Vous êtes ici

Lefaso.net (Burkina Faso)

S'abonner à flux Lefaso.net (Burkina Faso) Lefaso.net (Burkina Faso)
L'information en temps réel du Burkina, Médias, journaux, infos, direct, les dernières nouvelles, politiques.
Mis à jour : il y a 2 mois 1 semaine

Burkina : Fin du projet « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes », le bilan jugé satisfaisant

mar, 28/01/2025 - 17:00

C'est terminé pour le projet : « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes », mis en œuvre dans la province de la Sissili, dans le Centre-ouest. Les parties prenantes ont initié un atelier de clôture ce mardi 28 janvier 2025 à Ouagadougou, rencontre au cours de laquelle les résultats de sa mise en œuvre ont été présentés aux participants.

Après trois ans de mise en œuvre (février 2022- janvier 2025), dans la province de la Sissili, région du Centre-ouest, le projet « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes » ou RESIFA/KANA KOLU est arrivé à son terme. Il visait à renforcer la résilience des femmes dans ladite province en améliorant leur autonomisation économique et leur état nutritionnel et de santé. Après le délai d'exécution, un atelier de clôture réunit l'ensemble des parties prenantes pour évaluer son impact sur les populations tout en présentant les résultats. Les acquis engrangés par le projet sont satisfaisants, à en croire les échanges.

Les bénéficiaires du projet ont effectué le déplacement de Ouagadougou pour cet atelier

Parmi les réalisations majeures, on peut retenir que 5 050 femmes ont été formées aux techniques de production et de transformation des produits forestiers non ligneux et en matériel d'élevage, 15 personnes formées à la multiplication de boutures en techniques de multiplication des boutures de cinq variétés. Ce n'est pas tout. On note la construction de quatre forages avec pompes solaires pour faciliter l'accès à l'eau potable, l'accompagnement de la coopérative Tougoulou dans la transformation de la patate douce à chair orange en produits à vendre à grande échelle. Ce sont plus de 70 000 personnes qui ont bénéficié des retombées du projet RESIFA/KANA/KOLU.

Selon le représentant pays de l'ONG Helen Keller Intl, Georges Timithe, pour autonomiser les femmes rurales et renforcer leurs capacités en matière d'agriculture durable et de santé communautaire, des cadres de partages d'expériences et d'apprentissage ont été mis en place. Les résultats de l'évaluation finale du projet montrent des progrès significatifs dans plusieurs domaines, foi du représentant pays. En plus de l'autonomisation socioéconomique de ces dernières, il y a l'augmentation de leur production agricole et animale qu'il faut relever.

Le représentant pays de l'ONG Helen Keller Intl a indiqué que le projet a réalisé des progrès significatifs

Aussi, grâce aux activités génératrices de revenus favorisées par le projet, plusieurs d'entre elles sont devenues des actrices incontournables du bien-être de leurs familles. « Grâce aux efforts conjoints, à peu près 70 000 personnes, en majorité des femmes, ont été touchées par le projet », a-t-il laissé entendre. Ce projet, a-t-il souligné, a démontré que l'union des forces permet de réaliser des changements durables et significatifs dans les vies. « Les femmes rurales de la Sissili sont désormais mieux préparées pour affronter les défis agricoles et nutritionnels », a-t-il confirmé.

Le haut-commissaire de la province de la Sissili, Tewendé Isaac Sia, a souligné la parfaite collaboration entre l'ONG Helen Keller Intl et les services déconcentrés du ministère de l'Agriculture. Toute chose qui a permis au projet d'engranger ces résultats fort appréciables. « De tels projets ne peuvent qu'avoir des résultats à la hauteur des engagements », a-t-il estimé avant d'ajouter : « aujourd'hui, nous avons l'opportunité de réfléchir ensemble sur les défis surmontés, les succès obtenus et les enseignements que nous pouvons tirer de la mise en œuvre du projet dans la province de la Sissili ». Le haut-commissaire a, de ce fait, traduit toute sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à la réussite du projet. « Votre dévouement et votre professionnalisme sont une source d'inspiration pour nous tous », a-t-il lancé.

Le haut-commissaire de la province de la Sissili a salué la collaboration entre le gouvernement et l'ONG

Pour rappel, le projet « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes » ou RESIFA/KANA KOLU est financé par Helmsley Charitable Trust à près de trois milliards de francs CFA. Il est mis en œuvre par Helen Keller Intl dans exactement sept communes, 100 villages et le district sanitaire de Léo.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina/Justice : Un conducteur de train poursuivi pour avoir broyé le pied d'un jeune alors qu'il dormait sur les rails

mar, 28/01/2025 - 16:41

C'est pour des faits de blessure involontaire ayant entraîné une incapacité permanente de travail, que le conducteur de train SS a comparu devant le Tribunal correctionnel, ce mardi 28 janvier 2025. Il lui est reproché d'être passé sur le pied de MK, qui s'était endormi là, sur les rails, après avoir ressenti des vertiges. Toute chose qui a eu pour conséquence, l'amputation de son pied gauche.

À l'appel de ce dossier enrôlé pour être jugé ce mardi 29 février 2025, la victime MK s'est avancée en béquilles, le pied gauche amputé depuis la hanche. L'histoire qui est la sienne s'assimile à un film de fiction, quand bien même sa situation n'a rien de séduisant. Son membre amputé vient du fait qu'il s'est endormi sur des rails, après avoir ressenti des vertiges, alors qu'il se baladait dans un quartier de la ville de Ouagadougou.
"Ce jour-là, je ne travaillais pas. Donc je suis sorti marcher un peu. J'ai senti à un moment que ma tête tournait. Il était environ 20h, 20h30. Je me suis donc assis sur les rails, le temps pour moi de reprendre mes esprits. À un moment je me suis endormi et après, évanoui. C'est quand le train est passé sur moi que je me suis réveillé", a relaté la victime pour ce qui est de sa mésaventure. "Ce qui vous arrive est malheureux, mais on dirait que c'est vous qui êtes allé chercher ça. Vous aviez bu non ?" questionnera le président, visiblement effaré après son récit.

"Non", répondra-t-il, avant de poursuivre en ces termes : "je reconnais que c'est moi qui me suis mal comporté. Je demande seulement au Tribunal de m'aider à pouvoir reprendre mon travail. Je suis tapissier. Avec ce que j'ai eu, les gens me tendent souvent la main, mais je sais que quand ils se lasseront de moi, je vais souffrir. Tout ce que je veux, c'est qu'on m'aide à avoir du travail seulement pour ne pas dépendre des gens au vu de mon handicap" s'est-il exclamé.

"J'ai actionné l'avertisseur sonore, mais il ne s'est pas réveillé"

Revenant sur les circonstances qui ont entouré cet accident, le prévenu, SS conducteur du train au moment des faits, relève qu'il n'est pas à son premier voyage Ouaga-Bobo. Selon ces dires, les obstacles sur le train sont fréquents. Ils rencontrent des arbustes, des pneus, des animaux, des mesures, etc. "Et pour prévenir que le train arrive lorsqu'on rencontre un obstacle, il y a ce qu'on appelle, l'avertisseur sonore" a-t-il d'abord planté comme décor.

Ensuite, poursuit-il : "quand j'ai vu l'obstacle, j'étais à environ 60 m. J'ai cru que c'était un sachet parce qu'il était de couleur noire et c'était à côté d'un dépotoir. J'ai donc actionné l'avertisseur, comme il fallait le faire. C'est une fois que j'ai franchi l'obstacle que je me suis rendu compte qu'il ne s'agissait pas d'un sachet. Mais plutôt d'un humain. J'ai donc actionné l'arrêt d'urgence mais j'avais passé l'obstacle d'environ 15 à 20 m".
À la question de savoir s'il s'est arrêté après avoir entendu les cris de la victime, le prévenu répondra par la négative. "Je n'ai pas entendu de cris. Quand je suis descendu, il était toujours, couché" a-t-il répondu.

"C'était un humain, ... il aurait pu s'arrêter"

Selon le Procureur, s'en sortir suite à cet accident ne relève pas seulement de la chance. Si vous êtes croyant, vous devez être reconnaissant vis-à-vis de votre créateur. "C'est incroyable" s'est-elle exclamée. Toutefois, questionne-t-elle la victime : "le président vous a demandé si vous aviez bu, mais moi je vous demande si vous vous étiez drogué".

"Je ne fume même pas de cigarette, n'en parlons pas de drogue" a-t-il répliqué. "Si vous n'aviez pas bu pas, vous ne fumez pas, vous ne vous droguez pas, on ne comprend pas comment vous avez fait pour ne pas vous réveiller quand le train est arrivé. En circulation, lorsque le train arrive, on s'arrête parce qu'il émet un bruit que tout le monde peut entendre. Même un enfant sait que les rails, c'est uniquement pour le train. Mais je ne comprends pas pourquoi vous, vous partez dormir là-bas" dira-t-elle, tout en reprochant quand même au prévenu de ne s'être pas arrêté, à la vue de l'obstacle.

"Il est vrai que le train ne peut s'arrêter d'un trait. Il est vrai que le conducteur pouvait penser que c'est un sachet. Mais c'est justement parce que c'en est pas un, qu'on est là. Malheureusement, c'est un humain, un humain qui a perdu un de ses pieds. Vu qu'il doutait de ce qu'était vraiment l'obstacle, il aurait pu s'arrêter" a-t-elle regretté, demandant par la même occasion que le prévenu soit condamné pour maladresse, conformément à l'article 552-2 du code pénal qui dispose :

"Est puni d'une peine d'emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, quiconque cause à autrui par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation d'une loi ou d'un règlement, des blessures, coups, maladies entraînant une incapacité totale de travail de plus de trois mois". Contre ce dernier, elle a requis 3 mois d'emprisonnement et une amende de 250.000 francs CFA, le tout assorti de sursis.

"La victime elle-même a violé la loi"

Tout en remerciant le procureur pour les observations faites, Me Josué Ouédraogo, conseil du prévenu, dit ne pas comprendre les réquisitions qui en ont découlé. Selon ces dires, la maladresse reprochée à son client n'a pas lieu d'être. Pour sa défense, il invoque l'article 61.5 du décret portant règlement sur la police, la sûreté, la réglementation des voies ferrées, qui dispose entre autres qu'il est interdit de se tenir sur les rails et qu'avant, toute personne devrait se munir d'une autorisation expresse.

