You are here

Afrique

Décès de Namousbouga LANKOANDE : Faire part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 04/03/2022 - 07:00

Gret Burkina a le profond regret de vous annoncer le décès de leur collègue et ami Namousbouga LANKOANDE
Décès survenu à Ouagadougou ce jour 02 mars 2022 aux environ de 3 h du matin
Namousbouga LANKOANDE, es né le 31 décembre 1971 et était employé au GRET depuis 2005, où il était considéré comme l'un des plus ancien de la boîte.

Il a passé sa vie à soutenir les personnes vulnérables en matière de nutrition/santé et assainissement au côté du Gret en qualité de Coordonnateur du Programme Nutrifaso,

Puis au regard de ses compétences en matière de nutrition, il a été expatrié en Mauritanie pour apporter son appui au Gret Mauritanie comme chef de projet nutrition/Santé, avant de rejoindre de nouveau Gret Burkina en qualité de chef de projet Ohangu, jusqu'à ce jour.

A ces postes, il a toujours donné le meilleur de lui-même ; ce qui lui a valu des appréciations élogieuses de ses supérieurs hiérarchiques. Il a toujours eu de très bonnes relations d'amitié et de franche collaboration avec l'ensemble du personnel.
C'est pourquoi sa brutale disparition est ressentie comme une grande perte pour l'ONG Gret.

A la famille LANKOANDE, tout le personnel du Gret Burkina, présente ses condoléances les plus attristées et prie le Seigneur de l'accueillir dans son royaume.

Adieu ! Et que la terre qui l'a vu naître lui soit légère.

Categories: Afrique

Burkina : Le coup d'Etat du 24 janvier impacte le procès Sankara ; la balle dans le camp du Conseil constitutionnel

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 23:55

L'audience du procès Thomas Sankara et douze de ses compagnons, qui devait reprendre ce jeudi 3 mars 2022, vient d'être suspendue. Et pour cause, la défense a soulevé une exception d'inconstitutionnalité, qui est que le coup d'État du 24 janvier 2022, suivi de la prestation de serment du président de la junte devant le Conseil constitutionnel, implique que l'attentat à la sûreté de l'État ne constitue pas une infraction. Le Conseil constitutionnel doit donc trancher la question.

L'audience devrait donc reprendre avec les plaidoiries des avocats de la défense. Mais, elle ne dépassera pas l'étape de son ouverture car, Me Diakité, conseil de l'accusé Jean-Pierre Palm, va porter à la connaissance du tribunal qu'une requête en exception d'inconstitutionnalité a été déposée devant le Conseil constitutionnel.

L'incident porte sur l'article 313-1 du Code pénal burkinabè qui dispose que « Il y a complot dès que la résolution d'agir est concertée et arrêtée entre deux ou plusieurs personnes en vue : de changer par la violence le régime légal ; d'inciter les populations à s'armer contre l'autorité légale de l'État ou à s'armer les unes contre les autres ; de porter atteinte à l'intégrité du territoire national ; d'organiser le massacre et la dévastation. La peine applicable est l'emprisonnement de onze ans à vingt et un ans ». Jean-Pierre Palm est poursuivi pour complicité d'attentat à la sûreté de l'Etat.

L'avocat prend pour témoin, l'article 157 de la Constitution qui dit que : « Si, à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, le Conseil constitutionnel peut être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d'Etat ou de la Cour de cassation. Le Conseil constitutionnel se prononce dans un délai déterminé par la loi. Une loi organique détermine les conditions d'application de cette disposition. Le Conseil constitutionnel peut se saisir de toutes questions relevant de sa compétence s'il le juge nécessaire ».

Pour la défense, cela peut entraîner une conséquence de droit, qui est que le tribunal doit surseoir à son processus, en attendant que le Conseil constitutionnel tranche. Selon les conseils, si l'exception d'inconstitutionnalité est fondée, elle va impacter sur le dossier et la plaidoirie.

En effet, en permettant au lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba de prêter serment devant lui, le Conseil constitutionnel a légalisé les coups d'Etat, estiment des avocats. « L'histoire du pays nous montre qu'il y a une forme de légalisation de ses actes d'attentat à la sûreté de l'Etat. Il faut que le Conseil constitutionnel se prononce et on verra bien si, l'attentat à la sûreté de l'Etat est, du point de vue du droit, toujours admis ou interdit par la loi », avancent des avocats de la défense. Si la requête est acceptée, tous ceux qui sont poursuivis pour attentat à la sureté de l'Etat dans le cadre de l'assassinat du président Thomas Sankara et douze de ses compagnons ne pourraient donc pas être condamnés.

La question était donc de savoir si, l'exception d'inconstitutionnalité soulevée impliquait un sursis uniquement pour l'accusé Jean-Pierre Palm ou pour tous les accusés.
Les parties civiles ont, elles, estimé que la requête ne peut être recevable, en ce sens qu'elle arrive non seulement tardivement, mais est dilatoire.

Le Parquet, l'autorité de poursuite dans ce dossier, trouve que les interventions sont « pertinentes », aussi bien pour la partie civile que la défense. Pour lui, dans de telles situations, la juridiction doit arrêter tout débat. Il rejoint ainsi l'avis de la défense.
Le tribunal militaire va donc, après une brève suspension de l'audience pour concertations entre ses membres, accéder à la requête de la défense et du Parquet. Il ordonne le sursis à statuer, attendant que le Conseil constitutionnel se prononce sur la préoccupation.

Après la fin de ses responsabilités au sein de l'Assemblée nationale, puis du gouvernement, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, un des avocats et défenseurs du dossier Sankara, a repris la toge. Il était à cette audience. « Je pense que le débat de ce matin est très intéressant, parce que ça remet au goût jour, la question même de l'Etat de droit, ses fondements et le rôle que la justice doit jouer en tant que rempart des libertés. Je pense que chacun a véritablement joué sa partition. Nous attendons la décision du Conseil constitutionnel pour continuer. Personnellement, je suis plutôt fier de voir les jeunes confrères restés dans le sillage du procès équitable et surtout de défendre bec et ongles les principes qui font que l'avocat est celui-là qui doit défendre la liberté et rien que la liberté », s'est exprimé l'avocat au sortir de l'audience, en réaction à nos sollicitations.

« Ces évènements du 24 janvier soulevés, avec l'attitude du Conseil constitutionnel, ont induit que la défense pense que l'infraction d'attentat à la sureté (de l'Etat) n'existe plus, s'agissant d'un coup d'Etat. Donc, on renvoie la balle au Conseil constitutionnel, qui doit situer l'opinion publique de façon générale et même mettre un holà sur un débat qui est toujours en cours. Pour moi, quant au fond, cette question qui a été soulevée est très intéressante.

Même si nous, nous avons pensé que d'un point de vue de la procédure pénale, c'est un débat qui a été soulevé tardivement ; puisque le Parquet a déjà pris ses réquisitions, les parties civiles ont déjà plaidé et nous ne voyons pas comment le Conseil constitutionnel va se dédire. Mais comme c'est une procédure qui se justifie, la chambre a suivi les réquisitions du Parquet, qui a souhaité que le sursis soit ordonné. Nous avons pris acte et je pense qu'on reviendra très prochainement pour continuer le débat », a analysé Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

Sur le déroulement même du procès, l'ancien ministre de l'urbanisme, de l'habitat et de la ville, qui dit être heureux de retrouver ses confères et renouer avec le prétoire, salue au passage les valeurs de confraternité qui ont toujours régné entre avocats. « J'ai suivi depuis le début, puisque je suis toujours en contact avec les avocats, même quand j'étais au gouvernement. Ce que nous avons toujours voulu et souhaité, c'est le procès équitable. C'est-à-dire que les droits de la défense, les droits des avocats soient garantis et que la présomption d'innocence, le principe du contradictoire soient respectés.

