Ce sont au total sept (07) personnes, formant trois (03) réseaux différents, qui ont été mises aux arrêts par la Police Nationale. Ces groupes de présumés voleurs et trafiquants de stupéfiants, dont les membres ont un âge compris entre 16 et 29 ans, s'adonnaient à des activités illicites dans la ville de Ouagadougou et ses environs.
Le groupe des trafiquants étaient en collaboration avec des individus à partir de pays voisins, qui leur livraient « leurs marchandises » par l'intermédiaire de leurs acolytes appelés « passeurs ». Les produits sont ensuite distribués à des grossistes qui sont chargés de la vente.
Les deux (02) autres groupes, spécialisés dans les vols et cambriolages, évoluaient en binômes, identifiaient leurs cibles qu'ils filaient, et une fois arrivés dans une zone propice, les dépouillaient de tout objet de valeur trouvé en leur possession. Les produits de vol sont soit écoulés sur le marché, soit placés dans leurs propres boutiques de vente de pièces détachées.
Les investigations de la Brigade de Recherches du Commissariat Central de Police de la Ville de Ouagadougou ont permis de saisir une arme à feu, des munitions, vingt-cinq (25) kilogrammes de stupéfiants, une vingtaine de motos de diverses marques, des téléphones portables, des numéraires et divers autres objets.
La Police Nationale remercie, encore une fois de plus, la population pour sa collaboration qui a permis l'atteinte de ces résultats. Par ailleurs, elle l'invite à toujours signaler tout cas suspect aux numéros verts mis à sa disposition : les 17, 16 et 1010.
La Police Nationale, une force publique au service des citoyens !
Source : Police nationale
Ouagadougou abrite les 23 et 24 septembre 2021, le forum national des organisations de la société civile sur les énergies renouvelables. Il s'agit d'une initiative du Centre d'études et d'expérimentations économiques et sociales de l'Afrique de l'Ouest - Association internationale (CESAO-AI), en collaboration avec la Coalition nationale des OSC pour la promotion des énergies renouvelables et l'accès à l'énergie durable au Burkina Faso (CNPDER/BF). La cérémonie d'ouverture a connu la présence du directeur de cabinet du ministre en charge de l'énergie, Idrissa Konditamdé.
Trente pour cent de la population d'Afrique sub-saharienne ont accès à l'électricité, selon l'Agence internationale pour les énergies renouvelables. Et selon une étude de la Banque mondiale réalisée en 2017, plus de la moitié des 54 pays du continent africain a un taux d'électrification de moins de 20%. Dans l'espace CEDEAO, seulement 54 % de la demande en énergie est couverte alors que l'Afrique de l'ouest dispose d'un important ensoleillement qui varie entre cinq et sept kilowattheures par mètre carré et par jour.
Pour le directeur du Centre écologique Albert Schweitzer (CEAS), Henri Ilboudo, l'accès à l'énergie reste donc un grand défi surtout pour les populations en milieu rural malgré les différentes initiatives mises en œuvre par les Etats. « Il faut faire en sorte que ces énergies en faveur des énergies renouvelables quittent le domaine des intentions pour être une réalité », a-t-il déclaré à la cérémonie d'ouverture au forum national des organisations de la société civile sur les énergies renouvelables.
Une dynamique régionale
Ce forum qui se tient les 23 et 24 septembre est organisé par le Centre d'études et d'expérimentations économiques et sociales de l'Afrique de l'Ouest - Association internationale (CESAO-AI) en collaboration avec la Coalition nationale des OSC pour la promotion des énergies renouvelables et l'accès à l'énergie durable au Burkina Faso (CNPDER/BF).
Selon le coordinateur régional de CESAO-AI, Dramane Coulibaly, ce forum intervient dans une dynamique régionale pour ce qui est de l'action de CESAO car il est le deuxième après celui du Bénin et précède les foras du Mali, du Niger et du Sénégal.
Un plan d'actions de plaidoyer en vue
Au cours de la rencontre, les participants discuteront des résultats et l'analyse de l'état de mise en œuvre des initiatives africaines sur les énergies renouvelables au Burkina. Ce sera également l'occasion pour eux d'élaborer un plan d'actions de plaidoyer en faveur des énergies renouvelables. Selon le président du CNPDER/BF, Charles Didace Konseibo, les OSC veulent jouer un rôle de contrôle sur la mise en œuvre des initiatives dans lesquelles le pays s'est engagé aussi bien au plan national, sous régional et international pour permettre un accès durable des populations aux énergies renouvelables.
La société civile de plus en plus écoutée
Selon lui, les OSC n'étaient pas suffisamment écoutées mais depuis la mise en place de la coalition, la société civile est impliquée au fur et à mesure au niveau du ministère de l'Energie dans toutes les actions en rapport avec les énergies renouvelables. « Nous estimons que nous sommes légitimement la courroie de transmission entre les populations à la base et les gouvernants.
Objectif de 30% en 2025
« Au Burkina Faso, le taux d'électrification national était de l'ordre de 45 % en 2020. La part des énergies renouvelables dans la production nationale d'électricité, elle est évaluée à 17 % toujours en 2020 », a déclaré le directeur de cabinet du ministre en charge de l'énergie, Idrissa Konditamdé. Tout en saluant le dynamisme des OSC dans le secteur des énergies renouvelables, il a rappelé l'ambition du gouvernement qui est de porter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à 30% d'ici 2025.
Rappelons que le forum entre dans le cadre du projet sur la « Participation de la société civile des pays francophones d'Afrique de l'Ouest au pilotage des initiatives africaines sur les énergies renouvelables en Afrique » (PaSCOP/ARI). Mis en place par le CESAO-AI et ses partenaires tels que MISEREOR, Power Shift Africa et Germanwatch, ce projet intervient au Bénin, au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal.
Selon Safiatou Nana du CESAO-AI, ce projet vise à contribuer à la sécurité énergétique en Afrique en mettant l'accent sur une énergie abordable, fiable, durable et moderne à travers les opportunités promues par l'initiative de l'Afrique sur les énergies renouvelables. D'ici 2022, il ambitionne construire un réseau solide, bien informé et crédible d'ONG et d'acteurs non-gouvernementaux dans les cinq pays.
HFB
Lefaso.net
Le ministère de l'Administration territoriale et de la décentralisation (MATD) a organisé ce jeudi 23 septembre 2021 à Ouagadougou, un atelier de validation et de restitution des résultats d'une étude sur l'enregistrement des naissances. Organisée en tandem avec la Direction générale de la modernisation et de l'état civil (DGMEC), l'initiative entre dans le cadre du "Programme d'appui à la modernisation de l'état civil au Burkina Faso" (PAMEC).
L'étude sur la modernisation du système de l'état civil a été initiée en 2018 par le gouvernement burkinabè à travers la Direction générale de la modernisation et de l'état civil (DGMEC). En termes de résultats depuis son élaboration en 2018, les indicateurs donnent une amélioration dans l'enregistrement des enfants.
Au niveau national, peut-on lire dans le rapport de l'étude, de 2018-2019, le taux d'enregistrement des naissances, des enfants de zéro à onze mois, on note respectivement 56,0% et 56,5%. A cela s'ajoute d'autres indicateurs qui traduisent aussi une évolution de la situation. De ce fait, le taux d'enregistrement des naissances dans le délai légal a augmenté de 0,7 points, en passant de 53,7% en 2018 à 54,4% en 2019.
Au regard de ces chiffres, il y avait la nécessité de réfléchir sur les voies et moyens pour rendre plus efficace le système d'enregistrement, selon le directeur général de la modernisation et de l'état civil, Maxime Bouda. L'objectif de cet atelier est « d'améliorer la performance du système de l'état civil au Burkina Faso en offrant à chaque enfant né sur le territoire national, un acte de naissance » a-t-il expliqué.
Pour le directeur général de la modernisation de l'état-civil, l'enregistrement des faits d'état-civil, en l'occurrence l'enregistrement des naissances des enfants, est une « préoccupation majeure pour les autorités ». Il ajoute que tout enfant né au Burkina doit disposer d'un acte de naissance parce que c'est un droit. C'est pourquoi dit-il, nous saluons l'engagement des acteurs et des partenaires dans l'aboutissement de cette étude qui est à mi-parcours.
Depuis 2018, l'Union européenne (UE) et le Fonds des nations unies pour l'enfance (UNICEF) accompagnent financièrement cette étude du MATD. La représentante de l'UNICEF, Raoelison Arisoa, a encouragé le MATD pour son engagement dans la mise en œuvre de ce programme. Elle a exprimé la disponibilité de son institution à appuyer l'initiative.
Le programme s'étend dans toutes les 13 régions
Cette étude, pilotée par l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), concerne toutes les treize régions du Burkina selon le coordonnateur national de l'étude Dr Moussa Bougma. Mais à entendre le coordonnateur, la prise en compte de toutes ces contrées n'a pas été effective. Et ce, dit-il, à cause de l'insécurité, du problème de dotation de matériel mais aussi d'une insuffisance de ressources humaines qualifiées. Cet atelier d'évaluation à mi-parcours du programme, pense-t-il, va être une occasion pour identifier les préoccupations afin d'aplanir les différentes difficultés. « Pour faire ce travail d'enregistrement, il faut des équipements, des personnes qualifiées, l'implication des communautés », a-t-il souligné.