Dans le cas d'espèce, la victime s'y est non seulement retrouvée sans autorisation expresse. Pire, elle s'y est endormie d'un sommeil divin. "Il a lui-même violé la loi et en plus de ça, il vient se plaindre" décrie-t-il. Par ailleurs, Me Ouédraogo soutient que toutes les diligences ont été prises par son client, qui est resté professionnel, selon lui. "Lorsqu'il a rencontré l'obstacle, il a actionné l'avertisseur sonore. Il n'y a pas eu de mouvement" a-t-il d'abord précisé.

"Et il s'agit là, d'une locomotive thermique. L'avertisseur sonore fait davantage de bruit que tous les groupes que nous avons ici. Lorsqu'il retentit, même à 200 m, vous avez l'impression que le sol se dérobe sous vos pieds. Cela n'a pas suffi à le réveiller. On est encore tenté de se demander si, comme le disait le procureur, la victime n'était pas sous l'emprise de substance. Mais nous n'en sommes pas là. Une chose est sûre, la victime n'a pas bougé. Ce qui pouvait conforter mon client sur le fait qu'il s'agissait bel et bien d'un sachet, vu qu'il a clairement dit que c'était à côté d'une poubelle" a poursuivi Me Ouédraogo.

Toujours selon lui, l'éclairage neutre de la zone où s'est produit l'accident, le fait que le train ne puisse s'arrêter brusquement, en plus du fait que la victime se soit retrouvée dans une zone où elle ne devrait pas, renforcent l'idée selon laquelle, la maladresse ne peut être retenue. "Dès que M. Sawadogo s'est aperçu que c'était un humain, il s'est arrêté. Les rails, ce n'est pas comme la route. Et on parle là d'un engin de plusieurs tonnes qui ne s'arrête pas immédiatement et qui ne tourne pas. S'il doit s'arrêter chaque fois qu'il voit un obstacle, il va arriver quand ? Le train ne peut pas faire autrement que de rouler sur les rails. Voilà pourquoi cet espace lui est réservé et que personne ne doit y être. Ce n'est pas une voiture qui peut bifurquer" a-t-il relevé, avant de conclure en ces termes :

"En résumé, nous avons d'une part, une victime qui ne devait pas être sur les rails mais qui s'y est retrouvée, sans autorisation expresse. D'autre part, on met tout en œuvre pour le réveiller, mais rien. Donc non seulement, il a violé la loi, mais en plus de ça, il poursuit celui qui a fait preuve de toutes les diligences possibles et il demande à ce qu'on le condamne... Au vu de tout ce qui précède, je plaide, qu'il vous plaise, M. le président, de renvoyer la victime des fins de la poursuite pour infraction non constituée et de déclarer irrecevable la constitution de partie civile".

Le verdict est attendu pour le 18 février 2025.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Recherche agricole : Le Burkinabè Koulibi Fidèle Zongo est le lauréat du prix 2025 de la Fondation FARM

mar, 28/01/2025 - 16:40

Le mérite du Burkinabè Koulibi Fidèle Zongo est reconnu au niveau international. Il est le lauréat du prix 2025 de la Fondation FARM. L'enseignant-chercheur au Centre Universitaire de Tenkodogo de l'Université Thomas Sankara a reçu son prix le 28 janvier 2025, à Paris. Les travaux du lauréat visent à améliorer la productivité agricole et les conditions de vie des populations rurales, tout en renforçant leur résilience face aux défis climatiques et sécuritaires.

Ce prix lui donne droit à 5 000 euros ( plus de trois millions de FCFA). Ce qui va lui permettre d'étendre une démarche engagée avec les 42 femmes de l'association « Nabonswende », en vue d'améliorer la qualité des composts.

« J'ai choisi cette thématique afin d'oeuvrer à la recherche d'un système alimentaire durable pour les populations rurales », a justifié le lauréat de 43 ans.

Recherche-développement participative avec les productrices de compost, c'est l'approche de recherche-développement participative qu'a initié Koulibi Fidèle Zongo avec 42 femmes productrices de compost au Nord du Burkina Faso. Rassemblées au sein de l'association « Nabonswende » de Niessega, ces femmes ont entrepris dès 2018 une production communautaire de compost dans l'optique de récupérer et de revitaliser les terres dégradées. Le compost y est produit pendant 45 jours avec un mélange de matériaux locaux ( pailles de graminées de brousse, bouse de vache broyée et cendre).

Dans l'optique d'améliorer les performances agronomiques de ces composts destinés à la fertilisation des sols pour des cultures vivrières, le Collectif des Associations du Sud-Est pour le Burkina (C.A.S.E. Burkina) apporte son appui technique et financier aux femmes de cette association. C'est avec le soutien de ce collectif et sous l'égide du Centre Universitaire de Tenkodogo que monsieur Zongo a pu engager son travail. Ses recherches l'ont conduit à effectuer la caractérisation du mode de compostage et des composts et la conduite de tests d'amélioration des paramètres de fertilité.

Des dires du lauréat, ce prix de la Fondation FARM va permettre « de renforcer davantage les capacités des femmes de l'association Nabonswende et de mener des évaluations technico-économiques sur les composts améliorés, en vue d'étendre le projet dans d'autres villages du Burkina Faso », a t-il espéré.

Koulibi Fidèle Zongo est Docteur-ingénieur en Agro-pédologie et agronomie, diplômé des Universités Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou et Nazi Boni de Bobo-Dioulasso. Il est présentement enseignant-chercheur au Centre Universitaire de Tenkodogo de l'Université Thomas Sankara.
L'homme a été ancien ingénieur agriculture au ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques du Burkina Faso, consultant et chargé d'études pour divers projets de développement agricole depuis 2008.

A noter que le prix de la Fondation FARM a été créé en 2024 et remis pour la première fois, le 28 janvier 2025 à Paris lors de la Conférence annuelle internationale de la Fondation FARM. À travers ce prix, la Fondation FARM souhaite valoriser la recherche-action et les synergies entre science, secteur privé et politiques publiques, pour que la recherche contribue concrètement à l'amélioration des conditions de vie des populations rurales et au développement de systèmes alimentaires durables.

La Fondation FARM pour l'agriculture et la ruralité dans le monde, créée en 2005 a pour mission principale de promouvoir le développement durable des agricultures et des filières agroalimentaires dans le monde, en particulier dans les pays en développement. FARM mène des études, organise des évènements et participe au débat public sur les questions de résilience au changement climatique des agricultures, d'approvisionnements durables, de financement des transitions agricoles et de souveraineté alimentaire.

Lefaso.net
Source : Fondation FARM

Catégories: Afrique

Burkina/ Tombola minute plus de la LONAB : Désiré Kiendrébéogo reçoit son chèque de trois millions de FCFA

mar, 28/01/2025 - 16:29

La Loterie nationale burkinabè (LONAB), a procédé, à la remise officielle d'un chèque de trois millions de FCFA à un gagnant de la Tombola minute plus (TMP), Désiré Kiendrébéogo. C'était ce mardi 28 janvier 2025.

Recevant son chèque des mains du directeur régional de la LONAB du Centre, Jean Zida, Désiré Kiendrébéogo, s'est dit désormais encore plus motivé pour jouer.

Désiré Kiendrébéogo tenant son chèque de trois millions en mains et remerciant la LONAB pour cette opportunité

Ce gérant d'auberge dans la capitale burkinabè a gratté une carte de 200 FCFA et le voilà millionnaire. Une joie et une satisfaction qu'il a du mal à exprimer à haute voix, mais avec un calme olympien et le sourire aux lèvres.
Pour cet habitué en matière de ce type de jeu au niveau de la LONAB, chaque chose a son temps. Il dit jouer à la Tombola minute plus depuis des années et par jour, sa mise varie entre 400 et 600 francs CFA.
Ce trentenaire dit être de la région du Centre-ouest et compte repartir dans son Koudougou natal afin de s'offrir une parcelle sur laquelle il compte construire.

Jean Zida, directeur régional du Centre, de la LONAB, félicitant le lauréat et invitant les autres parieurs a aussi essayé la TMP

En attendant que ce projet voit le jour, le directeur régional du Centre, de la LONAB, Jean Zida, invite les parieurs à aussi tenter leur chance au niveau de la TMP. Car en plus des gros lots, la TMP permet de gagner. La preuve en est que M. Kiendrébéogo a misé 200 FCFA et a eu trois millions de francs.

Photo de famille entre le lauréat et l'équipe de la LONAB

Yvette Zongo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Offre de formation : Certificat en communication digitale

mar, 28/01/2025 - 13:50

Obtenez votre certificat en communication digitale à l'Institut Supérieur de la Communication et du Multimédia (ISCOM).

Public visé :
Directeurs de la communication
chargés de communication ou agents dans les services de communication,
Community managers,
content managers
chargés de projet en agence de communication

Durée de la formation : 80 heures (3 heures, 3 fois par semaine, de 17h30 à 20h30 les mardis, jeudis et vendredis).

Régime : présentiel

Diplôme : Certificat en communication digitale délivré par l'ISCOM

Coût de la formation : 175 000 F CFA (tarif particulier)
250 000 F CFA (Tarif entreprise)

Début de la session : 18 février 2025
NB : Nombre de places limité à 20 par session.

Contacts :
E-mail : iscombf@gmail.com
Tel : 25430673 / 56917575 / 72830505

Programme
Module 1 : Comprendre la communication digitale
Module 2 : Médias sociaux et usages professionnels
Module 3 : Stratégie de communication digitale
Module 4 : Écrire pour le Web et vérifier l'information sur Internet
Module 5 : Initiation à l'infographie
www.iscom-bf.net

Catégories: Afrique

Moogho Naaba Saaga II : Un roi déterminé

mar, 28/01/2025 - 12:44

La Haute Volta ne serait peut-être pas reconstituée sans lui. 32e roi des Mossi – né en 1906 – fils aîné de Naaba Koom II, le Mogho Naaba Saga II a joué un rôle clé dans l'avenir de la Haute Volta créée en 1919 et devenue aujourd'hui le Burkina Faso. Retour sur une personnalité clé de l'histoire politique du Burkina Faso.

Un prince entre tradition et modernité

Moogho Naaba Saaga II -Issoufou Congo- est né une dizaine d'années après l'occupation coloniale du Moogo. Son père, Naaba Koom II, n'exerçait plus une grande influence dans son royaume devant l'autorité coloniale qui le réduisit à un simple auxiliaire de l'administration. L'analphabétisme constitue un obstacle majeur pour la royauté dans l'exercice des complexités administratives, alors que les princes reclus jusque-là à la tradition sont appelés à jouer un rôle déterminant dans les changements en cours.

