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Afrique

Cheikh Tidiane Gadio: «La question de la lutte contre le terrorisme, l'Union africaine l'a mal gérée»

RFI /Afrique - Thu, 25/05/2023 - 07:13
Ce jeudi 25 mai, l’Union africaine fête ses 60 ans. C’est en effet le 25 mai 1963 qu’a été créée à Addis-Abeba l’Organisation de l’unité africaine, l’OUA, c’est-à-dire l’ancêtre de l’Union africaine. La chute du régime d’apartheid, le poids de certains arbitrages en Côte d’Ivoire ou en Centrafrique… En 60 ans, l’UA a fait du chemin, mais elle est encore loin des « États-Unis d’Afrique » dont rêvaient ses pères fondateurs. De 2000 à 2009, Cheikh Tidiane Gadio a été le chef de la diplomatie sénégalaise. Aujourd’hui, il préside l’Institut panafricain de stratégie « paix, sécurité, gouvernance » et n’hésite pas à dénoncer « l’hyper-balkanisation » de l’Afrique.
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L'ONU lance une levée de fonds pour la Corne de l'Afrique en proie à une sécheresse sans précédent

RFI /Afrique - Thu, 25/05/2023 - 06:23
La Corne de l’Afrique est en état d’alerte avec cette sécheresse record de trois ans. Une levée de fonds a été organisée au siège de l’ONU mercredi, organisée par le Qatar, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Éthiopie, le Kenya et la Somalie. L’an dernier, une levée de fonds similaire avait permis d’éviter de justesse la famine, mais ce n’était pas suffisant pour la contenir sur le long terme.
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La crise humanitaire en RDC est « la plus négligée au monde », selon l’ONU

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 25/05/2023 - 06:16


Le représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU en RDC et coordinateur résident et coordinateur humanitaire en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis a affirmé mardi 23 mai à Genève que la crise en RDC est la crise humanitaire « la plus négligée au monde ».

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Mali: six mois après l’interdiction des financements français, comment les ONG s’adaptent

RFI /Afrique - Thu, 25/05/2023 - 05:56
Au Mali, cela fait six mois que les autorités de transition ont interdit tout financement français aux ONG travaillant sur le territoire malien. La décision avait été annoncée de manière fracassante le 21 novembre dernier, en représailles à la suspension par la France de son aide au développement à destination du Mali. Seuls les financements d’urgence avaient été maintenus par Paris avant d’être interdits par Bamako. Une décision qui avait suscité d’immenses inquiétudes dans le secteur humanitaire au Mali. Six mois après, un premier bilan peut déjà être tiré. Quelles sont les conséquences de cette décision ? Comment les ONG maliennes et internationales se sont-elles adaptées ? 
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Il y a 60 ans naissait l'Organisation de l'unité africaine

RFI /Afrique - Thu, 25/05/2023 - 05:53
L’OUA, l’Organisation de l’unité africaine - l’ancêtre de l’Union africaine - voyait le jour à Addis-Abeba en Ethiopie il y a 60 ans jour pour jour. Un moment marquant dans l’histoire de l’intégration africaine. Ce jour-là, 32 chefs d’État et de gouvernements parviennent enfin à se rassembler et à s’entendre autour d’un projet commun. Ils signent dans la nuit du 25 au 26 mai la charte de l’unité africaine.  
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L’unité africaine a 60 ans: Kwame Nkrumah «vivait sa vision d'une Afrique unie»

RFI /Afrique - Thu, 25/05/2023 - 04:16
« L’Afrique doit s’unir » : c’était la vision de Kwame Nkrumah, le père fondateur du Ghana. Ce panafricaniste convaincu espérait un devenir commun à l’Afrique, libérée de toute forme de colonisation. Il voulait fédérer les nations du continent sous l’appellation les États-Unis d’Afrique. C’est finalement le nom d’Organisation de l’unité africaine (l’OUA) qui a été choisi le 22 mai 1963, le régionalisme s’affirmant alors sur le continentalisme. Soixante ans après la création de l’OUA, que reste-t-il de la vision de Kwame Nkrumah? Entretien avec sa fille, Samia Nkrumah.
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Kisangani : plus de 2000 déplacés bénéficient de l’aide alimentaire au Camp Lukusa

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 25/05/2023 - 02:14


Le commandant de la 31e région militaire, général-major Timothée Mujinga a remis, mercredi 24 mai, des sacs de riz, de sel, de sucre et des cartons de savons à plus de 2000 déplacés, installés au Camp Lukusa, dans la commune de Lubunga, à Kisangani (Tshopo).


A travers ce geste, cet officier militaire entend soulager tant soit peu la souffrance de ces personnes, dépourvues de tout après avoir fui les combats entre Mbole et Lengola.

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Haut-Lomami : deux bureaux se disputent la gestion de l’assemblée provinciale

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 25/05/2023 - 01:58


Deux bureaux se disputent, depuis deux semaines, la gestion de l’assemblée provinciale du Haut-Lomami.


Certains députés soutiennent l’installation des membres du bureau d’âge après la déchéance de l’ancien bureau, alors que les membres de l’ancien bureau de cet organe délibérant se disent non concernés, car cette affaire est pendante devant les instances judiciaires.

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Ouagadougou : La fécondité est en stagnation depuis une vingtaine d'années

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 25/05/2023 - 01:55

L'Institut supérieur des sciences des populations (ISSP) a organisé un atelier de partage des résultats de la recherche sur les facteurs explicatifs de la stagnation de la fécondité dans la ville de Ouagadougou. C'était ce mercredi 24 mai 2023 au sein de l'Institut. L'atelier a réuni des acteurs de la planification urbaine, de la société civile et des décideurs, notamment la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou.