Et c'est le cas. Il y a aussi le professionnalisme des avocats qui se joue et il y a une juridiction bien composée, même si au début, pour la composer, ce n'était pas évident, au regard de ce que certains des jurés avaient des incompatibilités. Il est clair que la tenue même de l'audience s'est faite dans une très grande sérénité », a apprécié Me Bénéwendé Stanislas Sankara.
Le Conseil constitutionnel dispose, en principe, d'un mois pour trancher l'exception d'inconstitutionnalité qui lui est soumise.

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Les entrepreneurs politiques sapent la charte constitutionnelle

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 23:50

Réunis du 28 au 1er mars 2022 dans la salle des banquets de Ouaga 2000, 350 délégués ont adopté la charte de la transition en cours, fixant la durée de celle-ci avant le retour à une vie constitutionnelle normale. Ces représentants ont augmenté par rapport aux propositions de la commission technique le nombre de députés de la transition et de membres du gouvernement qui pourraient se présenter aux futures élections. Ils ont écarté bruyamment, l'idée de travailler gratuitement pour l'intérêt général. Que représente l'intervention des dites forces vives de la nation dans le cours de la transition ? Même si l'annonce du chronogramme de la transition est un bon signe adressé à la CEDEAO, la tournure des évènements au plan intérieur n'a rien de rassurant et beaucoup d'obstacles politiques se dressent sur la route des militaires qui ont intérêt à gagner des victoires éclatantes dans la lutte contre les groupes terroristes.

C'est parti pour une deuxième transition, seulement 8 ans après la première qui est intervenue suite à une insurrection populaire victorieuse que les militaires ont retiré des mains des civils après avoir fait tomber le dictateur qui, après 27 ans de règne, avait toujours soif de pouvoir. La tentation est facile de mettre ces deux épisodes de la vie de notre nation sur le même plan.

Deux transitions : peuple insurgé, versus forces vives de la nation

Si la transition du lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, qui a pris le pouvoir en 2014, a été voulue courte, elle n'est pas intervenue dans le même contexte que celle qui s'ouvre. La première transition est intervenue suite à un conflit purement politique de refus de respecter la constitution. Ce refus tirant sa source de celui de passer la main. La cause de l'insurrection qui a abouti à la transition c'est la volonté de Blaise Compaoré de rester au pouvoir en modifiant l'article 37 de la constitution.

L'armée n'était pas à l'origine des évènements, mais le peuple insurgé dont des héros sont morts pour cela. Les rédacteurs de la charte de 2014, ce sont les représentants des forces politiques, militaires et de la société civile qui se sont entendues pour gérer le pouvoir de transition en fonction des rapports de force. La charte de la transition qu'elles ont rédigée est la forme contractuelle de cet accord. Et les participants de chaque groupe ont désigné des représentants pour signer en leur nom. Ils n'ont pas demandé au lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida de signer en leur nom. C'est une différence de taille.

La transition en cours, celle du lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, est plus longue à cause de l'objectif principal du coup d'État qui est le retour à la paix, le retour chez eux du plus du million de personnes déplacées. La cause du coup d'État du 24 janvier2022 affichée dans les premières interventions est l'incapacité du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré à obtenir des résultats dans la lutte contre l'insécurité. Le prince, le nouvel homme fort, demande à une commission technique de réfléchir sur la charte de la transition, ce qui était une très bonne chose, pour que le souverain règne avec les lumières.

La commission technique s'est réunie et a travaillé dans les délais et remis son travail au commanditaire. Lequel demande à des représentants des forces vives de la nation qui n'étaient pas parties prenantes du putsch de l'amender et de l'adopter en une journée. C'est là que le loup entre dans la bergerie et dévore tous les agneaux progressistes dont la peau est faite de valeurs positives que le premier travail contenait. Les assauts ont concerné le travail bénévole des membres non élus de l'instance chargée de voter les lois.

Et significatif du travail intéressé des membres de cette assemblée, l'augmentation du nombre des ministres et des membres du conseil de transition. Le seul amendement qui peut être accepté, c'est la durée de la transition si c'est dans l'objectif de marchander comme à Rood Wooko avec la CEDEAO pour qu'elle diminue à 30 mois comme proposé par la commission technique. Ce que l'on ne comprend pas, c'est le refus de ces forces vives de s'assumer et de signer le fruit de leur travail, mais de le faire endosser par l'homme fort du pays, qui n'a pas eu le recul pour l'analyser ni consulter quelqu'un. C'est au bout de la nuit comme, le dit L'Observateur paalga qu'il a été soumis à la signature du document.

2022 ne doit pas être un remake de 2014 avec d'autres acteurs

Est-ce la faute aux journalistes ? Est-ce la faute aux participants ? Les personnes interviewées après l'adoption de la charte de la transition créaient le malaise : on avait l'impression que des revenants avaient pris la RTB, ces hommes-là, ces visages ne sont pas inconnus, on les a déjà vus, ils avaient disparus des écrans, comme une série arrivée à sa fin avant la nouvelle saison. Les revenants c'étaient ceux qui incarnaient le pouvoir que l'insurrection a jeté à terre. Ne criez pas haro sur le baudet qui revendique l'exclusion, mais on a beau chercher avec des yeux de fervent croyant œcuménique on n'a pas vu à leurs côtés leurs amis de l'Alliance des partis membres de la majorité présidentielle de Roch Marc Christian Kaboré. On ne rêve pas, ces 350 personnes réunies dans la salle des banquets de Ouaga 2000, n'ont pas voulu, Dieu nous en préserve, embarquer le pays dans un match retour ? Le putsch du 24 janvier 2022 n'est pas la remontada que certains espéraient ? Ces images de la RTB, faisaient restauration, attention au poids des images.

Les transitions sont des élégances qui relient deux idées. On ne peut en dire autant des régimes de transition. Ce sont plutôt des États d'exception en voie de normalisation. Peut-on y mettre tous les espoirs d'une nation ? Leur confier de rebâtir dans l'urgence un État, une nation ? Pourquoi les peuples confient-ils à des gens qu'ils ne connaissent pas leurs rêves et leurs espoirs tout simplement parce qu'ils se sont révélés plus forts que le pouvoir précédent ? Ce constat de la détention du pouvoir réel, de la puissance de l'homme fort lui donne-t-il d'autres attributs supérieurs ? Cette pression et cette charge qu'on les oblige à porter est aussi ce qui va les décharger de leurs responsabilités devant l'histoire.

Sana Guy
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Neuf officiers promus gouverneurs de régions, que doit-on attendre ?

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 23:45

Quelques heures après l'adoption suivie de la signature de la Charte de la transition, le mardi, 1er mars 2022, le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a, une fois de plus, procédé à des nominations. Ce sont neuf membres des forces de défense et de sécurité (militaires, gendarmes et policiers) qui ont été promus gouverneurs de région. Tous sont de l'armée (sept militaires et deux policiers) et peut-être de la même promotion au regard de leurs grades respectifs, peut-on constater.

L'avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le 24 janvier 2022 est intervenu à un moment où la patrie des hommes intègres traverse une zone de turbulences faite surtout de l'insécurité galopante, avec des attaques « d'hommes armés non identifiés » au quotidien. A cela, s'ajoutent la vie chère, la corruption sous toutes ses formes.

L'insécurité, la mal gouvernance sont les principales raisons avancées par les nouvelles autorités du MPSR pour justifier leur prise du pouvoir. L'insécurité que vit le pays depuis des années a été le premier point cité par le MPSR pour justifier son irruption sur la scène politique. « Rarement dans son histoire, notre pays a été ́ autant confronté à l'adversité́ », a soulevé le président du MPSR, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba
dans sa première adresse à la nation, le 28 janvier 2022. Le quadragénaire a d'ailleurs commencé son intervention, en rendant hommage aux victimes du terrorisme des actes terroristes.

La lutte contre le terrorisme est donc au premier plan des priorités du pouvoir militaire. « Il nous faut, en effet, réduire significativement les zones sous influence terroriste et les impacts de l'extrémisme violent en redonnant aux Forces de défense et de sécurité ainsi qu'aux Volontaires pour la défense de la patrie, la volonté de combattre et d'aller encore plus à l'offensive avec des moyens adéquats », a indiqué celui qui est désormais à la tête du pays.

