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Mensuel critique d'informations et d'analyses
Mis à jour : il y a 2 semaines 1 jour

Survival

jeu, 08/06/2017 - 12:26

La revue de l'International Institute for Strategic Studies (IISS) réfléchit à la manière dont l'accord sur le nucléaire iranien de juillet 2015 pourrait servir de référence en matière de non-prolifération d'armes non conventionnelles. (Vol. 59, n° 2, mai, bimestriel. — Washington, DC, États-Unis.)

http://www.iiss.org/publications/su...

Afrique renouveau

jeu, 08/06/2017 - 12:26

La jeunesse africaine est confrontée à la crise des systèmes éducatifs, au chômage et aux ratés de la démocratisation. Pourtant, des progrès apparaissent : entrepreneuriat féminin, innovations dans l'enseignement des technologies, reconversion des enfants-soldats, etc. (Numéro spécial jeunesse, gratuit. — Nations unies, New York, États-Unis.)

http://www.un.org/africarenewal/fr

New Left Review

jeu, 08/06/2017 - 12:20

Retour sur l'élection américaine de novembre 2016, notamment grâce à une analyse fouillée de Perry Anderson, cinglant envers les démocrates. Également au sommaire, l'Italie après l'échec référendaire de M. Matteo Renzi. (N° 103, janvier-février, bimestriel, 12 euros. — Londres, Royaume-Uni.)

http://www.newleftreview.org

Revue internationale des études du développement

jeu, 08/06/2017 - 11:58

Consacrée à l'économie politique de l'Iran, cette livraison s'intéresse au rôle des gardiens de la révolution (pasdarans). Également, une analyse des déterminants du fondamentalisme religieux au Proche-Orient. (N° 229, avril, trimestriel, 20 euros. — Publications de la Sorbonne, Paris.)

https://www.univ-paris1.fr/ufr/iede...

Les Carnets du CAPS

jeu, 08/06/2017 - 11:56

Le Centre d'analyse, de prévision et de stratégie examine les liens entre radicalisation et djihadisme, ainsi que leurs racines respectives. (N° 24, printemps, trimestriel, prix non indiqué. — Ministère des affaires étrangères, Paris.)

http://www.diplomatie.gouv.fr

Jacobin

jeu, 08/06/2017 - 11:55

Hostilité au libre-échange, contrôle accru des migrations, programme de construction d'infrastructures grâce à des partenariats public-privé : l'économiste Leo Panitch décortique le programme économique de M. Donald Trump. Également au sommaire : une petite histoire du Parti républicain et de son aile droite. (N° 24, hiver, trimestriel, 12,95 dollars. — New York, États-Unis.)

http://jacobinmag.com

The Atlantic

jeu, 08/06/2017 - 11:53

Le sexisme dans les entreprises de la Silicon Valley ; le déclin de la foi et ses conséquences sur la vie politique américaine ; les avocats seront-ils eux aussi remplacés par des robots ? (Avril, mensuel, 4,95 dollars. — Washington, DC, États-Unis.)

http://www.theatlantic.com

The New York Review of Books

jeu, 08/06/2017 - 11:52

Les artistes américains pendant la première guerre mondiale ; pourrissement de la situation en Ukraine ; mathématiques, astronomie, espace : ces Américaines qui ont contribué à des percées scientifiques. (Vol. LXIV, n° 9, 25 mai, bimensuel, 7,95 dollars. — New York, États-Unis.)

http://www.nybooks.com

Foreign Affairs

jeu, 08/06/2017 - 11:47

Plusieurs articles fustigent le président Donald Trump, jugé insuffisamment attaché au rôle impérial des États-Unis et trop protectionniste, mais dont la ligne dure envers l'Iran est saluée. Également au sommaire, des affaires de corruption qui n'en finissent pas au Brésil. (Vol. 96, n° 3, mai-juin, bimestriel, 89,95 dollars par an. — New York, États-Unis.)

http://www.foreignaffairs.org

Revue française de socio-économie

jeu, 08/06/2017 - 11:34

Dossier sur la transformation des logiques agricoles : l'impact du soja transgénique en Argentine, la question de l'accès à la terre et la dynamique des identités collectives dans le changement d'échelle des circuits courts. (N° 18, 1er semestre, semestriel, 25 euros. — Paris.)

http://rfse.univ-lille1.fr/

Les autres voix de la planète

jeu, 08/06/2017 - 11:34

Un dossier sur les dettes privées illégitimes : celles des étudiants, des paysans, des ménages ; celles aussi engendrées par le microcrédit, « nouvel outil de transfert des richesses des pauvres vers les riches ». (N° 71, avril, trimestriel, 5 euros. — Liège, Belgique.)

http://www.cadtm.org/Revue-Les-autr...