Le déroulement du PAMEC, a-t-il ajouté, s'étend jusqu'en 2022. Il s'est déroulé en quatre phases. Il s'agit, entre autres, de la collecte les données en rapport avec les indicateurs, de l'évaluation de ces données, du renseignement des indicateurs et de l'analyse de la situation au démarrage du programme et celle à mi-parcours dans le but de formuler des recommandations.
Serge Ika Ki (stagiaire)
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La Fédération burkinabè de football (FBF) a procédé, le jeudi 23 septembre 2021, à la présentation de la nouvelle dénomination du championnat national de football et de son logo.
C'est l'une des décisions majeures de Lazare Banssé depuis son élection à la tête de la Fédération burkinabè de football en août 2020.
En effet, il a décidé de changer l'appellation du championnat national de football et de lui donner un logo. Pour ce faire, il a convié le public sportif, le jeudi 23 septembre, pour la présentation de la nouvelle identité du championnat.
Le premier changement porte sur l'appellation du championnat qui passe de Faso-foot à Ligue 1 LONAB. « Nous avons retenu pour faire simple parce que ce nom est déjà utilisé dans d'autres pays », a expliqué Lassina Sawadogo, président du comité de présentation du nouveau logo.
Un logo pour le championnat
Le comité exécutif dirigé par Lazare Banssé a décidé de confectionner une identité visuelle au désormais ex-Faso-foot. Il s'agit du buste d'un cheval surmonté d'une crête. « Le Comité exécutif a voulu le logo simple et ancré dans nos traditions culturelles », a indiqué Lassina Sawadogo.
Le buste, selon le président du comité d'organisation de la présentation du logo, symbolise la force du cheval. Ce qui exprime les fortes aspirations du comité exécutif de faire du football burkinabè un football solide. Le buste est orienté vers la droite. Ce qui signifie, selon les concepteurs du logo, l'avenir, les perspectives de notre football. D'autres éléments très visibles du logo sont le ballon et la mention LONAB qui est le sponsor officiel du championnat.
Selon Lazare Banssé, ces innovations répondent au souci d'offrir quelque chose de qualité aux Burkinabè. « En procédant ce jour, jeudi 23 septembre 2021, date que je mentionne à dessein afin qu'elle compte, à la présentation du visuel du championnat national et à la divulgation de sa nouvelle dénomination « ligue 1 LONAB », la FBF entend matérialiser une vision du futur qui veuille que les produits qu'elle offre soient de toute première qualité », a relevé le président de la Fédération burkinabè de football.
Un des principaux axes du programme de Lazare Banssé, le projet d'adoption de ce label, vise à diversifier les sources de revenus de la fédération et le renforcement de ses fonds propres.
Pour cela, l'équipe de Lazare Banssé a pu convaincre la LONAB d'associer son image au championnat. « Je me dois aussi de dire, qu'en choisissant la FBF et le championnat national, notre société entend conforter son engagement et sa pleine implication dans la mise en œuvre des politiques en matière de sport et de loisirs », a avancé Léandre Sedego, représentant le directeur général de la LONAB.
En rappel, la Ligue 1 LONAB débute ce samedi 25 septembre 2021 avec le choc ASFA vs ASFB au Stade municipal Issoufou Joseph Conombo à partir de 15h30.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Le directeur général du groupe, United Bank for Africa (UBA) Plc, Kennedy Uzoka, a annoncé que la banque a enregistré une amélioration significative de ses performances opérationnelles et financières en raison de son engagement sans faille à fournir des produits et services visant à répondre aux demandes de ses clients.
Uzoka a fait cette déclaration lors de la conférence en ligne des investisseurs/analystes, au siège de la banque à Lagos, au Nigeria, tenue le jeudi 16 septembre 2021, à la suite de la publication de ses résultats pour le semestre clos le 30 juin 2021.
UBA a enregistré une augmentation de 33,4% de son profit avant impôts qui a atteint 76,2 milliards de nairas en juin 2021, contre 57,1 milliards de nairas enregistrés au cours de la même période de 2020, se traduisant par un rendement annualisé des capitaux propres moyens de 17,5% contre 14,4% l'année précédente. Le profit après impôts qui a atteint 60,6 milliards de nairas, montre une augmentation significative de 36,3% par rapport aux 44,4 milliards de nairas enregistrés en 2020, tandis que les bénéfices bruts sont passés de 300,6 milliards de nairas à 316 milliards de nairas en juin 2020 ; soit une croissance de 5,1%.
Cet exploit a été enregistré malgré l'environnement commercial et économique difficile en raison de la lenteur des activités suite au confinement général à dans plusieurs pays à cause de la pandémie de la Covid-19.
Le DG du Groupe a exprimé son optimisme quant au fait que la banque est sur la bonne voie pour atteindre et même dépasser ses objectifs pour l'exercice, ajoutant que son souci de satisfaire ses clients reste au cœur de toutes ses activités.
« Nous sommes très engagés à atteindre une croissance prudente et responsable de nos emplois, de la qualité de notre bilan et de la santé globale de la banque. Nous continuerons d'équilibrer notre appétit de croissance avec la nécessité de maintenir un très bon portefeuille sain de nos actifs. Notre philosophie axée sur le client reste le socle de notre stratégie. Nous voulons assurer une expérience client positive pour tous nos clients. De plus, nous souhaitons offrir nos services bancaires qui prennent principalement en compte les attentes de nos clients. Et en effet, comme nous le disons, à UBA, nos clients sont nos employeurs ultimes », a expliqué Uzoka.
Tout en exprimant son optimisme quant au fait que l'économie nigériane et l'économie globale continueront de redresser et de rebondir après l'impact négatif de la pandémie de la Covid-19 au cours du dernier trimestre de 2021 et jusqu'en 2022, M. Uzoka a assuré aux investisseurs et aux participants du programme, l'engagement de la banque à maintenir le professionnalisme et à continuer d'assurer le strict respect des règles et règlements régissant nos opérations dans toutes les filiales. « Avec l'engagement infaillible de tous nos excellents et merveilleux employés, du conseil d'administration et de la direction, nous continuerons à maintenir le cap en vue de la réalisation des objectifs de notre entreprise », a-t-il noté.
Le directeur financier de UBA, Ugo Nwaghodoh, qui a évoqué pour sa part la diversification géographique de la banque dans les économies clés en Afrique et au-delà, a noté que UBA a enregistré une croissance impressionnante des revenus d'intérêts et des revenus nets, avec une croissance constante du financement et des dépôts des clients.
Il a aussi souligné que même si l'environnement opérationnel reste largement incertain et volatil, malgré une amélioration marquée du stress macroéconomique causé par la Covid-19, UBA continuera à renforcer sa résilience grâce à son modèle d'entreprise géographiquement diversifié pour soutenir la croissance des bénéfices bruts du Groupe.
“Nous restons fidèles à nos objectifs de 18 % et de 15 % respectivement pour nos filiales en Afrique et la croissance des dépôts pour l'exercice 2021, car nous continuons à investir dans des opportunités de croissance dans toutes les régions où nous sommes présents, tout en gérant prudemment le capital et le bilan,” a-t-il mentionné.
United Bank for Africa Plc est une institution financière panafricaine de premier plan, offrant des services bancaires à plus de vingt-cinq millions de clients, dans plus de 1 000 agences, dans 20 pays africains. Présente aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France, UBA connecte les personnes et les entreprises à travers l'Afrique par le biais de services bancaires de détail, commerciaux et d'entreprise, de paiements et de transferts de fonds transfrontaliers innovants, de financement du commerce et de services bancaires auxiliaires.
Élaborer une stratégie nationale de développement de l'agroécologie au Burkina Faso en vue d'en sortir un plan d'action pour sa mise en œuvre, c'est tout le sens de l'atelier de « validation du rapport de l'analyse diagnostique de la situation agroécologique du Burkina » qui s'est ouvert le jeudi 23 septembre 2021 à Ouagadougou.
Le Burkina Faso a décidé de se doter d'une stratégie nationale de développement de l'agroécologie dans le but d'atteindre une autosuffisance alimentaire, fournir aux populations une alimentation de qualité et assurer une production agricole durable et respectueuse de l'environnement.
« L'agroécologie propose des systèmes de production alternatifs qui s'inspirent du fonctionnement des écosystèmes pour préserver la biodiversité et optimiser les relations entre agriculture, élevage, foresterie et environnement », a souligné le secrétaire général du ministère en charge de l'agriculture, Yassia Kindo, à l'ouverture des travaux de l'atelier.