Ainsi, il a appelé à l'union sacrée des Burkinabè pour vaincre le phénomène terroriste ; d'où les multiples rencontres avec les forces-vives de la nation.

Sachant bien qu'il n'a pas droit à l'erreur, tant les attentes des Burkinabè sont grandes. Conscient de la lourdeur de la responsabilité qui l'attend, et pour ne pas, à l'instar de certains de ses devanciers (Blaise Compaoré, Yacouba Isaac Zida), l'actuel chef d'Etat a l'obligation de marcher droit dans ses bottes, de sorte à ne pas ‘'casser les œufs'' sur lesquels il marche. Pourvu donc que ces réaménagements répondent à cette attente générale de résultats à la grande satisfaction des Burkinabè et non à une simple récompense d'amis.

Ce d'autant que la nomination de militaires dans les régions, surtout celles en proie aux attaques, n'est pas chose nouvelle.
Le peuple attend de l'équipe pilotée par l'ex-chef de corps du camp Baba Sy, lieutenant-colonel Damiba, des résultats concrets, probants sur le terrain : « Restaurer l'intégrité territoriale burkinabè et sauvegarder les valeurs de patriotisme, de probité ». Pour ce faire, "officiers-gouverneurs" et même "officier- président" sont tous attendus au front pour libérer la mère-patrie, le pays des hommes intègres.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : La CEDEAO annule son voyage suite à l'adoption de la charte de la Transition

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 23:40

Les présidents ghanéen Nana Akufo-Addo et nigérien Mohamed Bazoum ont annulé leur voyage au Burkina Faso, initialement prévu ce jeudi 3 mars 2022, suite à l'adoption de la Charte de la Transition. L'annonce a été faite par la CEDEAO dans un communiqué rendu public, ce jour.

Toujours selon le communiqué, « une délégation ministérielle se rendra à Ouagadougou dans les prochains jours ». L'organisation sous régionale s'est dit” « très préoccupée par la poursuite de la détention de l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré et exige sa libération immédiate ».

En rappel, la charte de la transition burkinabè a été adoptée dans la nuit de lundi 28 février au mardi 1er mars. D'une durée de trois ans, cette transition est présidée par le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba qui a été investi président du Faso, mercredi 2 mars.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Chemin de fer au Burkina : Des manifestants protestent contre la convention révisée qui lie l'Etat à Bolloré

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 23:35

Ce jeudi 3 mars 2022, une marche pour l'annulation de la convention révisée portant gestion du chemin de fer avec SITARAIL / Bolloré a été organisée. Du rond-point de la bataille du rail au ministère du Transport, en passant par SITARAIL, les manifestants ont battu le pavé pour dénoncer cette convention.

Le poing levé comme pour dire non, pancartes en mains, visages froissés, voici quelques images à retenir de la manifestation de ce jeudi 3 mars 2022. Jeunes, anciens, artistes, activistes, commerçants, travailleurs,… étaient mobilisés avec un seul mot d'ordre : « Bolloré dégage ! » Ces centaines de manifestants révoltés demandaient que la convention entre l'État burkinabè et la société française Bolloré soit purement et simplement annulée. Les manifestants disent ne pas comprendre comment une seule famille peut mettre à mal l'activité de milliers de Burkinabè. « Bolloré a licencié nos frères sans payer leurs droits, il a interdit au train de faire escale dans les communes pour ravitailler nos mamans en provisions », a affirmé Grand docteur, un artiste musicien.

Selon Daouda Ilboudo, président de la Coordination des riverains de la gare ferroviaire à Ouagadougou, aujourd'hui il est reproché à Bolloré sa volonté affichée de revendre sa filiale SITARAIL à un groupe Italo-MSP (Movimento sportivo populare Italia). « Pourtant, le contrat de concession a été signé entre l'Etat burkinabé et Bolloré. Certes, le milliardaire français peut revendre sa filiale mais en tenant compte des clauses du contrat qui exigent qu'il remette d'abord le contrat de concession à l'Etat burkinabé avant de procéder à la vente de sa filiale SITARAIL. Le hic est que cette filiale a des engagements avec le Burkina. Donc, si nos dirigeants n'ouvrent pas l'œil, MSP va acheter la faitière du chemin de fer sans tenir compte des dettes que Bolloré envers l'Etat burkinabè qui s'élèvent à plus de cinq milliards de francs CFA et pour les lancements, il doit près de deux milliards de francs CFA. C'est le sang et la sueur de nos aïeux qui ont été versés sur le champ de la bataille du rail », commente-t-il.

Daouda Ilboudo, président de la coordination des riverains de la gare SITARAIL de Ouagadougou

Certains accusent Bolloré d'être en partie responsable du recul économique du Burkina Faso. A ce titre, Dr Nestorine Sangaré, une des organisatrices de la marche, déplore le fait que certains engagements signés ne soient pas respectés. « A cause de la rapacité venue de loin, nous nous sommes retrouvés anéantis économiquement. Bolloré devait assurer l'exploitation technique et commerciale des services ferroviaires de marchandises et voyageurs sur l'axe ferroviaire Abidjan-Kaya. Mais aujourd'hui, les wagons sont monopolisés et nos commerçants ne peuvent plus exporter leurs marchandises en Côte d'Ivoire. Bolloré devait investir 400 millions d'euros pour réhabiliter le chemin de fer, chose qui n'a pas été faite. Il y a des manquements graves dans plusieurs clauses contractuelles relatives au paiement des droits d'usage et des dettes d'investissement. En plus de cela, des hommes et des femmes ont connu une mort précoce car accablés par la pauvreté. Des familles entières se sont appauvries. Neuf gares ont été fermées », assure Mme Sangaré, rejetant la faute à Bolloré.

Elle exige que la gestion du chemin de fer burkinabè soit entièrement remise aux Burkinabè. Elle dira à cet effet qu'« en tant que citoyens du Burkina Faso, nous demandons l'annulation de la convention révisée qui est actuellement le document légal qui lie SITARAIL aux Etats et l'engagement de poursuites judiciaires pour les manquements observés au cours des 27 années de votre gestion scabreuse ».

Dofinitta Augustin Khan
Erwan Compaoré (Stagiaire)

Lefaso.net

Categories: Afrique

Université Nazi Boni à Bobo-Dioulasso : Des étudiants exigent la démission du président Macaire Ouédraogo

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 23:30

Des étudiants de l'Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso (UNB) ont battu le pavé, ce jeudi 3 mars 2022, pour exiger la démission du Pr Macaire Ouédraogo à la tête de l'institution. Ils estiment que ce dernier n'est pas « l'homme de la situation ».

Réunis à la place Tiéfo Amoro, ils ont rallié le gouvernorat de la région des Hauts-Bassins pour remettre leur plateforme revendicative à l'autorité régionale. Selon les manifestants, cette marche vise, entre autres, à dénoncer la dégradation de leurs conditions de vie et d'études depuis le début de l'année universitaire. « C'est partant de ce constat que des structures à caractère syndical d'étudiants et des délégués de certains établissements se sont mises en coalition en vue de lutter de façon organisée pour l'amélioration des conditions de vie et d'études », a laissé entendre le porte-parole des manifestants, Sib Mohamed Abdel Moubarack Yoda.

Le porte-parole des manifestants, Sib Mohamed Abdel Moubarack Yoda.

Lire aussi Crise à l'université Nazi Boni : L'Association des étudiants burkinabè en France condamne la repression contre leurs camarades

En effet, en décembre 2021, les étudiants avaient adopté, lors d'une assemblée générale, une plateforme minimale d'actions dans le but d'améliorer leurs situations sur le campus. Et le 15 janvier dernier, suite à une crise qui a secoué l'université, le ministère en charge de l'enseignement supérieur avait rencontré les étudiants, afin d'échanger sur la plateforme revendicative. Cette crise, faut-il le rappeler, avait provoqué un affrontement entre les étudiants et les éléments des forces de l'ordre. Et le bilan faisait état d'étudiants blessés et d'autres arrêtés par les forces de l'ordre. C'est dans l'objectif de trouver des solutions pour la résolution de cette crise que le ministre à l'époque avait pris l'engagement de rencontrer les manifestants.

