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Afrique

RD Congo : quand la pollution provoque des coupures d'électricité

France24 / Afrique - Tue, 22/03/2022 - 17:34
À l'extrémité sud du lac Kivu, la plus grande centrale hydroélectrique de l'est de la République démocratique du Congo subit les conséquences de la pollution. Une nappe de déchets plastiques se forme en permanence sur le barrage de Ruzizi, au point de bloquer les installations. Depuis fin janvier, un des quatre groupes de la centrale, endommagé par les déchets, est à l'arrêt, entraînant des coupures d'électricité dans plusieurs localités de la région.   
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IMA : Kamel Daoud et Raymond Depardon racontent l’Algérie avec leurs photos et leurs mots

France24 / Afrique - Tue, 22/03/2022 - 17:04
Kamel Daoud et Raymond Depardon croisent leurs regards sur l'Algérie de 1961 à nos jours. Des images inédites du photographe français accompagnées par des textes de l'écrivain algérien sont exposés à l'Institut du monde arabe à l'occasion der l'exposition "Son œil dans ma main, Algérie 1961-2019". Un témoignage unique dont nous parle Iman Moinzadeh, commissaire de l'exposition et chargée de collections à IMA.
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Le Nigeria au bord du black-out à cause de la hausse du prix des carburants

LeMonde / Afrique - Tue, 22/03/2022 - 13:00
Alors que le réseau national électrique est à bout de souffle, population et entreprises dépendent largement des générateurs à essence pour vivre et travailler.
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Mali : mort en détention de l'ex-Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga

France24 / Afrique - Tue, 22/03/2022 - 12:13
L'ancien Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga est mort lundi à 67 ans à Bamako où il était en détention dans une affaire de fraude présumée, malgré les alertes lancées par sa famille sur la dégradation de son état de santé, a indiqué son entourage.
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Mali : Soumeylou Boubèye Maïga, de la primature à la prison

LeMonde / Afrique - Tue, 22/03/2022 - 11:11
L’ancien chef de gouvernement du président Ibrahim Boubacar Keïta est mort à l’âge de 67 ans dans une clinique privée de Bamako.
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Au Nigeria, une attaque fait plusieurs morts dans un village du nord-ouest

France24 / Afrique - Tue, 22/03/2022 - 07:21
Au moins seize villageois sont morts dimanche lors d'une attaque par des hommes armés dans le nord-ouest du Nigeria, où sévissent plusieurs groupes criminels.
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Forum mondial de l’eau au Sénégal : seulement un Africain sur quatre a accès à l’eau potable

France24 / Afrique - Mon, 21/03/2022 - 22:16
Organisé à Dakar, le Forum mondial de l'eau, qui se tient tous les trois ans, se déroule pour la première fois en Afrique subsaharienne. Selon les Nations unies, seul un Africain sur quatre a accès à l'eau potable et les centres urbains ne sont pas épargnés. À Dakar, par exemple, beaucoup de citoyens peinent à y accéder, et ce malgré les efforts des autorités pour satisfaire la demande en eau des 4 millions d'habitants de la capitale. Le reportage d'Élimane Ndao et Sarah Sakho.
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Treize soldats tués dans une attaque dans l'est du Burkina Faso

France24 / Afrique - Mon, 21/03/2022 - 01:45
Près de deux mois après le coup d'État du 24 janvier, les violences font leur retour au Burkina Faso. Une attaque de jihadistes présumés a fait 13 morts et huit blessés au sein de l'armée, dimanche près de Natiaboani, dans l'est du pays.
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En Tunisie, plus de 2 000 manifestants contre le président Kaïs Saïed

France24 / Afrique - Sun, 20/03/2022 - 16:34
Alors que la Tunisie célèbre, dimanche, la fête de son indépendance, une manifestation a eu lieu dans la capitale pour dénoncer la consultation électronique du président Kaïs Saïed organisée en vue d'un référendum constitutionnel. 
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60 ans après les accords d'Évian, les mémoires franco-algériennes vues par les jeunes générations