Pour lui, la transition agroécologique est un processus complexe de longue haleine. Il estime que c'est seulement en conjuguant les efforts et les ressources et en intégrant cette approche dans les systèmes de productions que le défi de la sécurité alimentaire pourra être relevé. « De nos jours, l'agroécologie est reconnue comme un levier qu'il il faut désormais actionner pour rendre l'agriculture plus durable », a-t-il ajouté.
Avant de clore ses propos, Yassia Kindo, a encouragé les différents participants aux travaux à examiner les propositions faites par les consultants.
Cet atelier a été initié par le ministère de l'Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation (MAAHM) à travers le projet d'agriculture contractuelle et transition écologique (PACTE).
Ses objectifs spécifiques sont de restituer l'étude diagnostique de la situation de l'agroécologie au Burkina Faso, d'examiner et de valider la vision de cette forme culturale telle qu'elle est définie par les consultants. Un autre objectif spécifique est d'examiner et d'entériner les axes stratégiques proposés par les consultants.
Le consultant Issa Martin Bikienga a, au cours de cet atelier, présenté le rapport de l'analyse diagnostique de la situation de l'agroécologie au Burkina Faso aux différents acteurs présents, pour une définition et une vision claire de la stratégie à mettre en place.
« La sécurité alimentaire des ménages ruraux est toujours précaire au Burkina Faso. Le pays est globalement déficitaire une année sur quatre. La situation s'est aggravée ces dernières années avec la crise sécuritaire au nord et à l'est du pays, engendrant plus d'un million de déplacés internes », a-t-il fait savoir dans son introduction.
Il ressort du rapport que les atouts issus de la mise en œuvre de modes de production agroécologique sont multiples. Ce sont, entre autres, la gestion économe et efficiente des ressources naturelles renouvelables et non renouvelables, le soutien à l'agriculture familiale et la promotion de l'agriculture paysanne, la gestion durable de la fertilité des sols, la réhabilitation des terres perdues ou dégradées, l'accroissement de la production agro-sylvo-pastorale etc.
Le rapport énumère aussi des facteurs défavorables à l'adoption des pratiques agroécologiques comme la faible mécanisation, les difficultés d'accès des femmes et des jeunes à la terre ainsi qu'aux financements…
Ce qui implique une stratégie qui soit à même de répondre efficacement à l'ensemble des besoins indispensables pour une agroécologie opérationnelle au Burkina Faso.
« L'élaboration de la stratégie nationale de développement de l'agroécologie est un des résultats attendus de la mise en œuvre du projet d'agriculture contractuelle et transition écologique. Nous sommes donc ici avec les consultants pour restituer auprès des acteurs, les principales conclusions du diagnostic mais aussi proposer la vision et les différents axes sur lesquels la stratégie va être bâtie », a indiqué David Tiemtoré, chargé du projet PACTE.
Ce sont 36 projets impliquant plus de cent organisations paysannes et plusieurs milliers de producteurs qui font la promotion des techniques agroécologiques, sélectionnés et financés par le PACTE, selon Lucien Rossignol, chef de mission du PACTE.
Financé par l'Agence française de développement (AFD) et piloté par le ministère en charge de l'agriculture, le PACTE cible les agriculteurs vulnérables au Burkina Faso. Son action vise à accompagner les agriculteurs vers une agriculture vivrière plus contractuelle à l'image de celle du coton.
La logique d'intervention du projet est basée sur une approche contractuelle intégrant plusieurs acteurs des filières que sont les coopératives de producteurs agricoles, les acheteurs publics, les transformateurs agro-industriels, les institutions financières et les opérateurs du développement.
Le PACTE a pour but de satisfaire la demande alimentaire par le développement de l'agriculture contractuelle, l'intensification agroécologique et la professionnalisation des acteurs avec un budget de plus de 18 milliards de francs CFA.
Hamed NANEMA
Lefaso.net
L'ONG WEP-Burkina a organisé un atelier de consultation régionale sur la prise en compte du genre dans les objectifs du développement durable (ODD). Cette activité a été placée sous le patronage de Justin Somé, gouverneur de la région du Nord. C'était le mardi 21 septembres 2021 à Ouahigouya.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Women 2030, l'ONG WEP Burkina, a entrepris une randonnée dans les régions du Burkina Faso, pour des échanges avec les organisations de la société civile et des femmes pour susciter leur participation active à l'action publique et le suivi de la mise en œuvre des ODD à travers des plans locaux de développement.
Après la Boucle du Mouhoun et le Centre-ouest, l'ONG était dans la région du Nord pour poursuivre les mêmes objectifs. C'est dans l'optique de contribuer aux efforts consentis par le gouvernement à travers le suivi de la mise en œuvre des ODD et des autres politiques nationales, que l'ONG WEP-Burkina a organisé la présente consultation régionale.
Au cours de la cérémonie d'ouverture des travaux de l'atelier, la coordonnatrice nationale de l'ONG, Zénabou Sègda, a indiqué que sa structure travaille à faire du Burkina Faso un pays émergent, sans inégalités. Elle a fait remarquer que, très souvent, il n'y a que des hommes qui sont au niveau des instances d'où l'exclusion des femmes dans les prises de décisions. « C'est pour cela que nous sommes là, pour partager notre expérience afin de voir dans quelle mesure nous pourrions travailler à ce que cessent ces inégalités », a soutenu, Madame Segda.
Pour le gouverneur de la région, Justin Somé, « La prise en compte de l'approche genre et l'attention particulière accordée aux femmes sont des conditions indispensables à l'atteinte des objectifs du développement durable ». Saluant l'initiative de l'ONG WEP Burkina et de son groupe de plaidoyer pour un monde meilleur, l'autorité régionale a laissé entendre que la région du Nord apprécie l'intérêt pour l'atteinte des ODD et ne ménagera aucun effort pour faciliter les interventions et les actions de l'ONG dont l'objectif final est de renforcer les capacités de la société civile, des femmes et autres associations sur le suivi de la mise en œuvre des ODD au Burkina Faso.
Au cours de la formation, la quarantaine de participants issus des organisations féminines, des représentants des collectivités territoriales, de structures et organisations partenaires, et de groupements et coopératives agricoles/maraîchères a échangé sur plusieurs thématiques.
Il a été question pour l'ONG, de présenter son agenda 2030, les ODD, ainsi que leurs lien avec le plan national de développement économique et social (PNDES), d'établir une situation de base de la mise en œuvre des ODD assortie de recommandations. Les participants ont été outillés afin de pouvoir intégrer dans leurs activités la question du genre, l'analyse des politiques ainsi que le plaidoyer, le coaching et l'éveil des consciences.
A la faveur de cette activité, des groupements et coopératives agricoles/maraîchères ont bénéficié d'un renforcement de capacités en techniques de production en agroforesterie, en utilisation de la fumure organique et pesticides naturels ainsi que sur les techniques de lutte anti érosive.
Yann NIKIEMA
Lefaso.net
514 échantillons ont été analysés à cette date. Les 24 nouveaux cas confirmés sont répartis entre Ouagadougou avec seize malades, deux à Kaya, cinq à Boromo et un à Bobo-Dioulasso.
Le nombre de décès passe à 179 et le nombre de guérisons à 13 787.
Avec ce décès et ces neuf guérisons à la date du 22 septembre 2021, le nombre de cas actifs est, lui, de 150.
Lefaso.net
Un restaurant situé à Ouagadougou, à la cité des 1200 logements et en plein essor, cherche à renforcer son équipe.
Profil recherché : Cuisinier (e) spécialisé (e) en cuisine européenne et en pâtisserie avec un âge compris entre 20 et 45 ans.
Les dossiers de candidatures composés du CV et d'une lettre de motivation contenant la prétention salariale doivent être envoyés à l'adresse mail suivant : onmartin06@gmail.com avec copie à meetrys@gmail.com
Procédure de recrutement : sélection sur dossier, entretien avec un jury et un test pratique.
Date limite de dépôt des dossiers : le 1er octobre 2021 à 17h 00
Plus de renseignements : 00226 60 79 26 28
NB : Le CV doit contenir les noms et les adresses de deux personnes de référence.
ODI cherche à contracter les services d'une entreprise pour réaliser une enquête qualitative et quantitative au Burkina Faso. Les entreprises intéressées sont priées de contacter a.nunezlopez@odi.org.uk pour le document de demande de propositions. La date limite de soumission des offres est le 27 septembre 2021.