C'est avec l'appui de l'Union internationale pour l'étude scientifique de la population que l'ISSP a mené, en juin et juillet 2021, une étude sur la stagnation de la fécondité dans la ville de Ouagadougou. À travers cette étude, il s'agissait de comprendre les facteurs explicatifs de la stagnation de la fécondité à Ouagadougou depuis une vingtaine d'années. L'étude a utilisé des données de l'Observatoire de population de Ouagadougou (OPO) et a ciblé des femmes âgées de 15 à 49 ans résidant dans l'un des cinq quartiers de l'OPO entre 2010 et 2017.

À l'issue des travaux de recherche, quatre notes de politiques ont été produites. Il s'agit de « l'intégration socio-économique des femmes migrantes en milieu urbain : une alternative pour une maîtrise de la fécondité à Ouagadougou ». La deuxième note s'intitule « Changer la perception des parents sur la gestion de leur vieillesse pour une maîtrise de la fécondité » ; la troisième, « Changer la perception des couples sur la recherche effrénée des enfants de sexes différents pour une maîtrise de la fécondité » et la dernière, « Engager les collectivités territoriales pour la prise en compte de la planification familiale ».

Quelques résultats de l'étude

Selon Dr Moussa Bougma de l'équipe de recherche, à Ouagadougou, le nombre moyen d'enfants par femme est resté stable depuis une vingtaine d'année et tourne autour de trois enfants par femme, bien que les femmes enquêtées aspirent à avoir en moyenne 5,1 enfants. Il ressort que la recherche de mixité (avoir des enfants des deux sexes) pousse les femmes à faire plus d'enfants et à moins utiliser la contraception. Ainsi, selon l'équipe de recherche, « Les femmes ayant uniquement des garçons et celles ayant uniquement des filles ont respectivement 52% et 48% moins de chances d'utiliser la contraception que les femmes ayant des enfants des deux sexes ». Sur ce point, les chercheurs recommandent donc entre autres, d'axer les politiques de maitrise de la fécondité sur le changement des perceptions sur la recherche effrénée de la mixité de sexe des enfants, d'accélérer l'alphabétisation et l'instruction des femmes pour réduire la demande d'enfants.

Les participants à l'atelier prendront connaissance des résultats de l'étude qui devraient les orienter dans la prise de décision en ce qui concerne la planification familiale

L'étude sur la stagnation de la fécondité a révélé également que les femmes migrantes arrivées à Ouagadougou font plus d'enfants que celles natives de la ville, or leur statut économique est très faible. Le niveau de fécondité est encore plus élevé chez les femmes ayant migré il y a moins de dix ans. Les chercheurs recommandent donc d'améliorer l'offre de services de planification familiale dans les quartiers périphériques où résident le plus souvent ces femmes.

Selon les chercheurs, les quartiers non lotis constituent les principales zones d'accueil des migrants, il sied donc d'améliorer l'offre de services de planification familiale dans ces zones, afin de permettre aux personnes qui le souhaitent de mieux contrôler leur fécondité.

Près de quatre femmes sur cinq compte sur ses enfants pour vivre dans sa vieillesse
Si les femmes burkinabè font autant d'enfants, c'est parce qu'elles comptent sur eux pour vivre dans leur vieillesse, c'est du moins, l'un des résultats auxquels sont parvenus les chercheurs. Ils soulignent en effet, que près de quatre femmes sur cinq (79,1%) comptent sur leurs enfants pour vivre dans leur vieillesse. Ainsi ces femmes qui comptent sur leurs enfants ont une fécondité plus élevée.

Dr Moussa Bougma, membre de l'équipe de recherche présentant les résultats de l'étude

Au Burkina comme ailleurs en Afrique, les systèmes d'assurance vieillesse sont peu développés, on peut donc comprendre que les familles s'appuient sur l'entraide familiale. Selon les chiffres, en 2015, au Burkina Faso, seulement 2,7% de la population ayant dépassé l'âge légal de la retraite bénéficiait d'une pension vieillesse. Cette proportion était beaucoup plus élevée chez les hommes (5,4%) que chez les femmes (0,7%). L'équipe de recherche recommande donc de sensibiliser les populations à la sécurité sociale, mais aussi à la culture de l'épargne et des plans de retraite afin d'assurer leurs vieux jours.

Engager les collectivités territoriales pour de meilleurs résultats en planification familiale

L'équipe de recherche de l'étude sur la stagnation de la fécondité à Ouagadougou est convaincue que les collectivités territoriales, les ONG et la société civile ont un rôle important à jouer afin d'atteindre de meilleurs résultats en planification familiale. L'atelier qui se tient ce 24 mai est le début du processus de dissémination des résultats de l'étude. Ce sera le lieu de sensibiliser ces acteurs sur la situation de la fécondité dans la ville de Ouagadougou. Ils disposeront ainsi d'informations solides à même de les orienter dans la prise de décisions sur les questions liées à la fécondité dans la planification urbaine.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Utilisation des réseaux sociaux : Il faut aussi interpeller ces officines qui fabriquent les ingrédients nocifs à la vie nationale

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 25/05/2023 - 01:50

Face à la situation sécuritaire difficile, et dans l'élan de l'effort de paix, le Conseil supérieur de la communication (CSC) multiplie les actions dans le cadre de sa mission de dépositaire de la parole et expression publiques. L'institution vient de lancer, dans ce cadre, la vulgarisation de dix bonnes pratiques en matière d'utilisation des réseaux sociaux.

