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Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki s'est exprimé devant le Parlement européen le 4 juillet pour défendre ses réformes controversées de la justice, alors que son pays est sous le coup d'une procédure d'infraction lancée par la Commission européenne le 2 juillet.

Le 5 juillet, les députés européens ont adopté par 399 voix contre 146 et 87 abstentions une résolution qui énonce les principes à suivre lors des négociations budgétaires de 2019 avec le Conseil, à savoir les jeunes, la croissance, la sécurité, le climat et les migrations.

Les députés européens ont rejeté, le 5 juillet, la réforme européenne du droit d'auteur, ardemment défendue par les créateurs, les artistes ou les éditeurs de presse, mais à laquelle les géants du numérique et militants de la liberté sur Internet étaient opposés. 318 se sont prononcés contre, 278 pour et 31 se sont abstenus. L'objectif de cette réforme, proposée par la Commission, est de moderniser le droit d'auteur à l'ère de la révolution numérique. Le texte sera réexaminé en septembre.

Le 5 juillet, le Conseil a prorogé les sanctions économiques visant des secteurs spécifiques de l'économie russe jusqu'au 31 janvier 2019. Cette décision fait suite aux informations que le président Macron et la chancelière Merkel ont communiquées au Conseil européen, lors de sa réunion des 28 et 29 juin, sur l'état d'avancement de la mise en œuvre des accords de Minsk, à laquelle les sanctions sont liées.

Alors que l'Autriche vient de prendre la présidence semestrielle du Conseil, le Chancelier autrichien Sebastian Kurz en a présenté le programme aux députés européens le 3 juillet à Strasbourg. Parmi les priorités, la protection des frontières extérieures de l'Union, la compétitivité, la "haute technologie" européenne, et la poursuite d'une politique de voisinage active basée sur l'intégration des Balkans occidentaux à long terme.

Le 4 juillet, les ministres de l'Économie des Balkans occidentaux se sont réunis à Vienne dans le cadre du processus de Berlin, sous la présidence conjointe du Royaume-Uni et de l'Autriche. La réunion a abordé plusieurs thèmes dont le nécessaire investissement dans le numérique, le soutien aux PME ou encore l'intégration régionale.

Le 9 juillet, le Président ukrainien Petro Porochenko, le Président de la Commission Jean-Claude Juncker, et le Président du Conseil européen Donald Tusk ont clôturé le 20ème sommet UE-Ukraine. L'Union a réaffirmé son soutien à l'intégrité territoriale de l'Ukraine et s'est félicitée des "résultats positifs" du partenariat avec Kiev. Plusieurs autres sujets ont été abordés dont le conflit dans l'Est du pays, les réformes anticorruption, la sécurité énergétique, et le sort des prisonniers politiques ukrainiens en Russie. L'UE a également rappelé la responsabilité russe dans le drame du vol MH-17 en 2014.

La Commission européenne a approuvé le 6 juillet 3 nouveaux programmes relatifs à la migration en Afrique du Nord, pour un montant total supérieur à 90 millions €. Les nouveaux programmes au titre du fonds fiduciaire pour l'Afrique accroîtront l'aide en faveur des réfugiés et des migrants vulnérables et amélioreront les capacités de gestion des frontières des pays partenaires.

La Commission européenne a accordé le 2 juillet une aide d'urgence supplémentaire de 45,6 millions € à l'Espagne et la Grèce pour les aider à relever les défis migratoires. Face à l'augmentation du nombre d'arrivées, l'Espagne recevra 25,6 millions € pour améliorer la capacité d'accueil et contribuer à l'augmentation des retours, tandis qu'un montant supplémentaire de 20 millions € a été accordé au Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés afin d'améliorer les conditions d'accueil en Grèce.

Le 3 juillet, l'Organisation Internationale des Migrations (OIM) a émis des recommandations envers la présidence du Conseil, occupée par l'Autriche pour 6 mois. L'OIM s'est focalisée sur trois points : la gestion de l'identité et des frontières de l'Afrique, le Cadre financier pluriannuel et le Pacte global pour une migration sûre, ordonnée et régulière (dont l'adoption est prévue pour fin 2018).

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, et ses homologues français, britannique, allemand, russe et chinois ainsi que la Haute Représentante de l'Union se sont réunis le 6 juillet à Vienne, pour tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien en réponse au retrait américain. Les signataires ont réaffirmé leur engagement en faveur de l'accord de 2015, ou Plan d'action global conjoint, et souhaitent poursuivre les négociations.