Le YIPELNAABA de Barkuitenga ;
Le KOOSNAABA de Ziniaré à Barkuitenga ;
Les grandes familles SAWADOGO, NASSA, COMPAORE, ZEMDE, BAYI, KAFANDO, CONSEIBO, à Barkuitenga, Guilongou, Ziniaré, Kuila, Kolguinguiecé, Tanghin Gombgo, Ouagadougou et Grenoble (France) ;
Les grandes familles OUEDRAOGO et BELEMVIRE à Basnéré, Kaya, Ouagadougou ;
Les familles alliées : OUEDRAOGO, SAWADOGO, COMPAORE, SANFO, KABORE, KABRE, KY, KIENTEGA, TRAORE, ZABSONRE, ZOMODO, SIMPORE, ILBOUDO à Bissiga, Yako, Poa, Zagtouli, Bobo Dioulasso, Ouagadougou, Tougouri, Absouya, Kadtenga, Pousg-Ziga, Dem, Tenkodogo, Koudougou, Kaya ;
Monsieur SAWADOGO Maurice, Fondateur du Groupe Scolaire Bao yam à Ouagadougou et sa famille ;
Monsieur NASSA Etienne, ses frères et sœurs à Ouagadougou ;
Monsieur COMPAORE Basile, ses frères et sœurs à Ouagadougou ;
La veuve COMPAORE/SAWADOGO Rose Clarisse à Ziniaré ;
La veuve COMPAORE/SAWADOGO Antoinette à Ouagadougou ;
Monsieur SAWADOGO Dieudonné et épouse à Ziniaré ;
Madame OUEDRAOGO/SAWADOGO Suzanne et époux à Ziniaré ;
Madame BELEMVIRE/OUEDRAOGO Mariam et époux à Kaya
Les enfants : Agathe, Roland, Sylvie, Laetitia, Viviane et Serge ;
Les petits enfants, les cousins, les neveux, les nièces
Très touchés par les marques de solidarité, de sympathie, d'amitié et de réconfort, vous réitèrent leurs sincères remerciements et leur reconnaissance pour les soutiens multiples et multiformes que vous leur avez témoignés lors du rappel à Dieu le samedi 24 avril 2021 et de l'inhumation le mardi 27 avril 2021 de leur frère, époux, père, grand père, oncle, beau-père,
Monsieur SAWADOGO Tembila Jean Baptiste
Inspecteur de l'Enseignement du Premier Degré à la retraite,
Ancien Président du Conseil Régional du Plateau Central
Leurs remerciements vont à l'endroit de :
Madame OUEDRAOGO/COMPAORE Antoinette à Ziniaré ;
Monsieur Eddie KOMBOIGO, Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) ;
Monsieur COMPAORE Jérôme, Conseiller Spécial du Premier Ministre ;
Aux honorables députés de la province de l'Oubritenga ;
Aux députés BA Saidou et TAPSOBA Alexandre ;
Monsieur OUEDRAOGO Blaise Corneille, ancien Gouverneur ;
Monsieur ZABRAMBA Joachim, ancien Président du Conseil Régional du Plateau central
Monsieur ILBOUDO Dieudonné à Ziniaré ;
Madame SOME Berthe à Ziniaré ;
Madame KABORE L Rosine à Ouagadougou ;
Monsieur ILBOUDO Léonce de la Clinique ILBOUDO à Ouagadougou et son personnel ;
Madame ZOUNGRANA/SAWADOGO Joséphine, ses frères et sœurs à Ouagadougou ;
Aux autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses de la ville de Ziniaré, particulièrement à ;
Madame le Gouverneur de la Région du Plateau Central et son personnel ;
Monsieur le Président du Conseil Régional de la Région du Plateau Central et son personnel ;
Monsieur le Haut-Commissaire de la Province de l'Oubritenga et son personnel ;
Monsieur le Préfet du département de Ziniaré et son personnel ;
Monsieur le Maire de la Commune de Ziniaré et son conseil municipal ;
Messieurs les Maires d'Absouya, de Zitenga, de Ourgou Manega, de Dapelgo, de Nagreongo et leurs conseils municipaux ;
Monsieur le Médecin chef du District sanitaire de Ziniaré et son personnel ;
Monsieur le Curé de la Paroisse Saint Paul de Guilongou et son équipe pastorale ;
La Communauté Chrétienne de Base (CCB Saint Augustin) du secteur N°1 de Ziniaré ;
Madame le Commissaire de Police du Commissariat de l'Arrondissement de Nongremassom et son personnel ;
Madame le Commissaire de Police du Commissariat de l'Arrondissement de Baskuy et son personnel ;
La police municipale de la ville de Ziniaré ;
Au Secrétaire général de la section provinciale du CDP ;
Aux différentes délégations ;
A la population de Ziniaré ;
Aux parents, amis, collègues et connaissances.
Ils s'excusent auprès de tous ceux dont les noms n'ont pu être cités.
Que le Dieu de miséricorde vous rende au centuple vos bienfaits.
- Les grandes familles NASSA, ZONG0, à Nassoulou, Ouagadougou, Montréal Le Tansoaba de Yako,
Les grandes familles ZIDA, MINOUNGOU à Yako, Yalgbrado, Tenkodogo ZIDA François à Ouagadougou
NASSA Pierre, pasteur à Tambmissé ZIDA Charles à Ouagadougou,
NASSA Sylvain
La grande famille ZIDA à Tansobongo et à Yalgbrado
NASSA Philippe
Mme NASSA Pauline à Goundi
Monsieur NASSA Eliezer, étudiant à Montréal,
NASSA Christnonga Salomée
Pasteur NASSA Daniel à la SONABEL
Ont la profonde douleur de vous informer du décès de leur épouse, mère, sœur, et tante NASSA/ZIDA Alphonsine, Gestionnaire comptable à la SONABEL.
Décès survenu le 22 Septembre 2021 au Centre Médical International de Ouagadougou des suites de courte maladie
Programme des obsèques :
Samedi 25 septembre 2021 :
19h à 21h, veillée au domicile familial, sis à Ouaga 2000
Dimanche 26 septembre 2021 :
14h levée de corps à la morgue de CHU de Bogodogo, suivie de l'enterrement au Cimetière Municipal de Gounghin
(Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux car leurs œuvres les suivent). Apocalypse 14 :13
Dans quelques heures, s'ouvre le deuxième congrès extraordinaire du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Instance suprême du parti, l'évènement mobilise des militants à tous les niveaux et les petits plats sont mis dans les grands pour répondre aux attentes, à en croire les responsables du parti. Dans cette interview, Dr Urbain Gnouregma Yaméogo, responsable chargé de l'environnement et du développement durable du parti et conseiller spécial auprès du président du Faso, nous situe sur l'enjeu de ce rendez-vous statutaire et aborde un pan de la vie du parti.
Lefaso.net : Qu'est-ce qui justifie la tenue d'un congrès extraordinaire, alors que l'instance ordinaire s'est tenue seulement en mars 2020 ?
Dr Urbain Gnouregma Yaméogo : Il faut noter que statutairement, le congrès ordinaire de notre parti, le MPP, se tient tous les trois ans. C'est au cours du congrès ordinaire que certains actes peuvent être posés. Il s'agit notamment de la lecture analytique de la vie du parti, de la décision de renouvellement des organes et structures du parti ; par exemple, le renouvellement de la direction du parti tels que le Bureau exécutif national (BEN), tous les trois ans, l'examen de la composition des membres du Bureau politique national (BPN) pour en extraire les camarades décédés, apurer la liste des membres BPN pour en retirer les démissionnaires, les éléments dégénérés sanctionnés d'exclusion pour des raisons de discipline et aussi intégrer de nouveaux militants pour leur engagement pour la cause du parti, ainsi que certains nouveaux adhérents venus individuellement ou à travers la fusion de leur parti.
Le congrès ordinaire s'est effectivement tenu en mars 2020. Mais au regard du contexte national marqué par les élections présidentielle et législatives qui étaient annoncées pour novembre 2020, cette instance suprême du parti a estimé inopportun le renouvellement des structures du parti et a recommandé un congrès extraordinaire courant l'année 2021 pour poser les actes dont je vous ai parlé plus haut. Le congrès de mars 2020 était donc un congrès à minima. Le présent 2e congrès extraordinaire est un prolongement du congrès ordinaire de mars 2020.
Quel MPP attendez-vous au lendemain du congrès extraordinaire du 24 au 26 septembre 2021 ?
Nous attendons à la sortie de ce congrès, un MPP encore plus fort, renforcé dans ses convictions politiques et ses valeurs, prêt avec les patriotes et les progressistes de ce pays à relever les défis énormes auxquels nous faisons face et bâtir avec le peuple, un Burkina de paix, réconcilié, résilient et prospère, comme le thème l'indique.
Sur quoi porteront les travaux des congressistes de cette instance extraordinaire ?
Les congressistes auront à examiner les rapports des quatre commissions préparatoires du congrès. Il s'agit du rapport moral de la direction politique sortante, le BPN au congrès ; du rapport sur le thème du congrès ; celui portant relecture du programme du parti et du rapport sur les statuts et règlement intérieur.
Comment se sont déroulés les travaux dans les différentes commissions, en termes d'ambiance et de propositions à soumettre aux congressistes ?
Le MPP est à son 4e congrès (congrès ordinaire et extraordinaire confondus). Nos militants sont rompus aux débats démocratiques de ce type dans la discipline, le respect mutuel des uns et des autres et dans la courtoisie. Les débats peuvent être houleux, mais sans aucun problème, car ce sont des débats contradictoires, donc un signe de la vitalité démocratique du parti MPP. Les non-initiés, pour ne pas dire les profanes, non militants de notre parti, pourront dire que ça chauffe au MPP, rassurez-vous, il n'en est rien. Au MPP, ce sont des débats contradictoires, souvent avec passion, mais dans une bonne ambiance.