Travail, genre et sociétés

jeu, 08/06/2017 - 11:33

Femmes sans enfant : ultime libération ou triomphe de la société de marché ? En ex-Allemagne de l'Est, travail et maternité se conjuguaient plus facilement qu'à l'Ouest : en 1990, 56 % des enfants de 0 à 2 ans allaient en crèche, contre 2 % des nourrissons occidentaux. (N° 37, avril, semestriel, 25 euros. — La Découverte, Paris.)

http://www.travail-genre-societes.com/

Le Petit ZPL

jeu, 08/06/2017 - 11:33

« Torchon palaisien » ou « zone de publication libre », les habitants de Palaiseau se feront leur idée en découvrant ce numéro bien informé sur les caméras de surveillance, l'armement de la police municipale ou la résistance des parents d'élèves à une fermeture d'école. (N° 4, printemps, trimestriel, prix libre. — Palaiseau.)

https://lepetitzpl.zpl.zone/

Les ambitions de la secte Fa Lun Gong

mer, 07/06/2017 - 17:40

Désormais farouchement persécutée en Chine, la secte Fa Lun Gong s'inspire du taoïsme et du bouddhisme. Mais quelles sont exactement sa doctrine et ses intentions ?

C'est en mai 1992 que M. Li Hongzhi a officiellement lancé, en Chine, sa pratique du qi gong (technique de l'énergie), méthode d'exercices respiratoires, destinés au bien-être physique et psychologique, par la maîtrise du corps et du souffle. Des centaines de versions en ont existé, au cours des âges, les unes se contentant des aspects physiothérapeutiques, les autres ajoutant des contenus de croyance, liés à des interprétations du bouddhisme et du taoïsme. Ainsi en est-il du Fa Lun Gong (loi, roue, méthode), le mouvement de M. Li Hongzhi, dont le message se veut, en plus, universel et transcendant toutes les grandes traditions spirituelles de l'histoire (1).

Né le 7 juillet 1952 à Gong Zhuling, dans la province de Jilin, en Mandchourie, M. Li Hongzhi s'attribue le 13 mai 1951 comme date de naissance. Ce jour coïncide, selon le calendrier lunaire chinois, avec celui de Sakyamuni, qui allait devenir le Bouddha, l'Illuminé. Né de parents médecins, sa trajectoire professionnelle ne sort pas de l'ordinaire : études secondaires inférieures, puis, de 1978 à 1982, emploi dans une résidence de la police et, de 1982 à 1991, dans un organisme de distribution alimentaire de la ville de Changchun. Selon lui, il a été initié au cours de sa jeunesse par plusieurs maîtres bouddhistes et taoïstes, ce qui expliquerait son charisme.

Les croyances du Fa Lun Gong puisent effectivement leurs racines dans le taoïsme et le bouddhisme. Le premier, sous l'inspiration de Lao Tseu, cherchait à rétablir un équilibre dans la vie terrestre, face aux conditions sociopolitiques perturbées de l'époque, et cela par le biais du renforcement de la loi maintenant l'harmonie de l'univers, le tao. Pour le fondateur, les grands équilibres de la nature doivent s'établir entre la terre et le ciel, entre le yin et le yang (éléments masculin et féminin). Le taoïsme fut, dans l'histoire de la Chine dès le IIe siècle avant Jésus-Christ, à l'origine de nombreuses sociétés secrètes, la plus connue étant celle des Turbans jaunes, fondée en 184 de notre ère. Il déboucha parfois même sur des révoltes armées.

Quant au bouddhisme, c'est au Ier siècle après Jésus-Christ qu'il s'implanta en Chine, sous la forme mahayana (le Grand Véhicule). Le Bouddha est celui qui indiqua la voie vers l'accomplissement et la roue est une des expressions symboliques de l'univers, du temps, de l'harmonie. Il prêcha le détachement de tout désir pour atteindre la perfection et proposa de cultiver le savoir (vérité, sagesse), la compassion et la tolérance. Dans sa version mahayana, le bouddhisme chinois fait allusion au karma (situation) de chaque personne comme fruit de ses vies antérieures. Le Bouddha développa aussi un espoir de salut (les sept ciels) et fit une large part au courant messianique (le retour du Bouddha maitriya). Parmi les expressions de ce dernier : la société du Lotus blanc au IXe siècle, le mouvement de Han Shan-tong au XIVe siècle, la réapparition du Lotus blanc au XVIIIe siècle et la révolte des Boxers, en 1900.

Le confucianisme, en revanche, n'est guère présent dans les références explicites du Fa Lun Gong, si ce n'est indirectement, par l'affirmation d'une morale assez stricte et par un sens aigu de la hiérarchie. Il est vrai que, peu intéressée dans un au-delà de la mort, la doctrine de Lao Tseu est surtout un savoir-vivre, dans le sens plein du terme, guidé par la joie plutôt que par la souffrance, et donc peu eschatologique.