France24 / Afrique - Fri, 18/03/2022 - 23:14
La guerre d'Algérie, 60 ans après, est toujours au cœur des mémoires qui saignent, selon l'expression de l'historien Benjamin Stora, spécialiste des relations franco-algériennes. Comment réconcilier les récits mémoriels ? Les nouvelles générations peuvent apporter une réponse. À Marseille, les jeunes issus de cette histoire tentent ainsi de se comprendre plutôt que de raviver les plaies.
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L’Espagne et le Maroc mettent fin à une crise diplomatique liée au Sahara occidental

France24 / Afrique - Fri, 18/03/2022 - 22:02
L'Espagne et le Maroc ont mis fin, vendredi, à près d'un an de brouille diplomatique majeure liée à la question du territoire disputé du Sahara occidental après un changement radical de la position de Madrid.
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La condamnation du chef de guerre Alieu Kosiah, une double victoire pour l'avocat Alain Werner

France24 / Afrique - Fri, 18/03/2022 - 18:31
En juin 2021, la Suisse a condamné le chef de guerre libérien Alieu Kosiah à 20 ans de réclusion pour crimes de guerre. Pour Alain Werner, avocat et directeur de l'ONG Civitas Maxima, la décision est historique à double titre. C'est la première fois dans l'histoire du Liberia qu'un chef de milice est condamné. Pour la Suisse, le jugement constitue par ailleurs la première condamnation devant le Tribunal pénal fédéral pour crimes de guerre.
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En Eswatini, l'agriculture biologique en pleine croissance

France24 / Afrique - Fri, 18/03/2022 - 18:08
Claudia Castellanos cultive des piments en Eswatini, ex Swaziland, pour en faire des sauces. Son projet d'agriculture biologique a grandi, et elle emploie aujourd'hui une vingtaine de personnes pour l'aider sur son exploitation. Un succès qui s'explique facilement, puisque l'agriculture biologique en Afrique est en plein essor : ces sauces sont exportées en Europe et aux Etats-Unis.
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La double crise humanitaire et sécuritaire au Burkina Faso renforcée par la guerre en Ukraine

France24 / Afrique - Fri, 18/03/2022 - 18:02
Grégoire Brou, directeur de Action contre la Faim au Burkina Faso était l'invité de Kalidou Sy à Ouagadougou pour échanger sur l'impact de la crise ukrainienne pour le pays. L'Ukraine est le 4eme exportateur de denrées alimentaires au Burkina Faso, et les ONG sont donc très préoccupées par les risques que représente ce conflit pour la sécurité alimentaire des Burkinabè.
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Soudan du Sud : le gouvernement serait responsable de possibles crimes de guerre, affirme l'ONU

France24 / Afrique - Fri, 18/03/2022 - 17:27
Précisant avoir identifié 142 personnes dont les actes doivent faire l'objet d'une enquête, l'ONU a affirmé vendredi que des membres du gouvernement du Soudan du Sud, pays en proie à des violences à caractère poitico-ethnique depuis son indépendance en 2011, sont responsables de possibles "crimes de guerre". 
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19 mars 1962 : en « célébrant » les « Accords d’Evian » et le « cessez-le-feu », la France va « célébrer » l’épuration ethnique des Européens d’Algérie et le massacre des Harkis

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Tue, 15/03/2022 - 15:32
Les 18 et 19 mars 2022, la France va « célébrer » le soixantième anniversaire des « accords d’Evian » et du « cessez-le-feu » en Algérie. La double « célébration » d’un abandon et  d’une tragédie.Le 18 mars 1962, à 17h 40, le général de Gaulle offrit l’Algérie au FLN alors que l'armée française l’avait emporté sur le terrain. A cette date, 250 000 Algériens servaient sous le drapeau tricolore, soit cinq fois plus que les maquisards de l’intérieur et les membres de l’ALN stationnés en Tunisie ou au Maroc.Sans la moindre garantie sérieuse, les évènements qui suivirent le démontrèrent tragiquement, plus d’un million d’Européens et plusieurs centaines de milliers de musulmans attachés à la France furent ainsi abandonnés au bon vouloir de l’ennemi d’hier (voir à ce sujet mon livre « Algérie l’Histoire à l’endroit »). Puis, le 8 avril 1962, par un référendum ségrégationniste puisque le pouvoir gaulliste l’avait ouvert aux seuls Français de métropole, les Français d’Algérie, pourtant les premiers concernés, en ayant été écartés (!!!), « les accords d’Evian » furent ratifiés par 90,81% de « oui ». Aujourd’hui, les enfants de ces 90,81% paient à travers le « grand remplacement », l’indifférence, le soulagement, la lâcheté et pour certains, la trahison de leurs parents...
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Mali, les Touareg seuls face à l’Etat islamique