La pertinence de l'action suggère au CSC de l'élargir, par une démarche spécifique, à des acteurs-clés. Car s'il est vrai que les réseaux sociaux sont une sorte de ‘'terrain libre'' pour tous, il n'en demeure pas moins que ceux dont la parole porte le plus et fait le plus de vagues, sont, nombreux, à la solde d'officines. Il faut toucher ces laboratoires et travailler à les amener à lever le pied sur leurs pratiques qui nuisent à la société et pour ainsi marcher vers l'idéal poursuivi par le CSC à travers ces multiples combats.

Tout le monde y gagne. Des gens se donnent des moyens de payer des individus, avec pour seule mission et travail de gâter et détruire tout ce qui se construit ou pour mentir et faire croire ce qui n'est pas. Le reste, on s'en fout ! Ainsi, dans ce pays, on a des loups à la peau d'agneau. C'est cette réalité qui se déporte à travers les réseaux sociaux, détériorant davantage le contexte dans cette course pour d'une part détruire l'autre et d'autre part mentir à l'opinion.

La plupart des individus (jeunes surtout) qui font dans les publications désobligeantes sur les réseaux sociaux ou tiennent des propos condamnables sur les ondes, sont des relais d'idées et messages qu'ils reçoivent d'officines, et dont ils ignorent ou ne mesurent même pas la portée. Il suffit d'échanger avec certains pour comprendre également comment le mal est profond.

On se souvient qu'au temps fort du pouvoir Roch Kaboré, et dans le vif de l'actualité du drame de Yirgou, un confrère, profitant d'une conférence de presse d'un des regroupements politiques, a suggéré que chaque camp, opposition et majorité, travaille à ‘'désarmer'' les réseaux sociaux plutôt que de mobiliser ‘'des mercenaires'' pour attiser la situation. Mais la réponse de ce leader politique a été sans appel : ‘'non, ce ne sont pas nos activistes. Nos activistes sont responsables, nous tenons chaque semaine une rencontre avec eux".

La pratique, elle est connue. Elle ne vaut pas seulement pour les pouvoirs constitutionnels, elle se manifeste également sous les pouvoirs d'exception.

Le CSC doit donc se donner les moyens d'approcher les organisations avec ce message, qu'elles soient politiques que civiles. Approcher ces acteurs, pas dans une démarche et un esprit inquisiteurs, plutôt pour leur expliquer et solliciter leur aide pour porter le message auprès de leurs militants, sympathisants, inconditionnels. Il faut aider à rendre plus civiques les réseaux sociaux. Sinon, ces canaux de communication vont produire un monstre qui va finir par dévorer même ses géniteurs.

Dans le même esprit, il faut parler à certains cercles du pouvoir, pour que l'instrumentalisation d'activistes pour le besoin de la mobilisation populaire se fasse dans un minimum d'éthique et de respect des douleurs vécues par certains de leurs compatriotes. On peut bien se départir des propos et attitudes qui méprisent la douleur des familles et proches endeuillés dans cette crise.

C'est en partageant les peines et la douleur des autres que l'élan national tant prôné sera une réalité. Pas par ces propos qui laissent penser qu'il y a une catégorie de Burkinabè meurtris, qui doivent être résilients et constituer une sorte de boucliers pour ceux-là qui n'entendent parler de la crise qu'ils ne la ressentent. Sur l'espace public, chacun a le droit de défendre sa chapelle, mais pas jusqu'à l'indécence, quand même !

Dans cette ‘'campagne'' lancée par le CSC, un tandem avec la CIL (Commission de l'informatique et des libertés) ne sera pas de trop, pour ne pas dire qu'il pourrait être utile qu'efficace, notamment par des sorties publiques de sensibilisation tous azimuts : émissions radios, télé… ; conférences publiques dans les milieux formels et informels ; plaidoyer auprès des leaders coutumiers et religieux ; multiplication des flyers en destination du grand public, tout en diluant le français pour le rendre encore accessible à tous.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Burkina/ Téléphonie : 10% du volume data supplémentaires sur les forfaits classiques de connexion Internet mobile

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 25/05/2023 - 01:49

Sur les réseaux sociaux, des consommateurs avaient décidé de boycotter les réseaux de téléphonie mobile à cause de la cherté des services. Dans un communiqué publié le 24 mai 2023, l'association nationale des opérateurs de télécommunications ( ANOTEL) à pris quelques mesures pour satisfaire ses clients. Il s'agit entre autres de l'octroi de 10% du volume data supplémentaires sur les forfaits classiques de connexion Internet mobile. Lire le communiqué ci-joint

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Kalehe : appel à la solidarité en faveur de 90 étudiants victimes des inondations

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 25/05/2023 - 01:47


Les jeunes de la communauté Havu du territoire de Kalehe lancent un appel à l’aide en faveur de 90 jeunes étudiants ayant perdu leurs parents et biens dans la catastrophe de Kalehe. Prudent Peace Shanvu, président de la jeunesse de la Communauté des Bahavu de Kalehe (COBAKAL) a lancé ce cri de cœur le 24 mai, après une descente sur terrain à Bushushu.

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Affaire "Burkina Remparts" contre Newton Ahmed Barry : Le verdict renvoyé au 31 mai 2023

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 25/05/2023 - 01:45

Le verdict du procès opposant l'association "Burkina Remparts" au journaliste Newton Ahmed Barry, prévu ce mercredi 24 mai 2023 au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga1, a été renvoyé au 31 mai 2023. Aucune partie ne s'est présentée devant les juges, d'où le renvoi.