A partir de la décennie 80, qui fut aussi en Chine celle de la renaissance de tous les groupes religieux, le qi gong se répandit rapidement, après avoir été interdit pendant l'époque de Mao. On assista à un véritable engouement pour l'aspect psychosomatique de la méthode, dont les manuels étaient même publiés par les presses du parti. Plusieurs formes de qi gong se répandirent, dont le xiang gong (l'énergie parfumée) ou le he xiang zhuang (le vol des cygnes). Les maîtres se multiplièrent. Le fa lun gong, la version proposée par M. Li Hongzhi, connut, lui aussi, un essor rapide, dirigé dès le début par des intellectuels et des cadres retraités qui avaient occupé des postes de responsabilité. Son organisation couvre désormais l'ensemble du territoire chinois et le nombre d'adeptes y serait de plusieurs millions (vingt selon ses porte-parole, deux selon les autorités chinoises).

Vérité, compassion, patience

La base du mouvement est, comme nous l'avons dit, le qi gong (2). Développée depuis plus de deux mille ans, cette technique résulte de la longue tradition chinoise de connaissance du corps. Elle a un lien de parenté avec l'acupuncture et se concentre sur la respiration, en tant que circulation de l'énergie. Elle s'apparente aussi au principe du tai-chi-chuan, l'art martial aux mouvements lents. Pendant longtemps, le qi gong fut une pratique élitiste. La mission que s'est donnée M. Li Hongzhi est de l'élever à « un niveau supérieur » pour en faire une pratique de culture de soi, une délivrance des souffrances accumulées par le karma (état de l'individu acquis par la succession des vies antérieures), afin que chacun puisse retrouver sa vraie nature et poursuivre sa voie vers la libération. Les trois mots d'ordre sont : vérité, compassion, patience.

Le fa lun (roue de la loi) doit être implanté (par télépathie) dans le corps de ceux qui veulent cultiver leur énergie, à l'endroit central de cette dernière dans l'individu, c'est-à-dire sous le nombril. C'est la foi en Li Hongzhi qui accomplit cette implantation, expression miniature du cosmos. Par sa rotation dans le sens des aiguilles d'une montre, la roue entraîne l'énergie cosmique et l'insuffle dans l'individu, lui permettant d'acquérir une puissance sans égale, la santé, l'intelligence, la sagesse, la purification, un haut niveau moral et, finalement, l'illumination. Dans le sens contraire, elle transmet l'énergie chez les autres. Selon M. Li Hongzhi, le fa lun est le seul moyen d'émerger de ce monde corrompu. Cela dépasse donc de loin une simple réinterprétation du qi gong. Le fa lun gong y ajoute une lecture de l'histoire, de la science et des religions et une projection salvatrice, liée à une vision apocalyptique.

En effet, selon M. Li Hongzhi, l'humanité est entrée dans l'ère du grand déclin, et les anciennes révélations, celles du Bouddha, de Lao Tseu, de Confucius, de Jésus, de Mahomet, arrivent à leur fin. On a donc besoin d'un nouveau maître pour enseigner la Loi. Le monde aurait déjà subi quatre-vingt-une destructions. Les actuelles calamités naturelles sont la conséquence de la dépravation des êtres humains. Depuis le début du XXe siècle, les extraterrestres ont pris le contrôle de la Terre (ils sont à l'origine de l'aviation, de l'informatique, du clonage...), leur existence est d'ailleurs attestée par certaines peintures rupestres. Quant à la science moderne, aussi développée soit-elle, elle est loin de pouvoir pénétrer les mystères du cosmos. C'est, dépassant les sciences et les principes éthiques de tous les temps, la loi du Bouddha qui doit être réinstaurée dans sa version rénovée par M. Li Hongzhi. Le fa lun est la vraie Loi, jamais révélée jusqu'à présent.

Ni religion ni mouvement politique

Le fa lun, affirme son fondateur, est aussi l'échelle permettant d'atteindre au détachement vis-à-vis de l'argent, de la réputation, des désirs, des attaches familiales et de sortir des perversions telles que l'alcool, le tabac, la drogue, la musique rock, la peinture abstraite et finalement d'échapper au chaos.

Cependant, le fa lun gong, dépourvu de temple, de rituel, de pasteur ou d'argent, n'est pas une religion. Pour M. Li Hongzhi, toutes les religions sont devenues des théories de la société, des outils politiques et leurs chefs, des personnages politiques (il reconnaît cependant que ses disciples tenteront, très probablement, de faire du fa lun gong une religion). Ce n'est pas non plus un mouvement politique et ses disciples doivent s'abstenir de tout engagement dans ce domaine, en Chine comme ailleurs. Mais cela ne dispense pas de porter un jugement éthique sur les situations concrètes, en condamnant, par exemple, la révolution culturelle ou la corruption répandue dans la société chinoise contemporaine.