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Sat, 12/03/2022 - 10:36
Première conséquence du départ des forces française du Mali, l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) a lancé une puissante entreprise d’élimination des Touareg, notamment les Daoussak, à travers des attaques meurtrières et massives dans la région de Ménaka, notamment à Tamalat, Ichinanane, Anderazmboukane et Ekarfane, des noms qui parleront aux anciens de Barkhane... 
Plusieurs de ces localités ont été prises et des dizaines de civils touareg y ont été purement et simplement « liquidés ». Dans les violents combats, les Touareg ont essuyé de nombreuses pertes, dont plusieurs de leurs chefs militaires.
A travers ces attaques contre les Touareg, l’EIGS cible directement les divers mouvements signataires des Accords d’Alger de 2015, dont le CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad) et le MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad. En réalité, c’est une guerre contre les Touareg qui vient d’être déclenchée.
La stratégie de l’EIGS est claire : depuis son bastion de la « région des trois frontières », remonter vers le nord pour s’attaquer au cœur de la seule résistance régionale potentielle, à savoir les Touareg. Une fois ces derniers vaincus, plus rien ne s’opposera à une conquête rapide de tout le Mali en raison de l’ « évanescence » de son armée. Et ce ne seront pas les mercenaires russes de « Wagner » qui seront en mesure de s’y opposer, leur principale mission étant de sécuriser la junte au pouvoir.
Désormais, nous allons donc assister à une coagulation défensive ethnique des Touareg avec la concrétisation du rapprochement entre le CMA-MSA et la composante touareg d’Aqmi dirigée par Iyad ag Ghali. Mais également à l’entrée en action de l’Algérie qui ne peut en aucun cas laisser l’EIGS se rapprocher de ses frontières et qui, d’une manière ou d’une autre va être contrainte de s’impliquer militairement.
Une évolution que je n’ai cessé d’annoncer et dont j’explique la genèse dans mon livre « Les Guerres du Sahel des origines à nos jours ».
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Cause de la Guerre Ukraine - Russie - 4 clés pour comprendre l'invasion russe de l'Ukraine

BBC Afrique - Sat, 05/03/2022 - 14:09
Le conflit entre les deux nations s'est intensifié après que le président russe Vladimir Poutine a déclaré une "opération militaire spéciale" dans l'est de l'Ukraine.
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Promotion de la tolérance religieuse et du dialogue interreligieux : L'impératif d'une plus grande implication des femmes

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 05/03/2022 - 13:21

Cette déclaration de l'Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux (ATR/DI) porte sur la contribution des femmes à la tolérance religieuse et au dialogue interreligieux. L'association plaide pour leur meilleure implication.

« Poser la nécessité d'une plus grande implication de la femme dans la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux conduit à esquisser des réponses aux questions suivantes : qu'est-ce que la religion ? Quels sont les différents types de religion ? Quelle est la réalité des rapports de force au sein des institutions religieuses ? Enfin, quelle est la place de la femme au sein des religions et quelle contribution peut-elle apporter à la promotion de la tolérance religieuse et au dialogue interreligieux pour qu'ils soient davantage féconds.