Selon un rapport sur l'état de l'eau publié le 4 juillet par l'Agence européenne pour l'environnement, la majorité des masses d'eau européennes ne parviennent toujours pas à atteindre l'objectif minimum de "bon état" fixé par l'Union. Malgré les progrès réalisés dans l'amélioration de la qualité environnementale des lacs, rivières, eaux côtières et eaux souterraines en Europe, la pollution et la surexploitation représentent toujours des menaces majeures pour leur santé à long terme.

Le 5 juillet, la Chancelière allemande Angela Merkel a trouvé un accord politique avec la CSU et le SPD sur la question migratoire. il n'y aurait pas d'action unilatérale de la part de l'Allemagne de reconduite à la frontière, ni de camp d'aucune sorte établi sur le sol allemand. En lieu et place de ces "zones de transit", et en application du règlement de Dublin III, les demandeurs d'asile qui seraient renvoyés séjourneront dans les infrastructures de la police des frontières.

Le 2 juillet, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a rencontré son homologue portugais António Costa à Lisbonne. Les discussions ont notamment porté sur les migrations, la nécessité d'un "pilier fiscal" de la zone euro, le cadre financier pluriannuel ou l'interconnexion énergétique dans la péninsule ibérique. Il a annoncé qu'un sommet réunissant l'Espagne, le Portugal, la France ainsi que la Commission européenne se tiendra à Lisbonne le 27 juillet prochain.

Du 2 au 4 juillet, le Président français Emmanuel Macron s'est rendu en Mauritanie où il a participé au 31e congrès de l'Union africaine et au Nigeria. Il a pu s'entretenir de la lutte contre le terrorisme, du développement du continent et du défi "d'aujourd'hui et des prochaines années" des migrations. Selon lui, cet enjeu est "avant tout démographique" et lié "d'abord à un contexte sécuritaire défaillant".

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a rencontré le 5 juillet la Chancelière allemande Angela Merkel à Berlin. Échangeant sur la question migratoire, la Chancelière a souligné le manquement de la Hongrie aux accords de Dublin, critiquant un manque d'humanité, alors que le Premier ministre hongrois rappelait sa volonté de garder ses frontières fermées.

Le 5 juillet, l'OCDE a publié un rapport sur les réformes économiques en Lituanie, selon lequel les réformes entreprises ont dopé la croissance même si "des efforts restent à fournir pour améliorer la productivité". Le rapport souligne également plusieurs problèmes comme les inégalités de revenu, le vieillissement de la population et l'émigration massive (des jeunes notamment). Le même jour, la Lituanie est officiellement devenue le 36ème État membre de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques, au bout d'un processus de près de 3 ans.

La très contestée réforme de la justice polonaise est entrée en vigueur le 4 juillet. Parmi les mesures retenues, l'une fixe l'âge de départ à la retraite à 65 ans au lieu de 70 ans, démettant de ce fait un tiers des magistrats polonais en exercice. La Présidente de la Cour Suprême Malgorzata Gersdorf a refusé de démissionner tandis que plusieurs milliers de personnes ont manifesté contre cette réforme le 5 juillet à Varsovie. Lech Walesa, ancien Président polonais et Prix Nobel de la Paix, a apporté son soutien aux manifestants.

Le 9 juillet, le Président roumain Klaus Iohannis a finalement donné son accord à la révocation de la cheffe du parquet anticorruption (DNA) Laura Codruta Kövesi au risque de subir une procédure de destitution de la part du gouvernement. Le 30 mai, la Cour constitutionnelle avait demandé au Président de lever son veto concernant ce limogeage souhaité par le parti social-démocrate au pouvoir. Tout comme les institutions européennes et plusieurs Etats membres de l'Union, la cheffe du DNA avait critiqué les réformes judiciaires controversées du gouvernement. Cette décision ne grandit pas l'image de la Roumanie.

Le 4 juillet, le Parlement roumain a adopté un assouplissement controversé du code pénal. Celui-ci dépénalise partiellement l'abus de pouvoir, qui ne sera puni que si un fonctionnaire obtient un "avantage indu pour lui-même ou pour un membre de sa famille", et non plus pour un tiers ou une entité. Le Président roumain Klaus Iohannis a critiqué ce vote et a annoncé saisir la Cour constitutionnelle. Il s'agit d'une des nombreuses réformes de la justice roumaine depuis 2016, alors que le président du SPD Liviu Dragnea a été condamné à deux ans de prison avec sursis en 2016 et à 3 ans et demi le 21 juin dernier pour des faits de corruption.