Très structuré, modelé sur l'organisation administrative de la Chine, le fa lun gong possède cinq niveaux : le siège central de la Société de recherche du fa lun dafa (la grande loi), dont M. Li Hongzhi est le président, se trouve à Pékin ; les centres généraux, dans trente-neuf localités principales du pays ; trois centres de second niveau (branches) dans chacune de ces juridictions ; les centres locaux au nombre de mille neuf cents et les stations d'instruction, dont le nombre serait de vingt-huit mille. Chaque centre général a un tuteur, nommé par M. Li Hongzhi. Les centres régionaux disposent de quatre sections : diffusion, enseignement, organisation et administration. Au cours des dernières années, certains désaccords sur le contenu de la méthode, l'organisation du mouvement et la définition des rôles ont provoqué de sévères interventions de la part du fondateur.

Une sérieuse inquiétude

La base financière de l'organisation est assurée par la vente de livres, d'emblèmes (bouddhistes et taoïstes), de vidéocassettes, de photos du fondateur, de tee-shirts, de casquettes, etc., par les rétributions pour les cours d'apprentissage (3) et par les dons des adeptes, déposés dans le « tronc des mérites », notamment à l'occasion des guérisons. Les membres se recrutent surtout dans la population urbaine, notamment parmi les cadres moyens, mais aussi parmi les victimes sociales du boom économique (4). Les campagnes font l'objet de prosélytisme, avec un certain succès.

L'expansion rapide du mouvement a créé une sérieuse inquiétude (5). Les autorités ont d'abord réagi avec prudence, face à une situation très différente de celle de la révolte des étudiants de 1989. Cependant elles étaient assez décontenancées par un mouvement qui se voulait apolitique, mais qui, inévitablement, débouchait sur des dimensions politiques. La grande surprise fut de constater sa pénétration parmi les cadres du parti, de l'armée et des services de sécurité.

En 1996, M. Li Hongzhi estima plus prudent d'émigrer aux Etats-Unis, d'où il continue à diriger le mouvement. L'année suivante, il fit l'objet d'un mandat d'arrêt international. Le ministère chinois des affaires civiles déclara l'organisation illégale et une circulaire du parti interdit à ses retraités, à ceux de l'administration et de l'armée de s'engager dans des organisations de masse non reconnues (en clair, le fa lun gong). Pour protester contre les mesures officielles, un sit-in silencieux de quelque dix mille personnes eut lieu, pendant douze heures, à Pékin, le 25 avril 1999, face au Zhong Nan-hai, quartier de la résidence du président Jiang Zemin. Il se termina par une négociation. Parmi les réactions, la plus forte vint du journal de l'armée populaire (6), accusant le fa lun gong d'être une superstition qui sape la stabilité sociale et qui aurait causé la mort de plus de sept cents personnes, après leur refus de soins médicaux.

Un membre du groupe de travail, créé par l'académie des sciences, parle des superstitions qui continuent à fleurir dans la société chinoise, par manque d'esprit scientifique et qui ont refait surface avec l'ouverture idéologique des années 80 (7). Le directeur du centre d'études sur les religions de l'Académie des sciences, M. Zhuo Xin-ping, estime que le fa lun gong possède de nombreux éléments d'un culte religieux, y compris la « divinisation » du fondateur, de son vivant de surcroît (8). Pour cette raison, et mettant en garde contre les amalgames, les autorités insistent sur la distinction à faire entre le fa lun gong et les religions telles que le bouddhisme, le confucianisme ou le christianisme.

Début août 1999, le journal de l'armée populaire publia une série de nouvelles destinées à disqualifier le mouvement. Les autorités exigèrent, surtout des militaires, un désaveu du fondateur et certaines sources parlent de mille deux cents cadres en rééducation. En juillet 1999, un millier de membres furent rassemblés durant quelques heures, par la police, dans le stade de Shi Jingshan. Les sites Internet du mouvement furent fermés en Chine et, dit-on, piratés à l'extérieur. Bref, les autorités considèrent que le mouvement constitue un risque sérieux pour la stabilité d'un pays engagé dans un changement socio-économique profond ; elles estiment qu'il constitue surtout une menace pour la cohésion idéologique de ses cadres, attirés par la pratique du qi gong et, dans la foulée, influencés par une doctrine ésotérique. C'est surtout le secteur dit conservateur du parti qui brandit le spectre de la déviation et la nécessité de la répression, espérant à cette occasion renforcer sa propre influence. Le secteur plus libéral, en revanche, insiste surtout sur la nécessité d'éduquer plutôt que de réprimer.

Les milieux religieux, tant bouddhistes que taoïstes, ont aussi fortement réagi. C'est surtout le cas des premiers, qui publièrent un ouvrage accusant M. Li Hongshi de superficialité dans le recours au bouddhisme et estimant qu'il abuse du renouveau spirituel de la société chinoise en commercialisant le qi gong (9). Quant à l'Association chinoise de recherche sur le qi gong, elle avait agréé le fa lun gong en 1993, mais elle lui retira l'affiliation en 1996. En effet, M. Li Hongshi, ayant été convoqué pour répondre aux critiques qui lui étaient faites, refusa de comparaître. L'association lui reprochait de ne pas respecter les règles et les objectifs de la méthode, en y mêlant des croyances qui lui sont étrangères (10).