Pour rappel, c'est l'association "Burkina Remparts" qui a porté plainte contre l'ex président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour diffamation.

En effet, d'après l'association, sieur Barry aurait tenu des propos diffamatoires au cours d'une émission sur "Radio France culture".

À son audition par la gendarmerie nationale, M. Barry a affirmé qu'il n'avait pas connaissance de l'existence de cette association.

Pour ce qui concerne la diffamation, la loi ne prévoit pas d'enquêtes préliminaires mais une comparution directe.

Quid de "Burkina Remparts

"Burkina Remparts" fait partie d'une fédération regroupant au moins 60 associations et d'organisations de la société civile (OSC), réparties au Burkina Faso.

Elle attend œuvrer pour fédérer les énergies afin de servir les populations, favoriser la cohésion sociale pour permettre aux Burkinabè de vivre en paix, entre autres.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Soutenance de thèse de doctorat : Daniel Nabié s'intéresse à l'évolution des valeurs citoyennes et sociales caractéristiques des Voltaïques à celles des Burkinabè actuels

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 25/05/2023 - 01:40

Daniel Nabié était face au jury ce mercredi 24 mai 2023 afin de défendre les résultats de ses recherches pour l'obtention de son diplôme de doctorat unique en sociologie à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Il s'est penché sur la crise de l'Etat et les formes de protestation au Burkina Faso. A l'issue de la présentation et de la délibération des membres du jury, son document a été jugé recevable avec la mention très honorable.

Devant parents, amis, connaissances, collègues et un jury présidé par le Pr Domba Jean Marc Palm, directeur de recherche à l'INSS/CRNST, Daniel Nabié a défendu les fruits de ses cinq années de recherches. Le Pr Valérie Rouamba/Ouédraogo, directrice de thèse, le Pr Adja Ferdinand Vanga de l'université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo en Côte d'Ivoire, le Pr Ludovic Kibora, directeur de recherche à l'INSS/CRST (rapporteur), le Pr Boureima Ouédraogo (rapporteur), le Pr Augustin Palé (examinateur) sont les autres membres du jury.

Dans ces recherches, il ressort que les valeurs d'appartenance collective, d'intégrité, de patriotisme, de travail, de dignité, de justice caractérisaient les Voltaïques et principalement sous la révolution du 4 août 1983. Malheureusement, ces valeurs intrinsèques si chères aux Voltaïques ont pratiquement disparu et les attitudes des Burkinabè ont aujourd'hui évolué et de manière inquiétante. Comment les Burkinabè sont-ils parvenus à des valeurs citoyennes et sociales tant décriées aujourd'hui ?

Les membres du jury lors de la soutenance

C'est dans le but de contribuer à décortiquer la situation et trouver des solutions à ce problème d'actualité que Daniel Nabié s'y est intéressé pour la soutenance de sa thèse de doctorat unique en sociologie. « (Re) construction identitaire, crise de l'autorité de l'Etat et les formes de protestations au Burkina Faso » est le thème choisi pour les recherches. Il s'agit de comprendre l'évolution des valeurs citoyennes et sociales caractéristiques des Voltaïques à celles des Burkinabè actuels.

De façon spécifique, il s'agit de déterminer les valeurs caractéristiques des Burkinabè des périodes de l'avant révolution, de la révolution et de l'après révolution jusqu'à l'insurrection populaire de 2014, d'analyser les implications des changements des valeurs identitaires des Burkinabè intervenus depuis l'indépendance du pays, analyser les perceptions que les Burkinabè ont d'eux-mêmes en termes de citoyenneté et de civilité aujourd'hui, etc.

Pour mener ses recherches, Daniel Nabié a pu interroger 93 personnes issues notamment de l'administration publique, des leaders coutumiers et religieux, des organisations de la société civile, des acteurs politiques, de l'éducation et d'autres citoyens appartenant à d'autres groupes sociaux. Le champ géographique de l'étude est la ville de Ouagadougou.

Daniel Nabié, désormais Docteur en sociologie se réjouit de cette consécration après tant d'années de « hauts et de bas »

À travers une analyse fonctionnaliste, institutionnelle, socio-constructiviste et par une démarche hypothético-déductive et une approche socio-historique, Daniel Nabié affirme que la baisse du contrôle social a entraîné la détérioration des valeurs caractéristiques de l'identité burkinabè actuelle. Il ajoute que les dysfonctionnements des institutions en charge de la gouvernance politique et sociale ont contribué à l'effritement des valeurs sociales, citoyennes caractéristiques des Burkinabè (intégrité, patriotisme, travail, dignité, justice, etc.)

La démission des parents dans l'éducation des enfants, l'influence des biens matériels (l'argent), l'inadéquation du système éducatif actuel sont aussi à l'origine du changement des valeurs sociales et citoyennes des Burkinabè, selon les résultats de recherche de l'impétrant.

Selon les explications de l'impétrant, ces valeurs autrefois caractéristiques des Burkinabè ont laissé place à la gabegie, à la corruption surtout après la révolution, à la stigmatisation socioculturelle, au manque d'exemplarité de la part de l'élite dirigeante, à l'impunité, à l'injustice, au manque d'équité, aux inégalités d'accès aux ressources, etc. Il affirme par ailleurs que l'incivisme est la première caractéristique actuelle des Burkinabè.