C'est dans ce contexte que le père de Naaba Saga II inaugure une ère nouvelle dans le Moogho en commençant par envoyer son fils à l'école du Blanc. Par cet acte, Naaba Koom anticipe la survie de la royauté face aux bouleversements majeurs en cours où des élites n'appartenant pas à la royauté commençaient à surgir. Benoît Beucher note que « Naaba Koom II, père de Naaba Saaga II, savait qu'à terme, une royauté incapable de s'adapter céderait le pas aux générations d'« évolués formées dans les écoles françaises, confessionnelles ou laïques »

Ainsi, Issoufou Congo fut inscrit en 1918 à l'école des Pères Blancs à Carthage (Tunisie), et entra à l'école régionale de Ouagadougou en 1922. Il y reçoit une formation adaptée aux exigences de l'administration coloniale. La formation s'achève par son service militaire effectué dans le Midi de la France. Mais avant cette formation résolument moderne, son père a tenu à ce qu'il suive les rites initiatiques qui préparent à la fonction de roi. Alors il exerça « l'art d'entretenir les chevaux, symboles par excellence de I'aristocratie moaga » qui enseigne la modestie, l'humilité et la prudence.
Devenu roi sous le nom de Naaba Saaga II, il a su concilier la tradition et la modernité dans un contexte de tensions politiques et sociales.

Fondateur d'un nationalisme voltaïque ?

Arrivé à la tête de la royauté en pleine seconde guerre mondiale alors que la Haute Volta est partagée entre ses voisins, Naaba Saga II fit des choix stratégiques pour espérer non seulement reconstituer ce territoire mais aussi préserver la royauté Mossi dans les mutations qui s'annonçaient. Il se rallie très rapidement à la France libre et apporte son soutien au Général De Gaule espérant que celui-ci ne l'oubliera pas lorsqu'il opérera des changements en Afrique. Son vœu le plus cher, c'est l'unité de la Haute Volta, un chantier hérité de son père.

Ainsi, il met en place le premier parti en Haute Volta, l'UDIHV (Union de la défense des intérêts de la Haute Volta) en vue de participer aux élections de l'assemblée constituante française d'octobre 1945. Le crédo de ce parti est clair : La reconstitution de la Haute Volta est une nécessité absolue. Il parle désormais au nom de la « famille voltaïque ». Mais battu par le RDA, le Moogho Naaba Saaga ne désespère et annonce en 1946 la création d'un nouveau parti – l'UV (l'Union voltaïque). Face au RDA révolutionnaire et panafricaniste taxé par le pouvoir colonial de « communiste et d'anticolonial », l'UV trouve grâce aux yeux du colon qui désormais va promettre à Naaba Saaga II la reconstitution de la Haute Volta s'il empêchait la progression du RDA. L'Union voltaïque est suspectée d'être la représentation « d'un impérialisme moaga » ou un avatar du colonialisme, surtout par les élites de l'Ouest très proches du RDA. Mais Benoît Beucher note que « Malgré tout, ni le RDA ni l'UV ne se sont laissés tenter par le piège de l'ethnicisme tendu par les autorités coloniales ».

En 1946, Philippe Zinda Kaboré élu à l'Assemblée nationale française grâce au soutien de Naaba Saaga II va militer pour la reconstitution de la Haute Volta malgré désormais son appartenance au RDA panafricaniste et révolutionnaire de Houphouet Boigny. Naaba Saaga II n'a ménagé aucun effort pour s'entendre avec les députés RDA de la Côte d'Ivoire notamment Ouezzin Coulibaly. II a contribué à fédérer les forces autour de ce qui paraissait à ses yeux l'essentiel : l'unité de la Haute Volta. En 1947, la Haute Volta fut reconstituée dans ses limites territoriales pour son plus grand bonheur et celui de tous les Voltaïques. Ainsi, il fut le fondateur d'un certain nationalisme qui par la suite sera mis à rude épreuve par son successeur Naaba Kougri, qui perpétra sans succès un putsch pour établir une monarchie constitutionnelle.

Un fin diplomate

Naaba Saaga II est connu pour sa carrure simple et son ton conciliant. Dès son intronisation soutenue par les autorités françaises, l'administration coloniale pensait trouver un chef débonnaire qu'elle manipulerait à sa guise. C'est sans compter la ruse du Naaba Saaga II qui s'avère être « un homme timide mais sachant ce qu'il veut ». Face à la suppression de la Haute Volta par l'autorité coloniale, il sortit le traité de protectorat de 1897 qui interdisait le partage de son territoire et souligne par là « une trahison de la parole donnée ». Il usa de sa fine diplomatie pour l'émergence de sa capitale et obtint l'arrivée du train à Ouagadougou.
Avec ses ministres, la collaboration est merveilleuse et fructueuse, surtout avec le Baloum Naaba Tanga dont Il a bénéficié des enseignements sur les questions économiques à Vincennes. Celui-ci l'a accompagné également à Dakar pour un séjour.

Naaba Saaga II avait un nom de guerre qui témoignait d'une reconnaissance à ses ministres et à ses sujets travaillant pour le rayonnement de son royaume. Un nom de guerre qui s'énonçait en ces termes : Bugum san zirdin bè belem dado. Ce qui signifie en français : le feu n'est ardent que lorsqu'il courtise le bois qui I 'alimente. Cela pour signifier qu'il doit sa force et son prestige à ses ministres et à ses sujets.

Wendkouni Bertrand Ouédraogo (collaborateur)
Lefaso.net
Référence

Benoît Beucher, Naaba Saaga II et Kougri, rois de Ouagadougou : un père et son fils dans la tourmente coloniale puis postcoloniale (1942-1982),
Yamba Tiendrebeogo dit Naba Abgha, « Histoire traditionnelle des Mossi de Ouagadougou », Journal de la Société des Africanistes, t. 33, fasc. 1, ‎ 1963, p. 7-46 (ISSN 0399-0346, e-ISSN 1957-7850, DOI 10.3406/jafr.1963.1365).

KABORE Désiré, Y DOMINIQUE KABORE, lettres ouvertes : PHILIPPE ZINDA KABORET, premier député de Haute Volta au Parlement français, 1941-1947, auteur autoédité, Ouagadougou, 2010,
Benoit Beucher. Trajectoires impériales croisées : l'historicité d'un État africain hybride (pays Moaga, actuel Burkina-Faso, fin du XIX e siècle à nos jours). Cahiers d'histoire. Revue d'histoire Critique,2015,128, pp.105-124.ffhalshs-01511651ff

Catégories: Afrique

Burkina/Education : Au deuxième round de l'année, les élèves en classe de terminale se préparent pour affronter le bac

mer, 15/01/2025 - 22:45

Le mois de janvier est le début du deuxième trimestre de l'année académique. Nous nous sommes rendus dans deux écoles de la capitale afin de savoir comment les élèves se préparent pour affronter les examens du baccalauréat. En outre, des encadreurs ont donné quelques conseils qui vont permettre aux élèves de réussir avec brio à l'examen.

Les enseignants ont tendance à dire aux élèves que les examens se préparent dès le premier jour de la rentrée scolaire. Alimata Dakissaga est élève en classe de terminale A4 au collège Notre-Dame de Kologh-Naaba. Elle n'a qu'un vœu pour 2025, celui de décrocher le bac avec la mention bien. Pour atteindre cet objectif, elle s'applique à la tâche.

« Je travaille beaucoup. J'apprends mes leçons, je me concentre en classe et je fais des exercices », affirme-t-elle. Elle confie qu'elle s'applique davantage en cours de philosophie pour se donner plus de chances de réussir son année scolaire. Alimata fait savoir qu'elle a planifié son travail à travers un emploi du temps qu'elle a établi avec l'aide de son frère. Après les cours (généralement à 18h), elle reste à l'école avec quelques camarades pour étudier jusqu'à 21h.

Alimata Dakissaga a commencé à établir un programme drastique dès le début de l'année académique

La bête noire de Alimata, ce sont les mathématiques. Consciente de cette lacune, tous les jeudis soirs, elle s'exerce pour rehausser son niveau dans cette matière. Ses amis, qui ont un meilleur niveau qu'elle, jouent le rôle « d'encadrants » de mathématiques. L'élève en classe de terminale dit même étudier pendant les heures creuses, plutôt que de s'adonner à des causeries qui ne vont rien lui apporter. Alimata Dakissaga se dit inquiète, elle a des problèmes de concentration en classe.

« J'ai du mal à me concentrer pendant plus de deux heures pour suivre un cours. Mais, je fais de mon mieux pour retenir ce que le professeur dit », déclare-t-elle.
A ses camarades qui n'ont pas encore pris conscience que le baccalauréat se prépare dès le premier trimestre, elle préconise qu'ils « se réveillent et se remettent en question. Ils doivent beaucoup travailler et prier. Il faut qu'on arrive à faire 100 % », conseille Alimata.

Fossi Tania Ki est également en classe de terminale A, au collège Notre Dame de Kologh-Naaba. Contrairement à Alimata qui sollicite souvent l'aide de ses camarades de classe, Tania a un professeur de maison. Il l'encadre en mathématiques et en allemand parce qu'elle rencontre des difficultés dans ces matières. Elle affirme avoir un bon niveau en français. Tania Fossi Ki a un emploi du temps précis.

Fossi Tania Ki appelle ses camarades qui attendent le troisième trimestre avant d'étudier à se ressaisir

« Les cours s'arrêtent à 18h. Une fois de retour à la maison, je vais prendre ma douche et ensuite manger. Le lundi soir, je révise ce qu'on a dispensé au cours de la journée. Le mardi, je fais des exercices de français. Le mercredi, je révise l'anglais. Le jeudi, comme on n'a pas cours le soir, j'ai cours avec mon professeur de maison. Le vendredi, je fais des exercices de mathématiques. Mon encadreur revient le vendredi. Le samedi, on a un cours de soutien à l'école jusqu'à 20h », détaille-t-elle.

A ses camarades de classe qui ne sont pas encore conscients que l'examen se prépare dès le premier jour de la rentrée, Fossi Tania Ki ne mâche pas ses mots. « Chacun doit savoir ce qu'il veut. Quand tu es en classe d'examen, il faut donner le meilleur de toi-même », a-t-elle martelé.