La société chinoise traverse une période difficile, faite d'incertitudes et de doutes. L'ouverture au marché a certes accéléré la croissance économique, mais elle a aussi accru les inégalités sociales et régionales et a fait naître la crainte du chômage pour des dizaines de millions de personnes, dans les secteurs industriel et urbain, comme dans les campagnes. Les projets de création d'un nouveau tissu urbain et les efforts de planification pour relever ces défis ne peuvent accomplir de miracles. Au cours des deux dernières années, la croissance s'est essoufflée. Une importante corruption s'est développée dans la classe politique.

Il faut y ajouter le vide idéologique dû à la perte de crédit du maoïsme, qui, malgré ses excès, avait mobilisé beaucoup d'énergies, alors que l'introduction du « socialisme de marché » débouche surtout sur l'enrichissement de quelques-uns, l'accentuation de l'individualisme et la déception d'un grand nombre. Par ailleurs, le désir de démocratisation interne, très présent chez les intellectuels et dans les jeunes générations, se fraye difficilement un chemin. Les éléments conservateurs du parti ont voulu réprimer cette aspiration, dans le but d'éviter le désastre politique de l'ex-URSS. Les éléments les plus ouverts à une évolution veulent, au contraire, la canaliser et aider les individus à se réorienter.

Etablir des équivalences avec d'autres mouvements de l'histoire de la Chine est une entreprise aléatoire. En effet, le fa lun gong n'a guère de points communs avec les revendications des étudiants qui, en 1989, réclamaient un changement politique. Dans le cas présent, M. Li Hongzhi déclare lui-même que le gouvernement ne doit pas traiter le mouvement en ennemi et que le réprimer lui ferait perdre son crédit. On l'a comparé aussi au Mouvement du 4 mai (1919), mais celui-ci visait à introduire la Chine dans la modernité : science et démocratie étaient ses mots d'ordre. Les Boxers, en 1900, étaient une réaction de la Chine profonde contre la domination étrangère. La révolte de Taiping, à la fin du XIXe siècle, fut provoquée par les ruptures sociales, fruit de l'introduction du capitalisme agraire, auxquelles s'ajoutaient les conséquences de la guerre de l'opium, et son initiateur avait des références idéologiques chrétiennes. Chaque mouvement, né dans des périodes de déséquilibres sociaux et politiques, avait sa spécificité. Il est un fait, cependant, que les courants millénaristes, en Chine, ont toujours constitué un défi pour l'Etat.

A Taiwan, on parle d'un second 1989. Aux Etats-Unis, le fa lun gong est présent comme un mouvement de relaxation et, souvent même, comme un mouvement religieux réprimé par le régime chinois. Certains milieux politiques veulent l'encourager dans la nette intention de déstabiliser le régime et n'hésitent pas à parler de persécutions et de dizaines de milliers d'arrestations, ce que le Washington Post du 6 août 1999 a démenti.

Hors de Chine, les progrès du mouvement sont d'ailleurs spectaculaires, même si les chiffres cités sont probablement gonflés (plus de soixante millions). L'intérêt dans les pays anglo-saxons est réel. En avril 1999, on ne comptait pas moins de 3 580 sites en langue anglaise sur America Online. Fin mars, un congrès était organisé dans un des grands hôtels de New York. De nombreuses universités, parmi les plus prestigieuses, sont devenues des lieux privilégiés de la présence du mouvement, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre. Les 3 et 4 juillet 1999, une rencontre eut lieu en France, à Issy-les-Moulineaux. En fait, le public non chinois est surtout intéressé par la pratique du qi gong, sans exclure cependant une certaine attraction pour son caractère messianique. Il est frappant de constater que dans les milieux universitaires, tant chinois qu'occidentaux, ce sont des spécialistes des sciences exactes (chimie, biophysique) qui deviennent le plus souvent les porte-parole du mouvement.

Si le fa lun gong connaît un tel succès en Occident, c'est qu'il correspond aussi à un bouleversement des valeurs. Il n'est d'ailleurs pas le seul. Que l'on pense au New Age, né aux Etats-Unis, dans le courant des années 60 et développé, en Europe, peu de temps après 1968 (11), ou encore à l'Eglise de l'unification du révérend Sun Myung Moon, qui, par ailleurs, est devenu un empire économique (12). Autre cas que celui du Brésilien Paulo Coelho, publié en quarante-deux langues et dont les textes se sont vendus à vingt-trois millions d'exemplaires (13).

(1) Cet article a été préparé avec la collaboration de plusieurs spécialistes chinois dans le domaine de l'histoire des communications et des religions, et, grâce à cela, il a pu s'appuyer sur des sources chinoises.