Selon les résultats de recherche du candidat, dans le substrat des valeurs sociales et citoyennes au Burkina Faso, les éléments dominants sont la survalorisation des biens matériels et l'individualisme. « Ainsi, l'individualisme s'est substitué à la solidarité. Pour des biens matériels, l'intégrité, l'honnêteté, le patriotisme, la vérité, la justice… disparaissent. Les gens sont prêts à mettre en péril les liens de fraternité, de famille et d'amitié, la paix, la cohésion et l'unité nationale pourvu que leurs intérêts personnels s'y trouvent », indique Daniel Nabié dans sa présentation.

Les parents, amis, collègues et connaissances venus soutenir l'impétrant

Durant une quarantaine de minutes, Daniel Nabié a défendu les résultats de ses recherches avant de répondre aux questions, observations, suggestions et amendements des membres du jury. Après délibération, le jury à l'unanimité, a déclaré le document recevable et lui a décerné le grade de docteur avec la mention ‘'très honorable''.

Pour le Pr Valérie Rouamba/Ouédraogo directrice de thèse, le travail de son protégé à travers un sujet « très original » dépeint une situation réelle qui fait peur. « C'est un travail très actuel en ce sens qu'il nous a permis de faire une approche socio-historique de l'évolution de notre pays à travers les différentes crises et les transformations socio-politiques et surtout l'impact de ces transformations sur le citoyen burkinabè qui a opéré une mutation au fil du temps. Au début on disait que le Burkinabè, c'est l'homme intègre et de plus en plus ces valeurs ne sont plus tellement incarnées par les Burkinabè », explique-t-elle.

Pr Valérie Rouamba/Ouédraogo, directrice de thèse a loué les qualités humaine et scientifique de l'impétrant qui lui ont permis de réaliser ce travail de « belle facture »

Elle a également loué les qualités du candidat avec lequel elle a travaillé pendant plusieurs années pour aboutir à ce document. « L'impétrant allie la qualité humaine et la qualité scientifique. D'abord, il est très disponible surtout pour les autres, il y a l'écoute, la réactivité. Il a cette curiosité scientifique et c'est un homme de foi. Tous ces qualités mises ensemble ne pourraient que donner le résultat qu'on a eu aujourd'hui », soutient-elle.

Pr Domba Jean Marc Palm, président du jury

Malgré les difficultés d'inaccessibilité de certains documents et des difficultés d'ordre familial et professionnel, l'impétrant Daniel Nabié a réussi à boucler son document qui a été accepté par l'ensemble des membres du jury avec la ‘'mention très honorable''. C'est avec un sentiment de joie, de fierté et d'action de grâce à Dieu qu'il accueille donc cette mention très honorable. Il a profité de l'occasion pour remercier toutes les personnes qui l'ont soutenu et accompagné pour la rédaction de cette thèse.
Vu la qualité du sujet traité, le jury a recommandé à l'impétrant de tirer des textes pour publier et d'en faire un livre afin de vulgariser les résultats de ses recherches.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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« Notes sexuellement transmissibles » : Un danger pour l'éducation de la jeune fille au Burkina, selon Alitus Femina

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 25/05/2023 - 01:35

Alitus Femina veut briser le tabou sur le phénomène des notes sexuellement transmissibles dans les établissements scolaires et de façon générale, améliorer aussi la qualité de l'enseignement au Burkina Faso. C'est dans cette dynamique que cette association a organisé ce mardi 23 mai 2023 à Bobo-Dioulasso, un atelier de partage et d'échanges avec des acteurs du monde de l'éducation.

Si les institutions scolaires et académiques sont des milieux de socialisation, d'éducation, force est de constater qu'elles sont aussi devenues des lieux où les antivaleurs règnent. Le système éducatif fait face à un phénomène qui défraie la chronique, celui des notes sexuellement transmissibles. En effet, selon des acteurs du monde éducatif, cette pratique fait de plus en plus la loi des enseignants dans les établissements scolaires. Pour les responsables de Alitus Femina, le constat est désolant, car les notes sexuellement transmissibles (NST) tuent la qualité de l'enseignement. D'où l'importance d'agir vite.

Les acteurs du monde éducatif réfléchissent sur les moyens de lutte contre les NST

Qualifié souvent de « prostitution scolaire », le phénomène des NST intervient quand les enseignants, contre des relations intimes, distribuent de bonnes notes à leurs élèves. Mais, aussi attrayant que cela pourrait l'être, le revers est dur à supporter. La plupart du temps, les élèves qui acceptent les NST se laissent aller et ne consentent plus à fournir le moindre effort dans leurs études. Si cette réalité est bénéfique pour les évaluations de classe, elle l'est moins pour les examens officiels, car le jour de l'examen, l'élève se retrouve seul face à son destin. Cette pratique, en plus d'avoir des effets négatifs sur la qualité de l'éducation, peut avoir des conséquences sur la santé des élèves ou étudiantes.

C'est dans le but d'apporter sa contribution pour l'éradication de cette pratique au Burkina Faso et de promouvoir une éducation de qualité, que l'association Alitus Femina a vu le jour au Burkina. Elle est une entité partenaire d'Alitus Femina du Canada dont l'un des principaux partenaires reste le Fonds pour l'Innovation et la Transformation (FIT) et Affaires mondiales Canada. Pour les autorités municipales, cette association vient à point nommé pour combattre ce phénomène de notes sexuellement transmissibles.

La photo de famille des participants à cet atelier de partage et d'échanges

En effet, Alitus Femina travaille sans relâche dans le domaine du renforcement de la qualité de l'éducation, mettant l'accent sur la prévention et la lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes en milieu scolaire et estudiantin. Son approche novatrice et son engagement envers la sensibilisation aux notes sexuellement transmissibles sont à la fois remarquables et essentiels pour promouvoir un apprentissage sûr et équitable pour tous, en particulier pour les jeunes filles et femmes.