Le mot religion serait issu du verbe latin religere (cueillir, rassembler) qui aurait été forgé par Cicéron, homme d'Etat romain et auteur latin. Une autre version relève qu'il est dérivé de religare (relier) et mettrait en relief la notion de lien, de lien social, de croyance. Cette version serait celle des chrétiens. Pour ce faire, le contenu du mot renvoie donc à un ensemble déterminé de croyances et de dogmes définissant le rapport de l'être humain avec le sacré. Le rapport est matérialisé par des pratiques et des rites spécifiques propres à chacune de ces croyances. La dernière dimension de la religion réside dans la relation diachronique ou verticale avec la divinité ou les divinités et la relation synchronique ou horizontale que les adeptes d'une même religion doivent entretenir les uns avec les autres.

Les institutions religieuses, des foires d'empoigne à l'image de la société

Pour atlasocio.com, « Les religions ou croyances regroupant le plus d'adhérents au monde sont le christianisme avec 2,4 milliards de fidèles, l'islam (2 milliards), l'hindouisme (1,16 milliard), l'irréligion (1,1 milliard), le bouddhisme (507 millions), l'animisme (430 millions), le sikhisme (27,7 millions) et le judaïsme (14,7 millions) ». Il y a deux remarques à faire : tandis que les religions traditionnelles pratiquées par certaines populations d'Afrique noire, d'Amérique, d'Asie et d'Océanie sont considérées comme de l'« animisme » (concept hautement péjoratif s'il en est !), le bouddhisme, l'hindouisme et le sikhisme sont reconnus comme des religions. Or, celles-ci, à bien des égards, sont similaires aux religions traditionnelles africaines (RTA) par exemple car elles n'ont ni livres saints, ni envoyés de Dieu mais des ancêtres élevés au rang de saints et spiritualisés. Il est juste alors de se demander en quoi elles sont différentes des RTA. Mais là n'est pas la question pour le moment.

Cela étant, la religion, à l'instar de toutes les institutions sociales à organisation hiérarchique ou fonctionnelle, est soumise aux lois de l'arène sociale qui est le lieu des empoignades motivées par des intérêts en termes de pouvoir religieux, social, économique, doctrinal ou idéologique. Dès lors, les conflits de générations, les choix doctrinaux, les alliances, l'interprétation des dogmes (écrits ou non), les enseignements des messies, des messagers, des personnages spiritualisés et de leurs compagnons sont, bien des fois, fortement mus par des intérêts aux antipodes de la foi. C'est donc une chose presque normale que les rapports de genre à l'intérieur des confessions soient marqués par cette constante.

Les livres saints et les traditions bien plus « féministes » qu'on ne le pense

Toutefois, il serait erroné d'affirmer que les religions font table rase de la femme. Il n'y a qu'à consulter les sources sacrées écrites ou orales des différentes religions pour s'en convaincre. Les grandes figures spirituelles, historiques et légendaires féminines sont légion. De plus, à part quelques hérésies doctrinales, les religions enseignent généralement que sur le plan spirituel la femme est la stricte égale de l'homme, qu'elle est également destinataire des messages divins livrés aux humains directement ou par l'intermédiaire des ancêtres.

L'âme de la femme et celle de l'homme sont d'égale valeur et d'égal intérêt pour Dieu ou ce qui est représenté comme tel. Mieux, certaines religions traditionnelles africaines placent le genre féminin immédiatement après Dieu lors des offrandes au pied de l'autel (et non le fétiche, mot très péjorativement connoté !) familial, lignager ou villageois. Ainsi, celui qui officie la cérémonie dit ceci : « Que Dieu tonnant et sa femme la Terre prennent l'eau… »

Nulle part, il ne semble annoncer que l'homme est supérieur à la femme du point de vue strictement religieux. Alors, pourquoi y a-t-il visiblement un hiatus entre le contenu des textes et leur mise en œuvre ? Des attitudes et opinions favorisant des rapports de dominant à dominée entre l'homme et la femme se sont construites et consolidées au fil des siècles et au gré des intérêts de ceux qui pouvaient en tirer le plus profit. Les causes sont essentiellement sociologiques et non religieuses.
Les capacités des femmes à renforcer la tolérance religieuse et à construire des passerelles entre les adeptes des différentes religions