(2) Eléments du contenu de croyance repris aux deux ouvrages de Li Hongzhi, respectivement : China Fa Lun Gong (4e édition anglaise), Fa Lun Fo Fa Publishing Cy, Hongkong, 1998, et Zhuan Fa Lun (3e édition anglaise), Fa Lun Fo Fa Publishing Cy, Hongkong, 1999.

(3) Ces deux activités auraient rapporté dans la seule ville de Chang Chung, au cours de l'année 1993-1994, une somme de 1 217 300 yens (plus ou moins 143 000 dollars). Dans la ville de Hai Binh, un seul cours de quelques jours aurait rapporté 20 000 yens (2 350 dollars). Quotidien du peuple, Pékin, 23 juillet 1999.

(4) Lire Roland Lew, « Sur les flots agités du développement chinois », Le Monde diplomatique, décembre 1994.

(5) Lire Roland Lew, « En Chine, un Etat autoritaire mais faible », Le Monde diplomatique, octobre 1999.

(6) Jie Fang Bi-Bao (Le Quotidien de la Libération).

(7) Il s'agit du sociologue Jing Tian-hui, membre de l'Académie [Le Quotidien du peuple, 6 août 1999]. Rappelons que la sociologie a été rétablie en Chine à partir de 1979.

(8) Lors d'une mission à la télévision (Le Quotidien du peuple, 1er août 1999).

(9) Ch'en Xing-Qiao Fuo-giao (Le Qi Gong bouddhiste et le fa lun gong), Maison d'édition des cultures religieuses, Pékin, 1998. M. Ch'en Xing-Qiao est membre de l'Association bouddhiste chinoise.

(10) Ibid.

(11) Ce « nouvel âge de l'humanité », selon Ann Bailey, s'inspire à la fois de la sagesse du Bouddha et de la science contemporaine (la cybernétique), mais il n'hésite pas à faire allusion aux secrets des pyramides, à l'astrologie ou au mystère de l'Atlantide. Pour lui, l'énergie forme le tissu ultime de la réalité et il faut se l'approprier. Une Ere de bonheur, de paix, de spiritualité est annoncée, s'inspirant entre autres de L'ère du verseau, de Paul Le Cour, et à laquelle l'homme moderne, malade, est appelé à accéder en actualisant son potentiel cérébral par le recours à des méthodes enseignées dans des centres compétents (Actualité des religions, n°8, Paris, septembre 1999).

(12) Né en 1920, le révérend Moon, d'origine coréenne, affirme avoir eu une apparition du Christ en 1936. Son mouvement s'implanta aux Etats-Unis en 1952 et en Europe à partir de 1962. Il connaît une forte pénétration actuellement en ex-URSS.

(13) Paulo Coelho est un ex-musicien de rock et un auteur à succès qui, en 1988, affirmait consulter son maître à distance, par le biais d'un voyage astral et qui fut, plus tard, « transformé en mage », lors d'un pèlerinage à Compostelle, devenant un grand apôtre de la quête spirituelle personnelle.

Le droit des organisations internationales (The proper law of international relations)

ven, 02/06/2017 - 10:09

L'auteur tente de faire le point détaillé de l'évolution du droit particulier aux institutions internationales, depuis la multiplication de ces organismes à travers le monde.

Ceux-ci, on le sait, ont des objectifs fort variés, mais de par leur nature ils sont tous amenés à conclure des actes juridiques de caractère semblable et dans des conditions souvent identiques, qu'il s'agisse de leurs tractations avec les services publics des pays d'accueil ou de la défense de leur intérêts propres. Ainsi se greffe peu à peu une nouvelle branche du droit aux confins du droit international public et privé et du droit administratif.

Stevens & Sons Ltd, Londres, 1962 (en anglais).

L'O.T.A.N. et le mouvement d'unification européenne

ven, 02/06/2017 - 10:09

Du plan Marshall au Marché commun et aux projets d'union politique européenne, la coopération s'est organisée en Occident selon des modalités variant avec les objectifs, mais on remarque que ce fut toujours dans le sens d'une intégration plus poussée entre les pays membres des institutions régionales.

Après avoir analysé la structure et le rôle des organisations purement européennes, et de l'O.T.A.N., Mme M. Margaret Ball se pose la question : « Communauté européenne ou atlantique, ou bien les deux ? » A son avis, aucune raison ne s'oppose à ce que les deux mouvements d'unification se développent parallèlement. Mais qu'on ne se hâte point de leur donner une structure définitive : tant que l'évolution de chacun se poursuit en fonction d'idéaux communs à l'Occident, la conjonction des efforts à l'échelon suprême demeure possible. Formulée il y a trois ans, cette opinion pourra sembler aujourd'hui quelque peu optimiste.

Stevens & Sons, Londres, 1959 (en anglais).