« Notre singularité se manifeste à plusieurs niveaux. Nous sommes uniques en ce sens que nous avons osé aborder des questions demeurant taboues au sein de notre société, notamment la pratique des notes sexuellement transmissibles. De plus, notre unicité réside dans notre capacité à aborder un problème d'envergure avec des ressources limitées, dans l'ambition d'instaurer un modèle de changement tant au sein de notre pays qu'au-delà de nos frontières », a laissé entendre Dr Nourou Barry de l'association Alitus Femina.

Dr Nourou Barry expliquant les objectifs de l'atelier qui vise à permettre aux participants de réfléchir sur les pistes de solutions pour améliorer la qualité de l'enseignement au Burkina

Cet atelier qui se tient ce mardi 23 mai est l'une des activités phares de l'association. Il est financé par Alitus Femina Canada qui est lui-même financé par le FIT qui est un programme financé par Affaires mondiales Canada. Ce Fonds, selon Dr Nourou Barry, œuvre dans le domaine de l'éducation ainsi que dans beaucoup d'autres domaines du développement. Il vise à appuyer les petites et moyennes organisations dans la mise à l'essai de solutions novatrices visant à promouvoir l'égalité des genres dans les pays du Sud. Pour notre part, ce fonds met l'accent sur l'amélioration de la qualité de l'éducation en milieu scolaire et estudiantin avec un zoom sur le genre. Cet atelier a réuni des responsables d'institutions de l'éducation, des autorités municipales, des acteurs de la communication, des leaders coutumiers et religieux, des parents d'élèves ainsi que des élèves et étudiants.

Réfléchir sur des pistes de solutions pour éradiquer les NTS en milieu scolaire

Il s'est agi pour ces acteurs de discuter sur les actions d'Alitus Femina et de réfléchir ensemble sur les pistes de solutions, afin d'améliorer la qualité de l'enseignement au Burkina Faso. Plus précisément, améliorer la qualité de l'éducation chez les jeunes filles et femmes. « Les NST sont un sujet tabou et délicat, mais qui constitue une réalité dans nos institutions éducatives. Et Alitus Femina vient à point nommé pour essayer de comprendre le phénomène. C'est ainsi que des données ont été collectées à travers une enquête sur le terrain. Cet atelier vise à partager ces informations avec les différentes parties prenantes et recueillir leurs avis également sur le sujet, afin d'améliorer le système éducatif », a-t-il expliqué.

La cérémonie d'ouverture des travaux a été présidée par le président de la délégation spéciale de l'arrondissement 5 de la commune de Bobo-Dioulasso, Yoma Etienne Bako. Il a fortement salué l'initiative de la création de Alitus Femina. « Nous saluons cette noble initiative à sa juste valeur parce que cette association vise à moraliser le monde éducatif. Pour que l'éducation soit porteuse pour le développement d'un pays, il faut qu'elle se base sur des valeurs très nobles. Et cette association se donne les moyens de sensibiliser les acteurs du monde éducatif sur le phénomène des NST. Ce qui est une bonne chose », s'est-il réjouit.

Le président de la délégation spéciale de l'arrondissement 5 de la commune de Bobo-Dioulasso, Yoma Etienne Bako a fortement salué l'initiative de Alitus Femina

Il reste convaincu que les propositions issues de cet atelier vont permettre à Alitus Femina d'améliorer ses interventions sur le terrain dans le cadre de la lutte contre les NST. D'où son engagement, au nom de la délégation spéciale de l'arrondissement, d'accompagner l'association dans sa mission. Cet atelier s'est articulé autour des communications, des échanges entre acteurs ainsi que des travaux de groupe, afin de proposer des pistes de solutions. A l'issue donc des travaux, des propositions ont été faites pour non seulement améliorer la qualité de l'enseignement au Burkina mais aussi aider Alitus Femina à améliorer ses interventions sur le terrain.

Parmi les propositions, l'on peut retenir, entre autres, la création d'un numéro vert pour dénoncer tout acte des NST ; maximiser sur les campagnes de sensibilisation à travers des théâtres fora, des thés débat, les émissions télévisées et radiophoniques ; appliquer des sanctions aux acteurs de la pratique ; impliquer les parents d'élèves dans cette lutte ; etc. Toutes ces propositions sont bien accueillies par les responsables de l'association. Safiatou Lingani est la directrice de la promotion du genre et de l'action sociale de la commune de Bobo-Dioulasso. Selon elle, l'exploitation sexuelle dans les écoles est devenue un phénomène tellement répandu qu'elle se réjouit du combat de Alitus Femina.

« J'entends parler des NST mais j'ignorais l'existence d'une association qui lutte contre la pratique. Donc c'était d'abord une découverte pour moi et j'avoue que nous avons beaucoup appris au cours de cet atelier. Je suis très contente. Nous attendons beaucoup de cette association sur le terrain afin qu'on arrive à éradiquer ce phénomène parce qu'il joue négativement sur l'éducation de nos enfants et sur le rendement de l'élève », a-t-elle laissé entendre.