« A l'issue des échanges, des promesses ont été faites sur quatre points de la plateforme. Les deux autres points sont restés en souffrance. Nous avons constaté aussi que les engagements qui ont été pris par rapport aux quatre points ne sont pas effectifs et nous avons estimé qu'il était important d'interpeller l'autorité actuelle sur la question », a expliqué Mohamed Yoda.

Les étudiants de l'Université Nazi Boni ont battu le pavé pour se faire entendre

Pour les manifestants, plus d'un mois après les engagements, c'est toujours la désolation. « La dégradation des conditions de vie et d'études va crescendo. Les étudiants sont toujours transportés dans des conditions drastiques. Le nombre de plats servis (5 400 plats pour 50 000 étudiants environ) dans les restaurants universitaires n'a pas augmenté et certains sites d'activités académiques et pédagogiques ne bénéficient toujours pas de restauration. A cela s'ajoute la question des coupures intempestives d'eau en cité et le rejet insensé des dossiers de renouvellement du FONER, etc. », a déploré le porte-parole des manifestants.
Il affirme que toutes ces situations ne favorisent pas un bon apprentissage pour les étudiants.

Lire aussi Crise à l'université Nazi Boni : Le CFOP rend visite aux blessés de la manifestation des 13 et 14 janvier 2022

A en croire les manifestants, la prise en charge des blessés de la crise de janvier dernier n'est pas pleinement assurée comme promis, avec en toile de fond le refus de prendre en charge des ordonnances des patients. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : La FESCI-BF exige la suppression de la plateforme Campus Faso

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 23:25

La Fédération estudiantine et scolaire pour l'intégrité au Burkina Faso (FESCI-BF) a tenu ce jeudi 3 mars 2022, une conférence de presse à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Cette conférence de presse intervient dans un contexte de « dégradation continue des conditions de vie et d'études des étudiants burkinabè ». Au nombre des sujets évoqués par les étudiants, il y a les questions de la plateforme numérique Campus Faso ainsi que le Fonds national de l'éducation et la recherche (FONER).

La plateforme Campus Faso qui a été créée en 2018 dans le but d'alléger les conditions d'accès aux universités publiques a plutôt produit l'effet inverse en rendant plus « complexes les conditions d'études et de vie des étudiants », selon les dires du secrétaire général adjoint de la FESCI-BF, Noël Togo. Pire encore, poursuit-il, cette plateforme « au lieu de faciliter l'accès aux œuvres sociales à l'étudiant ne fait que constituer un véritable frein à leur accès ».

Au nombre des services qui ont été impactés par cette plateforme décriée par les étudiants, on a en premier lieu les difficultés d'inscription qu'elle a occasionnées. Selon Noël Togo, « des centaines d'étudiants burkinabè n'ont pas vu aboutir leur processus d'orientations » du fait des différents dysfonctionnements observés dans la plateforme. Il rajoute qu'en cette année académique 2021-2022, les mêmes erreurs ont empêché « plus de 500 étudiants burkinabè de se faire orienter dans nos universités ».

Noël Togo, secrétaire général adjoint de la FESCI-BF

Aussi, la restauration des étudiants aurait aussi pris un coup à cause de cette plateforme. Selon Augustin Pallo, secrétaire générale de la FESCIBF, bon nombre d'étudiants n'arrivent pas à se restaurer à cause des dysfonctionnements de la plateforme. « Quand ils arrivent au restaurant pour manger, on leur dit qu'il y a un problème de connexion. Un étudiant peut recharger son compte séance tenante à hauteur de 2 000 francs CFA et quand il part pour se restaurer, on lui dit que le compte est insuffisant. Où sont donc passés les 2 000 francs ? », se demande-t-il.

Augustin Pallo, secrétaire général de la FESCI-BF

En plus des difficultés rencontrées avec la plateforme, les étudiants constatent aussi des dysfonctionnements au niveau du prêt FONER qui leur est alloué. Selon eux « la révision des arrêtés 062 et 063 du FONER n'est pas une bonne décision. En rehaussant le remboursement du prêt à 7%, les autorités attestent qu'elles veulent chasser les étudiants de l'université ». Ils en veulent pour preuve la quatrième tranche du FONER qui a connu des dysfonctionnement avec un corollaire de « 1 962 dossiers recalés pour faute de ressources financières » ainsi que 5 563 étudiants qui « ont vu leurs dossiers rejetés pour des justificatifs non valables. »

quelques journalistes présents dans la salle

Au regard de tous ces dysfonctionnements, la FESCI-BF exige la suspension de Campus Faso ; le retrait du processus de digitalisions des restaurants universitaires ; le payement dans un bref délai des 5 563 dossiers rejetés par le FONER et ceux mis en attente pour insuffisance de ressources financières ; l'arrêt immédiat des « nouvelles reformes anti-étudiantes » sur le FONER et le CIOSPB faites par le secrétaire général du ministère en charge de l'enseignement supérieur le 10 décembre 2021 ; l'ouverture immédiate d'une session extraordinaire pour les étudiants qui n'ont pas postulé pour l'année écoulée.

Au vu de toutes ces difficultés, la FESCI-BF exhorte les autorités à se pencher en conséquence sur les difficultés auxquelles les étudiants sont confrontés. Aussi, invite t-elle les étudiants à rester mobilisés et motivés jusqu'à la satisfaction de leurs « justes et légitimes revendications ».

Abdou Rachid Sow
Ika Serge Ki (Stagiaires)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Bobo-Dioulasso : Le commissaire central de police déposé à la maison d'arrêt

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 22:00

Le commissaire central de police de la ville de Bobo Dioulasso, Karim Dao, a été placé sous mandat de dépôt ce jeudi 3 mars 2022, à la maison d'arrêt et de correction de Bobo Dioulasso(MACB). L'information publiée par le média local L'Express du Faso a été confirmée par une autre source.

Toujours selon la source, l'infortuné et deux autres personnes ont été entendus au cours de la journée par le parquet. Le commissaire Dao est accusé de conflit d'intérêts dans une affaire où il aurait abusé de son autorité. Laquelle ? Nous y reviendrons.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Alerte à la pollution de l'air à Saaba : Insécurité génocidaire ? (première partie)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 22:00

Dans la commune rurale de Saaba, en périphérie de Ouagadougou, plusieurs centaines de familles sont en danger du fait de la pollution de l'air. C'est ce que révèle l'auteur de ce texte qui décrit la situation.

« La pollution de l'air, tueuse silencieuse » selon l'OMS. Oui la pollution tue aussi dangereusement que le terrorisme et pire avec des effets générationnels incurables. Au secours, à Saaba Commune Rurale, plusieurs centaines de familles déjà mises en danger.

Nous avons choisi de présenter ce problème, qui a commencé depuis le 25 nov 2021, en 2 parties. Dans cette partie, nous nous limiterons à la description des faits, à la communication des résultats de nos recherches faites à titre individuel sans aucun soutien de niveau structurel. Dans la 2eme partie à venir, nous définirons la pollution et discuterons techniquement des enjeux à tout le moins homicidaire dans ces cas de figures. Il y a eu comme accalmie entre 1er au 19 fev, puis résurgence du 20 au 25 fev 2022. Et enfin, notre indignation s'est trouvée de nouveau provoquée et attisée suite au constat du phénomène cette dernière nuit du 02 au 03 mars 2022 autour de 00h00.