Qui sont les militants attendus à ce congrès ?
Les militants attendus sont les membres statutaires ou membres élus et les membres ès-qualité du congrès qui sont les membres du BPN ; les délégations des structures géographiques ; les délégations des structures spécifiques ; les délégations des unions nationales (jeunes, femmes et anciens) ; les délégations des structures du parti à l'étranger. Il y a également les représentants des structures spécifiques (les universitaires et experts associés, les ouvriers, les travailleurs des marchés et yaars, les travailleurs du secteur informel, les travailleurs du secteur public et du secteur privé personnes en situation d'handicap, etc.). Nous attendons environ 4 000 congressistes.
Un communiqué du BPN du 11 septembre 2021 apprend que seront désormais membres de cette instance, les secrétaires généraux des sections au niveau provincial et au niveau des structures du parti à l'étranger ; les membres du gouvernement, militants du parti ; les députés du parti ; les maires, militants du parti ; les présidents des conseils régionaux, militants du parti. Qu'est-ce qui explique un tel élargissement ?
Il faut noter que les secrétaires généraux des 45 provinces sont déjà des membres ès-qualité du congrès. Le congrès est élargi à des militants à statut spécifique, tels que ceux qui sont à des postes de responsabilité dans l'appareil d'Etat. Il s'agit par exemples des militants nommés au gouvernement, des députés, des présidents des conseils régionaux, des maires. Ces militants sont dans les postes qu'ils occupent, en mission pour le parti. Par conséquent, ils doivent s'approprier les valeurs et principes fondamentaux de la ligne politique du parti pour une exemplarité dans leur travail. Ces camarades sont des ambassadeurs du parti qui doivent porter haut le flambeau du MPP et faire briller son image dans leurs secteurs d'activités. Comme vous le constatez, c'est une grande responsabilité vis-à-vis du parti et du peuple.
Pour le cas des maires, l'idée est d'avoir au moins un représentant de chaque commune dans le BPN. Cette position leur permet de rendre compte de la vie de la commune aux instances suprêmes du parti, de recueillir les attentes des populations et d'assurer la mise en œuvre du programme président du Faso. En réalité, l'essentiel de la mise en œuvre du programme du président du Faso se fait sur le terrain, dans les communes pour le bonheur de nos populations. Les maires sont les véritables relais du parti sur le terrain. Donc, je pense qu'il est tout à fait pertinent que ces personnalités-là puissent être dans les instances. Le Congrès va statuer sur ce point.
Le second élément important est surtout que ces personnalités doivent aussi connaître les valeurs et les principes du parti dans la gouvernance du service public (on dit que nul n'est censé ignorer la loi, mais la réalité est que les militants ne sont pas souvent bien informés). Mais lorsque les gens se sentent dans une responsabilité, ça leur permet aussi d'intégrer la discipline du parti dans leur vie active au quotidien et de faire davantage attention dans la gestion des personnes et des biens publics.
Troisièmement, le MPP est un parti de militants et aussi un parti de masse. Le parti a besoin d'avoir un maximum de militants pour renforcer et consolider sa base. C'est par là que nous pouvons conduire les actions que nous pensons utiles pour notre pays.
Des maires n'étaient pas contents de n'être pas membres statutaires du BPN (ils affirment entre autres que certaines informations de premières mains leur échappaient). Si on comprend donc que cette décision vient combler une insuffisance. Mais ne vient-elle pas aussi alourdir l'instance, avec tous les risques de piétiner son efficacité ?
Effectivement, comme vous l'avez dit, plusieurs maires se plaignaient de n'avoir pas été pris en compte dans les structures du parti. Bien plus, dans le fonctionnement régulier du parti, la plupart de nos secrétaires généraux de sections provinciales ont des difficultés de collaboration avec certains maires, militants du parti. Il y a des maires qui font une confusion dans le fonctionnement du conseil municipal et celui de la sous-section provinciale.
Vous avez des maires qui estiment, parce qu'ils ont été élus, que les secrétaires généraux des sections ou des sous-sections respectivement de la province et de la commune doivent être sous leur autorité. Alors que non ; ils oublient que ce sont les secrétaires généraux, qu'ils contestent, qui les ont même désignés comme candidats du parti pour les élections municipales et qui se sont investis pour leur élection. Donc, le maire devient une personne ressource dans sa commune, et doit aider la vie du parti dans la commune. Ce type de conflits de personnes est mauvais pour le développement de la commune et aussi pour l'image du parti. Il est donc important pour le parti de se consacrer à l'essentiel, d'aller à des actions de développement que de se battre pour des choses qui n'en valent pas la peine.
Maintenant, en prenant en compte tous les maires élus du parti, est-ce que nous n'allons pas alourdir le Bureau politique national ? Non, il n'en sera rien. Quelles que soient les instances du parti, nous avons des objectifs à atteindre. Nous avons une culture politique et un devoir d'animation de la vie politique nationale et aussi à la base au niveau communal selon la Constitution de notre pays. Les maires, comme les conseillers municipaux étant proches de la population, sont de grands relais sur le terrain et la position de membre BPN donne une grande responsabilité en les mettant en confiance pour la propagation des valeurs, des idéaux et principes du parti. Tactiquement, l'élargissement n'alourdit en rien le BPN, mais rend notre parti opérationnel à la base. C'est aussi une mise en évidence du caractère de parti de masse du MPP
L'une des conditions pour participer au congrès, c'est d'être à jour de ses cotisations. N'y a-t-il pas manque de conséquence à ce niveau lorsqu'on sait que la cotisation n'est pas dans les mœurs au sein des organisations. Aussi, ce n'est pas parce qu'un militant n'arrive pas à cotiser qu'il n'est pas mobilisateur et/ou serviteur du parti ; même les cadres du parti, promus à des postes de responsabilité, il faut parfois attendre de grands évènements du parti ou le dépôt des dossiers de candidatures pour les élections pour pouvoir les contraindre à solder…
A ce sujet, vous avez parfaitement raison de relever cela. Mais le parti est quand même sensible à cette situation financière de tous les militants. Nous savons que la contribution dans un parti comme le MPP n'est pas seulement financière. Vous avez des militants qui sont vraiment rompus à la lutte politique et sont efficaces sur le terrain, malgré leur situation d'analphabètes et de précarité financière.
Le parti a besoin de militants combatifs et mobilisateurs tout comme des militants qui sont financièrement stables. Dans la fixation des montants de cotisation, le parti a tenu compte de la position de chaque catégorie de militants. Nous n'allons pas demander à un cultivateur qui est à l'intérieur du pays de payer la même somme que le haut cadre qui se trouve à Ouaga ou Bobo.
Mais il est important que chaque militant contribue à la vie du parti, en fonction de ses capacités. C'est un geste qui montre le niveau d'engagement du militant. Le paiement de la cotisation est un acte de militant engagé et conscient. Payer sa cotisation est un devoir militant. C'est important parce qu'un parti politique doit vivre des cotisations de ses membres. Chaque membre doit connaître ses droits et devoirs.
Effectivement, il y a des cadres à tous les niveaux, qui ont la possibilité de payer, mais qui volontairement ne paient pas ; parce qu'ils n'ont pas la culture de la responsabilité. Pourtant, ce sont eux qui attendent du parti, des nominations, des promotions, des gratifications. Le MPP se donne le devoir de former ses militants, de leur inculquer une culture politique, une culture de responsabilité. Les uns et les autres doivent savoir qu'être dans une instance politique, tel que le Bureau politique national du MPP est un privilège qui revêt des devoirs. Un bon militant doit connaître ses responsabilités dans un parti avant de réclamer ses droits. C'est très important.
L'élargissement du Bureau politique national va-t-il entraîner un redimensionnement du Bureau exécutif national ?
Je ne peux pas répondre en disant qu'il y aura un redimensionnement à ce niveau ou pas. Je sais tout simplement que dans les commissions de travail, la nécessité de revoir l'organe exécutif du parti, qui est le Bureau exécutif national a été une question posée, à savoir revoir son effectif pour que ce soit un organe de conception, qui peut faire bouger les lignes, un élément moteur pour tous les autres organes du parti. Mais tout cela dépend du congrès. S'il décide d'élargir le Bureau exécutif national, comme le Bureau politique national, nous allons en prendre acte. Mais il y a quand même des travaux qui ont montré la nécessité de ne pas avoir un exécutif pléthorique.
Pourquoi les points relatifs à l'âge de la jeunesse et à la création du conseil national ont-ils été retirés des débats du congrès ?
Pour le cas de l'âge de la jeunesse, le parti a constaté que cette question devient une controverse qui va diviser les principaux concernés que sont nos jeunes, donc peut porter gravement atteinte à la cohésion du parti. C'est pourquoi, la question a été purement et simplement retirée.
