrain d'entente sur la situation qui prévalait, Thomas Sankara avait décidé de convoquer une réunion dans la soirée du 15 octobre à 20h. « Thomas Sankara n'avait plus confiance en son entourage. Il a demandé que cet entourage soit mis sur écoute quatre, cinq jours avant le coup », a laissé entendre le témoin Patrice Ouédraogo.

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Restructuration des zones non loties à Saaba : Les populations demandent l'allègement des conditions

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/11/2021 - 23:00

L'association "Viim Na Yi Néeré" a organisé un meeting dans l'après-midi du dimanche 21 novembre 2021 à Saaba pour demander au gouvernement d'alléger les conditions de restructuration urbaine en faveur des habitants de la commune.

L'association "Viim Na Yi Néeré" estime que, jusqu'à présent, les informations sur la restructuration des zones à habitat spontané portées à leur connaissance ne sont pas claires. Elle juge que les prix des parcelles de 150 m2 fixés à 1 200 000 francs CFA pour celles situées en bordure des voies et 700 000 francs pour toutes les autres ne sont pas à la portée du citoyen lambda.

La superficie de 150 m2 proposée aux populations est également décriée car elle ne pourrait selon l'association, permettre à une famille de s'épanouir dans un tel espace. « On ne peut pas demander à un chef de famille qui a du mal à joindre les deux bouts au quotidien de débourser 1 200 000 francs ou 700 000 francs CFA pour acquérir une parcelle. Nous sommes contre ce projet simplement parce qu'il n'arrange pas les populations de la commune de Saaba », a affirmé le deuxième vice-président de l'association "Viim Na Yi Néeré", Zakariyaou Daouda Maïga.

Quelques participants au meeting initié par l'association "Viim Na Yi Néeré" sur la restructuration des zones non loties à Saaba

Pour lui, tout dirigeant qui refuse de se préoccuper des besoins vitaux des populations vulnérables peut être considéré comme étant un impérialiste. D'où leur rassemblement pour dénoncer ces prix et demander aux habitants de ne pas se laisser faire.

« Tant que des solutions idoines n'auront pas été trouvées pour soulager les résidents de la commune de Saaba, nous demeurons contre ce projet de restructuration », clame Daouda Maïga.

Il propose que l'on permette aux propriétaires des parcelles situées aux abords des voies n'ayant pas les moyens de construire un R+3 selon les recommandations du programme de restructuration de pouvoir les vendre au lieu de vouloir imposer aux intéressés des conditions qui sont au-delà de leurs capacités.

Zakariyaou Daouda Maïga, deuxième vice-président de l'association “Viim Na Yi Néeré”

« S'ils veulent vraiment aider les gens, qu'ils dégagent les voies, installent l'électricité, et viabilisent la zone. Une fois que cela est fait, qu'ils demandent à chacun d'aller au guichet unique du cadastre pour payer ce qu'il doit en fonction de la dimension de son terrain afin d'en obtenir les documents », suggère M. Maïga.
L'association "Viim Na Yi Néeré" demande au gouvernement de bien vouloir recevoir les populations concernées par la restructuration pour leurs proposer une formule adaptée à leurs capacités.

Les femmes présentent au meeting sur la restructuration des zones non loties à Saaba initié par l'association "Viim Na Yi Néeré"

« Nous aimerions que l'on puisse nous permettre d'acquérir les parcelles à des montants allant de 50 000 à 100 000 francs CFA par exemple et que les modalités de paiement soient sur une durée un peu longue parce que vous connaissez aujourd'hui les réalités du citoyen lambda burkinabè. Ce n'est pas de gaieté de cœur que nous vivons en zone non lotie dans des maisons de seize tôles mais c'est parce que nous n'avons pas les moyens, plaide Daouda Maïga.

« Pour un salarié qui reçois 35 000 ou 50 000 francs CFA en fin de mois, comment peut-il subvenir aux besoins de sa famille tout en faisant des économies qui puissent lui donner la capacité d'acheter une parcelle de 700 000 ou 1 200 000 francs CFA ? », s'est interrogé M. Maïga.

Concernant la superficie de 150 m2 retenue pour le programme de restructuration, l'association estime qu'il s'agit d'un projet de construction d'immeubles, pendant que le ciment et les matériaux coûtent très chers.

Elle recommande de ce fait que l'on puisse revoir la dimension des terrains à 240 ou 250 m2 en vue de favoriser l'épanouissement des familles.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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