Venons-en aux faits dont il est question dans notre adresse aux Autorités Compétentes selon le Code de l'Environnement et à l'opinion publique. Que je rappelle qu'il s'agit de constat fait dans la Commune rurale de Saaba. Ces efforts d'investigations ont commencé dès le 25 novembre 2021. En effet, il nous a fallu 2 jours (25, 26 nov 2021) d'acharnement pour nous rendre compte de la criticité du cas et poursuivre nos investigations. Après nos confirmations des faits, nous avons saisi certaines autorités depuis le 27 nov 2022. Nous avons aussi fait une démonstration de cette pollution à quelques gens qui ont confirmé séance tenante et en toute indépendance.

A) Voici notre calendrier d'observation

Du 25 novembre 2021 à Fin Janvier 2022 : soit près 70 jours d'observation
Presque tous les jours de 19h00 -21h00 (25 nov 2021 à fin jan 2022),
Presque tous les jours de 22h00 -23h00 (25 nov 2021 à fin jan 2022),
Presque toutes les nuits de 00h00 – 04h00, soit durant 1h de temps, soit durant 2 heures de temps d'observation. Survie oblige : isolement des chambres, aération, ventilation, etc. (25 nov 2021 à fin jan 2022).

Invraisemblable, serait-on tenté de dire. Et pourtant « elle tourne » d'après Galilée.

B) De la caractérisation du phénomène de pollution observée
I) De la composition de cette pollution :

Une combinaison d'odeurs la plupart du temps comme suit,
Une odeur d'hydrocarbure qui n'est ni celle du pétrole, ni celle de l'essence, proche de celle du gas-oil mais plus « foncé » qu'une simple odeur de gas-oil (pour emprunter le langage des couleurs),

Une forte odeur de brulure qui rappelle exactement une odeur de « Pop-corn » brulé ou cramé. Le « Pop-corn », c'est ce maïs frit ou sauté qui fait partie de nos gourmandises (sens gastronomique) lors de nos cérémonies de réjouissance.

II) De la Fréquence de ce phénomène de pollution : 25 nov 2021 à Fin Jan 2022

Soit dès la tombée de la nuit (obscurité) entre 19h00 et 21h00 (fréquemment),
Soit dès le début de la nuit (définition Code travail) : 22h00 à 23h59 (fréquemment),

Soit en pleine nuit : entre 00h00 et 4h00 du matin (ceci est la règle),
Soit prolongatoirement dans la matinée : 06h00 à 09h00 (rare).

III) Des durées de ce phénomène de pollution

Les durées de ces envahissements varient de 30 minutes à 2 heures de stagnation de ces odeurs. J'ai souvent attendu la nuit de 1h00 à 4h00 du matin pour pouvoir aérer notre maison. Aérer ici veut dire ouvrir les ouvertures en vue de bénéficier d'un nouvel air censé plus pur. Il arrive qu'après 30min de pollution, nous passons 2 heures à aérer et ventiler nos chambres.

IV) De la portée géographique de ce phénomène de pollution

Au tout début, nous avions pensé qu'il s'agissait de pollution venant de certains voisins bien connus de notre voisinage. Mais notre rigueur dans la détermination et la caractérisation des faits nous ont conduits à faire pratiquement le tour du quartier Nioko1 dans un rayon de près d'1 km. Le constat est le même : la même combinaison d'odeurs est presqu'omniprésente. Ainsi voici les délimitations auxquelles nous sommes parvenues lors de la 1ere phase de nos investigations.

1) Première Tentative de Délimitation :

A partir de l'intersection début du mur de la Gendarmerie de Saaba et « Alimentation Good Bless » jusque à l'Etablissement Gabriel Taborin (orientation nord-sud à peu près),

De la Porte de Gabriel Taborin vers la Zone non loti (orientation Est – Ouest),
De la porte de Gabriel Taborin, tout le long du mur jusqu'à la fin du mur (orientation Ouest-Est),
Du début du mur de l'Etablissement jusqu'au mur du Chantier de Château d'eau en Construction (orientation Nord –Sud),
Du début du mur du nouveau Chantier de Château d'eau tout droit jusqu'à l'Etablissement Elisée près du goudron récemment dénommé « Avenue Cyrille Goungouga ».

Voici donc les délimitations auxquelles nous sommes parvenues dès les premiers moments. Mais, nous ne croyons pas si bien dire ! Les limites se sont avérées nettement au-delà de cette partie du quartier Nioko1 (Saaba). Ainsi, en continuant notre ténacité, voici les nouvelles délimitations que nous avons trouvées :

2) Délimitations Finales ou nos dernières délimitations (Des centaines de familles en danger)

Début de la Station OTAM de Saaba (bifurcation RN Fada – Avenue Cyrille Goungounga) vers Saaba,
Début de l'autre nouveau goudron, du coté de la chaine des Collines, l'avenue Joseph Ouédraogo, à l'intersection avec la route en cours de bitumage (actuellement presque terminé), route qui sépare la Zone Lotie de la Zone non lotie. Vers Saaba (orientation Est-Ouest à peu près) ; Rappelons que cette route en cours de bitumage rejoint la RN Kombissiri-PO,

200 m derrière la Salle de Mariage de la Commune de Saaba,
De temps en temps, même dans le quartier Zone 1, 100m avant la Pharmacie Zone1 (Orientation Est-Ouest). Ce jour, séance tenante, 2 témoins ont confirmé.

C) Conclusions

« La pollution de l'air, tueuse silencieuse » selon l'OMS. Oui, la pollution tue aussi dangereusement que le terrorisme et pire avec des effets générationnels incurables. Au secours, à Saaba Commune Rurale, plusieurs centaines de familles déjà mise en danger et toujours en danger de mort. Au risque de nous tromper, la superficie de la zone sous pollution pourrait varier entre 20 km2 et 30 km2. Aux dernières nouvelles ou ouï-dire, même certains habitants de Baorgo se plaindraient. S'agirait-il du même phénomène homiliaire ? »

Somwaoga Michael LeRoi
Résident Nioko1 (Saaba)
Email : akoutou@gmail.com

Categories: Afrique

Présidentielle française : Emmanuel Macron officialise sa candidature pour un second mandat

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 21:00

Le président de la République Emmanuel Macron a officialisé ce jeudi 3 mars 2022 sa candidature à l'élection présidentielle du 10 avril prochain, selon le site France bleu.

« Je sollicite votre confiance pour un nouveau mandat de Président de la République. Je suis candidat pour inventer avec vous, face aux défis du siècle, une réponse française et européenne singulière », a écrit Emmanuel Macron.

Cette annonce intervient alors que le monde a les yeux rivés sur l'Ukraine qui croule sous le poids des bombardements russes. « Je suis candidat pour défendre nos valeurs que les dérèglements du monde menacent. Je suis candidat pour continuer de préparer l'avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Pour nous permettre aujourd'hui comme demain de décider pour nous-mêmes », a ajouté le président de la République candidat à sa propre succession.

Lefaso.net
Avec Francebleu.fr
Crédit-Photo : AFP

Categories: Afrique

Médias : Google et les médias français signent un accord « historique » sur les droits voisins

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 20:46

Google et l'Alliance de la presse d'information générale ont annoncé, ce jeudi 3 mars 2022, avoir signé un accord pour la rémunération des droits voisins. Selon les deux parties, il s'agit d'une étape « historique » dans la mise en œuvre de ces droits qui permettent aux journaux, magazines ou agences de presse de se faire rémunérer lorsque leurs contenus sont réutilisés sur internet par les grandes plateformes comme Google.

« Ce nouvel accord, conformément à la décision de l'Autorité du 12 juillet 2021, porte exclusivement sur la rémunération de l'utilisation des publications de presse par Google au titre des droits voisins. Il définit les principes selon lesquels Google négociera des accords de licence individuels et les conditions de leur rémunération avec les membres de l'Alliance, sur la base de critères transparents et non discriminatoires », ont indiqué les deux parties dans un communiqué conjoint.