Wendkouni Gloire à Dieu Tapsoba est élève en classe de terminale A au lycée Bambata. Il rêve de décrocher son examen avec une bonne mention.
« J'ai une bonne capacité d'intégration avec mes camarades. J'ai une bonne mémoire pour retenir les leçons que j'apprends, ce qui me permet de mieux me concentrer. J'ai également de bons rapports avec mes professeurs. Lorsque je ne comprends pas un cours, je m'approche de l'enseignant qui m'explique en profondeur. Les jours où nous n'avons pas cours, nous faisons des travaux de groupe. Je lis souvent aussi », fait-il savoir. Wendkouni Gloire à Dieu Tapsoba formule le souhait que les écoles permettent aux élèves d'utiliser les ordinateurs et les téléphones en classe pour faire des recherches sur leurs cours et exercices. Car, cela va mieux les aider à comprendre.

Wendkouni Gloire à Dieu Tapsoba dit s'appliquer pour réussir son examen

La participation des responsables d'écoles et enseignants pour la réussite des élèves

L'éducateur principal du collège Notre Dame de Kologh-Naaba, Brice Edson Kambiré croise les doigts. Il espère que les élèves vont empocher leurs diplômes après les examens. Pour y parvenir, « nous essayons de trouver des enseignants disponibles pour les élèves. En effet, le service de la vie scolaire est à la disposition de tous les élèves pour les accompagner dans leurs études. L'école a également mis en place un service de communication qui informe les parents sur l'évolution de leurs enfants. Cela se fait chaque semaine. Dès que nous recevons les copies des devoirs, les parents sont informés », fait-il savoir. Brice Kambiré ajoute que dans les classes d'examens, des cours de soutien sont organisés dans les différentes matières.

Brice Edson Kambiré confie que le personnel enseignant de l'école encourage les élèves dans la quête du précieux sésame

Djakaridja Ouattara est le proviseur du lycée Bambata.
« Dès le deuxième trimestre, on fait des travaux de groupe au niveau des classes d'examens avec la collaboration des professeurs principaux. Nous avons rassemblé les élèves par groupe. À midi, au lieu de partir à la maison, il y a la cantine qui est mise à la disposition des élèves. La priorité est accordée aux élèves qui sont en classe d'examen », indique-t-il. Djakaridja Ouattara termine en disant que « les professeurs doivent être à l'écoute des élèves parce que ce sont des enfants. Ils doivent être patients et tolérants envers eux pour mieux les accompagner ».

Djakaridja Ouattara espère que les élèves vont obtenir des résultats satisfaisants pour le plus grand bonheur de leurs parents

Eviter le surmenage et étudier au fur et à mesure

Boukary Ouédraogo est professeur d'anglais au lycée Bambata. Il donne quelques conseils aux élèves qui sont en classes d'examens. « Il faut être ponctuel et présent aux cours. Il faut suivre le cours une fois en classe et faire les devoirs de maison car cela permet aux enseignants de savoir si le cours a été assimilé ou pas pour pouvoir répondre aux besoins des élèves. Les élèves doivent savoir gérer le temps. C'est très important, il faut commencer à étudier dès maintenant.

Car, ce n'est pas à la dernière minute qu'il faut se mettre au travail. Il faut faire un bon planning et étudier toutes les matières lentement et surement pour éviter le surmenage », a-t-il recommandé. Et de renchérir : « les élèves n'ont pas à être stressés. Ils doivent gérer leurs stress et surtout se faire confiance. Si vous êtes déjà en classe de terminale, cela signifie que vous avez un bagage intellectuel pour réussir. Il faut se concentrer. Ils doivent plutôt être courageux pour affronter l'examen. Il faut vous dire que vous pouvez réussir et vous allez réussir », lâche monsieur Boukary Ouédraogo.

Boukary Ouédraogo a conseillé aux élèves d'être disciplinés

Brice Edson Kambiré suggère aux élèves en classe d'examen de travailler, d'étudier au jour le jour, de réviser leurs cours lorsqu'ils rentrent. « Ils doivent noter les parties du cours qu'ils ne comprennent pas et s'approcher du professeur de la matière pour plus d'explication », a-t-il conseillé.

Pour Djakaridja Ouattara, « quand on veut réussir, il faut se donner les moyens, car, la réussite n'est pas le fruit du hasard comme le dit un proverbe allemand. Pour réussir, il faut être ponctuel, assidu et surtout, il faut respecter les professeurs. Il faut faire beaucoup d'exercices parce qu'en classe, le professeur ne peut pas trop s'attarder sur certaines choses. Il a un programme à terminer. Il appartient à l'élève de faire le maximum d'exercices jusqu'à ce que le professeur passe à un autre chapitre, car c'est en forgeant qu'on devient forgeron » a-t-il conclu.

Rachidatou Démé (stagiaire)
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina/CNRST : Le monde de la recherche rend hommage à Dr Pierre Claver Hien, décédé le 12 janvier 2025

mer, 15/01/2025 - 22:40

La cérémonie d'hommage à Dr Pierre Claver Hien a drainé du monde très tôt ce mercredi 15 janvier 2025 dans les locaux du Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST) à Ouagadougou. L'enseignant-chercheur en histoire décédé le 12 janvier 2025 a été honoré par ses collègues.

Né le 27 janvier 1965 à Dissin, dans le Sud-ouest du Burkina, l'homme a tiré sa révérence le 12 janvier 2025 dans sa 60e année. Ce mercredi 15 janvier 2025, sa dépouille été amenée au CNRST, pour une cérémonie d'hommage et d'au-revoir.
Ils ont été nombreux à se succéder au pupitre installé à côté de sa dépouille pour parler des qualités de l'homme, qui a fait ses preuves à l'INSS, à l'université Joseph Ki-Zerbo et au sein des institutions où il a apporté son expertise.

Tous ont évoqué son tempérament calme, son amabilité, sa bienveillance, et son attitude qui inspirait toujours la confiance autour de lui. Pour étailler les dires des uns et des autres, le président de la cérémonie, le délégué général du CNRST, Dr Emmanuel Nanéma, parlant de l'homme, a fait savoir qu'il n'a jamais eu de problème avec quelqu'un à sa connaissance. « C'était un homme bien, toujours de bonne humeur et d'une bonté extraordinaire », a-t-il laissé entendre devant la famille biologique et professionnelle du défunt.
Mais au-delà de ses qualités humaines, Pierre Claver Hien est aussi un « grand » travailleur qui aimait le travail bien fait, selon les témoignages.

Le délégué général du CNRST salue la mémoire de celui que le monde de la recherche pleure

Il ressort des différents témoignages que c'était un enseignant valeureux et talentueux qui aimait profondément sa discipline, l'histoire. Ses cours sur l'histoire politique du Burkina drainaient du monde dans les salles à l'université Joseph Ki-Zerbo. La rigueur transparaissait dans tous ses travaux de recherche, disent ses collègues.

Le monde de la recherche et des institutions où il a apporté sa contribution, mobilisé à cet effet

Au-delà des salles de cours, Pierre Claver Hien a apporté son expertise dans l'administration publique comme privée. En effet, il a été le conseiller technique du ministère en charge de l'enseignement supérieur auprès du Pr Alkassoum Maïga. Selon le Pr Maïga leur dernière rencontre date du 23 décembre 2024. C'était à l'université Joseph Ki-Zerbo où tous les deux faisaient partie du jury de la soutenance de thèse sur la construction de la démocratie au Burkina Faso (1960-2014) de Fadougo Coulibaly, un étudiant qu'encadrait le défunt. « Mais malgré ta maladie, tu as conduit toi-même, parce que tu tenais à être là. C'était d'ailleurs la dernière fois que nous nous verrons avant ton décès », a-t-il témoigné, tout en précisant qu'il a tenu à dire cela pour montrer à quel point son ami était un « grand travailleur », qui repose désormais auprès de l'Éternel.

L'ancien ministre en charge de l'enseignement supérieur, le Pr Alkassoum Maïga, dit au-revoir à son conseiller

Il ressort également de ces nombreux témoignages que l'historien avait le sens de la précision et de la réplique dans les débats. Et il a su bâtir des générations d'historiens qui assureront la relève. Pour son ami et collègue Dr Maxime Kaboré, il est parti au moment où le monde de la recherche et le pays avaient le plus besoin de lui. « Tu étais un historien passionné qui a consacré toute sa vie à la recherche et a contribué à faire évoluer les choses au niveau de l'histoire politique, des questions de frontières et autres », a-t-il dit à celui à qui il rend un dernier hommage.

Le monde de la recherche s'est dit fier du riche parcours du regretté, et surtout de l'héritage qu'il laisse au monde de la recherche et au pays tout entier. Pour terminer, ils ont été tous unanimes qu'un chercheur ne meurt jamais, parce qu'à chaque fois qu'un de ses travaux est cité ou utilisé, c'est de lui qu'on parle.
Après cet hommage, le cortège funèbre a pris le chemin de son village natal, Dissin (Sud-ouest), où il sera inhumé le vendredi 17 janvier 2025.
Lire aussi : Terrorisme : « Il ne faut pas que les pays côtiers oublient que le Burkina constitue un bouclier pour eux » (Dr Pierre-Claver Hien sur la création de l'Alliance des Etats du Sahel)

Yvette Zongo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Commune de Ouagadougou : Le taux des travaux d'aménagement et de bitumage de voieries à Silmiougou estimé à 30%

mer, 15/01/2025 - 22:35

Le directeur général de la Société nationale d'aménagement de terrains urbains (SONATUR) était ce mercredi 15 janvier 2025, sur le site des travaux d'aménagement et de bitumage de voiries sur le site de Silmiougou, dans la commune de Ouagadougou. Les travaux sur ce site ont débuté en octobre 2024 pour un délai de huit mois. Le taux d'exécution des travaux est estimé à 30%, à l'issue de la visite.

Les travaux d'aménagement et de bitumage de voieries sur le site de la SONATUR à Silmiougou, d'une superficie de près de 250ha, dans la commune de Ouagadougou, ont débuté en octobre 2024. Trois mois après, le directeur général et son équipe étaient sur le site pour non seulement encourager les entreprises mais aussi les exhorter à accélérer les travaux afin d'être dans les délais. Parfait Kondia de Global ingénierie et expertise (GiE), entreprise en charge du contrôle des travaux de bitumage de la voierie de 4,5km, a déclaré que son entreprise doit réaliser trois voies. « Une voie d'emprise de 50m, 40m et 30m. Sur la voie d'emprise de 50m, nous devons réaliser 2x2 voies séparées par un terre-plein central avec des caniveaux qui bordent les voies pour drainer les eaux de pluie », a-t-il fait savoir.