Dans le judaïsme, le christianisme et l'islam, la notion d'âme d'égale valeur et d'intérêt pour Dieu est censée aller de pair avec une complémentarité sur le plan social où chacun a son rôle. Mais ce n'est pas tout : s'il y a égalité, cela est différent des similitudes en tous points. Des différences naturelles existent qui font que la femme n'est pas l'homme et vice-versa. Toutefois elles relèvent de la complémentarité : chacun.e remplit la moitié vide du verre de l'autre ; ce qui rend l'existence harmonieuse.
Dans cette logique, la femme peut apporter une contribution supplémentaire à la promotion de la tolérance religieuse et au renforcement du dialogue interreligieux aux plans familial, social et institutionnel en complément du travail déjà effectué par l'homme.

Ainsi, à l'échelle de la famille, le fait d'être la première personne à transmettre et à promouvoir, auprès de l'enfant, les valeurs cardinales de la société et, au besoin de le punir en cas d'inobservance, lui confère un pouvoir qui peut être mis à profit pour enseigner et faire accepter la tolérance et le dialogue en général et dans le domaine religieux en particulier. Si une mère dit à son enfant que tous les types de croyance méritent respect et considération et que le verset « Aimez votre prochain comme vous-même » ne sous-entend pas que son prochain est uniquement celui qui est de la même confession religieuse que lui, cela produira nécessairement un effet positif.

Au niveau social, les femmes gèrent une bonne partie des relations du foyer avec les autres familles avant, pendant et après les événements heureux (mariages, baptêmes, fêtes religieuses…) ou malheureux (obsèques, sinistres, doua, messes de requiem ou anniversaires…). Elles animent également des associations, participent à des tontines, fréquentent les marchés… Ce sont des occasions pendant lesquelles les valeurs sociales de tolérance religieuse et de dialogue interreligieux peuvent être promues.
La contribution attendue des hiérarchies religieuses et de l'Etat

Les deux (02) précédents aspects de la contribution des femmes dépendent d'elles-mêmes (avec l'accord, bien entendu, de leur mari) ; ce qui n'est pas le cas au plan institutionnel, religieux et étatique. Là, il urge que les hiérarchies religieuses, sans être en porte-à-faux avec les principes qui régissent le fonctionnement de leurs confessions, repensent la place et le rôle de la femme dans la promotion de la tolérance religieuse et du dialogue religieux.

C'est d'autant plus pertinent que l'égalité de valeur et de nature entre les deux sexes, mentionnée par les textes et traditions sacrés, constitue un stimulant pour la construction de l'Etat pluriconfessionnel et multi-ethnique burkinabè. En accordant de plus grandes possibilités à la femme, ces religions participeront plus efficacement à l'édification d'un Faso plus paisible dans lequel chacun peut dignement et librement exprimer et pratiquer sa foi.

A leur tour, les institutions de la République se doivent d'encourager plus énergiquement les hiérarchies religieuses et les organisations de la société civile actives dans le domaine spécifique de la contribution de la femme à travers l'accompagnement (au moins technique) des activités ou l'aval auprès de certains partenaires bilatéraux ou multilatéraux. La désignation de championnes dans la conduite des activités promouvant la tolérance religieuse et du dialogue interreligieux pourrait être également envisagée.

L'apport de la femme en la matière n'est donc plus une question à poser mais une exigence qui s'impose à tou.te.s pour l'émergence d'une société plus apaisée. »

Ouagadougou le 05 mars 2022

Pour le bureau national
La secrétaire aux Relations extérieures

Yéfalo BORO née BORO

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Nomination de Albert Ouédraogo : « Dans l'histoire du Burkina, rarement un Premier ministre n'a eu autant de challenges à relever »

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 05/03/2022 - 00:47

Dr Albert Ouédraogo a été nommé Premier ministre de la transition burkinabè le jeudi 3 mars 2022. Lefaso.net a recueilli l'appréciation de quelques acteurs de la société civile de Ouagadougou ce vendredi 5 mars 2022. Les citoyens préfèrent le voir à l'œuvre avant de le juger.