Les étapes de la croissance économique

ven, 02/06/2017 - 10:09

Paru au début de cette année en France, l'ouvrage de M. W. W. Rostow a été publié aux Etats-Unis quelques mois avant la nomination de l'auteur à la Maison Blanche, où il assume depuis un an et demi les fonctions de conseiller du président Kennedy.

Même pour ceux qui auraient ignoré jusqu'à présent ce bréviaire de l'administration démocrate américaine, les conceptions du professeur Rostow ne sont pas inconnues : pour avoir fortement influencé la politique étrangère des Etats-Unis depuis quelques mois, et pour avoir été si souvent prônés dans les déclarations ou discours officiels, les principes qui inspirent sa théorie de développement économique sont connus du monde entier. La publication du livre en français permettra néanmoins de replacer ces grandes idées dans leur contexte et de mieux comprendre l'articulation d'une doctrine dont l'ambition n'est rien de moins que de supplanter le marxisme dans la conception de l'histoire moderne.

Editions du Seuil, Paris, 1962.

Garibaldi, Cavour et l'unité italienne

ven, 02/06/2017 - 10:09

Il peut paraître surprenant que le héros italien le plus populaire en France y ait suscité si peu d'historiens. Par compensation peut-être à l'abondance de l'imagerie qui a du reste fortement contribué à obscurcir l'histoire dans les rayons de la légende. Non point que celle-ci contredise celle-là, mais une geste n'est pas une explication. C'est donc dans une perspective rigoureusement historique que s'est placé M. Emile Tersen pour nous donner la première biographie sérieuse de Garibaldi (1).

Sérieuse en ce qu'elle ne cherche pas à ranimer, dans le mouvement, la couleur, la passion, le pittoresque, « l'aventure » publique et les aventures privées du héros, mais à saisir, éclairer l'homme dans ses profondeurs, et J'action dans ses mobiles, ses nécessités, sa nature véritables.

Ce qui n'implique ni sécheresse ni impassibilité, tout au contraire : le moyen, d'ailleurs, quand le biographe ne cache pas une amitié chaleureuse pour son modèle et que celui-ci est le dernier des révolutionnaires romantiques ? Et comment échapper au romanesque de la période américaine, peu connue, où pourtant l'épopée future trouve son élan et sa couleur (jusqu'à la fameuse chemise rouge et au poncho blanc) et l'avenir quelques-unes de ses clés ?

Engagé à vingt-cinq ans dans un de ces complots ourdis à la légère par Mazzini – qui est alors et tout naturellement son maître, – Garibaldi échappe de justesse, prend le large – à la lettre – et le voilà corsaire, au service des mouvements révolutionnaires sud-américains. Attention : « service », chez lui, doit toujours être pris au sens noble. Il ne faut jamais oublier que Garibaldi restera toujours pauvre. Quand, au soir de son dernier combat pour l'Italie, il se retirera dans son île, il n'emportera avec lui qu'un sac de semences. Dans sa jeunesse américaine, il vit surtout de fruits, d'eau fraîche et, bien entendu, d'amours. C'est là qu'au bord de la lagune il rencontre son Anita et lui dit : « Tu seras à moi. » Elle le fut, en effet, totalement, pendant dix années de luttes et d'espérance, dans l'Italie retrouvée et qui par Garibaldi se retrouve, – jusqu'à ce jour torride où elle meurt d'épuisement, à ses côtés, portant son quatrième enfant, dans la retraite harassante qui suit la perte de Rome. Presque seul survivant de sa troupe décimée ou dispersée, Garibaldi enterre sa femme dans un champ. Voilà l'épopée romantique toute pure : Byron ou Delacroix.

Pour M. Tersen, ce ne sont là tout de même que des événements « personnels ». Et ce qu'il s'efforce à saisir et décrire en Garibaldi, à travers l'individu exceptionnel et son dramatique destin, au delà même du forgeur de l'unité italienne, c'est « l'accélérateur d'une Histoire inéluctablement en marche au milieu des forces retardatrices ou des forces d'inertie. Au premier rang desquelles M. Tersen place évidemment la papauté du pouvoir temporel et sa protectrice, la France ; la Prusse, l'Autriche, bien sûr ; mais aussi l'opportunisme de Victor-Emmanuel et de Cavour.

Chez eux, pourtant, quelle astuce souveraine – faut-il dire machiavélique ? – à utiliser Garibaldi : toujours en glorieux franc-tireur, ce qui permet de se désolidariser de son action, de le désavouer (au besoin, le faire arrêter), de lui donner bien haut des ordres en sachant qu'il désobéira, et de protester à la face des puissances, la France en particulier : « Ce n'est pas moi C'est lui, c'est ce rebelle. » Le roi et son ministre ont excellé à ce double jeu dont Garibaldi α plus d'une fois souffert, sans être dupe, mais non plus partenaire. Personne qui soit plus étranger que lui à la « combinazione ».