Pour le conseil national, les travaux préparatoires des commissions ont permis une analyse sérieuse qui révèle qu'une telle instance va être lourde et dispendieuse. A partir des simulations et l'expérience de la vie du parti, on constate que le BPN va compter environ 1 300 membres avec des sessions d'une durée d'au moins quatre heures. Le conseil national va en compter un peu plus (environ 1 800 à 2 000). La différence n'est pas significative sans véritablement une plus-value que le conseil national va apporter.
Le MPP va être, en principe, consolidé par la fusion de quatre partis politiques. Alors qu'une certaine opinion s'attendait à une fusion avec UNIR/PS de Me Sankara, ce dernier a plutôt opté de faire fusion avec d'autres partis. Qu'est-ce qui n'a pas marché avec le "parti de l'œuf", ou bien s'agit-il, là, d'une stratégie politique de la majorité ?
Je préfère vous dire que tout baigne avec l'UNIR/PS, qui est un allié privilégié du MPP. Le MPP est fier de cette alliance avec l'UNIR/PS. Seulement, ce n'est pas parce que nous sommes des alliés que nous allons faire un mariage forcé. Chaque chose a son temps. A ce jour, nous continuons ensemble dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président du Faso, tant à travers le gouvernement que la majorité parlementaire. Il n'y a donc pas de problème avec l'UNIR/PS, qui est un parti de gauche et progressiste comme le MPP. Nous sommes ensemble et travaillons ensemble. Mais si au moment venu, le MPP ou l'UNIR/PS estiment qu'une fusion peut se faire, on le fera ; parce qu'il ne s'agit pas de la commander. La fusion, ce n'est pas entre deux directions politiques. Je pense donc qu'il faut laisser le temps au temps, chaque parti garde son autonomie dans cette alliance. Nous sommes déjà des partenaires stratégiques.
L'UNIR/PS est un partenaire stratégique du MPP, mais fusionne avec le MPS, dont le président d'honneur et candidat à la présidentielle de novembre 2020, Yacouba Isaac Zida a, lors d'une sortie, il y a quelques jours, et sur la situation sécuritaire, égratigné votre pouvoir. N'est-ce pas là une posture qui vous met mal à l'aise avec le partenaire UNIR/PS ?
Nous sommes alliés dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président Faso et nous l'avons été également dans la conquête du pouvoir. Mais chaque parti garde son autonomie dans son fonctionnement. Maintenant, l'UNIR/PS apprécie en toute souveraineté et choisit ses alliés. Je pense que ça ne fait qu'élargir sa base politique et cela ne peut aussi qu'agrandir la grande famille de la gauche. Maintenant, le MPP se met au-dessus des questions de personne. Nous n'avons pas de problème particulier avec Isaac Yacouba Zida.
Un parti se crée pour la conquête du pouvoir et sur la base d'un leader politique. Si aujourd'hui, le MPS juge nécessaire d'aller en fusion avec notre allié, nous ne pouvons que féliciter l'UNIR/PS pour cette performance. Même si Yacouba Isaac Zida a eu à dire, sur la sécurité, que notre gouvernance est catastrophique, ce n'est que son opinion, son analyse, que je respecte. Mais, je dis que l'insécurité, les attaques terroristes n'ont pas commencé avec le MPP.
Pendant qu'il était Premier ministre à l'époque, il y a eu des attaques par exemple vers Samorogouan. Il ne faudra pas qu'on oublie cela. Il faudra que les Burkinabè comprennent que les questions sécuritaires ne sont pas des questions individuelles, des questions qu'on peut venir d'un coup rayer puis partir. Les questions de sécurité sont des questions structurelles. En ce qui concerne le Burkina, cette question de lutte contre le terrorisme est une question nouvelle. Nos armées ne sont pas préparées pour faire les guerres de cette nature.
Nos équipements militaires ne sont pas non plus adaptés. Mais cette situation nous amène à comprendre désormais que pour se développer, il faut d'abord savoir se protéger. Pour se développer, il faut savoir faire la guerre ; parce que comme disent les Mossés, lorsque l'épine se transforme en herbe, même les chèvres vont la brouter jusqu'à la racine. Mais, je pense qu'avec la situation, tous les gouvernants aujourd'hui vont tirer des enseignements et se préparer désormais pour la guerre. On dit que qui veut paix, prépare la guerre. Le MPP a hérité d'une armée désarticulée avec des difficultés, qu'il faut reconstruire.
Notre armée dont nous sommes fiers, n'était pas formée pour faire une guerre asymétrique. Cette guerre imposée à notre peuple est de type guérilla ; une guérilla urbaine et rurale. Il faut que nos militaires soient formés à ce type de combats. C'est ce que notre pays et le président Roch Marc Christian Kaboré s'attèlent à faire. Vous avez vu maintenant que la réponse qui est en train d'être donnée commence à prendre réellement. C'est vrai que les terroristes font des mutations régulières pour pouvoir commettre leurs actes, mais je suis convaincu qu'aucun peuple de ce monde n'a été vaincu par un occupant. Jamais. Et cela ne commencera pas par le Burkina Faso.
A la date d'aujourd'hui, les uns et les autres doivent se ressaisir par rapport à la situation de terrorisme que notre pays vit. Yacouba Isaac Zida, est quand même un haut gradé de l'armée, un officier général qui connaît la situation de notre armée. Les Burkinabè doivent opérer une union sacrée autour des responsables de l'Etat, autour du gouvernement pour qu'on fasse face à ce phénomène terroriste. Le gouvernement aujourd'hui, avec le MPP et ses partenaires, et même les partis de l'opposition, ont compris qu'il faut l'union sacrée pour que notre pays vive et arrive à s'en sortir dans cette situation d'insécurité.
Et je crois que tous les cadres, tous ceux qui ont des solutions à proposer doivent le faire par les canaux qui existent (publication, via l'Assemblée nationale, le CES, qui-de-droit, les organes de presse). Personnellement, j'apprécie tous les intellectuels qui écrivent pour proposer leurs solutions. Toutes les solutions sont exploitées par les autorités compétentes. Aujourd'hui, nous avons besoin de nous rassembler autour de l'essentiel, qui est l'existence de notre pays, pour pouvoir vaincre le terrorisme.
Comment voyez-vous les quatre dernières années du dernier mandat du président Roch Kaboré, en termes de réponses aux attentes du peuple ?
Nous avons tous mesuré, à commencer par le président du Faso, la place de la sécurité dans le processus de développement. Tous les Burkinabè ont compris qu'il faut la sécurité pour travailler. Je crois qu'en application de la loi de programmation militaire, vous avez suivi tout dernièrement, il y a un accord pour développer une industrie de défense dans notre pays. Je suis convaincu que, pour les années à venir, on va davantage renforcer l'équipement de notre armée, surtout son opérationnalisation pour ne pas dire l'opérationnalisation du peuple burkinabé.
Il faut que le Burkinabè soit, quel que soit le lieu il se trouve, conscient de sa responsabilité pour la sécurité de ce pays et chacun doit voir comment apporter sa contribution. On doit savoir aussi que tout le nécessaire sera fait par le président du Faso, pour que le programme pour lequel il a été élu soit appliqué ; parce que je pense que tout ce qui se passe, c'est en réalité pour l'empêcher de gouverner, de dérouler son programme.
Qu'il y ait des mains extérieures ou intérieures, pour moi, c'est la même chose. Je suis convaincu que c'est pendant des problèmes de ce genre, auxquels un pays est confronté, qu'on reconnaît les grands hommes. A la date d'aujourd'hui, le Burkina Faso a montré une grande résilience. Le président du Faso a montré par son calme, une grande résilience et je suis convaincu qu'il mettra tout en œuvre pour que les attentes des Burkinabè, pour les quatre ans à venir et dans le cadre de son programme, puissent être réalisées. Nous allons vaincre les terroristes, j'en suis confiant.
Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
C'est à une bagarre entre groupes, que se tient en ce moment, jeudi 23 septembre 2021 au siège national du parti, une conférence de presse des jeunes du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) sur la situation nationale.
Alors que la conférence venait de démarrer, la déclaration liminaire est interrompue par un groupe de jeunes militants qui, visiblement, ne partagent pas la déclaration liminaire qui était en train d'être livrée aux journalistes.
Selon les explications, les conférenciers se sont retrouvés avec deux déclarations. C'est ainsi qu'un des groupes s'est interposé à la lecture de la déclaration qu'il ne partageait pas. S'en est suivie une bagarre de groupes. Il a fallu l'intervention des éléments de la police, qui étaient positionnés à l'entrée et dans la cour du siège national, pour limiter les dégâts. La conférence se poursuit en ce moment (16h45) avec un des groupes. Elle porte sur la situation nationale, notamment l'actualité sécuritaire, la réconciliation nationale, etc.
Lefaso.net
Ce jeudi 23 septembre 2021, se tient la 12e Journée du médecin et le 24 septembre 2021, se tiendra le 7e congrès ordinaire de l'Ordre des médecins du Burkina. La cérémonie d'ouverture du premier événement a été présidée par Hadja Fatoumata Ouattara / Sanon, qui a représenté le ministre de la santé.