Selon l'Agence France Presse, cet accord remplace un précédent accord annoncé en janvier 2021 et qui avait été rendu inopérant par une décision de l'Autorité de la concurrence en juillet 2021, condamnant Google à 500 millions d'euros d'amende pour ne pas avoir négocié « de bonne foi » avec les éditeurs de presse.

Selon Sébastien Missoffe, vice-président et directeur général de Google France, « ces accords concrétisent notre engagement auprès des éditeurs et des agences de presse. Dans les prochaines semaines, nous commencerons à rémunérer les 300 titres de presse de l'Alliance de la Presse d'Information Générale pour la reprise de leurs publications de presse dans le cadre de la loi française sur les droits voisins. Ces accords ouvrent de nouvelles perspectives de contribution au développement de ces titres de presse à l'ère numérique ».

Google a lancé en octobre 2020 un service de presse baptisé Google News Showcase qui met en avant des articles assez documentés réalisés par des médias avec lesquels il est en partenariat. Au lancement, 200 éditeurs d'Europe, d'Amérique du Nord et du Sud et d'Australie ont adhéré ont projet. Aujourd'hui, ils sont plus de 1 200 de tous les continents sauf de l'Afrique.

Cet accord historique pour la France pourrait inspirer les médias africains à mutualiser leurs efforts pour inverser le rapport de force longtemps en faveur de ces infomédiaires qui permettent un accès organisé aux informations pour les internautes. Le 6 août 2021, lors de la soutenance de son étudiante Samirah Bationo sur le rôle des infomédiaires (Facebook, Twitter, Google, etc.) dans la diffusion de l'information de presse au Faso.net, le Dr Cyriqaue Paré a soutenu que les infomédiaires ont un enjeu éditorial, mais aussi économique pour les entreprises de presse.

« Si votre contenu n'est pas accessible au consommateur, il ne sert à rien. Mais en même temps, ces agrégateurs parfois cannibalisent les contenus sans forcément reverser des royalties aux médias. C'est un manque à gagner. En Côte d'Ivoire, il y a eu des négociations avec Opéra News pour que les rédactions dont les contenus sont exploités puissent bénéficier des retombées », avait expliqué le Dr Cyriaque Paré.

Lefaso.net
Avec AFP
Crédit photo : www.abc.net.au

Categories: Afrique

Burkina/Justice militaire : Le lieutenant-colonel François Yaméogo prend désormais les rênes

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 19:56

Le Secrétaire général du ministère des Armées et des anciens Combattants, le colonel-major Noaga Ouédraogo a présidé la cérémonie d'installation du nouveau directeur de la Justice militaire, ce jeudi 3 mars 2022. Il s'agit du lieutenant-colonel François Yaméogo qui remplace à ce poste le colonel-major Sita Sangaré qui y était depuis le 12 octobre 2015.

« J'œuvrerai à assurer les conditions d'une bonne administration de la justice, dans le respect de la règle de droit. Mais aussi à renforcer notre participation à la lutte contre l'ennemi commun, le terrorisme », s'est engagé le lieutenant-colonel Yaméogo lors de son discours.

Lefaso.net
Source : Etat-major général des armées du Burkina Faso

Categories: Afrique

Le nerf de la guerre : L'autre guerre de la transition... (Amos Zong-Naba, économiste-fiscaliste)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 19:18

Depuis 2016, le Burkina Faso vit une situation difficile sur le plan sécuritaire et humanitaire avec des milliers de personnes déplacées internes (PDI). Avec la transition politique qui démarre, il reste entendu que la guerre contre l'insécurité reste la priorité N°1 et l'urgence la plus absolue.

A côté, il y a d'autres défis comme le retour de presque de 02 millions de personnes déplacées internes dans leurs localités (y compris le plan de soutien économique à leur réinstallation), la guerre contre l'insécurité (achats de matériels, formation...), la refondation et la réorganisation de l'administration qui sont autant de chantiers qui nécessitent une injection de ressources financières. Cependant, pour mener à bien cette guerre, il est sinon indispensable, de disposer de ressources financières suffisantes. Le nerf de la guerre s'impose donc comme une nécessité pour réussir. L'argent va être plus que décisif pour faire face aux grands chantiers de la Nation. Mais où trouver l'argent ?

I- DE LA FISCALITE...

L'année qui vient de s'écouler (2021) a été inédite en matière de mobilisation de recettes propres. Les différentes régies de recettes de l'Etat ont réalisé des taux importants de recouvrement. La DGI par exemple a réalisé le recouvrement record de plus de 1050 milliards pour la première fois de l'histoire en 2021. Si l'embellie de l'or y est pour quelque chose, d'autres facteurs comme le management, l'organisation et les téléprocédures ont favorisé la réalisation de ce recouvrement.

La fiscalité à travers les impôts et les taxes doit pouvoir jouer son rôle premier à savoir la mobilisation des ressources financières. Elle doit même avoir toute l'attention particulière durant cette transition pour jouer pleinement ses deux autres rôles que sont le rôle social et le rôle économique. Pour ce faire, il est important de renforcer les acquis en matière de mobilisation de recettes fiscales notamment les téléprocédures, la mise en œuvre du cadastre fiscal, la rationalisation des dépenses fiscales.

_Le cadastre fiscal : Le foncier aujourd'hui est reconnu comme une bombe à retardement mais aussi l'essentiel du refuge de l'enrichissement du burkinabè. Malheureusement cet enrichissement ne s'est pas toujours accompagné d'une transparence concernant les propriétaires et des instruments comme le cadastre fiscal manquaient pour une imposition de cette niche fiscale.

Désormais avec le cadastre fiscal dont une des applications, SYC@D, a été lancée en décembre dernier est un véritable tournant dans la perception des impôts fonciers et l'amélioration des recettes fiscales. Avec le Cadastre fiscal, il sera plus aisé de rattacher chaque parcelle à un nom (attributaire ou acheteur) et facilitera le recouvrement forcé comme la saisie immobilière pour payer les impôts et taxes.

_Les téléprocédures dans le domaine de l'enregistrement des marchés et autres contrats, dans le recouvrement des impôts du secteur informel, les marchés publics, et le foncier pourront parachever l'œuvre gigantesque déjà entreprise.
_L'autre chantier de la fiscalité reste aussi la rationalisation des dépenses fiscales (DF) qui sont constituées d‘exonérations, de réductions, d'abattements.

S'il est vrai que les objectifs des DF sont de favoriser la création d'emplois, le soutien aux ménages, l'investissement dans des secteurs comme les industries, les mines, agricole, élevage, force est de constater que durant ces dernières années, ces dépenses fiscales ont connu une forte augmentation. De 52,82 milliards pour 121 mesures évaluées en 2015, les dépenses fiscales sont passées à 110,28 milliards pour 709 mesures évaluées. Il est donc important d'évaluer ces différentes dérogations pour voir son impact dans l'économie, sur les recettes et sur la création d'emplois.

A titre d'exemple, de 2010 à 2019, des exonérations fiscales d'un montant de 1 255, 56 milliards de FCFA ont été accordées selon les agréments au code des investissements, à 610 promoteurs (entreprises) qui avaient promis investir 3 015, 79 milliards afin de créer 34 954 emplois. La rationalisation permettra de s'assurer que ces exonérations ne sont pas de trop et surtout répondre à leur efficacité. Le nombre d'emplois promis d'être créés a-t-il été effectif ?

Le montant des investissements annoncé par ces promoteurs a-t-il été réalisé ? Le manque à gagner de l'Etat qui se chiffre à des milliards valait-il la peine ? Autant de questions qu'une évaluation va permettre de répondre afin d'aboutir à la rationalisation de ces dépenses fiscales et dégager des suppléments de recettes fiscales pour l'Etat.

A ces niches fiscales, on pourra ajouter les mines, les télécommunications qui, malgré leur apport non négligeable aux recettes fiscales, sont des secteurs qui peuvent toujours contribuer davantage. Quant au secteur informel, nonobstant sa volatilité, il demeure un secteur qui occupe l'essentiel de la population jeune. Sa contribution aux recettes fiscales doit être sensiblement amélioré pour qu'il joue le rôle qui est le sien.