M. Kondia a indiqué que les travaux sont à la phase de réalisation du terrassement, du bétonnage, etc.

Sur la voie de 40m, a-t-il poursuivi, il est question de deux voies, des accotements et des caniveaux. Sur celle de 30m, c'est aussi deux voies et des caniveaux qui bordent les chaussées. A cela s'ajoutent la signalisation horizontale (marquage au sol) et la signalisation verticale (panneaux de signalisation). « Ici nous avons une couche de fondation de 20cm qui repose sur une couche de remblai qui a servi à mettre en forme la voie. Au-dessus de la fondation, nous avons 15cm de couche de base en gravelure latéritique puis le revêtement en bicouche », a-t-il expliqué. A l'étape actuelle, M. Kondia a indiqué qu'ils sont à la phase de réalisation du terrassement, du bétonnage, des voies pour les caniveaux et les daleaux de traversées.

Les travaux d'aménagement de voiries sont en cours

1 500 sur 2 000 parcelles déjà vendues

L'entreprise en charge du contrôle des travaux de bitumage est épargnée des difficultés que les entreprises rencontrent d'habitude dans ces types de travaux, c'est-à-dire, la saison des pluies et le problème des concessionnaires (SONABEL, ONEA, les fibres optiques). « Comme ici nous sommes sur un site vierge, nous n'avons pas ces problèmes. Il y a seulement que nous avons rencontré d'anciennes tombes qui ont ralenti un peu les travaux. Mais grâce aux efforts de la SONATUR, nous avons procédé aux travaux d'exhumation. A ce jour, nous avons terminé avec ça », a-t-il rassuré.

Pour le directeur technique de la SONATUR, Richard Zanré, la société n'a pas déterminé les types de logements qui sortiront de terre sur ce site. Cependant, a-t-il insisté, les clients de la SONATUR doivent respecter le cahier. « Le minimum pour les maisons d'habitation, c'est un rez-de-chaussée, R+1. Pour les parcelles commerciales, le minimum c'est R+3. Sur près de 2 000 parcelles d'habitations et commerciales, 1 500 ont déjà été mises en vente, le reste sera pour une autre phase », a argumenté le directeur technique de la SONATUR.

Le directeur technique de la SONATUR a souligné que le site regorge de près de 2 000 parcelles

35% de délai consommé

Le directeur général de la SONATUR, Boureima Ouattara, a affirmé que la visite de ce jour vise à saluer les efforts des entreprises dans l'exécution des travaux et à leur demander de renforcer leur présence sur le terrain pour respecter les délais. Parce que, a-t-il informé, une grande partie des parcelles ont déjà été commercialisées. Les clients de la SONATUR n'attendent que la fin de la viabilisation pour entamer les travaux de construction. Il a terminé sa visite non sans exprimer sa satisfaction partielle quant au niveau d'avancement des travaux et la qualité des ouvrages constatés sur place.

Le directeur général de la SONATUR a salué les efforts des entreprises

Pour rappel, les travaux sur le site de Silmiougou sont repartis en trois lots. Il y a, dans un premier temps, les travaux de bitumage de 4,5 km de voieries en enduit superficiel, bicouche. Le deuxième lot concerne la réalisation des voies en terre sur 14,5 km et des linéaires de caniveaux. Le troisième lot brasse les travaux d'aménagement de voieries en terre et des ouvrages d'assainissement. Les entreprises ECR-BTP, le groupement GERBATP/GTB et le groupement EKS/STE sont chargées de l'exécution des travaux.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Loroum : Le commissaire Oumarou Dialla prend les rênes de la Direction provinciale de la Police nationale

mer, 15/01/2025 - 17:10

Après plus de quatre ans passés à la tête de la Direction provinciale de la Police nationale du Lorum, Aboubacary Siribié passe le témoin au commissaire Oumarou Dialla. Ce mardi 14 janvier 2025, le nouveau directeur a été officiellement installé dans ses fonctions par le capitaine Djibril Bassolé, haut-commissaire de la province, nous informe l'Agence d'information du Burkina, dans sa parution du mercredi 15 janvier 2025.

Malgré tous les efforts fournis pour un retour à la paix en tant que commissaire central à Titao, Oumarou Dialla dit quitter son poste avec un regret. Celui de n'avoir pas vu la fin du terrorisme avant d'aller servir ailleurs. « J'avais voulu fêter avec la population de Titao la victoire finale » a-t-il lâché.

Promu au poste de Directeur provincial de la Police nationale du Lorum en remplacement de Aboubacary Siribié, l'homme se dit satisfait de son séjour dans la localité car, épaulé par la population pour faire reculer l'insécurité. « Cela nous a permis de faire bloc contre le terrorisme. Dieu merci aujourd'hui, nous avons une lueur d'espoir au Loroum avec un retour progressif des populations » s'est-il réjoui.

En cédant sa place à Oumarou Dialla, Aboubacar Siribié lui, rejoint le Houet, toujours en tant que Directeur provincial de la Police. Il a souhaité de la population et de ses collaborateurs, qu'ils accompagnent son remplaçant dans la mission qui est la sienne. Quant à lui, il dit avoir foi en l'homme et ne doute pas de ses capacités à relever les défis qui l'attendent. « Je suis confiant qu'il sera à la hauteur de la mission qui lui sera assignée » se convainc-t-il.

Rappelons que la cérémonie s'est tenue en présence du chef de Titao. Tout en souhaitant bon vent au Directeur sortant et en félicitant le Directeur entrant, invite a été faite à ce dernier, à marcher dans les pas de son prédécesseur et continuer à unir les populations.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Systèmes informatiques douaniers des pays de l'AES et du Togo : Les acteurs du projet SIGMAT à Ouagadougou pour évaluer l'interconnexion

mer, 15/01/2025 - 17:00

Les acteurs du projet « Système interconnecté de gestion des marchandises en transit (SIGMAT) » sont à Ouagadougou pour une rencontre de 72 heures. Les travaux d'échanges avec les experts ont débuté ce mercredi 15 janvier 2025 et prendront fin le vendredi 17. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du suivi et évaluation des recommandations formulées lors des travaux des directeurs généraux des douanes de l'Alliance des États du sahel (AES) et du commissaire général de l'Office togolais des recettes qui a eu lieu en septembre 2024 à Lomé, au Togo.

Le projet SIGMAT se présente comme un outil essentiel pour moderniser les administrations douanières. Simplifiant et harmonisant ainsi les procédures de transit douanes pour une plus grande efficacité dans le transport de marchandises. Il vise à connecter les bureaux de douanes des quatre pays afin de faciliter le transit des marchandises et le commerce.

Au cours de ces 72 heures, les experts venus du Mali, du Niger, du Togo et ceux du Burkina Faso vont évaluer l'interconnexion des différents systèmes informatiques douaniers des quatre pays. Ce qui va permettre de mieux suivre le transit et d'avoir des informations en temps réel sur le terrain. Ce afin d'éviter les fraudes et de sécuriser les recettes, selon le directeur général des douanes du Burkina Faso, Adama Ilboudo.

Lancé en juillet 2024, le projet SIGMAT est un projet essentiel pour le développement des économies des quatre pays et pour la facilitation des échanges dans la sous-région.

Le directeur général des douanes burkinabè, Adama Ilboudo a invité les experts à trouver des solutions adaptées et pérennes

« Les défis auxquels nous faisons face aux 21e siècle imposent une collaboration étroite innovante et stratégique entre nos administrations douanières. Le projet d'interconnexion des systèmes informatiques douaniers n'est pas seulement une réponse technique mais également un levier stratégique pour faciliter les échanges commerciaux au sein de nos États, pour renforcer la lutte contre la fraude douanière et les trafics illicites et pour optimiser la collecte des recettes fiscales indispensables au financement de nos politiques publiques. Cette réunion constitue une étape décisive pour évaluer les progrès réalisés dans l'interconnexion entre les États membres de l'AES et le Togo. Elle est également l'occasion unique de revisiter les recommandations issues de la rencontre de Lomé en septembre 2024 », a indiqué le chef des douanes burkinabè.

Il a invité les experts à trouver des solutions harmonisées et durables. « Vos discussions doivent se concentrer sur des solutions concrètes et pérennes, il s'agit notamment d'un partage d'expériences afin de tirer les leçons des succès et des défis rencontrés dans chaque pays », a dit M. Ilboudo aux experts.

Il a dit être convaincu que, grâce à leur expertise et engagement, les conclusions de cette rencontre seront à la hauteur des attentes des différents pays.

Venu du Mali, le directeur général adjoint des douanes, Ahmed Ag Boya a, dans son allocution, rappelé que cette rencontre de trois jours est déterminante. Car, elle doit établir un état des lieux précis et rendre compte aux directeurs généraux et au commissaire général du chemin parcouru et des obstacles éventuels. Il a exhorté les experts à donner le meilleur d'eux pour des résultats satisfaisants.

Le directeur général adjoint des douanes du Mali, Ahmed Ag Boya a exhorté les experts à donner le meilleur d'eux pour des résultats satisfaisants

« Je les engage à ne ménager aucun effort pour l'interconnexion effective de nos systèmes informatiques et cela dans les plus brefs délais », a laissé entendre le directeur général adjoint des douanes du Mali.

Il a rappelé qu'au lendemain de la création de l'AES, les directeurs généraux des douanes de l'AES et le commissaire général de l'Office togolais des recettes ont tenu leur première réunion à Niamey, au Niger les 24 et 25 juillet 2024.

« Cette importante réunion a été précédée de celle du Comité de pilotage de l'interconnexion des systèmes informatiques des administrations des douanes des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) et de la République du Togo les 22 et 23 juillet 2024, toujours à Niamey au Niger. À l'issue de ces réunions, plusieurs recommandations ont été formulées portant aussi bien sur les modalités pratiques de gestion de la sortie des États de l'AES de la CEDEAO que sur l'amélioration de l'interconnexion entre nos États, en vue d'une facilitation et sécurisation plus poussées de la mise en œuvre des procédures douanières et des échanges commerciaux », a rappelé Ahmed Ag Boya.

C'est dans cette optique et pour renforcer la dynamique de l'interconnexion entre les quatre pays, que l'Office togolais des recettes a organisé une réunion d'évaluation des interconnexions des systèmes informatiques des administrations des douanes de l'AES et du Togo à Lomé en septembre dernier, ajoute-t-il.