La directrice de la promotion du genre et de l'action sociale de la commune de Bobo-Dioulasso, Safiatou Lingani pense que l'exploitation sexuelle dans les écoles est devenue un phénomène répandu qu'elle se réjouit du combat de Alitus Femina

Kati Mireille Ouédraogo, étudiante en anthropologie à l'université Nazi Boni, a pris part à cet atelier. Elle affirme n'avoir jamais été victime de cette pratique. Pour elle, « lorsqu'on parle de NST, on pense que ce sont uniquement les élèves ou les étudiantes qui sont des victimes alors que les enseignants sont très souvent des victimes et personne n'en parle. Donc la sensibilisation doit se mener à tous les niveaux », a-t-elle conseillé. Qu'à cela ne tienne, elle invite ses camarades à utiliser leur intellect pour pouvoir avoir les meilleures notes car, dit-elle, « ce n'est pas avec les jambes qu'elles vont acquérir les meilleures qualités pour pouvoir espérer diriger un jour ce pays ».

Le proviseur du lycée Tatana de Banfora, Moussa Koné, pour sa part a salué également cette initiative. A l'en croire cet atelier vise à apporter une contribution pour améliorer le système éducatif au Burkina. Il a reconnu que la question des NST demeure toujours un sujet tabou dans la société. C'est pourquoi, il trouve intéressant que Alitus Femina s'intéresse à la problématique. Tout en saluant les actions de cette association, il a réaffirmé son engagement à œuvrer au côté de ses responsables dans cette lutte qu'il juge noble. « Il est très important de lutter contre cette pratique qui peut amener plus tard ces élèves dans la prostitution », a prévenu Moussa Koné.

Pour une lutte efficace sur le terrain, Alitus Femina collabore avec les acteurs du monde éducatif, dont les institutions scolaires. A cet effet, l'association a doté certains établissements scolaires d'outils de collecte de données sur le terrain. Ainsi, plus d'une dizaine d'établissements ont bénéficié de tablette pour faciliter le travail. Après avoir reçu le matériel des mains de la présidente de Alitus Femina, Maïmouna Traoré, les bénéficiaires se réjouissent et promettent d'en faire bon usage.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Burkina : « Permettre aux artistes de vivre de leur art », le combat de Jean Luc Bambara

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 25/05/2023 - 01:30

Bien que connu pour ses objets d'art au Burkina Faso, en France, en Suisse, en Espagne, aux Etats-Unis, etc., l'artiste Jean Luc Bambara ne compte pas s'arrêter là. S'épanouir à travers son savoir-faire, c'est la philosophie qui l'a poussé dès le début et il la transmet aux autres artistes qui apprennent auprès de lui. Une visite dans son centre le mardi 23 mai 2023 à Ouagadougou nous a permis de mieux comprendre sa lutte.

Dans la galerie de l'espace culture Barso, c'est l'art dans tous ses états qui accueille tout visiteur. Des objets d'art, réalisés à base de pierre, de bois ou avec du bronze, exposés aux quatre côtés du mur.

Dans la cour du centre, plusieurs visiteurs sont au rendez-vous. Des artistes, des amis et connaissances de Jean Luc Bambara, le président de l'association Barso, sont présent pour assister au lancement de l'atelier de production de sculptures sur bronze suivi d'une mise en marché au profit des artistes plasticiens.

Financé à 36 millions de FCFA par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), le projet de production de sculptures sur bronze suivi d'une mise en marché de l'association Barso va couvrir une durée de huit mois. Ce projet va toucher une dizaine d'artistes plasticiens sélectionnés.

Selon Jean Luc Bambara, chaque artiste peut vivre décemment de son art

Accroître la productivité des bénéficiaires afin d'équiper leurs ateliers et permettre aux artistes de vivre de leur art, tel est l'objectif principal recherché par ce projet.
Selon le président de l'association BARSO, Jean Luc Bambara, ce projet va se dérouler en deux phases. « La première phase consiste à produire des œuvres semi-monumentales avec la participation des artistes bénéficiaires. La seconde phase qui est celle de la mise en marché, consistera à vendre les œuvres à travers des expositions à Ouagadougou et dans d'autres villes du pays », a-t-il indiqué.

Compte tenu de la situation sécuritaire qui impacte négativement la commercialisation des œuvres plastiques, la deuxième phase constitue un défi pour l'association Barso. A cet effet, Jean Luc Bambara invite la population à s'approprier les productions issues du projet.

Présente au lancement de cet atelier de production, la secrétaire générale adjointe du ministère en charge des arts et de la culture, Adama Segda, a rappelé les mécanismes présents au Burkina Faso qui font la promotion des œuvres d'arts. « Il y a le soutien à la mobilité extérieure des artistes. Également, il y a des mécanismes d'œuvres d'arts qui sont mis en place depuis 2012 et qui permettent de façon régulière l'acquisition par le gouvernement d'une quantité importante d'œuvres d'arts pour la décoration d'édifices publics », a-t-elle énuméré.

L'occasion a été choisie en jour pour rappeler la loi dite « 1% artistique » qui peine à être appliquée au pays des hommes intègres. Il faut noter qu'en mai 2021, l'Assemblée nationale a adopté du « 1% artistique », qui permet d'imposer 1% de la valeur d'un immeuble d'une valeur d'au moins 50 millions de francs pour la décoration de cet édifice afin de permettre aux artistes de vivre de leur art.

Pour Adama Segda, l'objectif est de permettre aux artistes plasticiens de vivre de leur art

Cette loi institue l'obligation de décoration artistique des constructions publiques et des bâtiments recevant du public sur le territoire du Burkina Faso, ainsi que dans ses enclaves diplomatiques. L'obligation de décoration artistique consiste à consacrer 1% du coût total des travaux de construction, d'extension ou de réhabilitation des bâtiments publics ou devant recevoir du public à la commande ou à l'achat d'une ou plusieurs œuvres d'art originales destinées à être intégrées dans l'ouvrage ou ses abords.