II- DE LA BONNE GOUVERNANCE…

La bonne gouvernance reste le meilleur outil de mise en œuvre des politiques efficaces. Elle commande la bonne gestion des deniers publics, selon la vertu et la morale. Les impôts, taxes et toutes les autres contributions publiques collectées auprès des citoyens se doivent d'être gérés dans le respect de l'orthodoxie financière et de la bonne gouvernance. Cela implique nécessairement la transparence, la bonne gestion et la redevabilité.

Les ressources financières, qu'elles soient intérieures ou extérieures, se doivent d'être utilisées à bon escient et affectées aux besoins prioritaires de la Nation afin de répondre aux préoccupations majeures des populations des villes, des campagnes et des villages. Pour ce faire, 03 priorités se dégagent : la lutte contre la corruption, les détournements et la gouvernance par l'exemple et la vertu.

la lutte contre la corruption et les détournements : Il est reconnu que la corruption est à l'Etat ce qu'est le cancer pour l'organisme. La lutte contre la corruption permet donc de moraliser les citoyens en sanctionnant les indélicats (tolérance zéro) et en promouvant les travailleurs honnêtes, intègres et consciencieux (le mérite).

Les détournements quant à eux, ne permettent aux fonds publics d'arriver à destination et constituent donc une mauvaise utilisation des impôts et taxes des citoyens. Cette lutte contre la corruption et les détournements permet aussi de dégager des ressources financières pour les consacrer aux priorités du moment.

la gouvernance par l'exemple et la vertu : Il est aussi important, afin de dégager de l'argent supplémentaire, que la gouvernance par l'exemple et par la vertu soit la règle. Chacun dans son domaine, qu'on soit du secteur privé ou public, se doit d'être un exemple tout en servant convenablement en toute âme et conscience son pays.
La réduction de certaines dépenses publiques : pendant la période de guerre, certaines dépenses somptuaires se doivent d'être réduites à leur strict minimum afin de dégager des ressources supplémentaires à affecter à l'effort de guerre.

La fiscalité et la bonne gouvernance seront des gages de confiance pour le choix des partenaires techniques et financiers (PTF) afin de soutenir financièrement la réalisation de certains projets /programmes de développement au Burkina Faso.
Cette transition a besoin de plus de ressources financières pour relever les grands défis. Ces ressources passent par une attention particulière à la fiscalité et à la bonne gouvernance. Chaque centime compte !!

Amos ZONG-NABA
Economiste-Fiscaliste
zongmamos@gmail.com

Categories: Afrique

Burkina Faso : Voici les vrais problèmes, interpelle Sayouba Traoré

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 14:39

Je ne crois pas inutile de rappeler ici les vrais problèmes des populations. Ce n'est pas superflu non plus. Je précise que je n'invente rien. Je dis ce que j'ai vu sur le terrain. Tout platement, ce que j'ai vu.

L'insécurité

J'ai vu des villages vides. Juste quelques cabris qui vont et viennent. Parfois des vieilles personnes. Ces gens vous expliquent leur état d'esprit avec peu de mots. "A mon âge, je ne vais plus me mettre à courir devant quelqu'un. Si c'est la mort, je me suis préparé à l'attendre. Alors aujourd'hui ou demain, ça change quoi ?".

J'ai vu des gens sur les chemins. La veille encore, ces gens étaient fiers de se débrouiller tout seuls face aux difficultés de la vie. Aujourd'hui, ils réfléchissent longuement, douloureusement, puis laissent tomber "Je ne sais pas. Je ne sais plus".

J'ai visité des campements de PDI. On rencontre essentiellement les femmes. Soit parce qu'elles sont veuves. Soit parce qu'elles cachent les hommes de la maison. Cible première des barbares. Les femmes et les nuées d'enfants se sont constitués en rempart protégeant les hommes. Des hommes calfeutrés aussi, cachant leur honte et leur impuissance.

La famine

C'est la troisième fois que j'en parle. Peut-être la quatrième fois. Je n'ai pas un souvenir exact. Face au silence opaque des décideurs, on se dit qu'on en a marre de parler sans écho. Puis, on comprend qu'on ne peut pas être fatigué de parler de ces choses. On ne peut pas être indifférent. Si on emmerde les gens, ce n'est pas grave. C'est peut-être cela le sort des témoins.
D'abord, l'insécurité ne permet pas une production sereine. Que ce soit dans les champs, que ce soit dans les bergeries. Et quand on a réuni une maigre récolte, les assaillants utilisent l'arme de la faim. On éventre les greniers. On tue les animaux. Ou on vole le cheptel.
Ce n'est pas seulement un butin. Il s'agit de rendre le village invivable. Impossible à vivre. Même une petite journée.

Là où on pouvait se risquer aux champs, la météo a fait des siennes. La saison agricole avait pourtant bien commencé. J'ai pu l'observer en juin dernier. Les cultures ont levé. On s'est pris à rêver. Dieu ne peut quand même pas nous abandonner aussi totalement. Les cultures sont parvenues à l'épiaison. C'est-à-dire au moment où une plante a besoin de toutes ses forces pour faire la graine. Moment crucial. Vital pour toutes les bouches. Alors, il y a eu trois ou quatre pluies qui ont manqué à l'appel. J'ai pu le voir en août. Je suis parti en me disant que, peut-être... C'est ainsi. Même devant l'évidence, on espère toujours. La pluie est revenue. Mais quand il était trop tard.

En novembre, j'ai pu constater que l'année serait difficile. Et je l'ai dit. Photo à l'appui. Le Covid19 est venu compliquer des choses déjà difficiles. Rien qu'à Ouagadougou, on a pu le constater lors de la fermeture des marchés et yaars. J'y étais. Je devais faire un périple chez les éleveurs. J'ai écrit pour interpeller les autorités sur ce que j'ai vu.

Beaucoup de nos concitoyens vivent au jour le jour. C'est-à-dire que le petit gain d'aujourd'hui sert à nourrir la famille le lendemain. On ne peut pas se projeter au-delà. On a oublié qu'on pouvait compter les jours jusqu'à 3. Là également, on a réouvert les marchés et les yaars, alors que nombre de personnes ne pouvaient plus se relever de ce coup dur.

Au niveau international, les grands pays producteurs de denrées alimentaires ont décidé d'interdire les exportations. Ce qui est, somme toute, normal. Quand on ne sait de quoi demain sera fait, mieux vaut garder les vivres pour ses propres populations. Il se trouve que nous, nous sommes importateurs de denrées alimentaires.

Des ONG et des bureaux d'études ont publié des graphiques savants pour alerter. J'ai relayé ces avertissements auprès de nos autorités. M'ont-ils pris au sérieux ? je ne sais pas le dire. Par la suite, depuis le Burkina Faso, des gens m'ont écrit à Paris pour signaler la montée des prix des denrées alimentaires dans les quartiers des villes. Ce qui est tout à fait normal. N'importe quel marchand vous le dira. Quand une marchandise indispensable manque, les prix augmentent.

Aujourd'hui encore, je reçois ce genre d'appel de détresse venant du Burkina Faso. La presse nationale elle-même parle de ce qui se passe dans les cuisines et les arrière-cuisines. Est-ce que j'ai raison de vous parler de ces choses désagréables ce matin ? Avec le nombre et l'intensité des fièvres politiques qui occupent toutes les têtes, je ne sais pas. Ce que je sais, de façon certaine, c'est que je m'en voudrais de ne pas parler. C'est ce que vivent nos populations. C'est tout simplement ce que j'ai rencontré sur mon chemin. Convoquer la gêne ou la pudeur, on sent bien que l'esprit ruse, cherche une feinte. Il n'est plus temps.

Sayouba Traoré
Journaliste, écrivain

Categories: Afrique

Burkina : L'activiste Ibrahima Maiga a quitté le territoire (Journal Le Pays)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 13:48

Recherché par la justice, l'activiste Ibrahima Maiga a quitté le Burkina, nous apprend le quotidien burkinabè Le Pays dans sa parution du 2 mars 2022. Selon le média, l'activiste a quitté le sol burkinabè le week-end dernier.