« La réunion de Lomé a instruit les experts d'organiser deux réunions de suivi-évaluation respectivement à Ouagadougou et à Bamako, sur l'ensemble des recommandations retenues. La présente rencontre se tient en application des instructions des directeurs généraux et du commissaire général des douanes », a fait savoir le directeur général adjoint des douanes du Mali.

Rama Diallo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

ISCOM/Soutenance : Naomie Glawdys DEMBÉLÉ obtient sa licence avec mention bien

mer, 15/01/2025 - 15:30

Ce samedi 11 janvier 2025, Naomie Glawdys DEMBÉLÉ, étudiante de la 3e promotion de l'Institut Supérieur de la Communication et du Multimédia (ISCOM), a brillamment présenté ses travaux de recherche pour l'obtention d'une licence en information-communication option Communication numérique des organisations.

Le jury était composé de :
•⁠ ⁠Dr. PARE, président du jury,
•⁠ ⁠Dr. Sanibe Franck Tidiane Arnaud TRAORÉ, directeur de mémoire,
•⁠ ⁠M. Josias DIENDERE, évaluateur.

Le sujet de sa recherche était intitulé : « Analyse de la communication digitale de « Doux Goût ». Selon son directeur de mémoire, Dr. Tidiane TRAORÉ, l'impetrante a démontré une « maîtrise des enjeux communicationnels dans le domaine numérique. »

Le jury, a salué la pertinence du thème choisi, tout en soulignant quelques erreurs mineures, notamment des coquilles dans le document. Des critiques constructives et des suggestions ont également été faite afin d'apporter des corrections permettant d'enrichir l'analyse. Les membres du jury ont également insisté sur l'insuffisance des données qui ont manqué à rendre son travail beaucoup plus scientifique.

Après une discussion approfondie, le jury a jugé le travail recevable et a attribué à Naomie Glawdys DEMBÉLÉ une note de 15/20, mention Bien, en reconnaissance de l'originalité et de la qualité de son sujet.

« C'est avec une grande fierté, que j'ai soutenu mon mémoire qui a été le fruit d'un travail acharné et d'une passion pour le domaine du numérique. Le jury a jugé mon document recevable avec la mention ''bien''. Je suis impatiente de mettre mes connaissances pratiques au service des organisations tout en contribuant à optimiser leur visibilité sur le web » a déclaré l'impétrante.

Elle n'a pas manqué de remercier les membres du jury pour leur disponibilité, les co-fondatrices de Doux Goûts pour la qualité de l'accueil au sein de leur entreprise. Elle a tenu aussi à remercier sa famille et toutes les personnes qui l'ont accompagnée dans ce parcours.

Aux étudiants présents dans la salle, les membres du jury ont insisté sur l'importance de la soutenance en tant qu'exercice indispensable, non seulement pour valider le parcours académique, mais aussi pour faciliter une insertion professionnelle réussie. Ils ont rappelé que la soutenance est un moment clé qui met en valeur les compétences acquises au cours des années d'études.

ISCOM.com

Catégories: Afrique

La Banque de l'Union (BDU-BF), filiale du groupe BDM-SA fête ses 10 ans d'existence au Burkina Faso !

mer, 15/01/2025 - 14:30

Ce mercredi 15 janvier 2025 marque en effet une décennie d'engagement, d'innovation et de proximité avec chaque Burkinabè. Depuis 10 ans, nous avons été à vos côtés, répondant à vos besoins avec des solutions adaptées pour simplifier votre quotidien et soutenir vos projets.

Pour ces 10 ans de confiance et de fidélité, recevez la profonde gratitude de la Banque De l'Union Burkina Faso (BDU-BF)

Avec la BDU-BF vos ambitions n'ont pas de limites.

Catégories: Afrique

Burkina/ Littérature : « Les professions libérales au Burkina Faso », une œuvre de Pr Salif Yonaba

mer, 15/01/2025 - 14:07

La réflexion sur les professions libérales intéressait le Pr Salif Yonaba depuis des années. Mais s'agissant de l'origine proche de la conception de ce livre, c'est depuis le 21 novembre 2021 que la démarche auprès des différents ordres a été faite pour solliciter leur accompagnement dans la production d'une œuvre relative aux professions libérales. Ce mardi 14 janvier 2025, soit un peu plus de trois ans après, le fruit de ce travail pour lequel chaque ordre a contribué à enrichir et à polir le contenu a enfin vu le jour. L'auteur, Pr Salif Yonaba, agrégé des facultés de droit, l'a dédicacé devant de nombreux professionnels et experts de ces différents corps de métier.

Aux trois ordres de professions libérales que sont celui des avocats, des architectes et des experts-comptables qui existaient depuis les années 90 se sont ajoutés plusieurs autres venus grossir le nombre de professions libérales au Burkina Faso. À ce jour, on en dénombre quatorze, que Pr Salif Yonaba repartit en trois grands groupes. Premièrement, les professions juridiques et connexes ou assimilées, composées des avocats, des notaires, des huissiers et des experts-comptables. Deuxièmement, les professions de la santé humaine et animale, regroupant les médecins conventionnels, les chirurgiens-dentistes, les sages-femmes, les infirmiers, les pharmaciens et les vétérinaires. Troisièmement, les professions du bâtiment et des travaux publics, de l'immobilier et ou de la construction, dans lequel groupe on retrouve les urbanistes, les géomètres-experts, les architectes et les ingénieurs (du génie civil).

Dr Nédié Nao, président de l'Ordre des pharmaciens, a salué le professionnalisme de l'auteur

>

Et parlant des professions libérales, la question, dit-il, peut être appréhendée sous trois angles. D'abord, sociologique. « Le sociologue voit aux membres des professions libérales, des personnes d'une société à part, qui ont une bonne formation, une grande compétence, qui livrent des prestations de qualité, ce qui fait la fierté des administrés. Autrement, le sociologue prend le point de vue des administrés à l'égard des prestations qui sont rendues par ces membres, et il apprécie », a décliné Pr Yonaba. D'un point de vue économique, l'activité libérale, dit-il, est appréciée suivant la contribution à la formation de la richesse nationale. « Ce qui préoccupe les économistes, c'est ce que les professions libérales apportent à l'État dans la construction de ce qu'ils appellent la production intérieure brute », a-t-il détaillé.

Une vue de l'assistance, composée d'avocats, d'architectes, d'enseignants, d'urbanistes, d'experts-comptables, de pharmaciens, etc.

Sur le plan du droit, Pr Yonaba souligne que la définition de la profession libérale a connu une évolution progressive. De façon claire, la loi n'a pas, de manière précise et explicite, dit ce qu'est la profession libérale. La jurisprudence, elle aussi, n'est pas très bavarde sur cette question. « En France, il y a quelques 80 ans, le juge s'était prononcé sur une affaire concernant des médecins et des comités d'organisation. Le juge avait dit que c'était des professions libérales, sans aller plus en avant », a expliqué le scientifique. Finalement, c'est la doctrine qui a défini la profession libérale. Ainsi, des définitions disant qu'il s'agit d'une profession libre, la doctrine a évolué, proposant une définition s'appuyant sur trois éléments.

D'abord, une activité intellectuelle avec un niveau d'études élevé. « Quand on observe les membres des professions libérales, ils ont généralement un diplôme élevé et sur cette base, une certaine expertise. Il y a des cas dérogatoires dans notre pays, comme les infirmiers et les sages-femmes. Sinon pour le reste, tous ont suivi une formation qui débouche sur un diplôme de niveau BAC + 5 » a détaillé l'agrégé des facultés de droit.

Ensuite, la profession libérale s'exerce de manière indépendante et autonome par rapport à l'Etat. « C'est une indépendance consentie. Elle est tolérée, et ça arrange l'État de ne pas faire ce contrôle là parce qu'il n'en a pas les moyens. Ainsi, il se décharge du soin de suivre le fonctionnement de la profession libérale, à travers un instrument qui est un ordre professionnel. C'est cet ordre-là, par exemple, qui recrute et enquête sur les personnes désireuses d'intégrer l'ordre, sanctionne ou radie les personnes membres. Les membres sont soumis au respect des codes d'éthique et de déontologie », a-t-il, entre autres, développé. Troisièmement, la profession libérale n'est pas exclusivement ou fondamentalement lucrative. « Elle n'est pas orientée vers la recherche de l'argent. On voit là, la distinction avec la profession commerciale, où il n'y a pas de code d'éthique ou de déontologie, par exemple », a cité le chercheur.

« Les quatre autres structures qui attendent d'être créées sont les conseils ou experts fiscaux, les experts automobile-incendie, les experts immobiliers et les géologues », Pr Yonaba

A travers son œuvre intitulée « Les professions libérales au Burkina Faso », l'homme de droit définit le cadre juridique, décline les domaines d'activités, dépeint la situation actuelle et l'évolution de ces différentes professions libérales. Ce livre, dit-il, est une introduction à l'étude des professions libérales. « J'ai voulu mettre l'eau à la bouche aux différents experts de ce domaine parce qu'en réalité, ceux qui peuvent vraiment creuser la question, ce sont les membres. Je fais en quelque sorte un survol de ces différents domaines d'activités, investis par les professions libérales. Ce sont des professions qui ont une capacité d'organisation et une efficacité de fonctionnement impressionnantes. Je me suis dit que réfléchir au fonctionnement de ces activités en impliquant l'ensemble des acteurs est un meilleur moyen de contribuer à renforcer ce professionnalisme-là », a-t-il laissé entendre.

« Il faut qu'on repense vraiment la profession libérale parce que beaucoup de nos cabinets sont des comptoirs d'affaire », Me Benao

Les membres des différents ordres ont salué la pertinence de cette étude, dont le sujet n'est pas très abordé. Le bâtonnier de l'Ordre des avocats, Me Benao, a par exemple évoqué son envie d'écrire sur la profession d'avocat depuis des années. Quand bien même il dit buter sur certains obstacles qui retardent la finalisation de son entreprise, il dit se réjouir de voir en M. Yonaba une source d'inspiration. « C'est encourageant et ça montre que nous aussi, les jeunes, pouvons le faire aussi », a-t-il laissé entendre. Pareil pour le Pr Basile Guissou, qui salue la productivité de l'auteur qui n'est pas à son premier essai. Pour lui, qui dit connaître l'homme pour l'avoir côtoyé, il a salué sa performance et sa lutte acharnée pour l'évolution de la science.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Mixité d'auditeurs internes et externes ou composition d'une équipe d'audit interne efficiente ?

mer, 15/01/2025 - 13:00

Mixité d'auditeurs internes et externes ou composition d'une équipe d'audit interne efficiente ?
Les audits internes doivent-ils nécessairement être réalisés par des auditeurs internes collaborateurs de l'entreprise ? Eh bien je dirai que non ! Alors, quels auditeurs pour des audits internes efficaces et efficients ? Faut-il recourir à des personnes internes ou externes pour réaliser les audits internes ?