Concernant le champ d'application, la loi précise que la quote-part de « 1% artistique » s'applique aux opérations de constructions publiques, d'extension ou de réhabilitation changeant la destination d'un bâtiment public ou d'un bâtiment recevant du public, lorsque le coût total des travaux hors taxes est supérieur ou égal à 50 millions de francs CFA.

La disposition concerne également les projets d'aménagements des sites et zones à vocation culturelle et/ou touristique, de réalisations ou de développements d'infrastructures culturelles ou touristiques. Ce, quel que soit le coût total des travaux.

Lire aussi Jean-Luc Bambara : L'art de la case maternelle, aux quatre coins du monde

Cryspin Laoundiki
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Effort de paix : L'université Aube Nouvelle (U-AUBEN) apporte 200 tonnes de vivres et un chèque de près de 8 millions de FCFA

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 25/05/2023 - 01:25

L'université Aube Nouvelle a procédé le mardi 23 mai 2023 à Ouagadougou, à la remise de 200 tonnes de vivres et un chèque de 7 924 999 FCFA au profit des Forces de défense et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Cette bienheureuse action du personnel enseignant et administratif du temple du savoir est un soutien à l'effort de paix.

200 tonnes de maïs et un chèque de 7 924 999 FCFA. C'est la contribution de l'université Aube Nouvelle à l'effort de paix. Le montant du chèque est issu des retenues de 1% sur le salaire du personnel de l'université et le maïs de la production agricole du fondateur. Par cette action, l'université Aube Nouvelle répond ainsi à l'appel à la contribution volontaire lancé par le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, dans la dynamique de soutenir l'effort de paix.

Isidore Kini, fondateur de l'université Aube Nouvelle

Pour le P-DG et fondateur de l'université Aube Nouvelle, le geste de son institution est symbolique. Pour lui, c'est pour encourager et motiver les forces combattantes qui ont tout abandonné pour être engagées au front pour sauver le pays des forces du mal. Il a indiqué que le sacrifice très élevé que les FDS et les VDP consentent interpelle tous les Burkinabè de toute obédience et de toute classe sociale.

Les membres du gouvernement présents à la cérémonie

C'est le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Adjima Thiombiano, qui a présidé la cérémonie. Il a salué le donateur pour son geste patriotique. Il s'est réjoui que l'université Aube Nouvelle, une université privée, contribue à l'effort de paix. Pour lui, le geste hautement symbolique posé par cette université est la preuve que l'enseignement supérieur privé est aussi engagé dans cette quête de la paix. « Je fonde l'espoir que d'autres suivront cet exemple et que le Burkina Faso retrouvera un climat de paix et d'entente cordiale entre ses fils et filles », a-t-il indiqué.

Le ministre délégué à la sécurité

Le ministre en charge de la sécurité, Mahamadou Sana, a lui aussi tenu à remercier l'ensemble du personnel de l'université Aube Nouvelle pour avoir répondu à l'appel du chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré. Il a aussi salué leur contribution et surtout remercié le ministre en charge de l'enseignement supérieur qui a relayé l'appel du chef de l'Etat au niveau des universités du Burkina Faso, dont les effets sont perceptibles à travers l'initiative de l'U-AUBEN.

La cérémonie de remise de don a connu la présence du ministre en charge de la solidarité Nandy Some /Diallo.

Photo de famille

Ce n'est pas la première fois que l'université Aube Nouvelle réalise de belles actions au profit de la nation. En mai 2022, elle avait offert une ambulance et 100 tonnes de maïs à la gendarmerie nationale. Bien avant, en novembre 2018, la gendarmerie avait reçu un drone et 105 ordinateurs. L'université ne compte pas s'arrêter là. Elle promet d'être toujours là quand la nation aura besoin d'elle.

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Burkina/ Affaire de bétail à Ouahigouya : Le gouverneur de la région du Nord invite les populations au calme

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 25/05/2023 - 01:04

Dans ce communiqué signé ce mercredi 24 mai 2023, le gouverneur de la région du Nord invite les populations à la retenue et au calme, et espère savoir compter sur leurs compréhensions habituelles.

Cette décision intervient suite à des altercations intervenues dans le marché de bétail de Ouahigouya, entre les populations résidentes, et celles des villages de Konga-Peulh, Règa et Zogoré, relevant des communes rurales de Oula et Zogoré, venues avec un nombre important d'animaux. Elles ont été donc prises à partie, selon le communiqué, pour suspicion de complicité d'actes terroristes et vols d'animaux. Les détails dans la suite du communiqué.

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Soudan: les combats reprennent en intensité à Khartoum et continuent dans le pays

RFI /Afrique - Thu, 25/05/2023 - 01:03
La trêve conclue le week-end dernier entre les belligérants en Arabie saoudite n'est toujours pas respectée dans le pays. Si l'intensité des combats avait baissé pendant 48 heures dans la capitale Khartoum, des affrontements plus violents ont été signalés par les habitants mercredi.
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Tournoi UFOA-B Dames U20 : Le Burkina Faso écrase le Niger 8-0 et file en demi-finale

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 25/05/2023 - 01:00

Après un succès 2-0 face au Togo pour leur première sortie, les jeunes Burkinabè ont rebeloté avec un large succès 8-0 face à leurs homologues du Niger. Un match disputé dans l'après-midi de ce mercredi 24 mai 2023.

Grâce à cette deuxième victoire, les filles de Pascal Sawadogo se qualifient pour les demi-finales de ce tournoi sous-régional. Mais avant, elles devraient disputer le 3e et dernier match de poule face au Nigéria le 28 mai 2023.

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