M. Tersen analyse avec acuité le personnage de Cavour et ses rapports avec Garibaldi. « Le diplomate et le héros » -sujet de pendule un peu simpliste. L'erreur serait de ne voir en Garibaldi qu'un sublime baroudeur : chez lui, certes, l'idée se fait aussitôt action, mais elle n'en a pas moins un profond ressort politique. Et bien plus fermement tendu et orienté dans le sens de l'histoire, pense M. Tersen, que la subtile pensée diplomatique de Cavour. A un moment amer de sa vie, Garibaldi a dit qu'il était l'orange qu'on jette après l'avoir pressée. Pour M. Tersen, l'orange, c'était Victor-Emmanuel et le cavourisme : facteurs nécessaires de l'Unité – qui n est elle-même qu'une étape et un moyen – celle-ci accomplie, les agents accidentels doivent être rejetés. Tandis que Garibaldi, bien qu'il n'ait pas lu Marx et soit le contraire d'un doctrinaire, à travers son Italie, c'est toute l'Histoire dont il précipite la marche « en avant ». Dans sa bouche, Avanti ! n'est plus un cri italien : il exprime tout le progrès, et même le progressisme, universel. Ce n'est pas par romantisme (ou pas seulement) mais par conscience et instinct révolutionnaires qu'il répugne si fort à la « politique de renards », aux « faiseurs politiques » et à leurs * traités diplomatiques ». Non qu'il blâme le réalisme et la prudence, dont il donne lui-même les meilleurs exemples, mais dans l'opportunisme qu'on lui oppose il sent des intérêts qui, pour aller provisoirement dans le même sens, ne sont pas ceux de la nation et du peuple.

Pouvait-on aller plus vite ? Laisser plus libre carrière à ce brûleur d'étapes ? – Non, sans doute, dans la situation de l'Europe. Pour passer outre, avec chance de succès, à une situation telle, il faut un pouvoir révolutionnaire. Garibaldi n'était pas le pouvoir, et sans doute il ne pouvait pas l'être. Et le royaume du Piémont n'était ni la France de 1792 ni la Russie de 1917. Entre Cavour et lui, l'opposition des tempéraments et du mobile politique s'est comme symboliquement cristallisée sur Rome. Or la « question romaine n'était pas italienne, mais européenne, sinon mondiale. Cavour était bien obligé d'en tenir compte. Ce n'est certes pas sur lui que par deux fois Garibaldi s'est brisé, mais contre les fusils français.

M. Tersen ne résiste pas au plaisir intellectuel de faire fonctionner rétrospectivement les aiguillages de l'histoire. Comblant les voeux de Garibaldi et répondant à l'invite de Victor-Emanuel, que Napoléon III en 1870 eût payé de Rome l'alliance italienne qui entraînait celle de l'Autriche, la guerre sans doute n'aurait pas eu lieu. Soit. Mais l'empire était consolidé. L'accélérateur jouait donc aussi comme un frein. Tout eût été plus beau, certes, si Garibaldi avait conduit à la victoire les armées de la jeune République française. (M. Tersen suggère que ce n'était pas une chimère). Trop beau, sans doute : le temps des Jeanne d'Arc était déjà passé. Lui, en tout cas, aura été assez heureux ou assez simple pour n'avoir pas à lier le triomphe de son idée de l'homme à la défaite de sa patrie ; pour poursuivre une victoire unique par une guerre qu'il a toujours cru juste.

(1) Club français du Livre.

Images de la femme dans la société

ven, 02/06/2017 - 10:09

La Revue internationale des sciences sociales consacre le premier numéro de son quatorzième volume à cet important facteur d'évolution sociale qu'est la modification du statut de la femme.

A la suite d'enquêtes effectuées sous la direction de M. Paul Chombart de Lauwe en plusieurs pays (France, Maroc, Autriche, Yougoslavie, Pologne), des sociologues s'efforcent de préciser le nouveau rôle que devront assumer les femmes dans les sociétés industrielles et les réactions que ce bouleversement suscite chez les hommes.

Unesco, Paris, 1962.

Des mandarins à Mao

ven, 02/06/2017 - 10:08

Après nous avoir brossé dans la Chine et son ombre un tableau remarquable de la Chine communiste depuis 1948, M. Tibor Mende remonte maintenant aux origines du régime actuel et analyse les facteurs et les causes qui ont déterminé son succès.

De la chute de l'empire mandchou en 1911 à l'avènement des communistes on assiste à la naissance de la République et à ses revers ; derrière Sun Yat-sen se profilent déjà les silhouettes de Mao et de Tchiang, tandis que peu à peu s'effacent celles des mandarins et des seigneurs de la guerre. Le rôle des puissances étrangères, occidentales et soviétique, est analysé ici avec concision et lucidité. Etant donnée l'importance da cette période décisive, on regrettera parfois la rapidité de l'ouvrage dont certains chapitres eussent mérité d'être développés.

Le Seuil, Paris, 1962.

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