L'un des principaux enjeux pour les managers est de disposer de ressources suffisantes pour répondre à la demande et aussi de compétences nécessaires pour mener à bien les audits internes. Afin de relever ce défi, beaucoup d'entre eux font appel à des consultants externes pour certaines de leurs activités d'audit interne, contrairement à d'autres qui s'appuient uniquement sur les collaborateurs. Examinons de plus près les avantages et les inconvénients pour chacune de ces deux approches, et faisons le bon choix pour optimiser nos audits internes.

 Équipe d'auditeurs internes

L'option la plus simple est de constituer une équipe d'auditeurs internes, c'est-à-dire, des auditeurs internes collaborateurs de l'entreprise (personnel travaillent au sein de l'entreprise en tant qu'employés). Cette option présente un atout irréfutable, celui d'avoir des auditeurs internes qui sont sur place et confère quelques avantages :
 Les auditeurs internes connaissent bien l'entreprise, notamment, son métier, ses processus, son historique ainsi que les problématiques ;
 Ils ont accès et ont la maitrise de la documentation interne nécessaire à la préparation de l'audit ;
 Ils sont les collègues des personnes auditées, ce qui peut faciliter le contact ;
 Ils sont impliqués dans le Système de Management de la Qualité (SMQ) de l'Entreprise.

Toutefois, les inconvénients ci-dessous sont à prendre en considération :
 La mise en exergue des profils compatibles, qui indique que tout le monde ne devrait pas faire cette mission.
 L'exigence d'une formation et d'un recyclage périodique. La formation doit inclure les référentiels audités, la technique d'audit et un exercice pratique d'audit.
 Le temps suffisant qui doit leur être accordé pour assurer cette mission. Retenons que la tâche à exécuter par les auditeurs prend en compte la période de la formation, la préparation de l'audit, la réalisation de l'audit et le temps de rédaction des rapports d'audits.
 Leurs connaissances des normes et leurs exigences peuvent s'avérer être des limites, car ne pratiquant pas le métier de l'audit de façon régulière. Il leur faut du temps pour gagner en expérience et en pertinence. Notons qu'ils auront besoin d'assurer plusieurs audits pour affiner la technique, la maîtrise des référentiels et la connaissance du Système Qualité ; question aussi de ne pas ‘'se faire éconduire '' par les audités. Donc, les premiers audits ne seront pas parfaits. Et même après plusieurs années, le niveau de performance restera en dessous de celui d'un auditeur de métier, c'est-à-dire un auditeur externe.
 L'absence d'un mentor pour les rassurer car, il serait surprenant qu'un nouvel auditeur parvienne à réaliser ses premiers audits en toute autonomie. Un auditeur expérimenté devrait l'aider à délimiter le périmètre, identifier les exigences applicables, les risques, préparer les questions, organiser l'audit, éventuellement y assister et apporter son support à la rédaction du rapport. Cela prendra beaucoup de temps et les responsables devraient pouvoir décharger l'auditeur interne pour cela.
 L'absence d'un regard extérieur sur son Système de SMQ. L'auditeur collaborateur n'auditera pas ses activités ; néanmoins, il aura des connaissances sur celles qu'il va auditer ainsi que du SMQ de l'entreprise. Il aura aussi peut-être pris des habitudes liées à la Culture Qualité et à la Culture d'entreprise, et donc rencontrera probablement des difficultés pendant l'audit. Des difficultés à dire quelquefois clairement ‘'les choses qui fâchent‘' aux personnes qu'il connait bien et surtout à ses responsables hiérarchiques.

En définitive, avoir des auditeurs internes permettra :
 De développer un réseau du SMQ. Donc avoir des collègues qui ont le profil, qui s'intéressent au SMQ, qui sont volontaires pour les audits, qui sont mieux formés en qualité et qui contribuent à la démarche d'amélioration. Ils deviendront des ambassadeurs sur lesquels tu vas pouvoir t'appuyer pour les autres activités du système.
 De faciliter les interfaces entre processus et / ou services. Il n'y a rien de tel que de faire auditer un processus par un auditeur interne qui est son client ou fournisseur interne ! [1]. Parce qu'avec les audités, ils vont mettre les pieds dans le plat. L'auditeur ira naturellement creuser les sujets sur lesquels il rencontre des difficultés dans la conduite de ses activités normales. Chacun prendra conscience des contraintes de l'autre. Et in fine, cela va faciliter les interfaces.
 De contribuer plus à la performance de leur processus de rattachement. Le complément de formation que reçoit l'auditeur interne et le fait de savoir comment fonctionne les autres secteurs, processus et services, l'aideront à être plus performant dans ses activités quotidiennes.
 De mieux mieux connaître et de comprendre le fonctionnement de l'entreprise. En effet, très souvent, les collègues ont une perception de l'entreprise centrée sur leurs activités et leurs interlocuteurs.
 D'avoir une appropriation et une implication. L'activité d'audit va amener les collègues à mieux comprendre le SMQ de l'entreprise, et à voir comment il est pensé et déployé. Ceci va favoriser leur implication dans le respect de l'entreprise et des exigences qui les concernent dans leurs activités premières.
 D'avoir des atouts pour les audits externes. Ayant adopté la posture d'auditeur, les auditeurs internes sauront mieux se préparer de manière autonome avant un audit de certification et aussi, comment gérer les auditeurs pendant les temps d'audit. Ils sauront également anticiper les questions et apporter les éléments de réponse appropriés.
 De bénéficier d'une vraie Culture d'Amélioration en interne. L'Entreprise aura tout simplement beaucoup plus d'acteurs dans les boucles de vérification de conformité et proposition d'Amélioration.
La Culture Qualité se répandra tout naturellement et ne reposera plus uniquement sur le Département.

 Équipe d'Auditeurs externes

Une autre option consiste à faire appel à des personnes extérieures à l'entreprise (sont indépendantes des Entreprises qu'elles Auditent), c'est à dire des experts dans le domaine de l'audit. Ces auditeurs externes sont des spécialistes en la matière ! Ce sont tout simplement des spécialistes, qui très souvent, réaliseront dans leurs activités, un mix entre audits, notamment, formation et conseil en entreprise.

Tout d'abord, listons les avantages d'avoir une équipe d'auditeurs externes :
 Constructif, car ne connaissent pas les audités, ce qui les aide à établir un dialogue ouvert, constructif et sans à priori. C'est donc un atout pour faciliter les échanges. "N'oublions pas qu'un audit interne efficient doit permettre d'approfondir les sujets problématiques et d'y trouver des solutions adéquates.
 Des auditeurs immédiatement formés, experts, expérimentés :
 Ils connaissent bien les normes et leurs exigences, et recherchent les preuves de conformité. Les bons auditeurs externes sont des professionnels, donc aguerris à l'exercice de l'audit qu'ils pratiquent régulièrement ;
 Ils maîtrisent également les bonnes pratiques et techniques d'audit permettant de répondre aux exigences des normes et savent les adapter parfaitement au contexte de l'entreprise [2].
 Un regard neuf porté sur l'Entreprise car les auditeurs externes ne la connaissent pas. Ce besoin de découverte les amènera à poser des questions sur des choses qui peuvent sembler évidentes pour toi et tes collègues, car vous y êtes habitués. Mais eux, non. Les questions de ces derniers peuvent être naïves et peuvent engendrer des réflexions inédites permettant une amélioration du système.
 Ils ne connaissent pas les audités, ce qui les permet d'établir un échange ouvert sans préjugés, constructif et sans à priori [2]. C'est donc un atout pour faciliter les échanges. N'oublions pas qu'un audit interne efficace et efficient doit permettre d'approfondir les sujets problématiques et d'y trouver des solutions adéquates.
 Proposition de nouvelles idées, car l'auditeur passe une grande partie de son temps dans les entreprises, que ce soit pour ses missions d'audit, de formation ou de conseil. Donc, il détient par expériences, beaucoup de bonnes pratiques, ce qui lui permettra de faire des suggestions.
 Expertise sur le référentiel. Les normes font en effet partie des outils de travail de d'auditeur qui en a une meilleure maîtrise. Cela lui procure notamment la capacité d'évaluer avec beaucoup plus de justesse, la conformité aux exigences.
 Expertise sur la technique d'audit. Il pratique régulièrement l'audit et il a une maitrise de la préparation, l'animation des réunions d'ouverture et de clôture, les techniques d'interview, la formulation des écarts.
 Les collègues ne la lui feront pas à ‘'l'envers''. Les auditeurs expérimentés ont l'art de mettre le nez là où on n'aimerait pas. Ils détectent les signaux faibles et tirent généralement sur les ficelles. De plus, ils savent canaliser un audité trop bavard ou trop silencieux qui tenterait de les enfumer.
 Les audits sont orientés selon tes problématiques. Car, au-delà de la stricte évaluation de la conformité, tu peux demander à l'auditeur externe de mettre l'accent sur certains sujets (comme la gestion des incidents, l'approche par les risques etc…). Il sera à l'aise pour faire un focus dessus sans pour autant délaisser les autres points importants.
 Peu de sollicitations. L'auditeur n'aura besoin que de quelques documents pour la préparation (description de l'activité, résultats, dernier rapport d'audit) et sera plus autonome après, dans la préparation, la réalisation et la rédaction du rapport.