Rentré des États-Unis d'Amérique le 5 février dernier, après la chute du président Roch Kaboré, l'activiste Maiga était recherché depuis le 23 février 2022 par le procureur du Faso contre qui il aurait proféré des injures.

Notons que Ibrahima Maiga faisait partie des activistes qui formulaient de vives critiques contre le régime de Roch Kaboré avec notamment la divulgation de documents jugés sensibles.

Il avait particulièrement révélé les dessous d'un contrat de modernisation d'hélicoptères au profit de l'armée burkinabè. Il avait également mis à nu les problèmes logistiques et de relève des éléments du détachement de gendarmerie d'Inata.

Interrogé par Lefaso.net, M. Maïga qui avait annoncé dans un premier temps n'avoir rien à voir avec le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) reconnaitra qu'il a par la suite adhéré au mouvement, suite à son apparition parmi les membres du MPSR lors de la prestation de serment du président Damiba, le 16 février 2022.

Devant le tollé soulevé par cette apparition, Ibrahima Maïga aurait été invité à faire profil bas, avant son retour aux États-Unis.

Rappelons qu'avant son retour au Burkina, l'activiste avait confié au Faso.net qu'il rentrait au pays pour partager ses suggestions avec les autorités du MPSR avant de repartir aux États-Unis pour reprendre son boulot au Trésor américain.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Transition politique en Guinée : La CEDEAO demande un calendrier « acceptable » pour le retour à l'ordre constitutionnel

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 13:45

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, ce jeudi 3 mars 2022, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a exhorté les autorités de la transition guinéenne à fournir « dans les meilleurs délais un calendrier acceptable pour le retour à l'ordre constitutionnel ».

L'organisation sous régionale qui a toujours appelé à respecter le délai de six mois pour la tenue des élections avait exprimé son inquiétude début février, qu'un calendrier n'ait toujours pas été mis en place cinq mois après le coup d'Etat, le 5 septembre 2021.

La CEDEAO a également invité la junte à mettre en place un cadre de dialogue pour des consultations avec des acteurs sociopolitiques « afin d'éviter une détérioration de la cohésion sociale ».

Ce communiqué fait suite à la visite d'une mission conjointe de la CEDEAO et du Bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest en Guinée, le 27 février 2022. La mission a été conduite par Mme Shirley Ayorkor Botchwey, présidente du conseil des ministres de la CEDEAO.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Le procès Sankara suspendu, conséquence du coup d'État du 24 janvier

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 13:18

Suspendue le 8 février 2022 pour permettre aux avocats de la défense de peaufiner leurs arguments, l'audience du procès Thomas Sankara et compagnons qui devait reprendre ce jeudi 3 mars 2022 vient d'être suspendu.

Et pour cause, la défense a soulevé une exception d'inconstitutionnalité, qui est que le coup d'État du 24 janvier 2022 implique que l'attentat à la sûreté de l'État ne constitue plus une infraction.

Après un long débat sur le sujet, le tribunal a décidé de suspendre le procès, attendant que le Conseil constitutionnel tranche la question.

Nous reviendrons plus dans les détails sur cet incident soulevé par Maître Diakité, avocat de l'accusé Jean-Pierre Palm.

Lefaso.net

Categories: Afrique

FBF : Le président de la Commission centrale des arbitres dénonce une décision du président Lazare Banssé

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 12:39

Le président de la Commission centrale des arbitres (CCA), Boureima Zio, est monté au créneau dans une lettre le 2 mars 2022, contre la décision de Lazare Banssé de nommer, en allant à « l'encontre des textes de la structure », un président adjoint de la CCA à qui il confie tous les pouvoirs dévolus au président.

Lazare Banssé a encore jeté un pavé dans la marre « Fédération burkinabè de football ». En effet, il a décidé et nommé, le 24 février 2022, de nouveaux membres et un premier vice-président chargé du fonctionnement de la CCA et de la gestion des compétitions à qui sont désormais dévolus les pouvoirs du président.

Cette décision sans nul doute n'est pas du goût du président de la CCA, Boureima Zio, qui a tenu à le faire savoir dans une lettre adressée au président de la FBF, Lazare Banssé. « C'est avec étonnement et consternation que j'ai accueilli une telle décision de votre part car dans les attributions de la nouvelle CCA, tous les pouvoirs du président que je suis sont désormais dévolus au vice-président », a écrit le patron des arbitres.

Boureima Zio nie avoir été consulté ou proposé des personnes devant rejoindre la CCA comme mentionné dans la décision de Lazare Banssé. « Dans un premier temps, je tenais à préciser que contrairement à ce qui est dit dans la décision, je n'ai été associé ni de près, ni de loin à cette prise de décision », a-t-il indiqué.

Pour le responsable de la structure des arbitres, cette décision porte une atteinte grave aux textes et à la cohésion des membres de la CCA. « Ensuite, cette décision est une entorse grave aux textes qui régissent notre fonctionnement et qui stipulent en leur article 50 que la CCA étant une commission permanente de la FBF, les membres sont désignés et révoqués par le comité exécutif de la FBF sur proposition de son président. Or dans le cas d'espèces, aucune réunion du comité exécutif, ni le président de la commission que je suis n'a proposé une quelconque désignation ou révocation des membres de la commission. Je fais observer également que tout comme votre précédente décision de notre révocation, vous n'avez pas compétence de façon solitaire et unilatérale de décider de la nomination des membres de la commission centrale des arbitres CCA », a encore écrit Boureima Zio.

S'estimant lésé, le président de la Commission centrale des arbitres envisage de saisir les instances juridictionnelles pour annuler la décision. Pour mémoire, Boureima Zio avait été limogé avec trois autres membres du Comité exécutif par Lazare Banssé avant que la justice ne somme le président de la FBF de les réintégrer. Il fait aussi partie des dix membres du Comité exécutif qui ont claqué la porte de la réunion du ComEx pour protester contre les préalables et l'ordre du jour de la rencontre.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : 1 741 655 déplacés internes enregistrés à la date du 31 janvier 2022 soit une augmentation de 10,23%

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 03/03/2022 - 11:40

Le Burkina Faso a enregistré 1 741 655 déplacés internes à la date du 31 janvier 2022, selon les derniers chiffres du secrétariat permanent du Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR) parvenus à notre rédaction, ce jeudi 3 mars 2022. Cela représente une augmentation de 10,23% par rapport à la situation du 31 décembre 2021.

Le Centre-Nord arrive en tête des régions avec 626 602 déplacés internes. Ce qui représente 36% de l'effectif total. Le Centre-Nord est suivi des régions du Sahel (546 385), du Nord (207 096), de l'Est (151 706) et de la Boucle du Mouhoun (57 516). Au bas du tableau, l'on retrouve le Plateau central (16 628), le Centre-Sud (4 429) et le Centre (100).

La province du Soum dans la région du Sahel est la première zone de provenance des déplacés internes (492 831) alors qu'au classement des provinces d'accueil, elle occupe la deuxième place avec 293 021 déplacés internes. À l'inverse, le Sanmatenga qui est la deuxième province de provenance des populations fuyant l'insécurité accueille 46 752 déplacés internes de plus que le Soum.

Selon toujours le tableau du SP/CONASUR, les femmes plus touchées par le phénomène de l'insécurité sont au nombre de 917 815 contre 823 840 hommes. Plus de la moitié des déplacés internes (52%) enregistrés à la date du 31 janvier 2022 ont entre 0 et 14 ans. Le nombre des déplacés internes qui ont l'âge compris entre 15 et 64 ans est établi à 796 530 soit 46% de l'effectif total. Ceux qui ont 65 ans et plus sont au nombre de 42 696.

Fredo Bassolé
Lefaso.net
Source : SP/CONASUR

Categories: Afrique

Pages