Adam Régis Zougmoré, président des Compétences électorales africaines

« Pour nous, c'est déjà une très bonne chose qu'aussitôt après la phase de signature de la charte, l'on ait effectivement celui-là qui va commander l'action du gouvernement. C'est une chose dont nous sommes satisfaits et nous pensons que le président Damiba, en faisant appel à Albert Ouédraogo, le fait certainement en connaissance de cause. Je pense que l'on peut pour le moment lui donner du crédit, parce que c'est une personnalité inconnue du grand public. Je crois qu'il donne quelques garanties au regard de sa biographie. D'aucuns diront que c'est très tôt, mais je pense que c'est une très bonne chose parce qu'en sa qualité d'ancien enfant de troupe (on sait qu'il a déjà une formation militaire), il est prometteur.

Il est un ancien enfant de troupe bien formé et qui a en plus acquis de nouvelles compétences, nous pensons qu'il peut également être cette personne qui peut poser des actions pour garantir la réussite de cette transition. Pour le deuxième élément, c'est au niveau de son profil. C'est un économiste, un spécialiste du développement des entreprises, qui pourrait peut-être satisfaire aux fortes attentes. Il faut effectivement avoir quelqu'un qui puisse faire preuve de polyvalence. Quelqu'un qui a une posture polyvalente qui puisse permettre d'anticiper et d'avoir des actions correctives.

Adam Régis Zougmoré, président de Compétences électorales africaines salue le choix du président du Faso

Pour nous, ce profil peut être un atout pour permettre d'anticiper et d'avoir des reformes rigoureuses à même de servir cette phase des trois années de transition. Il y a aussi ce que l'on peut noter toujours, à savoir sa solide expérience dans le domaine du management de l'administration publique. Quand vous avez quelqu'un qui a fait des études, qui est un spécialiste dans l'élaboration des manuels, ça veut logiquement dire qu'il est aussi la personne à même de poser vraiment les jalons d'une fonction publique nouvelle.

Et qu'est-ce qu'une fonction publique nouvelle ? C'est une fonction publique où le client, l'usager doit trouver satisfaction. Donc c'est un élément important et nous pensons que la maîtrise de ces éléments peut nous permettre d'espérer. Quand on a un spécialiste du management de l'administration publique, on peut s'attendre à un renouveau, à une nouvelle fonction publique qui répond à l'attente des citoyens du Burkina Faso. La mise en œuvre de politiques diversifiées et de bonnes politiques demande d'abord un bon bagage.

Quelqu'un qui a fait ses preuves au niveau des facultés et qui a aussi conduit des missions d'études, nous pensons quand même que c'est un paquet d'expériences qui pourront permettre d'allier un peu les aspects opérationnels aux aspects pratiques. Nous avons tantôt dit pendant nos précédentes sorties médiatiques que nous souhaitons avoir une personne neuve. Une personne qui ne soit pas mêlée dans les actions anciennes. C'est vrai que le Premier ministre peut avoir eu des opinions de par le passé. Mais pour nous, on peut partir sur cette base, pour percevoir une personnalité qui sort de l'ordinaire et une personnalité engagée pour faire de la transition son cheval de bataille et apporter des actions dans la réussite du processus.

C'est pour cela que je profiterai de l'occasion pour dire qu'il faut ouvrir de nouvelles pages pour qu'il puisse inscrire des actions fortes. Et ces actions fortes, ce sont des actions de refondation et de remise sur rails de la république. Donc pour nous aujourd'hui, le fait que Dr Albert Ouédraogo ne soit pas connu du public peut être gage d'un bon début de prise en compte de toutes les aspirations du peuple. Il revient aux Burkinabè de l'accompagner dans sa mission et de lui donner toutes les garanties afin que son action puisse vraiment aller jusqu'au bout ».

Issaka Sourwèma, appelle le nouveau Premier ministre à aller au charbon plutôt

Issaka Sourwèma, président de l'Association pour la tolérance religieuse et le dialogue interreligieux

« Pour juger quelqu'un, il faut bien le connaître. Mais en ce qui me concerne, je ne le connais pas très bien mais je sais de qui il s'agit. Quand j'étais le président du conseil d'administration de l'Agence pour la promotion des exportations (APEX), il a mené une étude pour nous qui a été appréciée. Ceci étant, on ne peut pas juger quelqu'un sur cette base. En revanche, si on l'a élevé à ce rang-là, probablement qu'il a des potentialités qu'il doit travailler à les traduire en réalité.