La 12e Journée du médecin et le 7e congrès ordinaire de l'Ordre des médecins sont organisés par le Conseil national de l'ordre des médecins du Burkina. Pour la Journée du médecin, les participants mèneront la réflexion sur le thème « Quel hôpital de demain pour un système de santé performant et accessible ? » Autour de ce thème principal, se tiendront deux tables rondes sur les mécanismes et modes de financement des hôpitaux pour un service public de qualité et sur la formation des ressources humaines en santé au Burkina, notamment les difficultés et les perspectives.
« Dans nos hôpitaux, nos malades qui viennent se retrouvent souvent devant des pénuries. Tout ça est lié à des problèmes de trésorerie de nos hôpitaux. Le gouvernement fait un effort en allouant des subventions aux hôpitaux. Mais ces subventions ne sont pas suffisantes, donc il faut trouver des mécanismes pour pouvoir financer les hôpitaux et les amener à rendre un service public de qualité. Le service public de qualité fait aussi appel à la qualité des hommes qui animent les hôpitaux. C'est en cela que nous avons pensé à la deuxième table ronde sur la formation des médecins au Burkina. On constate qu'il y a une pléthore de stagiaires et donc l'encadrement pratique est difficile. Il y a des facultés nouvelles qui veulent ouvrir pour former encore des médecins. Est-ce qu'il y a des cahiers de charge pour ces facultés qui veulent ouvrir ou qui existent déjà ? Il faut qu'on réfléchisse sur la question pour harmoniser tout cela », a laissé entendre Dr Norbert Ramdé, président de l'Ordre des médecins du Burkina Faso.
Il rappelle que chaque année, ce sont entre 400 et 500 médecins qui sortent des universités burkinabè. L'Etat et le secteur privé n'arrivent pas à tous les embaucher. Ce qui pose donc un problème de chômage auquel il faut penser à trouver une solution, de l'avis de Dr Ramdé.
La ministre en charge de l'économie numérique, Hadja Fatoumata Ouattara/Sanon, qui a représenté le ministre de la santé à la cérémonie, a formulé le vœu que les réflexions qui seront menées fournissent des orientations pertinentes pour un système de santé performant et accessible à tous sans discrimination.
Un hommage rendu aux devanciers
Au cours de la cérémonie d'ouverture de la 12e Journée du médecin, l'Ordre national des médecins a tenu à rendre un vibrant hommage aux pionniers qui ont travaillé à asseoir la médecine au Burkina Faso. Une vingtaine de pionniers à la retraite ont pour le moment été recensés par l'Ordre et ont reçu les hommages. « Il y a beaucoup qui sont à la retraite, qui sont chez eux et qui n'ont pas été répertoriés. C'est pour cela que nous nous excusons et nous continuons notre travail de recherche. Nous allons leur rendre hommage à tous selon ce qu'ils ont fait pour la santé au Burkina Faso », a indiqué Dr Ramdé.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Il est le fondateur et le directeur général de Mamboné distribution, une société de production, d'édition et de distribution d'œuvres musicales et audiovisuelles. Omar Mambone, c'est de lui qu'il s'agit, a accordé une interview à Lefaso.net. Au menu des échanges, il a été question entre autres, des services proposés par la structure, de la numérisation du secteur de la distribution, et des difficultés rencontrées.
Lefaso.net : Pouvez-vous vous présenter ?
Omar Mamboné : Je suis Omar Mamboné, directeur général de Mamboné distribution qui est une société de production, d'édition et de distribution d'œuvres musicales et audiovisuelles.
Depuis quand êtes-vous dans la distribution de musique ?
J'ai travaillé au sein de la structure Dankan production de 2004 à 2006 en tant que manager général. Les œuvres musicales que nous avons produites ont rencontré des problèmes d'édition et commercialisation. C'est ainsi que j'ai mûri l'idée de Mamboné distribution que j'ai fini par créer officiellement en avril 2007.
En quoi consiste précisément votre travail ?
J'ai débuté les activités de Mamboné distribution par la vente « corps à corps », en allant à la rencontre des mélomanes pour leur proposer des cassettes et des CD de musique. Je profitais également des différents spectacles pour vendre ces œuvres. Puis, nous avons installé des points de vente à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Notre ambition est de se déployer dans les 13 régions du Burkina afin de conquérir un plus grand marché.
Quels sont les produits, les prestations que vous offrez aux clients ?
Nous distribuons des œuvres musicales, audiovisuelles et cinématographiques sur plusieurs supports. Nous collaborons avec des maisons de production burkinabè, africaines et européennes. Vous trouvez désormais chez Mamboné distribution, des œuvres littéraires africaines et d'ailleurs.
Est-ce une activité rentable ?
La production, l'édition et la distribution sont des secteurs d'activités très rentables si elles sont bien organisées, avec un modèle économique bien structuré.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
Les difficultés auxquelles nous sommes confrontées sont d'abord d'ordre général avec la crise sanitaire et sécuritaire que vit notre pays depuis quelques années. Au niveau spécifique du secteur, il s'agit des difficultés de structuration et de financement.
Les supports et les formats de distribution de la musique ont beaucoup évolué ces dernières années ; quels sont les changements que vous avez observés ?
En effet, avec l'arrivée du numérique, les supports d'édition et de distribution de nos œuvres ont connu de nombreuses mutations. Les ventes de VHS, CD et DVD ont drastiquement baissé au profit de vente sur des plateformes digitales et numériques. Quelques années plus tard, paradoxalement, ce phénomène a suscité une nostalgie des œuvres et anciens supports. Par exemple, il y a de plus en plus de demandes de disques de vinyle (33 tours, 45 tours).
Pour nous adapter, nous avons aussi mis de la musique sur des clés USB à la demande des clients. Si les conditions sont réunies, nous allons, avec l'accord des artistes, produire des clés USB personnalisées pour les mettre en vente. Nous avons aussi un projet de mise en place du streaming pour permettre aux acheteurs de payer directement des œuvres originales à partir d'une plateforme sécurisée.
Comment avez-vous vécu ces changements ?
Comme au début de tout changement, nous avons été réticents. Puis nous avons très vite compris que c'est quelque chose qui allait s'imposer à nous et au marché. Nous avons travaillé donc à nous adapter et nous continuons de développer des projets dans ce sens.
Le numérique a-t-il eu un impact particulier sur votre travail ?
Le numérique a joué un grand rôle dans la mutation de ce secteur et il continue d'ailleurs de jouer un rôle important au niveau de notre méthode de travail, de la distribution et au niveau des formats de ces supports. Le numérique a donné une autre ampleur à la piraterie et à la diffusion de contenus culturels. Mais grâce à la formation, nous avons su nous adapter. Nous avons su identifier notre modèle économique. Et aujourd'hui, nous appréhendons le numérique comme un atout plutôt qu'un handicap. Grâce au numérique, je peux résider à Ouagadougou et proposer un contenu culturel en Chine, au Canada et partout dans le monde.
Que pensez-vous du secteur de la distribution musicale au Burkina Faso ?
Le secteur de la distribution musicale au Burkina Faso est très embryonnaire. Ce qui a poussé beaucoup de doyens du domaine à se reconvertir dans d'autres secteurs d'activités. Je profite de cette tribune pour rendre hommage à des ainés tels que Bazar Music, Dankan production, Seydoni production, Moussa CVD, Senghor distribution, etc. Il faut noter que la distribution musicale est un maillon important de la filière musique. Au-delà de l'aspect économique, c'est le véhicule qui conduit et fait voyager notre musique, notre patrimoine, notre culture un peu partout dans le monde. C'est dans cette logique qu'en France par l'exemple l'État a travaillé à mettre en place un fonds des disquaires qui, justement, a permis au secteur de la distribution en France de faire face aux défis.
Les professionnels eux-mêmes savent-ils s'adapter aux changements que vit le secteur ?
Bien sûr que nous pouvons nous adapter, c'est pourquoi Mamboné Distribution existe encore aujourd'hui. Nous avons suivi les formations qui conviennent. Ce qui manque à notre secteur, c'est la structuration, l'accompagnement technique et financier. Cela est le rôle régalien de l'administration publique.
Que pensez-vous de l'accompagnement de l'Etat ? Existe-t-il ? Est-il efficace ?
Je dirai que l'accompagnement de l'État au niveau du maillon de la distribution au Burkina est insuffisant. Le ministère de la Culture a pratiquement tourné le dos à la filière d'où la disparition de la quasi-totalité des opérateurs de ce secteur. Par exemple, en France, dans le cadre des activités de relance de l'économie, ils ont mis en place le fonds d'aide à la création ou à la reprise d'activité de disquaires indépendants. Ce genre de dispositifs d'accompagnements est manquant dans les politiques culturelles de nos États. Peut-être parce que nous ne comprenons pas encore la portée de ce secteur que je qualifiais de véhicule de notre identité musicale et culturelle.
La pandémie du coronavirus joue-t-elle aussi sur ce secteur ?