Tout ceci semble alléchant, sous réserve de prendre en compte les points suivants :
 Il faut identifier l'auditeur externe. Pouvoir identifier un auditeur ayant la capacité à s'allier avec les collaborateurs et la direction. Pour ce faire, il devra faire preuve de professionnalisme pour relancer les collaborateurs, fixer des objectifs clairs et respecter les délais. En d'autres termes, les solf skills sont aussi cruciaux que les hard skills. Si ces qualités font défaut, cela pourrait compromettre la réussite de l'audit interne.
 Si les auditeurs externes maîtrisent les procédures d'audit, ils ignorent souvent tout de votre métier. Une préparation insuffisante peut conduire à des audits trop axés sur le système et pas suffisamment opérationnels ; cela n'améliorera pas le système et donc, causer une perte d'efficacité.
 Il faut qu'il soit disponible. Un bon auditeur réputé doit travailler plus de 6 mois à l'avance, donc pas évidement dans le cas d'un audit urgent.
 Pas de développement de la Culture d'amélioration en interne. Cela pourrait priver l'entreprise de tous les bénéfices qu'amènent les auditeurs collaborateurs en dehors des temps d'audit : appropriation du système, ambassadeurs, application à leurs activités premières, facilitation des interfaces…
 Connaissance limitée du contexte de l'entreprise et du système. Cela ne devrait pas l'empêcher de se prononcer sur la conformité. Mais toutes ses propositions d'amélioration ne seront pas forcement pertinentes, car ne maitrisant pas le contexte global, il s'est basé sur le seul périmètre audité.
 Un coût plus élevé. On pourrait se dire que l'option auditeur externe est intéressante, si on a la possibilité d'y accorder le budget. Par ailleurs, le choix d'un auditeur externe aura un coût direct pour l'entreprise, surtout s'il n'a pas été d'un apport réel en termes de valeur ajoutée.
 L'intérêt de mixer les deux approches

La mixité pour des audits internes efficients n'est-elle pas la solution ? Idéalement, il serait nécessaire de rassembler les avantages des équipes d'auditeurs internes et auditeurs externes. Associer la connaissance de l'entreprise aux compétences relatives au SMQ, permet de créer des synergies intéressantes en montant une équipe mixte, composée d'auditeurs internes et d'auditeurs externes [2]. Le seul risque finalement serait que les auditeurs internes et externes n'aient pas le même niveau d'expertise ou la même vision de l'approche et ne s'entendent pas. Mais l'équipe mixte reste sans doute le meilleur choix pour réaliser des audits internes efficaces et efficients. Cependant, quelle que soit la manière de procéder, on trouve des avantages dont il serait difficile de se priver. Alors, je recommande tout simplement d'appliquer les deux approches afin de bénéficier de tous les avantages, car je reste convaincue que l'équipe mixte reste sans doute le meilleur choix pour réaliser des audits internes efficaces et efficients.

Comment faire concrètement ?

Après avoir créé votre programme d'audit interne, il serait bon d'affecter une partie des audits à tes auditeurs collaborateurs et l'autre à un auditeur externe ou créer des audits mixtes, ce qui renforcera l'expertise des auditeurs internes à chaque audit. Pour optimiser le temps de présence de l'auditeur externe et réduire les coûts, il est nécessaire de regrouper des séquences pour qu'il vienne pour des journées complètes. Cependant, nous devons éviter de planifier tous les audits avec un auditeur externe sur une longue période sans associer les auditeurs internes. Cela ne favoriserait pas l'acquisition de l'expertise en interne.

L'audit interne contribue au processus d'amélioration continue de toute entreprise, afin qu'elle gagne en efficacité et en performance. Au-delà de la notion de contrôle, l'audit interne constitue surtout le moment idéal pour mieux comprendre le système de management de l'entreprise et échanger avec les collaborateurs [3]. Au-delà de la détection de défaillances vis-à-vis d'un référentiel, l'audit met aussi en lumière ce qui fonctionne bien dans votre entreprise. Ceci dans le but d'utiliser ce qui fonctionne pour résoudre ce qui ne va pas. Certaines grandes entreprises ont d'ailleurs créé des services dédiés ayant pour rôle de réaliser les audits internes et de suivre les actions [3]. Ils assurent ainsi une bonne réussite des audits de certification, tout en garantissant l'impartialité.

Malgré les avantages que présentent les audits internes, certaines entreprises n'ayant pas un bon système d'audit interne considèrent qu'il s'agit d'une activité qui ne génère pas de valeur ajoutée. En réalité, sa mise en place permet de détecter les dysfonctionnements en amont, et de réagir rapidement pour proposer des solutions pérennes. C'est pourquoi l'outil devrait être efficace et moteur d'amélioration continue dans les entreprises. Notons donc que l'une des clés de la réussite réside dans le choix des auditeurs internes.

Références :
1. #37 : Collaborateurs ou prestataire externe pour les audits ... - Substack, https://bequa.substack.com/p/37-collaborateurs-ou-prestataire.
2. Quels auditeurs pour des audits internes efficaces, https://www.nordqualiteconseil.com/audits-internes-efficaces/.
3. Audit interne : les 3 étapes clés de sa mise en place - Blog QHSE, https://www.blog-qhse.com/pourquoi-et-comment-creer-son-systeme-audit-interne.

Dr Bougouma Edith Christiane
Pharm., PhD. en Santé Publique et Microbiologie
(Certifiée en Management de Qualité -Santé-Hygiène Sécurité-Environnement)
BECqualityculture@gmail.com

Catégories: Afrique

Décès de Docteur Jeanne Marie KAMBOU - FERRAND : Faire-part

mer, 15/01/2025 - 12:00

Les grandes familles KAMBOU, YOUL, FERRAND, OUEDRAOGO, BOULOT, YAMEOGO, PALENFO, DA et POODA, à Gaoua, Sampoli, Barkpéréna, Djikando, Talière, Ouahigouya, Kampti, Côte d'Ivoire et Paris ;
Les familles alliées et amies ;
Les frères et sœurs : François, Tchan, Yvonne, Fatima, Maria, Boléna, Hélène, Yves, Madeleine, Houndité et Dominique ;
Leurs conjoints et conjointes ;
Les enfants : Fabrice et Viviane ;
Les petits enfants, les neveux et nièces ;
La communauté franciscaine au Burkina ;
Ont la profonde douleur de vous annoncer le rappel à Dieu de leur maman, tante, grande sœur, Belle-sœur et grand-mère,
Docteur Jeanne Marie KAMBOU - FERRAND
Historienne, spécialiste de l'histoire de la conquête coloniale en pays lobi, dans les pays Voltaïques et en Afrique.
Ancien professeur d'histoire à l'Université de Ouagadougou et chercheur associé à l'ORS-TOM (l'Office de la Recherche Scientifique et Technique d'Outre-Mer).
Décès survenu le 12 janvier 2025 à Paris.
Le programme des obsèques vous sera communiqué ultérieurement.

Catégories: Afrique

Appel d'offre pour le recrutement d'un cabinet de conseils (Assistance juridique, administrative et fiscale organisation)

mer, 15/01/2025 - 11:30

Avis d'appel d'offres

N°. 011…/Plan Int. /CO/PRBF/SCM/DCD/JAN/FY25

Plan International Burkina Faso invite par la présente les entreprises intéressées, à soumettre des offres techniques et financières dans le cadre de l'objet ci-dessous et selon les modalités définies ci-après.

1) Objet : Appel d'offre pour le recrutement d'un cabinet de conseils (Assistance juridique, administrative et fiscale organisation)

2) Financement : Plan International

3) Eligibilité : L'appel d'offres s'adresse à toute entreprise régulièrement installée, disposant de l'expérience et des capacités requises et qui ne se trouve dans aucune situation d'interdiction de soumissionner (faillite, liquidation, sanctions, etc.)

4) Allotissement : Les prestations sont réparties en seul (1) lot comme suit :]
Lot 1. Appel d'offre pour recrutement d'un cabinet de conseils (Assistance juridique, administrative et fiscale organisation) pour le Bureau de plan Burkina

5) Acquisition du DAO : Le Dossier d'Appel d'Offres peut être consulté gratuitement et retiré aux conditions suivantes.
Frais d'acquisition Non applicable
Date, jour et heures

Tous les jours ouvrables, dès le mercredi 15 janvier, de 8h00 heures à 16 heures 00. Se munir d'une clé USB ou d'une adresse électronique pour le retrait des dossiers d'appels d'offre

Adresse(s) de retrait
: Plan International Burkina Faso
Bureau National, Ouagadougou, Zone d'Activités Diverses (ZAD)
Tel +(226) 25 37 87 33 /5/ / 53 21 66 31
Courriel : cobfa.procurement@plan-international.org

6) Mention sur les plis : Aucune soumission ne doit porter l'identification du soumissionnaire, conformément aux dispositions de l'appel d'offres. Seule la mention indiquée doit figurer sur les plis.

7) Dépôt des offres : Date limite 31 janvier 2025
Heure 12 heures 00
Lieu de dépôt Bureau de plan international sis à la ZAD

9) Méthode de sélection : Le(s) marché(s) sera attribué, par lot (en cas d'allotissement), au soumissionnaire ayant satisfait aux conditions de l'appel d'offres et dont l'offre obtiendra la meilleure note ainsi que prévu à la section 6 du dossier d'appel d'offres.

10) Validité des offres : Les offres seront valables pendant une période de quatre-vingt-dix (90) jours à compter de la date d'ouverture des plis.

10) Renseignements : Les entreprises qui le désirent peuvent obtenir des éclaircissements sur le Dossier d'Appel d'Offres après une demande écrite (courrier officiel ou courriel) à l'adresse indiquée au point 7 ci-dessus.

RAFIOU ABOUDOU,
DCD-OPERATION

Catégories: Afrique

In memoria HADJA SOBGO/OUELOGO RASMATA

mer, 15/01/2025 - 11:09

« Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons »
Coran, Sourate 2 Verset 126

16 JANVIER 2024 – 16 JANVIER 2025
Voilà (01) an qu'il a plu au Seigneur de rappeler à lui
HADJA SOBGO/OUELOGO RASMATA,
Secrétaire Administrative à la retraite

“Une mère ne meurt jamais vraiment, car son amour demeure gravé dans nos cœurs, ses gestes dans nos souvenirs, et sa lumière guide nos pas à jamais.”
1 an déjà, ta mémoire est toujours vivace dans nos esprits.
Dans nos cœurs mamie, à jamais ❤
El Hadj SOBGO Yemdaogo Issaka, Comptable à la retraite à Ouagadougou, ses enfants et ses petits-enfants ;

Renouvellent leur profonde reconnaissance à toutes les personnes qui leur ont témoigné compassion et soutiens multiformes lors de cette douloureuse circonstance.
En sa mémoire ils invitent tous ceux qui l'ont connu et aimé à avoir une pensée pieuse en ce jour anniversaire.

UNION DE PRIERE !

Catégories: Afrique

Pages