Donc, c'est l'un des aspects. Le deuxième aspect est que, parfois, la fonction révèle les individus. On peut penser qu'il n'est pas là où il doit être et finalement la fonction et les contraintes liées à la fonction l'amène souvent à se surpasser et c'est ce que nous souhaitons pour lui. Du reste, je crois que dans l'histoire du pays, rarement un Premier ministre n'a eu autant de challenges à relever. Comme il ne travaillera pas seul, il va s'entourer des personnes qui vont l'accompagner à accomplir sa tâche.

Il faut souhaiter que ces personnes qui vont être choisies, se mettent à la tâche dès leur nomination parce qu'il n'y a pas de temps d'échauffement, pas de temps de mise en jambe. Il faut attaquer déjà le plat de résistance parce que ce qui nous attend est titanesque mais pas surhumain. Je me dis qu'avec la foi en Dieu, de la persévérance, de la loyauté et de la détermination, il pourra apporter sa contribution de manière positive. Maintenant c'est au pied du mur qu'on reconnaît le vrai maçon. Espérons qu'il va y arriver ».

Pour Siaka Coulibaly il est très tôt de juger le Premier ministre

Siaka Coulibaly, analyste politique

« Il faut attendre la composition de son gouvernement avant de se prononcer puisqu'il va former une équipe avec laquelle il va travailler. Il serait judicieux d'apprécier cette équipe qui sera mise à la tâche. Vous dites qu'il est sorti du néant, je vous dis que cela peut être un avantage pour lui comme cela peut être aussi une difficulté pour lui. Cela peut ne pas lui permettre de réussir à fédérer les composantes du pays tout comme cela peut permettre aussi de réussir. C'est une question difficile pour moi en fait de me prononcer sur lui comme individu. Attendons d'abord ».

Issa Sawadogo, pense que beaucoup de chantiers attendent Dr Albert Ouédraogo

Issa Sawadogo, candidat malheureux aux élections 2022

« C'est un monsieur que je connais assez, parce que ce fut mon enseignant. Il m'a tenu en première année en comptabilité générale. Sur le plan des cours, on n'avait pas de problème avec lui. Il faut reconnaître que ce fut réellement un très bon professeur et on ne peut rien lui reprocher.

Dans le travail, il était vraiment rigoureux et surtout axé sur les résultats. Quand il donne un travail, c'est surtout le résultat qu'il attend et cela peut être un grand avantage. Sur le plan humain, il était accessible. Il faut dire qu'il était attentif et son cours était tout à fait compréhensible. Il a un très bon CV (ndlr : curriculum vitae) certes, mais peu importe son CV, on ne juge le bon maçon qu'au pied du mur. Donc il peut avoir un bon CV et être un très bon monsieur sans avoir de bons résultats.

Mais on peut tout de même lui accorder une chance de prouver ses capacités. C'est à lui de choisir les hommes qu'il faut à la place qu'il faut et qui pourront l'accompagner dans la mission. Une chose est sûre, nous avons deux préoccupations majeures. La première, c'est logiquement de concevoir un gouvernement qui puisse lutter contre l'insécurité et faire de telle sorte que tous les déplacés puissent rejoindre leur localité.

Deuxièmement, le problème de la corruption. La corruption est en voie d'être légalisée au Burkina Faso. Alors qu'il puisse mettre fin à tout cela avant de parler des autres domaines. Parce qu'il faut le dire, c'est un domaine qui me tient vraiment à cœur. S'il arrive à résoudre le problème de l'insécurité et résoudre le problème de la corruption, le reste pourra venir tout simplement. Ce sont les deux problèmes majeurs au Burkina Faso ».

Serge Ika Ki et Rachid Sow (stagiaires)
Lefaso.net

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