Tout comme les autres secteurs d'activités, le maillon de la distribution a été impacté négativement par la pandémie de la maladie à coronavirus. Tout le monde pensait à la santé. Cela a naturellement eu pour effet des méventes. Des nouvelles sorties discographiques à cette période sont passées inaperçues, des investissements à perte, une baisse drastique du chiffre d'affaire. Mais il faut noter que le secteur de la culture était déjà éprouvé par la crise sécuritaire que connaît notre pays depuis quelques années.
Quelles solutions proposez-vous pour redynamiser le secteur ?
Comme solutions, nous proposons primordialement la formation des acteurs de la distribution afin de faire comprendre davantage les nouveaux enjeux et défis du secteur. Ensuite, il faut organiser et renforcer les capacités de ces acteurs en moyens matériels, techniques et financiers afin de répondre aux besoins du marché actuel, tant au niveau national, régional qu'international.
Pour contacter Mamboné distribution :
Avenue de la nation sis institut Français Ouagadougou Burkina Faso
Tél :+226 78574857
+22652520764
+22676270227
Samirah Bationo
Lefaso.net
Ceci est un communiqué du procureur du Faso près le Tribunal de Grande instance Ouaga I. Suite à une dénonciation pour commission sur le territoire Burkinabé, de faits de contrebande de carburant à grande échelle, une enquête ouverte a permis de connaître le mode opératoire des bandits et de démanteler leur réseau. 72 personnes ont été interpellées et les investigations se poursuivent. Nous vous proposons in extenso le communiqué du procureur du Faso.
Le 06 août 2019, l'Autorité Supérieure du Contrôle d'Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) recevait une dénonciation faisant cas de la commission sur le territoire Burkinabé, de faits de contrebande de carburant à grande échelle.
Le carburant en question proviendrait du Nigéria en passant par le Bénin pour être stocké à Koualou, localité située à une dizaine de kilomètres de Nadiagou à l'Est du Burkina Faso. Selon cette source, les trafiquants se ravitailleraient à Koualou et les produits seraient transportés dans des fûts à l'intérieur de camions appelés "10 tonnes" à destination de Fada N'Gourma, Koupéla, Pouytenga, Zorgho, Mogtedo, Minassem (Koulbila) et Ouagadougou.
Le dénonciateur ajoutait que d'un point de vue organisationnel, les contrebandiers se livrant à ce trafic se seraient repartis les axes routiers suivants dans la commission de leur forfait :
l'axe Nadiagou----Fada N'Gourma ;
l'axe Nadiagou----Koupéla ;
l'axe Nadiagou----Mogtedo ;
l'axe Nadiagou----Minassem .
Suite à cette dénonciation mentionnant des faits aussi graves, une mission exploratoire de l'ASCE-LC dans la région de l'Est, en février 2020, a permis de recueillir des indices concordants tendant à la confirmation des faits évoqués dans la dénonciation.
Nantis des informations recueillies par la mission, l'Autorité Supérieure du Contrôle d'Etat et de Lutte contre la Corruption, conformément à l'article 241-8 du Code de Procédure Pénale, informait mon parquet des faits ci-dessus évoqués.
L'enquête ouverte des chefs de contrebande aggravée , blanchiment de capitaux, corruption, à l'effet d'élucider les faits mentionnés par le dénonciateur permettait d'identifier des dépôts illicites des produits d'hydrocarbures de contrebande dans les localités de Ouagadougou, Komsilaga, Mogtédo, minasom-nagréongo, Zorgho, Kombissiri, Kaya, Tenkodogo, Fada N'Gourma ...
Aussi, des stations-services bénéficiaires de ce carburant de contrebande étaient identifiées à Ouagadougou, Kombissiri, Kaya…
Enfin, les principaux auteurs des faits de contrebande étaient identifiés dans les régions de l'est, du centre est , du centre nord, du plateau central, du centre sud et du centre ;
En plus, il résultait des investigations menées par l'ASCE-LC, que les contrebandiers commettent leur forfait principalement en temps de nuit, soit par le transport de l'hydrocarbure liquide à l'aide de camions spécialement aménagés à l'intérieur desquels ils rangent cent quatre-vingt (180) à deux cent (200) fûts industriels en caoutchouc ou en fer de 200 litres chacun remplis de carburant en les superposant souvent par deux ou trois, mais pas conformement aux normes de transport d'hydrocarbures, soit à l'aide de citernes qui n'ont aucun document délivré par la SONABHY pour le chargement du carburant.
Ces faits ont été constatés sur les axes routiers bitumés suivants :
Ouagadougou- Nagréongo (Minassem ou Koulbila)-Mogtedo- Zorgho-Koupéla-Fada N'Gourma- Pama-Nadiagou- Koualou (RN04 et RN18) ;
Ouagadougou - Koupéla-Fada N'gourma- Kantchari (RN 05) ;
Relativement à l'axe routier Ouagadougou-Kombissiri- Toécé- Nobéré-Po- Dakola (RN 05), les contrebandiers utilisent des véhicules berlines pour la commission de leur forfait. En effet, lesdits véhicules sont démunis de leur siège arrière afin d'agrandir leur capacité à contenir les bidons de carburant de contrebande.
Il convient d'indiquer qu'un constat de terrain a permis de relever que ces véhicules se rendent à Koualou souvent dans la matinée en vue du ravitaillement pour ensuite durant la nuit, entre 22 heures et 03 heures du matin, repasser dans le sens contraire. De la sorte, au lever du jour ils ne sont plus aperçus sur les routes nationales.
A l'aller comme au retour, les contrebandiers passent les différents types de contrôles routiers précisément les postes de douane, de police et de gendarmerie sans aucune difficulté comme s'ils accomplissaient des activités licites.
Au regard de ces éléments, mon parquet en synergie d'action avec le ministère de la sécurité et l'Autorité Supérieure du Contrôle d'Etat et de la lutte contre la Corruption a lancé, du 17 septembre 2021 au 20 septembre 2021, une vaste opération à l'effet d'interpeller les personnes impliquées dans les faits infractionnels en cause, de procéder aux saisies des moyens servant à la commission des faits et à la mise sous scellés des différents dépôts d'hydrocarbure de contrebande.
Cette opération a permis :
d'interpeller soixante-douze personnes actuellement en garde à vue pour les besoins de l'enquête ;
de saisir des pièces documentaires et des numéraires en lien avec les activités illicites des mis en cause et une importante quantité de produits de contrebande, des moyens roulants et autres biens servant à la commission des faits ;
de sceller des stations-service et dépôts ;
Toutes ces actions ont été accomplies dans un environnement sécurisé grâce à l'encadrement sécuritaire des éléments de la gendarmerie nationale qu'il convient de saluer.
L'enquête ouverte des chefs de contrebande, blanchiment de capitaux, de corruption conformément aux articles 261, 262, 263 du Code des douanes , les articles 2, 7, 113, 114,115, 117 118 de la loi 016-2016 du 03 mai 2016 , relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, l'article 42 de la loi n°004-2015/CNT du 03 mars 2015 portant prévention et répression de la corruption au Burkina-Faso et les articles 331-1 et 331-2 du Code Pénal de 2018 suit toujours son cours et les auditions et interpellations nécessaires se poursuivront afin de mettre fin à ces infractions qui non seulement paralysent l'économie nationale mais également sont constitutives de sources de financement du terrorisme.
Je lance un appel à toute personne qui aurait des renseignements de nature à mettre en exergue des faits de contrebande de carburant à faire une dénonciation anonyme au parquet le plus proche et à toute unité de police judiciaire.
Par la présente occasion, je tiens à remercier Monsieur le ministre de la sécurité qui, par son engagement, a fourni les moyens multiformes pour la mise en œuvre de l'opération.
Je remercie également le Contrôleur Général d'Etat qui, par son ferme engagement, a mis tout en œuvre pour la préparation et l'exécution de l'opération.
Mes remerciements vont également aux éléments de la Gendarmerie Nationale, de la Police Nationale et aux officiers de police judiciaire qui se sont pleinement investis pour la réussite de l'opération.
Ouagadougou le 23 septembre 2021
Le Procureur du Faso
YODA Harouna
(Ouagadougou, 23 septembre 2021). Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a accordé ce matin une audience au champion du monde, nouveau détenteur du record mondial en soulever de bûches, Cheik Ahmed Al-Hassan Sanou alias Iron Biby.
« C'est un honneur d'être reçu pour la seconde fois à Kosyam. Le président du Faso m'a encouragé et je lui en suis très reconnaissant. En tant que fils du pays, je vais continuer à défendre dignement les couleurs du Burkina Faso » a déclaré Iron Biby à sa sortie d'audience.
Iron Biby a exprimé ses remerciements au président du Faso et à la population burkinabè pour tous les soutiens dont il a bénéficié. Selon lui, « vu la situation sécuritaire au Burkina Faso », remporter des victoires dans ce championnat est son moyen pour apaiser les cœurs.
Le nouveau recordman mondial a une ambition encore plus grande pour les Burkinabè : inscrire le Log-lift comme discipline aux Jeux olymp.
Source direction de ma communication de la presidence